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Cinétque de la richesse de la canne à sucre en fonction du délai de maturation

( Télécharger le fichier original )
par Eric RAIVIRE
Université des Sciences et Techniques de MASUKU - Ingénieur Agronome 2012
  

Disponible en mode multipage

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    Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM)

    ~~~~~~~~~~~

    ~~~~~~~~~~~

    Institut National Supérieur d'Agronomie

    et de Biotechnologies
    (INSAB)

    ~~~~~~~~~~~

    Département Phytotechnologie

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    THEME

    CINETIQUE DE LA RICHESSE TIF. LA CANNE A SUCRE

    (Saccharum officinarum L.)

    EN FONCT~~~ V U DELJ%I DE ~~~~~~~~~~

    Stage effectué du 23 A !"# au 3$ Oct%&!e 2$'2 SUCAF Gabon

    Présenté et Soutenu par :

    M. Eric RAIVIRE

    our l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Agronome O(t"%) : Production Végétale

    D"!"gé (a! *
    Dr. Paul ONDO OVONO
    Enseignant chercheur à l'INSAB
    Maître assistant CAMES

    E)cad!eu!+*

    M. Juslin OBIANG ASSEKO Ingénieur Agronome

    Année Académique : 2011- 2012

    Déclaration sur l'honneur

    Par la présente, je soussigné M. Eric RAIVIRE, certifie avoir rédigé ce mémoire de fin de cycle intitulé : « Cinétique de la richesse de la canne à sucre, en fonction du délai de maturation ».

    Seul et sans aucune aide interdite, je ne me suis basé sur aucune autre source que celles citées dans le manuscrit. Ce mémoire n'a ni dans sa forme actuelle, ni dans sa forme proche, été soumis à une autre institution.

    Franceville, le ...../...../20I3

    M. Eric RAIVIRE

    Dédicace
    A.

    Ma mère Altesse Marie MBOUMBA qui très tôt m'a inculqué la valeur de l'effort.

    « La culture de la terre est une science, et la nature ne se révèle qu'à ceux qui s'appliquent à la connaitre, elle garde pour les autres ses voiles et ses mystères »

    Charles Saint-Foi

    (Livres des Peuples et des Rois)

    « La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sais Pourquoi !»

    Albert Einstein

    Remerciements

    C'est avec beaucoup de reconnaissance et une émotion certaine que je rédige ces quelques lignes. Elles marquent le point final de ce mémoire, mais également l'aboutissement de cinq années d'acquisition de savoirs, de collaborations, de découvertes et d'amitiés créées ou renforcées au sein de l'INSAB, et de SUCAF Gabon. Je ne saurai citer toutes les personnes, dirigeants, encadreurs, collègues, conseillers, amis ou membres de ma famille qui, de près ou de loin, ont permis la réalisation de ce travail et le bon déroulement de cette étude. Ces remerciements vous sont adressés à tous, et tout particulièrement :

    M. Gérard MALAVAL, Directeur Général Adjoint SUCAF Gabon qui m'a fait l'honneur de vivre cette belle expérience auprès des professionnels de la filière canne à sucre au Gabon en marquant favorablement son accord à ma venue au sein de l'entreprise.

    M. Luc HOLSTEYN, Directeur du département culture SUCAF Gabon, de m'avoir permis de réaliser ce travail au sein de son département;

    M. Jean Baptiste ABOGHE MBA, Directeur Adjoint du Département culture, Chef de Service Agronomique pour, ses conseils d'ainé et la confiance accordée;

    M. Nicholas Aimé SABELA, Chef de Service culture pour ses avis, ses propositions intéressantes;

    M. Juslin OBIANG ASSEKO, Chef de Service Agronomique adjoint, pour les multiples échanges enrichissants, la rigueur professionnelle, la lucidité, l'optimisme, son irréprochable disponibilité. Merci pour le partage des connaissances et de l'expérience professionnelle;

    M. Paul ONDO OVONO, Docteur en Sciences agronomiques, enseignant chercheur au département phytotechnologie de l'INSAB, pour l'encadrement scientifique, le regard critique sur l'approche de la thématique, d'avoir lu, corriger les incohérences et défauts lors de la rédaction de ce mémoire qu'il sache le plaisir grandissant que j'ai eu dans notre relation de travail;

    Mlle Flavie LARBRE, Consultante SUCAF Gabon, qui très tôt s'est montrée disponible, m'a donnée des avis éclairés m'ayant permis d'avoir une lisibilité d'ensemble sur les questions que je devais aborder;

    M. Léandre MOUAYA, pour nos échanges entre « collègues Ingénieurs »;

    Aux Directeurs et Chefs de service des différents départements, SUCAF Gabon pour la promptitude dont ils ont fait montre dans les explications et la présentation générale de leurs services respectifs;

    Aux Chefs de sections, MM. Hervé BENNI, Michel HOUNDAKOULA pour leurs conseils pratiques sur les opérations de suivi maturité;

    Au personnel permanent et saisonnier, du service agronomique pour leurs implications lors des analyses, qu'ils sachent le plaisir que j'ai eu à échanger avec eux.

    Pr. Alain SOUZA, Professeur en pharmacologie, Directeur Général de l'INSAB pour son coaching personnel et ses conseils d'ainé;

    Dr. Maurice OGNALAGA, enseignant chercheur à l'INSAB pour sa participation active dans la réalisation de ce travail;

    Corps administratif et enseignant de l'USTM, et de l'INSAB pour la transmission du bien le mieux partagé « la connaissance »;

    Mme Georgette MOUBIDAGHA, secrétaire du service agronomique SUCAF Gabon pour ses encouragements et ses conseils pendant les moments de doutes et d'inquiétudes;

    Mme Pierrette MBOU pour sa disponibilité;

    Mes Parents, sans qui tout cela n'aurait pas été possible, pour leur inestimable soutien dans l'accomplissement de mes études, pour leurs encouragements dans tous mes choix, pour m'avoir transmis leur volonté et leur détermination, leur respect d'autrui, leur humilité, et leur goût de la vie, indispensables à cette aventure. Avec tout mon amour.

    Ma très chère et adorable fiancée Mlle claire NTSINTOU NDOUMBA pour son amour, sa tendresse et son affection sans cesse manifesté. Par ces quelques lignes reçois toute l'admiration, la fierté de ton « lapin ».

    Tous les Amis, d'ici et d'ailleurs, qui m'ont suivi et supporté tout au long de ce travail, pour leur soutien permanent et leur amitié, qu'ils en soient vivement remerciés, et tout particulièrement, M. Denis ASSEY, Mlle Vanessa Benedicta, MEDJELE SATOKA, MM. Brice MOUITY, Ruffin MOUKAGNI et le bureau d'étude U'dix avec tous ses agronomes.

    Avant propos

    La dynamique de production agricole dans laquelle nombre de pays sont engagés notamment le Gabon impose la mise en place de politiques pragmatiques et cohérentes fondées sur les thématiques de formation, recherche, développement. Ce model conceptuel de l'agriculture moderne implique qu'en amont la formation de la ressource humaine soit assurée, tant en personnel d'encadrement qu'exécutant et en aval, que des axes de recherches soient élaborés avec pour finalité, permettre le développement socio économique.

    C'est pour répondre à cette « double » exigence que l'Institut National Supérieur d'Agronomie et de Biotechnologies envoie en stage thématique ses étudiants dans différentes structures agricoles dans l'optique de compléter les enseignements théoriques proposés dans l'offre de formation par un apprentissage pratique sur le terrain, et participer à la résolution de problématiques de recherche-développements.

    Le présent mémoire, que nous soumettons à la critique scientifique sanctionne la fin d'une enrichissante « aventure scientifique et humaine » qui s'est déroulée six mois durant au complexe agro industriel de SUCAF Gabon sur la thématique de « la cinétique de la richesse de la canne à sucre en fonction du délai de maturation ».

    Ce document restitue les résultats obtenus au cours de cette étude, tout comme, il fait des suggestions à l'entreprise SUCAF Gabon, relativement à la durée du suivi de la maturation, la période optimale de la richesse des variétés Co997 et NCo376 ainsi que le délai de maturation auquel cette richesse est obtenue.

    Table des matières

    Déclaration sur l'honneur ..i

    Remerciements . iii

    Avant propos v

    Table des matières vi

    Liste des abréviations .x

    Liste des Figures xi

    Liste des tableaux xii

    Liste des annexes xiii

    Résumé xiv

    Abstract xvi

    Introduction 1

    Chapitre I. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

    I. Eléments de généralités sur la canne à sucre . 4

    I.1. Taxonomie, description et cycle de production 4

    I.1.1. Taxonomie et description 4

    I.1.2. Physiologie et développement ..5

    I.1.3. Qualités agronomiques de la canne à sucre 5

    I.2. Ecologie .7

    I.2.1. Climat ...7

    I.2.2. Conditions édaphiques . 8

    I.3. Plantation de la canne à sucre .9

    I.4. Récolte de la canne à sucre 10

    I.5. Bio agresseurs de la canne à sucre 11

    I.5.1. Les maladies 11

    I.5.2. Moyen de lutte 11

    I.5.3. Ravageurs ..12

    I.6. Production du matériel végétal . .14

    I.6.1. Obtention des variétés en station 14

    I.6.2. La sélection variétale 15

    II. La phase de maturation et de surmaturation 16

    II.1. Définition 16

    II.2. Type de maturation .16

    II.2.1. Maturation naturelle ..17

    II.2.2. Maturation forcée 17

    II.2.3. Classification des maturateurs 17

    II.2.3.1. Les défoliants 18

    II.2.3.2. Les Déshydratants .18

    II.2.3.3. Les régulateurs de croissance 18

    II.2.3.4. Les enzymes inhibiteurs 19

    II.3. Les principaux maturateurs et leur composition chimique 19

    II.3.1. L'Ethephon 19

    II.3.2. Le Glyphosate 19

    II.3.3. Le Fusilade 21

    II.3.4. Hydrazide maleique 22

    II.3.5. Imazapyr 22

    II.3.6. Paraquat 22

    II.3.7. Autres maturateurs 22

    II.4. Conditions d'épandage de maturateurs 23

    II.5. Effets néfastes de la maturation : Risque environnemental 24

    II.6. Alternatives à l'usage des murisseurs de la canne à sucre 26

    II.7. Surmaturation de la canne à sucre 27

    III. La richesse en sucre. 27

    III.1. Définition 27

    III.2. Le saccharose 28

    III.2.1. Propriétés physiques du saccharose 28

    III.2.2. Propriétés chimiques du saccharose 29

    III.3. Composition du jus de canne à sucre 29

    III.4. Eléments d'évaluation de la richesse en sucre 30

    III.4.1. Le Brix 30

    III.4.2. Le Pol 30

    III.4.3. La pureté 31

    III.4.4. Le Rendement Hugo Simplifié 31

    III.5. Evolution de la Richesse en sucre au cours du cycle de production 31

    III.5.1. La phase de croissance 31

    III.5.2. La phase de maturation 32

    Chapitre II. MATERIEL ET METHODES

    I. Matériel 33

    I.1. Le matériel végétal 33

    I.1.1. Caractéristiques du matériel végétal étudié 33

    I.2. Le matériel technique 34

    II. Méthodologie 35

    II.1. Localisation géographique des parcelles expérimentales 35

    II.2. Dispositif expérimental ou l'essai 35

    II.3. Protocole expérimental 36

    II.3.1 Epandage du maturateur 36

    II.3.2. Suivi de la cinétique de la richesse 36

    II.3.3. Echantillonnage des cannes dans les parcelles 36

    II.3.4. Extraction, filtrage et réception du jus 37

    II.3.5. Analyse du jus 38

    III. Analyse statistique des résultats 38
    Chapitre III. RESULTATS

    III.1. En début campagne, plot à maturation naturelle 39

    III.1.1. Evolution du Brix (PB) 39

    III.1.2. Evolution de la Pureté (PB) 39

    III.1.3. Evolution du rendement Hugot RHS (PB) 39

    III.2. Plot à maturation forcée .42

    III.2.1. Evolution du Brix (PT) 42

    III.2.2. Evolution de la Pureté (PT) 42

    III.2.3. Evolution du rendement Hugot RHS (PT) 42

    III.3. Evolution richesse moyenne RHS (PT) 44

    III.3.1. Secteur Ouelle .44

    III.3.2.Analyse de variance pour la richesse secteur Ouelle 44

    III.2.3. Comparaison de richesse à 35 et 47 jours secteur Ouelle 44

    III.4. Evolution de la richesse moyenne RHS (PT) ...46

    III.4.1. Secteur Bangouvou .46

    III.4.2. Analyse de variance pour la richesse secteur Bangouvou .46

    III.4.3. Comparaison richesse à 35 et 42 jours secteur Bangouvou 47

    III.5. Période milieu campagne, plot à maturation naturelle ..48

    III.5.1. Evolution du Brix 48

    III.5.2. Evolution de la Purete 48

    III.5.3. Evolution du rendement Hugot RHS (PB) 48

    III.6. Période milieu campagne, plot à maturation forcée ..51

    III.6.1. Evolution du Brix 51

    III.6.2. Evolution de la Pureté 51

    III.6.3. Evolution du rendement Hugot RHS (PB) 51

    III.7. Evolution de la richesse moyenne RHS (PT) 53

    III.7.1. Secteur Mvengue 53

    III.7.2. Analyse de variance pour la richesse secteur Mvengue .53

    III.7.3. Comparaison de la richesse 35 et 42 jours secteur Mvengue ..54

    III.8. Evolution de la richesse moyenne RHS (PT) 55

    III.8.1. Secteur Ouelle* 55

    III.8.2. Analyse de variance pour la richesse secteur Ouelle ..55

    III.8.3. Comparaison de richesse 35 et 39 jours secteur Ouelle 56

    III.9. Gain de richesse 57

    III.10. Corrélation entre gain de richesse et délai

    59

    III.10.1. Début campagne

    59

    III.10.1.1. Secteur Ouelle...

    59

    III.10.1.2. Secteur Bangouvou

    60

    III.10.2. Milieu campagne

    61

    III.10.2.1. Secteur Mvengue

    61

    III.10.2.2. Setcteur Ouelle

    ..62

    Chapitre IV. DISCUSSION

    IV.1. Analyse globale des résultats

    ..63

    IV.2. Délais de maturation et optimum de richesse

    ..65

    IV.3. Gain de richesse

    .65

     

    Conclusion

    67

    Bibliographie

    70

    Lexique

    78

    Liste des abréviations

    ANOVA : Analyse de la Nouvelle Variance ; BGV : Bangouvou ;

    B46.364 : Variété provenant de la station de recherche de la Barbade, sélectionnée en 1946 identifiant 364 ;

    B66.23 : Variété provenant de la station de recherche de la Barbade, sélectionnée en 1966, identifiant 23 ;

    C.M : Carré Moyen ;

    Co997 : Variété provenant de la station de recherche basée à Coimbatore (Inde), identifiant 997 ;

    I.C.U.M.S.A : International Commission for Uniform Methods of Sugar Analysis ;

    I.N.S.E.E : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques ;

    I.U.P.A.C : International Union of Pure and Applied Chemistry ;

    MSIRI : Mauritius Sugar Industry Research Institute ;

    NCo310 : Variété provenant de la station du Natal (Afrique du Sud) avec des graines de Coimbatore (Inde), identifiant 310 ;

    NCo376 : Variété provenant de la station du Natal (Afrique du Sud) avec des graines de Coimbatore (Inde), identifiant 376.

    OU : Ouelle ;

    OU* : Ensemble des parcelles testes concernées par l'étude en période de milieu campagne ;

    R.H.S : Rendement Hugo Simplifié ;

    R01, R02, R03...Rn : 1ère repousse, 2ème repousse, 3ème repousse,...nème repousse ;

    SCE : Somme des Carrés des Ecarts ;

    SARIS Congo : Société Agricole et de Raffinage Industriel du Sucre du Congo ;

    S.A.S.A : South African Sugar Association;

    SO.SU.CAM : Société Sucrière du Cameroun ;

    SO.SU.HO : Société sucrière du Haut Ogooué ;

    S.S.A.T : Swaziland Sugar Association Technical Services;

    SUCAF Gabon : Sucrerie d'Afrique-Gabon ;

    TC : Tonne canne ;

    TC/ha : Tonne canne par hectare ;

    TS/ha : Tonnage sucre par hectare ;

    VG : M'vengue

    °Z : Unité désignant la déviation du plan de polarisation du saccharose vers la gauche (Lévogyre)

    Liste des figures

    Figure 1. Reprise des bourgeons latéraux dus au phénomène de surmaturation 25

    Figure 2. Structure d'une molécule de saccharose 26

    Figure 3. Schéma du dispositif expérimental 33

    Figure 4. Evolution de la richesse moyenne secteur Ouelle début campagne 41

    Figure 5. Evolution de la richesse moyenne secteur Bangouvou début campagne 43

    Figure 6. Evolution de la richesse moyenne secteur Mvengue milieu campagne 50

    Figure 7. Evolution de la richesse moyenne secteur Ouelle* milieu campagne 52

    Figure 8. Corrélation : Gain de richesse et délai de maturation secteur Ouelle 3 56

    Figure 9. Corrélation : Gain de richesse et délai de maturation secetur Bangouvou 57

    Figure 10. Corrélation : Gain de richesse et délai de maturation secteur Mvengue 58

    Figure 11. Corrélation : Gain de richesse et délai de maturation secteur Ouelle* 59

    Liste des tableaux

    Tableau 1. Exigences climatiques de la canne à sucre

    8

    Tableau 2. Exigences édaphiques de la canne à sucre

    .8

    Tableau 3. Comparaison des différents cycles d'exploitation de la canne vierge

    9

    Tableau 4. Composition de 100g de jus de canne

    27

    Tableau 5. Caractéristiques agro morphologiques des variétés étudiées

    ..31

    Tableau 6. Caractéristiques et utilisation du matériel d'étude

    32

    Tableau 7. Période début Campagne, plot à maturation naturelle : Paramètres de richesse....38 Tableau 8. Période début Campagne, plot à maturation forcée : paramètres de richesse.......40

    Tableau 9. Analyse de variance pour la richesse secteur Ouelle (3) 42

    Tableau 10. Test de comparaison de Dunnett : richesse à 35 et 47 jours Ouelle (3) .43

    Tableau 11. Analyse de variance pour la richesse Bangouvou 44

    Tableau 12. Test de comparaison de Dunnett : richesse à 35 et 42 jours Bangouvou 44

    Tableau 13. Période milieu campagne, plot à maturation naturelle : Paramètres de richesse 46

    Tableau 14. Période milieu campagne, plot à maturation forcée : Paramètres de richesse 48

    Tableau 15. Analyse de variance pour la richesse Mvengue 51

    Tableau 16. Test de comparaison de Dunnett richesse à 35 et 42 jours Mvengue 51

    Tableau 17. Analyse de variance pour la richesse Ouelle* 53

    Tableau 18. Test de comparaison de Dunnett richesse à 35 et 42 jours Ouelle* 53

    Tableau 19. Gain de richesse par secteur 54

    Liste des annexes

    Annexe 1a. Caractéristiques anatomique et morphologiques de la canne à sucre

    Annexe 1b. Caractéristiques anatomique et morphologiques de la canne à sucre

    Annexe 2. Physiologie et développement de la canne à sucre

    Annexe 3. Principales maladies de la canne à sucre

    Annexe 4. Principaux ravageurs de la canne à sucre

    Annexe 5. Table de correction du Pol

    Annexe 6. Formulaire

    Annexe 7. Programme de maturation des parcelles

    Annexe 8a. Dispersion de la moyenne de richesse entre l'optimum et le témoin : secteur OU

    Annexe 8b. Dispersion de la moyenne de richesse entre l'optimum et le témoin : secteur BGV

    Annexe 8c. Dispersion de la moyenne de richesse entre l'optimum et le témoin : secteur VG

    Annexe 8d. Dispersion de la moyenne de richesse entre l'optimum et le témoin : secteur OU*

    Résumé

    La culture intensive de la canne à sucre au Gabon a débuté en 1976, d'abord avec la SO.SU.HO, puis avec SUCAF Gabon depuis 1999.

    En trente cinq ans (35), en dépit de nombreux efforts, la production reste en deçà des objectifs, pour cause, des facteurs endogènes tels que l'application des délais de maturation qui restent faibles 35 jours comparativement à ceux d'autres sucreries, environ 42 à 49 jours à SOSUCAM.

    C'est dans le souci d'une recherche de perspectives visant l'amélioration du niveau actuel de production, et de mieux gérer le suivi de l'itinéraire technique de la culture que SUCAF Gabon propose d'étudier la cinétique de la richesse de la canne en fonction du délai de maturation.

    L'objectif principal, est d'évaluer l'effet d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse des variétés Co997 et NCo376. Aussi, déterminer la période pour laquelle la richesse atteint son optimum, de sorte à mieux prédire les dates de récoltes des parcelles.

    Pour réaliser l'étude, douze (12) parcelles sont concernés, dont six (6) par période de campagne (Début et Milieu). Ces variétés sont répétées 3 fois correspondant aux parcelles des différents secteurs. Dans chaque parcelle, on applique le traitement (T) constitué de Fusilade super® à la dose de 0,3L/ha, et on suit hebdomadairement l'évolution de la richesse au-delà de 35 jours.

    Au terme de l'étude, les résultats ci après ont été obtenus : En début campagne :

    Dans le secteur Ouelle, l'augmentation du délai de maturation n'a pas eu un effet significatif sur la richesse p-value>á. Par ailleurs, le gain de richesse est de 0,47 point et l'optimum de richesse est atteint à 47 jours.

    Dans le secteur Bangouvou, l'augmentation du délai de maturation a eu un effet significatif sur la richesse p-value<á. Le gain de richesse est de 0,76 point et l'optimum de richesse est atteint à 42 jours.

    En milieu campagne :

    Dans le secteur Ouelle*, il n'y a pas eu un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse p-value>á. Le gain de richesse obtenu est négatif -0,6 point, tandis que l'optimum de richesse n'est pas fixé, mais se situe au-delà de 39 jours.

    Dans le secteur Mvengue, il n'y a pas eu un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse p-value>á. Le gain de richesse est de 0,4 point et l'optimum de richesse est atteint à 42 jours.

    398 mots

    Mots clés: Canne à sucre -Délai de maturation - Richesse « Saccharose » (6 mots)

    Abstract

    Intensive culture of the sugarcane in Gabon has begun in 1976, initially with SO.SU.HO, then with SUCAF Gabon since 1999.

    In thirty five years (35), in spite of many progresses, the production remains weak compared to objectives, due of the endogenous factors such as the application of the times of ripening which remain weak 35 days comparatively to those of other sugar refineries, approximately 42 to 49 days to SO.SU.CAM.

    In order to seek prospects aiming at the improvement for the current level of production, and to better manage the follow-up of the farming technique route that SUCAF Gabon proposes to studied the kinetics of the richness of the cane according to the time of maturation.

    The principal objective is to evaluate the effect of an increase in the duration of ripening on the richness of the varieties Co997 and NCo376 Also, to determine the period for which the richness reaches its optimum, of kind to better predicting the dates of harvests of the plots.

    To make this study, twelve (12) plots are concerned, including six (6) per period of harvest's season (Beginning and Medium) at a rate of three (3) per variety. These varieties are repeated 3 times corresponding to the pieces of the various sectors. In each plots, one applies treatment

    (T) made up of Fusilade super ® to the amount of 0.3 L/ha, and one weekly follows the evolution of the richness beyond 35 days.

    At the end of the study, these results were obtained:

    In beginning harvest's period:

    In the Ouelle sector, the increase in the duration of ripening have not a significant effect on the richness p-value>á. In addition, the profit of richness is 0.47 point and the optimum of richness is reached at 42 days.

    In the Bangouvou sector, the increase in the duration of ripening have a significant effect on the richness p-value <á. The profit of richness is 0.76 point and the optimum of richness is reached at 42 days.

    In medium harvest's period:

    In the Ouelle* sector, there is not a significant effect of an increase in the duration of ripening on the richness p-value>á. Any time, the profit of richness obtained is negative -0.6 point, while the optimum of richness is not fixed, but is beyond 39 days.

    In the sector Mvengue, there is not a significant effect of an increase in the duration of ripening on the richness. p-value>á. However the profit of richness is 0.4 point and the optimum of richness is reached at 42 days.

    398 words

    Key words: Sugarcane - Duration of ripening - Richness «Sucrose» (6 words)

    Introduction

    La canne à sucre Saccharum officinarum L. (Poacées), est une plante pluriannuelle aux usages multiples. Elle est principalement cultivée pour sa tige dont on extrait le sucre cristallisable: le saccharose (FAUCONNIER, 1991). Avec une production annuelle supérieure à 130 millions de tonnes (FAO, 2002), la canne à sucre est la première plante cultivée au monde. Ce positionnement sur le marché international se justifie par le fait d'un accroissement des besoins de consommation en sucre, et le développement de l'industrie du bio éthanol comme alternative aux énergies fossiles « pollueuses » de l'environnement. Au cours de la dernière décennie 2000-2010, la production mondiale de sucre est passée de 133,4 à 173 millions tonnes avec près de la moitié réalisée par les trois principaux producteurs que sont le Brésil, l'Inde et l'Union Européenne. (F.A.O, 2010). Dans cette dynamique de production, le continent africain n'est pas en reste, sa contribution est de l'ordre de 10,5 million de tonne par an, soit 8% de la production mondiale, tandis que la production de l'ensemble des pays de l'Afrique Centrale avoisine les 200.000 tonnes dont 25.000 tonnes en moyenne pour le Gabon (F.A.O, 2010). Pour autant, la production de sucre provenant de la canne à sucre reste à améliorer afin de répondre aux exigences et enjeux du moment. Depuis le XIXème siècle, des cultures comme la betterave sucrière Beta Vulgaris (Chénopodiacées) sont expérimentées en raison de leur aptitude à produire le saccharose en vu de suppléer l'actuelle production de canne à sucre. (Ky et al, 1997). Cependant la production de saccharose provenant de l'exploitation industrielle de la betterave reste encore marginale puisqu'elle ne représente que le quart de la production mondiale de sucre (I.N.S.E.E, 2002).

    Pour arriver à soutenir voire augmenter la production actuelle de sucre de canne de façon durable dans ce contexte de monoculture intensive, des efforts sont à fournir, notamment, user d'une technicité parfaite tout au long du cycle de production avec un point d'honneur sur la phase de maturation.

    Van DELLEWIJN (1952) définit simplement la maturation comme étant une « accumulation de sucre dans la tige ». Pour SOOPRAMIEN (2000), la maturation correspond à une phase de synthèse, d'accumulation de saccharose et de l'utilisation des ressources carbonées. Selon le S.S.A.T (2003) la phase de maturation de la canne est un processus physiologique au cours duquel, la plante accumule le sucre cristallisable (saccharose) dans la tige, et corrélativement réduit sa croissance végétative. Elle s'accompagne d'une élévation de

    la pureté et de la fibre ainsi que d'une réduction sensible du glucose (sucre non cristallisable), de l'eau et de l'acidité du jus.

    En matière de recherche et développement, c'est dans la première moitié du XXème siècle, que de nombreuses publications ont été consacrées à la compréhension de la maturation et l'utilisation de maturateurs chimiques sur la canne à sucre aux Etat Unis (Floride en 1920) (GILBERT, 2002), et en Australie avec les travaux de SKINNER (1956). En Afrique, et plus précisément en Afrique du Sud, les premières publications sur la maturation et les maturateurs de la canne à sucre voient le jour par Harry ROSTRON en 1973 cité par (MORGAN, 2003). Actuellement, de nombreux travaux sont effectués dans l'optique de mieux contrôler les paramètres de ce processus et relever les effets induits qu'il pourrait avoir tant sur la reprise des repousses, que sur le rendement des parcelles maturées que l'impact environnemental. Des recherches ont pu mettre en évidence l'influence des facteurs abiotiques tels que le climat sur le déroulement du processus de maturation. En effet, les températures basses, un niveau de précipitation faible, la sècheresse et un fort ensoleillement occasionnent une augmentation de la richesse en saccharose, alors que le contraire est observé lorsque les conditions climatiques sont plus favorables à la croissance végétative (GLOVER, 1972; ALEXANDER, 1973; LEGENDRE, 1975; BIANG NZIE, 1993).

    Au Gabon, les études portant sur les aspects de la maturation de la canne à sucre sont encore au stade expérimental, sinon mal connus. Cette insuffisance en termes de production scientifique implique une nécessité pour l'entreprise SUCAF Gabon d'actualiser et renforcer qualitativement ses méthodes de production en se conformant aux standards appliqués dans d'autres sucreries avec in fine l'objectif d'améliorer la production actuelle de sucre.

    En terme de durée, la période de maturation varie selon le climat, la région, et la variété. En général, elle s'étend de 8 à 22 mois (LACOSTE, 2004). A SUCAF Gabon, le délai théorique de maturation est observé en fonction des variétés exploitées. Il est de 42 jours pour la B46.364, et de 35 jours pour les variétés comme la NCo376, Co997 (PEME, 2004). Comparativement aux délais considérés à SOSUCAM 35 à 49 jours en fonction de la saison (OBIANG, 2010), ou 35-70 jours en Afrique du Sud (S.A.S.A, 1998), les délais pratiqués à SUCAF Gabon semblent faibles.

    Subséquemment à ce constat, l'entreprise propose une augmentation de la durée du suivi de la maturité, dans l'optique de relever son incidence sur l'évolution de la richesse en saccharose

    C'est dans ce contexte que l'étude portant sur la « cinétique de la richesse en saccharose en fonction du délai de maturation » est menée. L'objectif de l'étude étant à terme de:

    Evaluer l'effet que pourrait avoir un rallongement du délai théorique de maturation, de sorte à cerner avec précision l'intervalle de temps pour lequel l'optimum de richesse serait atteint pour chacune des variétés étudiées;

    Permettre à l'entreprise SUCAF Gabon de revoir son programme de maturation en coupant des parcelles qui sont à leur optimum de richesse.

    Pour aborder cette thématique, nous présenterons successivement les points théoriques qui définissent chaque chapitre. D'abord nous dresserons au chapitre I une synthèse bibliographique afin de repositionner la problématique par rapport aux projets de recherches actuels. Le chapitre II présentera le matériel utilisé, la méthodologie adoptée et l'outil statistique qui ont permis la réalisation de l'étude. Les chapitres III et IV sont consacrés à la présentation des résultats, ainsi qu'à la discussion de ces derniers, alors que le dernier point de l'étude s'attache à la présentation des limites et des perspectives suggérées par l'étude.

    I. Eléments de généralités sur la canne à sucre I.1. Taxonomie, description et cycle de production I.1.1. Taxonomie et description

    Le genre Saccharum comprend plusieurs espèces dont la classification s'est faite sur la base du type d'organes (rachis duveteux ou glabres) et de leur fonctionnement (ordre d'ouverture des épillets). Le fonctionnement des épillets est un critère de choix dans la classification. Ainsi, la classification suivante est considérée pour la canne à sucre (FAUCONNIER, 1991) :

    Règne : Végétal

    Embranchement : Angiosperme

    Classe : Monocotylédones Ordre : Scitaminales Sous- ordre : Graminées Famille : Poacées

    Sous-famille : Cannacées Tribu : Saccharidées Genre : Saccharum

    Espèce : Officinarum.

    La canne à sucre constitue l'une des plus importantes cultures des régions tropicales. Elle couvre près de 19 millions d'hectares cultivés dans 97 pays. Son aire de dispersion se situe entre latitude 37 °N et 30°S, limité par le climat et l'altitude (FAUCONNIER et al, 1970 ; CHAMPOISEAU, 2006).

    Originaire de la Nouvelle Guinée (Westphal et al, 1985), la canne à sucre atteint 2 à 5 m de hauteur pour un diamètre de 2 à 6 cm à maturité (Van DILLEWIJN, 1960). Elle ne se ramifie pas au-dessus du sol mais les yeux souterrains donnent naissance à d'autres tiges. Une touffe de canne peut comporter 10 à 15 tiges. Chacune de ses tiges se compose d'une succession de noeuds plus ligneux, où sont implantés les yeux et d'entre noeuds (HUBERT, 1968).

    La tige de canne est constituée d'une série de phytomères qui prennent naissance au niveau du méristème végétatif apical au sommet de la tige.

    Un phytomère est constitué d'un entre-noeud et d'un noeud qui porte la gaine prolongée par le limbe foliaire. L'intérieur de la tige est constitué d'une masse importante de tissus de stockages (essentiellement pour le saccharose) formée de cellules du parenchyme entre lesquelles se trouvent les faisceaux vasculaires du phloème et du xylème (SOOPRAMIENS, 2000).

    Les feuilles de canne à sucre ont ordinairement une phyllotaxie alterne. Elles sont insérées sur les noeuds et sont composées de deux parties, la gaine et le limbe foliaire séparés par une articulation comprenant l'ochréa, la ligule et les auricules. La gaine, de forme tubulaire, est la partie basse de la feuille qui s'enroule autour de l'entre-noeud (Van DILLEWIJN, 1960).

    Une coupe transversale du limbe foliaire révèle des épidermes supérieurs et inférieurs entre lesquels se trouvent des cellules fibreuses, des cellules du parenchyme ou du mésophylle et de larges faisceaux vasculaires (SOOPRAMIEN, 2000). Les faisceaux du phloème et du xylème de la gaine foliaire communiquent avec les faisceaux correspondants de la tige au niveau du noeud lorsque les feuilles sont encore jeunes (BLACKBURN, 1984).

    Le système racinaire se développe à partir de la primordia racinaire lorsqu'une partie de la tige de canne à sucre, appelée bouture, est plantée dans les conditions favorables (terrain meuble et approvisionnement en eau suffisant). Dans les premiers mois suivant la plantation de la bouture, deux types de racines se développent successivement et portent des rôles distincts :

    Les racines de bouture tout d'abord, minces et ramifiées, qui prennent en charge l'alimentation hydrique et minérale des premières tiges ;

    Les racines de tige se développent ensuite, plus épaisses et peu ramifiées, elles prendront le relais de l'alimentation de la future plante (SOOPRAMIEN, 2000).

    Ensuite à l'état mature, nous distinguons trois types de racines :

    Les racines superficielles qui assurent l'alimentation hydrique et minérale de la plante;

    Les racines de soutien qui assurent la fixation de la plante et l'absorption d'eau ;

    Les racines "cordon", peu nombreuses et profondes dans le sol, qui jouent un rôle de protection contre la sécheresse (BLACKBURN, 1984)

    L'inflorescence de la canne à sucre (aigrette ou flèche) est une panicule rose argenté portant des fleurs hermaphrodites donnant des caryopses de très petite taille (Van DILLEWIJN, 1960). Les graines fertiles, encore appelées «fuzz», sont exclusivement utilisées en création variétale et non comme méthode de multiplication en industriel (FELDMANN et al, 1997).

    Les annexes 1a et 1b illustrent de façon schématique les différents « organes » de la canne à sucre.

    I.1.2. Physiologie et développement

    Le cycle de production de la canne peut s'étaler sur 12 à 24 mois. Le cycle de la culture comprend la canne plantée (vierge) et les repousses, qui va de la plantation à la plantation suivante et peut être très long (plus de 15 ans). La plantation a lieu, en moyenne tous les 7 à 10 ans, et s'étale de décembre à juin. SUCAF Gabon utilise des repousses pendant une durée moyenne de 10 ans après que le rendement ait baissé en dessous de 60 T/ha.

    Après la germination, les trois étapes importantes du développement de la canne à sucre sont le tallage, la croissance de la tige et la maturation.

    Le tallage intervient après la germination (1 à 3 mois après que les racines aient pu correctement se former). Le nombre de talles maximal lors de la culture ou le nombre de talles au moment de la récolte dépendent de nombreux facteurs tels que la variété de la canne à sucre, l'humidité et la température du sol, la quantité d'azote disponible, l'ensoleillement et l'incidence des ravageurs ou de certaines maladies, tel que le charbon « Ustilago scitaminea » (SOOPRAMIEN, 2000).

    La croissance de la tige consiste en une phase de multiplication, de différentiation et d'élongation cellulaire qui intervient durant une période déterminée dépendante de facteurs environnementaux. C'est une phase de très forte croissance végétative et d'activité photosynthétique au cours de laquelle la canne à sucre assimile les éléments nutritifs (azote, phosphore, potassium et autres sels minéraux). Les matières organiques non utilisées par la plante (<40%) seront stockées sous forme de saccharose (SOOPRAMIEN, 2000).

    D'un point de vue physiologique, la canne à sucre possède une activité photosynthétique de type C4, particulièrement efficace pour la fixation du CO2 et qui peut être affecté par la présence de maladies (ALEXANDER, 1973).

    La maturation correspond à une phase de synthèse et d'accumulation de saccharose importante, à hauteur de 65-70% et de l'utilisation des ressources carbonées. La variété de canne à sucre, mais aussi les conditions environnementales, l'irrigation ou l'utilisation de produits chimiques peuvent influencer la maturation. L'annexe 2 présente les différentes phases importantes qui composent le cycle de production de la canne à sucre.

    I.1.3. Qualités agronomiques de la canne à sucre

    Des récentes études ont montrés que la biomasse résiduelle produite dans un champ de canne est comprise entre 7 et 20 T de matière sèche par hectare (MS/ha) (KEE KWONG et al,

    1987; ROBERTSON et al, 2000 ; DE OLIVEIRA et al, 2002). Même si la quantité de résidus de récolte déposée varie chaque année, on considère pourtant que 2 à 18 % sont toujours présents au bout d'un an (KLOK et al, 2003). CHEONG et al (2003) observent une érosion de l'ordre de 10.8 t/ha annuellement sous sol nu. Avec la protection de la paille (constituée par les résidus de récolte) disposée dans le champ de canne à sucre, un entreligne sur deux, l'érosion annuelle est largement réduite, passant à 1.8 t/ha. Avec le paillis complet, l'érosion annuelle n'est plus que de 1 t/ha. Le paillis réduit l'impact direct des gouttes de pluie sur le sol, ralentit l'eau de ruissellement, agit comme un filtre qui retient les particules de sol en suspension dans l'eau (CHEONG et al, 2003), améliore l'infiltration et de ce fait diminue l'érosion (BRAUNACK et al, 2001).

    Une étude montre que la culture de la canne à sucre réduit les pertes de sol de 90 à 98% par rapport à un sol nu et ce sur cinq types de sol différents (MSIRI, 2005).

    En termes de gestion durable des parcelles, il y a donc lieu d'intégrer la dimension « éco-fertilité » que peut procurer la culture de la canne à sucre. Lorsqu'elle est cultivée dans de bonnes conditions, la canne à sucre maintient et améliore à long terme le stock de matière organique du sol (SAINT MACARY et al, 2002), bien que ces résidus puissent être des obstacles aux opérations de travail du sol lors de la plantation, et constitué des niches potentielles pour les ennemis de la culture (JAGLALE, 2003).

    I.2. Ecologie

    I.2.1. Climat

    A l'instar d'autres cultures, la canne à sucre est influencée par l'environnement, notamment le facteur climat. Elle a besoin d'eau, de chaleur et d'humidité pour ses exigences de levée et de croissance. Les précipitations, tout comme les conditions de température au-delà des extrêmes peuvent affecter les rendements. De part sa situation géographique, le climat de SUCAF Gabon est de type équatorial, chaud et humide, caractérisé par quatre saisons

    Une petite saison des pluies, mi septembre -mi décembre ;

    Une petite saison sèche, mi décembre- mi mars ;

    Une grande saison des pluies, mi mars-mi juin ;

    Une grande saison sèche, mi juin- mi septembre. (PEME, 2004)

    Le tableau 1 présente la moyenne des données climatiques favorables à la culture de la canne en comparaison avec ceux rencontrées à SUCAF Gabon.

    Tableau 1. Exigences climatiques de la canne à sucre

    Types Données favorables Données SUCAF Gabon

    Températures (T°)

    26-33°C (croissance),
    15°C-18°C (maturation)
    0°C (Température létale)

    25° - 30°C

    Précipitations

    1000-2000mm/an (croissance)
    Saison sèche marquée 4 à 5 mois
    (maturation)

    2125 mm/an

    Hygrométrie (HR) =80% 80 -90 %

    Insolation >1200 h/an 1369 h/an

    Evapotranspiration > 1000 mm/an 1226.6 mm/an

    Source : Rapport annuel d'activité. Service agronomique SUCAF Gabon 2011 et HUBERT (1968)

    Il ressort du tableau 1 que le site de SUCAF Gabon répond aux exigences climatiques que requiert la culture de la canne. Que ce soit en termes de températures, de précipitations, ou d'évapotranspiration. Ces données sont quasiment au dessus des moyennes recommandées, ce qui suppose un climat favorable.

    I.2.2. Conditions édaphiques

    Outre le climat qui a une influence sur le rendement de la canne à sucre, on note également l'effet des conditions édaphiques. Le tableau 2 présente les données relatives au sol à SUCAF Gabon en comparaison avec les exigences de la culture.

    Tableau 2. Exigences édaphiques de la canne à sucre

    Type Données favorables Données SUCAF Gabon

    pH

    5,5-8

    (demande une légère alcalinité)

    4,-5

    (Sol Ferralitique)

    Texture

    Sablo-Argileuse Sableuse Argileuse

    Argilo sableuse

    Structure

    Meuble et profond #177; Elevée

    #177; Compacte -

    C.E.C

    C/N

     

    Assez élevé 325 m

    Altitude

    = 500 m

    Source : Rapport annuel d'activité. Service agronomique SUCAF Gabon 2011 et HUBERT (1968)

    D'après le tableau 2, nous observons que les conditions édaphiques sont moyennes par rapport aux besoins de la culture. Le sol de SUCAF Gabon est moyennement acide, alors que la culture sollicite une légère alcalinité (PEME, 2004). A ce titre, les amendements calciques apportés par le service culture en moyenne 2 T/ha de chaux restent faibles. Une moyenne de 4 à 5T/ha serait souhaitable pour augmenter le pH d'une unité (DUPONT et KALALA, 2004).

    I.3. Plantation de la canne à sucre

    La plantation de la canne à sucre se fait par bouturage, en principe au début ou à la fin de la saison des pluies. A SUCAF Gabon, la plantation s'effectue entre octobre-décembre/janvier pour les PC (Petites Cultures : canne de 12 mois) et mars-avril/mai pour les GC (Grandes culture : cannes de 15 à 17 mois) (PEME, 2004). Le tableau 3 présente une comparaison des différents cycles d'exploitation de la canne vierge.

    Tableau 3. Comparaison des différents cycles d'exploitation de la canne vierge

    Canne vierge de grande culture

     
     

    P

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R

     
     
     
     

    Canne vierge de petite
    culture

     
     
     
     
     
     
     

    P

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    R

     
     
     
     

    Campagne sucrière

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Mois

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    Année culturale

    Année (n)

    Année (n+I)

    P = plantation R = récolte

    Source : Département culture, Service culture SUCAF Gabon 2012

    La plantation consiste à sectionner les tiges des cannes en morceaux en ayant soin de laisser sur chacun d'eux au moins un noeud pour la reprise dans un premier temps, puis, de les planter en terre dans un second temps après avoir été trempé au préalable dans une solution « Organo-mercurique » (Agallol à 1%) (PEME, 2004). Lors de la récolte, qu'elle soit manuelle ou mécanisée, le rhizome ainsi qu'un morceau de tige faisant apparaître au moins un noeud sont laissés en terre, comme lors de la plantation. Cette opération permet, du fait de la rusticité de la plante, de faciliter sa reprise spontanée. En général les sucriers ont recours à cette méthode et laissent les cannes repousser quatre ou cinq années consécutives (au moins 8 ans à SUCAF Gabon) (PEME, 2004), ce qui permet de conserver des rendements intéressants sans trop appauvrir le sol. En outre, le fait de ne pas avoir à replanter de nouvelles boutures chaque année procure un gain financier et une économie de temps importants.

    I.4. Récolte de la canne à sucre

    C'est la période où les tiges de canne sont coupées, pour être envoyé au broyage afin d'extraire du sucre à l'usine. La récolte est conditionnée par le contrôle des paramètres technologiques de maturation notamment le Brix et la pureté qui doivent atteindre des valeurs recherchées respectivement 19 à 22 pour le Brix et 90 à 95 °Z pour la pureté et un Rendement Hugo Simplifié moyen de 12 (BESSEGUE, 2011).

    La récolte se fait en « vert » ou en « brûlée » (MVEH, 2011), pour ce dernier cas le brulis est fait en « veille coupe». Bien que la coupe en « brûlée » présente de nombreux avantages lors la récolte, préférentiellement, la coupe en « verte » reste la plus utilisée.

    En terme de rendement, grâce aux progrès de la recherche, les rendements mondiaux de la canne à sucre ont augmenté à un rythme annuel de 0,6% entre 1961 et 2005 passant ainsi d'un

    rendement de 50 tonnes par hectare en 1961 à 65 tonnes en 2005. Parmi les principaux pays producteurs de canne à sucre, le Brésil et l'Inde affichent un rendement croissant sur la période (rythme annuel de croissance = 1,2% pour le Brésil et 0,9% pour l'Inde) qui leur permet d'atteindre les niveaux de rendement respectifs à l'hectare de 73 tonnes par hectare pour le Brésil et 62 tonnes par hectare pour l'Inde en 2005 (FAUCONNIER, 1991).

    A SUCAF Gabon, les rendements des parcelles déterminent la fréquence de replantation. Ces rendement doivent être impérativement = 60 t/ha pour maintenir la production des repousses (BESSEGUE, 2011).

    I.5. Bio agresseurs de la canne à sucre

    I.5.1. Les maladies

    La canne à sucre est une pluriannuelle plantée sur de grandes surfaces en système de monoculture. Cette caractéristique la rend particulièrement exposée aux ravageurs ainsi qu'à de nombreuses maladies (CHAMPOISEAU, 2006). L'utilisation des boutures lors des plantations facilite considérablement la propagation des agents pathogènes, impliquant la mise en place de schémas de pépinières, le développement de techniques d'assainissement du matériel végétal ainsi que des règles phytosanitaires strictes pour l'échange du matériel végétal telles que des quarantaines (FELDMANN et al, 1994; ROTT et al, 1997).

    Par ailleurs, les procédés de lutte font essentiellement appel à l'utilisation de variétés résistantes qui peuvent jouer le rôle d'inoculum pour des variétés sensibles, sans toutefois présenter de symptômes (FAUCONNIER, 1991). En 2000, près de 60 maladies d'origines bactériennes, virales, fongiques ou encore provoquées par des phytoplasmes étaient recensées sur la canne à sucre (ROTT et al, 2000). Dans certains cas (variétés sensibles, évolution de l'agent pathogène, conditions environnementales particulières,...), ces maladies peuvent provoquer des dommages très importants et avoir des conséquences économiques graves à l'échelle d'une parcelle, d'une aire de culture, voire d'un pays.

    A SUCAF Gabon, il existe principalement cinq (5) maladies qui provoquent des dégâts et doivent potentiellement faire l'objet de thématiques de recherches et intégrer dans le schéma d'assainissement et de sélection variétale. Il s'agit de trois (3) maladies fongiques (le charbon « Ustilago scitaminea », la morve rouge « Colletotrichum falcatum » et Pokka boeng, « Fusarium monilliforme » d'une maladie virale impliquant le « Yellow leaf virus

    (YLV) » responsable du syndrome de la feuille jaune et une bactériose vasculaire (l'échaudure des feuilles causée par Xanthomonas albilineans).

    L'annexe 4 présente la liste des différentes maladies de la canne, leur degré de gravité et les pertes occasionnées.

    I.5.2. Moyens de lutte

    Les pratiques culturales de la canne à sucre rendent cette culture particulièrement sensible à de nombreuses maladies (CHAMPOISEAU, 2006), notamment du fait de quelques spécificités :

    Les épidémies sont facilitées dans un contexte de monoculture sur de grandes surfaces agricoles ;

    la propagation des agents pathogènes est facilitée par la multiplication végétative par bouturage et la sélection variétale est longue et difficile, notamment à cause du caractère pluriannuel de la culture. Les méthodes de lutte contre l'échaudure des feuilles sont essentiellement préventives car aucun moyen de lutte chimique n'est utilisé à l'heure actuelle.

    La sélection variétale représente le moyen de lutte le plus efficace et le plus répandu pour lutter contre les principales maladies de la canne à sucre. Il permet l'obtention de nouvelles variétés de canne à sucre par croisements d'espèces présentant des qualités agronomiques particulières ou une résistance naturelle à une maladie. L'espèce S. spontaneaum, résistante à l'échaudure des feuilles, a été utilisée dans de nombreux schémas de sélection variétale. La création variétale est un processus relativement long (10-12 ans en moyenne) qui nécessite la mise en place de schémas de sélection complexes. Pour être efficace dans la lutte contre les maladies à long terme, la sélection doit être accompagnée de mesures prophylactiques telles que :

    i) l'élimination du matériel végétal infecté ;

    ii) le nettoyage et la désinfection des outils de coupe en pépinières ;

    iii) Des contrôles sanitaires et la production de matériel végétal assaini.

    Les contrôles sanitaires stricts ont été mis en place pour l'échange et la distribution de matériel végétal (boutures) d'un pays à l'autre, voire même à l'intérieur d'un même pays. C'est par exemple le rôle de la quarantaine internationale du CIRAD à Montpellier. Celle-ci, au cours de deux cycles de quarantaine d'une durée de un an chacun, a pour objectif de tester, assainir et finalement certifier le bon état

    phytosanitaire du matériel végétal à l'égard des principaux organismes pathogènes de la canne à sucre (ROTT, 1995) ;

    L'assainissement du matériel végétal fait appel aux techniques récentes de culture in vitro mais aussi aux techniques plus classiques de thermothérapie des boutures ;

    La culture in vitro permet la production et la multiplication de matériel végétal assaini en laboratoire à partir de différents tissus de plantes, tels que les méristèmes apicaux ou les bourgeons latéraux (FELDMANN et al, 1994). Les vitro plants ainsi produits seront utilisés pour la mise en place des schémas de pépinières, mais aussi dans différents essais expérimentaux, notamment de phytopathologie ;

    La thermothérapie des boutures est une méthode basée sur la destruction des bactéries dans les boutures grâce à la chaleur, sans dommage pour les tissus végétaux. Elle est surtout efficace contre les maladies bactériennes et fongiques. Elle consiste en un trempage des boutures préalablement immergées dans de l'eau à 25°C pendant 48 heures, suivi d'un bain d'eau chauffée à 50°C pendant une durée 3 heures (ROTT, 1995). Ce procédé n'est cependant pas toujours compatible avec la taille des surfaces agricoles à planter, de même, certaines variétés ne résistent pas au choc thermique, c'est le cas de la R570 récemment introduite à SUCAF Gabon où la reprise des bouture est parfois difficile, occasionnant ainsi de nombreux vides.

    I.5.3. Ravageurs

    En général, les ennemis sont spécifiques de certaines zones géographiques que les maladies. En 1953, une liste mondiale d'ennemis de la canne comprenait 1168 espèces, dont 462 coléoptères, 333 hémiptères, 265 lépidoptères (FAUCONNIER, 1991). Pour le cas spécifique de SUCAF Gabon, nous retenons essentiellement deux (2) dont : les borers principaux ennemis de la canne. On estime les pertes totales à 10% de la récolte mondiale. Ils sont très nombreux, plus graves en climats peu favorables à la maturation et s'attaquent aux entrenoeuds de la tige:

    Diatraea spp ;

    Chilo spp ;

    Eldana saccharina; ce sont les plus fréquents et les plus graves.

    L'annexe 4 présente la liste des principaux ravageurs de la canne, leur degré de gravité et les pertes occasionnées.

    I.6. Production du matériel végétal

    C'est au cours du siècle dernier (1888) qu'on a découvert que la graine de canne à sucre pouvait germer et donner de nouvelles plantes. Les premiers croisements dirigés se sont faits entre S. officinarum seuls. Puis au début du XXème siècle, en Inde et à Java, les S. spontaneum, hybridés aux S. officinarum, ont permis de rendre résistant les cannes cultivées. Depuis, les croisements interspécifiques sont devenus plus complexes.

    Présentement, deux tendances existent: l'ouverture vers les genres voisins (Miscanthus sp, Erianthus sp, Narenga sp, Sorghum sp) et le retour aux sources (collectes botaniques en Nouvelle Guinée) (FAUCONNIER, 1991). Malgré certains espoirs, la culture in vitro n'a pas encore permis d'obtenir de façon stable des sujets nouveaux (FELDMANN et al, 1994).

    I.6.1. Obtention de variétés (clones) en station

    La création variétale coûte cher car il lui faut des moyens suffisants, de bons spécialistes et du temps pour obtenir des variétés meilleures que celles qui pourraient être importées de pays voisins ou même lointains. On constate en effet que les variétés excellentes en un lieu sont souvent bonnes ailleurs. Les remarquables POJ 28-78 (Java), Co290 (Sud de l'Inde), B43.62 (Barbade), NCo310 ou NCo376 (Inde - Afrique du Sud) ont été utilisées dans le monde entier tant comme variétés en culture que comme géniteurs (FAUCONNIER, 1991). On constate aussi que des variétés jugées moyennes peuvent donner de très beaux résultats sur des petites parcelles bien soignées.

    Par ailleurs, plus les conditions écologiques et économiques d'une zone de culture de cannes sont particulières et spécifiques, et plus il y a de chances de pouvoir créer pour elles, par hybridation raisonnée et sélection bien faite, des variétés satisfaisantes. Ainsi, les fines, droites, hâtives, riches et précoces variétés de Louisiane conviennent bien à une zone très originale qui gèle tous les ans et utilise des coupeuses-andaineuses sur des terres lourdes et humides.

    Les croisements variétaux se décident en station, en fonction des besoins: «dégénérescence» progressive des variétés, faiblesse des repousses, manque de richesse en sucre, sensibilité jugée excessive aux maladies endémiques ou apparition de nouveaux fléaux, besoin de s'adapter à des conditions locales (écologiques et économiques) particulières, etc.

    Les parents à hybrider sont mis en serre contrôlée dans des «lanternes». Les nombreuses graines (fuzz) sont semées en casiers, bien arrosées et nourries. Les plantules (seedlings) sont repiquées à 1 ou 2 mois (10 à 15 cm de haut) en groupes (bunch) ou individuellement, puis installées en planches (3-4 mois), seuls les sujets vigoureux étant retenus à chaque opération. Ces seedlings doivent ensuite être triés (sélection).

    On peut aussi obtenir des variétés en les faisant venir d'ailleurs (en général par importation de boutures). Pour éviter les maladies fréquentes et graves, on place ces variétés en quarantaine et sous contrôle le temps voulu et on les multiplie ensuite pour les introduire dans les derniers stades de la sélection ou les utiliser comme géniteurs. Elles sont aussi distribuées aux usiniers dont certains déposent des demandes d'importation à l'organisme chargé de la quarantaine.

    I.6.2. La sélection variétale

    Il faut 7 à 12 ans pour sélectionner une ou quelques variétés à partir des 50.000 à 2.000.000 de graines semées chaque année par station de sélection. On comprend que ces stations, souvent propriété des producteurs, les réservent à leurs membres ou à leur pays, ce qui diminue l'offre de variétés dites «libres» (FAUCONNIER, 1991). Les principaux critères de sélection sont:

    vigueur végétative (grosse production à l'hectare en vierge et surtout en repousse); bonne richesse en sucre des cannes et pureté élevée (à tonnages égaux de sucre par hectare, on préférera la variété la plus riche);

    qualités de précocité (permettant d'avancer avec profit le début de la campagne sucrière) ou de tardivité (permettant d'allonger la campagne) et donc intérêt d'une longue PMI (période de maturation industrielle); ceci explique que l'adaptation aux cycles de culture (utilisés ou prévisibles) soit à introduire assez tôt dans le processus de sélection;

    résistance suffisante à toutes les maladies graves du pays et tolérance éventuelle à certains ennemis (borers, nématodes, rats, etc.) ou à certaines conditions (danger de gels ou de cyclones, sécheresse, salure, sols particuliers, etc.);

    facilité et bon marché de la culture ; selon les conditions du lieu, on attribuera beaucoup d'importance à certains des caractères suivants: bonne levée à la plantation, couverture rapide du terrain, feuilles vertes non coupantes et à gaines glabres, feuilles

    sèches se détachant naturellement ou aisément, tiges de bon diamètre, floraison la plus faible possible (sauf pour les variétés précoces en cycle annuel), cannes droites ou ne se couchant pas malgré de forts tonnages, tolérance à de médiocres conditions de culture et à des erreurs de calendriers, etc. (FAUCONNIER, 1991).

    II. La phase de maturation et de surmaturation

    Cette partie examine l'état actuel des connaissances concernant l'utilisation des maturateurs de la canne à sucre. Elle fournit certaines définitions, concepts et terminologies.

    II.1. Définition

    FERNANDES (1982) a défini la maturation de la canne à sucre comme étant le processus physiologique qui implique la synthèse des sucres et leur translocation dans la tige. Selon CASTRO (1999), la maturation est un des aspects les plus importants pour la production de canne à sucre. Elle permet la synthèse et le stockage du sucrose, qui dépend de l'énergie, des caractéristiques variétales. Alors qu'ALEXANDER (1973) définit de façon

    simple la maturation comme étant l'inverse de la croissance de la plante. D'autres
    auteurs comme DEUBER (1988), définissent la maturation de la canne à sucre suivant deux (2) dimensions: botanique et physiologique.

    Botaniquement, la canne à sucre est mûre après la production des fleurs et la formation des graines.

    Physiologiquement, la maturation est atteinte quand les tiges accèdent à leur stockage potentiel de saccharose, c'es à dire le point où le maximum de sucre est accumulé. La durée de cette accumulation de sucre est d'un à deux (2) mois.

    Le processus de maturation de la canne est une étape qui doit être bien maitrisé en ce qu'il permet une meilleure gestion de cette opération culturale, permet de réaliser du profit, et réduire les pertes de sucre récupérables au cours de leur stockage (CAPUTO, 2006).

    II.2. Type de maturation

    Il existe deux types de maturations dans la culture de la canne à sucre. Une maturation dite « naturelle » qui ne fait pas intervenir de traitement maturateurs sur les parcelles. La canne à sucre dans ces conditions arrive à maturité suivant son cycle normal et une maturation dite « forcée ou artificielle» qui nécessite l'emploie de maturateurs. L'avantage de

    ces traitements maturateurs est qu'ils permettent à la canne à sucre d'avoir une maturité homogène malgré l'âge de la parcelle (BESSEGUE, 2011)

    II.2.1. Maturation naturelle et accumulation de saccharose

    Les exploitants agricoles appliquent des maturateurs à la canne à sucre de sorte que le pourcentage de saccharose soit en augmentation au-dessus de ce qui serait réalisé dans des conditions normales.

    Les travaux récents de INMAN-BAMBER et al (2002) suggèrent que la maturation de la canne pourrait être définie par deux phases :

    La première phase est associée à la teneur en saccharose (sur une base de poids sec de tige) de l'augmentation basique d'entre-noeuds.

    La deuxième phase est associée aux entre-noeuds basiques étant entièrement mûris. Les entre-noeuds basiques atteignent la teneur maximum en sucrose autour de 0,55g/g de matière sèche dans la variété NCo376 quand le poids sec de tige totale a approché 150g. Ces données ont été obtenues à partir d'une expérience sur le terrain conduite en 1988 en Afrique du Sud. Le travail rapporté par MUCHOW et al (1997) suggère que l'accumulation de saccharose dans la canne à sucre est un phénomène continu directement lié à la croissance de tige, un processus qui est déclenché par de basses températures, un déficit en eau. La maturation normale de la canne à sucre est directement associée à la dessiccation des tiges.

    II.2.2. Maturation artificielle et accumulation de saccharose

    Selon les résultats d'une étude menée par des chercheurs hawaïens, rapportée par (SU et al, 1992), une application des maturateurs tels que le Glyphosate avait pour réponse physiologique de la canne la cessation de la croissance du méristème apical et une augmentation de la quantité de saccharose au bout d'une durée de cinq (5) jours seulement. Le processus de stockage du saccharose dans les tiges s'effectue au moyen d'un gradient de concentration. L'énergie requise pour ce processus est fourni par la respiration. En outre, il est établi que le contenu accru de saccharose est accompagné d'un cycle continu de dégradation et de synthèse pendant l'accumulation de sucrose dans les tissus de réserves (VORSTER et BOTHA, 1999; ROHWER et BOTHA, 2001).

    II.2.3. Classification des maturateurs

    Les maturateurs de la canne à sucre sont classés par catégorie, en fonction de l'organe ciblé, la nature de l'effet sur la plante.

    Globalement, on distingue quatre catégories de maturateurs (VLITOS et LAWRIE, 1965): Défoliants;

    Déshydratants;

    Régulateur de croissance de plantes ;

    Inhibiteur d'enzyme.

    Seuls l'Ethrel, le Glyphosate et le Fusilade sont largement répandus pour leur utilisation sur la canne à sucre comme murisseurs, notamment en Afrique du Sud (DONALDSON, 1999), au Swaziland (ROSTRON, 1996), aux Etat Unis dans l'Etat de Floride (DUSKY et al, 1986), à Hawaï (BARTOLOMEW et SILVA, 2001), en îles Maurice (SOOPAYA et NAYAMUTH, 2001) et Guyane (EASTWOOD et DAVIS, 1998).

    II.2.3.1. Les défoliants

    Ils agissent au contact des feuilles de la plantes dont elles causent la sénescence puis la chute au bout de quelques jours. Ce mode d'action est typique des maturateurs tels que l'Ethrel.

    II.2.3.2. Les déshydratants

    Ces composés causent le séchage rapide de la plante (ARVIER, 1965).

    II.2.3.3. Les Régulateurs de croissance de plantes

    Les régulateurs de croissance de plantes sont des substances synthétiques qui ont des actions antagonistes ou synergiques connus : cas des hormones (auxines, gibbérellines, cytokinines, retardateurs, inhibiteurs et éthylène) et qui favorisent, empêchent, ou modifient les processus physiologiques et morphologiques d'un phénomène.

    Les inhibiteurs de croissance pour leur part sont des substances qui ont la capacité d'empêcher la croissance des méristèmes apicaux ou secondaires

    Le groupe des régulateurs de croissance inclut des composés qui affectent le processus de croissance réglé par des hormones en particulier l'auxine. Le régulateur le plus généralement utilisé est l'herbicide 2,4-D (VLITOS et LAWRIE, 1965).

    Les produits commerciaux comme « l'Ethrel®» produisent de l'éthylène. Lorsque cet éthylène est incorporé dans les tissus de la canne à sucre, il cause la maturation bien que le mécanisme par lequel ce phénomène s'effectue soit à l'heure actuelle mal connu.

    II.2.3.4. Les enzymes inhibiteurs

    Les activités herbicides de certains maturateurs tels que le Glyphosate et le Fusilade sont parfois associées à certaines enzymes qui agissent en synergie ou en antagonistes dans la réalisation du processus de maturation. Ces enzymes sont classifiées en fonction de leur solubilité, l'emplacement cellulaire et leur optimum de pH. (SU et al, 1992).

    Pour le cas spécifique des invertases, elles sont impliquées dans la diminution du stockage de saccharose dans les entre noeuds de la canne à sucre qui se traduit par la synthèse du glucose et du fructose (LINGLE, 1997).

    C12H22011 + H20 + (Forte présence des invertases) = C6H1206 + C6H1206

    ( Saccharose) (Glucose) (Fructose)

    Cette assertion est confirmée par ZHU et al (1997) et SUZUKI (1983) qui attribuent l'augmentation de la concentration du saccharose dans les cellules des entre-noeuds de canne à sucre avec une diminution d'activité acide soluble d'invertase (S.A.I) pendant la phase de maturation.

    Les conditions environnementales peuvent considérablement influencer l'activité des invertases. TERAUCHI et al (2000) ont rapporté que l'activité acide soluble d'invertase (S.A.I) diminue en conditions froides. De même, les facteurs physiologiques comme les régulateurs de croissance de plantes favorisent des changements distincts et significatifs de l'activité enzymatique des invertases acides et neutres (LEITE et al, 2009 ; SIQUEIRA, 2009).

    Outre les invertases acides solubles, l'activité des invertases neutres (Ni) et la quantité de saccharose dans les entre-noeuds mûrs sont étroitement liés. ROSE et BOTHA (2000) ont trouvé une corrélation significative entre le contenu de saccharose et le niveau d'invertases neutres (Ni). Elles agissent donc en synergies dans la réalisation du processus de maturation.

    II.3. Les maturateurs de la canne et leur composition chimique

    II.3.1. L'Ethephon

    L'Ethéphon (2-Chloro-éthyl-acide phosphorique), est un produit chimique à base d'éthylène lequel est un régulateur de croissance de plantes avec les propriétés systémiques. Fortement soluble dans l'eau, il est stable à un pH < 3,5. Il est sensible au rayonnement ultraviolet et est jusqu'à 75 °C stable.

    L'éthéphon pénètre les tissus végétaux et est progressivement transféré vers les cellules, où il se décompose alors en éthylène (YANG, 1969), affectant le processus de croissance tout en bloquant la floraison (TOMLIN, 1994).

    Mais le principal avantage observé avec l'utilisation de l'Ethéphon comme maturateur est qu'il n'endommage pas la germination des prochains rejetons de canne à sucre. Dans certains cas, un effet bénéfique est observé, avec le tallage accru au début de la germination après coupure. SILVA et al (2007), ont observé un effet stimulant sur l'apparition du tallage jusqu'à six mois bien que les réponses aient dépendu de la variété.

    II.3.2. Le Glyphosate

    Le glyphosate (Phosphonométhyl de N-glycine) est actuellement un des herbicides les plus utilisé en agriculture, en raison de l'action efficace qu'il exerce sur les mauvaises herbes et sa basse toxicité.

    Le mécanisme d'action du Glyphosate® est tout à fait unique. C'est le seul herbicide capable d'empêcher spécifiquement la synthèse des enzymes 5-Enol-pyruvyl-shikimate-3-phosphate (EPSPS), ce qui catalyse la condensation du pyruvate shikamate d'acide et de phosphate, de ce fait empêchant la synthèse de trois acides aminés essentiels : tryptophane, phénylalanine et tyrosine (ZABLOTOWICZ et REDDY, 2004).

    Le Glyphosate est considéré comme un herbicide systémique, non-sélectif et de large-spectre. Son absorption est facilitée par des groupes de protéines de transport de phosphate qui sont présents dans la membrane de la plante.

    En outre, le Glyphosate est jugé comme un des meilleurs maturateurs de la canne à sucre en ce qu'il accélère la maturation (DALLEY et JUNIOR de RICHARD, 2010) et en raison de deux principales raisons:

    Il empêche la croissance de canne à sucre en inhibant ou en causant la « mort » du méristème apical, ou il empêche la synthèse de l'acide indol acétique (IAA). L'inhibition de l'élongation de tige peut également être connexe à la capacité d'auxine de favoriser la synthèse d'éthylène en augmentant l'activité de l'accumulateur (synthèse d'acide 1-amino-cyclo-propane-1-carboxylic) (LIANG et al, 1992). L'augmentation de l'éthylène peut stimuler le processus de sénescence et la germination des bourgeons latéraux, et l'équilibre hormonal entre IAA et éthylène peut également mener à l'inhibition de la tige élongation.

    Il cause l'effort en canne à sucre en empêchant la synthèse des acides aminés essentiels

    et protéines. EPSPS est codé au noyau et exécute son rôle dans le chloroplaste, catalyse l'attache des composés shikimate-3-phosphate et phospho-énol-pyruvate pour produire enol-pyruvyl-shikimate-3-phosphate et le phosphate inorganique.

    Comme maturateur, la dose effective du Glyphosate change considérablement selon les régions. Généralement on applique entre 144 à 864 g/ha. Au Brésil, la dose se situe entre 144 et 240 g/ha, alors qu'elle est de 0,75L/ha à SUCAF Gabon (PEME, 2004).

    MILLHOLLON et LEGENDRE (1996) ont montré qu'une application du Glyphosate pendant une durée de trois (3) années consécutives réduisait le rendement de la canne de 4%, mais accroissait le rendement en sucre de 7%.

    Pour des variétés distinctes de canne à sucre, différentes réponses au Glyphosate comme maturateur ont été rapportées concernant le rendement, l'humidité des tiges, le Brix, le Pol et la pureté qui sont des paramètres technologiques importants dans le suivi de la maturité des parcelles de canne à sucre.

    Bien que le Glyphosate existe sous diverses formulations, lors qu'il est appliqué, on note une augmentation de saccharose dans les tiges de canne à sucre. (VILLEGAS et al, 1993; BENNETT et MONTES, 2003; VIATOR et al, 2003).

    Nonobstant ses multiples effets positifs sur l'accumulation de saccharose et le rendement de sucre extractible, le Glyphosate présente quelques effets indésirables :

    Le premier est le taux élevé de bourgeons sur des tiges après l'application, laquelle baisse la qualité de matière première ;

    Le second est l'effet néfaste sur le rejeton de germination ensuite la moisson des secteurs traités, avec une réduction de talles par mètre. Ce qui dans le temps entraine une productivité plus faible des parcelles (LEITE et CRUSCIOL, 2008). C'est pour cette raison que le Glyphosate est prioritairement utilisé dans des parcelles qui sont à replanter dans les deux ou trois ans qui suivent l'épandage.

    Cependant, il y a également des signaux selon lesquels le Glyphosate ne cause aucun effet néfastes en termes de qualité et de productivité, cette perspective reste à explorer (VIANA et al, 2008).

    II.3.3. Le Fusilade

    Actuellement, nombreux sont les produits employés comme maturateurs de la canne à sucre. Entre autre, on peut citer le Fusilade (Fluazifop-p-butylique). Le Fusilade est un herbicide systémique utilisé préférentiellement pour les graminées. Il occasionne la « mort »

    des méristèmes apicaux de la plante, favorisant ainsi la maturation (DONALDSON et VAN STADEN, 1995). C'est l'un des maturateurs avec le Glyphosate utilisé pour la maturation des parcelles à SUCAF Gabon. Ces deux maturateurs sont homologués en zone CEMAC par la commission sous régionale d'homologation des produits phytosanitaires et appareils de traitements dont le Secrétariat permanent est basé au Cameroun.

    En termes de posologie, la dose d'application du Fusilade est de 0,13 à 0,35 L/ha (WATSON et STEFANO, 1986) et la parcelle devra être moissonnée dans les quatre (4) à six (6) semaines qui suivent l'épandage.

    II.3.4. Hydrazide maléique

    De formule 1,2-dihydro-3,6-pyridazinedione c'est un inhibiteur de croissance de plantes qui est considéré comme un agent de maturation pour la canne à sucre. Ce régulateur de croissance cause une perte de dominance apicale principalement chez les monocotylédones. CASTRO et al (1985) ont vérifié que l'application de l'Hydrazine maléique® favorise l'accumulation du saccharose, couplée d'une réduction de croissance de la canne à sucre.

    II.3.5. Imazapyr

    Il s'agit d'un herbicide systémique non-sélectif qui est absorbé par les racines. Il est rapidement transféré dans le xylème et le phloème au niveau des régions méristèmatiques où il s'accumule.

    Son effet diminue le développement et la croissance de la canne à sucre. Le principe est tel que, lorsqu'il est appliqué, les hydrates de carbone synthétisés pendant la photosynthèse ne soient pas utilisés pour le processus de croissance, mais s'accumulent dans la tige au cour de la phase de maturation (LAVANHOLI et al, 2002).

    II.3.6. Paraquat

    Ce produit est un inhibiteur du photosystème I. Il peut ou ne pas affecter la qualité des tiges industrielles. Son effet est lié à la dose quand il est employé comme déshydratant.

    Selon CHRISTOFFOLETTI et al (1993), l'utilisation du Paraquat a amélioré la qualité de la brûlure des champs de canne et a rapporté la matière première avec peu d'impuretés pour utilisation industrielle.

    II.3.7. Autres maturateurs

    Bien que leur utilisation soit minime, il existe d'autres maturateurs de la canne. Entre

    autre on peut citer le groupe des :

    Sulfometuron-méthyliques

    La dose de produit recommandée pour accélérer la maturation de la canne à sucre est de 15 g/ha à 20 g/ha. Après application, la parcelle traitée peut être moissonnée au bout de 25 à 45 jours.

    SYLVA et al (2007) ; LEITE et al (2010) ont montré que l'application des produits à base de Sulfometuron-méthylique n'ont à l'heure actuelle aucun effet dommageables sur le rendement de la canne.

    Trinexapac-éthyle

    Les composés à base de Trinexapac-éthyle appartiennent au groupe chimique de cyclo-hexanedione. Ils induisent également une accumulation de saccharose dans les tiges au moment de la maturation de la canne à sucre.

    Ce régulateur de croissance empêche la synthèse des formes actives de l'acide gibbérellique, une hormone impliquée dans la division et la croissance des cellules, ce qui mène à une diminution de l'accumulation de saccharose (NAKAYAMA et al, 1990; RADEMACHER, 2000).

    La dose recommandée pour favoriser le mûrissement est de 200 et 300 g/ha et la parcelle traitée doit être récolté entre 35 et 55 jours après épandage du maturateur.

    II.4. Conditions d'épandage de maturateurs

    Le traitement maturateur dans le cadre de la maturation forcée de la canne à sucre est aérien, ce qui suppose la prise en compte de certaines conditions qui garantissent le bon déroulement de cette opération culturale qui n'est pas sans danger. Entre autre :

    Révision de l'avion avant tout déplacement (s'assurer de son état fonctionnel), vérifier le dispositif d'épandage du maturateur (microaires), et veiller à ce que la cuve de stockage du produit soit à vide avant de la remplir ;

    Utilisation des maturateurs homologués et d'un avion habilité à voler, régulièrement contrôlé par les autorités en charge de l'aviation civile ;

    Respect de la dose d'application du maturateur, en tenant compte des spécifications mentionnées sur l'étiquette au risque de brûler prématurément la canne. De même, une attention doit être portée sur les consignes données par les pictogrammes;

    Le personnel de soutien au sol (mélangeurs, chargeurs et porte-fanion pour orienter le pilote) doit être convenablement formé pour s'assurer que l'opération est sécurisé et sans danger ;

    Informer les populations environnantes sur le déroulement de l'opération;

    Bonne gestion du planning de maturation des parcelles de sortes qu'il n'y ait pas de personnes dans les parcelles pendant l'opération ;

    Conscience professionnelle de la part du pilote ;

    Conscience et compréhension des considérations environnementales locales (faire attention aux points d'eaux, végétation particulière, cultures avoisinantes non traitées) ;

    Procédures d'urgences en cas d'accidents.

    II.5. Effets néfastes de la maturation : risque environnemental

    Les questions environnementales sont aujourd'hui au coeur du débat sociétal. Cette prise de conscience se décline en diverses formules : développement durable, biodiversité, gestion des déchets, énergies renouvelables, principe de précaution etc...

    En agriculture, notamment dans la filière canne à sucre, l'utilisation des pesticides, même comme maturateurs (pulvérisation U.B.V : Ultra Bas Volume) implique des risques directs pour la santé humaine et les écosystèmes environnants. Les risques sur la santé humaine sont plus élevés dans les climats chauds que dans les conditions climatiques tempérées. Ce constat est dû au fait que sous températures élevées, la circulation du sang dans la peau et les veines s'intensifie et par conséquent les pesticides sont alors absorbés plus rapidement puis transportés vers les organes vitaux du corps.

    Sur le plan environnemental, l'épandage des maturateurs présente des risques du fait qu'à l'arrosage, une grande partie du produit n'atteint pas forcement la canne, mais est dispersée par le vent. Ainsi, des points d'eau peuvent être contaminés et des écosystèmes affectés avec la perspectives de présenter un danger pour les populations dans le temps. Ce qui fait que cette opération est de moins en moins utilisée notamment dans des départements français comme la Martinique depuis 1995 où elle est interdite (JORF, 1996.). De façon plus spécifique, les dangers ci après peuvent être relevé :

    Une pollution de l'eau.

    Des particules du maturateur peuvent se retrouver dans l'eau par ruissellement, notamment les eaux de surfaces (Ruisseaux, marres, étangs...) où l'eau stagne et se pollue rapidement. Raison pour laquelle dans certains pays, l'irrigation de la canne à sucre est proscrite 4 mois après plantation (JORF, 1996.). De plus, les résidus de maturateurs ( 5%) peuvent se retrouver dans le sol, et affecter les nappes phréatiques dans le temps (PROSI, 1997) même si certains herbicides à base d'hormone du type 2, 4-D utilisés depuis près de 40 ans en cannerais sont facilement dissipés par l'action des microorganismes au bout d'une semaine seulement. (FAO, 1994),

    Destruction des insectes utiles.

    Certains insectes sont utiles à l'homme. Le cas le plus probant est perçu avec les abeilles qui produisent du miel et permettent la pollinisation anémophile de certaines plantes, ce qui contribue à la bonne récolte des productions paysannes environnantes. Or un épandage surtout lorsqu'elles sont en activités notamment en milieu de journée peut affecter leur éthologie. Il en est de même du comportement de certains insectes utiles aussi appelés `'ennemis naturels» des insectes nuisibles.

    Résistance.

    Un épandage de maturateur lorsqu'il est répété même à une fréquence de l'ordre de l'année peut rendre un organisme nuisible résistant (moins sensible) à l'action des pesticides utilisés. Ainsi, des traitements à base de Round up ou de Fusilade sur les mauvaises herbes peut s'avérer dans le temps difficile bien que cette perspective reste à explorer. De plus des risques de phyto-toxicités sur la canne sont à envisagées, d'où la nécessité de faire un bon usage de ces maturateurs (BERKE, 1984).

    Persistance.

    Les pesticides de façon générale à moins d'être de molécules allèlochimiques persistent et ne se transforment que très lentement en substances moins dangereuses. Ainsi, les substances qui se dégradent difficilement, s'accumulent dans le sol pour se retrouver, avec le risque de relever l'acidité du sol, surtout pour des pesticides de la catégorie des organochlorés. Il est toujours préférable d'utiliser un pesticide facilement dégradable.

    II.6. Alternatives à l'usage des maturateurs de la canne à sucre

    Bien que l'usage des maturateurs soit encore important dans l'industrie cannière, il n'en demeure pas moins que des travaux sont en cours en vue de proposer des alternatives durables à ces maturateurs compte tenu de leurs effets sur l'environnement. En exemple, on peut citer les travaux de (CLEMENTS, 1980), qui suggèrent un suivi de la maturation à partir du control de l'humidité des graines. En effet, cette méthode suppose la conduite de l'assèchement des cannes d'au moins 24 mois pour mieux les faire mûrir. Elle a donné des résultats positifs dans l'archipel d'Hawaii (U.S.A). Elle consiste en une irrigation qui n'est faite que pour maintenir l'humidité des gaines (échantillonnées chaque semaine) au plus proche d'une droite Humidité-Temps représentant l'idéal d'un abaissement continu de cette humidité de 83% à 73 % en 7 mois. A cette humidité, des analyses classiques du suivi maturation peuvent être faite, et attester d'une bonne maturation de la canne entre 12-15%.

    II.7. Surmaturation de la canne à sucre

    Après la phase de maturation, il peut y avoir une inversion des sucres qui provoque la

    diminution du Brix, du RHS et une chute de la pureté. C'est ce qu'on appelle la surmaturation. Les cannes mûres récoltées dans les champs ont un délai limite d'utilisation au delà duquel, la richesse en sucre baisse. Cette altération de la richesse, couplée à une perte de propriétés organoleptiques de la canne est appelée « phase de surmaturation ». Elle est due à plusieurs facteurs :

    Le redémarrage de la croissance, du fait de conditions favorables (élévation des températures, retour des pluies). Les bourgeons latéraux aériens ou souterrains de la tige repartent en végétation en utilisant le saccharose accumulé. Cela entraîne la baisse du saccharose et la baisse de pureté du jus dans la tige ;

    La verse : les tiges s'enracinent et la croissance redémarre en utilisant le saccharose accumulé. Certaines variétés, plus sensibles à la verse, sont plus enclines au phénomène de surmaturation ;

    La floraison : lorsque la plante fleurit, sa croissance s'arrête et aucune feuille n'est produite. Les feuilles en place se dessèchent et la plante ne produit plus assez d'énergie pour assurer ses fonctions vitales. Elle va donc utiliser le saccharose accumulé dans ses tiges pour assurer sa survie. Les variétés qui fleurissent beaucoup sont donc plus sensibles à la surmaturation c'est le cas de la Co997 à SUCAF Gabon.

    Ainsi, on considère comme délais limites jusqu'au broyage, 48 h pour une canne entière coupée en «vert», 24 h pour une canne entière coupée « brûlée » et 12 h pour une canne tronçonnée afin de retarder au mieux le déroulement de ce processus physiologique. (FAUCONNIER, 1991). Une des méthodes envisagées pour contrôler, et minimiser l'impact de la surmaturation de la canne serait de l'entreposer à basse température au niveau de la cour à canne (FAUCONNIER, 1991). La figure 1 présente le phénomène de surmaturation qui se traduit par une reprise des bourgeons latéraux.

    Figure 1. Reprise des bourgeons latéraux due au phénomène de surmaturation

    III. La richesse en sucre III.1. Définition

    On appelle richesse en sucre, le taux (%) de saccharose dans les tiges de la canne à sucre. Elle varie selon les climats, les mois, les variétés, la catégorie ou âge des cannes et les conditions de la culture. Plus en détail, cette richesse varie aussi d'une touffe à l'autre et d'une canne à l'autre. Une canne pas encore mûre est plus riche au pied qu'au milieu et une canne trop mûre peut être plus riche en haut (en éliminant le bout blanc) qu'en bas (FAUCONNIER, 1991). La richesse en sucre est contrôlée par une mission importante des services agronomiques des sucreries : le suivi de la maturation. C'est au cours du suivi de la maturation que l'on observe le comportement de la courbe de richesse.

    La courbe de maturation quant à elle définit le niveau atteint tout le long d'une campagne par la richesse de l'ensemble des cannes traitées. Cette courbe doit être la plus longue et la plus haute possible. La meilleure maturation (optimum de richesse) se situe généralement aux 3/5 ou aux 2/3 de la campagne. Plus la courbe s'aplatit plus on a tendance à allonger la campagne. A la limite, cette courbe est « presque » plate et la campagne devient « presque »

    permanente: cas du Pérou, de la Colombie, des Hawaii, de l'Uganda, du Kenya et qui pourrait être celui du Maroc (FAUCONNIER, 1991). La modification durable d'un des nombreux facteurs en cause entraîne un équilibre différent. Ainsi, la mise en culture d'une variété très précoce ou l'utilisation de produits maturisants permet d'avancer le début de la campagne. De même, le passage d'une période d'expansion à une période de stabilisation de la production (due à des prix moins intéressants) oblige à resserrer la campagne à sa partie la plus profitable (FAUCONNIER, 1991).

    Le facteur richesse permet de classer les variétés en précoces (début campagne), moyennes (mi-campagne) et tardives (fin campagne), selon l'époque où elles donnent leur meilleure richesse ou plutôt des richesses proches de leurs potentialités dans le lieu considéré.

    III.2. Le saccharose

    On entend par sucre, le sucre cristallisable ou saccharose de formule chimique : C12H22O11. Le saccharose est un disaccharide à 12 carbones composé d'une seule unité de glucose et de fructose (monosaccharides), qui sont reliés par une liaison glycosidique á(1?2)â et de masse molaire 342,3g/mol.

    Les figures 2a, 2b et 2c présentent la structure d'une molécule de saccharose.

    (b) (c)

    (a)

    Figure 2. Structure d'une molécule de saccharose (a et b) : Projection de HAWORTH, (c) : Projection polygonale

    III.2.1. Propriétés physiques du saccharose.

    La molécule de saccharose caramélise à 160 ° C. Sa masse volumique est de 1,5879 g·cm-3. Une solution de saccharose réfracte la lumière suivant un angle proportionnel à sa concentration en sucre. Cette propriété est mise à profit pour le dosage en sucre du jus de canne dans les refractomètres. Le saccharose dévie à droite le plan de polarisation de la lumière

    III.2.2. Propriétés chimiques du saccharose.

    On oppose le saccharose aux sucres réducteurs qui décolorent la liqueur de Fehling. Sous l'action d'une diastase, la saccharase ou invertase, le saccharose s'inverti en deux (2) sucres réducteurs non cristallisables : Le glucose (C6H12O6) qui dévie le plan de polarisation de la lumière à droite (dextrose) et le fructose (C6H12O6) qui dévie le plan de polarisation de la lumière à gauche (lévulose).

    Cette réaction de dégradation de la quantité de saccharose est accélérée par la chaleur. C'est cette réaction qui se produit lorsque les cannes sont laissées trop longtemps sur le sol après avoir été coupées sans être broyées à l'usine.

    III.3. Composition du jus de canne à sucre

    La partie du végétal qui intéresse l'industrie sucrière est la tige de canne mûre, saine, fraîchement coupée, exempte de racines et de terre, débarrassée de ses feuilles et du « bout blanc ». En effet, c'est de cette tige qu'on extrait le jus qui se compose de plusieurs éléments dont l'eau, les sucres réducteurs, la fibre, et autres impuretés. Le tableau 4 présente les différentes composantes de 100g de jus de canne analysé.

    Tableau 4. Composition de 100g de jus de canne.

    Composantes Proportion (%) Détails

    Eau 74,50 ----

    Cendre 0,50 SiO2, K2O, Na2O et autres

    Fibres 10,00 Cellulose, lignine et autres.

    Sucres réducteurs 14,00 Saccharose, glucose et fructose.

    Composés azotés 0,40 Acides aminés et autres.

    ----

    Corps gras et cire 0,20

    ----

    Pectine (Gomme) 0,20

    ----

    Acides libres et combinés 0,20

    Source : (SPENCER et MEADE, 1948)

    Du tableau 4, il ressort que le jus de canne se compose majoritairement d'eau 75%, de sucre réducteurs principalement le saccharose 14%, de fibre 10% et d'impuretés 1%.

    III.4. Eléments d'évaluation de la richesse en sucre

    Une analyse du jus de canne à sucre permet de déterminer le niveau de richesse à partir du calcul de certains paramètres comme le Brix, le Pol, la Pureté et le Rendement Hugo Simplifié (RHS). Les méthodes de calcul de ces données sont mentionnées dans l'annexe 6.

    III.4.1. Le Brix

    L'unité Brix utilisé communément dans l'industrie sucrière pendant des décennies est destinée à représenter la teneur en matière sèche, % m/m. On continue aussi à utiliser le terme Brix à la fois dans l'industrie sucrière et chez les utilisateurs de mélasse, même si l'ICUMSA a recommandé d'abandonner son usage (ARTAS, 1992).

    Remarque :

    Selon la terminologie officielle de l'IUPAC adoptée par la Société française de Chimie (S.F.C), le Brix désigne le titre massique en matière sèche exprimé en %.

    Le principe de détermination du Brix implique l'utilisation d'un réfractomètre qui prend en compte l'indice de réfraction de l'eau par rapport à l'air qui est de1,330 à 20°C. Si l'on dissout une substance dans l'eau, du saccharose par exemple, l'indice de réfraction augmente. L'indice de réfraction varie dans le même sens que la concentration de la réfractométrique est utilisée couramment dans l'industrie sucrière pour doser directement des solutions de saccharose. Le réfractomètre est alors directement gradué en concentration de saccharose (saccharimètre).

    La température intervient légèrement sur la valeur de l'indice de réfraction. Pour un travail de grande précision (déterminations d'indices à 0,0005 près) on doit utiliser un réfractomètre équipé d'un thermostat, en raison de sa très grande facilité d'emploi (ARTAS, 1992)

    III.4.2. Le Pol

    Le Pol d'une solution sucrée selon l'ARTAS (1992) est lié à la rotation optique résultante du saccharose et autres substances optiquement actives, principalement le glucose. Une solution sucrée doit être clarifiée avant que son Pol puisse être déterminé par un polarimètre. L'acétate de plomb basique sec est l'agent clarificateur le plus communément utilisé.

    Remarque :

    La quantité d'acétate de plomb utilisé doit être minimale. Tout excès risque de précipiter une partie du fructose entrainant une augmentation de la dextro-rotation donc une forte polarisation et affectant aussi la polarisation de saccharose.

    L'utilisation d'une table de correction permet de déterminer la valeur exacte du Pol, à partir duquel on calcul la Pureté et le Rendement Hugot Simplifié (Richesse). L'annexe 5, présente la table des facteurs à partir de laquelle on fait une correction du Pol.

    III.4.3. La pureté

    La pureté du jus de canne est un paramètre qui détermine la proportion de saccharose par pourcentage de Brix. Elle s'évalue en termes de pourcentage. La méthode de calcul de la pureté est donnée dans l'annexe 6.

    III.4.4. Le Rendement Hugot Simplifié

    Plusieurs paramètres peuvent être considérés pour estimer le niveau de richesse des tiges de canne. Dans des sucreries comme SARIS Congo, la richesse est estimée par la détermination du Brix, alors qu'à SOSUCAM, ou SUCAF Gabon, c'est le Rendement Hugo Simplifié qui est considéré (BERKE, 1984). Ce paramètre indique la quantité apparente de saccharose des tiges, à partir d'un rapport entre la différence de pureté et une constante (Cte=30) sur le Brix (HUGOT, 1970). L'annexe 6 explicite la méthode de calcul du Rendement Hugot Simplifié.

    III.5. Evolution de la Richesse en sucre au cours du cycle de production III.5.1. La phase de croissance

    L'accumulation du saccharose dans les tiges qui a commencé dès le début de la croissance (3 mois), s'accélère en fin de croissance (8,5-9 mois) sous l'action combinée d'un froid relatif, de l'écart élevé des températures nocturnes et diurnes, du manque d'eau et d'azote (Anonyme, 2002)

    III.5.2. La phase de maturation

    La maturation technologique consiste en l'accumulation du saccharose dans toutes les tiges, en même temps que la baisse de la teneur en eau, de la teneur en glucose et de l'acidité du jus. Elle commence en général lorsque la croissance diminue, à partir de mai -juin (début de la saison fraîche) ce qui correspond au 8ème et 9ème mois après plantation. Cette maturation technologique reste à son meilleur niveau pendant une durée qui dépend de la variété et des conditions du milieu. Elle dure en général 2 à 3 mois. Elle est estimée au champ par des mesures de Brix, allant de 18 en juin jusqu'à 22 en octobre (cela correspond à une richesse de 12 à 15 %).

    I. Matériels

    I.1. Le matériel végétal

    Le matériel végétal, support de notre étude est constitué des repousses des variétés NCo376 et Co997. Pour les repousses de la variété NCo376, les Parcelles (OU 3A, OU 3B, OU 3C, VG 1, VG 2, VG 3) ont été considéré avec des catégories respectives (R09, R10, R09, R04, R02, R04). Les repousses de la variété Co997 ont été planté dans les parcelles (OU 1, OU 2A, OU 2B, BGV 3, BGV 4/6A, BGV 4/6B) avec des catégories respectives (R02, R03, R03, R05, R04, R04). L'annexe 7 présente les différentes variétés étudiées, la dose de maturateur appliquée, la date de maturation de chacune des parcelles.

    I.1.1. Caractéristiques du matériel végétal étudié

    Le choix des variétés étudiées repose sur la recherche de certains critères agronomiques, dont la performance de production (TC/ha) et (TS/ha). Le tableau 5 présente les principales caractéristiques des variétés Co997 et NCo376 choisis pour notre étude.

    Tableau 5. Caractéristiques agro morphologiques des variétés étudiées

    Variété Caractéristiques

    Jj Elle occupe 0,98% de la superficie utile ;

    Jj Bonne canne de fin de campagne ;

    Jj Floraison précoce, nécessite donc un suivi de maturité rigoureux ;

    Jj Tiges droites de couleurs vertes ;

    Jj Entrenoeuds moyen 15 cm ;

    Jj Diamètre moyen 27 mm recouvert de cire ;

    Jj Bonne qualité agronomiques (Fort tallage, richesse élevée, fort tonnage canne (TC/ha)

    même en repousse, Bonne qualité de jus);

    Jj RHSz12-14

    Co997

    Jj Elle occupe z33% de la superficie utile ;

    Jj Canne fine à très fort tonnage (TC/ha) ;

    Jj Bonnes qualités agronomiques (très fort tallage, très forte richesse, bonne qualité de

    jus) ;

    Jj Du fait de sa finesse, elle présente tout de même un taux de perte en champ élevé,

    puisque des tronçons de cannes sont fréquemment évacués avec la paille pendant la

    coupe ;

    Jj TC/h moyenz72,5 ;

    Jj TS/h moyenz8,10 ;

    Jj RHS moyenz11-12

    NCo376

    Source : (BESSEGUE, 2011)

    I.2. Le matériel technique

    En vu de déterminer les paramètres technologiques de la richesse du jus de canne analysé des produits et appareils ont été utilisé. De façon générale, les appareils suivants ont été employés : Un Moulin artisanal, un Polarimètre, un Refractomètre, un Avion diffuseur de maturateur.

    De même, les produits ci après ont été employés : Le Fusilade Super®, l'acétate de plomb basique, papiers filtres.

    Le tableau 6 présente la liste du matériel employé, leurs caractéristiques, ainsi que leur utilisation respective.

    Tableau 6. Caractéristiques et utilisations du matériel d'étude employé.

    Désignation Caractéristiques Utilisation

    Polarimètre

    Type :

    SCHIMDT+HAENSCH

    Détermination du Pol.

    La mesure du Pol renseigne sur la quantité
    de saccharose contenu dans le jus analysé.

    Refractomètre

    Type :
    RFM 32

    Détermination du Brix.
    La mesure du Brix renseigne sur la quantité
    de saccharose + impuretés contenus dans
    les jus analysé.

    Moulin à 2 cylindres

    ---

    Extraire par broyage le jus de canne pour
    analyses

    Avion

    Type :

    ULM (Moteur Ultra Léger) J300, Vitesse
    linéaire 120Km/H, équipé de 5 microaires.

    Epandage du maturateur.
    L'épandage se fait à partir de microaires à
    une hauteur de 5 à 10 m au dessus de la
    cime de la canne.

    Fusilade® Super

    m.a:

    Fluazifop-p- butyl

    Dose: 0,3 L/ha.

    Herbicide de contact utilisé comme agent
    maturisant de la canne

    Acétate de plomb basique

    Type :

    MERCK SCHUCHARDT (Germany).
    Réf : 31.530.383

    Agent Coagulant, et décanteur des
    impuretés, afin d'obtenir le jus torréfié.

    Papier Filtre

    Type :
    Techniques plisse (France).
    Réf : 159 1P00025.
    Dimension : 185mm. Qté : 100

    Permet d'obtenir le jus torréfié qui servira à
    déterminer la mesure du Pol.

    Outre l'appareillage et produits dont les caractéristiques et l'usage ont été présenté, nous avons également utilisé dans le cadre de cette étude le logiciel Excel avec la base de donnée SUCAF Gn-Suivi maturité qui à permis la saisie hebdomadaire des données du suivi maturité et de tracer les courbes de tendances de richesse pour chaque secteur.

    II. Méthodologie

    II.1. Localisation géographique des parcelles expérimentales

    L'étude est menée dans les plantations industrielles de SUCAF Gabon qui couvrent une superficie utile de 4.700 ha. Le site est localisé géographiquement dans le département de la Mpassa (Province du Haut Ogooué) à cheval sur l'axe routier Franceville-Moanda à 1°40'1°48' Latitude Sud et 13°19' -13°21' Longitude Est, à une altitude moyenne de 325 m

    (IBOUILI, 2004).

    II.2.

    Dispositif expérimental ou l'essai

    Les essais sont effectués dans les plantations industrielles de SUCAF Gabon. Le dispositif expérimental est un dispositif d'essai en couple avec trois répétitions à l'image de celui décrit par BIANG NZIE et al ( 1993) à SOSUCAM. Un couple est constitué d'une sous parcelle témoin, témoin bâché (TB) et d'une sous parcelle traitée (PT) qui contient le témoin maturé (TM).

    Le (TB) permet d'évaluer le gain de richesse obtenue entre la maturation forcée et naturelle après épandage du maturateur. La figure 3 montre la disposition du dispositif expérimental

    Plot bâché (PB) ou (Témoin Bâché)

    Plot traité (PT)

    Ligne I

    Ligne (n)

    Entrée

    54

    Ligne (n+I)

    I,5 m

    Ligne (n+2)

    Figure 3. Schéma du dispositif expérimental (Essai en couple)

    Les traitements maturateurs sont effectués en début de campagne pour les parcelles (BGV 3, 4/6A, 4/6B) variété Co997, (OU 3A, 3B et 3C) variété NCo376 et en milieu campagne pour les parcelles (OU 1, 2A, 2B) variété Co997, (VG 1, 2 et 3) variété NCo376. Chaque traitement maturateur est réalisé 20 jours avant la date prévisionnel de maturation en vue d'avoir des délais de maturation beaucoup plus longs et suivre au delà de 35 jours le comportement de la courbe de richesse des variétés (Co997 et NCo376) dans les conditions agro écologiques de SUCAF Gabon. Pour ce faire, le maturateur utilisé est le Fusilade® Super, m.a : Fluazifop-p-butyl, à la dose de 0,3 L/ha.

    II.3. Protocole expérimental II.3.1. Epandage du maturateur

    L'épandage du Fusilade sur les parcelles se fait par avion ULM J300 (Moteur Ultra Léger) à une vitesse linéaire d'environ 120 km/h à partir des microaires. L'avion est équipé de 5 microaires qui diffusent le produit sur une bande moyenne de 10 à 15 m de large. La concentration volumique épandue est de 0,3 l/ha de bouillie à une hauteur de 5 à 10 m entre l'appareil et la cime des feuilles.

    II.3.2. Suivi de la cinétique de la richesse en saccharose II.3.3. Echantillonnage des cannes dans les parcelles

    Afin d'évaluer l'efficacité du traitement, et l'incidence d'un rallongement des délais de maturation sur le comportement de la courbe de richesse, des échantillons de cannes sont prélevés dans les parcelles suivant une fréquence de 7 jours : soit à 0 jour (point zéro), 7, 14, 21, 28, 35, 42, 49, 56 jours.

    Les échantillons sont prélevés selon la méthode d'échantillonnage suivante :

    On compte le nombre de ligne de la parcelle,

    On fait un insigne sur les cannes situées sur la ligne correspondant à la moitié des lignes de la parcelle ;

    L'échantillonneur rentre à 50 m à l'intérieur de la parcelle et prélève un échantillon de 5 tiges de cannes. S'il s'agit du (TB : Témoin bâché) ou du (TM : Témoin maturé) la taille de l'échantillon est ramenée à 10 tiges en prenant soin de les épailler, les couper

    à 5cm au raz du sol et enlever les feuilles du sommet en faisant ressortir les bouts blancs.

    L'échantillon est ensuite étiqueté après être lié en paquet. Chaque étiquette porte les mentions : numéro de l'échantillon, nom de la parcelle, et de la variété.

    Les échantillons sont ramassés et transportés vers la cour à canne du service agronomique pour broyage, extraction et filtrage du jus. La figure 3 (voir page 33) présente de façon schématique les lieux de prélèvement des échantillons.

    II.3.4. Extraction, filtrage et réception du jus

    A l'arrivée des échantillons des parcelles, les cannes sont sectionnées en trois tronçons (Sommet-Milieu-Base) proportionnels. Cette distinction permet d'analyser le jus du sommet, du milieu et de la base et conclure sur la répartition du stockage de sucre le long de la tige. Par la suite, les tronçons sont broyés dans un moulin, le jus recueilli dans des sceaux selon qu'il provient du sommet, du milieu ou de la base est versé dans des flacons de 200 ml pour être filtré.

    Le jus servant à la détermination du Brix est transvasé dans des flacons de 50 ml, alors que le jus servant à déterminer le Pol est filtré. La procédure de filtrage du jus consiste à prendre:

    200 ml de jus. Pour le jus du milieu, après avoir prélève le jus du sommet et de la base, mélanger les jus provenant des trois fractions avant de prélever le jus du milieu ou jus mélangé;

    Ajouter 2 g d'acétate de plomb pour séparer le jus torréfié et les impuretés; Homogénéiser pendant 15 à 20 secondes ;

    Laisser décanter 10 secondes;

    Verser le contenu dans les papiers filtres préalablement placés dans les entonnoirs; Recueillir le jus dans les flacons de 100 ml toujours en prenant soin de distinguer le jus du sommet, du milieu et de la base;

    Analyser au laboratoire.

    Remarque:

    Outre la méthode classique d'extraction et d'analyse du jus à partir d'un moulin, il en existe d'autres, notamment celle dite « Analyse à la presse », dont le broyage se fait au moyen d'une presse, et la détermination de la richesse tient compte du poids du « gâteau ».

    II.3.5. Analyse du jus

    L'analyse du jus au laboratoire permet de déterminer les paramètres technologiques de la richesse de la canne à savoir : le Brix, le Pol, la Pureté, et le Rendement Hugo Simplifié (RHS).

    Ainsi on fait passer au réfractomètre le jus brute (Sommet-Mélange-Base) contenu dans les flacons de 50 ml, et par lecture on détermine le Brix.

    Le jus torréfié ou jus acétate de plomb (Sommet-Mélange-Base) passe par le polarimètre afin de déterminer le Pol par lecture direct.

    Les lectures du Pol et du Brix permettent de calculer la Pureté et le Rendement Hugo Simplifié (RHS) à partir des méthodes de calculs présentés à l'annexe 6.

    Le RHS est l'indicateur de richesse de la canne considéré à SUCAF Gabon. Pour chaque parcelle on déterminera le Brix, la Pureté, le RHS du (PB) pour les plots à maturation naturelles et pour les plots traités avec le maturateur.

    III. Analyse statistique des résultats

    La saisie, le traitement hebdomadaire des données et le suivi des parcelles est fait sous Excel avec la base de donnée SUCAF Gn-Suivi maturité. L'interprétation et le traitement statistique des résultats est fait avec le logiciel XL-Stat. Une analyse de variance (ANOVA) à un facteur a été utilisée pour déterminer la signification des traitements au seuil de 5%. Le test de DUNNETT a permis de comparer les traitements.

    Pour ce qui est de la corrélation entre le gain de richesse et l'augmentation du délai du suivi maturité le logiciel XL-Stat a été utilisé. Le test de la corrélation est le Student t-test qui a permis d'établir la liaison entre les deux variables.

    III.1. Période début campagne: plot à maturation naturelle

    III.1.1. Evolution du Brix

    Dans le but d'estimer la richesse apparente du jus de canne des secteurs Ouelle et Bangouvou, puis établir une corrélation avec le degré d'impuretés contenu dans ce jus, des mesures de Brix ont été effectué hebdomadairement dans les plots à maturation naturelle (PB). Les résultats des mesures du paramètre Brix en début campagne pour l'ensemble de parcelles considérées sont présentés au tableau 7.

    Au vue du tableau 7, il ressort que le Brix (PB) augmente à mesure que le délai de maturation augmente suivant une fréquence de 7 jours dans les deux secteurs concernés. En effet, il passe de 16,46 à 19,7 dans le secteur Ouelle avec une moyenne de 18,01#177;1,44, et de 17,6 à 19,5 dans le secteur Bangouvou avec une moyenne de 18,94#177;0,90 comme précisé au tableau 7.

    III.1.2. Evolution de la Pureté

    Outre l'analyse hebdomadaire du Brix, nous avons déterminé le degré de pureté du jus des parcelles à maturation naturelles (PB). L'ensemble des résultats issus de la mesure de ce paramètre en début campagne est présenté au tableau 7. Ces résultats concernent, la pureté des parcelles du secteur Ouelle et Bangouvou.

    Pour ce qui est du paramètre Pureté (PB), d'après le tableau 7, son évolution fluctue en « dents de scies », prenant successivement des valeurs élevées et basses. Toutefois, la moyenne de pureté dans le secteur Ouelle est de 88,99#177;1,87, alors qu'elle est de 87,65#177;2,87 dans le secteur Bangouvou.

    III.1.3. Evolution du Rendement Hugot Simplifié

    Le rendement Hugot Simplifié RHS (PB) est déterminé dans les plots à maturation naturelle des secteurs Ouelle et Bangouvou en début campagne. Les résultats de la mesure de ce paramètre sont consignés au tableau 7.

    De même, l'analyse du tableau 7 concernant le paramètre RHS (PB) nous montre qu'il augmente dans le secteur Ouelle, et prend les valeurs 9,76 à 11,76 entre le point 0, et la dernière analyse, avec une moyenne de 10,63#177;0,76.

    Dans le secteur Bangouvou, nous constatons également que le RHS (PB) augmente de 2,5 points, passant de 8,9 à 11,4, avec une moyenne de 10,9#177;0,89.

    Tableau 7. Période début campagne : Paramètres technologiques de maturation pour plot à maturation naturelle (PB)

    Secteur Mesure T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 Moyenne Ecart type

     

    Brix

    16,46

    15,9

    17,5

    17,2

    18,63

    19,13

    19,53

    19,7

    -

    18,01

    #177;1,44

    OU

    Pureté

    88,06

    92,26

    88,93

    89,5

    85,76

    89,96

    87,93

    89,5

    -

    88,99

    #177;1,87

     

    RHS (PB)

    9,76

    9,86

    10,3

    10,2

    10,4

    11,46

    11,3

    11,73

    -

    10,63

    #177;0,76

     

    Brix

    17,6

    17,86

    18,63

    18,33

    19,03

    19,43

    20,13

    19,96

    19,5

    18,94

    #177;0,90

    BGV

    Pureté

    80,63

    89,1

    86,43

    89,43

    89,36

    89,86

    88,53

    86,9

    88,6

    87,65

    #177;2,87

     

    RHS (PB)

    8,9

    10,56

    10,4

    10,8

    11,3

    11,6

    11,8

    11,36

    11,4

    10,90

    #177;0,89

    Avec :

    T0 : Analyse Point zéro ; T7 : Analyse à 49 jours pour OU T1 : Analyse à 7 jours ; T8= Analyse à 52 jours pour BGV

     

    Fréquence entre analyses = 7 jours

     
     

    III.2. Période début campagne: plots à maturation forcée

    III.2.1. Evolution du Brix (PT)

    Le paramètre Brix (PT) des plots à maturation forcée à été mesuré hebdomadairement en début campagne dans les secteurs Ouelle et Bangouvou. Le tableau 8, présente les données enregistrées pour ce paramètre dans les deux secteurs étudiés. L'analyse globale du tableau 8 nous montre que le Brix (PT) augmente dans les deux secteurs considérés en début campagne. En effet, le Brix (PT) dans le secteur Ouelle passe de 16,1 au point 0, à 20,43 au bout de 47 jours avec une valeur moyenne de 18,47#177;1,96, tandis qu'il augmente de 2,7 points entre 0 et 52 jours dans le secteur Bangouvou, avec une moyenne de 19,77#177;1,23.

    III.2.2. Evolution de la pureté (PT)

    Ce paramètre a été mesuré dans les deux secteurs considérés en début campagne dans les plots à maturation forcée. Les résultats de la mesure de la pureté (PT) sont présentés dans le tableau 8.

    Pour ce qui est de la pureté, elle est instable dans les deux secteurs en prenant des valeurs hautes et basses successivement. Toute fois, la pureté moyenne par secteur est de 89,4#177;2,33 à Ouelle, et 88,24#177;2,71 dans le secteur Bangouvou.

    III.2.3. Evolution du rendement Hugot Simplifié RHS (PT)

    Le tableau 8 présente l'ensemble des valeurs enregistrées pour ce paramètre dans les secteurs Ouelle et Bangouvou en début campagne.

    Le rendement Hugot Simplifié RHS (PT) pour sa part augmente dans l'ensemble des deux secteurs. Il passe de 9,08 au point 0 à 12,42 au bout de 47 jours, avec une valeur moyenne de 11#177;1,13 dans le secteur Ouelle, Dans le même temps on enregistre les valeurs 9,53 au point 0 et 12,05 à 52 jours dans le secteur Bangouvou, avec une richesse moyenne de 11,57#177;1,20.

    Tableau 8. Période début campagne : Paramètres technologiques de maturation, plot à maturation artificiel (PT)

    Secteur Mesure T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 Moyenne Ecart type

     

    Brix

    16,1

    15,86

    17,16

    17,96

    19,4

    20,33

    20,53

    20,43

    -

    18,47

    #177;1,96

    OU

    Pureté

    85,5

    92,07

    90,16

    91,7

    86,83

    88,36

    89,8

    90,76

    -

    89,40

    #177;2,33

     

    RHS (PT)

    9,08

    9,85

    10,34

    10,89

    11,02

    12,01

    12,34

    12,42

    -

    11,00

    #177;1,13

     

    Brix

    17,9

    18,23

    18,36

    19,6

    20,23

    21,06

    21,36

    20,6

    20,6

    19,77

    #177;1,23

    BGV

    Pureté

    83,16

    85,53

    88,6

    87,16

    91

    87,7

    92,9

    89,73

    88,4

    88,24

    #177;2,71

     

    RHS (PT)

    9,53

    10,20

    10,75

    10,96

    12,35

    12,49

    13,45

    12,39

    12,05

    11,57

    #177;1,20

    Avec :

    T0 : Analyse Point zéro ; T7 : Analyse à 49 jours pour OU T1 : Analyse à 7 jours; T8= Analyse à 52 jours pour BGV

     

    Fréquence entre analyses = 7 jours

     

    III.3. Evolution de la Richesse moyenne RHS (PT) en début campagne III.3.1. Secteur Ouelle

    La figure 4 présente l'évolution de la richesse moyenne des trois parcelles testées dans le secteur Ouelle en début campagne.

    Campagne 2012.Suivi maturité parcelles tests :
    Courbe de richesse secteur Ouelle: à T= 47 j

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

    Semaine d'analyse

    Richesse moyenne

    12,5

    11,5

    10,5

    9,5

    13

    12

    11

    10

    9

    RHS PT OU 3A, B et C Tendance OU 3A, 3B et 3C

    Figure 4. Evolution de la richesse moyenne des parcelles tests : Secteur Ouelle en début campagne

    Le rallongement du délai de maturation de 35 à 47 jours pour l'ensemble des parcelles tests à permis d'obtenir une augmentation richesse de 0,47 points. L'optimum de richesse n'est pas clairement fixé d'après la courbe de richesse présentée à la figure 4, mais semble se préciser autour de 47 jours.

    III.3.2. Analyse statistique de la richesse dans le secteur Ouelle en début campagne

    Les résultats de l'analyse de la variance pour la richesse des parcelles du secteur Ouelle fonction du délai de maturation en début campagne sont mentionnés dans le tableau 9.

    en

    La statistique de test utilisé est le test de DUNNETT pour valider l'hypothèse nulle H0 : Il n'y a pas d'effet significatif de l'augmentation du délai de maturation sur la richesse.

    La variable explicative (X) pour cette ANOVA est le délai de maturation, tandis que la variable réponse (Y) est le RHS (PT) obtenu.

    Tableau 9. Analyse de variance (ANOVA) pour la richesse secteur Ouelle

    Source

    DDL

    Somme des carrés

    Moyenne des carrés

    F

    p-value

    Modèle Erreur

    Total corrigé

    1

    0,167

    0,167

    6,250

    0,067

    4

    0,107

    0,027

     
     

    5

    0,273

     
     
     

    L'interprétation du tableau 9 indique qu'il n'y a pas un effet significatif de l'augmentation du délai de maturation sur la richesse dans le secteur Ouelle. En effet, la valeur de la probabilité calculée p-value est supérieure au seuil de signification fixé à 5% (p-value>0.05). Ainsi, nous pouvons affirmer que les différences observées entre les résultats des richesses en fonction du délai de maturation (Figure 5) ne sont que des tendances.

    III.3.3 Comparaison de richesse à 35 et 47 jours secteur Ouelle

    Le tableau 10 présente les résultats obtenus du test de comparaison avec un témoin de Dunnett. Ce test confronte la signification des richesses obtenues à 35 et à 47 jours dans le secteur Ouelle.

    Tableau 10. Test de comparaison de DUNNETT entre la richesse à 35 et 47 jours secteur Ouelle.

    Contraste Différence Différence

    Valeur

    Pr > Diff Significatif

    standardisée critique

    Optimum vs Témoin

    0,333 2,500 2,776 0,067 Non

    Le tableau 10 à travers le test de comparaison avec un témoin de DUNNETT nous confirme qu'il n'y a pas d'effets significatifs d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse. Cela suppose donc que les valeurs de richesses obtenues à l'optimum et à 35 jours ne sont pas significativement différentes.

    L'annexe 8a, présente les boites à moustache, qui définissent la dispersion des moyennes du témoin à 35 jours et l'optimum à 47 jours. Nous constatons bien que les écarts types des moyennes des richesses obtenues à 35 et 47 jours se chevauchent, par conséquent, les différences de richesses à ces deux analyses ne sont pas significatives.

    III.4. Evolution de la Richesse moyenne RHS (PT)

    en

    III.4.1. Secteur Bangouvou

    La figure 5 présente l'évolution de la richesse moyenne dans le secteur Bangouvou

    début campagne.

    Campagne 2012. Suivi maturité parcelles tests :

    Courbe de richesse secteur BGV 3, BGV 4/6A et BGV 4/6B à T= 52 j

    1 2 3

    4 5 6 7 8 9 10

    Semaine d'analyse

    11 12 13

    Richesse moyenne

    14,00

    13,50

    13,00

    12,50

    12,00

    11,50

    11,00

    10,50

    10,00

    9,50

    9,00

    RHS PT BGV 3, 4/BA, 4/6B Tendance BGV

    Figure 5. Evolution de la richesse moyenne : Secteur Bangouvou en début campagne

    jours avec une

    à 42

    .

    angouvou

    D'après la figure 5 , le secteur BGV présente un optimum de richesse valeur >13,5, au-delà, nous notons une baisse de richesse

    : début

    III.4.2. Analyse statistique de la richesse dans le secteur B

    campagne

    Les résultats de l'analyse de la variance pour la richesse du secteur Bangouvou en fonction u délai de maturation en début campagne sont mentionnés dans le tableau 11. La statistique de test utilisée est le test de comparaison Dunnett pour valider l'hypothèse nulle H0 : Il n'y a pas d'effet significatif de l'augmentation du dél ai de maturation sur la richesse.

    Tableau 11. Analyse de variance (ANOVA) pour la richesse secteur Bangouvou

    Source DDL

    Somme des carrés

    Moyenne des carrés

    F

    p-value

    Modèle Erreur

    Total corrigé

    1

    1,402

    1,402

    24,029

    0,008

    4

    0,233

    0,058

     
     

    5

    1,635

     
     
     

    Au regard des résultats présentés au tableau 11, nous constatons qu'il y a un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse dans le secteur Bangouvou. Ce constat est justifié par la valeur de la probabilité calculée p-value qui est inférieur au seuil de signification fixé à 5% (p-value<0.05). En conséquence, nous pouvons affirmer que les différences observées entre les résultats des richesses en fonction du délai de maturation (Figure 7) sont significatives.

    III.4.3. Comparaison de richesse à 35 et 42 jours secteur Bangouvou

    Le tableau 12 récapitule les résultats obtenus du test de comparaison avec un témoin (DUNNETT). Ce test confronte la signification des richesses obtenues à 35 et 42 jours dans le secteur Bangouvou.

    Tableau 12. Test de comparaison de DUNNETT entre la richesse à 35 et 42 jours secteur Bangouvou.

    Contraste Différence Différence Valeur

    standardisée critique

    Pr > Diff

    Significatif

    Optimum vs Témoin

    0,967 4,902 2,776 0,008 Oui

     
     

    Le tableau 12 à travers le test de comparaison de DUNNETT nous confirme qu'il y a un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse. Cela suppose donc que les valeurs de richesses obtenues à l'optimum et à 35 jours sont significativement différentes.

    L'annexe 8b, montre les boites à moustache, qui définissent la dispersion des moyennes du témoin à 35 jours et l'optimum à 42 jours. Nous constatons que les écarts types des

    moyennes des richesses obtenues à 35 et 42 jours ne se chevauchent pas, par conséquent, les différences de richesses à ces deux analyses sont significatives.

    III.5 Période milieu campagne, plot à maturation naturelle III.5.1. Evolution du Brix

    Pour la période de milieu de campagne, les secteurs Mvengue et Ouelle* sont concernés par notre étude, notamment les parcelles tests VG 1, VG 2, VG3 et OU 1, 2A et 2B qui servent de répétition. Les valeurs du paramètre Brix (PB) ont été relevées chaque semaine et répertoriées dans le tableau 13.

    Du tableau 13, nous retenons que le Brix (PB) augmente dans les deux secteurs étudiés. Il croît de 16,3 au point 0 à 20,26 à 49 jours dans le secteur Mvengue avec une moyenne par secteur de 17,88#177;1,77.

    Dans le secteur Ouelle*, il prend les valeurs 17,56 au point 0 à 21,01 à 39 jours, avec une moyenne de 19,32#177;1,29.

    III.5.2. Evolution de la pureté

    Le paramètre pureté des parcelles à maturation naturelles a été déterminé pour les secteurs VG et OU* à partir des mesures du Brix et du Pol. Les valeurs enregistrées pour ce paramètre sont mentionnées dans le tableau 13.

    D'après le tableau 13, nous remarquons également que la Pureté n'est pas stable. Elle prend alternativement des valeurs hautes et basses, mais est comprise entre 88,6-93,5 dans le secteur (VG) avec une valeur moyenne de 91,26#177;1,82.

    Parallèlement, la pureté fluctue dans le secteur (OU*) où elle est comprise entre 83,6 et 89,7, avec une valeur moyenne de 87,17#177;2,29.

    III.5.3. Evolution du Rendement Hugot Simplifié

    Le rendement Hugot à été déterminé en milieu campagne dans les secteurs Mvengue et Ouelle*. L'ensemble des résultats observé pour ce paramètre est résumé dans le tableau 13. Pour ce qui est du paramètre RHS (PB), il augmente dans le secteur (VG), et prend les valeurs 10,4 au point 0 et 11,86 à la dernière analyse, soit une moyenne de 10,93#177;0,99. Aussi, le

    RHS (PB) augmente de 2,59 points entre la première et la dernière analyse dans le secteur (OU*), avec une valeur moyenne de 11,04#177;0,98.

    Tableau 13. Période milieu campagne : Paramètres technologiques de maturation, plot à maturation naturelle (PB)

    Secteur Mesure T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 Moyenne Ecart type

     

    Brix

    16,3

    16,03

    15,9

    18,5

    17,2

    18,76

    20,06

    20,26 -

    17,88

    #177;1,77

    VG

    Pureté

    93,73

    88,7

    92,16

    91,16

    92,73

    91,96

    91,03

    88,6 -

    91,26

    #177;1,82

     

    RIS (PB)

    10,4

    9,4

    9,88

    11,33

    10,76

    11,63

    12,2

    11,86 -

    10,93

    #177;0,99

     

    Brix

    17,56

    17,83

    19,0

    19,36

    20,13

    20,36

    21,01

    - -

    19,32

    #177;1,29

    OU*

    Pureté

    83,6

    86,11

    85,1

    88,1

    88,16

    89,4

    89,73

    - -

    87,17

    #177;2,29

     

    RIS (PB)

    9,76

    10,0

    10,46

    11,23

    11,7

    11,76

    12,35

    - -

    11,04

    #177;0,98

    Avec :

    T0 : Analyse Point zéro ; T7 : Analyse à 49 jours pour VG T0 : Point zéro ; T6= Analyse à 39 jours pour OU

     

    Fréquence entre analyses = 7 jours

     
     

    III.6. Période milieu campagne, plot à maturation forcée

    III.6.1. Evolution du Brix

    Le tableau 14, dresse l'ensemble des valeurs observées pour le paramètre Brix (PT) dans les secteurs Ouelle* et Mvengue en milieu campagne. Pour ce qui est du paramètre Brix (PT) : Dans le secteur Ouelle*, il augmente de 4,2 points entre la première et la dernière analyse (soit 39 jours après maturation) avec une moyenne de 19,65#177;1,66.

    Dans le secteur Mvengue également, le Brix augmente de 3,96 points avec une moyenne de 18,12#177;1,66 au terme de 49 jours.

    III.6.2. Evolution de la pureté

    Le résumé des données enregistrées pour le suivi de la Pureté (PT) en milieu campagne dans les secteurs Ouelle* et Mvengue est présenté au tableau 14.

    Le paramètre Pureté (PT), pour sa part fluctue dans les deux secteurs, cependant, on note une valeur de 91,17#177;1,76 pour le secteur Mvengue, alors qu'elle n'est que de 88,25#177;1,99 dans le secteur Ouelle*.

    III.6.3. Evolution du rendement Hugot

    Le paramètre rendement Hugot Simplifié est déterminé hebdomadairement dans les secteurs Ouelle* et Mvengue en milieu de campagne. L'ensemble des résultats est consigné dans le tableau 14.

    S'agissant du Rendement Hugot Simplifié, il augmente dans les deux secteurs. Il passe de 9,51 à 12,16 à Mvengue avec une moyenne de 11,09#177;1,26, tandis qu'il enregistre les valeurs 9,71 au point zéro et 12,76 à 39 jour dans le secteur Ouelle* avec une moyenne de 11,51#177;1,23.

    Tableau 14. Période milieu campagne : Paramètres technologiques de maturation, plot à maturation artificielle (PT)

    Secteur Mesure T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 Moyenne Ecart type

     

    Brix

    16

    16,1

    17,16

    18,5

    17,96

    18,76

    20,53

    19,96 -

    18,12

    #177;1,66

    VG

    Pureté

    89,7

    89,1

    90,93

    89,56

    93,0

    93,63

    92,86

    90,56 -

    91,17

    #177;1,76

     

    RIS (PT)

    9,51

    9,52

    10,29

    10,99

    11,32

    11,97

    12,94

    12,16 -

    11,09

    #177;1,26

     

    Brix

    17,2

    17,56

    19,4

    20,4

    20,8

    21,03

    21,14

    - -

    19,65

    #177;1,66

    OU*

    Pureté

    85,86

    88,66

    86,86

    86,0

    89,96

    90,66

    89,72

    - -

    88,25

    #177;1,99

     

    RIS (PT)

    9,71

    10,31

    11,06

    11,47

    12,49

    12,79

    12,76

    - -

    11,51

    #177;1,23

    Avec :

    T0 : Analyse Point zéro ; T7 : Analyse à 49 jours pour VG T0 : Point zéro ; T6= Analyse à 39 jours pour OU

     

    Fréquence entre analyses = 7 jours

     

    III.7. Evolution de la Richesse moyenne RHS (PT) III.7.1. Secteur Mvengue

    La figure 6 présente l'évolution de la richesse moyenne dans le secteur Mvengue en milieu campagne.

    Campagne 2012. Suivi maturité parcelles tests :
    Courbe de richesse des parcelles VG 1, VG 2 et VG 3 à T = 42j

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

    Semaine d'analyse

    RHS PT VG 1, 2 et 3 Tendance Secteur VG

    Richesse moyenne

    12,5

    11,5

    10,5

    9,5

    13

    12

    11

    10

    Figure 6. Evolution de la richesse moyenne des parcelles tests : Secteur M'vengue en milieu campagne

    De la première à l'analyse 7, nous remarquons une augmentation de richesse dans le secteur VG. En effet, elle passe de 9,5 à la 1ère et 2ème analyse à 13 à la 7ème analyse. Aussi, nous enregistrons une baisse de la richesse après la 7ème analyse.

    L'optimum de richesse dans ce secteur est donc atteint à 42 jours ce qui correspond à la 7ème analyse comme présenté à la figure 6.

    III.7.2. Analyse statistique de la richesse secteur Mvengue en milieu de campagne

    Les résultats de l'analyse de la variance pour la richesse du secteur Mvengue en fonction du délai de maturation en milieu campagne sont mentionnés dans le tableau 15.

    La statistique de test utilisé est le test de DUNNETT pour valider l'hypothèse nulle H0 : Il n'y a pas d'effet significatif du délai de maturation sur la richesse obtenue à 35 et 42 jours.

    Tableau 15. Analyse de variance (ANOVA) pour la richesse secteur Mvengue

    Source DDL

    Somme des carrés

    Moyenne des carrés

    F

    p-value

    Modèle Erreur

    Total corrigé

    1

    1,602

    1,602

    4,348

    0,105

    4

    1,473

    0,368

     
     

    5

    3,075

     
     
     

    Au regard des résultats présentés au tableau 15, on peut conclure qu'il n'y a pas un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse dans le secteur Mvengue. Ce constat est justifié par la valeur de la probabilité calculée p-value qui est supérieur au seuil de signification fixé à 5% (p-value>0.05).

    En conséquence, nous pouvons affirmer que les différences observées entre les résultats des richesses en fonction de la durée du traitement maturateur (Figure 6) ne sont pas significatives.

    III.7.3. Comparaison de la richesse à 35 et 42 jours secteur Mvengue

    Le tableau 16 présente les résultats obtenus du test de comparaison avec un témoin (DUNNETT). Ce test confronte la signification des richesses obtenues à 35 et 42 jours dans le secteur Mvengue.

    Tableau 16. Test de comparaison de DUNNETT entre la richesse à 35 et 42 jours secteur Mvengue.

    Contraste Différence Différence Valeur critique Pr > Diff Significatif

    standardisée

    Optimum vs Témoin

     

    1,033 2,085 2,776 0,105 Non

     
     
     

    Le tableau 16 à travers le test de comparaison de DUNNETT, nous confirme qu'il n'y a pas un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse dans le secteur Mvengue. Cela suppose donc que les valeurs de richesses obtenues à l'optimum (42) et au témoin (35) jours ne sont pas significativement différentes.

    L'annexe 8c, montre les boites à moustache, qui définissent la dispersion des moyennes du témoin à 35 jours et l'optimum à 42 jours. Nous remarquons que les écarts types des moyennes des richesses obtenues à 35 et 42 jours se chevauchent, par conséquent, les différences de richesses à ces deux périodes ne peuvent être significatives.

    III.8. Evolution de la richesse moyenne RHS (PT)

    III.8.1. Secteur Ouelle*

    La figure 7 présente l'évolution de la richesse moyenne dans le secteur Ouelle* en milieu de campagne.

    Campagne 2012. Suivi maturité parcelles tests :
    Courbe de richesse secteur Ouelle à T= 39 j

    1 2 3 4 5 6 7 8 9

    Semaine d'analyse

    Richesse moyenne

    12,5

    11,5

    10,5

    9,5

    13

    12

    11

    10

    Tendance OU1, 2, 3

    RHS PT OU 1, 2A et 2B

    Figure 7. Evolution de la richesse moyenne des parcelles tests : Secteur Ouelle* en milieu campagne

    La figure 7 indique que la richesse dans le secteur Ouelle* est croissante. En effet, elle passe 9,7 au point zéro à 12,7 à 35 jours. Au-delà de cette date, la richesse semble baissé, alors que la courbe de tendance montre bien qu'elle est pourrait encore augmenter. Cela se justifie par le fait qu'elle ait été récoltée trop tôt. Son optimum de richesse pourrait donc se situer au delà de 39 jours (Fig. 7).

    III.8.2. Analyse statistique de la richesse secteur Ouelle* en milieu de campagne

    Les résultats de l'analyse de la variance pour la richesse du secteur Ouelle* en fonction du délai de maturation en milieu campagne sont mentionnés dans le tableau 17.

    La statistique de test utilisé est le test de comparaison avec un témoin (DUNNETT) pour valider l'hypothèse nulle H0 : Il n'y a pas d'effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse secteur Ouelle*.

    Tableau 17. Analyse de variance (ANOVA) pour la richesse secteur Ouelle*

    Source DDL

    Somme des carrés

    Moyenne des carrés

    F

    p-value

    Modèle Erreur

    Total corrigé

    1

    0,002

    0,002

    0,250

    0,643

    4

    0,027

    0,007

     
     

    5

    0,028

     
     
     

    Au regard des résultats présentés au tableau 17, on peut conclure qu'il n'y a pas un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse dans le secteur Ouelle*. Ce constat est justifié par la valeur de la probabilité calculée p-value qui est supérieur au seuil de signification fixé à 5% (p-value>0.05).

    En conséquence, nous pouvons affirmer que les différences observées entre les résultats des richesses en fonction de la durée du suivi (Figure 10) ne sont pas significatives.

    III.8.3. Comparaison de la richesse à 35 et 39 jours secteur Ouelle

    Le tableau 18 présente les résultats obtenus du test avec un témoin (DUNNETT). Ce test confronte la signification des richesses obtenues à 35 et 39 jours dans le secteur Ouelle.

    Tableau 18. Test de comparaison avec un témoin (DUNNETT) entre la richesse à 35 et 39 jours secteur Ouelle*.

    Contraste Différence Différence

    Valeur

    standardisée critique

    Pr > Diff Significatif

    Témoin vs Optimum

     

    0,033 0,500 2,776 0,643 Non

     
     
     

    Le tableau 18 à travers les tests de comparaisons de DUNNETT, nous confirme qu'il n'y a pas un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse dans le secteur Ouelle*. Cela suppose donc que les valeurs de richesses obtenues à l'optimum (39) et au témoin (35) jours ne sont pas significativement différentes.

    L'annexe 8d, montre les boites à moustache, qui définissent la dispersion des moyennes du témoin à 35 jours et l'optimum à 39 jours. Nous remarquons que les écarts types des moyennes des richesses obtenues à 35 et 39 jours se chevauchent, par conséquent, les différences de richesses à ces deux périodes ne peuvent être significatives.

    III.9. Gain de richesse

    Le tableau 19 résume les gains obtenus aux témoins (35) jours dans chaque secteur ainsi que les gains enregistrés aux optima respectifs.

    La différence de gain obtenu à l'optimum et au témoin renseigne sur le gain de richesse correspond au rallongement du délai de maturation.

    Tableau 19. Gain de richesse (RHS) par secteur

    Témoin Optima

    (35 jours) (39, 42 ou 47 jours)

    Secteur OU (3)

    Secteur BGV

    Secteur VG

    Secteur OU*

    PT

    PB

    PT

    PB

    Gain richesse (Témoin)

    Gain richesse (Optimum)

    ?G=Gain (délai)

    12,03

    11,46

    12,34

    11,3

    0,57

    1,04

    0,47

    12,49

    11,6

    13,45

    11,8

    0,89

    1,65

    0,76

    11,97

    11,63

    12,94

    12,2

    0,34

    0,74

    0,4

    12,79

    11,76

    12,76

    12,35

    1,03

    0,41

    -0,62

    L'analyse du tableau 19, montre que le rallongement du délai de maturation dans le secteur Ouelle en début campagne a permis un gain de richesse de 0,47 point. Dans le secteur Bangouvou par contre, le gain semble beaucoup plus importants, soit 0,76 points.

    En milieu de campagne, le secteur Mvengue a enregistré un gain de richesse de 0,4 points lorsqu'on rallonge le délai de 35 à 42 jours, alors que le gain semble négatif dans le secteur Ouelle* soit 0,62 point de perdu, qui pourrait être imputable à une récolte « précoce » des parcelles de ce secteur.

    III.10. Corrélation entre gain de richesse et délai du suivi maturité

    III.10.1. Début campagne III.10.1.1. Secteur Ouelle.

    La figure 8 présente les résultats de l'analyse de la corrélation entre le gain de richesse et le délai du suivi maturité dans le secteur Ouelle en début campagne.

    Période: Début campagne

    Corrélation: Gain de richessse et délais, sécteur OU (3)

    y = 0,0291x - 0,3338 R2 = 0,7813

    0 10 20 30 40 50

    Délai

     

    Gain

     

    Tendance Gain OU (3)

    Gain de richesse

    1,2

    1 0,8 0,6 0,4 0,2

    0 -0,2 -0,4 -0,6 -0,8

    Figure 8. Corrélation entre le gain de richesse et délai de maturation secteur OU

    Les résultats présentés à la figure 8 montrent qu'il existe une corrélation significative forte entre le gain de richesse et le délai du suivi de la maturité dans le secteur Ouelle en début campagne. Cette corrélation se traduit par le coefficient de corrélation r=0,88 qui est compris entre (0,8<r<1).

    Par ailleurs, le coefficient de détermination (R2=0,781) nous révèle que 78,1% de l'augmentation du gain de saccharose est dû à l'augmentation du délai du suivi de la maturité.

    Suivant l'équation de régression linéaire du gain de richesse en fonction du délai du suivi maturité, nous constatons que le coefficient directeur est positif, ce qui permet de conclure que le gain de richesse augmente proportionnellement au délai du suivi de la maturité.

    III.10.1.2. Secteur Bangouvou

    La figure 9 présente les résultats de l'analyse de la corrélation entre le gain de richesse et le délai du suivi maturité dans le secteur Bangouvou.

    Gain

    1

    Délais

    Série1

    Tendance Gain BGV

    Période: Début campagne

    Corrélation: Gain de richesse et délais, sécteur BGV

    1,5

    y = 0,0195x + 0,1358 R2 = 0,382

    0,5

    0

    -5 5 15 25 35 45 55

    2

    -0,5

    Figure 9. Corrélation entre le gain de richesse et délai de maturation secteur Bangouvou

    Les résultats présentés à la figure 9 indiquent qu'il n'existe pas une corrélation entre le gain de richesse et le délai du suivi de la maturité dans le secteur Bangouvou en début campagne. Ce résultat est justifié par le coefficient de corrélation r<0,7 est compris.

    Cependant le coefficient de détermination (R2=0,382) nous révèle que 38,2% de l'augmentation du gain de saccharose est dû proportionnellement à l'augmentation du délai du suivi de la maturité.

    Toutefois, suivant l'équation de régression linéaire du gain de richesse en fonction du délai du suivi maturité, nous constatons que le coefficient directeur est positif, ce qui laisse penser que le gain de richesse augmente proportionnellement au délai du suivi de la maturité.

    III.10.2. Milieu campagne III.10.2.1. Secteur Mvengue

    La figure 10 présente les résultats de l'analyse de la corrélation entre le gain de richesse et le délai du suivi maturité dans le secteur Mvengue en milieu de campagne.

    -0,2

    Délai

    Période: Milieu campagne

    Corrélation: Gain de richesse et délai secteu VG

    0,8

    y = 0,0096x + 0,0386 R2 = 0,1849

    0,6

    10 15 20 25 30 35 40 45 50

    Série1

    Tendance Gain VG

    -0,4

    0,4

    ,2

    Gain de richesse

    0

    Figure 10. Corrélation entre le gain de richesse et délai de maturation secteur Mvengue

    Les résultats présentés à la figure 10 indiquent qu'il n'existe pas de corrélation entre le gain de richesse et le délai du suivi de la maturité dans le secteur Mvengue en milieu campagne. Cela se justifie par le coefficient de corrélation r<0,7.

    Par ailleurs, le coefficient de détermination (R2=0,184) nous révèle que seulement 18,4% de l'augmentation du gain de saccharose est du proportionnellement à l'augmentation du délai du suivi de la maturité.

    Suivant l'équation de régression linéaire du gain de richesse en fonction du délai du suivi maturité, nous constatons que le coefficient directeur est positif, ce qui laisse supposer que le gain de richesse augmente proportionnellement au délai du suivi de la maturité.

    III.10.2.2. Secteur Ouelle*

    La figure 11 présente les résultats de l'analyse de la corrélation entre le gain de richesse et le délai du suivi maturité dans le secteur Ouelle* en milieu de campagne.

    Période: Milieu campagne

    Corrélation : Gain de richesse et délai secteur Ouelle*

    y = 0,0166x + 0,1296 R2 = 0,46

    0 5 10 15 20 25 30 35 40

    Délai Gain

    Tendance OU (1,2A,2B)

    Gain de richesse

    1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0

    -0,2

    Figure 11. Corrélation entre le gain de richesse et délai de maturation secteur Ouelle*

    Les résultats présentés à la figure 11 indiquent qu'il n'y a pas une corrélation entre le gain de richesse et le délai du suivi de la maturité dans le secteur Ouelle* en milieu campagne. En effet, le coefficient de corrélation r<0,7

    De même, l'analyse du coefficient de détermination (R2=0,46) nous révèle que 46% de l'augmentation du gain de saccharose est du proportionnellement à l'augmentation du délai du suivi de la maturité.

    En considérant l'équation de régression linéaire du gain de richesse en fonction du délai de maturation, nous constatons que le coefficient directeur est positif, ce suppose le gain de richesse augmente proportionnellement au délai du suivi de la maturité

    IV.1. Analyse globale des résultats

    La thématique de recherche que nous avons abordé au cours de cette étude s'inscrit dans une problématique de recherche développement. Elle est axée sur le suivi de l'évolution de la courbe de richesse des variétés Co997 et NCo376 lorsqu'on augmente le délai de maturation.

    Le contrôle régulier de la richesse s'est fait par mesure des paramètres technologiques de richesse (Brix, Pureté, RIFTS) à intervalle de 7 jours dans les parcelles tests, au-delà des délais habituels de suivi de la maturation à SUCAF Gabon.

    Le Brix

    Au vue des résultats de début, et milieu campagne présentés aux tableaux 7, 8, 11, et 12, nous constatons que le Brix évolue de manière croissante dans les plots à maturation naturelles et artificiels. L'optimum moyen de Brix est obtenu à la sixième semaine, soit 42 jours après maturation dans les secteurs considérés.

    Cependant on note globalement que le Brix des plots à maturation artificiel (Brix PT) augmente beaucoup plus vite que celui des plots à maturation naturelles (Brix PB). Ce constat corrobore avec les observations de (DUSKY et al, 1991 ; BIANG NZIE et al, 1993) sur le comportement de ce paramètre suivant les deux modes de maturation.

    Les raisons qui peuvent expliquer cette évolution sont multiples. L'augmentation de l'âge des cannes testées au cours de la maturation peut en être l'une des causes selon (MARGARITA, 1976). En effet, au cours du processus de maturation en début campagne, l'âge est passée de 10 à 11 mois dans le secteur Ouelle, 9,7 à 11,6 mois à Bangouvou, tandis qu'en milieu campagne les secteurs Mvengue et Ouelle* ont enregistré des augmentations d'âges respectives de 9,7 à 11,3 et 9,7 à 11.

    La pureté

    L'analyse globale du paramètre pureté dans chacun des secteurs étudié révèle d'après les tableaux 7, 8, 11 et 12 qu'en en début campagne, dans le secteur Ouelle, la pureté est de 89,4#177;2,33 et 88,2#177;2,71 à Bangouvou, tandis qu'à Mvengue et Ouelle* en milieu de campagne, elle est respectivement égale à 91,17#177;1,76 et 88,25#177;1,99.

    Ce paramètre demeure instable dans l'ensemble des secteurs, même si nous pouvons remarquer qu'elle est plus élevée dans les plots à maturation artificielle que dans les plots à maturation naturelle comme relevé par BESSEGUE (2011).

    Plusieurs raisons peuvent expliquer la variabilité de la purété suivant les semaines d'analyses, entre autre : la présence d'impuretés dans le jus, en dépit du fait qu'il ait été filtré. De même, la qualité des filtres utilisés, la mauvaise pesée de l'acétate et quelques défauts au cours de la manipulation sont autant de raisons qui ont rendus difficile la stabilité des lectures faites au polarimètre.

    Toute fois, les valeurs moyennes de pureté enregistrées dans l'ensemble des secteurs semblent élevées par rapport à celles obtenues par ROSTRON (1975) 77 à 85,9%.

    Le Rendement Hugot Simplifié

    En début campagne, secteur Ouelle (3), et en milieu campagne secteurs Mvengue, Ouelle* l'analyse de la variance (tableaux 9, 15 et 17) montre qu'il n'y a pas un effet significatif en ce qui concerne l'augmentation du délai de maturation sur la richesse (p-value>0,05). A l'opposé, le secteur Bangouvou (tableau 11) présente un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse, p-value inférieur au seuil de signification (p-value<0.05).

    Ces résultats nous indiquent que la richesse des parcelles des secteurs Ouelle (3), Mvengue et Ouelle* récoltées au délai théorique de (35 jours) est proche de l'optimum. Cependant la richesse des parcelles du secteur Bangouvou récolté au délai théorique de (35 jours) est significativement différente de l'optimum.

    Ainsi nous pouvons affirmer dans les deux cas que l'entreprise perd du sucre, puisqu'elle récolte des parcelles qui ne sont pas à leur optimum de richesse.

    En termes d'explications pouvant justifier l'effet significatif du délai de maturation sur la richesse, nous avons le rôle des conditions climatiques de la période d'étude (Juin à Août) qui semblent des plus favorables.

    En effet, la saison sèche aidant, la température moyenne au cours de cette période est propice à une bonne maturation 25,9°C en moyenne, l'ensoleillement augmente de 55,9 à 100,1 heures, avec un niveau de précipitation qui baisse de 22,3 à 6,5 mm. Dans ces conditions, une augmentation du suivi de la maturation ne pourrait que donner des valeurs

    plus raisonnables du comportement de la courbe de richesse. Cette hypothèse semble confirmer les conclusions de (BIANG NZIE et al, 1993, DUSKY et al, 1999, LEGENDRE, 1975 puis 1988 et ROSTRON, 1986) sur l'effet positif des facteurs climatiques sur la maturation de la canne.

    Par ailleurs, selon l'étude menée par BESSEGUE (2011) cité par (ANONYME, 2011), il semblerait que la variété Co997 présente une meilleure richesse lorsqu'on augmente le délai de maturation, ce qui explique entre autre l'effet significatif enregistré dans les parcelles du secteur Bangouvou qui abritent cette variété.

    IV.2. Délais de maturation et optimum de richesse

    Globalement, selon la figure 4, la richesse dans le secteur Ouelle en début campagne augmente de 0 à 47 jours. Dans les secteurs Bangouvou et Mvengue, elle augmente de 0 à 42 jours. Au-delà de 47 jours, dans Ouelle (3), et 42 jours dans les secteurs Bangouvou et Mvengue, la richesse baisse, ce qui fixe l'optimum de richesse à ces valeurs (47 jours pour Ouelle (3), 42 jours pour Mvengue et Bangouvou).

    Pour ce qui est de l'optimum de richesse dans le secteur Ouelle* en milieu campagne (Figure 7), il se situerait au-delà de 39 jours.

    Au vu de ces résultats qui semblent confirmer ceux obtenus lors du test sur les délais maturateurs entrepris en 2011 (ANONYME, 2011 ; BESSEGUE, 2011), nous pouvons affirmer que l'optimum de richesse dans les conditions climatiques de SUCAF Gabon est atteint à 42 et 47 jour pour les variétés Co997 et NCo376.

    En considérant le Fusilade® comme maturateur, les délais actuels de SUCAF Gabon (35 jours) sont faibles comparativement à la Guyane 42 jours (EASTWOOD et al, 1977) et le Cameroun (OBIANG, 2012) qui présentent des délais similaires à ceux obtenus par notre étude.

    Par ailleurs, lorsqu'on compare, les durées du suivi maturation proposées à l'issu de notre étude, (42 et 47 jour), ce délai, demeure très faible puis qu'il ne représente que la moitié du délai considéré en Afrique du sud 35 à 70 jours (SASA, 1998), 70 à 84 jours (ROSTRON, 1985 et 1989) ou en Australie 84 jours (MORGAN, 2003).

    IV.3. Gain de richesse

    D'après le tableau 19, en début campagne dans les secteurs Ouelle et Bangouvou, nous avons obtenu des gains de richesses respectifs de 0,47 et 0,76 point. En milieu de campagne, dans le secteur Mvengue nous avons enregistré un gain de 0,4 points alors qu'à Ouelle*, nous avons noté une perte de richesse de 0,62 points en raison d'une récolte trop précoce dans ce secteur.

    Dans l'ensemble, les résultats en termes de gain de richesse semblent similaires à ceux obtenus par BESSEGUE (2011).

    Conclusion

    L'application de maturateurs comme méthode d'amélioration de la richesse de la canne à sucre tient une place prépondérante dans l'industrie de la canne à sucre. Au cours de notre étude portant sur la cinétique de la richesse de la canne à sucre en fonction du délai de maturation, nous avons envisagé une augmentation du délai de maturation de 12 parcelles tests, soit 6 par variété et par période de campagne, afin de relever l'incidence de cette observation sur la courbe de richesse des variétés Co997 et NCo376.

    L'objectif de cette étude était d'estimer l'intervalle de temps pour lequel l'optimum richesse des variétés Co997 et NCo376 est atteint et dans le même temps actualiser le programme de maturation de l'entreprise de façon à récolter des parcelles au maximum de leur richesse.

    Les résultats obtenus au terme de l'étude confirment de façon globale que les délais de maturation actuellement appliqués (35 jours) pour les variétés Co997 et NCo376 sont faibles. En effet, pour chacune de ces variétés, l'optimum de richesse est atteint autour de 42 jours après épandage de maturateur.

    En considérant les deux périodes de campagne (début et milieu), les résultats suivants ont été obtenus:

    Dans le secteur Ouelle (variété NCo376) en début campagne, l'ANOVA montre qu'il n'y a pas un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse avec une p-value=0,067. Toutefois, nous constatons un gain de richesse de 0,47 points et l'optimum est fixé autour de 47 jours.

    Dans le secteur Bangouvou (Variété Co997) en début campagne, l'ANOVA montre qu'il y a un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse au seuil de probabilité 5% à p-value=0,008. De plus, on note un gain de richesse de 0,76 point et l'optimum est obtenu à 42 jours

    Dans le secteur Mvengue (variété NCo376) en milieu campagne, l'ANOVA montre qu'il n'y a pas un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse, au seuil de signification de 5% à p-value = 0,105. Cependant, un gain de richesse de 0,4 point est obtenu et l'optimum est fixé à 42 jours.

    Dans le secteur Ouelle* (variété Co997) en milieu de campagne, l'ANOVA montre qu'il n'y a pas un effet significatif d'une augmentation du délai de maturation sur la richesse avec une p-value=0,643. Par ailleurs, on obtient une baisse de richesse de 0,4 point, alors que l'optimum de richesse se situe au-delà de 39 jours.

    De ce qui précède, les recommandations suivantes ont été faites à savoir:

    Un rallongement du délai de maturation peut être intéressant et préconisé, pour les variétés Co997 et NCo376 qui présentent leurs optima de richesse autour de 42 jours ;

    Tester d'autres maturateurs (Ethrel, Verdict, Polado ...), en vue de diversifier et trouver le maturateur le mieux adapter à nos conditions agro écologiques. De même, des associations de maturateurs peuvent être envisagé afin d'évaluer leur efficacité et observer l'effet sur la richesse ;

    Envisager une étude portant sur les aspects de persistance, de rémanence, de phyto-toxicité de l'épandage de ces maturateurs sur le sol, les repousses ;

    Tester l'effet de l'épandage de maturateur sur la croissance des repousses des différentes variétés de canne ;

    L'appareillage doit être revisité, bien étalonner afin d'avoir des chiffres plus raisonnable et proches de la réalité : Cas du polarimètre qui est un indicateur essentiel de richesse, permet ainsi d'estimer le gain ou la perte de sucre ;

    Poursuivre l'étude avec d'autres variétés industrielles notamment la B46.364, B66.23, afin d'actualiser également leur délai de maturation, et déterminer l'intervalle de temps pour lequel leurs optima de richesse sont atteints ;

    Mesurer l'effet que pourrait avoir une maturation précoce de certaines parcelles, et estimer la quantité de sucre perdue imputable à cette mauvaise pratique culturale ;

    Ajuster la commande de maturateur avec une marge de 10%, afin d'anticiper sur toute rupture de stock, ce qui pourrait compromettre le déroulement normal de cette opération culturale comme cela a été le cas des parcelles tests de la variété B46.364 initialement prévu dans le cadre de cette étude en fin campagne ;

    En matière de procédure, outre le rendement Hugot, le contrôle et le suivi de la maturité des parcelles peut être envisagé en tenant compte des valeurs du Brix comme c'est le

    cas à Saris Congo, ou en contrôlant l'humidité des graines. Pour ce qui est du Brix, il constitue un excellent indicateur du degré de maturité, il peut être directement mesuré au champ avec un appareil facile d'emploi, le réfractomètre à main.

    Le délai de maturation est faible dans la plupart des pays quand on utilise le Glyphosate comme maturateur. Il est de 28 jours en Guyane, 21 à 35 jours au Etats-Unis. Il serait intéressant pour l'entreprise de connaitre la durée pour laquelle on devrait suivre la maturité des parcelles muris avec le Glyphosate, ainsi, elle optimisera les récoltes avec des richesses beaucoup plus importantes.

    Eventuellement, une étude portant sur une augmentation des doses de Fusilade® ou Round up® à appliquer aux parcelles peut être proposée en fonction des périodes de campagne et comparer l'effet sur le rendement, le comportement physio-morphologique de la canne

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    Lexique

    Baba : Expression désignant les jeunes repousses de canne susceptibles de ne pas arriver à maturité, ou d'avoir un rendement négligeable ;

    Bagasse : Résidus fibreux de canne obtenus après passage aux moulins et servant de combustibles aux chaudières;

    Biocarburant : Les biocarburants sont des carburants d'origine biologique, soit des alcools et dérivés (produit à partir du sucre ou de l'amidon), soit des huiles et dérivés (produits à partir des oléagineux ) de plus en plus suggérés comme alternatives aux énergies fossiles ;

    Bout blanc : Partie terminale de la tige de canne, tendre, aqueuse et moins riche en sucre. Bouture : Morceau d'une plante destiné à être replanté pour produire une nouvelle plante Identique. Une bouture de canne à sucre doit avoir entre 2 et 3 yeux.

    Brix : Pourcentage apparent de matière sèche (Saccharose + impuretés) contenus dans 100g de jus ;

    Cachalots : Nom donnée aux engins transportant la canne à sucre du champ à l'usine. Campagne : Période de récolte et d'usinage de la canne. Elle dure en moyenne 120 jours.

    Canne vierge : Canne nouvellement plantée et qui n'a pas encore été coupée par opposition aux repousses ;

    Catégorie : Nombre d'année d'utilisation de la repousse, à l'exception de la catégorie R01 qui correspond à une canne vierge (nouvellement plantée)

    Coupe en brûlée : Mode de récolte des parcelles dont les cannes ont été préalablement brulées ;

    Coupe en vert : Mode de récolte dont les cannes sont récoltées telles quelles, sans être brûlées au préalable ;

    Ecosystème : Ensemble formé par la communauté des êtres vivants (biocénose) et son environnement géologique, pédologique et atmosphérique (biotope). Les différents éléments de l'écosystème développent un réseau d'interdépendance favorisant le maintien de la vie ;

    Ecumes : Résidus de la filtration des jus après décantation ;

    Ethologie : Etude du comportement des animaux dans leur milieu naturel ; Gâteau : Tourteau de fibre recueilli après extraction du jus par la presse ;

    Invertases : Catégorie d'enzymes qui catalysent l'hydrolyse du saccharose en glucose et fructose ;

    L'Ochréa, la ligule, l'auricule : Constituants de l'articulation, faisant jonction entre la gaine de la feuille et le noeud de la tige ;

    Mélasse : Résidu liquide après extraction du sucre du jus de la canne. La mélasse est encore très sucrée, noirâtre et visqueuse. Elle contient encore une faible quantité de sucre, de la vitamine B6 et des minéraux (calcium, magnésium, potassium et fer) ;

    Noeud : Se dit du point d'insertion d'une feuille ou d'un rameau sur la tige principale. Phytomère : Portion de bouture ayant l'aptitude d'être multiplier pouvant donner de nouvelles tiges après tallage ;

    Phytoplasmes : Types de bactéries sans paroi, dépourvu de forme spécifique (pleimorphes) qui se multiplient exclusivement dans les tubes criblés du phloème.

    Plante C4 : Groupe de végétaux effectuant avant les réactions du cycle de Calvin une pré réaction (réaction de Hatch et Slack) qui consiste à la fixation du CO2 sur un acide organique

    à 3 carbones souvent le (Phospho-énol pyruvate) et le transforment ensuite en acide organique

    à 4 carbones généralement (l'oxalo acétate ou acide malique). A l'opposé des plantes C3 qui réalisent directement la photosynthèse à partir du cycle de Calvin. Chez les plantes CAM communes des zones de désert, elles ferment leurs stomates durant les heures les plus chaudes de la journée. Ces plantes fixent le CO2 la nuit, l'accumulent sous forme de malate, et le mobilise le jour où il subit une décarboxylation. C'est le CO2 issu de cette décarboxylation qui va être utilisé lors de la photosynthèse ;

    Point zéro : Expression désignant la première analyse des échantillons de canne d'une parcelle dont on veut suivre la maturité ;

    Primordia racinaire : La première racine produite par la plante ; Plot : Anglicisme désignant un bloc, une parcelle ;

    Pol : unité désignant la quantité de saccharose contenu dans le jus ; Pureté : Rapport entre la quantité de saccharose (Pol corrigé) et le Brix ;

    Recouvrage : Opération culturale consistant à replanter les vides après passage de la planteuse ;

    Régénération : Ensemble d'opérations culturales (chaulage, sous-solage, griffage et buttage) utilisé dans le but de rallonger la durée de vie d'une parcelle ;

    R570 : Variété de canne à sucre originaire de la Réunion, n°570. Cette variété est récemment passée en industrielle à SUCAF Gabon ;

    Suivi de la maturité : Opération culturale qui vise à contrôler hebdomadairement l'évolution de la richesse des parcelles. Elle consiste à prélever des échantillons représentatifs de canne dans les parcelles, extraire et analyse le jus recueilli afin de déterminer les paramètres technologiques de richesse (Brix, Pureté, RHS) ;

    Veille coupe : Expression désignant le jour précédant la récolte d'une parcelle.

    Annexes

    I

    Annexe la. Caractéristiques anatomique et morphologiques de la canne à sucre

    A, aspect général d'une touffe de canne. B, bouture de canne germée illustrant le
    développement des racines de tige et de bouture. C, portion d'une tige de canne montrant
    les détails d'un noeud et d'un entre-noeud. D, portion d'une feuille de canne montrant les
    différentes parties qui la composent (JULIEN et al, I989; S..PRAMIEN, 2000).

    Annexes

    Annexe lb. Caractéristiques anatomique et morphologiques de la canne à sucre

    (F)

    (E)

    (G)

    (H)

    (C)

    (D)

    (A)

    (B)

    11

    A.- Tige se développant à partir de bourgeon végétatif; B.- Portion d'un entre-noeud
    montrant un bourgeon végétatif; C.- «Semence» végétative et bourgeon «germe»; D.-

    Insertion de la feuille sur la tige, limbe, ligule, gaine et bourgeon du noeud, E.-
    Inflorescence; F.- Portion de l'inflorescence sétes; G.- Épillet; H.- Diagramme floral.

    (JULIEN et al, I989)

    Annexes

    III

    Annexe 2. Physiologie et développement de la canne à sucre

    Source : FAUC.NNIER, 199I.

    Annexes

    Annexe 3 : Principales maladies de la canne à sucre

    MALADIES (et agent causal)

    CONSEQUENCES

    SYMPTOMES BOTANIQUES

    AGRO-TECHNOLOGIQUES

    CHARB.N

    Ustilago scitaminea

    q Fouet sommital noir, libérant des spores.

    q Aspect rabougri et herbacé des tiges infectées : Tiges longues et fines.

    q Diminution du nombre de tiges usinables.

    q Chute rendement en repousses

     

    q

    R.UILLE

    Puccinia melanocephala

    q Retard de végétation.

    q Baisse de production chez clone sensible.

    Apparition de lésions sur les feuilles ayant l'aspect de petites taches oranges, pouvant occuper toute la surface du limbe.

    q

    C

    H A

    M

    P

    I G

    N

    O N S

    P.KKAH B.ENG

    Fusarium moniliforme ou F. subglutinans : formes conidiennes

    q Impact économique peu important, excepté sur variétés sensibles.

    Sur cannes de 6 à 8 mois : apparition de zones chlorotiques blanches à la base des feuilles.

    q Sur cannes plus âgées : distorsion et déformation des jeunes feuilles.

    q

    M.RVE R.UGE

    Glomerella tucumanensis

    q Perte en saccharose.

    q Mauvaise germination.

    Lésions rouges allongées sur la nervure centrale.

    q Coloration rouge du tissu des entre-noeuds de tige observée en coupe longitudinale.

    q

    RING SP.T

    Différents champignons, dont Leptosphaeria sacchari

    Lésions abondantes formant des tâches vert foncé ou marron, ovales, avec une étroite bordure jaune sur le limbe des feuilles âgées.

    q q Pas d'importance économique.

    Bordure devenant irrégulière avec l'accroissement des lésions, formant de larges plages rougeâtres.

    q

    ECHAUDURE DES FEUILLES

    Xanthomonas albilineans

    q Diminution des tiges usinables.

    q Risque de perte du champ.

    Fines lignes sur feuilles et blanchiment du feuillage (sur jeunes cannes de moins de 6 mois).

    q

    B A

    C

    T E

    R I E

    S

    Départ de demoiselles et dessèchement du feuillage (cannes proches de la maturité).

    q

    MALADIE DU
    RAB.UGRISSEMENT
    DES REP.USSES ou

    RAT..N STUNTING DISEASE (RSD)

    Clavibacter xyli

    q Diminution du rendement agricole, pouvant s'aggraver au fil des repousses.

    q Richesse en sucre non affectée.

    Rabougrissement des tiges en taille et en diamètre.

    q Amplification par stress hydrique etIou nutritionnel, ainsi que par un nombre croissant de repousses.

    q Symptômes absents lorsque les conditions de culture sont satisfaisantes.

    V I

    R U

    S

    YELL.W LEAF
    SYNDR.ME (YLS)

    Sugarcaneyellow Leaf Virus :
    scYLV
    Sugarcane Yellow
    Phytoplasme : scYP

    q Jaunissement de la nervure centrale des jeunes feuilles, qui peut s'étendre à l'ensemble du limbe.

    q Nécrose de l'extrémité vers la base.

    q Diminution possible du sucre extractible sur variété très sensible.

    STRIES

    CHL.R.TIQUES

    Agent suspecté : virus

    q Stries jaunes sur feuilles, se nécrosant à un stade avancé.

    q Risque de mortalité de souches.

    IV

    Source : MB.LIDI-BAR.N et al, 200I ; D'après : MARTIN et al, I96I ; HUGHES et al, I964 ; R.TT et al, 2000

    Annexes

    Annexe 4. Principaux ravageurs de la canne à sucre

    Gravité CONSEQUENCES

    RAVAGEURS DEGATS CAUSES

    AGRO-TECHNOLOGIQUES

    ++

    B.RERS

    (CHENILLES F.REUSES)

    Diatraea saccharalis :

    le plus répandu en
    Martinique

    Diatraea centrella
    ou Eodiatraea centrella

    q Mort de la cime par destruction du bourgeon terminal, pouvant conduire à la mort de la tige pour les très jeunes cannes.

    q Présence de galeries à l'intérieur des tiges, repérables par les trous d'évacuations des débris vers l'extérieur.

    q Perforations et galeries : porte d'entrée à différents germes.

    q Perte de tonnage.

    q Perte en saccharose.

     

    CHENILLES

    PHYLL.PHAGES

    + Laphygma frugiperda

    CIRPHIS L.REYU Mocis puncturalis

    q Jeunes feuilles de canne rongées, sauf la nervure centrale

    q Dégâts souvent très localisés.

    q Pas d'importance économique particulière

     

    FULG.RIDE

    (INSECTE PIQUEUR SUCCEUR)

    + Saccharosydne saccharivora

    Conduisant à la

    FUMAGINE

    q q Perte de tonnage possible, en cas de recouvrement total des jeunes cannes par la fumagine.

    q Généralement, régression fumagine au fil de la croissance, sans incidence sur tonnage.

    Production de miellat par les nymphes et les adultes du fulgoride.

    q Sur ce miellat, développement de champignon (Capnodiium spp.), sous forme d'épaisses croûtes ayant l'aspect de moisissure noire sur les feuilles

    = la fumagine.

    q Couleur rouge jaunâtre à la surface des feuilles.

    V

    Source : Guide variétal CTCS (MBOLIDI-BARON et al, 2001) . D'après : ROSEMAIN ., 1982 ; FRETAY, 1986 ; ETIENNE,

    1996 .

    Annexes

    VI

    Annexe 5. Table de correction du Pol

    Facteur permettant le calcul du Pol % à partir de la lecture saccharimétrique et du Brix.
    (Polarimètre de poids normal=26g)

    Pour obtenir le Pol gramme% gramme, multiplier la lecture du saccharimètre obtenue
    après clarification à l'acétate de plomb par le facteur correspondant au Brix corrigé
    (ramener à la même température que celle de la lecture du Pol)

    Brix

    Facteur

    Brix

    Facteur

    Brix

    Facteur

    Brix

    Facteur

    0,1

    0.26063

    4,0

    0.25671

    8,0

    0.25270

    12,0

    0.24871

    0,2

    0.26053

    0,1

    0.25661

    0,1

    0.25260

    0,1

    0.24861

    0,3

    0.26043

    0,2

    0.25651

    0,2

    0.25250

    0,2

    0.24851

    0,4

    0.26033

    0,3

    0.25641

    0,3

    0.25240

    0,3

    0.24841

    0,5

    0.26023

    0,4

    0.25631

    0,4

    0.25230

    0,4

    0.24831

    0,6

    0.26013

    0,5

    0.25621

    0,5

    0.25220

    0,5

    0.24821

    0,7

    0.26003

    0,6

    0.25612

    0,6

    0.25210

    0,6

    0.24811

    0,8

    0.25993

    0,7

    0.25601

    0,7

    0.25200

    0,7

    0.24801

    0,9

    0.25982

    0,8

    0.25591

    0,8

    0.25190

    0,8

    0.24791

    1,0

    0.25972

    0,9

    0.25581

    0,9

    0.25180

    0,9

    0.24781

    0,1

    0.25962

    5,0

    0.25571

    9,0

    0.25170

    13,0

    0.24771

    0,2

    0.25952

    0,1

    0.25561

    0,1

    0.25160

    0,1

    0.24761

    0,3

    0.25942

    0,2

    0.25551

    0,2

    0.25150

    0,2

    0.24751

    0,4

    0.25932

    0,3

    0.25541

    0,3

    0.25140

    0,3

    0.24741

    0,5

    0.25922

    0,4

    0.25531

    0,4

    0.25130

    0,4

    0.24731

    0,6

    0.25912

    0,5

    0.25521

    0,5

    0.25120

    0,5

    0.24721

    0,7

    0.25902

    0,6

    0.25510

    0,6

    0.25110

    0,6

    0.24711

    0,8

    0.25892

    0,7

    0.25500

    0,7

    0.25100

    0,7

    0.24701

    0,9

    0.25882

    0,8

    0.25490

    0,8

    0.25090

    0,8

    0.24691

    2,0

    0.25872

    0,9

    0.25480

    0,9

    0.25080

    0,9

    0.24681

    0,1

    0.25862

    6,0

    0.25470

    10,0

    0.25070

    14,0

    0.24671

    0,2

    0.25852

    0,1

    0.25460

    0,1

    0.25060

    0,1

    0.24661

    0,3

    0.25842

    0,2

    0.25450

    0,2

    0.25050

    0,2

    0.24652

    0,4

    0.25832

    0,3

    0.25440

    0,3

    0.25040

    0,3

    0.24642

    0,5

    0.25822

    0,4

    0.25430

    0,4

    0.25030

    0,4

    0.24632

    0,6

    0.25812

    0,5

    0.25420

    0,5

    0.25020

    0,5

    0.24622

    0,7

    0.25802

    0,6

    0.25410

    0,6

    0.25010

    0,6

    0.24612

    0,8

    0.25792

    0,7

    0.25400

    0,7

    0.25000

    0,7

    0.24602

    0,9

    0.25781

    0,8

    0.25390

    0,8

    0.24990

    0,8

    0.24592

    3,0

    0.25771

    0,9

    0.25380

    0,9

    0.24980

    0,9

    0.24582

    0,1

    0.25761

    7,0

    0.25370

    11,0

    0.24970

    15,0

    0.24572

    0,2

    0.25751

    0,1

    0.25360

    0,1

    0.24960

    0,1

    0.24562

    0,3

    0.25741

    0,2

    0.25350

    0,2

    0.24950

    0,2

    0.24552

    0,4

    0.25731

    0,3

    0.25340

    0,3

    0.24940

    0,3

    0.24542

    0,5

    0.25721

    0,4

    0.25330

    0,4

    0.24930

    0,4

    0.24532

    0,6

    0.25711

    0,5

    0.25320

    0,5

    0.24920

    0,5

    0.24522

    0,7

    0.25701

    0,6

    0.25310

    0,6

    0.24910

    0,6

    0.24512

    VII

     
     
     
     
     
     
     

    Annexes

    0,8

    0.25691

    0,7

    0.25300

    0,7

    0.24901

    0,7

    0.24502

    0,9

    0.25681

    0,8

    0.25290

    0,8

    0.24891

    0,8

    0.24493

    16,0

    0.24473

    0,9

    0.25280

    0,9

    0.24881

    0,9

    0.24483

    0,1

    0.24463

    20,0

    0.24076

    24,0

    0.23682

    28,0

    0.23288

    0,2

    0.24453

    0,1

    0.24066

    0,1

    0.23672

    0,1

    0.23279

    0,3

    0.24443

    0,2

    0.24056

    0,2

    0.23662

    0,2

    0.23269

    0,4

    0.24433

    0,3

    0.24046

    0,3

    0.23652

    0,3

    0.23259

    0,5

    0.24423

    0,4

    0.24036

    0,4

    0.23642

    0,4

    0.23249

    0,6

    0.24413

    0,5

    0.24026

    0,5

    0.23632

    0,5

    0.23239

    0,7

    0.24403

    0,6

    0.24017

    0,6

    0.23622

    0,6

    0.23230

    0,8

    0.24393

    0,7

    0.24007

    0,7

    0.23613

    0,7

    0.23220

    0,9

    0.24383

    0,8

    0.23997

    0,8

    0.23603

    0,8

    0.23210

    17,0

    0.24373

    0,9

    0.23987

    0,9

    0.23593

    0,9

    0.23200

    0,1

    0.24363

    21,0

    0.23977

    25,0

    0.23583

    29,0

    0.23190

    0,2

    0.24353

    0,1

    0.23967

    0,1

    0.23573

    0,1

    0.23181

    0,3

    0.24343

    0,2

    0.23957

    0,2

    0.23563

    0,2

    0.23171

    0,4

    0.24333

    0,3

    0.23947

    0,3

    0.2 3553

    0,3

    0.23161

    0,5

    0.24324

    0,4

    0.23938

    0,4

    0.23544

    0,4

    0.23151

    0,6

    0.24314

    0,5

    0.23928

    0,5

    0.23534

    0,5

    0.23141

    0,7

    0.24304

    0,6

    0.23918

    0,6

    0.23524

    0,6

    0.23132

    0,8

    0.24294

    0,7

    0.23908

    0,7

    0.23514

    0,7

    0.23122

    0,9

    0.24284

    0,8

    0.23898

    0,8

    0.23504

    0,8

    0.23112

    18,0

    0.24274

    0,9

    0.23888

    0,9

    0.23495

    0,9

    0.23102

    0,1

    0.24264

    22,0

    0.23878

    26,0

    0.23485

    30,0

    0.23093

    0,2

    0.24254

    0,1

    0.23868

    0,1

    0.23475

     
     

    0,3

    0.24244

    0,2

    0.23859

    0,2

    0.23465

     
     

    0,4

    0.24234

    0,3

    0.23849

    0,3

    0.23455

     
     

    0,5

    0.24224

    0,4

    0.23839

    0,4

    0.23445

     
     

    0,6

    0.24215

    0,5

    0.23829

    0,5

    0.23436

     
     

    0,7

    0.24205

    0,6

    0.23819

    0,6

    0.23426

     
     

    0,8

    0.24195

    0,7

    0.23809

    0,7

    0.23416

     
     

    0,9

    0.24185

    0,8

    0.23799

    0,8

    0.23406

     
     

    19,0

    0.24175

    0,9

    0.23789

    0,9

    0.23396

     
     

    0,1

    0.24165

    23,0

    0.23780

    27,0

    0.23387

     
     

    0,2

    0.24155

    0,1

    0.23770

    0,1

    0.23377

     
     

    0,3

    0.24145

    0,2

    0.23760

    0,2

    0.23367

     
     

    0,4

    0.24135

    0,3

    0.23750

    0,3

    0.23357

     
     

    0,5

    0.24125

    0,4

    0.23740

    0,4

    0.23347

     
     

    0,6

    0.24116

    0,5

    0.23730

    0,5

    0.23337

     
     

    0,7

    0.24106

    0,6

    0.23720

    0,6

    0.23327

     
     

    0,8

    0.24096

    0,7

    0.23711

    0,7

    0.23317

     
     

    0,9

    0.24086

    0,8

    0.23701

    0,8

    0.23307

     
     
     
     

    0,9

    0.23691

    0,9

    0.23298

     
     

    Source : Livret ARTAS., (1992). Révisé en 2011. Mesure du Pol des produits lourds. Laboratoire des sucreries
    africaines. eRcane ®. Pp 12-13

    Rendement en canne (TCIha)= TC récoltéISuperficie totale de la parcelle
    Tonnage en sucre (T.S)= Tonnage en canne x RHSI100
    Rendement en sucre (TS Iha)= Tonnage SucreISuperficie totale de la parcelle

    VIII

    Annexes

    Annexe 6. Formulaire

    1. Facteur de correction du Pol (Artas., I992)

    4.

    26

    Facteur =

    100 x N (Masse volumique à 20°C)

    Avec N, calculer suivant l'équation de :

    N,= 0,9972+3,8472.10-3.B+1,43.10-5B2-3,59.10-8.B3+2,76 .10-9.B4-4,12.10-II.B5+2,12.10-I 3B6

    1. Brix.

    dant

    Brix =~laBrix (Lu) xdo6

    3 . Pol

    4. Pureté (P)

    Pureté = 1IBrix x [I00 x Pol (corrigé)]

    Pol (corrigé) = Pol (Lu au polarimètre) x Facteur de correction donné par la table de correction du Pol

    Rendement Hugo Simplifié (RHS)

    5.

    RHS = [(Pureté -30)1 x BrixI100

    Ecart Brix (Base--Sommet)

    6.

    Ecart Brix (B -- S) = Brix (Base) -- Brix (sommet)

    Ecart RHS (Base--Sommet)

    7.

    Ecart RHS (B -- S) = RHS (Base) -- RHS (Sommet)

    Tonnage canne (TCIha), Tonnage Sucre (TS), Rendement sucre (TSIha)

    Ix

    Annexes

    Annexe 7. Programme de maturation des parcelles

    Début Campagne

    Variétés

    Parcelle

    Aire maturée
    (ha)

    Type de
    Maturateur

    Dose
    (LIh
    a)

    Cat

    Date de
    maturation

    NC0376

    .U

    3A

    5,76

    Fusilade®

    0,3

    R09

    06I06II2

    .U

    3B

    5,75

    Fusilade®

    0,3

    RI0

    06I06II2

    .U

    3C

    3,03

    Fusilade®

    0,3

    R09

    06I06II2

    C0997

    BGV

    3

    5,50

    Fusilade®

    0,3

    R05

    08I06II2

    BGV

    4I6A

    6,46

    Fusilade®

    0,3

    R04

    08I06II2

    BGV

    4I6B

    7,28

    Fusilade®

    0,3

    R04

    08I06II2

     
     
     

    Milieu Campagne

     
     
     

    Variétés

    Parcelle

    Aire maturée
    (ha)

    Type de
    Maturateur

    Dose
    (LIh
    a)

    Cat

    Date de
    maturation

    NC0376

    VG

    1

    4,5

    Fusilade®

    0,3

    R04

    III06II2

    VG

    2

    4,63

    Fusilade®

    0,3

    R02

    III06II2

    VG

    3

    5,54

    Fusilade®

    0,3

    R04

    III06II2

    C0997

    .U

    1

    6,30

    Fusilade®

    0,3

    R0I

    02I07II2

    .U

    2A

    4,33

    Fusilade®

    0,3

    R03

    02I07II2

    .U

    2B

    6,I9

    Fusilade®

    0,3

    R03

    02I07II2

    Source : Département cultureIService agronomique 20I2

    X

    Annexes

    Dispersionn de la moyenne de richesse entre l'optimum (42)jours et le témoin
    (35) jours, secteur OU 3 (ABC)

    RHS PT

    12,8

    12,6

    12,4

    12,2

    11,8

    11,6

    11,4

    11,2

    13

    12

    12,0

    12,4

    Temoin Optimum

    Traitements

    Annexe 8a. Dispersion de moyenne de richesse entre l'optimum et le témoin secteur .U

    Annexe 8b. Dispersion de moyenne de richesse entre l'optimum et le témoin secteur BGV

    Dispersion de la moyenne de richesse entre l'optimum (42) jours et le témoin (35)
    jours, secteur Bangouvou

    Temoin Optimum

    Traitements

    RHS PT

    13,5

    12,5

    11,5

    14

    13

    12

    11

    12,4

    13,4

    XI

    Annexes

    Dispersion de la moyenne de richesse entre l'optimum (42) jours et le témoin
    (35) jours, secteur VG

    Temoin Optimum

    Traitements

    RHS PT

    13,5

    12,5

    11,5

    10,5

    14

    13

    12

    11

    10

    11,9

    12,9

    Annexe 8c. Dispersion de moyenne de richesse entre l'optimum et le témoin secteur VG

    Annexe 8d. Dispersion de moyenne de riche sse entre l'optimum et le témoin secteur .U*

    Dispersion de la moyenne de richesse

    entre l'optimum (39) jours et le temoin (35) jours Secteur OU* en milieu

    campagne

    RHS PT

    12,95

    12,85

    12,75

    12,65

    12,9

    12,8

    12,7

    12,6

    12,8

    12,7

    Temoin Optimum

    Traitements






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon