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Les obstacles au développement liés au système éducatif national. Cas de l'université pédagogique nationale(UPN).

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par Deltard Risasi Ongondjo
Universite Catholique du Congo (UCC) - Diplome Spècial en Economie et Dèveloppement 2015
  

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1.3 Système éducatif Congolais

1.3.1 Evolution du système éducatif congolais

En 1905 Léopold II signa une concorde avec le saint siège. Aux termes de ce concordat, les missions s'engageaient à créer, sous le contrôle de l'Etat des écoles pour indigènes et à évangéliser les populations. En échange, l'Etat subventionnerait les missions et leur concéderait à titre gratuit et en propriété perpétuelle 100 à 200 hectares par station.

Les objectifs de l'école coloniale (système d'enseignement destiné aux natifs du pays) visaient la conversion des moeurs et la formation des auxiliaires à l'action colonisatrice. « L'accent était mis

25 https:// educationdidactique.revue.org, consulté le 23 octobre 2016

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sur la formation morale et non sur la formation d'une élite intellectuelle26 ». La divise coloniale était « pas d'élite pas d'ennuis ».

Jusqu'en 1945, la politique scolaire se modelait sur l'administration indirecte, imposant une attitude de distance et de ségrégation sous prétexte du respect de la coutume. La formation intellectuelle était réduite au strict minimum.

« Telle fut également l'impression qu'ont eu la plupart d'auteurs des années 40 et 50, entre autre des écrits de A. VERBEKE sous le titre de la crise de l'évolution indigène, dans le bulletin du CEPSI n° 5, de 1947-1948 qui affirment que cet enseignement n'a abouti qu'à un placage de blanc sur le noir27 ».

Au début des années 50, se développer une critique des principes qui avaient guidé l'école coloniale jusqu'en 1940. Il fallait désormais une école assimilatrice, propice à l'intériorisation des rapports devant exister entre colonisateur et colonisé. Cette thèse rencontra des échos favorables dans les requêtes émises par les colonisés qui demandaient une école semblable à celle des enfants blancs, et dans l'opinion métropolitaine devenue perméable aux idées d'égalité, de liberté et de justice pour et dans les colonies. Par ailleurs, la haute conjoncture de l'économie réclamait des cadres plus nombreux et plus instruits.

Les réformes de l'école coloniale de 1948, amendée et rectifiée en 1952, puis en 1956 et 1958, concrétisèrent les nouvelles orientations de la politique scolaire. L'assimilation acculturation fut adoptée à la place d'enseignement semblable à celui du colonisateur s'identifie à lui et ne le voit plus comme un ennemi à abattre, mais comme un ami avec qui coopérer. En 1954, la première université fut créé l'Université Catholique de Léopoldville, actuelle Université de Kinshasa en sigle UNIKIN. Deux ans plus tard en 1956, l'université officielle du Congo fut créée, l'Université de Lubumbashi sous l'impulsion du Ministre BUISSERET qui remit en cause le monopole de l'église sur l'enseignement.

26 ELIKIA MBOKOLO. Le Congo colonie modèle, dans I.B. KAKE, 1990, p 22

27LUKUNDA.K Cité par GASIBEREGE RUGEMA. L'école zaïroise est-elle à refaire, dans Analyses sociales, Kinshasa, volume 1, n° 1, 1984, p 7

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28MABIKA KALAMBA. La remise en question base de la décolonisation mentale. Mbuyi-Mayi. Edition LASK, 1990, p 35

D'une manière générale, les diverses formes d'enseignement proposées pendant la colonisation étaient dans l'ensemble assez bien adaptées aux objectifs poursuivis. Aussi, les écoles remplissaient assez correctement la mission qui leur était confiée. Les élèves qui faisaient preuve de capacités et de qualités indispensables, devenaient des élèves ou des techniciens et leur formation leur donnait accès au secteur urbain, moderne, monétaire.

Après l'indépendance, le pays hérite d'une coloniale dont les objectifs n'étaient pas ceux du développement ; mais plutôt de l'exploitation coloniale.

« En terme quantifiable, le bilan de l'école coloniale fut aussi médiocre pour le Congo ; 25 diplômés seulement de l'enseignement supérieur et universitaire pour une population totale du pays estimée à 20 millions d'habitant28 ».

Le départ des cadres belges créa un grand nombre des postes vacants dans l'administration et les entreprises, laissant croire qu'il y aurait de la place pour toutes les candidatures. L'école apparue comme une voie royale de la promotion culturelle et sociale. La jeune République se livra à un travail gigantesque de création des écoles secondaires et d'instituts supérieurs (reforme de 1961 et 1962).

La réforme de l'enseignement secondaire de 1961 avait adopté le cycle d'orientation "mode in France", et celle de l'enseignement primaire de 1962 fut une mise en application du plan d'étude belge de 1958.

Le pays va ainsi connaître une évolution controversée en matière d'éducation. Pour certains, la République Démocratique du Congo a connu de progrès remarquables dans le domaine de l'enseignement. Car le nombre des diplômés formés depuis l'indépendance, dépassent de loin celui de la colonisation. En plus, la République Démocratique du Congo est unique pays de l'Afrique noire qui utilise à 99% un personnel scientifique et académique local, la même situation est observée au niveau primaire, secondaire et professionnel où la quasi-totalité des instructeurs sont des nationaux.

En autre, nous pouvons dire que « le système éducatif congolais est faillite, car les théories développementalistes citent,

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l'analphabétisme comme l'un de critère du sous-développement. Ceci suppose que l'alphabétisation, sinon la scolarisation participe largement au développement29 ». Pourquoi chez-nous malgré le nombre important des diplômés universitaire le pays s'en gouffre de plus en plus dans le sous-développement.

29MULAMBA TSHAMALA. Le système scolaire et développement expérience vécu en pays Tchokwe de la vallée de Tshikapa, dans Amuka, Bukavu n° 3, 1985, p 44

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery