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Les déterminants de la croissance économique au Sénégal.

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par Oumar DIOUF
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 en Méthodes Statistiques et Econométriques 2013
  

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2. L'évolution des emplois du PIB

Les emplois du PIB sont notamment la Consommation Finale (CF), la Formation Brute de Capitale Fixe (FBCF), les Exportations nettes d'importations et les variations de stock. L'investissement est constitué par l'agrégation des variations de stock et de la FBCF. Durant l'année 2013, la CF en volume a connu un accroissement de 2,5%, contre 3,0% l'année antérieure. Cette décélération est surtout imputable à l'effet conjugué des ralentissements de la consommation publique qui passe de 2,7% en 2012 à 1,4% en 2013 et également la consommation privée qui progresse moins vite que l'année précédente (2,7% en 2013, contre 3,1% en 2012).

L'investissement a été très dynamique, surtout la FBCF privée qui a progressé de 22,8% en 2013, après un accroissement de 2,0% en 2012. Cette situation traduit le regain noté dans les activités de construction et, dans une moindre mesure, dans la fabrication de matériels de transports. En outre, la FBCF en équipements importés a sensiblement augmenté en volume (31,6%).

S'agissant des échanges extérieurs en volume, ils ont été caractérisés par un maintien du rythme de progression des importations (10,2% en 2013, après 11,0% en 2012) et une diminution des exportations qui reculent de 1,0%, après avoir augmenté de 9,2% en 2012. L'accroissement des importations est tiré par les commandes de matériaux de construction et de machines et appareils. En particulier, les achats extérieurs de fer à béton, de matériels

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électriques et de machines et appareils se sont rehaussés en 2013. Toutefois, ces augmentations sont limitées par le recul des quantités importées de pétrole brut (-2,7%) et de produits céréaliers tel que le maïs (-13,5%). Quant aux exportations en volume, leur contreperformance est essentiellement expliquée par le repli des expéditions d'or en quantité (-10,5%).

Encadré 2 : Structure des emplois du PIB nominal

La consommation finale constitue la principale composante de la demande finale nette. Son poids par rapport au PIB courant s'élève à 93,1% en moyenne entre 2009 et 2013. Elle est composée de la consommation privée et publique représentant respectivement 78,1% et 15,0% du PIB.

Figure 8: Structure des emplois du PIB nominal en 2013(en %)

100,0%

80,0%

60,0%

40,0%

20,0%

0,0%

-20,0%

-40,0%

capital fixe

Variation de stocks Exportations nettes

de biens et services

Consommation finale Formation brute de

Source : ANSD

La FBCF pèse 23,8% du PIB courant en moyenne sur les cinq dernières années. Elle est principalement constituée de la construction (72,4%), des machines et matériels électriques (10,7%), des matériels de transport (10,0%) et des équipements et appareils 4,4%).

Quant aux exportations nettes, elles se situent en moyenne à -18,6% du PIB entre 2009 et 2013. Elles s'expliquent par une prépondérance des importations par rapport aux exportations.

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Tableau 3 : Structure des emplois du PIB

Consommation finale

marchande

non marchande

 
 
 
 

2011 92,7% 70,6% 22,1%

Source : ANSD

publique

privée

Formation brute de capital fixe

publique

privée

Variation de stocks

Exportations nettes de biens et service

Exportations de biens et services

Importations de biens et services

15,5%

77,2%

24,5%

6,1%

18,4%

1,1%

-18,3%

26,4%

-44,7%

2012

91,8%

70,5%

21,4%

15,3%

76,6%

23,6%

6,2%

17,4%

5,5%

-21,0%

27,9%

-48,9%

2013

93,0%

71,1%

21,8%

15,3%

77,6%

25,5%

6,1%

19,4%

3,2%

-21,6%

26,9%

-48,6%

Moyenne 2011-2013

92,5%

70,7%

21,8%

15,4%

77,1%

24,5%

6,1%

18,4%

3,3%

-20,3%

27,1%

-47,4%

L'année 2013 a été marquée par une décélération de l'activité économique consécutive à un

ralentissement de la valeur ajoutée du secteur primaire. Le repli sensible du taux de croissance

enregistré dans ce secteur est lié à la mauvaise campagne hivernale qui a eu comme

conséquence la diminution de la production céréalière et des cultures oléagineuses, après les

bonnes récoltes enregistrées en 2012. En outre, la baisse des débarquements de la pêche

artisanale ainsi que la diminution de la production des « activités extractives » ont contribué à

l'atonie du secteur primaire. En revanche, le secteur secondaire s'est revigoré en liaison avec

le regain des activités de construction tandis que le secteur tertiaire s'est consolidé maintenant

sa prépondérance dans l'économie.

Du côté de la demande, la consommation finale a progressé moins vite que par rapport à

l'année précédente, en rapport avec le ralentissement de la croissance de la consommation

publique. L'investissement9 a, pour sa part, crû de façon substantielle en 2013, tandis que

le solde extérieur des biens et services (en volume) s'est davantage dégradé.

Le niveau général des prix, mesuré par le déflateur du PIB, s'est replié de 1,9% en 2013

contre 2,6% en 2012 et 4,1% en 2011, traduisant une poursuite de la détente sur les prix

observée l'année précédente.

9 Approché par la formation brute de capital fixe (FBCF)

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway