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Rapport de stage monographique à  Foulassi-Cameroun.

( Télécharger le fichier original )
par Joseph Vaneck Ladera Essam Mengue
Université de Dschang - Technicien en Agriculture 2012
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE DSCHANG
FACULTE D'AGRONOMIE ET DE
SCIENCES AGRICOLES (FASA)

REPLUBIQUE DU CAMEROUN Paix-Travail-Patrie REPLUBIC OF CAMEROON Peace-Work-Fatherland

RAPPORT DE STAGE DE DECOUVERTE

DU MILIEU HUMAIN

Effectué du 01er au 31 aout 2013

Localité : Ngam-Foulassi
Arrondissement : Sangmelima Département : Dja et Lobo

Région : Sud

Par
ESSAM MENGUE Joseph Vaneck Ladera
Etudiant en 2 Année « Cycle d'ingénieur »
19e Promotion
Matricule : CM-UDS-11ASA0391

AOUT 2013

DEDICACE

Page | 2

A mes chers parents :

MENGUE ME NLEME Emmanuel Colins,

MINKO Fleurette Mimosette

Pour leurs soutient et leurs conseils dans tout ce que j'entreprends

REMERCIEMENTS

J'adresse mes remerciements particuliers :

> Au Seigneur DIEU tout puissant pour la santé, la force physique et toutes les facilités

qu'il m'offre pour atteindre mes objectifs

> Au Doyen de la FASA Pr MANDJELI Yacouba

> A tout le personnel de la FASA

> A Mr Damien OWONO, sous-préfet de l'arrondissement de Sangmelima

> A Mr ANGO Roger, délégué d'arrondissement de Sangmelima pour ses directives et

suggestions utiles pendant le stage

> A Sa Majesté Ango AKAMBA Samuel, chef du village de Ngam pour son accueil et

sa disponibilité

> Mr Nyate AKAMBA Josué, notable du village pour toutes les informations données

> Mr ONONO NDONO Jean Mari

> Mr ZOOBO'O Ruben

> A toute la population de Ngam pour leur accueil et les informations données qui

constituent la quintessence même de ce rapport.

> Tous mes frères et soeurs

> A tous mes camarades de la 19 ème promotion FASA

Page | 3

TABLE DE MATIERE

Page | 4

DEDICACES 2

REMERCIEMENTS 3

Liste des cartes ..8

Liste des tableaux ...8

Liste des graphiques ...9

Liste des photos 9

Liste des abréviations utilisées dans le rapport 10

INTRODUTION .11

CHAPITRE 1 : LOCALISATION DE NGAM ET CARACTERISTIQUES

PHYSIQUES 12

1.1 Situation de Ngam 12

1.2 Le relief 16

1.3 Le climat 17

1.3.1 La pluviométrie 17

1.3.2 les températures 18

1.4 L'hydrographie 19

1.5 Ressources naturelles 20

1.5.1 La flore 20

1.5.2 La faune 21

CHAPITRE 2 : HISTORIQUE ETCARACTERISTIQUESDEMOGRAPHIQUE DE

LA ZONE 22

2.1 Histoire du village 22

2.1.1 Origine de la population 22

2.1.2 Histoire coloniale 23

2.1.3 Histoire contemporaine 23

2.2 La culture 23

2.3 Caractéristiques démographiques 24

Page | 5

2.4 Etudes de quelques processus démographique 25

2.4.1 La natalité 25

2.4.2 La mortalité 25

2.4.3 Mortalité infantile 26

2.5 Migration 26

2.5.1 Emigrations 26

2.5.2 Immigration 26

2.6 Nuptialité 26

CHAP 3 : STRUCTURE ET ORGANISATION SOCIALE 27

3.1 Institution familiale 27

3.1.1 La famille 27

3.1.2 Relation au sein des membres de la famille 27

3.2 Système d'héritage et succession 27

3.2.1 Système ancien d'héritage et de succession 28

3.2.1 Système actuel d'héritage et de succession 28

3.3 Institutions politiques 28

3.3.1 La chefferie 28

3.3.2 Les parties politiques 29

3.4 Institution religieuses 29

3.5 Institutions éducatives 30

3.5.1 L'institut de théologie de Foulassi 30

3.5.2 Ecole maternelle et école publique de Foulassi 30

3.5.2.1 Enseignement maternelle 31

3.5.2.2 Enseignement primaire 31

3.6 Santé et infrastructure sanitaire 32

3.6.1 Médecine moderne 32

3.6.2 Médecine traditionnelle 33

3.7 Mode de peuplement 33

Page | 6

CHAPITRE 4 : LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE 34

4.1 Les principales activités économiques 34

4.1.1 L'Agriculture 34

4.1.2 Etapes de la production agricole 35

4.1.3 Préparation du terrain 35

4.1.4 Semis 36

4.1.5 Entretiens 36

4.1.6 Méthodes récoltes 36

4.1.7 Méthodes de stockage et de transformation 36

4.1.8 Matériels agricole 36

4.3 L'élevage 38

4.4 La foresterie 39

4.5 Le commerce 39

4.6 Division du travail par âge et par sexe Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE 5 : LES ORGANISATIONS PAYSANNES 41

5.1 Association 41

5.1.1 Associations des jeunes 41

5.1.2 Association des femmes 41

5.2 Les GIC et fédérations 41

5.3 Présentation de l'organisation paysanne : « union fait la force de Foulassi » 42

5.3.1 Histoire 42

5.3.2 Objectifs 42

5.3.3 Mode d'adhésion 42

5.3.4 Structure et fonctionnement 43

5.3.5 Activités 43

CHAPITRE 6 : LES POPULATIONS FACE AUX PROBLEMES DE

DEVELOPPEMENT 45

6.1 Relation ville-campagne 45

Page | 7

6.2 Les sources d'informations dans le village 45

6.3 Relations avec les services d'encadrement 45

6.4 Perception de la réussite dans la vie 46

6.5 Priorités d'investissement 46

6.6 Perception sur la taille de la famille idéale 46

Conclusion 47

BIBLIOGRAPHIE 48

ANNEXE 49

Page | 8

Listes des cartes

Cartes

Titres

Pages

Carte 1

Carte du Cameroun

13

Carte 2

Carte du sud

14

Carte 3

Carte du Dja et Lobo

14

Carte 4

Carte de Sangmelima

15

Carte 5

Carte du village

16

Liste des tableaux

Tableaux

Titre

Pages

Tableau 1

Hauteur moyenne mensuelle
des pluies de 2009 à 2013

17

Tableau 2

Température moyenne
mensuelle de 2009 à 2013

18

Tableau 3

Quelques essences forestières de la localité

20

Tableau 4

Quelques espèces fruitières
et/ou agro forestières de la
localité

21

Tableau 5

Quelques espèces herbacées

21

Tableau 6

Répartition de la population /
sexe / tranche d'âge dans un
échantillon de 20

24

Tableau 7

Effectif des classes de
l'institut de théologie de
Foulassi

30

Tableau 8

Effectif de classe de la
section maternelle de l'année
scolaire 2012-2013

31

Tableau 9

Effectif des classes de la
section primaire année
scolaire 2012-2013

31

Page | 9

Tableau 10

: Statistique du CEPE 2012-

2013

31

Tableau 11

Principale culture vivrières

34

Tableau 12

Les principales cultures
maraîchères

34

Tableau 13

Principales cultures pérennes

35

Tableau 14

Principale cultures de rente

35

Tableau 15

Répartition de la population /
sexe / tranche d'âge dans un
échantillon de 20

36

Tableau 16

Principales cultures pérennes

37

Tableau 17

Espèces domestiques de
la zone d'étude

38

Tableau 18

Division du travail par âge et
par sexe

40

Listes des graphiques

Graphiques

Titre

Pages

Graphique 1

Hauteur moyenne mensuelle
des pluies de 2009 à 2013

18

Graphique 2

Moyenne mensuelle des températures de 2009 à 2013

19

Graphique 3

Pyramide des âges de Ngam

25

Liste des photos :

Photos

Titres

Pages

Photo 1

Source d'eau aménagée

20

Photo 2

Chefferie de Ngam

29

Photo 3

EPC Foulassi

29

Photo 4

Date de construction

29

Photo 5

Section maternelle

31

Photo 6

Section primaire

32

Page | 10

Photo 7

Dispensaire E.P.C Foulassi

32

Photo 8

Brulure d'un champ

35

Photo 9

Porc dans un abrit

39

Photo 10

Porc mangeant les dechets de cuisine

39

Photo 11

Pépinière mis en place par la
fédération

44

Photo12

Plaque de la fédération

44

Photos 13

Champ de riz

49

photo 14

Maisons coloniale

49

Photo 15

Campus bar de Ngam

49

Photo 16

Route principale

49

Photo 17

Papayer

49

Photo 18

Champ de manioc

49

Liste des abréviations utilisées dans le rapport

F.A.S.A

Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles

R.D.P.C

Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais

C.E.P

Certificat d'Etude Primaire

AJANC

Association des jeunes actifs de Ngam centre

G.I.C

Groupement d'initiative commune

E.P.C

Eglise presbytérienne Camerounaise

Page | 11

INTRODUCTION

Dans le but de promouvoir l'emploi et de fournir sur le marché camerounais et international des ingénieurs capables d'assurer un bon développement agricole, la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles a mis sur pied des stages de découverte du milieu humain. Ce stage d'une durée de 30 jours a pour but d'initier les futurs ingénieurs à la description et à l'analyse d'un milieu humain rural dans ses aspects statiques et évolutifs, partant d'un certain nombre de connaissances acquises et en utilisant diverses sources d'informations. Ainsi Ngam, un village situé dans l'arrondissement de Sangmélima, a fait l'objet du 1er au 31 Aout 2013, d'une étude visant un aperçu global de son environnement. Pour cela, elle a été organisée en cinq grandes sections :

· Localisation de la zone d'étude et caractéristiques physiques

· Ressources humaines : Aspects culturels, politiques et sociaux

· Développement agricole

· Les organisations paysannes de la zone d'étude

· Les populations rurales face aux problèmes de développement

Page | 12

CHAPITRE 1 : LOCALISATION DE NGAM ET CARACTERISTIQUES

PHYSIQUES

1.1 Situation de Ngam

Ngam est un village de la région du sud Cameroun, département du Dja et Lobo, arrondissement de Sangmelima. Il compte environs 1000 habitants et a une superficie de 21 km2. Il est limité

· Au Sud par le village Mepho et

· Au nord par le village Kondémeyos

C'est un village périphérique de la ville de Sangmelima, sur la route nationale n0 9 reliant Sangmelima à Mbalmayo. D'après le site cartographique de Google Earth il a pour coordonnées géographique 2°58» Nord et 11°57» Est

Page | 13

Carte du Cameroun

Page | 14

Carte de la région du Sud-Cameroun

Carte du département du Dja et Lobo

Page | 15

Carte de l'arrondissement de Sangmelima

Carte du village

Source : Carte faite ESSAM MENGUE Joseph

1.2 Le relief

Le relief est constitué de collines d`une altitude légère au sommet plat et des vallées. Les sols sont de quatre (04) types :

- ferralitiques rouges assez riches en azote et en phosphore

- Humifères dans les zones encore couvertes de forêt secondaire

Page | 16

Page | 17

- argileux et sableux dans les zones proche des cours d'eau

- Hydromorphes dans les bas-fonds

Dans l'ensemble la végétation reste verdoyante tout le long de l'année.

1.3 Le climat

Le climat de la localité de Ngam est celui de Sangmelima, il est de type équatorial

caractérisé par quatre (4) saisons :

- Une grande saison de pluie : Mi-août à mi-novembre

- Une grande saison sèche : Mi-novembre à mi-mars

- Une petite saison de pluie : Mi-mars à mi-juin

- Une petite saison de pluie : Mi-juin à mi-août

1.3.1 La pluviométrie

Le tableau ci-dessous nous donne la hauteur moyenne des précipitations mensuelles de 2009 à 2013 enregistrées à la station météo de le Sangmelima.

Tableau 1 : Hauteur moyenne mensuelle des pluies de 2009 à 2013

Mois

Hauteur de pluie (mm)

Janvier

31.86

Février

83.62

Mars

136.58

Avril

170.34

Mai

220.78

Juin

150.12

Juillet

85.14

Aout

78.82

Septembre

153.65

Octobre

241.52

Novembre

419.35

Décembre

50

Total

1821.78

 

Source : Données climatiques de la station météo de Sangmelima Ce tableau nous permet de sortir le graphique suivant :

Page | 18

Graphique 1 : Hauteur moyenne mensuelle des pluies de 2009 à 2013

hauteur en (mm)

400

500

300

200

100

0

Mois

De ce tableau, il ressort que Ngam reçoit en moyenne 1821.78 mm par an et 151 mm par mois. Les mois les plus secs sont Janvier et décembre avec des moyennes respectives de 31.86 mm et 50 mm, les plus humides étant octobre et novembre avec des moyennes respectives de 241.52 mm et 419.35 mm de pluie.

1.3.2 Les températures

Les données climatiques des températures de la station météo de Sangmelima ont été regroupées dans le tableau suivant :

Tableau 2 : Température moyenne mensuelle de 2009 à 2013

Mois

T0 MIN (0c)

T0 MAX (0c)

T0 Moy (0c)

Janvier

20.08

30.28

25.20

Février

19

30.26

24.64

Mars

19

30.20

24.60)

Avril

18.72

31.12

24.92

Mai

18.58

30.02

24.30

Juin

18.82

29.04

23.93

Juillet

18.64

27.56

23.10

Aout

18.57

29.05

23.81

Septembre

18.30

29.60

23.95

Octobre

17

28.1

22.55

Novembre

18.47

29.47

23.97

Décembre

18.8

30.4

24.6

 

Source : données climatiques de la Station Météo de Sangmelima

Page | 19

Ce tableau nous a permis de ressortir le graphique suivant :

Graphique 2 : Moyenne mensuelle des températures de 2009 à 2013

35

30

25

20

15

10

0

5

Mois

Temperature Minimale en (0c)

Temperature Maximale en (0c)

Entre les mois, les températures moyennes ont une variation peu importante. Les températures Minimales descendent jusqu'à 18.30c en Septembre et les températures Max peuvent atteindre 31.110c au mois d'avril.

1.4 L'hydrographie

Le village de Ngam est arrosé à l'Est par la Lobo. Il y a aussi la présence de nombreux ruisseaux tels que Ngale qui sépare le village de Mepho, Otong Bindjem, Mame Ngola, Oto Ekot qui se trouvent dans les brousses de la localité. On trouve parfois des sources d'eau dont certaines sont aménagées.

Page | 20

Photo 1 : Source d'eau aménagée

1.5 Ressources naturelles

Au regard des ressources naturelles dont regorge la localité, Ngam apparait comme un milieu où il fait bon vivre pour l'homme. Nous pouvons noter la présence de plusieurs espèces végétales et fauniques aussi bien domestiquées que sauvages, un réseau hydrographique bien fourni, un sol et un climat favorables à de nombreuses activités dont l'agriculture.

1.5.1 La flore

Elle est caractérisée par la présence d'une forêt équatoriale secondaire qui présente encore quelques essences forestières importantes. Le tableau ci-dessous nous en donne quelques-unes.

Tableau 3 : Quelques essences forestières de la localité

Nom commun en langue

Bulu

Nom en français

Nom scientifiques

Adjap

Moabi

Baillonella toxisperma

Oveng

Bubinga

Guibourtia demeuseii

Asse

Sapeli

Entandrophragma cylindricum

Alen

Palmier à huile

Elaeis guineensis

Zam

Raphia

Raphia montbuttorum

 

Source : patriarche Nyate Akamba Josué

Nous notons aussi la présence des espèces fruitières et des espèces agro forestières dont certaines sont citées dans le tableau ci-dessous :

Page | 21

Tableau 4 : quelques espèces fruitières et/ou agro forestières de la localité

Nom commun en langue Bulu

Nom commun en français

Nom scientifique

Ando'o Ntangan

manguier

Mangifera indica

 

Ando'o Bulu

Manguier sauvage

Irvingia gabonensis

 

Fio

Avocatier

Persea americana

 

Afele

Goyavier

Psidium guayava

 

Sa

Safoutier

Dacryodes edulis

 

Ofumbi

Oranger

Citrus sinensis

 

Ekon

Banane plantain

Musa paradisiaca

 

Pampele

Pamplemoussier

Citrus grandis

 

Fôfo

Papayer

Carica papaya

 
 

Source : Chef du village

Cette flore comporte également plusieurs espèces herbacées dont certaines sont importantes soit pour leur usage alimentaire humain, soit pour la pharmacopée.

Tableau 5 : Quelques espèces herbacées

NOM COMMUN EN
LANGUE BULU

NOM COMMUN EN
FRANÇAIS

NOM SCIENTIFIQUE

Ndondo

piment

Capsicum frutescens

Zom

Morelle noire

Solanum negrum

Folon

Amarante

Amaranthus sp.

Ekabé

Macabo

Xanthosoma sagittifolium

Mbong

Manioc

Mahinot esculenta

Nkok

Canne à sucre

Saccharum officinarum

Zong

Aubergine

Solanum melongena

Te'e

Epinard

Spinacia oleracea

 

Source : ONONO NDONO Jean Marie

1.5.2 La faune

Le village Ngam est doté d'une grande biodiversité faunique. On trouve entre autres des porcs épic, des hérissons, des lièvres, des rats palmistes... Ces espèces sauvages sont importantes pour l'homme pour leur viande très prisée source de protéines animales. Cependant elles constituent également une menace pour l'homme à cause de leur réputation de ravageurs de cultures.

Page | 22

CHAPITRE 2 : HISTORIQUE ET CARACTERISTIQUESDEMOGRAPHIQUE

DE LA ZONE

La vie d'une communauté se détermine par l'étude des populations qui la constituent. Ainsi, connaitre l'histoire de la localité, les coutumes et pouvoir déterminer les caractéristiques de leur population ne peuvent être fait que par l'analyse de leur passé, leur culture, leur famille, des caractéristiques de leur population et l'organisation de leurs institutions sociales.

2.1 Histoire du village

2.1.1 Origine de la population

Comme la majorité des Fan-bétis, les populations de Ngam ont subis des mouvements migratoires. Les informations recueillies auprès du chef du village sa majesté ANGO AKAMBA Samuel et du patriarche NYATE AKAMBA Josué nous montrent que ces populations vivaient dans un village appelé BILIK situé à 17 kilomètres du lieu actuel.

Avant la première guerre mondiale, sous la gouvernance des allemands avec comme gouverneur du sud Monsieur Ebermeyer surnommé « Mendomo » par les villageois, terme qui désigne une variété de piment très piquant, car, disaient-ils, il était trop sévère, de nombreuses guerres tribales opposaient régulièrement des gens des villages voisins, et même parfois du même village. De plus, de nombreux actes de rébellion envers l'autorité allemande ont été posés sous la conduite d'EKOMAN, le principal meneur. Pour ces raisons et bien d'autres, le gouverneur a décidé de rapprocher les villageois de la route afin de mieux les contrôler. Ils ont d'abord été installés à Mendong, localité située à 20 km du lieu actuel, laissant tous leurs biens (terrains, champs et maison) à Bilik ; mais Bilik étant très proche de Mendong, ils ont commencé à rentrer un à un retrouver leur biens. Alors le gouverneur, ayant appris la nouvelle de leurs retour, envoya à nouveau une armée les rapprocher cette fois ci à proximité de la ville (Sangmelima) de sorte que lorsqu'ils taperont les tambours, ils se feront entendre au centre-ville. L'armée a trouvé Nloup et Mepho comme villages proches et les chefs de village MVONDO ASSOMO à Nloup et NFENDA MBO à Mepho ont reçu l'ordre d'installer les nouveaux venus au milieu d'eux. Ils ont cédé chacun une partie de leurs terrains et la population installée a donné le nom de Ngam qui n'a aucune signification. Avec sa forte croissance démographique, le village s'est agrandi et il Ya eu deux Ngam : Ngam yop (Ngam du haut) et Ngam si (Ngam du bas).

Page | 23

2.1.2 Histoire coloniale

La première puissance colonisatrice qui a été accueillie dans la localité était américaine. A l'arrivée des missionnaires américains vers 1914, ils ont demandé aux populations de Ngam un espace pour construire des structures sociales (église, école, hôpital, maisons). Plusieurs habitants ont donné chacun une partie de leurs terrains, la mise en commun de ces lopins de terre a donné un grand espace appelé FOULASSI qui vient du Bulu « Mfoulane messi » qui signifie « mélange de terrains ». Ce site d'une superficie de 106 ha 70 ares dont le titre foncier est le N°3 région Ntem, est porteur d'une grande partie de l'histoire de notre pays ; il est en effet le lieu de création de notre hymne nationale.

Les relations entre les populations et les colons étaient des relations dominants-dominés. Certes dans le village il n'y avait pas des cas d'esclavage ou de vente d'esclaves, mais toute personne âgée de plus de 20 ans devait obligatoirement payer une taxe à l'administration coloniale.

Cette époque a également été marquée par l'introduction des chefferies traditionnelles pour servir de lien entre l'autorité coloniale et les peuples Bantou. On assiste alors à la désignation du tout premier chef de Ngam, Sa Majesté Belinga Be Nyate dont le successeur à la tête de cette chefferie de troisième degré aujourd'hui, est Sa Majesté Ango Akamba Samuel.

La présence coloniale laisse une grande empreinte dans la vie et les coutumes de la population de Ngam. Celle-ci oublie ou délaisse peu à peu ses traditions pour s'imprégner de la vie occidentale. Nous avons l'apport par les américains du protestantisme et l'atténuation des guerres inter ethniques. Comme vestiges les allemands ont laissé les routes et les américains les écoles, l'église, hôpital, les maisons.

2.1.3 Histoire contemporaine

Apres l'indépendance, les camerounais ont pris le contrôle de certaines structures laissés par les américains, mais certaines de ces structures ont été abandonné à cause de la mauvaise gestion.

Les limites territoriales du village n'ont pas changé, mais le nom du village se trouve être un peu absorbé par le nom Foulassi ceci à cause du fait que c'est à Foulassi qu'on trouve la grande majorité des structures sociales de la localité. Ce site de Foulassi, compte tenu de la célébration imminente du cinquantenaire de la réunification du Cameroun, est en restauration.

2.2 La culture

L'arrivée des colons avec le christianisme a eu un effet inhibiteur sur les croyances et traditions des populations. En effet, les pratiques des populations autochtones étaient

Page | 24

qualifiées de sorcellerie par les colons, et par conséquent étaient progressivement délaissées. On en trouve néanmoins encore quelques bribes lors des deuils.

On note l'existence à Ngam, de quelques guérisseurs traditionnels. Ceux-ci se servent essentiellement des plantes pour soigner certaines maladies. Ils ne sont cependant pas à confondre avec des marabouts ou des charlatans qu'on connait ailleurs. La pratique de la sorcellerie est un cadre réservé aux initiés et de plus, on n'en parle que sous cape dans le village

2.3 Caractéristiques démographiques

L'estimation de la taille de la population ainsi que sa répartition par sexe et par tranche d'âge a été faite à partir d'une enquête effectuée dans un échantillon de la population constituée de 20 familles. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau 6: Répartition de la population / sexe / tranche d'âge dans un échantillon de 20

Age

Hommes

Femme

total

0-9

35

56

91

10-19

35

33

68

20-29

19

33

52

30-39

16

12

28

40-49

14

19

33

50-59

8

9

17

60-69

2

9

11

70-80

8

6

14

80 et plus

1

0

01

 

Source : Résultat de l'enquête mené par l'auteur

Il en ressort de tableau la pyramide des âges suivants :

Page | 25

Graphique 3 : Pyramide des âges de Ngam

2.4 Etudes de quelques processus démographique

2.4.1 La natalité

Le village a connu 30 naissances au cours des 12 derniers mois. La population totale

étant de 1000 habitants, le taux de natalité (TN) est de :

T.N= nombres de naissance *1000/nombre d'habitant

T.N= 30×1000/1000

T.N= 30 %

Ce taux de natalité s'explique fait que de nombreuses filles sont porteuses des

grossesses précoces et non désirées.

2.4.2 La mortalité

Le nombre de décès au cours des 12 derniers mois a été de 50 mort, soit un taux de

mortalité (T.M) de :

T.M = nombres de décès×1000/nombre d'habitant

T.M= 50×1000/1000

T.M= 50 %

Page | 26

Le taux élevé de mortalité est dû à la vie précaire des populations qui sont vulnérables aux maladies telles que le SIDA et le Paludisme. Nous notons aussi le poids de l'âge chez les vieux, les hommes mourant plus que les femmes.

Ces résultats en terme de mortalité pourront être améliorés bientôt au regard des travaux de restructuration du site de Foulassi par le gouvernement. Les habitants n'auront plus à aller se faire soigner dans les hôpitaux de Sangmélima (6km du village) et bénéficieront d'une meilleure prise en charge sur place dans le village.

2.4.3 Mortalité infantile

La mortalité infantile est assez faible compte tenu du suivi médical à eux accordé à travers différentes campagnes de vaccination.

2.5 Migration

2.5.1 Emigrations

A cause de la proximité de la ville, ce phénomène existe de moins en moins dans le village car les jeunes qui ne fréquentent pas se plaise à la vie au village et ceux qui fréquentent partent à l'école le matin et reviennent le soir au village. Les habitants quittant le village sont principalement les jeunes qui partent poursuivre les études supérieurs (Yaoundé, douala, Dschang, Bamenda, Maroua) et les femmes qui partent en mariages. Arrivée la période des vacances scolaires, le village se remplit de sa population

2.5.2 Immigration

Il n y a pas une grande immigration dans le village à part les étudiants d'origine diverse, qui viennent poursuivre les études en Théologie et qui habitent dans le campus de l'école.

2.6 Nuptialité

La plupart des jeunes en âge de se marier vivent en concubinage car, selon les anciens du village ils ne savent pas l'utilité du mariage et ne veulent pas faire des sacrifices. Pour cela la femme peut quitter le foyer à n'importe quel moment dès qu'elle se sent maltraiter.

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CHAPITRE 3 : STRUCTURE ET ORGANISATION SOCIALE

3.1 Institution familiale

3.1.1 La famille

Constitué essentiellement de la tribu YEMBONG le village de Ngam a un système de famille consanguine donc les principales sont :

· Mvog Edima Bityé

· Mvog Nyate Edima

· Mvog Evoulou

· Nko'o Ole

· Mvog Zeh

· Ole Nyate

· Ndo Eyamo

Les types de foyer sont en majorité des foyers monogamiques entre les Yembong de Ngam et un (e) partenaire d'une autre tribu que Yembong. Le type de ménage est virilocal car la femme vient habiter dans le village des parents de son marie et dans chaque ménage l'homme est le maitre incontesté de la famille où il joue le rôle de protecteur d'organisateur de la famille.

L'habitat est constitué en générale de deux (2) bâtiments. Un contenant le salon et les chambres à coucher l'autre servant de cuisine et pouvant aussi contenir des lits

3.1.2 Relation au sein des membres de la famille

Dans les ménages les conjoints ont des relations aigres et c'est la femme qui nourrit la famille car c'est elle qui va le plus au champ. Il existe une harmonie entre les enfants, ils prônent l'amour et le respect des aînés. Toutefois le brassage avec les autres cultures et la mondialisation tend à entrainer l'individualisme et la désolidarisation dans ces foyers. Les parents estiment que leurs enfants manquent de respect et ne les fréquentes pas assez pour demander sagesse. Les enfants quant à eux disent que leur rébellion est poussée par l'irresponsabilité des parents.

3.2 Système d'héritage et succession

On distingue chez les Yembong des différences entre les systèmes anciens d'héritage et de succession et les systèmes actuels.

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3.2.1 Système ancien d'héritage et de succession

Dans ce système, le testament était oral. En principe, la succession revenait à l'aîné (de sexe masculin surtout) ; cependant le père pouvait décider de choisir n'importe quel autre enfant en fonction de l'obéissance de ce dernier et de ses qualités ou de la déchéance de l'aîné. Les biens (Terres, habitations, plantations) étaient équitablement partagés entre les enfants. Le testament dans l'ancien système était respecté car il représentait la coutume même du village. Et il fallait absolument honorer les dernières volontés du mourant ; quiconque allait à l'encontre de celle-ci se voyait poursuivi d'étranges malédictions.

3.2.2 Système actuel d'héritage et de succession

Le testament ici est toujours oral. Mais avec le mode de vie des populations qui copie de plus en plus celui de l'occident, l'on rencontre des personnes qui font recours aux testaments écrits. Le mode de succession est toujours le même, sauf qu'en ce qui concerne l'héritage, tous les descendants indépendamment de l'âge et du sexe peuvent l'obtenir. Mais ces derniers deviennent de plus en plus intéressés par les biens, ce qui entraîne des dissensions graves au sein des familles. Les individus deviennent tellement « véreux » que le testament est très souvent contesté et les dernières volontés du parent bafouées.

3.3 Institutions politiques

Ce sont les administrateurs coloniaux qui ont introduit la chefferie.

3.3.1 La chefferie

La chefferie de Ngam est une chefferie du troisième (3ème) degré. Le chef joue le rôle d'intermédiaire entre l'administration et la population

A présent à Ngam on devient chef par succession. La succession revient au fils ainé ou au fils que le chef juge aguerri d'assumer ses responsabilités. Si le chef n'a pas de fils alors la succession revient à un membre de la famille du chef (frères, cousins) et jamais aux femmes. Le règne du chef cesse en cas de décès ou en cas de renonciation.

Les attributs du chef sont :

> régler les conflits entre les membres de la population ;

> Accueillir les autorités administratives et organiser toute activité d'administration publique auprès des populations ;

> participer à toute commission préfectorale ou sous préfectorale de gestion des problèmes des populations (procédure d'immatriculation d'un terrain,...) ;

Le chef est assisté de ses notables pour la bonne direction du village, et il entretient de bonne relation avec sa population et les autorités administrative

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Photo 2 : Chefferie de Ngam

3.3.2 Les parties politiques

Le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) est le seul parti politique présent au village, avec 100 pourcent des voix aux dernières consultations électorale (présidentielles) de 2011.

3.4 Institution religieuses

Le protestantisme est la principale religion que l'on retrouve dans le village car, elle a été la première (1ère) à s'installé au village par les missionnaire américains. La première église a été installée en 1944 par l'américain Cosins à Foulassi. Cette église, construite en pierres est opérationnelle et de nos jours, est dirigé par le REV pasteur Mendoua Effa Roger.

Les offices religieux à l'endroit des fidèles sont effectués tous les dimanches à 10 heures par une équipe dirigeante composée:

> du pasteur

> des anciens d'église

> des diacres

Photo 3 : EPC Foulassi Photo 4 : Date de construction

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On rencontre dans le village des Témoins de Jehova et des catholiques qui sont très minoritaire et n'ont pas d'église dans le village.

La cohabitation entre les fidèles de ces différentes religions est paisible. Ils ne se séparent que pour adorer Dieu. Il n'existe donc pas de conflit de religions entre eux.

3.5 Institutions éducatives

Ngam possède comme institutions éducatives : > L'école de théologie de Foulassi

> l'école publique et maternelle de Foulassi

3.5.1 L'institut de théologie de Foulassi

Créée en 1925 et fonctionnelle depuis 1926 l'institut de théologie de Foulassi est une école qui forme les pasteurs au bout de quatre (4) ans. Les étudiants munis d'un baccalauréat doivent être envoyé par leurs consistoires pour une étude de dossier au sein de l'institut. Les étudiants retenus doivent à la deuxième année, avoir une femme qui devra suivre des cours de femmes de pasteur dans l'institut. Ceux qui n'auront pas trouvé de femmes ne reviendront pas suivre la formation. Au bout de quatre (4) ans, ils soutiennent une licence en théologie et rentrent dans leurs consistoires respectifs retrouver leurs pasteurs pour une phase plus pratique. Lorsque vous êtes déjà prêt l'église vous consacre pasteur. Pour ceux voulant devenir docteur en théologie ils se rendent ` l'UPAC (Université Protestant d'Afrique Centrale) les vestiges des américains leurs servent de locaux et les effectifs sont les suivants :

Tableau 7 : effectif des classes de l'institut de théologie de Foulassi

Niveau

1ère année

2ème année

3ème année

4ème année

Total

Effectifs

30

40

35

39

144

Dans cette institution il n y a pas de femmes étudiantes, cette année tous les étudiants de la quatrième année ont soutenue.

3.5.2 Ecole maternelle et école publique de Foulassi

Cette établissement couvre l'enseignement maternel et primaire l'établissement est constitué de cinq (5) bâtiments et toilettes construit en dur. L'un d'eux constitué de deux (2) salles de classe (petite et grande section) est réservé à l'école maternelle, trois (3) bâtiments

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sont pour l'école primaire constituée de six (6) salles de classe un bureau administratif, une cantine scolaire. Les effectifs par classe sont les suivants :

3.5.2.1 Enseignement maternelle

Tableau 8 : effectif de classe de la section maternelle de l'année scolaire 2012-2013

Classe

1iere année

2ème année

Effectif

35

26

Filles

15

11

Garçon

20

15

Source : Directrice de l'école maternelle

Photo 5 : Section maternelle

3.5.2.2 Enseignement primaire

Tableau 9 : Effectif des classes de la section primaire année scolaire 2012-2013

Classe

SIL

CP

CEI

CEII

CMI

CMII

Effectifs

44

32

32

38

42

36

Filles

19

14

14

17

12

12

Garçons

25

18

18

21

30

22

Tableau 10: Statistique du CEPE 2012-2013

 

Garçon

Filles

Total

Nombre d'inscrit

21

14

35

Nombre de présent

19

14

34

Admis

16

12

28

Pourcentages (%)

84

85

84.5

Source : Directeur de l'école Mr Nkotto Michel Ange

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Photo 6 : Section primaire

3.6 Santé et infrastructure sanitaire

La localité de Ngam est comptée parmi les villages de la zone semi-rurale. Ce qui influence leur mode de vie. Nous constatons donc que les populations font plus recours à la médecine moderne que traditionnelle

3.6.1 Médecine moderne

La localité de Ngam jouit d'une seule structure sanitaire qui est le dispensaire EPC Foulassi. Crée en 1944 ce dispensaire compte parmi les première (1ère) structure publique du village et est actuellement constituée d'une seule infirmière

Photo 7 : Dispensaire E.P.C. Foulassi Le dispensaire comprend :

> une salle de médecine générale

> une salle de chirurgie

> des bureaux des chambres d'hospitalisations

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Ce dispensaire n'est pas trop fréquenté par les populations qui lui reprochent la cherté des médicaments, la mauvaise prise en charge des patients et la mauvaise gestion de la structure. . Fort heureusement, le village est situé à six (6) kilomètres de la ville (Sangmélima) et les populations préfèrent les structures médicales de cette localité (elles laissent la proximité pour faire recours à l'efficacité

3.6.2 Médecine traditionnelle

Avec la modernisation progressive du village, ce type de médecine a presque disparue. Néanmoins dans le village on retrouve quelques personnes du troisième (3ème) âge qui pratiquent cette médecine et elle vise le plus souvent les enfants et les femmes enceintes. Les soins se font à base des plantes (feuilles, tiges, racines, écorces, sève), les parties d'animaux et de minéraux.

3.7 Mode de peuplement

Le village de Ngam est un village rue qui est constitué des maisons situé de part et d'autre du long de la route et sont occupés majoritairement par les autochtones.

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CHAPITRE 4 : LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Les systèmes économiques de ce village sont de type traditionnel marqué par un faible investissement des capitaux, une minimisation du travail et une maximisation du profit. L'objectif de production étant principalement la satisfaction des besoins de subsistance de la famille, seul le surplus étant destiné à la vente.

4.1 Les principales activités économiques

Nous avons trois (03) principaux secteurs :

> Le secteur agricole > Le secteur pastoral > La foresterie

4.1.1 L'Agriculture

L'agriculture pratiquée ici est une agriculture itinérante sur brulis avec jachère, sans ou avec un système de rotation de culture. Le village de Ngam pratique une agriculture de subsistance qui vise les cultures vivrières, maraîchère, pérenne et de rente

Tableau 11 : Principale culture vivrières

Nom commun

Nom scientifique

Nom local

Maïs

Zea mays

fon

Bananier Plantains

Musa paradisiaca

Ekon

Arachides

Arachis hypogea

owondo

Macabo

Xanthosoma sagittifolium

Ekabé

Tableau 12 : Principales cultures maraîchères

Nom commun

Nom scientifique

Nom local

Morelle noire

Solanum negrum

Zom

Amarante

Amaranthus sp.

Folong

Corète

Corchorus olitorus

Te'e

Piment

Capsicum frutescens

Ndondo

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Tableau 13: Principales cultures pérennes

Nom commun

Nom scientifique

Nom local

Palmier à huile

Elaeis guinensis

Alen

Papayer

Carica papaya

Fofo

Tableau 14: Principale cultures de rente

Nom commun

Nom scientifique

Nom local

Manioc

Mahinot esculenta

Mbon

Cacao

Theobroma cacao

keka

Selon les habitudes alimentaires, le manioc ne manque dans aucune parcelle paysanne, voilà pourquoi dans un champ associée la priorité sera donné au manioc ensuite au Macabo et enfin à quelques pieds de mais, légumes et autres.

Les cultures de cacao et de palmier à huile sont beaucoup plus cultiver à « Bilik ». Les produits de rente sont systématiquement destinés au commerce, quant aux produits vivriers ce n'est que le surplus qui est vendu la majeure partie étant destinée à l'autoconsommation, aux dons et troc.

4.1.2 Etapes de la production agricole

La production agricole se fait en plusieurs étapes.

4.1.3 Préparation du terrain

Le paysan commence à exploiter sa parcelle en défrichant à l'aide d'une machette. Puis il abat les arbres, laisse sécher les herbes pendant deux semaines environs pour les bruler par la suite. Là commence le nettoyage du terrain qui consiste à déraciner les mauvaises herbes et les jeter hors du champ pour laisser le sol à nue.

Photo 8 : Brulure d'un champ

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4.1.4 Semis

Dans le but d'avoir plusieurs plants ils n y a pas un bon respect des densités de culture. Les semis sont effectués au fur et à mesure que l'on nettoie le champ

4.1.5 Entretiens

L'entretien consiste au sarclage et défrichage. Pour lutter contre différents pathogènes pouvant attaquer les cultures, les paysans détruisent les plantes attaquées et les mauvaises herbes. Le prix des pesticides étant généralement au-dessus de leurs moyens ils utilisent également la jachère comme moyen de lutte contre certains parasites. On note néanmoins une utilisation des pesticides en culture du cacaoyer.

4.1.6 Méthodes récoltes

Les récoltes se font selon les besoins familiaux à cause des distances souvent grandes entre les champs et le village. Cette méthode affecte les cultures dans le sens où après maturation, celles qui ne sont pas récoltées à temps pourrissent au champ. Et le rendement est par conséquent diminué. Très peu d'habitants exposent leurs vivres devant leurs maisons pour que d'éventuels passants les achètent.

4.1.7 Méthodes de stockage et de transformation

Apres la récolte, certaines cultures comme les arachides et le maïs sont séchées à la cour ou dans des clés, et ensuite stockées dans des sacs de cinquante (50) kilogrammes.

Les cultures comme le manioc, après épluchage, sont trempées dans de l'eau pendant une durée de trois (3) jours, ensuite séparées de leurs racines internes, pressées et pilées. La pâte de manioc ainsi obtenue est enroulée dans des feuilles et bouillie pendant quarante-cinq (45) minutes pour donner le bâton, de manioc très prisé dans la localité.

4.1.8 Matériels agricole

Tableau 15: Répartition de la population / sexe / tranche d'âge dans un échantillon de 20

Matériels

Prix unitaire

Maison de vente

Machettes

2500

Quincaillerie

Houes

2000

Quincaillerie

Plantoir

2500

Quincaillerie

Râteau

1500

Quincaillerie

Limes

1000

Quincaillerie

Le petit matériel agricole utilisé par la population peut s'amortir en un(01) an. Un paysan nous révèle que si ce matériel n'est pas volé il peut être utilisé pendant quinze(15) ans et plus.

Tableau 16: Calendrier agricole Centre Sud

Cultures

Mois

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

(1)

Cultures
vivrières
annuelles

Oéis cultuales

1ère campagne :

1- Préparation du terrain

2- Semis

3- Entretiens

4- Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1-

2-

3-

4-

2ème campagne : Préparation du terrain

Semis Entretiens

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(2)

Cultures
vivrières
annuelles

1-

2-

3-

4-

Préparation du terrain Semis

Entretiens

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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1- Préparation du terrain

2- Semis

3- Entretiens

4- Récolte régimes

A partir du 13ème mois pour les variétés précoces

A partir du 11ème mois après la mise en

place

(2)

Cultures vivrières pluriannuelles

Source : Calendrier agricole de la république du Cameroun de octobre 1984 CENTRE et SUD, octobre 1984, page 15s.

Notons que cette année a été marquée par la culture du riz qui s'est vue être réussi par certaine personnes malgré les attaques des oiseaux.

Avec la présence de la forêt, les agriculteurs ont du mal à labourer le sol car les racines des arbres qui rampent à des dizaines de mètre, agissent comme une limite au labour.

4.3 L'élevage

Le système d'élevage que l'on rencontre dans le village est un système extensif. Le rendement est généralement faible. Suite à la destruction des champs par les petits ruminants, les populations ont reçu l'ordre du sous-préfet de garder leurs bétails dans des enclos. L'exécution a rendu les conditions d'élevage encore plus difficiles à cause du manque de moyens pour la nutrition et le traitement vétérinaire des animaux.

Tableau 17: espèces domestiques de la zone d'étude

Nom commun

Nom scientifique

Nom local

Importance d'exploitation

Poulets

Gallus domesticus

Koup

Environ 75 têtes

Chèvres

Capra aegagrus hircus

Ekela

Moins de 35 têtes

Moutons

Ovis aries

Ntomba

Environ 20 têtes

Porcs

Sus sp.

Ngoé

Environ 20 têtes

Canard

Anas platyrhynchos

Elolé

Environ 30 tètes

Source : Auteur

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Les animaux (chèvres, porcs...) bénéficient des déchets de cuisine, des herbes des prairies et parfois de la provende. Les poulets et canards quant à eux se nourrissent dans la cour en journée, et le soir, rentrent dans leur enclos

Les animaux sont vulnérables aux maladies telles que le rouget et la peste porcine pour les porcs et la coccidiose pour les poulets.

Les produits d'élevage sont destinés à la consommation lors des grandes cérémonies (réception des invités de marque, hautes personnalités, fêtes de fin d'année ...).Les bêtes peuvent être vendues occasionnellement pour résoudre des problèmes imminents. La vente se fait au marché ou sur place.

Photos 9 : Porc dans un abrit Photo 10 : Porc mangeant les dechets de

cuisine

4.4 La foresterie

Le village de Ngam est doté d'une forêt communautaire, situé à Bilik et gérée par le GICAN II. Le bois exploité, est vendu et l'argent est utilisé pour satisfaire les besoins des populations. La forêt de la localité est dense et fournit aux populations du bois de chauffage pour différentes activités ménagères, et du gibier pour ceux qui font la chasse.

4.5 Le commerce

Il n'existe pas de marché locaux dans le village. Le marché le plus proches est situé à Sangmelima et se tient chaque jours et donc le commerce est de gros et de détails. On retrouve à Ngam quelques boutiques et Bar (débit de boisson) donc le principal est « Campus Bar de Ngam » dirigé par Onono Ndono Jean Marie où l'on peut se ravitaillé en produits de première nécessité.

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4.6 Division du travail par âge et par sexe

Tableau 18 : Division du travail par âge et par sexe

TACHE

RESPONSABLE

HA

HJ

FA

FJ

Pratiques culturales

1. Cultures vivrières

Défrichage

X

X

 
 

Labour

 

X

 

X

Entretien

x

 

X

X

Récolte

 
 

X

X

Commercialisation

 
 

X

X

2. Cultures pérennes

Mise en place

 
 
 

X

Entretien

X

X

 

X

Commercialisation

X

X

 
 

Activités extra-

Agricoles

Fonctionnaire

X

 
 
 

Commerce

X

X

x

x

Artisanat

 
 
 
 

Maçonnerie etc.

X

X

 
 

Source : Rapport 2010 Légende :

HA : Hommes âgés FA : Femmes âgés

HJ : Homme jeunes FJ : Femmes jeunes

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CHAPITRE 5 : LES ORGANISATIONS PAYSANNES

A Ngam les activités socio-économiques et culturelles sont sous les dépendances des associations des GIC, des unions de GIC et fédérations.

5.1 Association

On distingue ici des associations des jeunes et des femmes

5.1.1 Associations des jeunes

Ces associations sont à caractère culturelles l'objectif étant de regroupes les jeunes pendant les vacances. Cette ambiance fait en sorte que les jeunes trouvent le désir de passer les vacances au village. Les principales associations sont :

· AJANC

· CEJEDA

· Refra Jeunes II

5.1.2 Association des femmes

Ce sont des tontines simples qui sont une sorte de regroupement mutuel dans lequel

chaque membre verse une somme d'argent viagère. Les objectifs de ces associations sont :

- Renforcer l'amour et la solidarité entre les membres

- Lutter contre la pauvreté à travers les tontines ou caisses secours

- Promouvoir le développement

- Amélioration du système éducatif dans les ménages.

Nous pouvons citer entre autre :

· AMIFA

· Femme dynamiques

· Femmes capable

· Compagnon

· Avenir

5.2 Les GIC et fédérations

Ces mouvements associatifs sont surtout à caractère familiale et beaucoup sont encore formation et non légalisée. Parmi les GIC que nous avons pu recenser nous pouvons cités :

· Ova'a ngou

· GIC Bisso

·

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Qui veut peut

· GIC Egalite

· GICAN II

· Union fait la force de Foulassi

Ces GIC ont les mêmes objectifs à savoir, une entraide morale physique financière en vue de promouvoir le développement économique et social du village.

5.3 Présentation de l'organisation paysanne : « union fait la force de Foulassi »

Union fait la force de Foulassi est une fédération qui exerce ses activités depuis 2009 et formé d'une union de six(6) GIC.

5.3.1 Histoire

Elle résulte de l'initiative de personnes actives soucieuses de faire de Ngam un exemple de développement ceci en luttant contre le manque d'activités économiques dans le village. Formés de GIC du village et village voisin, ces GIC ont formé deux (2) unions ces derniers ont donc formé la fédération. Existant depuis 4 ans elle compte aujourd'hui en son sein une centaine de personnes mais peu Participent réellement à la réalisation des objectifs.

5.3.2 Objectifs

Pour promouvoir le développement socio- économique et culturelle du village, cette

fédération a pour objectifs :

- L'union de la population pour renforcer la solidarité dans le village

- Participer à la réalisation de tout projet de développement

- Accroissement de la production agricole

- Améliorer leur mode de vie

5.3.3 Mode d'adhésion

Les critères de sélection au sein de la fédération sont les suivant :

- Jouir des droits physiques

- Verser une caution de cinq (5) milles franc pour les membres et de huit (8) milles

franc pour les membres du bureau

- Faire preuve d'intérêts et participer à toutes les activités du groupe

- S'engager à respecter le statut, le règlement intérieur et les décisions de l'association

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5.3.4 Structure et fonctionnement

La fédération est dirigée par un bureau exécutif comprenant huit (8) membres

régulièrement inscrits comprenant:

- Un président

- Un vice-président

- Un secrétaire général

- Un secrétaire adjoint

- Un trésorier

- Deux commissaires au compte

- Un censeur chargé de la discipline au sein de l'association.

Le bureau exécutif se charge de :

- La définition des orientations de l'association - L'adoption du programme d'action

- La révision du statut

5.3.5 Activités

Les activités types de la fédération « union fait la force de Foulassi » résident dans les

actions communautaires notamment :

- La création des champs communautaires incitant au travail collectif

- Emménagement de l'habitat et propreté

- Création des pépinières de cacaos, palmier à huile, banane plantains

Le bilan au cours de l'année 2013 a été la création de quatre hectares de plantation de cacao par deux(2) membres de la fédération. Il est à souligner que la plus part de ces associations aux objectifs si nobles finissent souvent par s'effriter sans laisser de traces ceci à cause de :

- La non réalisation des objectifs de

- Manque d'enthousiasmes

- Problèmes internes

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Photo 11 : Pépinière mis en place par la fédération Photo 12: Plaque de la fédération

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CHAPITRE 6 : LES POPULATIONS FACE AUX PROBLEMES DE

DEVELOPPEMENT

La connaissance de l'opinion des populations sur les problèmes qui les préoccupent est

à la base de toute action destiner à y trouver des solutions. A cet effet, plusieurs domaines ont

été examinés avec un échantillon de huit personnes d'âges compris entre quinze(15) ans et

plus dans la localité. Ce sont :

- Les relations ville campagne

- Les sources d'information dans le village

- Les relations avec les services d'encadrement

- La perception de la réussite dans la vie

- Les priorités d'investissement

- Les perceptions sur la réussite de la famille idéale.

Une analyse atout-handicap sur la mentalité, l'environnement socio-économique, le

cadre de vie a également été mené.

6.1 Relation ville-campagne

La ville a toujours eu à susciter beaucoup d'envies chez les villageois. Les jeunes succombent plus facilement que les vieux à ces envies. Selon eux, la ville reste le seul endroit où la vie serait facile. Notamment avec des distractions multiples et des meilleurs soins de santé. Les vieux quant à eux trouvent positifs les emplois variés et plus rémunérateurs. Néanmoins ils déplorent les agressions et les vols, les nuisances divers (bruits, odeurs nauséabondes...), la dépendance à la vie de l'argent et les relations humaines superficielles. Les jeunes sont du même avis mais font aussi état du coût élevé de la vie en ville.

6.2 Les sources d'informations dans le village

Les informations agricoles sont diffusés verbalement avec une fréquence de deux (2) à trois (3) fois par ans, soit par les agents agricoles, soit par des personnes ayant participé aux réunions et séminaire concernant l'agriculture et organisés en ville. Diffusé en français, les populations sont satisfaites de la façon donc l'information leurs parvient.

6.3 Relations avec les services d'encadrement

La plupart des paysans ne connaissent pas le nom de celui qui s'occupe de l'agriculture dans leur zone. Mais ce dernier rend visite constamment au paysans pour leur parler des problèmes agricoles et d'élevage, leur données quelques conseils qui leur sont souvent utiles lorsqu'ils leur mettent en pratiques.

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6.4 Perception de la réussite dans la vie

Pour les jeunes hommes, réussir dans la vie c'est avoir du travail, avoir une femme et beaucoup d'enfants qu'on éduquerait, accomplir de grands projets pour se mettre à l'abri de la pauvreté et de la famine. Les jeunes filles pensent que c'est être riche, respectable et être mariée.

La classe âgée pense que réussir c'est avoir beaucoup de plantations et être une personne respectable et aisée.

Pour tous il est important de réussir pour donner un sens à sa vie et laissé ses traces dans ce bas monde pour mettre notre progéniture à l'abri du besoin.

6.5 Priorités d'investissement

Dans le village Ngam la principale priorité d'investissement est l'agriculture pour toutes les tranches d'âges, car pour eux elle assure l'alimentation et l'éducation des enfants à travers la commercialisation des produits dérivés. Ensuite vient par ordre de préférence pour les plus jeunes :

> L'immobilier

> Restauration

> Transport

> « Alimentation » (boutiques)

Pour les plus âgées la construction des écoles et infrastructures sanitaires reste l'unique autre option.

6.6 Perception sur la taille de la famille idéale

La perception sur la taille de la famille idéale est bien cadrée. Le nombre d'enfants serait donc de quatre(04) ou plus six(06) enfants pour pouvoir veiller sur eux et subvenir à leurs besoins.

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Conclusion

Au vue de tout ce qui précède, il ressort que la localité De Ngam présente de nombreuses richesses qui sont jusque-là inexploitées ou mal gérées. La dynamique paysanne coordonnatrice de plusieurs activités dans le village est cependant fragile, ceci à cause d'un manque d'harmonie au sein des groupes et d'une certaine indiscipline. L'étude du village de Ngam nous a permis de nous imprégnés des réalités du terrain et de donner une chance aux populations de faire part de leurs problèmes dont la résolution (immédiate ou à long terme) est possible. Il est donc recommandé à la population de se dynamisé si elle veut sortir de l'étreinte de la pauvreté qui se fait de plus en plus présente. Au niveau de la santé, en plus de rendre efficient le centre de santé existant, une sensibilisation doit être mené sur l'assainissement et les dangers de l'auto-médicamentation. Le travail de sensibilisation et le suivi des agriculteurs doit être accentué par la délégation d'arrondissement de la zone et ses agents de vulgarisation. Il incombe aussi à ce dernier de renforcer les mouvements paysans afin que naissent de réels représentants du monde rural camerounais, capable de peser au niveau du développement rural de la localité de Ngam, et pourquoi pas au niveau national.

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BIBLIOGRAPHIE

> Nji Ajaga .2006.Guide de rédaction scientifique : Méthodes de collectes, d'analyse et de présentation des données scientifiques. Yaoundé-Cameroun, Cameroun University Press, série Agronomie et sciences agricoles

> Bruce HOUAG E 1999 Rapport de stage de découverte du milieu humain effectué dans la localité De Kondemeyos Sangmelima, Cameroun : Université de Dschang

> MINADER (ministère de l'agriculture).1984. calendrier agricole de la république du Cameroun. Direction de l'agriculture, service de la vulgarisation agricole. Yaoundé, Cameroun, 37pp.

> Www. Wikipedia.org /wiki/Puits

> Donnés cartographiques 2013, Cameroun Google Earth .com.

> Google Map

Annexes

Photos 13 : Champ de riz Photo 14 : Maisons coloniales

Photo 15 : Campus bar de Ngam Photo 16 : Route principale

Photo 17 : Papayer Photo 18 : Champ de manioc

Source : ESSAM MENGUE Joseph

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