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Gestion des risques naturels au Bénin. Cas des inondations dans les communes de Malanville et de Karimama.

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par Koffi Arsene DONOUVI
UNIVERSITE Dà¢â‚¬â„¢ABOMEY CALAVI/MIRD - Master 2 2015
  

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II. Démographie

II.1 Populations et localités ? KARIMAMA

La population totale de Karimama est évaluée à 66.675 habitants soit 8% de la population du département de l'Alibori. Selon les résultats provisoires du 4ème Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH 4), C'est une population juvénile. Les enfants et les adolescents constituent la majorité (51%) de la population, Quant aux jeunes dont l'âge est compris entre 15ans et 59ans, ils représentent 44% de la population. La population est jeune, dominée par deux grands groupes socioculturels. Elle est majoritairement composée des Dendi qui représentent 63,8 % ; Peuhl 18,3 % Gourmantché 9 % et 7,1 % autres langues. La religion dominante est l'Islam 91,3 %.

? MALANVILLE

La population de la commune de Malanville est passée de 67 387 habitants à 101.628 habitants de 1992 à 2002 soit un taux d'accroissement de 4,19%. Selon les résultats provisoires du 4ème Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH 4), la population totale de Malanville est évaluée à 168 006 habitants soit 19% de la population du département de l'Alibori. Soit un taux d'accroissement de 4,57% de 2002 à 2013.La densité moyenne de la commune est de 33 habitants par km2 contre 18 habitants par km2 pour le département de l'Alibori. La plupart des ménages sont dirigés par des hommes avec un taux élevé de polygamie surtout en milieu islamique. Cette population est très inégalement répartie ainsi, l'arrondissement de Malanville est plus peuplé et viennent ensuite les arrondissements de Guéné, de Garou, Madécali et Toumboutou. La population urbaine est seulement concentrée dans l'arrondissement de Malanville soit un taux de 36,25%. Les femmes représentent 50,76% de la population contre 49,24% pour les hommes.

Les principales ethnies de la commune sont : Dendi, Peulh, mokollé, Djerma.

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Haoussa, nago, Yoruba, Bariba, Mina, Adja, Goun, Fon et Kotocoli.

19834

20171

39579

KARIMAMA

66675

2013 2002 1992 1979

36442

67387

101628

MALANVILLE

168006

2013 2002 1992 1979

Figure 6 : l'évolution de la population des communes de Karimama et de Malanville de

1979 à 2013

Source des données : INSAE, Juillet 2014

II.2 Activités économiques ? KARIMAMA

L'économie de la commune de Karimama fonctionne à partir de l'agriculture, l'élevage, la pêche et le petit commerce. Les activités telles que le transport, l'industrie et le tourisme sont très faiblement représentées voire inexistantes. L'agriculture est la principale source de revenus de la commune. Elle porte sur des cultures céréalières (sorgho, mil, maïs et riz), des tubercules (manioc, essentiellement), des produits maraîchers (gombo, piment, oignon, tomate et pomme de terre), des cultures industrielles comme le coton et l'arachide, ainsi que des légumineuses (surtout le niébé et la courge) ; La population agricole est estimée à 26.774 habitants. Au niveau national, Karimama peut se vanter de maîtriser mieux que les autres les communes la production de la pomme de

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terre. Le système de production agricole est extensif. Il est caractérisé par un appauvrissement des terres et une baisse des rendements malgré la technique d'attelage largement répandue dans la commune.

La commune de Karimama est une zone d'élevage par excellence. L'élevage se pratique dans tous les arrondissements aussi bien par les Peuhls (majoritairement) que par les autres ethnies.

La pêche continentale est aussi une activité qui joue un rôle important dans l'économie locale. Cette activité se mène dans tous les arrondissements.

C'est une pêche artisanale qui se pratique dans les cours d'eau (Niger, Alibori, Mékrou) et dans les mares. Cela fait de Karimama le principal fournisseur de poissons d'eau douce aux populations des communes de Kandi, Banikoara Bembéréké, Parakou et même Tchaourou. En effet, chaque semaine, des dizaines de paniers contenant cette source de protéines quittent la commune par voies fluviale et terrestre. Les principales espèces pêchées sont : le chrysichthus nigwdigitatus, le polypterus palmas, le synondontis schall, le distichodus rostratus, le labeo parvu, le clarias, le tilapia zillü, le lates

Niloticus. Comme engins de pêche les actifs utilisent le filet, l'hameçon, la nasse traditionnelle et la nasse malienne.

Quant à la chasse, elle est presque absente des occupations de la population autochtone ; cependant, des braconniers venus du Niger constituent une menace non négligeable pour ce secteur. Karimama, en dépit de son apparent enclavement constitue un important lieu d'échange avec les communes béninoises voisines (Malanville, Kandi, Banikoara) et les villages de l'ouest de la République du Niger. Chaque semaine les gens viennent de ces endroits pour vendre leurs produits et ou pour acheter. Les femmes de Kandi viennent au marché de Karimama vendre du maïs, des ignames, du beurre de karité et de la poudre du fruit de néré. Elles achètent surtout du poisson fumé qu'elles revendent dans leur commune. Les commerçants en provenance de Malanville approvisionnent la population locale en produits manufacturés. Les Nigériens

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apportent du poisson et du niébé. Ils se ravitaillent en céréales, en tubercules, igname et en produits manufacturés. La population locale offre à ces différents partenaires du bétail, du poisson, du gombo sec et du sorgho. Le réseau de communication comporte les transports routiers et les voies navigables. On compte sur le territoire communal, cinq(05) marchés dont un marché de bétail à Mamassy-Peuhl. Ce marché est construit par PADEB. Ces marchés sont équipés par une dizaine de hangars réalisés par l'Etat. Le reste constitue des hangars de fortune. Les marchés sont gérés par la commune. Le marché central, en l'occurrence celui de Karimama et celui de Mamassy peul sont les deux principaux équipements commerciaux de la commune. Il convient de noter que seul le marché de bétail est construit et que l'animation de ces marchés est périodique.

? MALANVILLE

L'agriculture est la principale source de revenue de la commune. Elle est caractérisée par de petites exploitations à ressources limitées. Même si la maîtrise des techniques culturales reste approximative au niveau des producteurs, il est à noter un profond changement de comportement des paysans. Les principales cultures pratiquées sont les cultures vivrières (Sorgho, petit mil, riz, maïs, niébé), les cultures maraîchères (oignon, tomate, pomme de terre, piment, gombo) et les cultures de rente (coton, arachide, oignon). L'activité agricole dans la ville est limitée au périmètre rizicole qui ceinture la ville en particulier vers le Nord sur la rive droite du Niger. La zone rizicole couvre 516ha dont 180ha aménagés. Un maraîchage caractérisé par une diversité de légumes de développe de plus en plus au dépend de la culture de riz qui se trouve ainsi abandonnée. Les dernières statistiques indiquent que ce secteur occupe à titre saisonnier 27,3% de la population active de la ville. L'agriculture est de type extensif. L'élevage occupe une place de choix parmi les activités économiques communales. Les espèces élevées sont essentiellement les bovins. Les petits ruminants et la volaille. L'élevage des ovins caprins et porcins a

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connu une augmentation sensible. Il y a différents types d'élevage. On cite l'élevage du gros bétail et du petit bétail, ainsi que l'élevage de la volaille. L'élevage de la volaille est souvent pratiqué dans la plupart des ménages et est généralement sous le contrôle des femmes.

Les petits ruminants sont élevés pour faire face aux dépenses courantes notamment aux cérémonies (Tabaski, baptême, etc.). La vente du gros bétail et du petit bétail est fréquente dans la commune grâce à son grand marché ; et ses animaux sont convoyés vers le centre et le sud. Les activités commerciales sont très développées principalement à Malanville chef-lieu de la commune qui possède le deuxième marché du Bénin après celui de Dantokpa à Cotonou sur le plan des transactions. Ce marché s'anime aujourd'hui trois (03) jours sur sept (07) (jeudi, vendredi, samedi). Il draine de milliers d'acteurs nationaux et étrangers. On y rencontre une gamme variée de produits de toutes natures, des vivriers aux produits manufacturés en passant par les produits maraîchers et le bétail. Les produits comme le cola venus du Ghana, la gomme et le souchet du Niger y sont commercialisés également. La commune ne dispose que de 8 marchés dont la quasi-totalité se trouve dans un état de sous équipement qui contraste avec importance et leurs poids commerciaux. Le commerce informel est très développé au niveau des différents centres commerciaux et dans toutes les localités de la commune. En dehors du grand marché de Malanville les autres marchés de la commune que sont Guéné, Garou, Goungou, Kanto, Kassaefe.

La pêche est très développée dans la commune de Malanville. Il s'agit de la pêche continentale sur les plans d'eau comme le fleuve Niger, les rivières Alibori, Sota étangs naturels ou artificiels etc.). Cette activité est surtout pratiquée dans les arrondissements de Toumboutou, Malanville, de Garou et de Madécali. Elle est très peu développée dans l'arrondissement de Guéné en raison de la rareté des plans d'eau dans cette localité. La pêche est essentiellement pratiquée par les hommes. La chasse est développée notamment dans les arrondissements de Guéné et de Toumboutou qui abritent une bonne partie du

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parc national. La forme de la chasse pratiquée est essentiellement le braconnage qui est un fléau pour la sauvegarde de la faune sauvage.

Le secteur industriel se limite à une unité de transformation agro-alimentaire ; une boulangerie qui ravitaille la commune et celle de Karimama. Les petites unités artisanales sont assez fréquentes. L'artisanat dans la commune de Malanville regroupe essentiellement les activités que sont : la mécanique, la couture, la coiffure, la menuiserie, la soudure etc.

La transformation de l'arachide en huile et tourteau est très répandue dans la commune.

L'analyse des caractéristiques générales et de la démographie montre que la zone d'étude comporte des cours d'eau et plans d'eau .Ceci rend les localités riveraines de ces cours d'eau vulnérables au risque d'inondation. Aussi les conditions géologiques ajoutés aux conditions climatiques rendent difficile la gestion des inondations. Ces caractéristiques physiques ont permis d'analyser les impacts des risques et de mieux étudier les différents risques et leurs impacts sur les populations et leurs différentes sources de revenue dans les communes de Karimama et de Malanville.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery