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La responsabilité sociale de la ferme Futuka sur le développement des communautés locales.

( Télécharger le fichier original )
par Samy KALONJI
Institut Supérieur Interdiocésain Monseigneur Mulolwa - Licence 2016
  

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2.2.3. les normes de la responsabilité sociale des entreprises

La redevabilité de l'organisation à l'égard de la société consiste à :

- répondre de ses impacts sur la société (l'économie et l'environnement) ;

- accepter un examen approprie et le devoir de réponse correspondant ;

- pouvoir répondre aux intérêts des mandants de l'organisation ;

- pouvoir répondre au respect de la législation et de la réglementation vis-à-vis des

autorités ;

La redevabilité englobe également le fait d'assumer une pratique fautive, de prendre les mesures appropriées pour y remédier et de mener les actions permettant d'éviter qu'elle ne se reproduise (GARRIC et al., 2008).

Et pour réaliser tout ceci, les responsabilités sociales des entreprises constituent sept normes volontaires de comportements responsables des entreprises dans le respect de la loi applicable. D'après GARRIC et coll. (2008), ces normes sont :

- les droits de l'homme ;

- la publication d'informations ou la transparence ;

- l'environnement ;

- le droit du travail ;

- la santé ;

- les taxes ;

- le développement durable.

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2.2.4.

Contribution des sociétés au développement local

Avant la mise en exploitation d'une concession par une société, celle-ci prend des engagements conventionnels afin d'assurer le développement local et socio-économique des populations environnantes. De manière générale, parmi les obligations contractuelles liées au développement local et à l'amélioration des conditions socio-économiques figurent la construction et/ou l'entretien des infrastructures (routes, écoles, centres de santé, bureaux), l'amélioration de l'accès à l'eau potable, l'amélioration de l'habitat des employés, l'électrification, l'approvisionnement en produits divers, le recrutement des jeunes par la société : le bien-être social (UNION EUROPEENNE, 2012).

2.2.5.

Approche Global Compact

Dans un discours prononcé au Forum Economique Mondial de Davos, Annan (1999), Secrétaire Général honoraire de l'ONU, a avancé le projet de la mise en oeuvre du Pacte Mondial, depuis 2004, celui-ci compte 10 principes :

-

-

Droit de l'homme

> Les entreprises sont invitées à promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif aux « droits de l'homme » dans leur sphère d'influence;

> A veiller à ce que leurs propres compagnies ne se rendent pas complices de violations des « droits de l'homme » (PIERRE, 2007) ;

Droit du travail

> Les entreprises sont invitées à respecter la liberté d'association et à reconnaître le droit de négociations collectives ;

> L'élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire ;

> L'abolition effective du travail des enfants ;

> L'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession (PIERRE, 2007) ;

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-

-

Environnement

? Les entreprises sont invitées à appliquer l'approche de précaution face aux problèmes touchant l'environnement ;

? A entreprendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d'environnement ;

? A favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l'environnement (PIERRE, 2007) ;

Lutte contre la corruption

? Les entreprises sont invitées à agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l'extorsion de fonds et les pots-de-vin. Par la signature du « Pacte Mondial », les entreprises s'engagent à aligner leurs actions et leurs stratégies à ces principes. Il s'agit d'une démarche facultative visant à promouvoir le développement durable et le civisme social. Les entreprises se regroupent autour de valeurs communes et échangent de bonnes pratiques, des expériences, des informations. L'objectif est de former une communauté exemplaire pour créer une méthodologie de création de valeurs propres et profitables à tous (PIERRE, 2007).

LE DEVELOPPEMENT

Définition

2.3.

2.3.1.

Le mot développement est une des notions les plus importantes, complexes et les plus difficiles à saisir, car cette notion renferme une liste non exhaustive des critères indicatifs pour sa compréhension. Il n'est pas à assimiler au progrès économique ou croissance économique en considérant que l'augmentation du revenu par habitant est un bon indicateur des autres aspects du développement (DOLET, 2009).

Il existe plusieurs formes de développement en l'occurrence, le développement communautaire, rural, endogène, exogène, durable, communautaire, etc. (DOLET, 2009).

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Le développement est un terme polysémique, ainsi, il peut être défini comme :

- un processus de promotion de l'homme par l'homme et pour l'homme, il est ainsi un

phénomène total qui intègre à la fois le technologique, l'économique, le social, le politique et le culturel, c'est-à-dire tous les aspects de la vie (DOLET, 2009).

- un processus d'amélioration des conditions de vie de la population (ROBERT, 2012).

2.3.2.

Les dimensions de développement

- L'économique : c'est le développement des forces productrices que constituent le

travail des hommes et leur instrument de production.

- Le social : il est un processus d'élévation du niveau de vie de la population. Ce niveau
de vie comprend divers éléments du secteur santé, alimentation, logement, éducation, famille, sécurité sociale, loisir, emploi,...

- Le culturel : la culture est la dimension la plus négligée du développement. Pourtant,
tout développement ne prend de sens que s'il est lié à un projet de société, c'est-à-dire, la civilisation. C'est dans le sens où un peuple est lui-même doté d'une culture authentique et non importée.

- Le politique : le développement politique aborde l'aspect de l'égalité de choix, des
chances et, l'aménagement des mécanismes de prise des décisions (NYEMBO, 2011).

Développement communautaire

Définition

2.4.

2.4.1.

Le développement communautaire est défini de manière différente et selon les différents auteurs. Il est défini comme :

- un système social structuré de personnes vivant à l'intérieur d'un espace géographique

précis notamment : ville, village, quartier et arrondissement (NOELLANDRE, 2012).

- un développement dans lequel les gens constatent leurs problèmes et leurs besoins
communs et qui entreprennent des démarches nécessaires afin de les résoudre et de répondre à leurs besoins. Le but ultime, c'est la prise en charge communautaire (ROBERT, 2012).

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2.4.2.

La participation des individus et des communautés locales aux projets

La favorisation de la participation des individus, des organisations et des communautés locales aux décisions et aux actions qui les concernent signifie prendre part à l'action sous toutes ses dimensions : parler, se faire entendre, agir et prendre part aux décisions et aux actions initiées « avec » et « par » les individus, les groupes ou les communautés concernées. La participation active de personnes à des activités qui contribuent à leur développement personnel ou encore, à celui de leur milieu est également considérée comme une expression de la participation sociale (NOELLANDRE, 2012).

2.4.3.

L'empowerment des personnes, des groupes et des communautés

L'empowerment est un processus d'action sociale par lequel les individus et les groupes agissent pour acquérir le contrôle sur leur vie dans un contexte de changement de leur environnement social et politique (WALLENSTEIN et al., 1994).

On définit trois types d'empowerment :

- L'empowerment individuel, qui correspond au processus d'appropriation d'un pouvoir

par une personne ou un groupe (WALLENSTEIN et al., 1994).

- l'empowerment organisationnel, qui représente à la fois le processus d'appropriation
d'un pouvoir par une organisation et la communauté à l'intérieur de laquelle une personne ou une autre organisation devient « empowered » (WALLENSTEIN et al., 1994).

- l'empowerment communautaire, c'est-à-dire, la prise en charge du milieu par et/pour
l'ensemble du milieu. Encourager l'empowerment, c'est reconnaître et développer le potentiel de leadership des personnes, des groupes et des communautés afin qu'ils deviennent des acteurs qui participent activement à l'élaboration ou au déploiement d'un projet. L'empowerment individuel, organisationnel et communautaire repose sur la reconnaissance de la compétence et des capacités des acteurs impliqués de choisir, de décider et d'agir

(WALLENSTEIN et al., 1994).

2012).

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2.4.4.

Les caractéristiques du développement communautaire

Les caractéristiques du développement communautaire peuvent être définies comme suit :

- L'existence d'un problème collectif, c'est-à-dire d'un problème

commun à un ensemble de personnes, une population, une collectivité, ou une communauté. C'est un problème commun parce qu'il trouve ses racines et s'explique par un problème structurel ou d'organisation sociale (NOELLANDRE, 2012).

- La réponse à ce problème collectif devra être collective elle aussi. Ce

qui suppose que toutes les personnes concernées par les problèmes doivent agir ensemble, à toutes les étapes du processus. La population d'abord en tant que première concernée par les problèmes, mais aussi les travailleurs sociaux et leurs partenaires de tous ordres (associatifs, institutionnels, politiques, économiques...) vont penser et agir ensemble. La population est considérée ici non pas comme consommatrice de services mis à sa disposition, mais comme un ensemble de citoyens, d'acteurs, de producteurs de leurs propres réponses collectives. On ne fait donc pas pour la population mais avec elle (NOELLANDRE, 2012).

- La réponse est bien souvent territorialisée, localisée ; elle s'inscrit en

tout cas à un niveau d'intervention micro-social qui permet les échanges directs et concrets entre les gens, et qui permet une expression réelle, de fait et non seulement théorique ou de droit, un niveau qui permet l'établissement de liens sociaux réels, non virtuels ou distants (NOELLANDRE, 2012).

- L'action communautaire se déroule par définition sur la place publique.
La notion du secret professionnel, si chère aux travailleurs sociaux, se travaille de manière un peu différente en travail communautaire : tout ne doit pas se dire, bien au contraire, mais l'action doit par définition se faire connaître si elle veut avoir une chance d'aboutir en touchant le plus grand nombre (NOELLANDRE, 2012).

- Enfin, il faut du temps pour obtenir certainement des résultats mais

surtout pour analyser le problème, penser l'action, se rencontrer, échanger, partager, négocier, organiser, agir, évaluer... On ne peut travailler que sur le long terme, conception encore parfois difficile à faire reconnaître auprès de nos décideurs politiques, contraints à des temps électoraux par définition plus courts que ceux des changements sociaux (NOELLANDRE,

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Développement durable

2.5.

Définition

2.5.1.

Le développement durable est celui qui permet à la génération actuelle de satisfaire à ses besoins sans compromettre la capacité des générations futures à en faire autant (KADIAT, 2015).

Le développement durable est un mode de développement économique cherchant à concilier le progrès économique, social et la préservation de l'environnement, tout en considérant ces derniers comme patrimoines à transmettre aux générations futures. Le principe du développement durable consiste à développer ses activités en tenant compte de leurs impacts à court, moyen et long termes sur l'environnement, les conditions sociales et l'éthique et ce, au niveau mondial. Ce concept repose sur la nécessité de préserver les ressources pour les générations futures tout en maintenant un objectif de croissance. Il est aussi appelé développement soutenable, en ce sens que c'est un processus qui correspond aux trois piliers à savoir : l'économique, l'écologique ainsi que le social (DOLET, 2009). En voici le schéma (Fig. 3) :

Figure n° 3 : schéma de développement durable

En ce qui concerne la figure n° 3, nous ne pouvons parler d'un développement durable que lorsque toutes ces trois conditions sont remplies (social, économique et écologique). Nous faisons allusion à l'équitable au cas où il y a seulement le social et l'économique, au viable dans le sens qui concerne l'économique mais aussi l'écologique, au vivable pour ce qui est du social ainsi que l'écologique.

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3.5.2.

Les critères de développement d'un milieu

Selon Dolet (2009), le développement est donc matérialisé par les critères suivants :

- Le niveau d'instruction : nulle nation ne peut se développer sans une instruction

adéquate lui permettant de s'ouvrir au monde extérieur. L'instruction est le sous-bassement préalable au développement ;

- Le revenu et le niveau de vie : il y a une nette relation entre, d'une part, les moyens
utilisés pour obtenir le revenu et le niveau de vie et, d'autre part, le transfert des ressources générées ;

- L'hygiène et la santé : la santé est l'un des préalables sur la voie de développement ;

- L'habitat : détermine aussi le niveau de développement. Dans tous les pays modernes,

l'Etat conçoit ou met en place une politique de logement, c'est pourquoi dans d'autres pays, il existe des logements sociaux. Pendant la colonisation au Congo, c'était le « Fonds d'avances ».

L'organe subsidiaire de l'Organisation des Nations Unies, le Programme de Nations Unies pour le Développement (PNUD) a retenu un indicateur composite permettant aussi d'appréhender le niveau de vie et de développement, appelé : « Indicateur de Développement Humain (IDH) ». Trois sous-indicateurs ont été retenus pour illustrer ce concept (KADIAT, 2014). Il s'agit de :

- l'espérance de vie ;

- le niveau d'instruction ;

- le revenu par habitant.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo