WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relation entre croissance économique et assurance au Bénin.

( Télécharger le fichier original )
par Roméo TAYEWO
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-Calavi - Licence en Analyse des Politiques de Développement  2016
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Avertissement

    LA Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) n'entend donner aucune approbation ou improbation aux opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO i

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO ii

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    DeDicaces

    A

    Mon père TACOLODJOU Romain

    &

    Ma mère BABATCHIKE Céline

    Rocelin TACOLODJOU

    A

    Ma mère YAMADJAKO Véronique

    &

    Tous ceux qui ont toujours cru en moi

    Roméo TAYEWO

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO iii

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    RemeRciements

    Le remerciement est le témoignage vivant d'une satisfaction profondément éprouvée. C'est l'aveu d'une gratitude infinie. Et ce aveu nous le faisons :

    v Au Professeur charlemagne IGUE, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)

    v Au Docteur WOTTO Théophile, Vice-Doyen la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion ;

    v Au Docteur Hilaire HOUENINVO, enseignant à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion qui a accepté diriger ce travail. Votre savoir, votre rigueur scientifique, votre simplicité et votre dévouement font de vous un maître prestigieux et respecté.

    v A Monsieur Da-Silva A. Edouard, qui nous a témoigné d'une disponibilité inattendu, qui tout au long des recherches s'est employé à nous inculquer la rigueur dans l'analyse, la clarté et la concision dans la présentation. Qu'il accepte ici l'expression de notre sincère gratitude ;

    v Aux honorables membres du jury, c'est un honneur que vous nous faites en acceptant d'apprécier ce travail. Nous restons persuader que vos critiques et suggestions ne feront que l'enrichir ;

    v Aux différents enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion et de tous ceux qui sont intervenus dans notre formation ;

    v A Monsieur le Directeur Général de la Direction Générale des Affaires

    Economiques ;

    v A Monsieur DAKO Paulin, notre maître de stage qui a manifesté sa disponibilité en nous encadrant tout au long de notre stage.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO iv

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    SigleS

    ADF : Dickey Fuller Augmenté

    CAVA : Certificat d'Assurance des Véhicules Administratifs

    CEA : Comité Européen des Assurances

    CIMA : Conférence Inter africaine des Marchés d'Assurance

    DA : Direction des Assurances

    DGAE : Direction Générale des Affaires Economiques

    DGI : Direction Générale des Impôts

    FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

    IARD : Incendie Accident et Risques Divers

    INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

    KPSS : Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin

    MEF : Ministère de l'Economie et des Finances

    UAC : Université d'Abomey-calavi

    UE : Union Européenne

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO v

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Liste des graphiques

    Graphique 1 : Evolution du PIB 25

    Graphique 2 : Evolution du Chiffre d'affaire des marchés d'assurances 26

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO vi

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Liste des tabLeaux

    Tableau 1 : Ordre d'intégration des variables 27

    Tableau 2 : Paramètres estimés 28

    Tableau 3 : Récapitulatif des résultats des tests sur les résidus .. 29

    Tableau 4 : Validation des hypothèses 31

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO vii

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION 1

    CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET INSTITUTIONNEL DE

    L'ETUDE . 3

    SECTION I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE .. 4

    PARAGRAPHE 1 : Problématique, Objectifs et Hypothèse de recherche 4

    1.1 Problématique .. 4

    1.2 Objectifs et Hypothèse de recherche 6

    PARAGRAPHE 2 : La Revue de littérature 6

    2.1 Clarification des Concepts .. 6

    2.2 Revue de littérature proprement dite 8

    SECTION II : CADRE INSTITUTIONNEL DU STAGE .. 15

    PARAGRAPHE1 : Présentation de la Direction Générale des Affaires

    Economiques 15

    1.1 Localisation et Organisation 15

    1.2 La Direction des Assurances 16

    PARAGRAPHE 2 : Contexte et déroulement du stage .. 17

    2.1 Contexte du stage 17

    2.2 Déroulement du stage .. 17

    CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE DES

    DONNEES 19

    SECTION I : CADRE METHODOLOGIQUE 20

    PARAGRAPHE 1 : Collecte des données et moyens matériels . 20

    1.1 Sources des données 20

    1.2 Moyens matériels 20

    PARAGRAPHE 2 : Méthode d'analyse . 21

    2.1 Spécification du modèle . 21

    2.2 Procédure d'estimation 22

    SECTION II : ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS .. 25

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO viii

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    PARAGRAPHE1 : Analyse descriptive et économétrique 25

    1.1 Analyse descriptive . 25

    1.2 Analyse économétrique 27

    PARAGRAPHE 2 : Interprétation des Résultats et validation des hypothèses 30

    2.1 Interprétation des Résultats . 30

    2.2 Validation des Hypothèses .. 30

    CONCLUSION 32

    BIBLIOGRAPHIE .. 33

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 1

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    INTRODUCTION

    L'histoire de l'économie mondiale est marquée par différentes crises d'origines diverses que variées. Ces crises ont eu de sérieux impacts sur les agents économiques (Entreprise, ménage...). Avant donc de s'engager dans n'importe quelle entreprise, l'agent économique recherche de prime abord la sécurité de son investissement et la certitude qu'un événement inattendu ne viendra réduire à néant toutes ses prévisions.

    Ainsi, il est donc difficile de penser à une activité économique sans penser aux risques, et par conséquent aux services fournis par le secteur de l'assurance. Ce secteur est beaucoup plus important que ne laisse supposer sa part directe dans l'économie et constitue en fait l'épine dorsale de l'économie moderne.

    En effet le secteur de l'assurance, depuis sa libéralisation survenue par endroit et a des degrés divers, est devenu un secteur important et est en expansion dans presque toutes les économies qu'il s'agisse des économies développées ou celles en voie de développement. Sa croissance est particulièrement forte dans les économies en modernisation rapide (ou émergentes). L'assurance est appelée non seulement à faciliter les transactions économiques par le biais des transferts de risque et de l'indemnisation, mais aussi et surtout à promouvoir l'intermédiation financière (Ward et Zurbruegg, 2000). Plus précisément, elle peut contribuer à la promotion de la stabilité financière, à la mobilisation de l'épargne, à la facilitation des échanges et du commerce, à la gestion plus efficace du risque, à l'atténuation des pertes, à l'efficacité, à la répartition du capital (comme un substitue du gouvernement) et apparaît comme un complément des programmes de sécurité (Skipper 2001). Un faible et inégal développement du secteur de l'assurance, notamment dans les services offerts aux entreprises, augmenterait l'incertitude sur les décisions économiques qui seront prises par les individus et les entreprises et constituerait, en dernière analyse, un obstacle à l'activité économique. En effet en absence d'assurance, une partie importante de l'activité économique serait tout simplement inexistante.

    Au Bénin, cette libéralisation est intervenue en 2008. Elle a eu pour effet, un véritable essor du secteur avec l'entrée sur le marché de nouvelles compagnies et le

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 2

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    développement de nouveaux produits (Assurance vie, Assurance santé...). De plus, dans le souci d'assurer un bon fonctionnement du système un cadre légal a été mis en place avec l'adoption par les pouvoirs publics d'une série de textes et lois définissant clairement les règles et les conditions d'exercice dans le secteur en République du Bénin. On pouvait compter en 2011, quatorze (14) compagnies d'assurance sur le marché béninois.

    Dans l'optique d'analyser le rôle de l'assurance dans la croissance économique nous avons choisi le thème : « Relation entre assurance et croissance économique » comme sujet du présent mémoire de fin de formation en licence professionnelle d'économie, option Analyse des Politiques de Développement. Le présent mémoire s'articule autour de deux chapitres : le premier aborde le cadre théorique et institutionnel de la recherche et le second fait cas du cadre méthodologique, de la présentation et de l'analyse des données empiriques débouchant sur la formulation de quelques recommandations.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 3

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    CHAPITRE I

    CADRE THEORIQUE ET INSTITUTIONNEL DE LA RECHERCHE

    Ce chapitre est subdivisé en deux sections :

    · La première section présente la problématique, les objectifs et les hypothèses de l'étude dans un premier paragraphe et la revue de littérature dans un deuxième paragraphe.

    · La deuxième section présente essentiellement la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE), lieu où s'est déroulé le stage ayant permis la rédaction du présent document.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 4

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET INSTITUTIONNEL DE LA RECHERCHE

    Le présent chapitre exposera dans une première section le cadre théorique de l'étude et ensuite la seconde présentera le cadre institutionnel du stage.

    SECTION I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

    Dans cette section nous présenterons successivement la problématique, les objectifs, les hypothèses et enfin la revue de littérature.

    PARAGRAPHE 1 : Problématique, Objectifs et hypothèses de Recherche

    1.1. Problématique

    IL n'est point nécessaire de rappeler qu'au Bénin, la grande partie de la population vit en deçà du seuil de pauvreté. Conscients de cette situation, les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays, ont élaboré et mis en oeuvre une bactérie de mesures afin de faire reculer les frontières de ce fléau. Ainsi, dès les années 90, le Bénin s'est engagé dans un processus de libéralisation économique basé sur la promotion de l'investissement privé. Il s'agit d'une part de créer un climat économique où le secteur privé exercera un réel effet de levier sur la croissance économique et d'autre part de mobiliser l'épargne locale à long terme notamment en misant sur le secteur de la finance. Dans cette perspective, le secteur de l'assurance, particulièrement celui de l'assurance de dommage occupe une place de choix.

    En effet, l'assurance en tant que mobilisateur de capitaux et d'investisseur institutionnel pourrait jouer un rôle important dans la dynamique de croissance. En 2011, la contribution de l'assurance à la formation du PIB au bénin était de 1,03%. Aussi, le montant des impôts et taxes dont s'est acquitté l'ensemble des entreprises d'assurance en 2009 était de 997,61 millions de FCFA. Ce montant était de 1436,99 millions de FCFA en 2008, soit une baisse de 30,6% en 2009. Cette ligne regroupe principalement l'impôt sur bénéfice, le versement patronal sur salaire, la patente, les impôts fonciers, la taxe de module et quelques autres impôts et taxes. La diminution considérable observée sur cette ligne au cours de l'exercice de référence est due pour

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 5

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    l'essentiel à la baisse de 42,2% du solde bénéficiaire des entreprises d'assurance en 2009 par rapport à celui de 2008 avec pour incidence une réduction de 59,1% du montant des impôts sur le bénéfice de l'exercice comparativement à 2008.DGAE/DA(2013).

    Par ailleurs, les assureurs, de par la nature de leurs activités et des obligations légales mises à leur charge, font des placements de manière à pouvoir faire face à leurs engagements à tout moment. Le montant cumulé des dépôts bancaires effectués pour l'ensemble des entreprises d'assurance auprès des banques locales, c'est-à-dire, la mise à disposition du système bancaire des fonds pour le financement de l'économie nationale, s'élevait à 28064,99 millions de FCFA en 2009 alors qu'il était de 22913,02 millions de FCFA un an plus tôt, ressortant ainsi, une augmentation de 22,5%. DGAE/DA(2013).

    Les chiffres énoncés ci-dessus, montrent l'impact du secteur de l'assurance dans la vie économique au Bénin. Cependant, il est à noter qu'avec un taux de croissance de 5%, pour l'année 2008, le marché béninois de l'assurance reste encore en deçà des performances réalisées dans certains pays de la sous-région comme le Sénégal (78 milliards de FCFA de primes d'assurance) ou la Côte d'Ivoire (167 milliards de prîmes d'assurance) DGE(2007). Un faible et inégal développement du secteur de l'assurance notamment dans les services offerts aux entreprises, augmenterait l'incertitude sur les décisions économiques qui seront prises par les individus et les entreprises et constituerait un obstacle à l'activité économique. Le faible niveau de couverture d'assurance de l'économie et de la société béninoise constitue une des préoccupations majeures au Bénin. Cette situation est due à un ensemble de facteurs parmi lesquels nous pouvons citer la méconnaissance de l'Assurance, de ses services et prestations. Nous pouvons également noter la faible pénétration du secteur dans l'économie nationale, sa lenteur dans le processus de règlement des sinistres, sa très faible contribution au financement de l'investissement et aux recettes fiscales de l'Etat. Aussi, le faible pouvoir d'achat de la population n'est pas de nature à permettre à une grande partie de la population de souscrire aux polices d'assurance. Au regard de ce qui précède, il est impérieux de s'intéresser à l'importance du secteur d'assurance dans

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 6

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    l'économie Béninoise à travers une étude approfondie. D'où l'importance de la question suivante : Le secteur de l'assurance influence-t-il la croissance économique béninoise?

    1.2. Objectifs et Hypothèses de recherche

    v Objectif général

    L'objectif général de notre étude est d'analyser la relation entre l'assurance et la croissance économique béninoise.

    v Objectifs spécifiques

    L'objectif général se décline en deux objectifs spécifiques à savoir :

    · Evaluer la contribution de l'assurance sur la croissance économique au Bénin;

    · Analyser la relation entre la taille du marché de l'assurance et la croissance économique.

    v Hypothèses

    Sur la base des objectifs spécifiques ci-dessus mentionnés, deux hypothèses de recherche ont été formulées :

    · H1: L'assurance contribue positivement à la croissance économique ;

    · H2 : Le développement de la taille de l'assurance a un effet significatif et positif sur la croissance économique au Bénin.

    PARAGRAPHE 2 : la revue de littérature

    Dans cette partie, nous définirons les différents concepts ou mots- clés qui constituent le thème de notre mémoire et quelques notions essentielles qui apparaîtront dans la suite de notre développement. Ensuite nous passerons en revue les travaux de quelques auteurs sur le sujet.

    2.1. Clarification des concepts

    v Assurance

    Depuis la nuit des temps, l'homme a cherché à se prémunir contre les dangers et les aléas de l'existence. Il a cherché à se protéger lui-même, sa famille et ses proches et

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 7

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    au fur et à mesure que l'évolution lui permettait l'acquisition d'un patrimoine (son logement, ses troupeaux, ses récoltes et ses biens de diverses natures). L'assurance vient donc répondre à ce besoin de protection. Elle est une organisation moderne et scientifique qui permet l'indemnisation financière de ceux qui ont été victime de la malchance grâce aux contributions de ceux qui n'ont pas eu cette même malchance.

    Selon l'approche juridique : « l'assurance est une opération par laquelle une personne (l'assureur) regroupe en mutualité d'autres personnes (les assurés) afin de les mettre en mesure de s'indemniser mutuellement d'une perte éventuelle en cas de réalisation d'un risque, le sinistre, moyennant une rémunération payée par chaque assuré dans la masse commune des primes ». C'est un système qui fait intervenir deux groupes d'acteurs à savoir, les assurés et les assureurs liés entre eux par un contrat.

    Selon Hemard (1943), l'assurance est « une opération par laquelle une partie, assuré se fait promettre moyennant une rémunération (prime ou cotisation) pour lui ou pour tiers en cas de réalisation du risque d'une prestation par autre partie, l'assureur qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique ».

    ? Assureur

    C'est la société ou la compagnie auprès de laquelle le contrat est souscrit. Contrairement au langage utilisé par la plupart des assurés, l'assureur est la société d'assurance qui assure les risques et non l'agent ou le courtier qui vend et gère les contrats.

    ? Assuré

    II peut être une personne physique ou morale. C'est la personne sur laquelle repose le risque.

    ? Risque

    Le risque en assurance désigne un événement dommageable de réalisation incertaine ou certaine .C'est l'éventualité de l'événement aléatoire qui est couvert par

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 8

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    l'assurance. Il désigne la personne ou la chose placée sous la garantie de l'assurance. C'est l'exemple d'une usine assurée contre l'incendie ou d'une personne en vie.

    ? Croissance économique

    Selon Magnan, la croissance économique peut être définie comme « l'évolution à moyen et long terme du produit total et surtout du produit par tête dans une économie donnée.». Diemer la considère comme « un accroissement durable de sa dimension, accompagné de changement de structure et conduisant à l'amélioration du niveau de vie ». Selon F.Perroux, la croissance économique est : « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le Produit Net en termes réels». La croissance est un processus quantitatif qui n'est qu'un élément du Développement.

    2.2. Revue de littérature proprement dite.

    Depuis plusieurs années, les pères de l'économie avaient pressenti la convergence entre la théorie d'assurance et la théorie de l'économie. Borch K. H. (1990) rapporte ce rapprochement de manière progressive suivant les différentes recherches qui ont eu lieu au cours du temps. Rappelons rapidement que l'objectif essentiel de la théorie de l'assurance est de déterminer la relation entre deux éléments: la prime (P) payée par l'assuré quand le contrat est conclu, et la fonction F(x), appelée distribution de probabilité d'une variable aléatoire X qui est la compensation que l'assuré reçoit quand les événements spécifiques surviennent au moment où le contrat est en vigueur. Plusieurs auteurs de l'économie générale considèrent que le fonctionnement de l'assurance doit être très proche des principes de l'économie.

    Il y a environ 230 ans, dans son livre sur les richesses des nations, Adam Smith (1776) , a évoqué les concepts d'assurance et a indiqué que la prime d'assurance doit être suffisante pour compenser les pertes communes, pour payer les dépenses de gestion et permettre de dégager un profit tel qu'il devrait être tiré d'un capital équivalent employé dans n'importe quel commerce général. A propos de l'effet de l'assurance, Smith signale que le commerce de l'assurance donne une grande sécurité aux fortunes des populations en divisant parmi un plus grand nombre, les pertes qui

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 9

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    pouvaient ruiner un individu, il les rend plus légères et faciles sur toute la mutualité. Pour donner cette sécurité, il est nécessaire que les assureurs puissent avoir un capital très grand. Déjà, à cette époque, Smith avait un bon aperçu des aspects essentiels de l'assurance. En comparant le succès de la loterie aux faibles profits des assurances, l'économiste Smith considérait le désir des populations pour les jeux comme un élément aussi important en économie que leur aversion pour le risque, c'est-à-dire, la bonne volonté de payer pour se débarrasser des risques. Au siècle suivant, il y eut un grand développement de la théorie économique, mais qui n'a pas conduit à une profonde compréhension de l'assurance.

    Les trois principaux centres qui ont contribué au développement de la théorie économique sont ceux de Cambridge, de Lausanne et de Vienne. Les théories économiques développées dans ces trois centres, jadis appelés les trois écoles, semblaient différentes en leur temps, et à ce jour; les différences sont plus fondamentales et on s'y réfère actuellement comme à une théorie néo-classique. Le rapprochement entre l'assurance et l'économie est arrivé progressivement en tenant compte des résultats des recherches de certains économistes de ces écoles.

    Dans l'école de Vienne, Menger Cari qui en est le fondateur ne semble avoir dit quelque chose d'important à propos de l'assurance. Son successeur Böhm-Bawerk (1881) a eu une vision de l'assurance sans tenir compte de l'effet de l'incertitude inhérente à n'importe quelle activité économique de la moitié du dix-neuvième siècle. Par ailleurs, les actuaires Allemands et Australiens ont développé « la théorie du risque ». L'hypothèse de cette théorie avait essentiellement pour objectif de déterminer le capital qu'un assureur devrait prévoir en vue de fournir une sécurité adéquate aux acheteurs des contrats d'assurance. Suivant la compréhension de plusieurs économistes, le travail de Böhm-Bawerk et des actuaires, a permis de comprendre que la théorie économique de l'assurance devrait être basée non seulement sur l'analyse économique standard mais également sur la théorie des risques.

    A Lausanne, il y avait l'école de Walras(1874). Ce dernier vit l'assurance comme un dispositif pour enlever l'incertitude inhérente à toutes les activités économiques. Ceci a fait qu'on développa une théorie pour l'équilibre économique général sous une

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 10

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    pleine certitude, laissant le secteur d'assurance comme un sujet spécial à être étudié séparément. C'est la même conclusion que Böhm-Bawerk, sauf que chez Walras, le lien entre les deux secteurs est la prime d'assurance qu'un économiste moderne va reconnaître comme « le coût du capital ».

    A Cambridge, A. Marshall/(1880), finit par développer une théorie économique de l'assurance. Dans ses principes, il présente les primes d'assurance qu'on a à payer pour se débarrasser des conséquences de l'incertitude. En appendice mathématique de son livre, il mentionne le travail de Bernoulli (D.fl738), comme une estimation intéressante et il semble reconnaître que le principe de Bernoulli devrait être la clé au problème des primes d'assurance. Mais, Marshall n'a pas développé cette idée lui-même, et personne à l'école de Cambridge n'y a fait allusion. En écrivant à propos de la conséquence risque, Marshall avait la conviction que les gens étaient pleins de bonne volonté de payer pour réduire cette conséquence. Il avait remarqué que les hommes d'affaires payaient « des primes d'assurance » calculées proportionnellement avec la valeur actuarielle du risque.

    Par la suite, plusieurs travaux ont été réalisés afin de montrer l'importance du secteur de l'assurance dans le développement économique d'une nation. La plupart de ces études aboutissent au fait que ce secteur est essentiel pour le développement d'une économie et, qu'un solide secteur de l'assurance est une des caractéristiques essentielles d'un système économique performant d'où son installation et sa diversification surtout pour les Pays en Voie de Développement (CEA, 2006). Ainsi, Ripoll (1973) à travers une analyse des stratégies pouvant faciliter l'installation des institutions nationales d'assurance dans le cadre du commerce international a essayé de montrer que même après la décolonisation, les pays en développement n'ont pas eu la tâche facile en ce qui concerne la création des institutions nationales d'assurance. En effet, les résistances se sont manifestées pendant longtemps, et le constat était que l'expansion des affaires dans les pays en voie de développement, liée au processus de leur croissance économique, a été absorbée dans une large mesure par les assureurs et réassureurs internationaux. La tendance vers l'expansion des grandes multinationales dans ce secteur constitue donc une partie essentielle de leur stratégie et, par ailleurs, cette tendance peut encore être stimulée par leur gouvernement pour qui, les affaires

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 11

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    réalisées à l'étranger par les assureurs et réassureurs nationaux peuvent avoir des répercussions très favorables sur leur balance de paiement. Ripoll a donc rappelé que le Royaume-Uni a enregistré en 1971 un excédent net de recettes, dans ce secteur, de 381 millions de livres avec, depuis 1963, un rythme de croissance cumulative moyenne de 25% l'an. La Suisse fait encore mieux, en termes relatifs, et en 1968, le solde positif dans ce secteur atteignait par tête d'habitant, une fois et demi le niveau obtenu par le Royaume-Uni. Ailleurs, en Europe occidentale, les résultats sont relativement plus modestes. Cependant, même si l'expansion de leurs assureurs n'a pu se développer dans les proportions qu'on vient de mentionner, elle demeure toutefois un objectif prioritaire des compagnies et également une préoccupation des Etats.

    Dans le but d'apprécier l'importance du secteur de l'assurance, la plupart des auteurs utilisent par convention, comme outil d'appréciation, le taux de pénétration ; ce qui permet d'analyser la contribution de ce secteur au PIB et de faire des comparaisons entre Etats ou groupe de pays. Cette approche a été utilisée particulièrement dans une étude réalisée par le Comité Européen des Assurances (CEA) en 2006 pour analyser la contribution du secteur de l'assurance à la croissance économique et à l'emploi au sein de l'Union Européenne (UE). Les résultats de cette étude ont permis d'identifier des disparités entre les différents marchés de l'assurance de l'Europe des vingt-cinq (25) pays. Alors que certains pays affichent des taux élevés, d'autres ont des taux de pénétration faible. La comparaison de ce taux avec celui des Etats-Unis permet d'affirmer que le secteur européen des assurances est moins développé qu'aux Etats-Unis où ce taux est supérieur à 10%, alors que le ratio moyen pondéré des vingt-cinq pays de l'Union s'élève seulement à 8,5%. Il existe également une différence encore plus significative si cette comparaison est faite au niveau de chaque type d'assurance. Ainsi, le taux de pénétration de l'«assurance dommages » est supérieur à 6% aux Etats-Unis contre moins de 3,5% en moyenne dans l'Europe des vingt- cinq pays. Enfin, on peut retenir que les différentes tendances observées ne modifient en rien la conclusion que le secteur de l'assurance recèle un potentiel de croissance en Europe.

    Abondant dans le même sens mais, faisant son étude sur les pays d'Afrique, Moustassie (2006) constate que la part relative de l'assurance dans le PIB est encore embryonnaire et que le marché est, cependant, doté d'énormes potentialités de

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 12

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    croissance qu'il convient d'explorer efficacement. A cela, il ajoute que l'existence d'un code unique des assurances et d'un organe Supranational de contrôle constitue un atout majeur, non seulement pour les contrôleurs, mais encore pour les assureurs et les assurés, notamment les opérateurs économiques qui interviennent aujourd'hui indifféremment dans la plupart des Etats africains. Moustassie (2006) note aussi que depuis 5 ans, le marché réalise des bénéfices globalement importants qui représentent 3 à 4 % des prîmes des émissions dans la région, (ce qui n'était pas le cas avant l'institution de la Conférence Inter africaine des Marchés d'Assurance(CIMA)) et dégage un excédent de solvabilité qui équivaut aujourd'hui à 2,5 fois la marge minimale requise.

    Mais pour Thierry (2005), l'appréciation de la place de l'assurance dans une économie nationale peut se faire selon deux approches pertinentes : la cotisation par habitant (densité) et le ratio cotisations/PIB. Pour ce dernier, si l'on considère la répartition de l'épargne financière, on observe que, parmi les différents opérateurs du marché financier, les sociétés d'assurances occupent une place relativement restreinte, représentant une fraction limitée du total des engagements du secteur financier. Si l'on examine le ratio cotisations/PIB, critère le plus souvent utilisé pour évaluer l'importance de l'assurance dans une économie, la relative faiblesse du secteur de l'assurance est évidente au sein des économies des pays en développement. Quant à Mohamed (2009), il apprécie l'importance du secteur à partir d'une analyse descriptive en mettant l'accent sur la place prépondérante qu'il occupe dans le processus de développement. Ceci à cause de la diversité de ses interventions dans les différents domaines économiques, financiers et sociaux. Aussi souligne-t-il la nécessité de mettre en place un cadre législatif et réglementaire adéquat en vue de moderniser ce secteur, accroître son rendement et améliorer sa contribution au développement. Il évoque également la question des assurances dans le domaine agricole, et souligne sa nécessité du fait du potentiel agricole de plusieurs pays en voie de développement. Mohamed (2009) propose le renforcement de partenariats avec les entreprises ayant une expertise suffisante dans le domaine agricole. La situation du secteur de l'assurance a été également appréciée à travers l'analyse de certaines variables comme le nombre de sociétés évoluant dans le secteur, les différents domaines couverts, le nombre

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 13

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    d'emplois créés, le volume des primes émises, les institutions réglementant le secteur, etc. Cette approche est utilisée dans la plupart des études qui cherchent à apprécier l'importance du secteur dans l'économie. Elle a été adoptée dans plusieurs études dont particulièrement le rapport du CEA (2006), ce qui a permis de constater que plus d'un million de personnes qualifiées interviennent dans ce secteur au niveau des vingt-cinq pays de l'Union Européenne. Liedtke (2006), quant à lui, montre que l'assurance joue un rôle prépondérant dans le domaine financier et que son impact, autre que celui purement financier sur la croissance économique est essentiellement lié au mode de fonctionnement des économies modernes. Il note qu'il existe une forte corrélation entre l'existence de l'assurance dans certains marchés et la profusion de mesures préventives et que l'assurance affecte non seulement les comportements ex-ante par une prévention efficace, mais également les comportements ex-post. Enfin, Liedtke (2006) conclut que malheureusement, un certain nombre d'impacts constructifs et efficaces sont négligés ou ne sont pas étudiés en détail lorsqu'il s'agit de prendre des décisions politiques.

    Keke (2010) constate que malgré les divers textes qui ont été adoptés par les pouvoirs publics pour définir les règles et conditions d'exercices de la profession d'assurance au Bénin, le développement du secteur de l'assurance n'a pas été meilleur d'où l'apport de ce secteur à l'économie n'est pas à un niveau très significatif. Ce qui lui a permis d'étudier la condition du secteur de l'assurance, depuis sa libéralisation au Bénin. Keke(2010) note aussi que depuis la libéralisation, ce secteur a entraîné une dynamique au niveau interne, mais le constat est que ce secteur souffre encore de plusieurs insuffisances dont principalement un domaine du marché par la branche Incendie-Accident et Risques Divers(IARD) au détriment de la branche vie. Il ajoute également que malgré la libéralisation de ce secteur, sa contribution en matière de mobilisation de l'épargne et surtout à la croissance est toujours restée faible. Ainsi, selon le rapport de la Direction Générale des Affaires Economiques(DGAE), la contribution de ce secteur à" la croissance qui tournait autour de 0,1% du PIB en 2001 n'a pas connu de grande variation jusqu' en 2008 (0,87% en2005; 0,9% en 2006; 0,97% en 2007, et à 1% en 2008), tandis que la prévision pour 2010 tourne autour de 0,2% (DGAE, 2007). Keke (2010) signale que, cette situation observée au Bénin est

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 14

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    déplorable lorsqu'on connait l'importance de ce secteur dans la vie économique d'une nation tant dans la mobilisation de l'épargne que pour le financement des investissements aussi bien publics que privés et surtout à la croissance économique.

    En utilisant la base de données de l'enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe (SHARE) de 2005 afin d'estimer les déterminants de la probabilité

    de détenir l'assurance dépendance en France, Courbage (2007), montre que la demande

    d'assurance dépendance est avant tout motivée par des comportements d'altruisme. Elle serait demandée à la fois pour conserver l'héritage à transmettre et pour protéger

    financièrement les proches en cas de dépendance, mais aussi pour alléger la charge qui

    pèse ou pourrait peser sur les offreurs d'aide informelle. Blondeau (2002) dans les déterminants du cycle de l'assurance de dommages en France, montre qu'en assurances

    de dommages, le résultat provient des primes et des revenus financiers, déduction faite du coût des sinistres et des frais d'exploitation. L'étude empirique effectuée sur l'assurance de dommages française de 1963 à 1999 permet de vérifier ces raisonnements intuitifs, et de tester les facteurs influençant la prime. Elle permet aussi,

    par l'intermédiaire d'une analyse de cointégration multi-variée (Vecteur Auto Régressif VAR), d'analyser les interactions entre les primes, les sinistres, les frais d'exploitation,

    les capitaux propres, le PIB, les taux d'intérêt à long terme, et le taux de rendement de la Bourse de Paris. D'après une analyse empirique transnationale effectuée par Webb et al (2001), le développement de l'assurance et de l'intermédiation financière augmente la productivité totale des facteurs en facilitant une allocation efficace du capital.

    Outreville (1990) fut l'un des premiers à examiner la relation économétrique entre développement de l'assurance et croissance économique des pays en développement. D'après ses conclusions, les services d'assurance vie et dommages causent la croissance économique.

    Kugler et al (2005), s'appuient sur une analyse basée sur l'existence de la relation de cointégration pour montrer en utilisant les données de la Grande-Bretagne, qu'une

    augmentation de la taille (représentée par le chiffre d'affaires) des différentes branches de dommages a un effet positif et statistiquement significatif sur la croissance économique.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 15

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    SECTION II : CADRE INSTITUTIONNEL DU STAGE

    Dans cette section, il s'agira essentiellement de présenter la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE) et le déroulement du stage.

    PARAGRAPHE1 : Présentation de la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE)

    1.1. Localisation et organisation

    La DGAE, qui est une structure administrative du ministère de l'économie et des finances, cohabite dans le même immeuble que la Direction Générale des Impôts (DGI).

    La DGAE est chargée, entre autres :

    v De proposer des mesures de politiques économiques et financières à court, moyen et à long terme au Gouvernement, évaluer leurs effets sur les principales variables macroéconomiques et monétaires et suivre leur mise en oeuvre ;

    v D'élaborer des informations prévisionnelles sur l'évolution économique et financière du Bénin;

    v D'assurer le contrôle de l'Etat sur les opérations d'assurances, sur la promotion du marché national d'assurances et veiller à la sauvegarde des intérêts des assurés et bénéficiaires de contrat d'assurances ;

    v De proposer et suivre l'exécution de la politique d'intégration économique régionale du gouvernement et de veiller à la mise en oeuvre des mécaniques de la surveillance multilatérale des politiques économiques dans le cadre de l'intégration régionale ;

    v De préparer et conduire en collaboration avec les structures concernées les programmes de suivi, de restructuration ou de privatisation des entreprises semi-publiques ou publiques, de même que les programmes de promotion des investissements privés ;

    v De suivre la gestion des entreprises publiques, semi-publiques ou entités assimilées.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 16

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Elle comprend :

    v La Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC)

    v La Direction des Assurances (DA)

    v La Direction de l'Intégration Régionale (DIR)

    v La Direction de la Gestion et du Contrôle du portefeuille de l'Etat (DGCPE)

    v La Direction de la promotion Economique (DPE)

    Deux autres structures, à savoir le secrétariat permanent du comité National de politique Economique (CNPE) et la cellule de veille Economique et Financière (CVEP), sont rattachées à la direction générale des affaires Economiques.

    La DGAE dispose d'un secrétariat particulier, d'un secrétariat administratif et du service administratif et financière rattachés directement au Directeur Général.

    Le Directeur Général des Affaires Economiques est nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du Ministre de l'Economie et des Finances, il est assisté d'un adjoint.

    Les Directeurs techniques et les responsables du secrétariat Permanent du comité National de Politique Economique et de la cellule de veille Economique et Financière sont nommés par arrêté du Ministre de l'Economie et des finances.

    Etant donné que le stage s'est déroulé précisément à la direction des assurances, nous présenterons celle-ci.

    1.2 La Direction des Assurances

    Elle est chargée, entre autres :

    v D'apprécier l'efficience de la gestion des entreprises publiques et semi-publiques par rapport aux normes de gestion arrêtées à l'échelon national ou international dans le secteur des assurances ;

    v De formuler toutes propositions ou recommandations de nature à améliorer la gestion administratives, financière et comptable des sociétés d'assurances ;

    v De faire procéder par les ministères et Autorités de tutelle aux redressements et corrections découlant des résultats de contrôle de gestion ;

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 17

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    v D'assurer une assistance aux Entreprises Publiques pour le compte de l'Etat et du Gouvernement.

    v Pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés la Direction des Assurances fonctionne à travers deux services :

    · Le service de la réglementation et des agréments (SRA) ;

    · Le service du contrôle.

    PARAGRAPHE 2 : Contexte et déroulement du stage 2.1 Contexte du stage

    Dans le cadre de la formation pour l'obtention des crédits associés au diplôme de Licence Professionnelle en Science Economique, il est fait obligation aux étudiants de faire un stage pratique de trois mois au maximum dans une institution ou entreprise compétente après la formation théorique. Ce stage a pour objectif de permettre à l'étudiant non seulement de confronter les connaissances théoriques acquises avec la pratique, mais aussi et surtout d'identifier un sujet de mémoire à partir des différents problèmes auxquels la structure d'accueil est confrontée. Le mémoire professionnel réalisé dans ce cadre est donc une contribution de l'étudiant à l'accroissement des performances de la structure.

    2.2 Déroulement du stage

    Le stage qui entre dans le cadre de notre formation de licence en Analyse des Politiques de Développement s'est déroulé à la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE) précisément au niveau de la Direction des Assurances (DA). Ce stage est marqué par deux phases. La première phase a été marquée par la prise de contact avec les Directeurs des sous directions de la DGAE. Elle nous a permis de comprendre les missions de la DGAE. La deuxième phase s'est déroulée à la Direction des Assurances.

    Au cours du stage, nous avons aidé le personnel de la Direction des assurances à enregistrer les données du Certificat d'Assurance des Véhicules Administratifs

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 18

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    (CAVA). Nous avons également assisté aux conférences périodiques organisées par la DGAE auxquelles des opérateurs économiques prennent part.

    Nous avons rencontré quelques difficultés pendant le stage. Il s'agit entre autre du manque d'informations en temps réel dû à la production tardive des données par les structures de base, de l'indisponibilité des données sur une longue période et de la mauvaise disposition des données dans les bases existantes.

    Pour pallier à ces difficultés, nous suggérons que toutes les structures au bénin soit doté d'une cellule chargée de la collecte et de l'actualisation des données relatives à son fonctionnement afin de disposer de véritables bases de données.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 19

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    CHAPITRE II

    CADRE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE DES DONNEES

    Ce chapitre comprend également deux sections :

    · La première section décrit essentiellement la méthode d'analyse utilisée ;

    · La seconde présente l'analyse des données et les résultats obtenus de celle-ci.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 20

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE DES

    DONNEES

    Dans ce chapitre, il s'agira de présenter dans un premier temps le cadre méthodologique et dans un second temps, l'analyse des données suivie de l'interprétation des résultats.

    SECTION I : CADRE METHODOLOGIQUE

    Il s'agit dans cette section de présenter les sources de données et les méthodes d'analyses.

    PARAGRAPHE 1 : Collecte des données et moyens matériels

    1.1 Sources de données

    Les données utilisées sont essentiellement les données secondaires dont la collecte a été focalisée sur la recherche et l'exploitation documentaire auprès de diverses institutions. Elles vont de l'année 2000 à 2013 compte tenu de la disponibilité des données concernant toutes les variables de l'étude. Ces données statistiques sont prélevées auprès des sources suivantes : Institut Nationale de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) ; la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE) du Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) et la bibliothèque de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l'Université d'Abomey-calavi (UAC).

    1.2. Moyens matériels.

    Nous avons essentiellement utilisé le tableur Excel et le logiciel économétrique EViews.

    Le tableur Excel nous a permis dans un premier temps de synthétiser les données collectées et dans un second temps la réalisation des graphiques. Le reste du travail s'est fait avec EViews.

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    PARAGRAPHE 2 : Méthode d'analyse

    Dans cette partie, nous abordons dans un premier temps la spécification du modèle et dans un second temps la procédure d'estimation.

    2.1 Spécification du modèle

    Au regard des théories économiques, la formulation du modèle part de la fonction de production du type Cobb Douglas. Dans ce modèle la production est exprimée en fonction du volume de travail et de capital tel que :

    Y=AKáLf avec

    Y la production totale ;

    K le capital ;

    L le travail ;

    A les facteurs technologiques ;

    á élasticité de la production par rapport au facteur capital ; f élasticité de la production par rapport au facteur travail ;

    A partir de cette fonction de production, il sera mise en place un modèle à estimer. Pour cela, il est important de linéariser cette fonction afin d'obtenir un modèle log-linéaire en vue d'expliquer le modèle à partir des coefficients sous forme d'élasticité.

    Ainsi de Y = AKáLf ,

    On obtient : Log (Y) = log (A) + álog (K) + flog (L) Ici

    Le stock de capital K sera approximé au chiffre d'affaire du marché de l'assurance CAMA ;

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 21

    La main d'oeuvre L sera approximé à la densité de l'assurance DA ;

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 22

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    De plus en tenant compte de la spécificité de l'économie béninoise, nous avons décidé d'introduire dans ce modèle deux variables de contrôle telle que :

    Le montant des impôts et taxes MIT et Les dépôts en banques DB.

    C'est ainsi qu'on obtient le modèle suivant :

    lpib= c + lcama + lda + ldb + lmit

    lpib = log(pib) lcama = log (cama) lda = log (da) ldb = log (db) lmit = log (mit)

    C = constant

    2.2. Procédure d'estimation

    Avant l'analyse économétrique, il sera question de réaliser des graphiques avec les données de l'étude afin de visualiser l'évolution des différentes variables pendant la période considérée. C'est après cette étape que nous passerons à l'estimation du modèle.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 23

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    L'estimation nécessite une démarche minutieuse et cohérente. A cet effet, la démarche retenue est celle adoptée par bon nombre de chercheurs. Elle comporte les étapes suivantes :

    - Vérification de la stationnarité des séries ;

    - Estimation du modèle ;

    - Vérification de la stabilité du modèle ;

    - Différents tests de validation sur les résidus ;

    - Analyse et interprétation des résultats.

    ? Vérification de la stationnarité des séries

    Cette étape est capitale pour la modélisation car les séries à utiliser doivent être obligatoirement stationnaires. Celles qui ne le sont pas seront rendues stationnaires par différence selon l'ordre d'intégration. Il existe une large gamme de test permettant de vérifier la stationnarité des séries chronologiques. Nous pouvons citer entre autres les tests de Dickey-Fuller, Dickey-Fuller Augmenté (ADF), de Phillips Perron, et de Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-shin (KPSS). Mais dans le cas de notre étude, c'est le test de Dickey-Fuller Augmenté qui est retenu. Il s'agit d'un test de racine unitaire. Le test de Dickey-Fuller Augmenté est un test d'hypothèse qui consiste à tester l'hypothèse nulle H0 contre l'hypothèse alternative H1.

    Ces hypothèses sont :

    H0 : Présence de racine unitaire H1 : Absence de racine unitaire

    - Si ADF Test Statistic > critical Value alors on accepte H0 : la série a une racine unitaire.

    - Si ADF test Statistic < Critical Value alors on accepte H1 : la série n'a pas de racine unitaire.

    Dans le cas où H0 est acceptée, on différencie la série et on reprend le test.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 24

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    v Estimation du modèle

    Le modèle sera estimé par la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO).

    v Vérification de la stabilité du modèle

    IL existe plusieurs tests permettant de juger de la stabilité d'un modèle. Dans le cas de notre travail, nous utiliserons le test de cusum. Il y a stabilité quand la courbe ne sort pas du corridor.

    v Tests de validation sur les résidus

    Il s'agit des tests de normalité, d'homoscédasticité et d'autocorrélation.

    · Test de normalité des résidus

    Le test de Jarque-Bera permet de vérifier la normalité des erreurs. Les hypothèses de ce test sont les suivantes :

    H0 : X suit une loi normale N (m, ó)

    H1 : X ne suit pas une loi normale N (m, ó)

    On accepte l'hypothèse de normalité au seuil de 5% si la probabilité associée à la statistique de Jarque-Bera est supérieure à 5%.

    · Test d'homoscédasticité des résidus

    Pour tester l'homoscédasticité des erreurs, nous utiliserons le test de white. Les erreurs sont globalement homoscédastiques si la probabilité est supérieure à 5%.

    · Test d'autocorrélation

    L'un des tests adéquats pour détecter une éventuelle corrélation des erreurs est le test de Breusch-Godfrey. Il y a absence d'auto corrélation si la probabilité associée au test de Fischer est supérieure à 5 %.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 25

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    ? Analyse et Interprétation des résultats.

    Une fois toutes ces étapes franchies, on procède à l'analyse et à l'interprétation des résultats. Cette interprétation permettra de statuer sur les hypothèses de l'étude.

    SECTION II : ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    Il s'agit ici de faire une analyse descriptive des variables à l'aide de graphique, de procéder à l'analyse économétrique et finalement interpréter les résultats issus de cette analyse.

    PARAGRAPHE 1 : Analyse descriptive et économétrique 1.1 Analyse descriptive

    Elle consiste à faire ressortir l'évolution de chaque variable en fonction du temps. Ainsi nous avons les graphes suivants :

    Graphique1 : Evolution du PIB de 2000 à 2013

    4500

    4000

    3500

    3000

    2500

    2000

    1500

    1000

    500

    0

    PIB

    Source : Réalisé par les auteurs avec Excel

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 26

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    On constate une nette augmentation du PIB béninois de 2000 à 2013. Même si cette croissance est insuffisante au regard de la pauvreté chronique observée dans le pays, cela traduit l'effort qui est fait par les différents dirigeants.

    Graphique2 : Evolution du chiffre d'affaire du marché des assurances

    45

    40

    50

    35

    30

    25

    20

    15

    10

    0

    5

    CAMA

    Source : Réalisé par les auteurs avec Excel.

    A ce niveau également on constate une nette augmentation. Cela s'explique aisément par les différentes politiques menées par les compagnies d'assurances afin de faire connaitre leurs différents produits.

    Nous nous limiterons à ces deux variables pour notre analyse descriptive car il s'agit là des variables centrales du modèle.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 27

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    1.2 Analyse économétrique

    v Vérification de la stationnarité des séries

    Les résultats du test de Dickey-Fuller Augmenté (Annexe1) montrent que toutes les séries sont stationnaires en niveau. Le tableau 1 résume la stationnarité des séries de l'étude.

    Tableau1 : Ordre d'intégration des différentes variables

    Variables

    Ordre d'intégration

    LPIB

    I(0)

    LCAMA

    I(0)

    LDA

    I(0)

    LDB

    I(0)

    LMIT

    I(0)

     

    Source : Réalisé par les auteurs.

    v Estimation du modèle

    Après estimation des paramètres du modèle a l'aide du logiciel EViews, on obtient le tableau ci-dessous :

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 28

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Tableau 2 : Paramètres estimés

    Source : Réalisé par les auteurs avec EViews 7.0

    v Vérification de la stabilité du modèle.

    Après avoir réalisé le test de CUSUM, on constate que la courbe ne sort pas du corridor (Annexe2), alors on déduit que le modèle est stable.

    v Test de validation sur les résidus

    · Test de normalité

    Le test de Normalité donne une probabilité de 0.19 pour la statistique de Jarque-Bera (Annexe3). Cette probabilité étant supérieure à 5%, l'Hypothèse H0 de normalité des résidus est donc acceptée.

    · Test d'homoscédasticité des erreurs

    Le test de white nous donne une probabilité de 0.9415 (Annexe4). Cette probabilité est supérieure à 5% .Il s'en suit que les résidus sont globalement homoscédastiques.

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    ? Test d'autocorrélation

    Le test de Breusch-Godfrey donne une probabilité 0.0512(Annexe5). Il y a donc absence d'autocorrélation sur les résidus car cette probabilité est supérieure à 5%.

    Le tableau 3 ci-dessous récapitule les résultats des différents tests sur les résidus.

    Tableau 3 : Récapitulatif des résultats des tests sur les résidus

    NATURE
    DU TEST

    TEST DE NORMALITE

    TEST

    D'HOMOSCEDASTICITE

    TEST

    D'AUTOCORRELATION

    RESULTAT

    Il y a normalité Des résidus

    Il y a homoscédasticité des résidus

    Il y a absence

    d'autocorrélation des résidus

    Source : Réalisé par les auteurs.

    ? Test de significativité des coefficients

    Il ne s'agit pas d'un test de validation mais un test pour apprécier la significativité des coefficients estimés. Les résultats de l'estimation nous montrent que les coefficients associés à LCAMA, LDB et LMIT sont significatifs au seuil de 5%. Par contre le coefficient associé à la variable LDA n'est pas significatif au seuil de 5%.

    Par ailleurs le R2 ajusté est de 0.977. Les variables explicatives permettent de bien cerner la variable dépendante.

    Au vu des différents résultats obtenus suite aux différents tests, le modèle remplit les conditions pour une interprétation.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 29

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 30

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    PARAGRAPHE 2 : Interprétation des résultats et validation des hypothèses

    2.1 Interprétation des résultats

    On remarque que le chiffre d'affaire du marché des assurances a une influence positive sur la croissance économique mais cet effet est très faible. Ce résultat est très intéressant car cela montre que le secteur de l'assurance est à l'étape embryonnaire et doit être bien organisé afin d'en tirer profit. Cela vient confirmer l'étude de Moustassie(2006) et de keke (2010).

    Par ailleurs, la densité du marché d'assurance n'a pas un impact sur le PIB. Cela se justifie aisément car ce n'est pas le nombre de compagnies qui compte mais la qualité de gestion de celles qui existent. Il faut donc travailler à moderniser le secteur afin d'offrir des services innovants aux usagers et amener ces derniers à adhérer massivement aux produits offerts.

    Aussi, le montant des impôts et taxes a un impact positif sur le PIB. Dans un pays comme le Bénin ayant un budget fiscal, le contraire étonnerait. Toutefois, il faudra faire attention à ne pas maintenir une pression fiscale élevée car trop d'impôts tue l'impôt.

    Par contre les dépôts en banque influencent négativement la croissance économique. Ce résultat apparaît à première vu comme un paradoxe mais ce paradoxe est levé quand on l'analyse minutieusement. En effet, il s'agit ici des dépôts en banque des compagnies d'assurance. Au lieu que ces fonds soient mis à la disposition des agents économiques pour la création de la richesse, ces fonds sont utilisés pour financer d'autres pays car la majorité des institutions bancaires opèrent dans plusieurs pays et aussi les béninois ont du mal a bénéficié de crédits car n'ayant aucune garantie à remettre à la banque. De plus ceux qui arrivent à bénéficier de crédits, sont très souvent des fonctionnaires ayant un revenu stable. Ces derniers font des investissements dans l'immobilier pour leur propre compte et ne vise pas la création de richesse au premier plan.

    2.2 Validation des hypothèses

    Au seuil de l'analyse, nous sommes en mesure de valider ou non les hypothèses.

    Etant donné que le chiffre d'affaire à une influence positive sur le PIB, la première hypothèse est acceptée.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 31

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Quand à la deuxième hypothèse, elle est rejetée car l'analyse a révélé que la taille du marché autrement dit le nombre de compagnies sur le marché n'a aucune influence sur le PIB.

    Tableau 4 : Validation des hypothèses

    HYPOTHESES

    STATUT

    H1

    VALIDEE

    H2

    NON VALIDEE

    Source : Réalisé par les auteurs.

    ? SUGGESTIONS

    De ce résultat, nous formulons deux suggestions soit une suggestion par hypothèse.

    · Pour que le secteur de l'assurance participe à la croissance économique au bénin, il faut que le montant des différents services offerts soient fixés par des textes claires et en faire une large diffusion.

    · Pour ce qui est de la taille du marché des assurances, il faudra également que les actions soient focalisées sur la qualité des prestations offertes en revoyant par exemple le délai d'intervention des compagnies d'assurances.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 32

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    CONCLUSION

    Le secteur de l'assurance regorge d'énormes potentialités et cette étude ne vient que confirmer les résultats des études réalisées précédemment. Pour tirer réellement profit du secteur au Bénin, des mesures fortes s'imposent. Il faudra en effet réorganiser le secteur car même si beaucoup d'efforts sont réalisés, il faudra plus.

    Aujourd'hui caractérisé par une lenteur dans le traitement des dossiers, un refus de réglé certains sinistrés pour défaut de preuves, le secteur a nécessairement besoin de regagner la confiance des usagers. Pour y arriver, les solutions suggérées un peu plus haut, constituent des pistes de réflexion à explorer.

    Ceci dit, de nouvelles études doivent êtres réalisées en tenant compte des données plus récentes et par une équipe pluridisciplinaire afin d'aborder le sujet dans tous ces aspects à savoir juridique, économique, social....

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 33

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    BIBLIOGRAPHIE

    DOUCOURE Fodiyé. Méthodes économétriques, Cours et travaux pratiques, 5éme édition 2008.

    Keke Jean-Claude (2010) « libéralisation du secteur des assurances »

    Kugler M. et Ofoghi R. (2005) « Does Insurance Promote Economic Growth ? Evidence from the UK » juillet, 2005.

    Le renouveau (2008) « Secteur des assurances » http// www.lerenouveau.com.tndu 07 /07/2016.

    Liedtke M.P. (2006) « L'assurance et son rôle prépondérant dans les économies modernes » Institut Thomas More, working papers N°4 juillet p.6-12

    Marcel Mulumba Kenga (2011) « assurance : catalyseur du développement économique » Modèle de références et Applications au cas de la République Démocratique du Congo. Thèse de doctorat.

    Mouftaou Kolawolé Orou Dramani (2010) « Contribution des dépenses sur la croissance économique du Bénin : cas des dépenses sociales et de santé ». Mémoire d'obtention du Diplôme de Technicien Supérieur de l'ENEAM.

    Mohamed R.K. (2009) « Le rôle des assurances dans l'accompagnement des économies en mutation » forum international organisé par la revue Réalité, avril, Tunisie.

    Moutassie E.(2006) « L'assurance dans les pays en voie de développement », institut Thomas More, working papers N°4juillet p22-26

    Nasser Y. (2010) « La couverture des risques liés aux activités commerciales et industrielles », semaine de l'assurance édition 2010, ASA.

    NASSIROU M. (2010) « quelle fiscalité de développement pour le secteur des assurances au Bénin ? », Séminaire de l'assurance édition 2010, ASA.

    Obadi M. (2008) « Quelle politique Industrielle pour le secteur des assurances au Maroc ? » Roi de finance, http://www.roidefinance.com/362 du 07/07/2016

    Outreville J.F. (1990) « The economic significance of assurance markets in developing countries. The journal of risk and insurance, 57 (3); p.461-498.

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO 34

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Régis BOURBONNAIS. Econométrie, Manuel et exercices corrigés. 8eme ed. Paris : Dunod, 2011.

    Ripoll, J.(1973), « Les assurances à la conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement » Tiers monde, vol 14, n°55 p.541-572.

    Thierry J-P.(2005), « L'offre d'assurance dans les PVD », Institut Thomas More, working papers N°4 juillet , p.35

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO a

    ANNEXE

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO b

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    ANNEXE1 : TEST DE STATIONNARITE SUR LES VARIABLES

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO c

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO d

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    ANNEXE2 : TEST DE STABILITE ANNEXE3 : TEST DE NORMALITE

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO e

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO f

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    ANNEXE4 : TEST D'HETEROSCEDASTICITE ANNEXE5 : TEST D'AUTOCORRELATION

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO g

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    TABLE DES MATIERES

    AVERTISSEMENT .. i

    DEDICACES ii

    REMERCIEMENTS iii

    SIGLES . iv

    LISTE DES GRAPHIQUES . v

    LISTE DES TABLEAUX . vi

    SOMMAIRE . vii

    INTRODUCTION 1

    CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET INSTITUTIONNEL DE

    L'ETUDE . 3

    SECTION I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE .. 4

    PARAGRAPHE 1 : Problématique, Objectifs et Hypothèse de recherche 4

    1.1 Problématique .. 4

    1.2 Objectifs et Hypothèse de recherche 6

    PARAGRAPHE 2 : La Revue de littérature 6

    2.1 Clarification des Concepts .. 6

    2.2 Revue de littérature proprement dite 8

    SECTION II : CADRE INSTITUTIONNEL DU STAGE .. 15

    PARAGRAPHE1 : Présentation de la Direction Générale des Affaires

    Economiques 15

    1.1 Localisation et Organisation 15

    1.2 La Direction des Assurances 16

    PARAGRAPHE 2 : Contexte et déroulement du stage .. 17

    2.1 Contexte du stage 17

    2.2 Déroulement du stage .. 17

    Réalisé par Rocelin TACOLODJOU & Roméo TAYEWO h

    RELATION ENTRE CROISSANCE ECONOMIQUE ET ASSURANCE AU BENIN

    CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE DES

    DONNEES 19

    SECTION I : CADRE METHODOLOGIQUE 20

    PARAGRAPHE 1 : Collecte des données et moyens matériels . 20

    1.1 Sources des données 20

    1.2 Moyens matériels 20

    PARAGRAPHE 2 : Méthode d'analyse . 21

    2.1 Spécification du modèle . 21

    2.2 Procédure d'estimation 22

    SECTION II : ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS .. 25

    PARAGRAPHE1 : Analyse descriptive et économétrique 25

    1.1 Analyse descriptive . 25

    1.2 Analyse économétrique 27
    PARAGRAPHE 2 : Interprétation des Résultats et validation des hypothèses 30

    2.1 Interprétation des Résultats . 30

    2.2 Validation des Hypothèses .. 30

    CONCLUSION 32

    BIBLIOGRAPHIE .. 33

    ANNEXES a

    ANNEXE1 : TEST DE STATIONNARITE SUR LES VARIABLES b

    ANNEXE2 : TEST DE STABILITE e

    ANNEXE3 : TEST DE NORMALITE e

    ANNEXE4 : TEST D'HETEROSCEDASTICITE . f

    ANNEXE5 : TEST D'AUTOCORRELATION .. f






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand