INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Depuis quatre décennies environs, la subdivision
territoriale en RDC fait l'objet de débat politique entendu dans sa
considération comme une meilleure procédure de gestion du
pays.
Néanmoins, plusieurs pays moins vaste que la
République Démocratique du Congo ont concouru à cette
technique pour une meilleure gestion de leur territoire. C'est le cas de la
France.
L'actuelle configuration de la République
Démocratique du Congo en 26 provinces avait déjà
été adoptée pour la première fois à la CNS
en 1992 et consacrée dans la constitution de la 3ème
république qui devait être soumise au référendum. La
Constitution du 18 février 2006 est donc revenue sur le schéma de
la CNS.
KABUNDI NDEBA, a centré ses investigations sur le
nouveau découpage territorial en République Démocratique
du Congo. Il cherche à conscientiser les politiciens, la population, les
gestionnaires des services publics et les pousser à l'esprit de travail
s'ils veulent la réussite de la technique de décentralisation.
Pour lui, le problème du développement dépend non
seulement du découpage territorial ou des nouveaux modes de gestion,
mais aussi, il faut que les nouvelles provinces soient suffisamment
gérées par des hommes consciencieux.((*)1)
Dans son étude sur le Découpage territorial en
République Démocratique du Congo comme facteur de la bonne
gouvernance. BANZA KALAMA a cherché à comprendre le pourquoi de
la mise en place du processus du découpage territorial en RDC pour la
recherche de la bonne gouvernance alors que celui-ci ne respecte pas les
facteurs inhérents pour la mise en place, l'auteur constate t-il, que le
découpage n'est pas mauvais en soi, mais il n'est pas opportun de
procéder de manière précoce à celui-ci la
meilleure façon pour ce processus serait de respecter les
critères à prendre compte: la démographie et les facteurs
économiques.((*)2)
La création des nouvelles provinces évoquent la
nécessité et le souci de la meilleure gestion de la territoriale
en République Démocratique du Congo. Pour chercher à
comprendre ce qui peut favoriser le développement de la RDC, nous avons
intitulé notre travail « La création des nouvelles provinces
comme atout au développement de la RDC : Analyses
perspectives ».
2. PROBLEMATIQUE
La problématique constitue dans tout travail
scientifique une étape importante et incontournable dans la
rédaction d'un travail scientifique.
Pour Arsène MWAKA, « la problématique
est une approche ou une perspective théorique qu'on décide
d'adopter pour traiter le problème posé par la question de
départ. Elle est une manière d'interroger les
phénomènes étudiés. Elle constitue une étape
charnière de la recherche, entre la rupture et la
construction ».((*)3)
En effet, nul n'est sensé d'ignorer que la
République Démocratique du Congo est rongée par une crise
multiforme sinon multidimensionnelle qui n'épargne aucun des ses
secteurs de la vie nationale ou locale.
Cette situation est à la base de la
détérioration ou du délabrement des Entités
Territoriales Décentralisées (ETD) à l'instar des
provinces. Bref, ces Entités Territoriales Décentralisées
sont à l'heure actuelle sous-développée ainsi que d'autres
circonscriptions administratives du pays.
Plusieurs observateurs et chercheurs s'interrogent sur cette
crise dévastatrice, qui ne permet à ces collectivités de
décoller sue le plan du développement, et certains d'autres
pensent que, le développement local en République
Démocratique du Congo est nécessaire, à cause de son
immense territoire national qui ne permet pas une gestion efficace par le
pouvoir central.
De ce qui précède, la problématique de
notre étude gravite autour des interrogatives suivantes :
Le découpage territorial constitue-t-il un atout pour
le développement des Entités Territoriales
Décentralisées ?
Quelle sont les stratégies qu'ils faudraient mettre en
place pour que le découpage territorial soit profitable à la
collectivité et à la communauté locale ?
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
A toute question correspond une réponse. Pour mieux
avancer dans son étude, le chercheur se propose des réponses
provisoires aux questions qu'il se pose.
L'hypothèse selon BONGELI YEKILA YATO,
« constitue généralement l'aboutissement de la
formation d'une problématique et anticipation de la réponse
à la question principale, elle doit être paisible,
vérifiable et précise. Elle est une proposition qui doit
être confronté à des données recueillies durant
l'enquête afin d'être confirmée ».((*)4)
Pour « P. RONGERE, l'hypothèse est la
proposition des réponses aux questions que l'on se pose à propos
de l'objet de la recherche, formulée en des termes tels que
l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse, elle n'est rien
d'autre que le fil conducteur pour un chercheur engager ».
En effet, le découpage territorial serait à
notre humble avis un atout pour le développement local des
Entités Territoriales Décentralisées car, il permettrait
l'auto-prise en charge de ces entités si est seulement si, il est bien
appliqué.
En dehors de ces stratégies constitutionnelles,
quelques stratégies d'aménagement seraient les bienvenues. Nous
en reparlerons.
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de notre travail présente un
intérêt à la fois scientifique, personnel et pratique.
Sur le plan pratique, il aidera les non-initiés en la
matière de saisir les relations des entités locales entre elles,
et, aussi avec le gouvernement central
Notre travail présente un intérêt
personnel pour nous politologue en formation, appelés à
comprendre notre tache dans la stratégie de développement au
niveau de la base, de mieux comprendre les nouveaux enjeux de l'organisation
territoriale et le défi qu'on doit relever.
Sur le plan pratique, nous interpellons les autorités
politiques à être vigilant à la gestion de la chose
publique et d'avoir un état d'esprit articulé à une
volonté d'entreprendre dans le domaine générateur de
transformation sociétale.
5. METHODES
Toute recherche scientifique a pour but la recherche de la
vérité. En effet la méthode est une sorte de discipline
que l'esprit s'impose pour rechercher et découvrir la
vérité dans les sciences.
Dans le cadre de notre travail, nous avons recouru à la
méthode systémique que Guy ROCHER définit comme
étant « toutes recherches, théorique ou empirique qui
partant du postulat que la réalité sociale présente les
caractères d'un système, interprété et
expliqué les faits sociaux par les lois indépendantes qui se
relient entre eux et qui forment une totalité ».((*)5)
Pour le KABEYA, « le système est une
totalité qui comprend plusieurs parties appelées aussi
sous-système qui est dans une relation d'interdépendance, de
telle sorte que la modification qui touche le sous-système influence les
autres sous-systèmes et le système lui-même ».
Au regard de notre sujet, l'utilisation de cette
méthode s'explique par le fait que nous considérons la
création des nouvelles provinces comme un élément nouvel
dans le système administratif congolais, cet élément
nouvel est introduit en vue d'un changement dans le mode de gestion de l'Etat
en RDC.
5.1. TECHNIQUE
Les techniques sont des outils ou moyens mis à la
disposition du chercheur pour atteindre son objectif. Pour Grawitz :
« la technique est un procédé opérationnel
rigoureux et bien définit dans le collecte des informations
nécessaires à l'élaboration d'une
recherche ».((*)6)
Dans ce travail, nous avons recouru aux techniques
suivantes:
La technique documentaire: cet outil de recherche a
été important dans l'enrichissement de notre travail. Lorsqu'on
sait que toute démarche scientifique singulièrement sous forme de
celui de travail de fin de cycle s'alimente sur des écrits existants.
Nous avons ainsi consulté des ouvrages, des mémoires, des travaux
de fin de cycle, des articles, des recueil, et sites internet relatifs au
découpage territorial en RDC.
La technique d'observation directe à travers nos
propres sens des groupes sociaux nous donne l'avantage en tant que chercheur,
d'accéder à la vérité en observant de façon
critique et à l'abri de la méfiance pour évaluer la
façon dont est vécue le phénomène faisant objet de
notre étude.
6. DELIMITATION DU SUJET
Le souci de la RDC est de se doter d'un mode de gestion
pouvant développer ses entités locales et cette initiative ne
date pas d'aujourd'hui.
C'est ainsi que, notre travail qui est intitulé la
création des nouvelles provinces comme atout au développement de
la RDC met l'accent particulier sur la période allant de 2006 date de la
promulgation de l'actuelle constitution à 2016 un regard particulier sur
la RDC qui est notre champ d'application.
7. DIFFICULTES
RECONTREES
L'élaboration d'un travail scientifique ne manque pas
des difficultés, nous avons y des difficultés financières,
des difficultés pour accéder à certaines données
ayant trait à notre études.
8. SUBDIVISIONS DU
TRAVAIL
A part l'introduction et la conclusion, notre étude se
subdivise en trois chapitres qui sont les suivants :
Le premier chapitre met l'accent sur le cadre conceptuel et la
présentation de la République Démocratique du Congo;
Le deuxième chapitre quant à lui port sur les
différentes évolutions du découpage territorial en RDC
et
Le troisième chapitre porte sur le découpage
territorial : atout au développement local.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
GENERALES
Nous allons aborder dans ce chapitre tous les termes
clés de notre travail. Nous allons définir les concepts suivants
: le découpage territorial, le développement. Nous parlerons
également des concepts connexes tels que (la décentralisation,
l'Etat).
SECTION 1. DEFINITION DES
CONCEPTS
1.1. Le découpage
territorial
Le concept découpage territorial est constitué par
deux termes français à savoir : découpage et
territorial. Pour y arriver à bien définir, nous allons
décortiquer chacun d'eux.
v Le découpage
« Le découpage est définit comme
l'action de découper et ce dernier signifie diviser en
morceaux ».((*)7)
v Territorial
« Le territorial est définit comme ce qui
concerne le territoire et le territoire c'est une étendue de terre plus
ou moins précisément délimitée dépendant
d'un Etat ou d'une ville ».((*)8)
Le territorial envoi à la notion du territoire qui est
une étendue de terre occupé par un groupe humain ou qui
dépend d'une autorité (Etat, province, ville, juridiction,
collectivité territoriale, etc.).
La notion de territoire prend en compte l'espace
géographique ainsi que les réalités politiques,
économiques, sociales et culturelles. Elle inclut l'existence des
frontières, pour un territoire politique ou administratif, ou de limites
pour un territoire national.((*)9)
Nous pouvons dire que le découpage territorial est
définit comme une subdivision d'un territoire, d'un Etat en des
entités décentralisées en vue d'une politique de
rapprochement.
§1. Les Avantages du
découpage territorial
Les impératifs du développement commandent le
découpage du territoire national qui peut favoriser la participation
active des communautés de base à la conception et, dans la mesure
du possible, à la gestion du plan de développement
régional.
En effet, il faut découper le territoire national en
plusieurs entités administratives des petites dimensions pour bien les
administrer afin de mieux développer le pays. Comme dit-on, diviser pour
mieux régner, et nous ajoutons, pour mieux se développer.
Ainsi, seront promues le bien-être des
communautés de base et l'économie qui en est l'objectif
principal. Pour cela, nous examinons ici la pertinence du découpage
territorial sur le plan politico-administratif, économico-financier et
socio-culturel.
1.1.1. Sur le plan politique
Le découpage territorial favorise le
développement de l'esprit des dirigeants politiques. Il permet
d'associer les citoyens qui s'intéressent plus facilement aux
problèmes de l'administration locale à la gestion de la chose
publique, car il les touchent plus directement.
Il est un moyen important de l'éducation et de la
formation de la conscience politique des masses populaires et en même
temps une école des hommes politiques : futurs
députés, futurs gouvernants et autres. Le découpage
territorial constitue aussi un puissant mécanisme d'appui au pouvoir.
1.1.2. Sur le plan administratif
Quand nous parlons du découpage territorial, nous
faisons allusion à la vraie subdivision administrative,
c'est-à-dire qui tient comptes des dimensions gigantesques du territoire
congolais en vue du développement local.
En effet, découper et décentraliser,
« c'est transformer les centres de répercussion qui
étaient la province et les autres entités de base, en centre
d'initiative, d'impulsion, de décision et des
responsabilités ».
Le découpage territorial décongestionne le
pouvoir central trop encombré et trop éloigné de la
vie locale pour pouvoir apprécier les besoins. Elle permet
d'éviter l'apoplexie au centre et la paralysie aux
extrémités, suivant la formule de LAMENNAIS : « la
décentralisation territoriale accélère la marche des
services publics en déchargeant l'Etat d'un grand nombre d'affaire qui
l'encombrerait dans un système centralisé ».((*)10)
La spécificité de certains intérêts
provinciaux ou locaux, exige des connaissances spéciales des conditions
locales pour mieux les gérer et les défendre. On peut
également penser que l'exécution des taches administratives est
plus aisée dans une administration décentralisée
qu'ailleurs, en raison de la confiance et de l'attaché personnelle
existant entre l'autorité locale et les membres de la
collectivité décentralisée.
1.1.3. Sur le plan économique
Le découpage territorial permet de faire jouer aux
entités locales traditionnelles le rôle de véritable moteur
de développement économique, car on ne construit pas une maison
à partir de la toiture.
Le découpage territorial présente
d'énormes avantages économiques quant à l'organisation et
la gestion de l'espace territorial. A cet effet, elle permet :
Une redéfinition constante avec le concours des
pouvoirs locaux actifs sur le terrain en vue de provoquer un
développement local et non de simples entités de consommation
attendant tout du sommet ;
Une révision continue de l'organisation territoriale en
vue de la création d'ensemble viables et opérationnels, notamment
grâce à l'aménagement du territoire normalisant l'animation
économique aux conditions humaines, les conditions meilleures pour
l'action politique et économique et donc les plus favorables au
développement ;
Une redynamisation des entités locale au plan
administratif et économique et la valorisation de leurs
potentialités spécifiques au profit d'elles-mêmes et de
tout l'Etat.
§2. Les
désavantages du découpage territorial
ü Le découpage territorial est un obstacle au
développement du pouvoir étatique et surtout au
développement du pouvoir de l'administration. Le fait de laisser aux
nouvelles provinces une autonomie de gestion, risque à la longue
défavorable une dislocation du pouvoir central qui perdrait le
contrôle de ces entités au détriment de l'unité
nationale ;
ü Dans un pays jeune envoie de la stabilité
politique, le découpage territorial risque de privilégier
beaucoup plus les intérêts locaux au mépris de
l'intérêt de l'Etat et d'une administration stable, saine et
compétente qui constitue la garantie la plus sûre de sauvegarder
de l'intérêt national ;
ü Le découpage territorial affaiblie l'Etat. Il
multiplie les centres de décision et favorise la lenteur dans la
résolution des problèmes politiques.
Pour mieux comprendre la notion du découpage
territorial, nous avons trouvé mieux de développer des
considérations sur :
1.2.
Décentralisation
La décentralisation est un procédé qui
consiste à confier la gestion des services publics
(décentralisation technique ou par service) ou des entités
territoriales (décentralisation territoriale) à des organismes ou
des organes dépendant du pouvoir central de l'autonomie de gestion.
Pour DEBBASCH, « la décentralisation est un
procédé d'organisation administrative qui consiste, pour une
autorité déterminée, en général le
législatif à confier la gestion de certains intérêts
à des agents qui sont les organes et les représentants non pas du
pouvoir central mais d'une personne publique autre que l'Etat ».
Quant à BOLA, « il définit la
décentralisation comme un mode d'administration dans lequel, l'Etat
crée les collectivités locales et les services publics
dotés de la personnalité juridique distincte de celle de l'Etat
et dotés du pouvoir de décision sur tout ou partie des affaires
les concernant ».((*)
1.2.1. Les différents types de
décentralisation
Il existe deux types de décentralisation :
La décentralisation territoriale (ou administrative)
qui est celle qui aboutit à la création des collectivités
locales et
La décentralisation technique ou par service est le
fait par lequel l'Etat détache un service déterminé de la
masse de ses services en le constituant en un service autonome. C'est le
processus des créations des établissements publics.
(11)
1.3. Développement
« Le développement est un processus dans
lequel une communauté ou un peuple s'efforce à stabiliser sa
croissance pendant un durée déterminée afin de sortir ses
habitants des conditions de vie médiocres vers des conditions de vie
meilleures » ; ainsi, « par essence, le
développement est un processus à long terme qui donne les
meilleurs résultats lorsque les politiques et les programmes portent sur
le périodes de plusieurs années » mais, la tendance est
très forte de croire que le développement se réduit
seulement à la croissance économique alors que celle-ci n'est
qu'une composante du développement(12).
Pour MBOLOKALA IMBULI, « le développement est
« polysémique et essentiellement dialectique, parce qu'il
suppose opposition, conflit entre positivité et
négativité, domination et liberté, ignorance et savoir,
enfin une progression positive (grande production agricole et minière,
exportation, monnaie forte, pouvoir d'achat élevé, mieux
être de l'homme) et régression, (baisse de la production, peu ou
presque pas d'exportation, monnaie sans valeur, dégradation de moeurs,
le mal être ou mal vivre de l'homme) »(13).
Du point de vue phénoménal, il ya lieu
d'affirmer que le développement se rattache principalement à
l'homme car il s'agit précisément de son développement,
mieux de la qualité de sa vie.
François PERROUX, « estime que le
développement « n'est rien d'autre que la combinaison des
changements mentaux et sociaux d'une population qui le rend apte à faire
croître cumulativement et durablement un produit réel
global ».
C'est autant dire que les caractéristiques d'un Etat
développé se résument par sa croissance économique,
le niveau de sont accumulation des biens matériels, son pouvoir de vente
et d'achat élevé.
Selon NTUAREMBA, le terme développement est
conçu comme « un processus de changement
systématiquement orienté vers un but, en prenant un
modèle, celui des sociétés plus puissantes qui
établi elles mêmes des critères de discrimination
d'après le degré de rapprochement des autres
sociétés en voie de développement.
Pour lui, la situation de développement d'une
société procède de l'adoption ou de la décision
d'adopter de nouveaux partenaires socioculturels par l'emploi des techniques
nouvelles, et tant qu'elle n'a pas atteint pleinement les objectifs
proposés, la société en question est
considérée comme sous développée vis-à-vis
du modèle en faveur duquel la société a
opté ». (14)
Quant à ROCHER, le développement est la
totalité des actions entreprises pour orienter une société
vers la réalisation d'un ensemble ordonné des conditions de vie
collectives et individuelles, jugées désirables par rapport
à certaines valeurs.(15)
SECTION II. PRESENTATION DE
LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La République Démocratique du Congo, R.D.C en
sigle, est un Etat situé au centre du continent Africain. Elle a connu
quatre dénominations Etat Indépendant du Congo (avant 1908),
Congo Belge (1908-1960), République Démocratique du Congo
(1960-1971), Zaïre (1971-1997), puis elle est redevenue République
Démocratique du Congo (1997 à ce jour). Sa capitale est
Kinshasa.
Cette présentation portera sur un certain nombre
d'éléments que nous allons développer dans les lignes qui
suivent.
1.2.1. Situation géographique
La République Démocratique du Congo, RDC
(l'ex-Zaïre), appelée aussi le Congo- Kinshasa pour la
différencier du Congo-Brazzaville est un pays d'une très grande
superficie de 2.345.409 Km², soit environ 33 fois plus grand que le
Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois plus que la France ou
deux fois plus que le Québec (Canada).(16)
En Afrique où elle se trouve, seul l'Algérie lui
dépasse départ sa superficie. Elle est limitée à
l`Ouest par le Congo Brazzaville, au Nord par la République
Centrafricaine et le Soudan, à l`Est par l'Ouganda, le Rwanda, le
Burundi et la Tanzanie, au Sud par la Zambie et l'Angola.
Partageant neuf frontières avec ses voisins, le Congo-
Kinshasa est un pays totalement enclavé, sauf quelques kilomètres
de côte en bordure de l'océan Atlantique, En raison de sa grande
superficie, de ses énormes richesses et de son importante population, la
R.D.C. demeure l'un des géants de l'Afrique, avec l'Egypte, le Nigeria
et l'Afrique du Sud.
Elle se compose de la ville de Kinshasa (avec 47 millions
d'habitants) et 25 provinces qui sont : Bas-Uélé, Equateur,
Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uélé, Ituri, Kasaï,
Kasaï central, Kasaï oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami,
Lualaba, Maï-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-ubangui, Sankuru,
Sud-Kivu, Sud-ubangui, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa(17).
$Climat : la cuvette a un climat équatorial avec
précipitation annuelle, les fréquentes températures
moyennes variant entre 23 à 25°c, le nord et le sud ont un climat
tropical la saison sèche correspond à l'hiver boréal ou
austral, à l'Est, en saison de l'altitude, on observe les
températures moyennes de 16 à 18°c, mais aussi des neiges
éternelles et des glaciers au sommet du Ruwenzori.
La végétation : la forêt dense occupe
la basse cuvette, une partie des reliefs de l'Est et se prolonge en forêt
galerie dans la zone des plateaux. Ces succèdent les différents
aspects de savane herbacée, arborée ou boisée. Une
forêt claire d'arbres à feuilles caduques occupe le Katanga et le
Sud-ouest sur les plantes de hautes montagnes de l'Est s'étalent les
forêts des bambous, bruyères arborescentes et des mousses.
Le fleuve : le Congo est le deuxième fleuve du
monde par son débit et son bassin après l'Amazonie, ses
principaux affluents sont l'Oubangui et le Kasaï, et aussi le
Kwango.
Les langues : la langue officielle est le
français, parmi les 250 langues environ parlées au
Congo-Kinshasa, 90% sont des langues bantous ; parmi ces dernières,
quatre ont le statut de langue nationale : swahili (40%), le lingala
(27,5%), le kikongo (17,5%) et le tshiluba (15%). Des nombreuses langues
parlées appartiennent aux familles nigéro-congolaises et
nilo-saharienne.(18)
Ethnie : la population Congolaise se repartie en plus de
400 ethnies que l'on peut regrouper en grands ensembles ayant une implication
territoriale bien marquée. Les Luba ou Baluba (18%), les kongo ou
Bakongo (16,1%) les locuteurs des langues Ruanda (10,3%) et Rundi (3,8%), les
Zandé (6,1%), les mangbetu et bien d'autres ethnies. On trouve les
chokwé, le Lunda le 10g de la frontière angolaise, les Kuba et
les Pende dans le Kasaï, les TETELA dans le centre de la RDC
c'est-à-dire au coeur, etc. le Congo est l'un des Etats où vivent
les pygmées (moins de 0,5%).
Les villes : Kinshasa est la capitale administrative et
juridique de l'Etat congolais, elle est d'une importance supérieure par
rapport aux autres villes qui sont : Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Kisangani,
Kananga, Goma, etc.
1.2.2. aperçue historiques
Le Congo- Kinshasa a connu quatre grandes étapes au
cours de son histoire moderne ; la première est la tentative de
colonisation de la part des Portugais en 1489, puis l'étape de l'Etat
libre du Congo appelé Etat Indépendant du Congo qui naît
avec la conférence de Berlin de 1885, qui reconnut au Roi Léopold
II de Belgique sa souveraineté sur le Congo au préjudice de la
France et du Portugal qui, eux, revendiquaient une partie du territoire du
Congo.
La troisième étape, c'est l'époque de la
colonisation, le Congo est annexé à la Belgique, elle devient
Congo Belge depuis 1908. La quatrième étape s'ouvre avec la
proclamation de l'indépendance le 3O juin 1960. Au plan de violations
des droits de l'homme, à partir de 1885, l'Etat Indépendant du
Congo fut soumis à une exploitation brutale de compagnies qui
organisaient la collecte du caoutchouc. Certaines des richesses
accumulées servirent à construire des bâtiments prestigieux
à Bruxelles, à Anvers et à Ostende.
Cependant, Léopold II se forgea une triste
réputation en raison non seulement des travaux forcés
imposés aux Congolais, mais aussi à cause des mutilations, faites
aux femmes et aux enfants (mains ou pieds amputés) qui ne respectaient
pas les quotas de production, des impôts en nature, des massacres des
habitants, sans parler du pillage de l'ivoire et du caoutchouc. En raison des
excès commis par les blancs en Afrique, la réputation de
Léopold II et son oeuvre d'outre-mer furent sérieusement remises
en cause. A l'époque, les atrocités commises au Congo et
dévoilées surtout par le Consul Britannique au Congo, Roger
Cassement, soulevèrent l'indignation dans toute l'Europe. Les droits de
l'homme, non encore organisés légalement, ont été
massivement et horriblement violés par les colons belges.
Quant à la deuxième étape (1908-1960), la
croissance économique du Congo belge se développa
considérablement (grâce à la production du cuivre et du
diamant), mais sans répondre aux besoins de la population
indigène. On affirme même que (l'entrée en scène de
la Belgique ne changea pas grand-chose car le régime d'exploitation et
de travaux forcés a continué.
De plus, plusieurs chefs coutumiers congolais, accusés
de remettre en cause l'ordre colonial, furent perdus pour servir
d'exemple ». A la fin des années cinquante, le domaine de
l'éducation resté le monopole des missions catholiques, n'avait
produit que 15 universitaires congolais, aucun médecin ni
ingénieur, mais avait formé plus de 50O prêtres
autochtones. Les noirs congolais les plus instruits étaient devenus des
imprimeurs, charpentiers, mécanicien, infirmiers, menuisiers,
etc.(19)
La troisième étape (196-1965), est
caractérisée par la désignation de Joseph Kasa-Vubu et de
Patrice Emery Lumumba, respectivement premier Président et premier
Ministre du Congo Belge, devenu indépendant. Puis, les violences se
multiplièrent, tandis que les partis politiques exclus du gouvernement
contribuaient à attiser le feu, que plusieurs provinces demandaient leur
indépendance et que se révoltaient les forces armées
congolaises. Dès juillet 1960, la province du Katanga, avec à sa
tête Moise Tshombe, fit sécession ; dans le Sud-Kasaï, des
tentatives sécessionnistes et de morcellement du territoire se firent
sentir.
L'horrible guerre civile qui s'en suivit sur l'ensemble du
territoire fut marquée par l`intervention des mercenaires
étrangers (belges, français et sud- africains), des casques bleus
de l'O.N.U et par l'assassinat de Patrice Emery Lumumba (en janvier 1961).
La sécession Katangaise prit fin en 1963, mais la
rébellion des Lumumbistes se poursuivit jusqu'en 1964. A la fin de 1965,
le Commandant en Chef le Colonel Mobutu, s'empara du pouvoir.
L'on comprend dès lors que dans une atmosphère
comme celle que nous venons de décrire on ne peut prétendre
à aucun moment protéger les droits de l'homme.
La quatrième étape appelle trois niveaux
historiques : de 1965 à1997 de 1997 à 2001 puis de 2001 à
ce jour. En effet, le règne du président Mobutu ( 1965-1997) a
apporté à la population congolaise une paix relative ; il a
lutté pour l'intégrité du territoire mais la population a
été exposée à une pauvreté regrettable, elle
n'a pas eu droit à la parole, à la création des partis
politiques, à la grève à la réunion pacifique,
etc.
L'année 1997 a été par contre une
année d'espoir pour la population congolaise à cause de la guerre
menée par Laurent Désiré Kabila pour chasser le
régime de Mobutu au pouvoir. Malheureusement, comme la guerre laisse
toujours des victimes innocentes, la guerre dite de
« libération » a été reprochée
d'avoir
violé les droits de l'homme surtout dans les massacres
des réfugiés Hutus Rwandais.
En outre, le régime de l7 mai 1977 n'a pas permis
l'exercice des droits de l'homme notamment lorsqu'il suspend le pluralisme
politique entamé depuis 1990, la liberté de réunion
même pacifique et la guerre menée par le Rassemblement Congolais
pour la Démocratie (RCD), le Mouvement pour la Libération du
Congo (MLC), etc. va venir encore une fois attente gravement aux droits de
l'homme avec des massacres de population surtout à I, Est du Congo, dans
les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu, Maniema, orientale et à
l'Equateur.
Du côté du pouvoir de Kinshasa, bien qu'accueilli
en libérateur par tous les Zaïrois en 1997, le régime
dirigé par Monsieur Kabila s'est mis à diriger le pays d'une main
de fer. Le Président autoproclamé s'est glissé sans mal
dans les habits de l'ancien dictateur, en recourant, lui aussi, à la
répression, aux arrestations arbitraires et aux tortures. Quelle ne fut
pas la déception des Congolais : Car, le Président
Laurent-Désiré Kabila a pris le pouvoir en promettant de mettre
fin à 32 ans de dictature et de violations des droits humains commises
sous le régime de son prédécesseur. En
réalité, les avancées limitées dans le domaine des
libertés fondamentales dont la population du Congo-Kinshasa avait
bénéficié depuis 1990 se sont systématiquement.
1.2.3. Aperçue socio-économique
La situation socio-économique de la R.D.C s'est
considérablement dégradée au cours de dix dernières
années, plus particulièrement vers la fin de la décennie
1990-2000.
Le produit intérieur brut a enregistré une
baisse cumulée de 21,9% pour la période 1997-2000. La baisse de
l'activité économique au cours de ces années
reflète l'impact négatif aussi bien de l'environnement
international (chute de prix des matières premières) que des
évolutions observer au niveau des principales composantes de la demande
intérieure, en particulier la consommation des ménages qui
représente plus de 90% du recul du produit intérieur brut pendant
cette période (Ministère de Plan et de la reconstruction,
2000).
Sur le plan social, les principaux traits de
l'évolution sociale sont également sombres. Ils sont
caractérisés notamment par l'augmentation du chômage,
l'aggravation de la pauvreté, l'inefficacité et la
disparité du système éducatif et la dégradation
continue du système sanitaire.
L'aggravation de la pauvreté, sont
considérés comme pauvres dans le pays : les ménages
qui consacrent plus de 50% du budget de consommation à l'alimentaire.
Sur cette base, une enquête budget-ménages effectuée dans
les grandes villes en 1995 indique que la pauvreté frappe un peu plus de
80% des populations urbaines en R.D. du Congo. Par ailleurs, le PIB par
habitant est passé de 96,8 dollars us en 1997 à 68,3 dollars en
2000, soit 0, 19 $ par jour et par personne. Ce qui est loin du seuil de 1$ par
jour préconisé au niveau international (Ministère du plan
et de la reconstruction, 2002).
Le même rapport du Ministère du Plan et de la
Reconstruction affirme que les dépenses de santé sont
tombées de 0,8% du PNB en l990 à 0,02% en 1998 contre une moyenne
de 1,8% du PNB pour l'Afrique subsaharienne. Elles ont représenté
0,3% des dépenses totales en l998 contre 3,9% en 1990. En
conséquence, toutes les maladies jadis éradiquées ont
resurgi (trypanosomiase lèpre, peste, etc.). S'agissant des
dépenses de l'éducation, elles se sont maintenues à
environ 0,1% du PNB entre 1990 et 1998, contre des moyennes sub-saharienne et
des pays en développement se chiffrant respectivement à un peu
moins de 5,0% et 3,0% du PNB en 1998. Le taux de scolarisation (tous niveaux
Confondus) évalué à 39% en 1997 est inférieur
à la moyenne des pays en développement (59%) et de l'Afrique
sub-saharienne (44%).(21)
Malgré l'intervention des ONG, des confessions
religieuses ainsi que la contribution croissante des parents pour soutenir ce
secteur, le système éducatif connaît encore
d'énormes difficultés (Ministère du Plan et de la
reconstruction, 2002).
La structure de consommation des ménages indique, selon
une enquête urbaine de I'INS en 1985 que la pauvreté frappe
indistinctement et à des degrés divers, toutes les classes
sociales. Près de 74% de ménages des cadres et plus de 80% de
ménages des employés sont pauvres. Toutes les deux
catégories sociales frisent l'indigence. Ces proportions, très
élevées, caractérisent bien la pauvreté en RDC, qui
en fait est un véritable phénomène de masse. Elle frappe
tout le territoire national aussi bien le milieu urbain que le milieu rural
(DISRP, 2002).
1.2.4. Institutions et vie politique
En 2001, Laurent Désiré Kabila est
assassiné. Son fils, Joseph Kabila, lui succède. Il profite de sa
prise de fonction pour appeler à des négociations
multilatérales pour la paix, afin de mettre fin à la guerre. En
février 2001, un accord de paix est signé entre Kabila, le Rwanda
et l'Ouganda, suivi de l'apparent retrait des troupes étrangères.
Les troupes de maintien de la paix de l'ONU, MONUC arrivent en avril.
Le conflit éclate à nouveau en janvier 2002
à la suite d'affrontements entre des groupes ethniques dans le Nord-est
; l'Ouganda et le Rwanda mettent alors fin au retrait de leurs troupes et en
envoient de nouvelles. Des négociations entre Kabila et les chefs
rebelles aboutissent à la signature d'un accord de paix par lequel
Kabila devra désormais partager le pouvoir avec les anciens rebelles. En
juin 2003, l'armée rwandaise est la seule de toutes les armées
étrangères à ne pas s'être retirée du
Congo.
L'essentiel du conflit était centré sur la prise
de contrôle des importantes ressources naturelles du pays, qui incluent
les diamants, le cuivre, le zinc, et le coltan.
Un gouvernement de transition est établi jusqu'aux
résultats des élections. Une constitution est approuvée
par les électeurs, et le 30 juillet 2006, les premières
élections multipartites du Congo depuis son indépendance en 196O
se tiennent:
Joseph Kabila obtient 44% des voix,
Son opposant, Jean-Pierre Bemba, 20%.
Les résultats de l'élection sont
contestés et cela se transforme en une lutte frontale entre les
partisans des deux partis dans les rues de la capitale, Kinshasa, du 20 au 22
août 2oo6. Seize personnes sont tuées avant que la police et les
troupes MONUC de l'ONU reprennent le contrôle de la ville.
Une nouvelle élection a eu lieu le 29 octobre 2006, et
Kabila remporte 58% des voix. Bien que tous les observateurs neutres se
félicitent de ces élections, Bemba fait plusieurs
déclarations publiques dénonçant des
irrégularités dans les élections.
Le 06 décembre 2006, Joseph Kabila prête serment
comme Président et le Gouvernement de transition prend fin.
La fragilité du nouveau gouvernement a permis
l'installation d'affrontements répétés et de violations
des Droits de l'Homme.
Dans l'affrontement se déroulant actuellement dans la
région du Kivu. Les Forces Démocratiques pour la
Libération du Rwanda (FDLR) continuent de menacer la frontière
rwandaise et le Banyarwanda: le Rwanda soutient les rebelle du RCD-Goma
(Rassemblement Congolais pour la Démocratie) contre Kinshasa; et une
offensive rebelle ayant fin octobre 2008 a causé une crise de
réfugiés à l'Ituri, où les forces de MONUC se sont
révélées incapables dei maîtriser les nombreuses
milices et groupes à I' origine du conflit d'Ituri.
Dans le Nord-est, la LRA de Joseph Kony (Lord,
Résistance Army, l`armée de résistance du Seigneur), s'est
déplacée depuis leur base originelle en Ouganda (où ils
ont mené une rébellion pendant 20 ans) ou au sud-soudan, jusqu'en
République démocratique du Congo, en 2005, et a établi des
campements dans le parc National de Garamba.
Dans le Nord du Katanga, les Maï-Maï
créés par Laurent Kabila ont échappé au
contrôle de Kinshasa.
Actuellement, l'ONU maintient la présence de militaires
de différents pays dans le cadre de la MONUC (puis MONUSCO depuis
juillet 2010) mais plusieurs dissidences et révoltes persistent et de
nombreuses violences continuent. Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2013, I
`armée congolaise a chassé les rebelles du M23 des
dernières positions qu'ils occupaient dans les montagnes du Nord-Kivu,
à la frontière du Rwanda et de I `Ouganda.
CHAPITRE II. LES
DIFFERENTES EVOLUTIONS DU DECOUPAGE TERRITORIAL EN RDC
2.1. L'Etat
Indépendant du Congo (1885-1908)
En 1885, l'E.I.C. comprenait plusieurs stations ou postes
d'Etat, jusque là créés et présidés par les
résidents Européens.
La première organisation proprement-dite remonte au 01
avril 1888 par le décret royal qui divisa le pays en 11 districts
à savoir :
Banana, Boma, Matadi, Cataractes, Stanley pool, Stanleyfalls,
Kasaï, Oubangui, Uélé, Lualaba et Kwango.((*)22)
Ces districts étaient divisés à leur tour
en postes ou stations.
Le décret du 07 juillet 1895 apporte une modification
en divisant l'E.I.C. en 15 districts qu'on appelle « les districts de
l'E.I.C. » lesquels sont : Boma, Banana, Matadi, Cataractes, Stanley pool,
Kwango, Equateur, Lac Léopold II, Oubangui, Gangula, Uélé,
Aruwimi, Stanleyfalls, Kasaï et Lualaba.
Certains districts furent subdivisés en zones et en
secteurs.
2.2. Le Congo-belge
(1908-1960)
Pendant cette période de la colonisation belge, le
Congo a connu trois subdivisions territoriales majeures en 1914, en 1924 et en
1933.
2.2.1. La reforme de 1914.
Lorsque l'E.I.C. est cédé à l'Etat belge,
les nouveaux maitres ne tardsèrent pas à réaliser
l'importance de retracer la carte administrative du Congo-belge. C'est ainsi
qu'une réforme est initiée en juillet 1914 qui divisa le
Congo-belge en 22 districts dont le gouvernement siégeait à Boma
et deux vice-gouvernements siégeaient à Stanley ville et à
Elisabethville.
Ces districts furent :
Aruwimi (capitale : Basoko), Bangala (capitale : Lisala),
Bas-Congo (capitale : Boma), Bas-Uélé (capitale : Buta), Equateur
(capitale : Coquilhatville), Haut-Luapula (capitale : Kambove),
Haut-Uélé (capitale : Bambili), Ituri (sans capitale), Kasaï
(capitale : Luebo), Kivu (sans capitale), Kwango (capitale : Bandundu), Lac
Léopold II (capitale : Inongo), Lomami (capitale : Kabinda), Lowa (sans
capitale), Lulonga (capitale : Basankusu), Lulua (capitale : Kafukumbu),
Maniema (sans capitale), Moyen-Congo (capitale : Léopoldville), Sankuru
(capitale :Lusambo), Stanley ville (capitale : Stanley ville), Tanganyika-Moero
(capitale : Kongolo) et Oubangui (capitale : Libenge).((*)23)
2.2.2. La reforme de 1924.
La réforme administrative de 1924 regroupa les
districts en 4 provinces qui sont le Congo-Kasaï, l'Equateur, le Katanga
et la Province orientale.
Les provinces étaient subdivisées en districts
et les districts en territoires. Il y avait à la tête du Congo un
gouverneur général, assisté d'un vice-gouverneur
général au siège et quatre vice-gouverneurs
généraux à la tête de chaque province.((*)24)
2.2.3. La reforme de 1933
C'est la grande réforme sous le Congo-belge. Cette
réforme créa six provinces au lieu de quatre et supprima le
statut spécial du vice-gouvernement général du Katanga.
Les six provinces créées sont : l'Equateur, le Kasaï, le
Katanga, le Kivu, la Léopoldville et la Province orientale.
Les provinces étaient subdivisées en districts
et les districts en territoires. La province était dirigée par un
commissaire de province qui deviendra gouverneur de province en 1951.
Toutefois, il faudra signaler que pendant cette
période, le Congo-belge n'a pas connu que ces trois réformes
administrative et territoriale. Il y en a eu d'autres qui ont
précédé et suivi ces trois réformes majeures
à savoir celles de 1910, de 1957 et de 1959.((*)25)
2.3. Le Congo postcolonial
(de 1960 à ce jour)
Pendant cette période, notre attention sera
focalisée sur les réformes administratives durant la
première république, la deuxième république, la
transition et enfin la troisième république.
2.3.1. Sous la première république
(1960-1965)
La première république qui a fonctionné
sous le régime constitutionnel de la Loi fondamentale et celui de la
constitution de Luluabourg du 1 er Août 1964 a hérité les
six provinces de la colonisation.
Au regard de la très large autonomie politique leur
conférée par la constitution, les provinces furent pratiquement
élevées au statut des Etats fédérés.
En 1963, on passa de 6 à 21 provinces (dites
provincettes) et Léopoldville qui connaissaient chacune une
évolution désordonnée, sans coordination d'ensemble au
niveau national.
Ces provinces (provincettes) et leurs capitales furent :
Congo-central (Matadi), Cuvette-centrale (Coquilhatville, aujourd'hui
Mbandaka), Haut-Congo (Stanley ville, aujourd'hui Kisangani), Katanga-oriental
(Elisabethville, aujourd'hui Lubumbashi),Kivu-central (Bukavu), Kwango (Kenge),
Kwilu (Kikwit), Léopoldville (Léopoldville ou Kinshasa), Lomami
(Kabinda), Lualaba (Kolwezi), Kibali-Ituri (Bunia), Mai-Ndombe (Inongo),
Maniema (Port Empain, aujourd'hui Kindu), Moyen Congo (Lisala), Nord-Katanga
(Albertville, aujourd'hui Kalemie), Nord-Kivu (Luofu), Sankuru (Lodja),
Sud-Kasaï (Bakwanga), Oubangui (Gemena), Uélé (Paulis,
aujourd'hui Isiro) et Unité-Kasaïenne (Tshikapa).
2.3.2. Sous la deuxième république (1965-24
avril 1990)
Cette république a connu plusieurs réformes
administratives et territoriales.
2.3.2.1. La reforme de 1966
Celle-ci ramena le nombre de provinces de 21 à 8 plus
la ville de Kinshasa qui avait également le statut d'une province.
Ces provinces sont : Bandundu, Congo-central, Equateur,
Kasaï-Occidental, Kasaï-Oriental, Kinshasa, Kivu, Katanga et Province
Orientale.
Plus tard en 1971, la province du Katanga devient le Shaba,
celle du Congo-central devient le Bas-Zaïre, la Province Orientale devient
le Haut-Zaïre.
Dans le souci d'uniformiser l'administration, la loi n°
015 du 05 janvier 1973 instaura une administration centralisée et
hiérarchisée. Elle introduit une nouvelle nomenclature
administrative : la province devient la région ; le district, la sous-
région ; le territoire, zone rurale ; la commune, zone urbaine ; etc.
2.3.2.2. La reforme de 1988
Celle-ci, sur base de l'ordonnance-loi n° 031 du 20
juillet 1988, érigea les anciennes sous-régions du Kivu en trois
nouvelles régions distinctes. Le nombre de provinces passa alors de 8
à 10 plus la ville de Kinshasa.
Les nouvelles provinces créées furent le
Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
2.3.3. Sous la transition (1990-2006).
Il faudra noter ici que la loi n° 006 du 25
février 1982 a continué à régir l'organisation
administrative et territoriale jusqu'à la révolution de
l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo
(AFDL) le 17 mai 1997.
Il y a eu la réforme de juillet 1998 qui actualisa la
dénomination de certaines entités territoriales. Ainsi la
région redevient la province ; la sous-région, le district ; la
zone urbaine, la commune ; la zone rurale, le territoire ; etc.
2.3.4. Sous la troisième république (2006
à ce jour).
Aux termes de l'article 2 de la constitution du 18
février 2006, la RDC est composée de la ville de Kinshasa et de
25 provinces toutes dotées de la personnalité juridique.
Ces provinces sont : Bas-Uélé, Equateur,
Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uélé, Ituri, Kasaï,
Kasaï central, Kasaï oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami,
Lualaba, Maï-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-ubangui, Sankuru,
Sud-Kivu, Sud-ubangui, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa.((*)26)
Il faudra noter que cette disposition constitutionnelle a
élevé au rang de provinces plusieurs districts qui constituent
les actuelles provinces.
Ainsi, la loi sur la décentralisation territoriale et
administrative actuellement en étude au parlement va prévoir,
outre l'Etat, les entités décentralisées ainsi que les
modalités de fonctionnement et de l'organisation de ces
entités.
CHAPITRE III. LE DECOUPAGE
TERRITORIAL : ATOUT AU DEVELOPPEMENT LOCAL
L'essentiel du découpage territorial n'est pas de
copier ce quia été fait sous d'autres cieux, mais d'offrir au
peuple congolais un cadre juridique qui répondrait mieux aux
réalités spécifiques de son immense territoire national
avec tout ce qu'il comporte comme complexité ethnoculturelle et
diversité des potentialités géographiques.
Depuis son accession à l'indépendance, le pays a
toujours été victime des crises politiques qui sont souvent
à la base de contestation de la légitimité des
institutions et de leurs animateurs.
Pour y mettre fin et faciliter le développement
intégral du pays, les représentants des classes politiques ainsi
que ceux de la société civile ont décodé de mettre
sur pied une nouvelle constitution dite de la 3éme
République. Ainsi, elle a préconisée le découpage
territorial tout en renforçant l'unité nationale.
En effet, pour qu'il y ait un bon découpage territorial
au Congo, capable d'aboutir au développement des entités locales,
il faut notamment :
Octroyer aux Entités Administratives
Décentralisées une autonomie réelle, une véritable
autonomie financière et organique ;
L'élection libre et démocratique de tous les
organes et de toutes les autorités régionales et locales devra
répondre de leurs actes devant les administrés ;
Que toutes les autorités soient des ressortissants ou
des résidants des ces provinces et localités.
Pour y parvenir, il faut créer le centre d'impulsion et
de développement à la base. C'est pourquoi, le pays a
été structuré administrativement en 25 provinces plus la
ville de Kinshasa. Toutes ces entités sont dotées de la
personnalité juridique et de gestion.
La question majeure que nous nous posons est de savoir si le
découpage territorial peut être un atout au développement
local ? Nous allons répondre sur cette question dans ce
chapitre.
SECTION 1. L'ETAT DE LIEU
DE LA CONSTITUTION
La constitution de la troisième République,
considère la République Démocratique du Congo dans ses
limites du 30 juin 1960. Il s'agit d'un Etat de droit, indépendant,
souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc.
Cependant, cette même constitution consacre les acquis
de la décentralisation, fruit du découpage territorial.
§1. Le démembrement
des provinces
Parlant du démembrement des provinces de la
République Démocratique du Congo, comme nous l'avons
souligné précédemment, elle est composée de 25
provinces et de la ville de Kinshasa dotées de personnalité
juridique.((*)22)
Les 25 nouvelles provinces sont : Bas-Uélé,
Equateur, Haut-Lomami, Haut-Uélé, Ituri, Kasaï oriental,
Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï central, Mai-ndombe,
Maniema, Mongola, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika,
Tshopo, Tshuapa,. Kinshasa est la capitale du pays et le siège des
institutions nationales. Elle a le statut de province. La constitution a pris
les dispositions fixant les compétences entre l'Etat et les provinces
tandis que les limites des provinces et celles de la ville de Kinshasa est
fixées par une loi organique.
§2. Les chances du
développement
Conformément à la nouvelle constitution, les
provinces et les Entités Territoriales Décentralisées de
la République Démocratique du Congo sont dotées de la
personnalité juridique et sont gérées par les organes
locaux.
Ces entités décentralisées sont : la
ville, la commune, le secteur et la chefferie. Elles jouissent de la libre
administration et de l'autonomie de gestion de leurs ressources
économique, humaine, financière et technique. Ainsi, le choix des
animateurs de ces entités par la base doit tenir compte de
critère de compétence, de crédibilité et de
moralité.
Ces éléments contribueront à coup
sûr au développement des entités tout en tenant compte de
la participation effective et efficace de la population dans les
différents domaines.
Avec cette politique du découpage territorial, nous
aurons le rapprochement entre la population et l'administration ainsi que la
réduction de l'espace de juridiction des provinces favorisant ainsi un
fonctionnement plus harmonieux des institutions administratives locales. Bref,
au travers la constitution de la troisième République de la
République Démocratique du Congo, nous nous rendons compte
qu'elle présente quelques atouts du développement local sur tous
les plans. Décoller le développement local devient alors un
impératif pour le s Entités Territoriales
Décentralisées.
SECTION 2. QUELQUES
ANALYSES PERSPECTIVES
Nous affirmons que le découpage territorial peut
constituer un atout au développement local.
C'est pourquoi, nous présentons quelques perspectives
focalisées sur l'aménagement du territoire proposées par
le professeur MUYER OYONG pour un développement harmonieux des
Entités Territoriales Décentralisées, désormais
véritablement autonomes. Il poursuit que la République
Démocratique du Congo ne dispose pas actuellement d'un plan national
d'aménagement du territoire où l'on peut prendre connaissance des
objectifs de la politique en cette matière pourtant, il est
assigné à l'aménagement du territoire, l'objectif d'une
organisation socio-économique optimale de l'espace géographique
à l'intérieur duquel les hommes et leurs activités seront
judicieusement répartis et l'espace national rationnellement
utilisé.((*)27)
A l'égard de ce qui précède, nous
présenterons dans les lignes qui suivent quelques stratégies
d'aménagement qu'il faut prendre en compte pour le développement
local. Ces stratégies s'appuient non seulement sur les objectifs
traditionnels : assurer un équilibre entre les régions, et
entres les villes et les campagnes, mais il faut également penser
à l'équilibre au sein des portions aménages de la ville
ou de la campagne en veillant à une harmonie entre les
réalisations et l'environnement.
§1. Les objectifs
sectoriels.
D'ordre public ou politique
Les déséquilibres ne doivent pas s'accentuer
entre provinces dans certaines régions le vide serait insupportable.
3.2.1.1. Les objectifs militaires
On peut transférer certaines industries de
défense nationale à travers plusieurs provinces pour
éviter qu'on puisse être par lysé si tout était
construit en un seul lieu. Voir la France où la menace sur Paris
paralysait en 1914 les activités.
3.2.1.2. Les objectifs sociaux
Il s'agit de veiller à ce que les différences de
revenus ne soient pas trop importantes de province en province. Cette recherche
de la parité, de plus exigée par l'opinion publique, trouve
cependant ses limites : elle ne doit pas conduire à une politique
d'assistance ou à des interventions antiéconomiques qui
figeraient les situations. Une reconversion permanente et une certaine
mobilité géographique ou sociale sont indispensables.
3.2.1.3. Les objectifs culturels
La puissance publique ne peut se désintéresser
de cette mission à travers, par exemple, la régionalisation de la
radio-diffusion et de la télévision, les théâtres,
l'implantation universitaire, etc.
3.2.1.4 Les objectifs d'ordre économique
L'aménagement doit permettre une meilleure progression
économique d'ensemble. L'aménagement n'est pas un
impératif surajouté à la satisfaction des besoins
économiques élémentaires. Ce n'est pas un luxe, ce n'est
pas non plus ; dans une politique des stabilisations, un superflu couteux,
dans une politique de pénurie, un espoir du lendemain, dans une
politique d'expansion, un frein au développement. L'aménagement
est inséparable de la créativité. L'aménagement
dans les pays neufs est très proche de la mise en valeur tandis que dans
les pays vieux, il se pose des problèmes de
rééquilibres.
§2. La mobilité des
structures et des hommes
La mobilité des structures et des hommes est un facteur
qui doit pousser les responsables territoriaux à penser à
l'aménagement du territoire.
Parmi les déplacements des gens, les uns ont un
caractère provisoire, temporaire, les autre un caractère plus
permanent, plis définitif. Vu leur importance pour l'urbanisme et les
communications, les migrations alternantes qui tiennent au va-et-vient entre le
domicile et le lieu du travail, et les migrations saisonnières ou
hebdomadaires, liées aux activités de détente et de
tourisme sont à prendre en compte dans toute réflexion sur
l'aménagement.
Cependant une mobilisation prévue et connue force les
responsables à aménager le territoire en conséquence.
§3. Les paramètres
déterminants dans le fonctionnement de l'économie
3.2.3.1. Les réformes administratives.
Parmi les nombreux objectifs poursuivis par les
réformes administratives figurent : la décentralisation afin
de rapprocher l'administration de l'administré, la correction des
déséquilibres régionaux par une promotion de nouveaux
pôles de développement, chefs-lieux administratifs et la
volonté d'apaiser ou d'étouffer les rivalités ethniques et
les velléité indépendantistes ou autonomistes de certains
groupes ethniques.
3.2.3.2. L'implantation des industries
Les personnes de modestes conditions identifient souvent
l'aménagement du territoire à la politique industrielle de
croissance et de décentralisation industrielle.
En effet, le problème qui se pose ici, dans le cadre de
l'aménagement du territoire, est de savoir où on peut implanter
une industrie, une société. Pour cela, il convient de consulter
d'abord le plan d'aménagement du territoire pour voir les lieux
réservés à l'implantation.
3.2.3.3. Les transports et les infrastructures de
communication
Les transports, d'abord moyen d'échange et plus tard
moyen de conquête, ont formé la propagation des idées et de
la connaissance des hommes.
D'abord les transports doivent favoriser les
déplacements des hommes et des marchandises, ensuite ils doivent
déterminer quels hommes faut-il favoriser, quelles marchandises faut-il
transporter, vers quels lieux et quelles fins.
L'aménagement du territoire est concerné par
l'une des finalités des transports, celle qui est au-delà de la
promotion de l'économie dans son ensemble, vise à contribuer
à la répartition géographique la plus souhaitable des
hommes et de leurs activités, et de mettre à leur disposition des
moyens de relation adaptée aux besoins du présent en
réservant les développements de l'avenir.
En fait, le problème qui se pose du point de vu de
l'aménagement du territoire, c'est de savoir où mettre une route,
un chemin de fer. Pour déterminer les lieux que doit traverser une route
ou un chemin de fer, le plan d'aménagement est tenu d'être
complété de plusieurs éléments :
- La densité de la population ;
- Les possibilités économiques (taux de
rentabilité) ;
- Les lieux touristiques ;
- Les difficultés de la tracée (rivières,
montagnes) ;
- La proximité avec les autres moyens de
communication ; etc.
§4. La gestion des
questions sociales et culturelles
L'aménagement du territoire vise à localiser,
à prévoir es lieux d'implantation des écoles primaires,
secondaire et universitaires en tenant compte :
- De la politique gouvernementale en la
matière ;
- De la densité de la population ;
- De la distance entre les différentes
localités.
Deux domaines essentiels sont retenus :
l'éducation et la santé qui révèlent des
déséquilibres et des disparités considérables entre
les différentes régions du Congo.
Dans le domaine sanitaire, la situation est très
alarmante. Les équipements dont la majeure partie date de
l'indépendance souffrent d'un manque chronique de rénovation et
d'extension. Il existe de très grandes différences d'une province
à une autre.
§5. Les grands
aménagements agricoles
On devrait accorder une priorité particulière
aux grands aménagements agricoles. Aussi, les initiatives dans ce
domaine devraient tendre à la réalisation des deux objectifs
majeurs.
Il importe que le développement du monde rural puisse
contrebalancer le poids excessif des villes sur l'économie du pays.
Cette stratégie sous-entend l'idéologie selon laquelle
l'agriculture peut constituer le moteur du développement.
Il s'agit ensuite d'assurer la sécurité
alimentaire des populations par la promotion de la production agricole locale.
Ici, il convient de distinguer deux aménagements de grande envergure.
Les aménagements destinés à la promotion
des cultures dites de rente. Il s'agirait de relancer les plantations
d'hévéa, du café, du palmier à huile.
Les aménagements destinés à la promotion
des cultures vivrières pour en arriver à la révolution
verte avec la modernisation et l'expansion de la riziculture.
CONCLUSION
Après un long parcours, nous voici arriver au terme de
travail intitulé « la création des nouvelles provinces
comme atout au développement de la RDC : analyses
perspectives ».
En effet, cette étude part d'un constat selon lequel
depuis plusieurs décennies, malgré les lois sur la
décentralisation découlant du découpage territorial, les
collectivités administratives demeurent
sous-développées.
Ainsi, hormis l'introduction et la conclusion, notre travail
à été constitué de trois chapitres. Le premier a
été consacré aux définitions de certains concepts
tels que : le découpage territorial, le territoire, le
développement, la décentralisation ainsi que la
présentation de la République Démocratique du Congo. Le
deuxième chapitre a porté sur les différentes
évolutions du découpage territorial en République
Démocratique du Congo et troisième et le dernier chapitre a
été consacré au découpage territoire : atout
au développement local. Nous avons en suite présenté
quelques stratégies d'aménagement au prorata des chances acquises
dans la constitution haut-citées.
A cet effet, nos stratégies d'aménagement pour
le développement local, nous étions focalisés sur les
objectifs sectoriels, la mobilité des structures et des hommes ;
les paramètres déterminants dans le fonctionnement de
l'économie : les reformes administratives, l'implantation des
industries, les transports et les infrastructures de communication, les routes,
les chemins de fer ; la gestion des questions sociales et
culturelles : l'éducation, la santé, le tourisme et
autres ; et enfin les grands aménagement agricoles.
De l'analyse de ce qui précède, il
découle que les hypothèses formulées dans ce travail ont
été conformées, c'est pourquoi nous suggérons aux
autorités publiques de tenir compte du trio indissociable à
savoir : découpage
territorial-décentralisation-aménagement du territoire pour
parvenir à un développement durable.
BIBLIOGRAPHIE
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administratifs, Sirey 1970.
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5. PINTO et GRAWITZ, méthodes de recherche en
sciences sociales, Paris, Dalloz, 1972.
6. CHIRISUNGU, Organisation politico-administrative et
développement. Cas de la République Démocratique du
Congo, Ed. Bushiri, 1993.
II. MEMOIRE ET T.F.C
1. BANZA KALAMA, « le Découpage
Territorial comme f acteur de la bonne gouvernance en RDC »,
mémoire SPA, UNILU 2006-2007.
2. KABUNDI NDEBA Jeannot, « Le nouveau
découpage territorial : attentes et défis à relever
par l'administration publique », mémoire SPA, UNILU
2006-2007.
3. KITOKO MULEDA, « le fédéralisme
comme outil de développement des pays du tiers monde »
(cas du Zaïre), T.F.C SPA, UNILU 1993-1994.
III. NOTES DE COURS
1. MWAKA A., cours d'initiation à la recherche
scientifique, G1 SPA, FSSAP, UNIKIN 2015-2016.
2. BONGELI E., cours des méthodes de recherche en
sciences sociales 2015-2016.
3. BOLA N., cours d'introduction à la science
administrative, G1 RI, FSSAP, UNIKIN 2015-2016.
4. MUYER OYONG, Aménagement du territoire, L2
SPA, FSSAP, UNIKIN, 2002-2003.
IV. ARTICLES, DOCUMENTS OFFICIELS ET
AUTRES
1. Constitution de la troisième République de la
RDC, 2006.
2. VUNDUAWE, T.P., « Administration locale du
Zaïre de 1885 à 1985 » in zaïre-Afrique, n 165,
mai 1982.
3. Dictionnaire, « le Petit Robert » Grand
Format.
4. Dictionnaire, « le Petit Larousse »
Grand Format.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
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1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. PROBLEMATIQUE
2
3. HYPOTHESES DE TRAVAIL
4
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
5. METHODES
5
4.1. TECHNIQUE
6
6. DELIMITATION DU SUJET
7
7. DIFFICULTES RECONTREES
7
8. SUBDIVISIONS DU TRAVAIL
7
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL
9
SECTION 1. DEFINITION DES CONCEPTS
9
1.1. Le découpage territorial
9
§1. Les Avantages du découpage
territorial
10
§2. Les désavantages du
découpage territorial
12
1.2. Décentralisation
13
1.3. Développement
14
SECTION II. PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
16
CHAPITRE II. LES DIFFERENTES EVOLUTIONS DU
DECOUPAGE TERRITORIAL EN RDC
27
2.1. L'Etat Indépendant du Congo
(1885-1908)
27
2.2. Le Congo-belge (1908-1960)
27
2.3. Le Congo postcolonial (de 1960 à ce
jour)
29
CHAPITRE III. LE DECOUPAGE TERRITORIAL : ATOUT
AU DEVELOPPEMENT LOCAL
33
SECTION 1. L'ETAT DE LIEU DE LA CONSTITUTION
34
§1. Le démembrement des provinces
34
§2. Les chances du développement
35
SECTION 2. QUELQUES ANALYSES PERSPECTIVES
36
§1. Les objectifs sectoriels.
36
§2. La mobilité des structures et des
hommes
38
§3. Les paramètres déterminants
dans le fonctionnement de l'économie
38
§4. La gestion des questions sociales et
culturelles
40
§5. Les grands aménagements
agricoles
40
CONCLUSION
42
BIBLIOGRAPHIE
44
TABLE DES MATIERES
46
* (1) KABUNDI NDEKA,
« le nouveau découpage territorial : attentes et
défis à relever par l'administration publique »,
mémoire SPA/UNIKIN, 2006-2007.
* (2) BANZA
KALAMA, « le découpage territorial en RDC comme
facteur de la bonne gouvernance » SPA/UNIKIN, 2006-2007
* (3) MWANA Arsène,
cours d'initiation au travail scientifique, G1 SPA/UNIKIN, 2015-2016.
* (4) BONGELI Emile, cours de
méthode de recherche en sciences sociales, G2 SPA/UNIKIN,
2015-2016
* (5) Guy ROCHER, manuel de
recherche en science sociales, DUNOD, Paris, 2011, p. 17
* (6) GRAWITZ, M., les
méthodes de recherche en sciences sociales 4ème
éd. Dalloz, Paris, 1971, PP. 288-289.
* (7) Dictionnaire,
« le petit Robert », (Grand format), p.58.
* (8) Dictionnaire,
« le petit Larousse », (Grand format), p.2003
* (9) Guy DI Méo- les
territoires du quotidien, 1996, p. 40
* (10) LAMENNAIS, cité
par BUTTE, NGEBACH, A. Op. cit, p. 143
* (11) BOLA André,
cours d'introduction à la science administrative, G1 RI/UNIKIN,
2015-2016
(12)BANQUE MONDIALE, le rapport sur le
développement dans le monde, éd. oxford university press,
washington, 1984, p.1
* (17) Clément KABANGE
NTALAJA, Droit Administratif tome III, Kinshasa 2001, p. 44
* (18) MABIKA KADIMA Christian,
« incident du découpage territorial sur l'organisation
administrative de la RDC » : cas des services extérieurs
du KASAI Oriental, T.F.C Droit/Université. Officielle de Mbuji-Mayi
* (19) Clément KABANGE
NTALA, Op cit, p. 79
* (20) Clément KABANGE
NTALA, Op cit, p. 106
* (21) « le projet de
constitution de la République Démocratique du Congo »,
Kinshasa 2005, P.4
* (22) Lire constitution de la
troisième République.
* (23) MUYER OYONG,
Aménagement du territoire, L2 SPA/FSS AP, UNIKIN, année
académique 2006-2007, inédit
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