WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effets de la variété de maïs espoir dans la productivité des poules pondeuses

( Télécharger le fichier original )
par Yaya COULIBALY
Université Polytechnique de Bobo - Master 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    BURKINA FASO

    UNITE - PROGRES - JUSTICE

    MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR (MESS)

    UNIVERSITE POLYTECHNIQUE DE BOBO-DIOULASSO (UPB)

    INSTITUT DU DEVELOPPEMENT RURAL (IDR)

    MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

    Présenté en vue de l'obtention du

    DIPLOME DE MASTER EN PRODUCTION ET INDUSTRIE ANIMALES

    THEME

    Effets de la variété de maïs « Espoir » sur la productivité des poules pondeuses

    Présenté par Yaya COULIBALY

    Directeur de mémoire : Dr Boureima DIARRA Maître de stage : Dr Ollo Chérubin HIEN

    N°:...-2014 /MaPIA Mai 2014

    II

    Table des matières

    DEDICACE V

    REMERCIEMENTS VI

    SIGLES ET ABREVIATIONS VII

    LISTE DES TABLEAUX VIII

    LISTE DES FIGURES IX

    LISTE DES PHOTOS X

    RESUME XI

    ABSTRACT XII

    INTODUCTION GENERALE 1

    PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 3

    CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA FILIERE AVICOLE AU BURKINA FASO 4

    I. Rôle socio-économique de la production avicole 4

    II. Les systèmes de production avicole 4

    2.1. Le système extensif 4

    2.2. Le système intensif 5

    III. Performances zootechniques des souches pontes introduites au Burkina Faso 6

    3.1. La souche ISA 7

    3.2. La souche Shaver 7

    3.3. La souche Lohmann 8

    3.4. La souche Euribrid 8

    3.5. La souche Hubbard 8

    3.6. La souche Derco 8

    3.7. La souche Harco 8

    IV. Les pathologies des pondeuses 9

    4.1. Les pathologies parasitaires 9

    4.2. Les pathologies bactériennes 9

    4.3. Les pathologies virales 10

    III

    V. La prophylaxie sanitaire et médicale 11

    5.1. La prophylaxie sanitaire 11

    5.2. La prophylaxie médicale 12

    CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE MAÏS 13

    I. Ecologie du maïs 13

    II. Valeur nutritive du maïs 14

    III. Généralités sur la variété de maïs Espoir 16

    3.1. Origine 16

    3.2. Caractéristiques 16

    3.3. Utilisation 16

    CHAPITRE III : ALIMENTATION ET NUTRITION DES POULES PONDEUSES 17

    I. Les matières premières disponibles 17

    1.1. Les sources d'énergies 17

    1.2. Les sources de protéines 18

    II. Les besoins nutritifs des poules pondeuses en climat chaud 19

    2.1. Consommation d'aliments et d'eau 19

    2.2. Besoins énergétiques 19

    2.3. Besoins protéiques 20

    2.4. Besoins en minéraux 21

    2.5. Besoins en vitamines et en additifs 22

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE 23

    CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES 24

    I. Matériel 24

    1.1. Milieu d'étude : la station de Farako-Bâ 24

    1.2. Le poulailler 25

    1.3. Le matériel animal 26

    1.4. L'alimentation 26

    IV

    1.5. Le matériel d'élevage 27

    II. METHODES 29

    2.1. Mise en place de l'essai n°1 : effet du maïs « Espoir » sur la croissance des poulettes

    29

    2.2. Mise en place de l'essai n°2 : effet du maïs « Espoir », sur la ponte des poules 31

    CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION 33

    I. Résultats 33

    1.1. Phase croissance 33

    1.2. Phase ponte 36

    II. Discussion 42

    2.1. Phase croissante 42

    2.2. Phase ponte 42

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 46

    BIBLIOGRAPHIE 47

    ANNEXES i

    Annexe 1 : Fiches de consommation d'aliments par régime et par boxe ii

    Annexe 2 : Fiche de pesée des poules iii

    Annexe 3 : Fiche de pesée des oeufs iv

    Annexe 4 : Plan d'alimentation de l'ISABROWN en élevage du sol v

    V

    DEDICACE

    A ALLAH qui m'a assisté durant mon stage, sans sa bienveillance ce travail n'aurait pas abouti

    A mes chers parents, COULIBALY Seydou et COULIBALY Sita

    A ma seconde mère BARRO Fanta

    Que nulle dédicace ne puisse exprimer ce que je leur dois, pour leur bienveillance, leur

    affection et leur soutien : trésors de bonté, de générosité et de tendresse. En témoignage de

    mon profond amour et de ma grande reconnaissance, je demande à Dieu de les bénir et

    accorder sa miséricorde à mon père qui nous a devancé dans l'au-delà.

    A mes chers frères Ousmane, Abdoulaye, Adama

    A mes chères soeurs, Korotimi, Awa, Adjara

    En témoignage de mes sincères reconnaissances pour les efforts qu'ils ont consentis pour

    l'accomplissement de mes études. Je leur dédie ce modeste travail en témoignage de mon

    grand amour et ma gratitude infinie.

    A mon tuteur COULIBALY Mohamed

    A l'Association des Elèves et Etudiants Musulmans au Burkina (AEEMB)

    Pour le complément de formation que j'ai bénéficié d'elle. Que Dieu soit satisfait de tous

    ceux et toutes celles qui oeuvrent dans Sa voie.

    VI

    REMERCIEMENTS

    Nous tenons à présenter ici, nos remerciements à toutes les personnes dont la participation active, la collaboration, le soutien, le simple intérêt manifesté à l'égard du présent rapport auront été à l'origine de son élaboration.

    Nos remerciements s'adressent plus particulièrement :

    au Dr Ollo Chérubin HIEN, notre maître de stage qui a accepté diriger ce travail. Sa

    volonté manifeste et ses conseils ont permis l'aboutissement de ce travail ;

    au Dr Boureima DIARRA, notre directeur de mémoire pour la qualité de la

    formation et sa rigueur scientifique ;

    au Directeur Régional de la Recherche Environnementale et Agricole de l'Ouest, le Dr

    Jacob SANOU et son personnel pour nous avoir accordé ce stage dans leur

    structure ;

    à M. Alain GOMGNIMBOU, Ingénieur de Recherche à l'INERA pour son soutien et

    conseils ;

    à M. Alain MILLOGO, technicien supérieur pour son soutien technique et conseils,

    à M. Olivier DA, basse-courier pour son soutien technique et conseils,

    à M. Adama COULIBALY, chef matériel de la station pour ses conseils,

    à M. Boukary SAWADOGO, ingénieur en vulgarisation pour son appui à l'analyse

    des données ;

    à M. Hervé BAMA pour son appui à l'analyse des données,

    au corps professoral de l'IDR, à tous nos camarades de classe,

    à mes parents et amis.

    Notre profonde gratitude pour leur assistance et surtout leur entière disponibilité à notre

    endroit.

    VII

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    CILSS : Comité Inter-Etat de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel

    CPAVI : Centre de Promotion de l'Aviculture Villageoise

    ENEC : Enquête Nationale sur les Effectifs du Cheptel

    GMQ : Gain Moyen Quotidien

    IC : Indice de Consommation

    IDR : Institut du Développement Rural

    IEMVT : Institut d'Elevage et de Médecine Vétérinaire Tropical.

    INERA : Institut de l'Environnement et de Recherches Agricole

    INRA : Institut National de Recherche Agricole

    INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

    ITAVI : Institut Technique de l'Aviculture

    kcal : kilocalorie

    MAT : Matière Azoté Totale

    MO : Matière Organique

    MM : Matière Minérale

    MS : Matière Sèche

    MRA : Ministère des Ressources Animales

    NDF : Neutral Detergent Fiber

    PIB : Produit Intérieur Brut

    PV : Poids Vifs

    QAI : Quantité d'Aliments Ingérés

    Qd : Quantité donnée

    Qr : Quantité refusée

    RF : Refus

    SPSS : Statistical Package for the Social Sciences

    UPB : Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso

    VIII

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau I : Paramètres zootechniques de l'aviculture familiale au Burkina Faso 5

    Tableau II : Paramètres zootechniques en aviculture semi industrielle au Burkina Faso 6

    Tableau III : Performances des pondeuses (élevage au sol) 6

    Tableau IV : Performances zootechniques type pondeuse enregistrées en Afrique 7

    Tableau V : Normes pondérales en catégories de poids des oeufs 7

    Tableau VI : Composition du maïs en valeur bromatologique rapporté à la matière sèche 14

    Tableau VII : Composition du maïs en acides aminés rapporté à la matière sèche 14

    Tableau VIII : Composition du maïs en minéraux rapporté à la matière sèche 15

    Tableau IX : Composition du maïs en sucres rapporté à la matière sèche 15

    Tableau X : Concentration énergétique et protéique de la ration de la poulette 21

    Tableau XI : Composition minérale d'un kg d'os frais de poule 22

    Tableau XII : Analyse des rations expérimentales de ponte 27

    Tableau XIII : Prophylaxie médicale utilisée pendant la phase croissance 30

    Tableau XIV : Prophylaxie médicale utilisée pendant la phase ponte 31

    Tableau XV: Effets des variétés de maïs sur les performances des poulettes de 11 à 20

    semaines d'âge 33
    Tableau XVI : Effets des variétés de maïs sur les performances des pondeuses de 19 à 29

    semaines d'âge 36

    Tableau XVII: Plan d'alimentation de l'ISABROWN en élevage du sol vi

    IX

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Carte de la DRREA - Ouest 24

    Figure 2 : Dispositif expérimental 29

    Figure 3 : Evolution de la consommation moyenne d'aliment par traitement du 10 Septembre

    au 19 Novembre 2013 34

    Figure 4 : Evolution du poids moyen des poulettes par traitement 34

    Figure 5 : Evolution du Gain moyen Quotidien par traitement 35

    Figure 6 : Evolution de l'IC par traitement 36

    Figure 7 : Evolution de la consommation moyenne d'aliment par traitement du 31 Octobre

    2013 au 15 Janvier 2014 37

    Figure 8 : Evolution du nombre moyen d'oeuf par traitement 38

    Figure 9 : Evolution du taux de ponte par traitement 38

    Figure 10 : Evolution du poids moyen des oeufs par traitement 39

    Figure 11 : Evolution de l'indice de consommation par traitement 39

    Figure 12 : Diamètre du jaune d'oeuf par traitement 40

    Figure 13 : Poids moyen des pondeuses par traitement 41

    X

    LISTE DES PHOTOS

    Photo 1 : Boxe d'un lot de poules 26

    Photo 2 : Poulette en début d'expérience (11 semaines) et pondeuse en fin d'expérience (29

    semaines) 26

    Photo 3 : Variété de maïs « Espoir » et « SR21 » (respectivement) 27

    Photo 4 : Balance électronique (à gauche) et peson (à droite) 28

    Photo 5 : Abreuvoirs 28

    Photo 6 : Mangeoire 28

    Photo 7 : Mesure du diamètre du jaune d'oeuf avec un pied à coulisse 40

    Photo 8 : Photos jaunes d'oeuf 41

    XI

    RESUME

    Une étude a été menée à la station de Farako-Bâ dans la région des Hauts Bassins au Burkina Faso en vue d'évaluer les effets de la variété du maïs « Espoir » sur les performances de croissance des poulettes et de ponte des poules.

    L'étude a concerné trois traitements (maïs « Espoir » : T1, maïs « SR21 » : T2, maïs « CPAVI » : T3), avec trois répétitions.

    Un total de quatre-vingt-dix (90) poulettes âgées de 11 semaines sélectionnées sur un effectif de 500 poulettes de souche Isa-Brown ont été aléatoirement reparties à raison de 10 poulettes pour chacun des 09 lots.

    Les poids moyens des poules à l'entrée en ponte ont été : 1351,0 g pour T1, 1280,8 g pour T2 et 1281,0 g pour T3. En fin d'expérience, les poids moyens relevés étaient de 1566 g pour T1, 1485 g pour T2 et 1506,0 g pour T3. Quant au GMQ moyen, il était de 10,0 g pour T1 ; 9,0 g pour T2 et 9,0 g pour T3. Le poids moyen des oeufs à la 29e semaine d'âge était de 56,6 g pour T1, 54,1 g pour T2 et 55,0 g pour T3. Par ailleurs les pics de ponte étaient : T1 (78,57 %), T2 (65,71 %) et T3 (67,14 %). Les indices de conversion au niveau de la ponte étaient : T1 (2,1), T2 (2,2) et T3 (2,2). Il n'y avait pas eu de différence significative entre les traitements pour la consommation moyenne d'aliments, le poids moyen des poulettes le GMQ, l'IC, le poids moyen des oeufs, le taux de ponte, le diamètre des jaunes d'oeufs, l'indice de conversion sur l'ensemble des périodes. Par conséquent T1 (maïs « Espoir ») a montré une différence significative sur certaines périodes par rapport aux deux autres traitements pour le poids moyen des poulettes, le poids moyen des oeufs et le taux de ponte. En outre T1 et T3 ont montré une bonne coloration du jaune d'oeuf tandis que le traitement 2 a donné une coloration blanchâtre du jaune d'oeuf.

    Ces résultats laissent entrevoir que la variété de maïs « Espoir » serait une alternative intéressante pour la croissance des volailles et la production d'oeuf en quantité et en qualité.

    Mots clés : poulette, pondeuse, maïs, croissance, oeuf.

    ABSTRACT

    A study was conducted to Farako - Bâ in the Hauts basins in Burkina Faso to assess the effects of maize variety "Hope" on the growth performance of pullets and laying hens. The study involved three treatments (corn "Hope»: T1, corn «SR21» T2, corn «CPAVI " T3), with three replications.

    A total of ninety (90) 11 weeks old pullets selected on a herd of 500 pullets Isa -Brown strain were randomly distributed at 10 pullets for each of 09 lots.

    The average weight of hens laying eggs at the entrance was 1,351.0 g for T1, T2 and 1280.8 g 1281.0 g for T3. End of the experiment, the average weights were recorded for T1 1566 g, 1485 g for T2 and T3 1506.0 g. In average daily gain, it was 10.0 g for T1, T2 and 9.0 g to 9.0 g for T3. The average egg weight at the 29th week of age was 56.6 g for T1, T2 and 54.1 g to 55.0 g for T3. Moreover, the peaks spawning were: T1 (78.57 %), T2 (65.71 %) and T3 (67.14 %). The conversion indexes at spawning were: T1 (2.1), T2 (2.2) and T3 (2.2) report. There was no significant difference between treatments for the average food consumption, the average weight of pullets ADG, IC, average egg weight, laying rate, the diameter of the yolks eggs, and feed conversion over all periods. Therefore T1 ( corn "Hope" ) showed a significant difference in some periods compared to the other two treatments for the average weight of chickens , the average egg weight and laying rate . In addition to T1 and T3 rose good color egg yolk while treatment 2 gave a whitish egg yolk.

    These results suggest that collect the maize variety "Hope" would be an interesting alternative for the growth of poultry and egg production in quantity and quality.

    XII

    Keywords : pullet, layer, maize, growth, egg.

    1

    INTODUCTION GENERALE

    Situé au coeur de l'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso a pour mamelles nourricières l'agriculture et l'élevage (CILSS et al., .2006). Les secteurs de l'agriculture et de l'élevage fournissent à eux seuls plus de 30 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et assurent 80 % des exploitations totales.

    Le secteur de l'élevage est un des piliers majeurs de l'économie du Burkina Faso de par sa contribution au PIB estimé à 12 %. Il constitue la deuxième ressource du secteur primaire avec 27,2 % de sa valeur ajoutée (Ambassade de France au Burkina, 2006). Dans ce secteur, l'aviculture est fortement pratiquée avec 36 419 908 têtes (MRA, 2009). Parmi les volailles élevées, la poule occupe le premier rang avec un effectif estimé à 27 619 130 têtes soit 80 % de l'effectif des volailles (MRA, 2004). Dans un pays où la grande majorité souffre de malnutrition, où l'alimentation humaine est surtout glucidique, donc déséquilibrée, il est urgent de couvrir les besoins en protéines animales en assurant une production massive et rapide. La viande et les oeufs de poules fournissent des protéines (SANON, 1999; OUEDRAOGO, 2003) mais aussi de l'énergie. L'oeuf fait partie des denrées alimentaires d'origine animale les plus riches en protéines et renferme en proportion équilibrée tous les acides aminés indispensables (VERVACKETAL et al .,1983). En plus de ces produits, la poule nous fournit la fumure organique. Une pondeuse produit en moyenne 180 g de fumier par jour (AUBERT, 2006). Elle contribue ainsi à la lutte pour l'équilibre alimentaire qui est un des objectifs assignés aux secteurs de l'agriculture et de l'élevage du Burkina Faso (KAGONE, 1999).

    Au nombre des obstacles majeurs qui freinent le développement de l'aviculture en Afrique, se trouve l'insuffisance en alimentation (DAHOUDA et al., 2009). Au Burkina Faso, cette carence est plus marquée au niveau des protéines d'origine animale qui apportent les acides aminés indispensables (HIEN et al., 2011a). Les sources protéiques d'origine animale sont habituellement représentées par les farines de poissons, de viande ou de sang et sont presque toujours importées (FARINA et al., 1991).

    Au Burkina Faso, les oeufs de poules pondeuses sont moins appréciés par la population qui trouve que ces oeufs sont moins savoureux avec une coloration blanchâtre du jaune.

    2

    Ainsi, la couleur du jaune d'oeuf est un facteur très important qui touche la sensibilité des consommateurs qui ont une préférence pour les couleurs plus foncées du jaune d'oeuf allant du jaune à l'orange jaune (HASIN et al, 2006).

    La variété jaune de maïs est la plus préférée en raison de son taux légèrement plus élevé de protéines plus particulièrement en acides aminés essentiels (lysine et tryptophane) facilement assimilables par l'homme et les animaux. Elle contient de plus la xanthophylle pour la coloration du jaune d'oeuf (MPOUOK, 1999).

    La variété de maïs « Espoir » qui fait l'objet de notre étude est une variété riche en lysine et en tryptophane d'après une étude menée par OUATTARA (2012) sur le lapin. Ces acides aminés bien assimilables par les animaux et l'homme, font de la variété une source importante de protéines utiles à l'alimentation des volailles. Le maïs occupant une part importante dans la formulation de leurs rations alimentaires, la variété de maïs « Espoir » pourrait alors constituer une alternative dans la couverture partielle des besoins protéiques indispensables. Cela pourrait ainsi réduire l'apport en protéines animales qui coûtent chères entrainant une diminution du coût de production. C'est dans cette optique que s'inscrit la présente étude ayant pour thème « Effets de la variété de maïs « Espoir » sur la productivité des poules pondeuses »

    L'objectif général de l'étude est d'appréhender l'apport des protéines du maïs dans l'alimentation des poules pondeuses et en particulier chez la pondeuse de souche Isa Brown. Pour ce faire deux objectifs se dégagent :

    > évaluer l'effet de la variété de maïs « Espoir » sur les performances zootechniques au niveau de la croissante des poulettes et la ponte des poules ;

    > évaluer l'effet de la variété de maïs « Espoir » sur la qualité des oeufs.

    Deux hypothèses de recherche se dégagent à cet effet :

    > la variété de maïs « Espoir » donne de meilleures performances zootechniques au niveau de la croissante et la ponte des poules ;

    > la variété de maïs « Espoir » améliore la qualité des oeufs.

    Le présent document s'articule autour de deux axes :

    > une première partie portant sur la synthèse bibliographique qui présente la filière avicole au Burkina Faso, le maïs, l'alimentation et la nutrition des pondeuses ;

    > une deuxième partie portant sur l'étude expérimentale qui traite du matériel et méthodes, des résultats et discussion.

    PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

    3

    4

    CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA FILIERE AVICOLE AU

    BURKINA FASO

    I. Rôle socio-économique de la production avicole

    L'aviculture constitue une source de revenus réguliers et facilement mobilisables pour l'acquisition de nourriture en cas d'insuffisance de céréales. En milieu rural, ces animaux sont communément perçus comme une épargne et une assurance contre les risques de baisse de production alimentaire et de revenus (MRA, 1997).

    Selon le CILSS et al. (2006), les revenus des ventes de la volaille permettent d'acheter de la nourriture toute l'année et surtout en période de soudure dans les ménages ruraux.

    La consommation moyenne de volailles est de 13 poulets par ménage par an, avec une taille moyenne des ménages au Burkina Faso de 6,3 personnes (MRA, 2005).

    II. Les systèmes de production avicole

    Au Burkina on distingue essentiellement deux types de systèmes de production avicole : le système extensif et le système intensif.

    2.1. Le système extensif

    Ce système repose essentiellement sur l'aviculture familiale, avec des moyens d'élevage rudimentaires, peu d'investissements et une productivité faible.

    Dans ce système, le secteur urbain ne représente que 0,8 % environ des effectifs totaux relevés (DSAPIMARA, 1997). La production est réalisée grâce à des élevages villageois, avec des races rustiques adaptées aux conditions du milieu.

    Ce système est basé sur une très faible allocation d'intrants hors ferme. L'alimentation est basée sur la divagation avec une consommation de grains de céréales et de légumineuses, de résidus de récoltes, des sous-produits de transformation des céréales, de termites.

    5

    Les interventions sanitaires sont généralement irrégulières et surtout insuffisantes entrainant ainsi de fortes mortalités au niveau des élevages (OUEDRAOGO et ZOUNDI, 1999).

    L'aviculture familiale se caractérise par le mélange des espèces et des catégories et un manque ou faible contrôle de la reproduction (KONDOMBO et al., 2003).

    Tableau I : Paramètres zootechniques de l'aviculture familiale au Burkina Faso

    paramètres (poule) valeur

    Nombre d'oeufs par femelle/an 27

    Rendement carcasse, % 80

    Age des femelles à la commercialisation, jours 120

    Poids des femelles à la commercialisation, kg 1,25

    Source : (MRA, 2005)

    2.2. Le système intensif

    Il s'agit de l'aviculture moderne qui est présente seulement en milieu urbain et périurbain, spécialisée dans la production d'oeufs et de poulets de chairs destinés à la vente. C'est un système qui repose essentiellement sur l'achat des intrants : poussins, aliments, produits vétérinaires, main d'oeuvre, etc. Ces élevages modernes bien que productifs, nécessitent un investissement important (OUEDRAOGO et ZOUNDI, 1999). Il use de standards techniques (santé, alimentation, hygiène, habitat, souches sélectionnées, etc) et utilise des infrastructures en matériaux durables, gère selon des principes rigoureux de production, de commercialisation et de marketing. En ce qui concerne la production de chair, le système intensif est embryonnaire car l'élevage avicole est encore essentiellement traditionnel. En effet, la commercialisation du poulet de chair cause un problème : le circuit de vente en vif étant insuffisant, le circuit de vente en carcasse est peu organisé et insuffisamment intégré dans les habitudes de consommation (PRIN et RENAULT, 1999).

    Tableau II : Paramètres zootechniques en aviculture semi industrielle au Burkina Faso

    Paramètres (poule) Valeur

    Nombre d'oeuf par femelle/an 208

    Rendement carcasse, % 80

    Age des femelles à la commercialisation, jours 520

    Poids des femelles à la commercialisation, kg 1,9

    Consommation journalière d'aliments, g/tête 105

    Source : (MRA, 2005)

    III. Performances zootechniques des souches pontes introduites au Burkina Faso

    Tableau III : Performances des pondeuses (élevage au sol)

    Elevage pondeuse Performances typiques en climat chaud

    Pic de ponte

    Poids entrée en ponte

    Poids adulte

    Consommation entre 0-18 semaines

    Consommation en ponte

    Nombre d'oeufs cumulés à 72 semaines d'âge

    Poids moyen d'un oeuf

    Indice de Consommation (g aliment/g oeuf)

    24-40 semaines
    1400 g/16 semaines à 1550 g/18 semaines
    1750-1900 g
    5,6-6,2 kg
    100 g/jour à 35°c ; 108 g/jour à 30°c
    280-300 oeufs (17-18 kg)
    58-60 g
    2-2,4

    6

    Source : ITAVI, AFSSA, CIRAD, 2002

    7

    Tableau VI : Performances zootechniques type pondeuse enregistrées en Afrique

    Paramètres Côte d'Ivoire Sénégal

    Maroc

    Durée de ponte, jours

    360

    400

    365

    Nombred'oeufs/poule

    240

    255

    280

    Taux de ponte, %

    66,7

    63,6

    77,8

    Poids moyen de l'oeuf, g

    55

    52

    63

    Masse d'oeufs, g

    13,2

    13,5

    17,6

    Aliment consommé/jour/poule

    120

    115

    118

    Indice de conversion

    3,27

    3,11

    2,44

    Source : GALLOT, 2006

     
     
     

    Tableau V : Normes pondérales en catégories de poids des oeufs

     
     

    Classe Super Très gros Gros

    Standard Moyen

    Petit

    Déclassé

    Calibre 1 2 3

    4 5

    6

    7

    Poids (g) >70 70-65* 65-60*

    60-55* 55-50*

    50-45*

    <45

    * exclus

    Source : MILORD (1987)

    3.1. La souche ISA

    C'est une souche dont le produit commercial est la Warren. Elle dispose d'un bon potentiel génétique avec une bonne productivité, une bonne rusticité et une faible consommation alimentaire. Elle a une viabilité en élevage égale à 95 %, celle en ponte 90 % (301 oeufs à 72 semaines d'âge), avec un poids moyen de l'oeuf de 62 g sur l'ensemble d'oeufs pondus. Le poids à la réforme est de 2,3 à 2,5 kg (BARANSAKA, 1998).

    3.2. La souche Shaver

    Elle a pour produit commercial la Starcross trouvée sous trois phénotypes :

    Une poule rousse à oeufs bruns avec une production comprise entre 240 à 260 oeufs en 52 semaines. Le poids moyen de l'oeuf est de 62 à 64 g ;

    Une poule noire à oeufs colorés avec une production comprise entre 245 et 265 oeufs par an. Le poids moyen de l'oeuf est de 63 g ;

    8

    Une poule blanche légère à oeufs blancs, avec une production de 270 à 280 oeufs par an. Le poids moyen de l'oeuf est de 60,5 à 62,5 g.

    3.3. La souche Lohmann

    Cette souche donne deux produits commerciaux :

    ? Une poule blanche légère à oeufs roux, avec une production d'oeufs supérieurs à 270 par an. Le poids moyen est de 61,5 g ;

    ? Un super Brown à oeufs teintés et pattes jaunes.

    3.4. La souche Euribrid

    Cette souche donne également deux produits :

    ? -Une Hissex rousse à oeufs roux qui donne 285 oeufs en 14 mois. Le poids moyen de l'oeuf est de 63,5 g ;

    ? -Une Hissex blanche à oeufs blancs, qui donne 295 à 305 oeufs en 14 mois. Le poids moyen de l'oeuf est de 65 g.

    3.5. La souche Hubbard

    Cette souche donne la Golden comme produit commercial et donne 245 à 255 oeufs en 76 semaines.

    3.6. La souche Derco

    C'est une poule rousse avec un plumage blanc dont la production est de 245 à 265 oeufs par an. Le poids moyen de l'oeuf est de 62 à 65 g. Le poids moyen à la réforme est de 2,3 kg.

    3.7. La souche Harco

    La femelle est toute noire avec des oeufs roux et le mâle à une tache blanche sur la tête.

    La production est de 245 à 265 oeufs par an avec un poids moyen de 63 à 68 g (BARANSAKA, 1998).

    9

    IV. Les pathologies des pondeuses

    4.1. Les pathologies parasitaires 4.1.1. La coccidiose

    C'est une maladie très courante des poulets due à différentes espèces d'Eimeria, parasites de la paroi intestinale des poulets. Elle est caractérisée par des diarrhées, des chutes de production et des mortalités.

    La coccidiose ne se développe jamais toute seule, il faut des facteurs favorables. Ce sont :

    - une forte densité animale entraînant un nombre élevé d'oocystes,

    - la présence de maladies diverses affaiblissant les volailles,

    - une mauvaise ambiance dans le poulailler (litière absente ou insuffisante, humidité

    excessive) ;

    - le non-respect du vide sanitaire, le mauvais nettoyage des locaux et du matériel.

    Pour le traitement, les sulfamides sont très efficaces quand la maladie est identifiée tôt.

    4.1.2. L'ascaris et le hétérakis

    Ce sont des vers parasites du tube digestif des volailles. Ces parasites sont responsables de chutes de ponte.

    Pour les hétérakis, la contamination est réalisée par ingestion d'oeuf embryonnés de parasite, pour les ascaris, elle a lieu par ingestion d'oeufs embryonnés ou de vers de terre contaminés par les parasites.

    Dans le tube digestif des volailles, les larves pénètrent dans la paroi de l'intestin et deviennent adultes. Les Ascaris sont localisés dans l'intestin grêle (vers de 3 à 10 cm de long sur 1 à 2 mm de diamètre).

    4.2. Les pathologies bactériennes 4.2.1. Les colibacilloses

    Elles sont très courantes en aviculture. Elles sont dues à une bactérie du genre Escherichia coui, qui est un hôte normal du tube digestif et devient pathogène le plus souvent sur des animaux affaiblis.

    10

    Les volailles s'infectent par l'intermédiaire des fientes, de l'eau souillée par les déjections ou en respirant des poussières contaminées.

    II peut également y avoir contamination du poussin à l'éclosion par la coquille sale. L'infection se généralise dans la volaille par contact à différents organes.

    4.2.2. La mycoplasmose

    C'est une maladie très pathogène avec une morbidité élevée. Elle se traduit par des éternuements avec des écoulements nasals et oculaires, des inflammations des sacs aériens, une pneumonie et aussi une baisse de production (VILLATE, 1997).

    4.3. Les pathologies virales

    4.3.1. La maladie de Newcastle

    Cette maladie infectieuse provoquée par un virus est très contagieux.

    Elle doit son nom à sa découverte en 1926 dans la région de Newcastle en Angleterre. Elle se caractérise par des troubles respiratoires, une diarrhée, une baisse de la ponte, une torsion du cou, et une septicémie hémorragique provoquant 90 à 100 % de mortalités parmi les oiseaux atteints, et affecte la volaille en toute saison (BULDGEN et al.,1996). La transmission du virus se fait par l'oeuf ou par contact direct. Comme toute maladie virale, il n'existe aucun traitement contre la maladie de Newcastle.

    Pour la prévention on utilise des vaccins tués qui sont injectés par voie intramusculaire, et des vaccins vivants dans l'eau de boisson.

    4.3.2. La maladie de Gumboro

    La maladie de Gumboro, décrite pour la première fois en 1962 aux Etats Unis, est une maladie infectieuse, contagieuse, transmise par un virus de la famille des Birnavirus, spécifique de l'espèce poule (BULDGEN et al.,1996).

    Depuis sa découverte près du village de Gumboro dans l'état de Delaware aux Etats Unis, cette maladie a été observée dans la plupart des pays du monde dès que la densité avicole devient importante. Elle se caractérise par une diarrhée, des ailes tombantes et le bec dans la litière.

    11

    4.3.3. La maladie de Marek

    C'est une maladie spécifique des poules provoquée par un virus Herpès. Elle constitue un grave danger économique car elle persiste dans les élevages contaminés. Cette maladie, caractérisée par le développement des tumeurs, se déclare chez les volailles adultes et touche surtout les poules pondeuses.

    Elle touche les pondeuses à l'entrée en ponte (12 et 30 semaines) et se manifeste par des paralysies des pattes avec des doigts crochus, des paralysies des ailles et du cou et un amaigrissement progressif et intense qui aboutit à la mort de la volaille.

    4.3.4. La variole aviaire

    C'est une maladie virale causée par un Poxvirus et caractérisée par la formation de croûtes principalement sur la tête (autour du bec, des yeux et sur les barbillons). Parfois, des membranes diphtériques peuvent se développer dans la bouche et l'oesophage. La variole existe partout dans le monde et tous les oiseaux, quel que soit leur âge, sexe ou race, sont sensibles au virus.

    La transmission du virus se fait par contact entre les volailles à la faveur des blessures de la peau. Les moustiques peuvent également transmettre la maladie.

    V. La prophylaxie sanitaire et médicale

    5.1. La prophylaxie sanitaire

    ? La désinfection

    Elle a pour objectif de diminuer la pression microbienne, virale et parasitaire liée à la présence des animaux et au milieu favorable de développement que représente la litière. En pratique, elle est réalisée après le retrait de la litière et en l'absence des animaux.

    Dans les conditions d'élevage traditionnel, le crésyl (facile à trouver et bon marché) semble le produit le plus indiqué car il est actif sur les virus, les bactéries et de nombreux parasites (VILLATE, 1997). Le produit dilué à 4 % est utilisé pour nettoyer les murs, le sol, les nids, les perchoirs, le matériel d'élevage (abreuvoirs, mangeoires) à une fréquence variable. Pour le matériel d'élevage servant à l'alimentation, un rinçage à l'eau propre et un séchage au soleil sont préconisés après la désinfection. Il faut sortir le matériel et la litière (réservoir potentiel de plusieurs maladies) juste après le départ des animaux. La litière doit être évacuée hors de

    12

    l'élevage ou, mieux encore, brûlée ; il ne faut pas oublier de nettoyer également les déchets présents aux abords du bâtiment, ceux-ci devant être considérés comme partie intégrante du poulailler.

    Enfin, il est nécessaire de racler le sol et de procéder à un premier balayage du poulailler. Il est possible d'utiliser de la soude caustique à 1 % ou une solution de formol à 10 % (VILLATE, 1997).

    ? Le vide sanitaire

    C'est seulement après cette première désinfection que commence le vide sanitaire proprement dit. Pendant cette période le désinfectant prolonge son action qui est renforcée par un bon assèchement du sol et du bâtiment. L'humidité résiduelle dans le bâtiment est un facteur de développement des microbes accentué par la chaleur des régions tropicales. La durée moyenne d'un bon vide sanitaire est de quinze à vingt jours (temps de séchage complet du bâtiment) (VILLATE, 1997). Pendant ce laps de temps, il faut éviter une contamination à nouveau du poulailler qui détruirait tout le travail effectué. Il est donc nécessaire de mettre en place des pédiluves et de prévoir des bottes et des vêtements propres réservés aux employés et servant uniquement au travail effectué dans les poulaillers.

    5.2. La prophylaxie médicale Il existe deux types de vaccins :

    y' des vaccins vivants très fragiles administrés en eau de boisson (vaccination de groupe) ou par trempage du bec ou instillation oculaire (vaccination individuelle), voire en nébulisation sur les animaux ;

    y' des vaccins tués injectables.

    Il importe de respecter certaines règles pour assurer une vaccination efficace : bonne conservation du vaccin (entre +2°C et +8°C, à l'obscurité), utilisation d'eau de reconstitution potable sans antiseptique (attention à l'eau chlorée des réseaux publics), administration vaccinale rapide (moins de deux heures après reconstitution), utilisation de matériel propre. Lors de vaccination en eau de boisson, il faut assoiffer les animaux, utiliser des abreuvoirs en plastique propres mais sans trace de détergent ou d'antiseptique, et enfin vérifier que le nombre d'abreuvoirs est suffisant pour le nombre d'animaux (VILLATE, 1997).

    Les programmes de vaccination doivent être établis en fonction de la situation épidémiologique et il n'existe pas de protocole à toutes épreuves.

    13

    CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE MAÏS

    I. Ecologie du maïs

    Le maïs est une plante très sensible aux conditions écologiques. Son implantation exige donc de raisonner en fonction de la composition, de la structure du sol et des conditions climatiques (CAILLIEZ, 1984) cité par (KABRE, 2007).

    En effet le maïs est très exigeant en lumière mais très sensible aux températures élevées. En effet, la fécondation est perturbée dès qu'on dépasse 35°C. Cependant un minimum de 10°C est requis à la germination. La température a une influence non négligeable sur la durée du cycle végétatif (ROUANET, 1984).

    Le maïs est une plante exigeante qui est très sensible aux variations de fertilité du sol. Il répond bien aux apports d'engrais et notamment d'azote. Il se développe bien sur les sols riches en matière organique et doués de bonne propriétés physiques (ANONYMES, 1980).

    La culture du maïs nécessite une pluviométrie supérieure à 700 mm ; ces quantités sont fonction du climat et de la durée du cycle de culture (PODA, 1979). La période critique située entre 15 à 20 jours avant et après la floraison mâle est très exigeante en eau, soit environ 45 % du besoin total. Selon PODA(1979), les besoins en eau du maïs au Burkina Faso sont estimés à environ 5,2-5,5 mm /jour jusqu'au 60e jour (floraison), 6 mm/jour du 60e au 90e jour et moins de 4 mm après le 90e jour pour les variétés de 95 à 110 jours. Ses mécanismes d'accumulation chlorophyllienne lui confèrent de grandes possibilités dans la synthétisation de l'amidon, pourvu que l'énergie solaire ne lui soit pas épargnée (ROUANET, 1984). Le maïs peut végéter dans différents types de sol mais en général, il préfère les sols profonds, meubles, frais, assez légers, humifères pour éviter le risque de tassement et d'engorgement de longue durée en eau, asphyxiant les racines (RABEARISOA, 2004). Le rendement dépend de la satisfaction des besoins en eau surtout dans les deux semaines avant et après la floraison. La plante utiliserait 45 % du total de ses besoins en eau pendant cette période (SOLTNER, 1986). Il tolère les sols acides à pH compris entre 5,5 et 7 (DABIRET, 2000).

    14

    II. Valeur nutritive du maïs

    Sur le plan nutritionnel, le maïs est supérieur à la plupart des céréales sur de nombreux points excepté pour sa valeur protéique. C'est la céréale la plus énergétique (3.200 kcal/kg de matière sèche). La présence de pigment (colorant) dans les grains est responsable de la coloration jaune de la chair et des pattes du poulet et du jaune de l'oeuf. Comparativement au blé et au riz, le maïs peut être avantageux pour sa valeur nutritive. Il a une teneur élevée en matière grasse, fer et fibres (OUEDRAOGO, 2008).

    Cependant, près de la moitié des zéines du maïs a une teneur faible en deux acides aminés essentiels : la lysine et le tryptophane.

    Tableau VI : Composition du maïs en valeur bromatologique rapporté à la matière sèche

    Constituants Teneurs

    Humidité, % 14

    Energie brute, kcal 4490

    Protéines brutes, % 10,2

    Cendre brute, % 1,45

    Matière grasse, % 4,7

    Source : LARBIER et al., 1992

    Tableau VII : Composition du maïs en acides aminés rapporté à la matière sèche

    Constituants Teneurs

    Lysine, % 0,28

    Méthionine, % 0,22

    Tryptophane, % 0,07

    Leucine, % 0,28

    Valine, % 0,52

    Source : LARBIER et al., 1992

    15

    Tableau VIII : Composition du maïs en minéraux rapporté à la matière sèche

    Constituants

    Teneurs

    Calcium, %

    0,01

    Phosphore total, %

    0,31

    Phosphore disponible, %

    0,06

    Sodium, %

    0,01

    Potassium, %

    0,38

    Chlore, %

    0,06

    Magnésium, %

    0,13

    Source : LARBIER et al., 1992

     

    Tableau IX : Composition du maïs en sucres rapporté à la matière sèche

     

    Constituants

    Teneurs

    Acide linoléique, %

    2,5

    Amidon, %

    72,5

    Sucres libres, %

    2,4

    Polymères pariétaux, polyosides solubles et insolubles, %

    10,3

    NDF, %

    10,5

    Cellulose brute, %

    2,4

    Source : LARBIER et al., 1992

     

    16

    III. Généralités sur la variété de maïs Espoir

    3.1. Origine

    « Espoir » est une variété composite de maïs dont l'origine génétique est Pop 66SR, CIMMYT/IITA.

    3.2. Caractéristiques

    La variété « Espoir » présente des grains jaunes à jaunes orangé, cornés à cornés-dentés. Il est riche en acides aminés essentiels (lysine et tryptophane) facilement assimilable par l'homme et les animaux. Le maïs « Espoir » a un potentiel de rendement de 6 ,5 t / ha et un cycle de 97 jours. Il se caractérise par le stay green car son feuillage reste vert à maturité de l'épi, et constitue en cela un excellent fourrage pour les animaux (TRAORE, 2011).

    La variété « Espoir » présente une bonne résistance à certaines maladies courantes du maïs (helminthosporiose, rouille et striure).

    C'est une variété qui est utilisée dans les expérimentations comme référence des variétés vulgarisés pour la sélection de variété présentant une bonne teneur en protéines et un bon rendement (SANOU, 2003).

    3.3. Utilisation

    La variété « Espoir » est utilisée dans l'alimentation humaine (tô, couscous, bouillie, grillade) et animale (fourrage et grain). Elle a aussi des usages agro-industriels (semoulerie). Le grain est riche en carotène, précurseur de la vitamine A et des protéines facilement assimilables par l'homme (lysine et tryptophane). Cela place cette variété au premier plan de la lutte contre la malnutrition des enfants (kwashiorkor) et des adultes (TRAORE, 2011).

    Ses grains sont parfaitement adaptés à la nutrition des animaux et permettent de compenser le déficit en éléments azotés constaté dans le maïs ordinaire (OUATTARA, 2012).

    17

    CHAPITRE III : ALIMENTATION ET NUTRITION DES POULES PONDEUSES

    I. Les matières premières disponibles

    1.1. Les sources d'énergies

    Maïs :

    Le maïs (Zea mays) est la céréale la plus utilisée en alimentation des volailles (MPOUOK, 1999). On distingue 2 variétés de maïs : la variété jaune et la variété blanche. La variété jaune de maïs est la plus préférée en raison de son taux légèrement plus élevé de protéine et du fait qu'il contient de la xanthophylle pour la coloration du jaune d'oeuf (MPOUOK, 1999). Le maïs a l'avantage d'être une céréale régulière dont la valeur énergétique varie assez peu d'année en année pour un lieu donné. Sa valeur énergétique est la plus élevée parmi les céréales (LARBIER et LECLERCQ, 1992). Le maïs est cependant une céréale qui contient des toxines lorsque la conservation se fait dans de mauvaises conditions : l'achrotoxine A, la zéaralérone. Dans un tel contexte, son utilisation doit être faite avec précaution. L'achrotoxine influe négativement sur les performances des poules lorsque son taux excède 1 ppm (LARBIER et LECLERCQ, 1992 cités par MPOUOK, 1999).

    Sorgho :

    Le sorgho (Sorghum vulgare) est proche du maïs du point de vue de sa valeur nutritionnelle et de sa composition chimique (INRA 1989). Le sorgho contient 7 à 14 % de protéines. Cependant, il est pauvre en phosphore lysine et en méthionine. Le tanin qu'il contient (POUSGA et al., 2007) constitue la principale limite à son utilisation. Le taux de tanin, souligne MPOUOK (1999), varie de 0,2 à 3 % MS selon la variété de sorgho. C'est pourquoi on préconise un taux d'incorporation dans la ration n'excédant pas 35 %. Cela permet d'éviter les pertes d'énergie métabolisable dues au tanin. Par contre, on peut utiliser le sorgho blanc sans tanin dans l'alimentation des volailles au même titre que le maïs (HIEN et al., 2011b).

    Mil :

    Le mil fait partie des céréales utilisées pour alimenter les poules. Comme le maïs ou le sorgho, il a une bonne teneur en amidon, 67 % MS (MPOUOK, 1999). Ses teneurs moyennes en Matière Azotée Totale (MAT) et en Matière Grasse (MG) sont respectivement de 11 % MS

    18

    et 5 % MS. Le mil est aussi riche en lysine et en méthionine. En raison de sa petite granulométrie, il est conseillé de concasser le mil avant de l'apporter aux volailles.

    1.2. Les sources de protéines

    Tourteaux de coton et d'arachides.

    La teneur en protéine des tourteaux de coton et d'arachides est très élevée et varie selon le mode d'extraction. Ainsi, INRA (1989) indique une teneur de 41 % pour le coton, POUSGA et al. (2007) dans une étude ont relevé une teneur supérieure à celle indiquée par INRA soit une teneur de 44,3 %. En pratique, avec le tourteau de coton, il est déconseillé de dépasser le taux d'incorporation 10 % dans les aliments destinés aux volailles (LARBIER et LECLERCQ, 1992).

    La teneur en protéine du tourteau d'arachides est encore meilleure, 48 % selon INRA (1989).

    Tourteau de karité :

    Le tourteau de karité a un taux de protéine et d'extrait de matières grasses respectivement de 6,7 et 7,3 % (POUSGA et al., 2007). De plus, en raison de la présence de saponine, cet ingrédient n'est pas très appété (DAHOUDA et al., 2009).

    Drêche de dolo :

    La drêche de dolo contient des taux de protéine de 24 % (KONDOMBO, 2000). Au Burkina Faso, son coût relativement faible peut encourager son utilisation dans l'alimentation des poules traditionnelles. Cependant, il est constaté que certains acides aminés et minéraux sont d'une teneur faible dans la drêche de dolo (POUSGA et al.,2007).

    Insectes et produits animaux

    Les termites sont une source importante de protéine. Les asticots sont également une excellente source de protéine. Leur taux de protéine est estimé à 55,1 %. AWONIYI et al. , (2003) ont montré qu'on peut incorporer jusqu'à 25 % d'asticots à la place de la farine de poisson tout en améliorant la vitesse de croissance et l'indice de conversion alimentaire.

    Les farines industrielles de poisson entier ont d'excellentes teneurs en MAT (65 à 70 %) et sont recherchées pour leur haute teneur en lysine qui représente 7 à 8 % des MAT et leur bonne teneur en acides aminés soufrés et tryptophane. Leur contenu minéral est également intéressant (IEMVT, 1991).

    19

    II. Les besoins nutritifs des poules pondeuses en climat chaud

    2.1. Consommation d'aliments et d'eau

    Le corps de la poule est constitué de 70 % d'eau, et les oeufs d'environ 65 % (RUDEAU et al.,1999). La présence d'eau fraîche est primordiale pour l'absorption des éléments nutritifs et l'élimination des matières toxiques, particulièrement pour les jeunes poulets (LARBIER et LECLERQ, 1991).

    Le manque d'eau réduit l'absorption de la nourriture et risque de provoquer de graves retards de croissance et une forte baisse de la production d'oeufs. C'est le cas en particulier dans les pays tropicaux où le manque d'eau entraine la mort des volailles dans un très court délai (LARBIER et LECLERQ, 1992).

    L'eau est également indispensable aux volatiles pour les aider à contrôler la température de leur corps. Leurs besoins en eau sont nettement plus grands lorsque la température est élevée et ils risquent de mourir rapidement s'ils manquent d'eau.

    Il est déconseillé de limiter la consommation en eau des volailles, surtout sous les tropiques.

    Les conséquences d'un manque d'eau sont encore plus graves pour les pondeuses : de courtes périodes de manque d'eau peuvent entraîner la chute des plumes et l'arrêt de la production.

    2.2. Besoins énergétiques

    L'apport en énergie des poules correspond aux calories qu'elles absorbent en mangeant. La quantité d'énergie contenue dans les aliments est généralement exprimée en unités d'énergie métabolisable (EM) par unité de poids. L'énergie métabolisable correspond à l'énergie contenue dans la nourriture qui permet au volatile de maintenir ses fonctions vitales et de produire de la viande et des oeufs (LARBIER et LECLERQ, 1991). Elle est exprimée par exemple en calorie par gramme (cal/g) ou en kilocalories par kg (kcal/kg).

    L'énergie de la ration alimentaire est en grande partie constituée de glucides et, dans une certaine mesure, de graisses ou d'acides aminés (SMITH, 1997).

    Les besoins en énergie des volailles sont exprimés en énergie métabolisable par jour (kcal/j).

    L'énergie alimentaire provient principalement des hydrates de carbone, mais aussi des matières grasses et des protéines. Dans la plupart des cas, les volailles ont libre accès à la

    20

    nourriture et peuvent en consommer autant qu'elles le désirent. En général, elles se contentent de la quantité nécessaire à la satisfaction de leurs besoins nutritifs. Cet ajustement de la consommation est basé principalement sur la quantité d'énergie contenue dans les aliments.

    Les volatiles mangent pour satisfaire leurs besoins en énergie. Par conséquent, une augmentation de la concentration en énergie dans leur alimentation entraînera une baisse de la consommation et inversement, du moins s'il n'y a pas de problèmes de quantité, de texture, d'inaccessibilité ou de palatabilité (ou appétibilité) des aliments. C'est pourquoi la teneur en éléments nutritifs de l'alimentation est souvent exprimée en quantité d'énergie. La teneur en énergie recommandée des aliments destinés aux poules est d'environ 2800 kcal/kg pour les pondeuses et 3000 kcal/kg pour les poulets de chair. Lorsque les poules mangent moins à cause de la chaleur, il est conseillé de leur donner des aliments plus concentrés pour qu'elles aient un apport suffisant en éléments nutritifs malgré la diminution de leur consommation (LARBIER et LECLERQ, 1992).

    2.3. Besoins protéiques

    Les protéines sont constituées d'acides aminés que les poules tirent de leur alimentation pour fabriquer leur propre protéine. On distingue les acides aminés indispensables (Lys, Met, Thr, His, Val, Leu, lieu, Tyr, Phe, Arg), les acides aminés semi indispensables (Cys, Ser, Pro, G1y) et les acides aminés non indispensables (Ala, Asp, Glu) (RUDEAU et al.,1999). Ce sont les besoins d'entretien des fonctions vitales qui ont la priorité. Le surplus sert à la croissance et à la production des oeufs. Les aliments à forte teneur en protéines étant chers, ce sera du gaspillage de donner des rations trop riches en protéines. L'excès en protéines est dégradé et utilisé comme source d'énergie, tandis que l'excès d'azote est éliminé sous forme d'acide urique. La synthèse des protéines dans les tissus corporels exigent l'apport adéquat d'une vingtaine d'acides aminés différents dans les bonnes proportions.

    Dix d'entre eux ne peuvent pas être synthétisés par le métabolisme des poules et doivent donc être fourni par l'alimentation. C'est ce qu'on appelle les acides aminés essentiels dont les principaux sont la lysine et la méthionine. Une carence en acides aminés essentiels limitera la production. Ce sont les acides aminés qu'elles fournissent qui déterminent la qualité des protéines contenues dans la nourriture (LARBIER et LECLERQ, 1992).

    Il est cependant utile de préciser les besoins totaux en protéines crues, besoins en acides aminés essentiels. La quantité de protéines crues devrait être suffisante pour fournir la ration

    21

    nécessaire de ces acides aminés. Dans la plupart des tableaux faisant la liste des besoins nutritifs, seuls sont indiqués les pourcentages de lysine et de méthionine (LARBIER et LECLERQ, 1991).

    Tableau X : Concentration énergétique et protéique de la ration de la poulette

    Période d'élevage Energie (kcal EM /kg) Protéines brutes(%)

    Démarrage : 1j à 8 semaines 2800 à 2850 18 à 20

    Croissance : 9 à 18 semaines 2700 à 2750 15 à 16,5

    Source : ISA Brown

    2.4. Besoins en minéraux

    Les minéraux, particulièrement le calcium (Ca) et le phosphore (P) sont nécessaires notamment aux os. Les systèmes enzymatiques dépendent aussi souvent d'oligo-éléments comme le fer, le zinc et l'iode (RUDEAU et al.,1999).

    La principale fonction du calcium et du phosphore est la formation et l'entretien de l'ossature. Le squelette prend à son compte environ 99 % du calcium et 80 % du phosphore du corps. Les deux minéraux agissent l'un sur l'autre, avant et après leur absorption à partir du système digestif.

    Un apport excessif d'un de ces minéraux risque d'entraver l'utilisation de l'autre. Lors de la production d'oeufs, les besoins en calcium sont doublés. Les besoins en calcium et en phosphore sont influencés par la quantité de vitamine D présente dans le régime : ils augmentent lorsque le niveau de vitamine D diminue et vice versa. Il leur faut environ 4 g de calcium par jour pour la formation de la coquille des oeufs.

    Pour les poussins et les jeunes poulets, on donne un supplément de phosphore et de calcium sous forme de farine d'os ou de poudre d'os cuite à la vapeur. Pour les poules pondeuses, le supplément de calcium est sous forme de coquilles d'huîtres broyées données séparément ou de farine de calcaire ajoutée au régime. Les besoins en calcium doivent être spécifiés en termes de quantité de calcium par jour plutôt qu'en pourcentage dans les régimes. Cela est particulièrement important sous les tropiques où la réduction de la consommation due à la chaleur ambiante entraine souvent une trop faible consommation quotidienne de calcium. Les besoins des poules en minéraux sont définis en termes de quantité de chacun de minéraux,

    22

    alors qu'ils sont toujours ajoutés au régime sous forme de composés. Il est donc utile de connaître la proportion de chaque élément afin d'en ajouter la bonne quantité au régime.

    Tableau XI : Composition minérale d'un kg d'os frais de poule

     

    Minéral

    %

    Calcium

    37

    Phosphore

    16,7

    Magnésium

    1,1

    Sodium

    1,0

    Potassium

    1,0

    Chlore

    1,0

    Source: ITAVI

     

    2.5. Besoins en vitamines et en additifs

     

    Les vitamines jouent un rôle dans les systèmes enzymatiques et dans la résistance naturelle des volailles. Elles sont uniquement nécessaires en petites quantités, mais elles sont indispensables à la vie. Une carence en vitamines risque de provoquer des troubles graves. Les vitamines naturelles se trouvent dans les plantes jeunes et vertes, les graines et les insectes. Les poules confinées sont entièrement dépendantes des vitamines présentes dans la nourriture composée qu'on leur donne. Toutes les vitamines sont disponibles sous forme synthétique et on peut les ajouter au mélange de nourriture en tant que pré-mélange. Faute de supplément vitaminé, les rations risquent de ne pas être suffisamment équilibrées pour permettre une productivité élevée.

    DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

    23

    24

    CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES

    I. Matériel

    1.1. Milieu d'étude : la station de Farako-Bâ

    Figure 1 : Carte de la DRREA - Ouest

    Source : INERA Farako-Bâ

    Nos travaux se sont déroulés au siège de la Direction Régionale de Recherches Environnementale et Agricole de l'Ouest, la station de Farako-Bâ. Implantée en 1950, la station de Farako-Bâ est située à 15 km de la ville de Bobo-Dioulasso sur l'axe Bobo-Banfora

    25

    de longitude 4° 20' ouest, latitude 11°06' nord et altitude 405 m. Elle couvre une superficie de 475 ha dont 375 aménagés en parcelles expérimentales.

    Le climat de Farako-Bâ est de type soudano guinéen avec une saison sèche allant de Novembre à Mai et une saison pluvieuse de Mai à octobre (GUINKO, 1984). La pluviométrie moyenne annuelle est comprise entre 900 et 1 200 mm (GUINKO, 1984). La répartition des pluies est assez irrégulière dans le temps et dans l'espace.

    La végétation de Farako-Bâ est une savane herbeuse et arborée dense par endroit. La forêt claire est rencontrée aux abords des bafonds. Les principales essences rencontrées sont : Parkia biglobosa Benth, Adansonia digitataL, Mangifera indica L, Vitellaria paradoxa Gaerth, Khaya senegalensis (TRAORE, 1997).

    On y trouve aussi des ligneux comme Daniella oliveri, Hutch et Daltz, Afzellia africana Sm, Isoberlina doka Craib et Stapf, Prosopis africana Tamb. La strate herbacée dans la zone est dominée par Andropogon gayanus Kunth, Brachiariasp, Chloris pilosa Schumach, Cynodon dactylon L pers, Dactyloctenium aegyptiumLP. Beaw, Digitaria horizontalis Wild (FONTES, 1995).

    Les sols de la station de Farako-Bâ sont principalement rouges ferralitiques lessivés (MORANT, 1984). Ils ont une texture argilo limoneuse en surface et argilo sableuse en profondeur. Ces sols possèdent une bonne perméabilité et un pli qui se situe entre 5 et 5,5 (Morant, 1984). Ils sont pauvres en argile et en matières organiques. Ce qui explique la faible capacité d'échange cationique. Ils sont d'une façon générale pauvres en azote (N) et phosphore (P).

    1.2. Le poulailler

    Il s'agit d'un bâtiment de 5,5 m sur 4,5 m qui a été aménagé en 09 boxes de 2,24 m2 chacun. Les boxes sont faits en grillage avec une hauteur de 1,5 m et chaque boxe contenait 10 poules. La toiture faite en tôle avait une hauteur de 7 m. La ventilation du bâtiment est naturelle avec une orientation Nord-Sud. La litière faite de balles de riz recouvrait le sol et était renouvelée toutes les deux semaines (photo 1).

    26

    Photo 1 : Boxe d'un lot de poules

    1.3. Le matériel animal

    Le matériel animal était constitué de 90 poulettes âgées de 11 semaines. Ces poulettes de couleur rouge sont de la souche ISA-Brown dont les produits sont autosexables à la naissance. Les femelles présentent un plumage rouge tandis que les mâles présentent un plumage blanc (photo 2).

    Photo 2 : Poulette en début d'expérience (11 semaines) et pondeuse en fin d'expérience

    (29 semaines)

    1.4. L'alimentation

    La provende utilisée au cours de l'expérience était fournie par le Centre de Promotion de l'Aviculture Villageoise (CPAVI). Les deux variétés de maïs « Espoir » et « SR21 » lui ont été fournies par les producteurs de maïs encadrés par la station de Farako-Bâ pour la fabrication des aliments (photo 3).

    27

    Photo 3 : Variété de maïs « Espoir » et « SR21 » (respectivement) Tableau XII : Analyse des rations expérimentales de ponte

     

    % MS

    % MM

    % MO

    % MAT

    % CB

    % MG

    T1

    91,57

    12,16

    87,84

    17,09

    7,26

    7,96

    T2

    91,58

    13,96

    86,04

    16,68

    9,37

    9,09

    T3

    91,44

    13,4

    86,6

    15,71

    5,04

    10,91

    Le tableau XII présente les résultats de l'analyse bromatologique des différentes rations effectuées au Laboratoire de Nutrition de Kamboinsé. On constate que le traitement 1 contenant le maïs « Espoir » contient un taux plus élevé en matières azotées totales (17,09 %) que le traitement 2 (SR21 : 16,68 %) et le traitement 3 (CPAVI : 15,71 %).

    1.5. Le matériel d'élevage

    Neuf (9) mangeoires linéaires de longueur 1 m étaient réparties dans les lots à raison d'une mangeoire par lot (photo 6);

    Neuf (9) abreuvoirs automatiques de capacité quatre (4) litres repartis dans les lots à raison d'un abreuvoir par lot (photo 5) ;

    Une balance de 5 kg pour la pesée de l'aliment et une balance électronique pour la pesée des poules et des oeufs (photo 4) ;

    Un pied à coulisse pour la mesure du diamètre du jaune d'oeuf.

    28

    Photo 4 : Balance électronique (à gauche) et peson (à droite)

    Photo 5 : Abreuvoirs

    Photo 6 : Mangeoire

    1.6. Les produits vétérinaires et sanitaires

    L'hypochlorite de sodium (eau de javel) a été utilisé pour désinfecter le bâtiment juste avant le transfert des poulettes pour le début de l'expérience. Les vaccins contre le Gumboro, la variole et le New Castle ont été administrés lors de l'expérience. Les anti-stress, anti-infectieux, anticoccidiens, antibiotiques vitaminés et les complexes vitaminés ont aussi été appliqués dans l'eau de boisson.

    29

    II. METHODES

    2.1. Mise en place de l'essai n°1 : effet du maïs « Espoir » sur la croissance des poulettes

    2.1.1. Description de l'expérience

    Les 90 poulettes âgées de onze (11) semaines, d'un poids moyen de 716,1 g, ont été choisies au hasard parmi un effectif de 500 poulettes. L'expérience comportait trois traitements répétés chacun trois fois, soit 30 poulettes par traitement et 10 poulettes par répétition (lot). Au cours de l'essai, l'eau et l'aliment étaient distribués à volonté. Les quantités d'aliments refusées étaient relevées et pesées quotidiennement dans le but de connaître la consommation journalière par boxe. Le suivi de la croissance des poulettes a duré 10 semaines du 10 Septembre au 12 Novembre 2013.

    2.1.2. Déroulement de l'essai

    Les trois régimes (maïs « Espoir », maïs « SR21 » et maïs CPAVI), correspondant chacun à un traitement ont été donc répartis en neuf boxes (lots). Ces boxes étaient numérotés de 01 à 09 et chacun portait le numéro du régime à distribuer, ce qui a donné le dispositif expérimental suivant :

    Boxe 1

    Boxe 2

    Boxe 3

    Traitement 1

    Traitement 2

    Traitement 3

    Boxe 6

    Boxe 5

    Boxe 4

    Traitement 3

    Traitement 2

    Traitement 1

    Boxe 7

    Boxe 8

    Boxe 9

    Traitement 1

    Traitement 2

    Traitement 3

    Figure 2 : Dispositif expérimental

    Traitement 1 : maïs « Espoir », (boxe 1, boxe 4, boxe 7)

    Traitement 2 : maïs « SR21 » (boxe 2, boxe 5, boxe 8) Traitement 3 : maïs CPAVI (boxe 3, boxe 6, boxe 9)

    30

    2.1.3. La prophylaxie médicale utilisée pendant la phase croissance Tableau XIII : Prophylaxie médicale utilisée pendant la phase croissance

    Date

    Désignation

    Traitements

    Posologie

    01/10/2013 (78e jour d' age)

    anti-picage

    debecquage

    moitié du bec

    02-04 /10/2013

    anti-

    stress/complexevitamines

    Amintotal

    0,1g/l d'eau

    05- 07 /10/ 2013

    anti-biotique

    Tetracolivit

    0,5g/l d'eau

    09/10/2013

    nématodoses internes

    Levalap

    1g/l d'eau

    11-13 /10/2013

    anti-infectueux

    Trisulmycine forte

    0,12g/l d'eau

    28-30/10/2013

    anti-coccidien

    Amprolium 20 %

    0,3-0,6g/l d'eau

    09-10/11/2013

    anti-

    stress/complexevitamines

    Amintotal

    0,1g/l d'eau

    2.1.4. Les paramètres mesurés

    La quantité d'aliment refusée était mesurée à l'aide d'une balance de précision 5 kg. Les poids vifs des poulettes étaient mesurés par semaine à l'aide d'une balance électronique.

    Les paramètres suivants ont été mesurés :

    ? L'ingestion d'aliment : la quantité d'aliment ingérée (QAI) est calculée à partir de la formule suivante : QAI = (QAD - RF) / Effectif; avec QAD = quantité d'aliments distribuée quotidiennement, et RF= refus alimentaire ;

    ? Le gain moyen quotidien (GMQ) : Il est calculé à partir des poids vifs (PV) des pesées effectuées pendant la période de croissance ; GMQ = (PVj - PVi) / nombre de jours entre les dates i et j ;

    ? L'indice de consommation (I.C) est le rapport entre le poids de l'aliment consommé et le gain de poids des poulettes.

    2.1.5. L'analyse statistique

    Le dispositif utilisé était le split-splot. Les facteurs étudiés ont été :

    31

    ? facteur 1 : traitement (régime), comportant trois niveaux avec trois répétitions

    ? facteur 2 : période (dix semaines d'observation pour la croissance et onze semaines pour la ponte).

    Les données recueillies ont été soumises à une analyse de variance avec le logiciel Excel 2010, le logiciel SAS/STAT, 2010 version 9.2) et le logiciel SPSS version 17. La séparation des moyennes a été faite grâce au test de Duncan au seuil de 5 %.

    2.2. Mise en place de l'essai n°2 : effet du maïs « Espoir », sur la ponte des poules

    2.2.1. Description de l'expérience

    Cette expérience a concerné les poules avec le même dispositif expérimental. Les poules ayant commencé la ponte, l'aliment ponte a été incorporé. Cette période correspondait à la 20e semaine d'âge des poules. L'essai a duré onze semaines du 31 Novembre 2013 au 15 Janvier 2014.

    2.2.2. La prophylaxie médicale utilisée pendant la phase ponte Tableau XIV : Prophylaxie médicale utilisée pendant la phase ponte

    Date

    Désignation

    Traitements

    Posologie

    14/11/2013 (143e jour)

    anti-stress /complexe vitaminés

    amintotal

    0,1g/l d'eau

    18-19/11/2013

    antibiotique

    aliseryl WS

    0,5g/l d'eau

    26/11/2013

    vaccin New

    Castle+bronchiteinfectieuse

    cevac ND IB EDSK

    0,5ml/poule (injection)

    27-29/11/2013

    anti-stress /complexe vitaminés

    amintotal

    0,1g/l d'eau

    01-10/01/2014

    supplément nutritionnel minéral

    vitaminé

    biacalcium

    1g/kg d'aliment

    2.2.3. Les paramètres étudiés

    Les oeufs étaient collectés chaque matin et pesés à l'aide d'une balance électronique Les paramètres suivants ont été étudiés :

    ? la quantité d'aliment ingérée,

    32

    > le nombre d'oeufs pondu par lot,

    > le poids moyen d'oeufs par lot,

    > le taux de ponte,

    > l'indice de consommation (IC) qui est la quantité d'aliment consommée en gramme

    pour pondre un gramme d'oeuf ;

    > la qualité de l'oeuf par traitement,

    > la coloration du jaune d'oeuf par traitement.

    33

    CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION

    I. Résultats

    1.1. Phase croissance

    Tableau XV : Effets des variétés de maïs sur les performances des poulettes de 11 à 20 semaines d'âge

    Paramètres

    Traitement
    1(Espoir)

    Traitement
    2(SR21)

    Traitement
    3(CEPAVI)

    Moyenne
    générale

    Consommation moyenne
    d'aliment par poule (g)

    73,7 #177; 11,2a

    71,6 #177; 10,6a

    70,6 #177; 12,4a

    71,9

    Poids moyen d'une poulette

    1351 #177;

     
     
     

    à l'entrée de ponte (g)

    202,8a

    1280,8 #177; 182,9a

    1281 #177; 180,5a

    1304,3

    Gain moyen quotidian (g)

    10,0 #177; 6,6a

    9,0 #177; 7,0a

    9,0 #177; 7,7a

    9,3

    Indice de consommation

    4,4 #177; 14,4a

    7,9 #177; 15,4a

    11,1 #177; 19,5a

    7,8

    Les valeurs qui portent la même lettre sur la même ligne ne sont pas significativement différentes au seuil de probabilité 5 %.

    1.1.1. Consommation moyenne d'aliments

    La consommation moyenne d'aliment par poule était de 73,7 #177; 11,2 g pour T1 ; 71,6 #177; 10,6 g pour T2 et 70,6 #177; 12,4 g pour T3. L'évolution des courbes montre une baisse considérable de consommation à la 4e semaine (figure 3).

    100

    90

    80

    T1

    T2

    T3

    consommation (g)

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

    période (semaines)

    34

    Figure 3 : Evolution de la consommation moyenne d'aliment par traitement du 10
    Septembre au 19 Novembre 2013

    1.1.2. Poids moyen d'une poulette

    Les poids moyens d'une poulette étaient de 1051,6 #177; 202,8 g ; 1013,0 #177; 182,9 g et 1022,0 #177; 180,5 g respectivement pour T1, T2 et T3. La courbe est restée ascendante de la première semaine de l'expérience jusqu'à l'entrée en ponte pour les trois traitements (figure 4). L'analyse statistique a montré un poids plus élevé (P < 0,05) en 5e et 6e semaine en T1 par rapport à T2 et T3.

    1600

    1400

    1200

    T1

    T2

    T3

    poids moyen (g)

    1000

    800

    600

    400

    200

    0

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

    période (semaines)

    Figure 4 : Evolution du poids moyen des poulettes par traitement

    35

    1.1.3. Le gain moyen quotidien (GMQ)

    Le gain moyen quotidien n'a pas connu de différence significative pour les trois traitements. Il était de 10,0 #177; 6,6 g pour T1 ; 9,0 #177;7,0 g pour T2 et 9,0 #177; 7,7 g pour T3. La figure 5 indique également une baisse considérable du GMQ à la 4e semaine. Le GMQ commence a baissé à partir de la 8e semaine correspondant à l'entré en ponte.

    -10

    GMQ (g)

    20

    15

    10

    -5

    0

    5

    1 2 3 4 5 6 7 8 9

    période (semaines)

    T1

    T2

    T3

    Figure 5 : Evolution du Gain moyen Quotidien par traitement

    1.1.4. L'indice de consommation (IC)

    L'indice de consommation également n'a pas connu de différences significatives pour les trois traitements. Il était de 4,4 #177; 14,4 pour T1 ; 7,9 #177; 15,4 pour T2 et 11,1 #177; 19,5 pour T3. La figure 6 a révélé de même une baisse considérable de l'IC à la 4e semaine pour les trois traitements. Par contre l'IC a considérablement augmenté à la dernière semaine correspondant à l'entrée en ponte.

    60

    IC

    40

    20

    0

    -20

    -40

    80

    T1

    T2

    T3

    1 2 3 4 5 6 7 8 9

    période (semaines)

    36

    Figure 6 : Evolution de l'IC par traitement

    1.2. Phase ponte

    Tableau XVI : Effets des variétés de maïs sur les performances des pondeuses de 19 à 29 semaines d'âge

    Paramètres

    Traitement 1
    (Espoir)

    Traitement 2
    (SR21)

    Traitement 3
    (CPAVI)

    Moyenne générale

    Consommation moyenne

    d'aliments par poule (g)

    107,0 #177; 20,3a

    105,3 #177; 21,1a

    105,3 #177; 21,3a

    105,9

    Poids moyen d'une pondeuse à la 29e semaine d'âge (g)

    1566,1 #177; 62,2a

    1485,9 #177;13,4a

    1506,0 #177; 33,4a

    1519,4

    Indice de conversion moyen

    2,1 #177; 0,3a

    2,7 #177; 0,1a

    2,2 #177; 0,1a

    2,3

    Nombre moyen d'oeufs par poule

    33,6 #177; 20,0a

    26,2 #177; 16,6a

    25,5 #177; 19,0a

    28,5

    Poids moyen des oeufs (g)

    50,2 #177; 4,7a

    48,3 #177; 5,1a

    48,4 #177; 6,2a

    49,0

    Diamètre du jaune d'oeuf (cm)

    3,7 #177; 0,2a

    3,6 #177; 0,1a

    3,6 #177; 0,1a

    3,6

    Les valeurs qui portent la même lettre sur la même ligne ne sont pas significativement différentes au seuil de probabilité 5 %.

    37

    1.2.1. Consommation moyenne d'aliments

    La consommation moyenne par traitement pour une pondeuse était de 107,0 #177; 20,3 g pour le T1 ; 105,3 #177; 21,1 g pour le T2 et 105,3 #177; 21,3 g pour le T3. Aucune différence significative n'a été relevée en ce qui concerne la consommation moyenne d'aliments pour les trois traitements. La courbe est en générale ascendante de la 1ère semaine de ponte jusqu'à la fin de l'expérience et les trois traitements ont tendance à se confondre à partir de la 7e semaine (figure 7).

     

    140 120 100 80 60 40 20

    0

     
     
     
     
     

    consommation moyenne (g)

     
     
     

    T1

    T2

    T3

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
    période (semaines)

    Figure 7 : Evolution de la consommation moyenne d'aliment par traitement du 31
    Octobre 2013 au 15 Janvier 2014

    1.2.2. Le nombre moyen des oeufs

    Le nombre moyen d'oeufs était de 33,6 #177; 20,0 ; 26,2 #177; 16,6 et 25,5 #177; 19,0 respectivement pour le T1, le T2 et le T3. Le nombre d'oeufs augmente progressivement pour les trois traitements jusqu'à la 7e semaine correspondant au pic de ponte et accuse une légère baisse à partir de cette période (figure 8).Il était numériquement plus élevé en T1 pendant toute la période de ponte par rapport à T2 et T3. En outre l'analyse statistique a montré une différence significative (P < 0,05) aux 7e et 10e semaines entre T1 et les autres traitements.

     

    T1

    T2

    T3

     

    60,00

    nombre moyen d'oeuf

    50,00

    40,00

    30,00

    20,00

    10,00

    0,00

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 période (semaines)

    38

    Figure 8 : Evolution du nombre moyen d'oeuf par traitement 1.2.3. Le taux de ponte

    Le pic de ponte était plus élevé en T1 (78, 57 %) qu'en T2 (65,71 %) et T3 (67,14 %) (Figure 9). L'analyse statistique a montré une différence significative aux 7e et 10e semaines entre T1 et les autres traitements (T2 et T3) qui étaient équivalents entre eux.

    Taux de ponte

    90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00%

     
     

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

    T1

    T2

    T3

    période (semaines)

    Figure 9 : Evolution du taux de ponte par traitement 1.2.4. Le poids moyen des oeufs

    Le poids moyen de l'oeuf n'a pas connu de différences significatives pour les trois traitements. Il était de 50,2 #177; 4,7 g pour le T1, 48,3 #177; 5,1 g pour le T2 et 48,4 #177; 6,2 g pour le T3. L'analyse statistique a cependant montré une différence significative à la 1ère, 2e et 10e

    39

    semaine entre T1 et les deux autres traitements (figure 10). T1 a également donné un poids supérieur à 40 g dès la 1ère semaine de ponte jusqu'à la fin de l'expérience.

    T1

    T2

    T3

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    poids moyen des oeufs (g)

    0

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 période (semaines)

    Figure 10 : Evolution du poids moyen des oeufs par traitement 1.2.5. L'indice de conversion

    L'indice de conversion n'a pas relevé de différences significatives entre les trois traitements. Il était de 2,1 #177; 0,3 pour T1, 2,2 #177; 0,2 pour T2 et 2,2 #177; 0,2 pour T3 (figure 11).

    2,5

    2

    1,5

    IC

    1

    0,5

    T1

    T2

    T3

    0

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 période (semaines)

    Figure 11 : Evolution de l'indice de conversion par traitement 1.2.6. Le diamètre du jaune d'oeuf

    La moyenne pour le diamètre du jaune d'oeuf était de 3,7 #177; 0,2 cm pour le T1 ; 3,6 #177; 0,1 cm pour le T2 et 3,6 #177; 0,1 cm pour le T3 (figure 12).

    40

    Photo 7 : Mesure du diamètre du jaune d'oeuf avec un pied à coulisse

    T1 T2 T3

    diamètre (cm)

    3,72

    3,68

    3,66

    3,64

    3,62

    3,58

    3,56

    3,54

    3,52

    3,7

    3,6

    3,71

    3,59

    3,62

    Traitement

    diamètre

    Figure 12 : Diamètre du jaune d'oeuf par traitement 1.2.7. La couleur du jaune d'oeuf

    La mesure de la couleur du jaune d'oeuf a été faite de façon visuelle. Les photos de ces jaunes d'oeufs montrent les différences existantes entre les traitements (photo 8).

    Jaune d'oeuf SR21 Jaune d'oeuf CPAVI Jaune d'oeuf Espoir

    41

    Photo 8 : Photos jaunes d'oeuf 1.2.8. Le poids moyen des pondeuses

    Les poules ont été pesées à la fin de l'expérience afin de connaître le poids moyen par traitement.

    Il était de 1566,1 #177; 62,2 g ; 1485,9 #177; 13,4 g et 1506,0 #177; 33,3 g respectivement pour le T1, le T2 et le T3 (figure 13). L'analyse statistique n'a pas montré de différences significatives entre les traitements.

    Traitement

    poids moyen (g)

    1580,00

    1560,00

    1540,00

    1520,00

    1500,00

    1480,00

    1460,00

    1440,00

    poids

    T1 T2 T3

    1566,11

    1485,89

    1506,04

    Figure 13 : Poids moyen des pondeuses par traitement

    42

    II. Discussion

    2.1. Phase croissance

    2.1.1. Consommation moyenne d'aliment

    Conformément au résultat de notre expérience, celui de HANCOCK (2007), à l'issue d'une étude menée au Nicaragua, avaient également conclu que la source de la céréale et la taille des particules n'avaient aucun effet significatif sur l'ingestion alimentaire pendant toute la période de croissance.

    La baisse considérable observée à la 4e semaine pour les trois traitements s'explique par le débecquage fait à cette période. En effet ce débecquage fait en retard (14e semaine d'âge au lieu de 8e semaine selon les normes prophylactiques) a entrainé un grand stress sur les oiseaux qui ont connu une anorexie prolongée ; les bouts de becs devenus plus gros ont beaucoup saigné pour certaines poulettes. La conséquence a été la faible quantité d'aliment consommée pendant toute la semaine.

    2.1.2. L'effet de l'aliment sur le poids moyen des poulettes, le GMQ et l'IC

    Durant toute la phase de croissance des poulettes, aucune différence significative n'a été enregistrée pour les trois traitements. Cependant, le régime alimentaire comportant le maïs « Espoir » (T1) a marqué une différence numérique supérieure en poids, GMQ et en IC en fin de croissance par rapport aux deux autres traitements.

    Ainsi cette différence faite par T1 par rapport aux deux autres traitements exprime l'efficacité de la valeur nutritive de la variété Espoir du maïs. Cette variété de maïs qui a un taux de protéines élevé par rapport aux autres variétés de maïs serait un avantage pour une bonne croissance des poulettes. Cela concorde avec KONDOMBO (2000) et NOUGTARA (2011) qui notent que les protéines constituent le principal facteur limitant pour les oiseaux.

    2.2. Phase ponte

    2.2.1. Consommation moyenne d'aliment

    L'ingestion alimentaire a augmenté du début de ponte jusqu'à la fin de l'expérience pour les trois traitements. Les besoins nutritifs augmentent avec la ponte, ce qui amène les pondeuses à consommer plus afin d'avoir l'énergie nécessaire pour pondre (BRONKHORST, 2000). La

    43

    production d'oeufs entraîne un besoin accru en nourriture. Selon SMITH (1992), 1 g d'oeuf produit nécessite en général 1 g de nourriture supplémentaire. La consommation moyenne de 105 à 107 g se rapproche de 100 à 107 g rapportée par ITAVI (2002).

    2.2.2. L'effet du type de maïs de l'aliment sur le poids moyen des oeufs

    L'analyse statistique montre une différence significative à la 1ère, 2e et 10e semaine entre T1 et les deux autres traitements en ce qui concerne le poids moyen des oeufs. Bien que le poids des oeufs soit fonction de l'âge et du poids des poules, l'alimentation y contribue (SAUVEUR, 1988). Cela montre encore l'efficacité de la variété Espoir qui a un taux de protéines plus élevé que les autres variétés. En effet les protéines font partie des éléments nutritionnels qui influencent la ponte. Ce résultat est conforme à celui de (SAUVEUR, 1988) qui dit que le poids des oeufs est fonction des protéines qui y sont contenues. Un abaissement du taux protidique alimentaire va entraîner une réduction du poids de l'oeuf portant davantage sur le blanc (SAUVEUR, 1988). Le poids moyen de l'oeuf est réduit significativement sous l'effet d'une déficience en méthionine (LECLERCQ, 1970).

    Le poids moyen des oeufs aux dernières semaines (55 à 58 g) se rapproche de celui rapporté par (GALLOT, 2006) qui se situe entre 52 et 60 g et inférieur à celui enregistré par (ITAVI, 2002) qui est compris entre 58 et 60 g.

    2.2.3. L'effet du type de maïs de l'aliment sur le diamètre et la couleur du jaune d'oeuf

    Aucune différence significative n'existe entre les traitements pour le diamètre des jaunes d'oeufs. Néanmoins T1 offre un jaune d'oeuf légèrement volumineux par rapport à T1 et T2 qui étaient identiques. Ceci est en accord avec (SAUVEUR, 1988) qui affirmait que plus l'oeuf est lourd, plus le jaune est volumineux.

    La couleur du jaune d'oeuf a montré une différence entre les traitements à travers les photos. Ainsi il ressort que la coloration du jaune d'oeuf est fonction de la couleur du maïs utilisé dans la ration. Les maïs jaunes sont riches en xanthophylles colorant le jaune de l'oeuf en jaune (DIALLO, 1981). Les poules sont incapables de synthétiser les caroténoïdes, mais les accumulent très facilement dans le jaune de l'oeuf. Leur alimentation contient des pigments (présents dans les matières premières ou ajoutés) qui permettent d'ajuster la coloration du jaune d'oeuf à la demande des consommateurs. Seules les xanthophylles (caroténoïdes présentant un groupement oxygène) ont un effet colorant (SAUVEUR et al, 2000). N'étant

    44

    pas capables de les synthétiser, les volailles trouvent ces pigments rouges et jaunes dans leur alimentation sous forme de xanthophylles (SIRI et al, 2007). Les oeufs au jaune d'oeuf jaune sont les plus prisés par les consommateurs, parce qu'ils apportent en plus des protéines, des vitamines. Les volailles locales (poules, pintades) qui divaguent et qui ont le loisir de choisir leurs aliments pondent des oeufs au jaune de coloration jaune, au goût très succulent.

    2.2.4. L'effet du type de maïs de l'aliment sur le taux de ponte

    L'entrée en ponte en général était située à 21 semaines d'âge pour l'ensemble des trois lots. La date de l'entrée en ponte est donc située dans la marge prévue (LARBIER et al, 1992), mais elle est assez proche d'une entrée en ponte précoce.

    T1 a connu une différence significative par rapport à T2 et T3 à la 10e semaine. Il a aussi eu un pic de ponte élevé (78, 57 %) à la 25e semaine d'âge contre 65,71 % et 67,14 % à la 26e semaine d'âge respectivement pour T2 et T3. T1 et T2 ont fait leur entrée en ponte à la 19e semaine. Le traitement 3 a fait son entrée en ponte deux semaines après. Les pics sont dans l'ensemble faibles et sont apparus tôt (25e semaine d'âge). Ce phénomène pourrait s'expliquer par la période de froid (décembre-janvier) durant laquelle les poules dépensent beaucoup d'énergie, ce qui réduit la production d'oeufs. En outre les conditions d'élevage n'étaient pas favorables. En effet le local était situé près du parking des véhicules et machines agricoles qui faisaient du bruit perturbant ainsi les poules.

    Malgré ces perturbations T1 a eu numériquement le meilleur taux de ponte pendant toute la période de ponte avec des moyennes statistiquement significatives pour certaines périodes. Cela pourrait s'expliquer par un taux plus élevé d'acides aminés essentiels (lysine et tryptophane) et la vitamine A dans la variété du maïs « Espoir ». Une carence en acides aminés essentiels limite la production en oeufs ( LARBIER. et LECLERQ. 1991).

    2.2.5. L'effet du type de maïs de l'aliment sur l'indice de conversion et le poids moyen des pondeuses

    L'indice de conversion n'a pas relevé de différences significatives entre les trois traitements. Il varie de 2,1 à 2,2. Ces valeurs sont en conformité avec celles de (ITAVI, 2002) qui se situent entre 2-2,4 et meilleur par rapport à celles trouvées par (GALLOT, 2006) qui se situent entre 2,44-3,27 à travers les travaux qu'il a réalisé en Côte D'Ivoire, au Sénégal et au Maroc.

    Par ailleurs T1 a montré une différence significative à la 10e semaine par rapport aux deux autres traitements.

    45

    L'analyse statistique n'a relevée aucune différence significative entre les différents traitements pour le poids moyen des pondeuses. Ces résultats sont proches de ceux obtenus par (ITAVI, 2000).

    46

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

    Au terme de cette étude, il ressort que les variétés de maïs jaunes en général et celle de maïs Espoir en particulier offre une perspective intéressante pour la croissance et la ponte des poules.

    Les résultats de notre expérience n'ont pas montré de différences significatives entre les différents traitements au seuil de 5 %, cependant le régime alimentaire comportant le maïs « Espoir » (T1) a marqué une différence numériquement supérieure en poids, GMQ, taux de ponte, poids moyen des oeufs, indice de conversion par rapport aux deux autres traitements et des différences de moyennes statistiquement significatives pour certaines périodes.

    Par ailleurs T1 a donné une bonne coloration du jaune d'oeuf, ce qui contribue à améliorer davantage la qualité des oeufs.

    Il est à espérer que les sélectionneurs de maïs poursuivent leurs recherches dans la sélection de maïs de variétés jaunes riches en acides aminés indispensables ; c'est une voie sûre pour résorber le déficit en protéines dans l'alimentation des animaux et des volailles en particulier au Burkina Faso.

    Pour une bonne production en aviculture moderne nous recommandons aux aviculteurs :

    ? une amélioration des conditions d'élevage (une bonne hygiène au sein du poulailler et trouver un endroit calme pour le local) ;

    ? un respect du programme de prophylaxie médicale et à ne pas dépasser la date du débecquage car un débecquage tardif pourrait avoir des conséquences négatives sur la croissance des poulettes comme l'indique les résultats de notre expérience ;

    ? une utilisation des maïs jaunes dans la ration alimentaire des poules.

    47

    BIBLIOGRAPHIE

    AUBERT, C., 2006. Les déjections avicoles : quantifications, voies de réduction et modalités de traitement, Service bâtiment- environnement, ITAVI 12 p.

    AWONIYI TAM, ALETOR V.A, AINA J.M., 2003. Performance of broiler chickens fed on maggot meal .intJ.Poult sci 2, 271-274.

    BARANSAKA, N.J F., 1998. Etudes de l'aviculture moderne dans la zone de Bobo-Dioulasso et de l'utilisation de la pulpe de néré dans l'alimentation des poules de races. Mémoire du diplôme d'Ingénieur du Développement Rural, IDR/UPB, 88 p.

    BRONKHORST, A., 2000. Formation de perfectionnement : l'élevage des poules pondeuses et l'incubation des oeufs. IPC (Innovation and Practical Training Centre) Livestock Barneveld B.P. 64, P.O. BOX. 64- 3770 AB Barnevel Pays- Bas, 400 p.

    BULDGEN et al., 1996. Aviculture semi-industrielle en climat subtropical, Les presses agronomiques de Gembloux, A.S.B.L., Belgique, 122 p.

    CILSS, CEDEAO, MRA, MAHRH, FEWS NET/USAID., 2006. Impacts socio-économiques de la grippe aviaire en Afrique de l'Ouest: « Etude de cas au Burkina Faso » Draft. Burkina Faso, 69 p.

    DABIRE, F., 2000. Sélection inter et intra variétale pour la résistance à la sécheresse en cours de culture chez le maïs (Zea mays L.). Mémoire de fin de cycle d'ingénieur du développement rural, IDR/UPB, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, 79 p.

    DAHOUDA, M., TOLEBA S.S., SENOU M., YOUSSAO A.K.I., HAMBUCKERS A., HORNICK J.L., 2009. Les ressources alimentaires non-conventionnelles utilisables pour la production aviaire en Afrique: Valeurs nutritives et contraintes, ann. Med. Vet. 153, 5-21.

    DIALLO, H., 1981. Contribution à l'étude de l'alimentation des volailles en Haute-Volta. Mémoire du diplôme d'ingénieur du Développement Rural, IDR/UPB, 124 P.

    DSAP/MARA, 1997. Annuaire statistique, 64 P.

    48

    FARINA, L. , DEMEY, F. ET HARDOUIN, J.,1991. Production de termites pour l'aviculture villageoise au Togo. TROPICULTURA, 9, 181-187.

    FONTES, J., GUINKO S., 1995. Carte de la végétation et du sol du Burkina Faso. Notice explicative. Ministère de la coopération française. Profet campus. 67 p.

    GALLOT, S., 2006. Evolution de la production et de la consommation de volailles et d'oeufs de consommation au niveau mondial. Service Economie À ITAVI, 24 p.

    GUINKO,S., 1984. Végétation de Haute Volta. Thèse de Doctorat d'état, Université de Bordeaux III (France), 145 p.

    HANCOCK, J., 2007. Sorghum: A substitute for maize in Nicaraguan Poultry Industry, INTSORMIL Report N° 13, April 1, 2007, 2 p.

    HASIN, B. M., FERDAUS, A. J. M., ISLAM M. A., UDDIN, M. J. and ISLAM M. S., 2006. Morigold and orange skin as egg yolk colour promoting agents. International Journal of Poultry Science 5(10) : 979-987.

    HIEN, O.C, BOUGOUMA.V et SOME.W, 2011a. Effets de la substitution de la farine de poisson par celle de chenilles de karité (cirina butyrospermivuillet) sur la croissance et les paramètres de ponte chez des poules de souche Isa-brown. Vol .32, n°1 et 2, 2010-2012, science et technique, sciences naturelles et agronomie P 21-32.

    HIEN, O.C, SALISSOU.I, DIARRA.B, SANON.P.P, et HANCOCK.J.D, 2011b. Etude comparée de la valeur nutritive du maïs et du sorgho blanc dans l'alimentation des poulets de chair. Vol 32 n°1 et 2, 2010-2012, science et technique, sciences naturelles et agronomie P 720.

    I.E.M.V.T., 1991. Manuel d'aviculture en zone tropicale, collection manuel et précis d'élevage. Ministère de la coopération et du développement, 186 p.

    INRA, 1989. L'alimentation des monogastrique : porcs, lapins, volailles, 2ème édition revue et corrigée, INRA, Paris, 288 p.

    INSD, 2006. Recensement général de la population et de l'habitat 2006 du Burkina. Résultats préliminaires. Ouagadougou, Burkina Faso, 30 p.

    49

    ITAVI, AFSSA, CIRAD, 2002. La production d'oeufs en climat chaud. Ed. ITAVI, 120 p.

    KAGONE, H., 1999. Aménagements et équipements pastoraux, Ministère de l'agriculture Ouagadougou, Burkina Faso 55 p + annexes.

    KONDOMBO, R.S., 2000. Case study on production systems and feeding of village chicken in the central region on Burkina Faso, MSc thesis, animal sciences, Wageningen university, 90 p.

    KONDOMBO, S.R., KWAKKEL, R.P., NIANOGO, A.J. & SLINGERLAND M., 2003 Effects of local feedstuff supplementation on zootechnic performances and nutritional status of village chickens during the end of the rainy season in Burkina Faso. P 563 à 574 dans Revue d'Elev. Méd. Vét. Pays trop, 56 (3-4).

    LECLERCQ, B, 1970. Facteurs nutritionnels modifiant le poids de l'oeuf et de ses constituants. Ann. Biol. anim. Bioch. BioPhys., 10, 239-252.

    LARBIER, M. et B. LECLERQ. 1991. Nutrition et alimentation des volailles. INRA, Paris, 355 p.

    LARDIER, M. et LECLERCQ B., 1992. Nutrition et alimentation des volailles. INRA, Paris, 349 p.

    MA, MRA., 1997. Stratégie opérationnelle de croissance durable des secteurs de l'agriculture et de l'élevage. Documents d'orientation stratégique à l'horizon 2010, 22 p.

    MILORD, J.M., 1987. Conseil des productions Animales du Québec.«Colloque sur les productions avicoles ». Motel Colibri de Victoriaville, 7 Octobre 1987. 115 P.

    MORANT, P., 1984. Situation géographique de la station de Farako-Bâ. 6 p.

    MPOUOK, O., 1999. Contribution à la mise au point d'un référentiel sur la qualité des matières premières utilisées en aviculture au Sénégal : application à la formulation des rations alimentaires, thèse de Docteur Vétérinaire, Ecole Inter-Etats de Science et Médecine Vétérinaire, Université Cheick Anta Diop de Dakar UCADD, 88 p.

    MRA, 2004. Deuxième enquête nationale sur les effectifs du cheptel, résultats et analyses. Ministère des Ressources Animales, TOME II Ouagadougou, Burkina-Faso.

    50

    MRA, 2005. Initiative, Elevage Pauvreté, Croissance. Proposition pour un document national. 4 volumes. Programme de coopération FAO/BM, rapport n° 05/002 CP-BKF.

    MRA, 2007. Diagnostic de la filière de l'aviculture traditionnelle au Burkina Faso. Rapport provisoire. Burkina Faso, 117 p.

    MRA, 2009. Politique de développement de l'élevage du Burkina-Faso, 2010-2020. Burkina-Faso, 45 P.

    MTAMBO, M.M. A., 2000.Improving the health and productivity of the rural chicken in Africa, in: Poultry as a tool in poverty eradication and promotion of gender equality-proceedings of a workshop, http:// www.husdyr.kvl.dk/htm/php/tune99/11-Mtambo.htm.

    NOUGTARA, S., 2011. Valorisation des Aliments disponibles dans l'alimentation des poulets traditionnels au Burkina Faso. Mémoire du Diplôme d'Ingénieur du Développement Rural : IDR/UPB ,89 p.

    OUATTARA, A., 2012. Régénération de lignées extraites de la variété de maïs Espoir et test d'alimentation de lapins avec la variété Espoir. Rapport du diplôme de Technicien Supérieur d'Agriculture : CAP Matourkou, 40 P.

    OUEDRAOGO, C.L., 2003. Rôle et place du petit élevage dans la lutte contre la pauvreté, Version provisoire, Ministère des Ressources Animales, Burkina Faso 14 p.

    OUEDRAOGO, N., 2008. Amélioration variétale de la résistance à la sécheresse au cours de la culture de quatre variétés de maïs riches en protéines : cas de l'Espoir, obatanpa, FBQPM1 et FBQPM2. Mémoire du Diplôme d'Ingénieur du Développement Rural : IDR/UPB, 44 p.

    OUEDRAOGO, S., ZOUNDI S., 1999. Approvisionnement de la ville de Ouagadougou en poulet de chair. In : Agriculture Urbaine en Afrique de l'Ouest. Ouagadougou, Burkina Faso. 338 p.

    PODA, E., 1979. L'amélioration du maïs pour la productivité et la valeur nutritionnelle : Etude de la prolificité en épis et des facteurs de richesse en lysine du grain. DESTOM, INRA Montpellier, 106 p.

    POUSGA, S., BOLY H., LINDBERG J.E., OGLE B., 2007. Evaluation of traditional sorghum (Sorghum bicolor), beer residues, shea nut (Vitellaria paradoxa) cake and cotton

    51

    seed (Gossypum spp) cake for poultry in Burkina Faso: availability and amino acid digestibility, International Journal of Poultry Science 6 (9) : 666-672.

    PRIN S.et RENAULT P., 1999. Performances technico économiques en élevages de production de poulets de chair, 78 - 82. Edition ITAVI, Paris, 1999, 112 p.

    RABEARISOA M. Y., 2004. Incidence et dégâts des insectes terricoles (vers blancs et scarabées noirs) sur les cultures pluviales dans la région du Vakinankaratra. Rapport de stage, D.U.T.A. Sciences Agricoles, 73 p.

    ROUANET, G. ; 1984. Le technicien d'agriculture tropicale : le maïs. Editions Maisonneuve et Larose, Paris, France, 142 P.

    RUDEAUX, F., 1999. La conduite de l'alimentation du poulet de chair en climat chaud. In Science 5(10) : 979-987. ITAVI, Paris, 1999, 112 p.

    SANOU, J., 2003. Programme d'activité de recherche 2003. Génétique et amélioration du maïs (zone Ouest et Centre du Burkina-Faso). INERA/Ouagadougou, 10 P.

    SAUVEUR, B., 1988. Reproduction des Volailles et production d'oeufs. Edition INRA, 1149.

    SAUVEUR, Y. et NYSI B., 2000. Comprendre la formation de la coquille de l'oeuf de poule. Station de Recherches Avicoles, centre de Tours INRA, 2000.

    SIRI, F.I.M.R., 2007. J. Appl. Poult. Res. 429- 437. Publication scientifique. Huitièmes Journées de la Recherche Avicole.

    SMITH, A. J., 1992. L'élevage de la volaille, Premier volume. ACCT, CTA Paris : volailles situés dans les zones chaudes. In production de poulets de chair, 17 - 20. Edition. Maisonneuve et Laroche, 183 p.

    SOLTNER, D., 1986. Les grandes productions végétales 14 e édition. Phytotechnie spéciale. Collection Sciences et Techniques Agricoles 461 p.

    TRAORE, B.A., 2011. Amélioration de la variété de maïs (Zea mays L). Espoir en vue de l'intensification de la maïsiculture au Burkina Faso. Identification des composantes essentielles. Mémoire du Diplôme d'Ingénieur du Développement Rural : IDR/UPB ,74 p.

    52

    TRAORE, N.S., 1997. Etude bioécologique des cicadelles du genre Cicadulina, vectrices de la striure du maïs au Burkina Faso. Implications épidémiologiques. Thèse de Doctorat d'Etat. UNCI. 248 p.

    TRAORE, O.Y.A., 2010. Fertilisation chimique des lixisols et production du sorgho et du niébé dans le Centre Ouest du Burkina Faso : impact des stratégies paysannes en relation avec les conditions socio- économiques des ménages. Mémoire de fin de cycle d'Ingénieur du Développement Rural. IDR/UPB, Bobo Dioulasso, Burkina Faso, 80 p.

    VILLATE, D., 1997. Maladies des volailles. Ed. France agricole, 399 p.

    VERVACKETAL W., VANBELLE M., FOULON M., MOREAU I., 1983. Composition en acides aminés des oeufs de ferme et des oeufs de production industrielle. Revue

    fermentation et des industries.

    ANNEXES

    i

    ii

    Annexe 1 : Fiches de consommation d'aliments par régime et par boxe

    T1

    date

     
     
     
     
     
     
     
     

    quantité d'aliment

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qr

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    total ingéré

    Boxe 1

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Boxe 4

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Boxe 7

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    total

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    T2

    date

     
     
     
     
     
     
     
     

    quantité d'aliment

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qr

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    total ingéré

    Boxe 2

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Boxe 5

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Boxe 8

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    total

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    T3

    date

     
     
     
     
     
     
     
     

    quantité d'aliment

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qr

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    Qd

    Qr

    Qi

    total ingéré

    Boxe 3

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Boxe 6

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Boxe 9

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    total

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    iii

    Annexe 2 : Fiche de pesée des poules

    Régime : boxe :

    date

     
     
     
     
     
     
     

    N° poule

     
     
     
     
     
     
     
     

    1

     
     
     
     
     
     
     
     

    2

     
     
     
     
     
     
     
     

    3

     
     
     
     
     
     
     
     

    4

     
     
     
     
     
     
     
     

    5

     
     
     
     
     
     
     
     

    6

     
     
     
     
     
     
     
     

    7

     
     
     
     
     
     
     
     

    8

     
     
     
     
     
     
     
     

    9

     
     
     
     
     
     
     
     

    10

     
     
     
     
     
     
     

    total

     
     
     
     
     
     
     
     

    iv

    Annexe 3 : Fiche de pesée des oeufs

    Régime : boxe :

    date

    nombre d'oeufs

    poids des oeufs

    poids moyen

    V

    Annexe 4 : fiche de mesure des diamètres du jaune d'oeuf

    Traitement

    Diamètre du jaune d'oeuf (cm)

    Moyenne

    T1

     
     

    T1

     

    T1

     

    T1

     

    T1

     

    T1

     

    T1

     

    T1

     

    T1

     

    T1

     

    Total

     
     

    T2

     
     

    T2

     

    T2

     

    T2

     

    T2

     

    T2

     

    T2

     

    T2

     

    T2

     

    T2

     

    Total

     
     

    T3

     
     

    T3

     

    T3

     

    T3

     

    T3

     

    T3

     

    T3

     

    T3

     

    T3

     

    T3

     

    Total

     
     

    vi

    Annexe 5 : Plan d'alimentation de l'ISABROWN en élevage du sol

    Tableau XVII : Plan d'alimentation de l'ISABROWN en élevage du sol

    aliment Ration g/j

    Poulettes 2700 kcal (11,3MJ) 16 protéines brutes

    Semaines jours

     

    11

    71-77

    69

    12

    78-84

    72

    13

    85-91

    76

    14

    92-98

    79

    15

    99-105

    82

    16

    106-112

    84

    85

    88

    Préponte-2750kcal (11,5MJ)

    17 protéines brutes

    Semaines jours

    17 113-119

    18 120-126

    Source : (INRA, 1989 selon R.GADOUD, et al, 1992) cité par BARANSAKA (1998)






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld