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Politique budgétaire et croissance économique en RDC de 2000 à  2015.

( Télécharger le fichier original )
par Yannick NLUNGU KWETA
Université de Kinshasa - DESS 2016
  

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CONCLUSION

Au terme de ce chapitre, les résultats obtenus nous renseignent qu'il existe un lien positif entre les dépenses publiques et la croissance économique car, en effet, les dépenses publiques expliquent 1% de la croissance lorsqu'elles varient à près de 83%.

Certes, il existe ce lien positif, mais il n'est pas optimale et cela est dû à la mauvaise qualité des dépenses publiques où la consommation prend la plus grande part (dépenses des salaires, fonctionnement, bureaucratie et remboursement de la dette) qui n'ont aucun effet sur les coûts de revient des entreprises.

La pression fiscale moyenne (ô) étant de 6,72%, comparée à l'impact des dépenses publiques sur la croissance (á), l'élasticité croissance des dépenses publiques qui est 0,01. Sachant que y = Ak1-ágá . Et que le taux de croissance de la période  ? est de 0,05 donc á qui correspond au rapport (0,01/0,05)*100 nous donne 20% représentant le potentiel fiscal.

La politique budgétaire est favorable à la croissance car á est supérieur à ô. La RDC dispose donc d'un potentiel fiscal de 20%, cela revient à dire que le taux des prélèvements (ô) peut être relevé jusqu'à á, (20%), sans qu'il ne crée des distorsions dans l'économie.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre recherche sur la Relation entre la Politique Budgétaire et la Croissance Economique de la RD Congo pour la période 2000-2015, il était ici question de déterminer le lien, les sens du lien et l'intensité de ce lien.

Pour ce faire, afin de mener à bon port notre étude, nous avons dans le premier chapitre abordé l'aspect Politique Fiscale de la RD Congo, afin d'en établir les contraintes et l'efficacité. Les approches quantitative et qualitative étaient utilisées. Pour la première, certains Ratios ont pu éclairer sur l'efficacité du système fiscal congolais et l'approche qualitative a permis de mesurer les effets des décisions de politiques fiscales sur le comportement des agents économiques privés. Le second chapitre a quant à lui traité de la croissance économique de la RD Congo, il a dans un premier temps abordé l'aspect théorique de la Croissance économique en la considérant comme le résultat d'un effort conjugué de quatre secteurs Macroéconomiques par une interrelation de ceux-ci. Et dans un deuxième temps, une présentation de la situation macroéconomique de la RD Congo sur le plan des forces et faiblesses afin d'améliorer la capacité de la structure fiscale à rendre à la communauté par la justice distributive. Et le dernier chapitre est une démonstration de la relation entre politique budgétaire et croissance économique. La première étant favorable au deuxième tel que les résultats nous l'ont présenté. Les dépenses publiques ont un taux de rentabilité supérieur au taux des prélèvements fiscaux opérés. Cependant, il convient d'en améliorer la qualité.

Nous avons cependant constaté des faiblesses notamment en matière de TVA où le taux de recouvrement réel (TVA/consommation de ménages) tourne autours de 8% alors que le taux légal dudit impôt est de 16%. Ceci est une expression d'une faible mobilisation dudit impôt, le taux effectif étant loin du taux légal. Le rapport entre fiscalité directe et fiscalité indirecte tourne à peine autours de 1 (la norme est de 2), alors que le Congo est aujourd'hui en plein internationalisation des affaires, c'est-à-dire qu'il devrait compter sur les recettes de la fiscalité directe car les barrières douanières sont appelées à tomber et donc dans un contexte de suppression des barrières douanières, ceteris paribus, les finances du pays ne tiendront pas. En outre, la pression fiscale du pays est très faible, elle dépasse à peine le 10%, alors que le minimum est de 20% est que la moyenne Africaine est à 25% car la fiscalité n'arrive pas à intégrer le secteur informel, entre autre, dans son assiette.

Ces situations trouvent leurs explications dans le seuil d'assujettissement de la TVA, qui écarte d'office un bon nombre de contribuables autrefois assujettis à l'ICA. L'assiette fiscale de la RD Congo est trop faible, très peu d'opérateurs économiques sont réguliers et tout le poids des besoins de finances publiques reposes sur la petite partie régulièrement inscrite aux répertoires du fisc. Enfin, le problème des exonérations accordé sans aucun intérêt économico-social pour ne pas dire par clientélisme, notamment dans le secteur minier porteur de la croissance du pays, qui constituent une fuite importante des revenus fiscaux.

Le raisonnement économique confirmé par certaines études empiriques montre que la structure des prélèvements obligatoires n'est pas neutre pour la croissance économique. Les impôts sur la consommation sont relativement les moins pénalisants pour la croissance, les impôts sur les revenus des entreprises les plus pénalisants parce qu'ils pèsent sur la rentabilité et sur l'investissement. Cela signifie que pour un même niveau de prélèvement global, un transfert par diminution des impôts qui pèsent sur le rendement du capital et augmentation des impôts sur la consommation serait favorable à la croissance.

En même temps, la RD Congo a des atouts qu'elle peut capitaliser, sa politique monétaire qu'elle n'utilise pas totalement, car en effet il est préférable de profiter du seigneuriage en lieu et place de l'emprunt dans un contexte où l'inflation peut être contrôlée jusqu'à 3%. Aussi, le seigneuriage permet de repartir la charge sur tout le monde, chose que la fiscalité n'est pas en même d'assurer.

Nous notons que la qualité de la dépense publique est un facteur très important de la politique fiscale, car les dépenses de souveraineté n'apportent pas le bien être à la population, l'Etat étant un bénévole bienveillant, altruiste. Il prend aux privé leurs revenus pour le leurs rendre sous forme des biens publiques non exclusif et non rivaux. Mais quand dans la structure de la dépense on constate que les investissements peinent à dépasser le 8%, on est là en face de la vraie volonté du gouvernement qui est tout sauf celle d'investir en vue d'améliorer le coût de la vie des privés.

On ne cessera de le dire, la croissance économique de la RDC n'est pas inclusive, car elle n'est pas diversifiée, un seul secteur la porte. Les produits miniers, épuisable, n'étant pas transformés localement cela ne permet pas la création d'une valeur ajoutée importante. La croissance réelle par tête étant le rapport entre le Produit National et la population, excluant donc le revenu des non-résidents ces derniers étant les premiers bénéficiaires de ladite croissance et que, par ailleurs, le secteur non marchant est exclu de l'assiette fiscale, la croissance économique du pays n'a pas d'impact proportionnel sur les recettes fiscales.

Enfin, comme il existe peu d'impôts qui n'induisent pas une perte d'efficacité de l'économie, le défi de la fiscalité consiste à retenir les instruments qui permettent d'améliorer, dans le sens d'une plus grande justice sociale, la redistribution des revenus tout en minimisant les pertes d'efficacité économiques.

Il nous convient de proposer des mesures sous forme d'objectifs à atteindre en vue d'améliorer le cadre macroéconomique du pays et de favoriser une croissance durable et distribuable. Pour ce faire le gouvernement doit :

- Limiter les déficits hors dons à 5% du PIB.

- Maintenir le financement BCC du déficit public à zéro.

- Porter les réserves de changes officielles à au moins 3 mois d'importations.

- Eliminer totalement tout endettement intérieur nouvel jusqu'à la liquidation totale de la dette intérieur existante.

- Ramener le ratio masse salariale sur les recettes fiscales à 35%.

- Maitriser le taux de pression fiscale (recettes fiscale en pourcentage du PIB) à au moins 20%.

- Financer les investissements publics à hauteur d'au moins 20% des recettes fiscales.

- Réduire le seuil d'assujettissement à la TVA à 30.000.000CDF

- Augmenter la part des investissements dans le budget.

- Maintenir la stabilité du taux de change. (gage d'une stabilité des prix).

- Assurer la rentabilité de son portefeuille.

- Développer via le marché financier l'usage des titres, notamment des produits dérivés dans le but de renforcer le financement de l'économie

- Réduire le taux de dollarisation de l économie

- Conduire avec les BCM la politique de crédit ou d'épargne par la fixation d'un taux directeur proche des réalités du marché

- Sanctionner les BCM qui octroient des taux d'intérêts favorables aux opérations libellées en devises

- Préserver tout les acquits de stabilité de prix, de taux de change

- Renforcer le mécanisme de circulation monétaire entre individu pour réduire, en termes de quantité, les billets nécessaire à l'économie

- les investissements doivent être au centre de la réflexion et de l'action du gouvernement. En particulier l'investissement en capital humain, dans la recherche et développement car si les pays que nous appelons aujourd'hui développés le sont, c'est notamment grâce à la recherche et le développement ;

- L'économie congolaise est longtemps restée dans la phase de Stabilisation quinze années de suite, il lui faut atteindre la phase de Redistribution en passant par une Allocation importance de revenus, car en effet, la stabilité n'est pas une finalité économique. Pour procurer le bien être à la population, il faut redistribuer de manière juste et sans exclusif car nul n'est peut être exclut du patrimoine commun ;

- Veiller sur la qualité des dépenses publiques en renforçant l'aspect Investissement en grands travaux ;

- Suivre l'exécution des travaux publiques réaliser par les privés et exiger des garanties de service après vente ;

- Protéger les petits commerçants, et le commerce de détail qui est exclusivement réservé aux nationaux ;

- Favoriser l'extension du système bancaire en milieu rural pour monétiser cette économie et assurer la permanence des instruments de paiements liquides ;

- Il faut mettre un accent sur le renforcement des nos lois par l'application de sanctions prévues, car une loi non appliquée est comme une nourriture empoisonnée ;

Notre souhait est que notre étude soit une pierre dans l'édifice des solutions durables pour la République Démocratique du Congo.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry