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Déterminants de la perception des jeunes étudiants de l'agriculture au Bénin.

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par Armand Fréjuis AKPA
Université d'Abomey-Calavi - licence professionnelle 2014
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

----***----

UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI

----***----

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

----***----

Mémoire présenté en vue de l'obtention des crédits associés au diplôme de

LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCES ECONOMIQUES

Option : Economie Spécialité : Statistique et Econométrie

THEME

DETERMINANTS DE LA PERCEPTION DES JEUNES

ETUDIANTS A L'AGRICULTURE AU BENIN

Présenté par :

AKPA A. Fréjuis & d'OLIVEIRA Gaël
Sous la direction de :

Maître de stage Directeur de Mémoire

Abraham BIAOU Dr Yves Yao SOGLO

DSEE à l'INSAE Enseignant à la FASEG/UAC

Année académique : 2013 - 2014

LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG) N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI
IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE. CES
OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A
LEURS AUTEURS

Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

AVERTISSEMENT

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

DEDICACES

Je dédie ce travail :

A

V' Mon père d'OLIVEIRA Gabriel V' Ma mère HOUNYOVI Pierrette V' Mes frères et soeurs

d'OLIVEIRA Gaël

Je dédie ce travail

A

V' Mon père AKPA Michel

V' Ma mère ZOUNON Christine V' Mes frères et soeurs

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AKPA A. Fréjuis

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REMERCIEMENTS

Ce travail n'aurait pas été possible sans le concours de certaines personnes à qui nous exprimons notre profonde gratitude. Nos remerciements vont à l'endroit :

V' Du Docteur Yves SOGLO, notre maître de mémoire qui malgré ses multiples occupations a accepté superviser ce travail avec rigueur et dévouement. Nous vous témoignons toute notre admiration pour vos grandes qualités scientifiques et humaines.

V' Du Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG), Pr. Charlemagne IGUE.

V' De Mr AMEGNAGLO Jaurès, qui a mis à notre disposition les documents nécessaires pour la réalisation de ce travail.

V' De tout le corps enseignant de la FASEG et son personnel pour leur contribution à notre formation.

V' Du Directeur de l'INSAE, BIAOU Alexandre, pour nous avoir accepté dans son programme pour un stage de trois (3) mois.

V' De Monsieur BIAOU Abraham, Directeur des Statistiques et Etudes Economiques qui a été notre maître de stage.

V' A Mr GUEDEGBE Darius, pour ces efforts fournis pour nous trouver un stage à l'INSAE.

V' De tous ceux de près ou de loin ont contribué à la réalisation de cette oeuvre.

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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

AGVSAN : Analyse Globale de la Vulnérabilité de la Sécurité Alimentaire et de la

Nutrition

CARDER : Centres d'Action Régionale pour le Développement Rural CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ECOWAP : Economic Community of West African Agriculture Policy

ENAM : Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature

ENEAM : Ecole Nationale de l'Economie Appliquée et de Management

EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

FAC : Future Agriculture Consortium

FADESP : Faculté de Droit et de Sciences Politiques

FAO : Food and Agricultural Organisation

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FAST : Faculté des Sciences et Techniques

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

IFAD : International Fund for Agricultural Development

INSAE : Institut Nationale de la Statistique et de l'Analyse Economique

MEHU : Ministère de l'Environnement de l'Habitat et de l'Urbanisme

OIT : Organisation Internationale du Travail

OSD : Orientations Stratégiques de Développement

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PAN : Programme Agricole Nationale

PDDAA : Programme Détaillé pour le Développement de l'Agriculture Africaine

PIB : Produit Intérieur Brut

PSRSA : Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

SCRP : Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté

UAC : Université d'Abomey-Calavi

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Nombre d'étudiants inscrit à l'UAC 17

Tableau 2 : Echelle de Likert avec cinq catégories 18

Tableau 3 : Présentation des variables explicatives avec le signe attendu ainsi que la

source 19

Tableau 4 : Age des enquêtés 21

Tableau 5 : Cursus secondaire 21

Tableau 6 : Moyen de déplacement 22

Tableau 7 : Perception de l'agriculture 24

Tableau 8 : Motivation des jeunes à développer une activité agricole 27

Tableau 9 : Résultat de la régression .. 28

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Niveau d'éducation et moyens de déplacement des parents .. 23

Figure 2 : Possession de terres et fréquentation des milieux ruraux 23 Figure 3 : Participation à l'agriculture 25

Figure 4 : Effet des risques agricoles et de la qualité de l'administration publique sur la participation des jeunes à l'agriculture 26

Figure 5 : Choix des sous-secteurs agricoles par les jeunes 26

Figure 6 : L'agriculture est une solution au chômage des jeunes 28

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SOMMAIRE

AVERTISSEMENT i

DEDICACES .. ii

REMERCIEMENTS iii
LISTE DE SIGLES ET ACRONYMES iv

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES FIGURES vii

SOMMAIRE viii

RESUME ix

INTRODUCTION .. 1

CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET INSTITIONNEL DE L'ETUDE 3

Section 1 Cadre théorique de l'étude .. 3

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 16

Section 1 : Cadre méthodologique .. 16

Recommandation 31

CONCLUSION 32

Références Bibliographiques .. 33

TABLE DES MATIERES .. 37

ANNEXE 40

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

RESUME

Cette étude analyse les déterminants de la perception des jeunes de l'agriculture sur l'UAC. Son objectif est d'appréhender les facteurs explicatifs qui sont à la base de la perception des jeunes de l'agriculture. Dans ce cadre, des recherches ont été faites à l'INSAE, au MAEP et sur les sites de la banque mondiale et de l'OIT. Une collecte de données a été également faite sur un échantillon de 182 étudiants de l'UAC par le biais d'un questionnaire que nous leur avons administré. A l'aide des informations recueillies, nous avons élaboré notre base de données avec le logiciel SPSS 18. Puis à l'aide des statistiques descriptives, nous avons calculé des moyennes sur notre échantillon ce qui nous a permis de montrer que la plupart des jeunes s'intéressent à l'élevage comme secteur s'ils décident de créer une activité agricole. Cependant, l'accès à la terre, l'accès au crédit et la faible mécanisation agricole sont les principales difficultés que les jeunes énoncent et qui peuvent entraver leur désir de faire carrière dans le secteur agricole. L'échelle de likert nous a permis de rejeter l'hypothèse première et de prouver ainsi que les jeunes ont une bonne perception de l'agriculture. Enfin, nous avons à l'aide du modèle probit régressé. L'interprétation des résultats de la régression nous a permis d'observer une relation significative entre les variables (formation, difficulté à l'accès du crédit, expérience agricole, difficulté à l'accès de la terre, un parent vivant en milieu rural et possession de terre agricole en milieu rural) et la perception des jeunes de l'agriculture

Mots clés : agriculture - échantillon - échelle de Likert - probit - banque mondiale - OIT

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

INTRODUCTION

L'agriculture, au cours des dernières décennies, a été au coeur des débats économiques. Elle occupe une place importante surtout dans les pays en développement. Plus particulièrement dans les pays de l'Afrique subsaharienne. Dans les pays en voie de développement, 70% de la main d'oeuvre active est employée dans l'agriculture et 50% des recettes totales d'exportations proviennent de l'agriculture (Banque Mondiale, 1997). Au Bénin, le secteur agricole constitue le premier réservoir d'emplois et constitue également la principale source de créations de la richesse économique nationale. Plus de 60% des actifs masculins et 35,9% des actifs féminins réellement occupés exercent une profession agricole (RGPH-INSAE, 2002). Par ailleurs, la contribution du secteur agricole au PIB a évolué de 34% en 1995 à 32,6% en 2005 puis à 29,89% en 2008.

Le secteur agricole béninois est dominé par de petites exploitations agricoles. En 1992, 408.020 exploitations agricoles ont été recensées dont 370.338 sont dirigées par un homme et 37.682 par une femme. Le nombre d'exploitations existant aujourd'hui est estimé à environ 550.000, réparties sur huit zones agro écologiques. Elles sont constituées en majorité de petites et moyennes exploitations de type familial orientées vers la polyculture associée souvent au petit élevage (volailles, petits ruminants ou porcins). La superficie moyenne des petites exploitations agricoles est estimée à 1,7 ha sur laquelle vivent en moyenne 7 personnes. Environ 34% des exploitations couvrent moins d'un hectare. Seulement 5% des exploitations dans le Sud et 20% dans le Nord du Bénin couvrent plus de 5 ha. Sur les 11 millions d'ha de surface brute disponible, un peu moins de 60% sont aptes à l'agriculture. Le secteur agricole au Bénin dispose de nombreux atouts naturels pour accroître la production agricole. Au plan physique, seulement 17% (soit environ 1.375.000 ha) de la superficie agricole utile sont annuellement cultivés avec 60% consacrés aux principales cultures vivrières. De même sur 60.000 hectares de bas-fonds disponibles, 7.000 hectares seulement (soit 11%) sont exploités. Il existe 1.500 hectares de périmètres aménagés en exploitation partielle, tandis que 117.000 ha de plaines inondables et vallées peuvent être mis en valeur. Au plan hydrologique, le Bénin est doté d'un vaste réseau hydrographique avec une réserve de 13 milliards de m3 en eau de surface et de 1,8 milliards

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de m3 d'eau souterraine mobilisables pour les cultures irriguées et retenues d'eau à usage multiple1.

A ces atouts naturels dont le Bénin dispose pour le développement de son agriculture vient s'ajouter la jeunesse. Et la jeunesse d'aujourd'hui est plus éduquée que la cohorte de leurs ainés et cela constitue un atout face aux défis actuels de l'agriculture (Gyimah-Brempong & Kimenyi, 2013). Insérer les jeunes dans l'agriculture permettrait d'éviter le problème de chômage auquel ils sont confrontés. Un état des lieux du marché de l'emploi au Bénin montre un chômage plus important chez les jeunes. Ceci s'explique notamment par la faiblesse de l'offre d'emploi, de la réticence des employeurs à recruter de nouveaux diplômés sur le marché du travail et de l'inadéquation entre la formation et l'emploi.

L'objectif de cette étude est d'analyser les déterminants de la perception des jeunes diplômés à l'agriculture. Pour bien aborder le travail nous l'avons divisé en deux parties :

? Dans le premier chapitre, nous traiterons du cadre théorique et institutionnel de l'étude ;

? Dans le deuxième et dernier chapitre, nous traiterons du cadre méthodologique, de la présentation et de l'analyse des résultats.

1 Les statistiques citées sont issues de : (a) Synthèse réalisée sous l'égide du MAEP dans le cadre de la formulation du Programme National d'Investissement Agricole (PNIA/ECOWAP/PDDAA) - Août 2008 (b) Service statistiques agricoles MAEP, (c) Budget programme 2009-2011.

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET INSTITIONNEL DE L'ETUDE

Dans ce chapitre, nous présenterons dans une première section le cadre théorique de l'étude et dans une seconde section le cadre institutionnel de stage

Section 1 : Cadre théorique de l'étude

Dans cette section, nous aborderons dans une première partie la problématique, les objectifs et les hypothèses. La seconde partie traitera de la revue de littérature.

Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et Hypothèses

A. Problématique

L'agriculture constitue un secteur clé pour l'économie béninoise. Elle emploie 70% de la population active et contribue à 32,6% au PIB (AGVSAN, 2009), une productivité alors faible. De plus, la croissance agricole reste faible et est limitée par le manque d'innovations, de capital (humain et physique), des facteurs institutionnels et sociaux. Entre 2000 et 2005 l'agriculture béninoise a enregistré une croissance instable, variant entre 2 et 6%. Les taux de croissance agricole les plus élevés ont été enregistrés en 2001 et 2004 atteignant respectivement 6,4 et 6,3%. Les plus faibles taux ont été enregistrés en 2002 et 2003 et sont respectivement de 2,5 et 2,2%. Le taux de croissance démographique moyen au cours de la période 2000-2010 est de 3% (Banque Mondiale, 2010). Beaucoup de raisons expliquent la faible productivité et croissance de l'agriculture Béninoise.

L'une d'elles est la faible adoption d'innovations technologiques dans l'agriculture béninoise. En effet, elle est caractérisée par des exploitations agricoles de petite taille qui sont exploitées de manière artisanale. L'agriculture est faiblement mécanisée (seulement 1% des terres cultivées sont motorisées contre 75% qui sont exploitées à la main et les autres 24% utilisent la culture attelée) et est largement tributaire des conditions climatiques naturelles (agriculture pluviale).

La variabilité du climat ces dernières années dans le monde et au Bénin en particulier expose grandement l'agriculture. Au Bénin, les changements climatiques ont fait chuter de 10 à 20%

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les récoltes agricoles par rapport à ceux compilés dans le compendium des statistiques agricoles du Ministère du Développement Rural sur la période 1990-1999 (MEHU, 2001). Face à cette contrainte supplémentaire l'adoption de technologies est une solution proposée. Mais plusieurs études ont prouvé que l'adoption des technologies est déterminée par l'âge. L'âge apparait dans certaines études comme un critère clé déterminant l'adoption de variété améliorée, de nouvelles pratiques de culture, d'innovations agricoles.

De plus face aux défis du développement, des études (Bage, 2008; IFAD, 2011) ont prouvé que l'agriculture réduit plus la pauvreté que tout autre secteur, et un vieillissement de la population des agriculteurs est constaté d'années en années (World Bank, 2008; White, 2011; FAC, 2010, Gale, 2002). L'âge moyen des agriculteurs est de 47 ans au Nigeria (Akpan, 2010), de 55 ans au Ghana (Naamwintome & Bagson, 2013). Au Bénin, la population totale était en 2008 de 8 662 086 habitants soit un taux de croissance de 3,2% et celle agricole de 4 005 000. Entre 1998 et 2008, la population agricole béninoise a connu un taux de croissance de 1,4%, un taux alors trop faible qui traduit un vieillissement de l'effectif de la population agricole.

En somme aujourd'hui l'environnement agricole au Bénin devient de plus en plus contraignant, risqué et difficile et pour faire face à ce nouvel environnement il faut des agriculteurs de plus en plus éduqués, qui absorbent ou intègrent plus vite les technologies et qui prennent plus de risque (Gyimah-Brempong & Kimenyi, 2013). Jibowo (1996) pense que ces caractéristiques sont l'apanage de la jeunesse. La jeunesse se caractérise par une plus grande prédisposition aux innovations, une moindre aversion au risque, une moindre peur de l'échec, moins conservatrice et une rapidité dans l'acquisition des nouvelles connaissances (Jibowo, 1996). Et la jeunesse d'aujourd'hui est plus éduquée que la cohorte de leurs ainés et cela constitue un atout face aux défis actuels de l'agriculture (Gyimah-Brempong & Kimenyi, 2013).

Il n'existe pas une définition universelle à la jeunesse. La jeunesse est généralement considérée comme la période de transition comprise entre l'enfance et l'âge adulte, à des fins pratiques, est définie par référence à des tranches d'âge. Les Nations Unies définissent la jeunesse comme la tranche d'âge comprise entre 15 et 24 ans alors que l'Union Africaine la définit entre 15 et 35 ans. Le Bénin a adopté la norme de l'Union africaine. Les jeunes (15 à 35 ans) représentent environ 30 % de la population béninoise (RGPH-INSAE, 2002) qui croît à un

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taux élevé (3,5 entre 2002 et 2013 alors que de 3,25 entre 1992 et 2002). À travers le monde, le sous-emploi et le chômage affecte plus les jeunes que les adultes (Banque mondiale, 2009). Dans le monde, comme en Afrique, le ratio du taux de chômage des jeunes/adultes (OIT 2006) est de un à trois. Le bénin ne fait pas exception à ce constat et se caractérise par un fort taux de chômage et de sous-emploi parmi les jeunes diplômés des universités. En effet, la plupart des jeunes après leur formation se retrouvent sans emploi ou exerce des emplois précaires. L'un des plus grand challenge aujourd'hui de la politique économique au Bénin est l'insertion et la participation de cette jeunesse diplômée à l'économie nationale. La jeunesse diplômée constitue un capital humain susceptible d'améliorer la productivité totale des facteurs et si elle est employée de façon efficiente de stimuler la demande intérieure. Cette jeunesse, si elle n'est intégrée dans la vie économique du pays pourrait à terme constituer une source d'insécurité pour le pays. Le printemps arabe en est une illustration.

Brooks et al., (2012) et Kararach et al., (2011) révèlent que seule l'agriculture peut être une source stable d'emploi dans les économies fortement dépendantes de l'agriculture à court et moyen terme. L'agriculture possède un énorme potentiel d'affaires avec la hausse des prix des produits agricoles enregistré ces dernières années et l'augmentation continue de la population mondiale. La chaine de valeur du secteur agricole est très diversifiée et offre une série d'opportunités qui saisies peuvent générer des rendements assez élevés (Abdullah & Sulaiman, 2013). Le sous-secteur de l'agrobusiness (transformation et commercialisation des produits agricoles) qui constitue aujourd'hui la branche la plus lucrative et la plus génératrice de valeur ajoutée nécessite des jeunes capables de comprendre la demande et la dynamique des marchés, des jeunes ayant des connaissances sur les innovations technologiques et du système financier et institutionnel en général, des qualités que les jeunes ruraux n'ont pas et que seul les jeunes diplômés des universités sont susceptibles d'avoir (Ampedu-Ameyau, 2012). Les jeunes diplômés peuvent y trouver une source d'insertion professionnelle. De plus cette jeunesse pourrait constituer une nouvelle classe d'entrepreneur nécessaire au développement du secteur agricole.

Depuis des années la solution proposée par les différents gouvernements au chômage des jeunes diplômés est l'agriculture. Des politiques et des mesures ont été pris au Bénin pour

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insérer les jeunes diplômés dans l'agriculture mais elles n'ont pas atteint leurs objectifs. L'échec de ces politiques nécessite une analyse minutieuse de la perception des jeunes de l'agriculture et cela de leur point de vue. Alors est-ce que les jeunes diplômés ont une mauvaise perception de l'agriculture? Si oui pourquoi? Quels sont alors les facteurs socio-économiques, institutionnels, culturels et politiques qui peuvent affecter la perception des jeunes diplômés à l'agriculture? De quelle agriculture rêvent les jeunes? À quel niveau de la chaine de valeur veulent-ils intervenir ? Voici quelques interrogations qui feront l'objet de notre travail.

B. Objectifs de l'étude et hypothèses de recherche

A ce niveau, nous présenterons les objectifs de l'étude et les hypothèses de recherche

1- Objectifs de l'étude

L'objectif de cette étude est d'analyser les déterminants de la perception des jeunes

diplômés à l'agriculture.

De façon spécifique, il s'agira de :

? déterminer la perception des jeunes diplômés de l'agriculture au Bénin.

? analyser les facteurs influençant la perception des jeunes diplômés de l'agriculture au

Bénin.

2- Hypothèses de travail

Hypothèse 1 : les jeunes diplômés ont une mauvaise perception de l'agriculture.

Hypothèse 2 : l'accès à la terre influence négativement la perception des jeunes diplômés dans l'agriculture au Bénin.

Hypothèse 3 : la présence de parents en milieu rural influence positivement la perception des jeunes diplômés de l'agriculture au Bénin.

Paragraphe 2 : La revue de littérature

L'agriculture constitue pour bien de pays en Afrique au sud du Sahara le principal pilier de l'économie et la principale source d'emploi pour les populations. Mais sa croissance est bloquée par différents facteurs qui font que le continent est un importateur net de produits agricoles. Cette dépendance alimentaire vis-à-vis des marchés extérieurs expose grandement

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le continent aux crises alimentaires, accentue la pauvreté sur le continent et ne permet pas un développement du secteur agricole.

1- Les efforts sur le développement agricole

L'agriculture est une ressource très importante pour les pays africains en particulier une source d'emploi pour les populations, le maintien et la relance de leur économie. Mais force est de constater que cette activité reste encore à une étape peu développée. Le poids économique de l'agriculture fait d'elle, un secteur d'intervention prioritaire pour l'Etat et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) (World Bank, 2008). C'est dans le souci de développement de l'agriculture que les Chefs d'Etats et de Gouvernement de l'Union Africaine se sont réunis à Maputo en 2003. Ils ont mis au point dans ce cadre le PDDAA. Au cours de cette assise, les Chefs d'Etats africains se sont engagés à consacrer au moins 10% des budgets de fonctionnement de leur pays respectif au financement du secteur agricole. Pour une mise en oeuvre effective du PDDAA dans la sous-région, les Etats de la CEDEAO ont mis en place une politique agricole dénommée ECOWAP dont l'objectif central est de contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté dans les États membres. Cette politique a été établie en janvier 2005.

Au Bénin, plusieurs politiques agricoles ont été développées afin de relancer le secteur agricole. Suite à la définition des OSD pour la période 2006 - 2011, le Bénin s'est doté en 2008 d'un PSRSA. Son objectif global qui s'étale sur la période allant de 2008 à 2015, est d'améliorer les performances de l'agriculture béninoise pour la rendre capable d'assurer de façon durable la souveraineté alimentaire de la population. Son objectif est aussi de contribuer au développement économique et social du Bénin et à la réduction de la pauvreté. Des analyses de simulations réalisées sur la base des réalisations envisagées dans le PSRSA ont montré qu'une mise en oeuvre effective du PSRSA devrait aboutir à un taux de croissance moyen de 8,9% pour le PIB global et de 14,3% pour le PIB agricole.

Sur le long terme, le Bénin a adopté sa stratégie de développement dénommée Bénin 2025-ALAFIA qui fixe les orientations de développement du pays à l'horizon 2025. Cette stratégie consacre une place importante au secteur agricole considéré comme un des piliers de

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l'économie nationale. Les stratégies de développement agricole figurent au premier plan des options envisagées pour construire une économie forte et durable. Elles préconisent une meilleure spécialisation régionale dans la diversification de la production agricole. Cette stratégie devrait transformer le Bénin en gros exportateur de produits agricoles à l'horizon 2025. Et pour relever les défis majeurs auxquels l'agriculture béninoise sera confrontée au cours des dix années à venir, il a été mis au point la SCRP qui identifie deux axes essentiels d'intervention présentés comme des enjeux incontournables : l'amélioration de la productivité et de la compétitivité du secteur agricole et la diversification des exportations.

Le PAN pour contribuer au développement du secteur agricole au Bénin a défini trois grands programmes qui constituent l'essence majeure des actions qui ont concouru à la mise en oeuvre de la PAN. Il s'agit du programme de restructuration des services agricoles, du programme de réforme de la filière cotonnière et du programme de restructuration des CARDER.

2- Jeunesse (capital humain) et développement

Les économistes se sont aperçus que les facteurs travail et capital étaient insuffisants pour rendre compte de la croissance du PIB. Ils décidèrent donc de s'interroger sur la notion de la théorie de la croissance. Ils sont parvenus à élaborer une nouvelle théorie (la théorie du capital humain) qui est susceptible de mieux expliquer la croissance économique enregistrée par différents pays. Mais depuis la découverte de la théorie, les avis des économistes ont été divers.

En effet, Becker fut l'un des premiers économistes à s'intéresser au capital humain. Son ouvrage « Human capital » paru en 1964, est généralement considéré comme l'un des ouvrages fondateurs de la théorie du capital humain. Becker adopte une démarche macroéconomique pour élaborer ensuite une théorie essentiellement microéconomique. Après lui suivra les économistes comme Eicher (1990), qui décompose la théorie du capital humain en deux composantes : c'est une théorie de la répartition des revenus, et une théorie de la demande d'éducation. Stiglitz appréhende le capital humain comme «l'ensemble des compétences et expériences accumulées qui ont pour effet de rendre les salariés plus productifs» (Bialès, 2008). Selon la Banque Mondiale, le capital humain est «l'ensemble des connaissances, compétences et données d'expérience que possèdent les individus et les rendent économiquement

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productifs»2. Le capital humain se définit donc «comme l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par l'accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire» (Cacot et Rebouissoux, 2008).

Dans cette optique, le capital humain est l'ensemble des capacités physiques ou intellectuelles d'un individu ou d'un groupe d'individus favorisant la production d'un revenu. Ces capacités s'acquièrent notamment grâce à l'éducation. L'investissement en éducation améliorerait les capacités intellectuelles des individus qui seraient susceptible d'accroitre le capital humain rendant ainsi les individus plus productifs. Cette notion développée par Becker repose sur l'idée selon laquelle : «le travail qualifié serait assimilé à un capital dont les caractéristiques sont le niveau d'éducation, de formation et de qualification ». La théorie du capital humain part d'une série de faits ; dans les pays développés, le capital humain est le facteur de différenciation le plus important dans la concurrence internationale; il se réunit donc autour de l'éducation, de la formation professionnelle, des compétences, des qualifications et expériences déterminant une aptitude individuelle d'exercer une activité économique. Le concept met l'accent sur l'importance du facteur humain dans les économies basées sur les connaissances et les compétences. Cela laisse supposer que les connaissances et les aptitudes acquises par un individu en se formant accroissent ses chances sur le marché du travail d'où la nécessité d'appréhender la portée du capital humain et les atouts d'ordre économique.

A la suite d'Azariadis et Drazen (1990), « les économies dont le niveau d'éducation est insuffisant peuvent se trouver prises dans la trappe à pauvreté » (Gurgand, 2005) ; le savoir des sociétés étend donc les possibilités d'accumuler du revenu. L'idée sous-jacente à la théorie du capital humain serait de considérer l'éducation comme un investissement. L'investissement en capital humain procure des avantages, aux individus et aux entreprises et façon générale à la société. Le concept montre l'importance du facteur humain dans les économies où les connaissances et les compétences occupent une place centrale. On montre en effet, les pays dont le taux de croissance est élevé disposent d'un capital humain important. Les travaux de Denison (1961), ont montré que 23% de la croissance économique des Etats-Unis entre 1930-

2Glossaire World Bank

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

1960 était imputable à l'accroissement du capital humain, donc à l'éducation (Kassé, 2008). En outre de son effet positif sur le tissu économique, l'investissement en capital humain se traduit par des effets de diffusion au niveau de la société. Le capital humain représente en effet tout ce qui peut accroitre la productivité en plus du capital physique et du progrès technologique. Le stock de capital humain contribue à accroitre les compétences de l'individu et ainsi augmenter son rendement marginal. Tout effort économique envisagé en investissant dans le capital humain stimulera à priori la croissance par des gains de productivité induits. L'approche du capital humain met en exergue le rôle déterminant du facteur humain et du travail qualifié sur l'activité économique d'où l'importance du capital humain et les ambitions des pays sont de plus en plus orientées vers des investissements accrus en capital humain, donc en éducation et formation.

3- Jeunesse et chômage

Dans les pays en développement, la création d'emploi est un instrument de lutte contre la pauvreté et de partage de richesse. Le besoin de création d'emploi devient une urgence quand des jeunes diplômés quittent les universités et centres de formation à la recherche d'emploi. Le chômage et le sous-emploi affectent plus les jeunes. Les Nations Unies (2011) estiment que le taux de chômage au sein des jeunes dans le monde est de 12,6% contre 4,8% pour les adultes en 2010. Ce taux assez élevée de chômage des jeunes justifient les mouvements migratoires des jeunes vers les centres urbains et vers les pays plus favorables. La plupart des jeunes (90%) vivent dans des pays en développement.

En Afrique, les jeunes sont 200 millions représentant plus de 20 % de leur cohorte d'âge (Rapport mondial sur la jeunesse 2007). En 2005, 62 % de la population du continent avaient moins de 25 ans. Dans le monde, comme en Afrique, le ratio du taux de chômage des jeunes/adultes (OIT 2006) est de un à trois. Ceci montre clairement les difficultés particulières qui freinent la participation des jeunes au marché du travail. L'élasticité de l'emploi des jeunes par rapport à la croissance du PIB est cependant faible. Représentant le cinquième seulement de celle observée pour l'ensemble des travailleurs (Kapsos 2005). De ce fait, les jeunes comptent à l'échelle de la planète pour 43,7 % dans le total des chômeurs alors qu'ils ne représentent que 25 % de la population active. En 2005, le taux d'activité des jeunes gens de

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sexe masculin était de 73,7 % (OIT 2006), l'un des plus élevés du monde (OIT 2006, Nations Unies 2007). Les jeunes représentent 36,9 % de la population en âge de travailler, mais 59,5 % des chômeurs, un taux bien supérieur à la moyenne mondiale 2005 (43,7 %) qui traduit les graves déficiences de la demande de main-d'oeuvre dans la région (OIT 2006)

Au Bénin, presque les 2/3 de la population est active. Un état des lieux du marché de l'emploi au Bénin montre un chômage plus important chez les jeunes. Ceci s'explique notamment par la faiblesse de l'offre d'emploi, de la réticence des employeurs à recruter de nouveaux diplômés sur le marché du travail et de l'inadéquation entre la formation et l'emploi. L'offre d'emploi sur le marché du travail est limitée. La situation est d'autant plus difficile pour les jeunes que les employeurs rechignent à recruter faute d'expérience. Les statistiques les plus récentes, tirées du recensement général de la population de 2002, révèlent que seuls 33 % des jeunes ont un emploi rémunéré contre 72,5 % pour les adultes. Environ de 17% des jeunes travaillent gratuitement dans l'entreprise ou le cadre familial, contre 5,9 % pour les adultes. Par ailleurs, 62,0 % des jeunes ruraux travaillent (rémunérés ou non) contre 35,7 % des jeunes urbains. Ces chiffres ne traduisent qu'un taux de chômage ou de sous-emploi des jeunes plus élevé dans les milieux urbains que dans les milieux ruraux.

Parmi les obstacles à l'emploi des jeunes, il faut mentionner la déficience des flux d'information entre chercheurs d'emploi et recruteurs. En outre, les formations professionnelles délivrées par des entités privées, relativement chères, ne répondent pas aux besoins du marché du travail. Elles sont davantage orientées vers la délivrance de diplômes et insuffisamment vers des formations qualifiantes permettant d'accroître les chances réelles d'insertion. Le taux d'employabilité des jeunes diplômés est estimé à 10 %, reflétant l'inadéquation entre la formation et l'emploi.

Brooks et al., (2012) et Kararach et al., (2011) révèlent que seule l'agriculture peut être une source stable d'emploi dans les économies fortement dépendantes de l'agriculture à court et moyen terme. L'agriculture possède un énorme potentiel d'affaires avec la hausse des prix des produits agricoles enregistrée ces dernières années et l'augmentation continue de la population mondiale. La chaine de valeur du secteur agricole est très diversifiée et offre une série d'opportunités qui saisies peuvent générer des rendements assez élevés (Abdullah & Sulaiman, 2013). Le sous-secteur de l'agrobusiness (transformation et commercialisation des produits

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agricoles) qui constitue aujourd'hui la branche la plus lucrative et la plus génératrice de valeur ajoutée nécessite des jeunes capables de comprendre la demande et la dynamique des marchés, des jeunes ayant des connaissances sur les innovations technologiques et du système financier et institutionnel en général, des qualités que les jeunes ruraux n'ont pas et que seul les jeunes diplômés des universités sont susceptibles d'avoir (Ampedu-Ameyau, 2012). Les jeunes diplômés peuvent y trouver une source d'insertion professionnelle. De plus cette jeunesse pourrait constituer une nouvelle classe d'entrepreneur nécessaire au développement du secteur agricole.

4- Jeunesse et Agriculture

La jeunesse est une ressource très importante pour tous les pays en particulier pour le maintien et la relance de la productivité agricole car elle possède des caractéristiques uniques que sont force, ingéniosité et persévérance. Mais cette jeunesse est très souvent oubliée au cours des processus de prise de décisions et dans les politiques agricoles (FAO et al., 2009), même si elle constitue le future. Mangal (2009) juge la participation des jeunes dans l'agriculture insuffisante. En Afrique les jeunes, qui constituent plus de 20% de la population générale et 37% de la population active, vivent majoritairement dans les milieux ruraux et s'adonnent majoritairement à l'agriculture. FAC (2011) signale une baisse de la participation des jeunes dans l'agriculture en Afrique. En effet, un certain nombre de responsables politiques et des universitaires ont exprimé de sérieuses préoccupations sur le vieillissement de la population agricole en raison de l'augmentation des taux de sortie et du faible taux d'entrée en agriculture par la jeunesse (Gale 2002).

D'une part des études ont prouvé que les jeunes ont une mauvaise perception de l'agriculture, estiment que le métier d'agriculteur n'est pas valorisant et que le rendement économique du secteur agricole est faible. Brooks et al. (2013) estiment par exemple que l'agriculture qui va tirer les jeunes se doit être dynamique, compétitive et profitable. Une augmentation des profits générés par les activités agricoles aura un effet positif sur la perception qu'ont les jeunes de l'agriculture (Mann & Kogl, 2003). La perception des jeunes de l'agriculture dépend du niveau de connaissance qu'ils ont de l'agriculture et cette perception à son tour influence ou détermine leur attitude. De plus, Suriname (2011) souligne que la

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mauvaise image projetée des personnes impliquées dans l'agriculture doit être changée afin d'attirer les jeunes et que dans le même temps les jeunes représentent les catalyseurs idéals pour un tel changement en raison de leur plus grande propension et volonté d'adopter de nouvelles idées, des concepts et des technologies qui sont tous essentiels pour changer la façon dont l'agriculture est pratiquée et perçue.

Njenga et al. (2012) grâce à des discussions de groupes effectuées dans 9 différentes zones agro-climatiques au Kenya concluent que l'éducation reçue par les jeunes, l'accès à la terre, le faible rendement agricole, la saisonnalité des revenus agricoles, le manque d'investissements publics dans le secteur agricole et la faible utilisation d'innovations et de technologies sont les principaux facteurs qui inhibent la participation des jeunes dans l'agriculture. FAO (2012) reporte que le secteur agricole n'est pas considéré comme un secteur viable et attrayant par les jeunes en raison du caractère risqué du secteur, de sa forte dépendance des conditions climatiques naturelles et de sa faible rentabilité. Ayanda et al. (2012) dans une étude conduite l'état de Kwara au Nigéria, utilisant l'échelle de Likert (cinq items) sur un échantillon d'étudiants en agronomie, trouvent que 73% des étudiants interrogés pensent que l'agriculture ne peut être une carrière prestigieuse pour eux dans le futur. Comme future carrière envisagée, 62% et 57% respectivement rêvent de faire carrière dans les banques et dans les organisations internationales.

Adekunle et al. (2009) soulignent que la faible offre de crédit bancaire à destination du secteur agricole, l'absence d'assurance agricole, le faible rendement des investissements agricoles, le manque de connaissances de base de l'agriculture et du manque d'accès à des tracteurs et d'autres intrants agricoles constituent les principales contraintes qui entravent la participation des jeunes dans l'agriculture. Les jeunes qui ont des attaches avec les milieux ruraux (c'est-à-dire qui y ont des parents et s'y rendent) s'accommodent plus facilement avec un travail professionnel et technique dans l'agriculture (Aphunu et Atoma, 2010). Pour attirer davantage les jeunes vers l'agriculture, des efforts doivent être entrepris par les gouvernements et les centres de promotion agricole afin de faciliter l'accès (physique et financière) aux intrants tels que les semences améliorées, engrais, la mécanisation de base et à l'information sur les marchés agricoles (Mbeine 2012).

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Aussi des facteurs socio-économiques affectent la participation des jeunes dans l'agriculture. Des auteurs soutiennent que les individus ayant effectués dans études universitaires ont moins de chance de s'engager dans le secteur agricole (Sharma, 2007). Zhao (1999) et (Nnadi et al., 2008) quant à eux soutiennent l'inverse. Des études révèlent que le sexe, l'âge, la taille de la famille, des informations de succession et l'attitude face au risque expliquent la perception de la jeunesse dans l'agriculture.

Section 2 : Cadre institutionnel de l'étude

Dans cette section nous allons présenter la structure de stage (I.N.S.A.E) et le déroulement du stage. Nous allons aborder l'historique, la mission de l'I.N.S.A.E et présenter la DSEE.

A. Historique de l'I.N.S.A.E

Du bureau de l'administration coloniale à l'office, initialement Bureau Territorial de Statistique relevant du Service fédéral de Dakar en 1954 il devint un service en 1956 puis la direction de la Statistique, de la Mécanographie, des Etudes Economique et Démographiques en 1961. En 1962, il fut transformé en une Division au sein de la Direction des Etudes et du Plan pour devenir deux (2) ans plus tard un Service. Par Décret N°358 /PR-HCPT du 14 septembre 1966, la Direction des Statistique fut créée. Cette direction fut érigée en Direction Général par l'ordonnance N° 73/72 du 16 octobre 1973 portant création du Conseil National de la Statistique (CNS) dont l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique assure le secrétariat et cette ordonnance fut modifiée par décret n°97-168 du 07 avril 1997.

Dans le but de s'inscrit dans la mouvance de libéralisation de l'économie national et de la globalisation afin de faire diligemment face à sa mission d'aider au développement de l'activité statistique, l'INSAE a acquis en avril 1997 le statut d'Office, d'établissement public à caractère scientifique sous la tutelle du Ministère de la Prospection du Développement, de l'Evaluation des Politiques Publiques et Coordination des Actions Gouvernementales (MPDEPP-CAG). Il est doté de la personnalité morale et de l'autonomie

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financière et administrative. Depuis janvier 1999, l'ordonnance 73/72 est remplacée par la loi N°99-014 du 12 avril 2000.

B. Mission de l'I.N.S.A.E

En application de l'ordonnance N°73-72 DU 16 octobre 1973, l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (I.N.S.A.E) est un établissement public à caractère scientifique, placé sous la tutelle du ministère chargé de la statistique. L `I.N.S.A.E est doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière et est chargé de :

· Rassembler, dépouiller, analyser et présenter au gouvernement dans les délais convenus des statistiques sûres scientifiquement élaborées.

· Produire et aider à produire les renseignements chiffrés utiles à la prise de décision et à la gestion.

· Assurer le secrétariat du Conseil National de la Statistique.

C. Présentation de la DSEE

La DSEE est l'une des directions de l'I.N.S.A.E dans laquelle nous avons effectué notre stage. Elle est chargée de :

· collecter les informations pour l'élaboration des statistiques de production des différents secteurs de l'économie ;

· collecter et traiter les informations pour la connaissance des échanges, leur structure, leur évolution et leur circuit ;

· élaborer les comptes nationaux ;

· évaluer la situation économique et financière du pays ;

· simuler les mesures de politiques économiques à travers des modèles macroéconomiques.

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CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, PRESENTATTION ET ANALYSE DES RESULTATS

Dans ce second chapitre, nous aborderons dans la section 1 du cadre méthodologique et dans la section 2 de la présentation et de l'analyse des résultats.

Section 1 : Cadre méthodologique

La méthodologie s'articule essentiellement en deux points à savoir :

- La collecte des données

- Le traitement et l'analyse des données Paragraphe 1 : Collecte des données

Il y a eu celle des données primaires par revue documentaire et celle des données secondaires par fiche d'enquête.

A. La recherche documentaire

Elle a été menée au niveau de plusieurs structures notamment à la documentation de l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) ; à la documentation du Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche (MAEP)

La recherche documentaire s'est surtout appuyée sur les études et les réflexions déjà menées sur le sujet tant sur le plan régional qu'international.

La recherche via internet a été aussi utilisée notamment sur les sites du Programme des Nations Unies pour le Développement, la Banque Mondiale et la documentation sur le site de l'OIT.

B. La fiche de collecte de données

La fiche de collecte a été constituée en vue de recueillir des informations devant servir à la modélisation économétrique des déterminants de la perception des jeunes étudiants à l'agriculture de l'UAC

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C. Population cible et technique d'échantillonnage

1- Population cible :

L'UAC a été fondée en 1970 sous le nom « Université du Dahomey ». En 1975, l'Université du Dahomey prit la dénomination « Université Nationale du Bénin », avant de prendre son nom actuel en 2001. L'UAC compte quatre grandes facultés classiques dans les domaines du droit, des sciences économiques, des lettres et des sciences sociales (FLASH, FAST, FADESP et FASEG) et de dix-huit établissements à vocation professionnelle. Ces dernières années, elle connait une évolution exponentielle de l'effectif des étudiants. En 2002, l'effectif des étudiants était de 26 801. Cet effectif est passé à 69 688 étudiants en 2012. Etablissement public, scientifique, technique et culturel doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière, l'UAC est chargée d'assurer la formation des cadres, de contribuer à la recherche scientifique et au développement de l'économie nationale.

Tableau 1 : Nombres d'étudiants inscrits à l'UAC

Années

Nombre Nombre Nombre Nombre

étudiants à étudiants à 2 étudiants à 3 total

inscription inscriptions inscriptions étudiants

unique

Nombre total inscriptions

2002-2003

23255

3479

67

26801

30414

2003-2004

23328

3777

72

27177

31098

2004-2005

26175

2412

14

28601

31041

2005-2006

31549

2929

40

34518

37527

2006-2007

36862

3178

8

40048

43242

2007-2008

35353

2948

49

38350

41396

2008-2009

41709

6341

115

48165

54736

2009-2010

45427

13868

1

59296

73166

2010-2011

51729

13366

1

65096

78464

2011-2012

54 623

15063

2

69688

84755

Source: Service des Statistiques de l'UAC, 2013.

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2- Technique d'échantillonnage :

Notre échantillon sera constitué des facultés et écoles de l'Université d'Abomey Calavi. Pour constituer la base d'échantillonnage, nous allons sélectionner les étudiants de façon aléatoire.

Paragraphe 2 : Méthodes d'analyse

Afin de valider nos hypothèses de recherche nous utiliserons les statistiques descriptives (en pourcentage, la répartition des fréquences, moyenne, écart-type, etc), l'échelle de Likert et modèle probit.

Objectif 1: Déterminer la perception des jeunes diplômés de l'agriculture

L'échelle de Likert (1932) permet d'exprimer l'intensité de son approbation en présentant à des individus des affirmations préalablement incorporées à l'échelle. Les individus doivent se prononcer, pour chaque affirmation, selon un système de modalités, généralement de 3 à 7, ordonnées. Ces modalités de réponse aux items sont créditées d'un score fixé à priori par l'auteur de l'échelle. Celui-ci n'est pas nécessairement connu par les sujets qui peuvent s'exprimer sur une échelle verbale, voire même une échelle graphique continue, bien que cela soit beaucoup plus rare. On calcule le score de chaque sujet sur l'échelle en additionnant les points de chaque modalité choisie pour chacune des affirmations.

Tableau 2: Echelle de Likert avec cinq catégories

Opinions des jeunes Pondérations attribuées pour

Déclaration Positive Déclaration Négative

Totalement d'accord 5 1

Accord 4 2

Neutre 3 2

Désaccord 2 4

Pas du tout d'accord 1 5

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Objectif 2: Déterminer les facteurs socio-économiques déterminants de la perception des jeunes diplômés à l'agriculture au Bénin.

La variable dépendante est la particiption des jeunes dans la chaine de valeur agricole. Il s'agit d'une variable binaire avec la valeur 1 si un jeune décide de participer et 0 sinon. L'ensemble des variables explicatives supposées influer sur la participation des jeunes dans la chaine de valeur agricole sont : l'âge(age), le sexe (sex), la Taille de la famille d'origine (hhsize), Entité de Formation (forma), Background (parur), Education des parents (educ), possession de terres en milieu rural par la famille (familand), expérience agricole (expe), effets des risques agricoles (risk), de la faible mécanisation (mecanic), de l'accès au crédit (credit) et à la terre (land) sur la décision de participer à l'agriculture. Le modèle empirique pour identifier les facteurs qui influencent la participation des jeunes dans la production agricole est spécifié comme suit :

y = f130 + f131forma + f132Sex + f133risk + f134Educ + f135vuparent + f136mecani + f137credit + f138land + f139expe + f1310familand + f1311hhsize + f1311wage + f1311parur + ui

f130 est le constant terme, f131 , f132, , f1311 sont les paramètres et ul est le terme

d'erreurs.

Tableau 3 : Présentation des variables explicatives avec le signe attendu ainsi que la source.

Variables explicatives

Définition

Sens

Signe attendus

Forma

Formation sur le campus

FSA=0 et 1 sinon

 

Risk

Effet des Risques agricoles sur la

participation

1= oui et non =0

-

Wage

Effet de faibles revenus agricoles sur la participation

1= oui et non =0

-

Vuparent

Point de vue des parents sur l'exercice d'un métier agricole

1= oui et non =0

-

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Mechanic

Effet de la faible mécanisation du secteur agricole sur la participation

1= oui et non =0

-

Credit

Difficultés liée à l'accès au crédit

1= oui et non =0

-

Land

Difficultés liée à l'accès de la terre

1= oui et non =0

 

Expe

Expérience dans le secteur agricole

1= oui et non =0

+

Parur

Un parent en milieu rural

1= oui et non =0

+

familand

Disponibilité de terres agricole par les parents en milieu rural

1= oui et non =0

+

educmam

Niveau d'éducation de la mère

1= oui et Aucun =0

-/+

Educpap

Niveau d'éducation du père

1= oui et Aucun =0

-/+

Hhsize

Taille de la famille

Nombre

+

Sexe

Sexe

1=féminin et

0=masculin

-/+

Section 2 : Présentation et analyse des résultats

Après avoir présenté les différentes méthodes d'analyse, nous passons à présent aux applications statistiques et économétriques en vue de la vérification de nos différentes hypothèses.

Paragraphe 1 : Présentation et interprétation des résultats

A. Caractéristiques démographiques et socio-économiques

L'échantillon, constitué de 182 étudiants en formation actuellement à l'université d'Abomey-Calavi (UAC), a été tiré de façon aléatoire. L'échantillon est constitué de 6,7% d'étudiants de l'ENAM, de 7,1% d'étudiants de l'ENEAM, de 7,1% d'étudiants de l'EPAC, de 5,5% d'étudiants de la FADESP, de 28,6% d'étudiants de la FASEG, de 9,9% d'étudiants de la FAST, de 25,8% d'étudiants de la FLASH et de 9,3% d'étudiants de la FSA. L'âge moyen de

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l'échantillon est de 21, 45 ans soit à peu près 21 ans et demi. De plus, la majorité des personnes interrogées (74,1%) ont un âge compris entre 20 et 25 ans.

Tableau 4 : Age des enquêtés

Effectif Pourcentage Pourcentage

cumulé

[15 ; 20[

32

17,5

17,5

[20 ; 25[

135

74,1

91,8

[25 ; 30]

15

8,2

100

Source : Résultats de notre enquête 2014

Notre échantillon est constitué de 70% d'hommes contre 30% de femmes. Aussi la quasi-totalité (98%) des enquêtés sont célibataires a majorité (93%) sans enfants.

L'analyse des données révèle que les étudiants proviennent de milieux ruraux, et considère comme milieu rural un milieu où l'agriculture est la principale source de revenu, de famille dont la taille moyenne est de huit (8) et ont fréquenté en majorité des établissements privés. En effet l'analyse des données révèle que 47,3% des étudiants pour leur cursus secondaire ont fréquenté un établissement public contre 52,7% qui ont fréquenté un établissement privé.

Tableau 5 : Cursus secondaire

 

Effectifs

Pourcentage

Milieu urbain

140

76,9

Milieu rural

42

23,1

Total

182

100,0

Source : Résultats de notre enquête 2014

L'analyse de la situation économique des interrogés révèle qu'en majorité les étudiants n'ont aucun moyen de déplacement. Le reste des interrogés (43%) disposent majoritairement de Motos pour leur déplacement (Tableau n°6).

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Tableau 6 : Moyen de déplacement

 

Effectifs

Pourcentage

Aucun

104

57,1

Vélo

5

2,7

Moto

72

39,6

Voiture

1

0,5

Total

182

100,0

Source : Résultats de notre enquête 2014

La non-possession de moyens de déplacement par les étudiants peut être expliquée par le fait que la plupart des étudiants vivent proche du campus et ont des parents qui vivent en milieu rural. En effet, un tiers des enquêtés vivent seuls en location aux abords du campus alors que seulement une infirme partie des étudiants (1,6%) vivent en résidence universitaire. Globalement 56% des étudiants vivent avec leurs parents contre 40% qui vivent loin des parents. On observe que 32,4% des parents des étudiants vivent en milieu rural contre 67,6% qui ne vivent pas en milieu rural.

L'analyse de la situation financière des familles révèle que la grande majorité des parents des étudiants interrogés possède une maison (93%), un abonnement électrique (88%), une télévision (90%). De plus, la majorité des ménages dispose d'un frigidaire (52.7%) et d'accès à l'eau potable (52.2%). Il existe une grande disparité entre les parents en termes d'éducation et de moyens de déplacement (Figure n°1). La plupart des mères de famille sont sans éducation (46.7%) et ne dispose pas de moyen de déplacement (69.2%) alors que les pères de familles ont en moyenne une éducation secondaire et ont soit une moto (45,6%) soit un véhicule (40,7%) (Figure n°1).

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50

40

30

20

10

0

Aucun Primaire Secondaire Universitaire

60

40

20

0

Niveau d'éducation des Parents

Pére Mére

Moyen de deplacement des Parents

80

Aucun Velo Moto Voiture

Père Mére

Figure 1: Niveau d'éducation et moyens de déplacement des parents

L'analyse des données révèle aussi que 80% des parents des étudiants disposent de terres au village

Possession de terres par les parents en milieu Rural

20%

oui non

80%

40

60

50

30

20

10

Frequentation de milieux ruraux

0

Figure 2: Possession de terres par les parents et fréquentation de milieux ruraux

Concernant la fréquentation des milieux ruraux, à peu près 10% des enquêtés ne sont jamais allé dans un milieu rural contre 90% qui y sont rendus au moins une fois ((Figure n°2). Mais la plupart des enquêtés vont en milieu rural rarement. Un tiers des enquêtés s'y rendent pour les vacances, un autre tiers pour des événements spécifiques et le dernier tiers pour d'autres raisons à savoir visite et tourisme.

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B. Perception du secteur agricole

L'agriculture est la première source de revenus extérieurs et le plus grand employeur au Bénin et les jeunes sont bien conscients du poids de ce secteur dans l'économie béninoise. Près d'un quart de l'échantillon déclare que l'agriculture est un secteur essentiel pour l'économie nationale, pendant que près de 60% pensent que c'est un secteur important pour l'économie béninoise. La moitié de ceux qui pensent que ce secteur est important pour l'économie béninoise projette que le poids de ce secteur va se renforcer dans le futur. Ils pensent globalement que le secteur est un secteur d'avenir et sera une source stable d'emploi pour les jeunes (Tableau 7).

Tableau 7: Perception de l'agriculture

Secteur d'Avenir Bonne Perception de

l'Agriculture

Proportion (%) Proportion (%)

Pas du tout d'accord 3,3 4,9

Plutôt pas d'accord 1,1 4,9

Ni d'accord Ni pas d'accord

11 14,3

Plutôt d'accord 23,1 29,7

Tout à fait d'accord 61,5 46,2

Total 100 100

Source : Résultats de notre enquête 2014

Pour 3% des étudiants l'agriculture n'est pas du tout un secteur d'avenir par contre pour 62% d'entre eux l'agriculture est tout à fait un secteur d'avenir. Aussi La lecture du graphique montre que 5% des étudiants n'ont pas du tout une bonne perception de l'agriculture par contre pour 46% d'entre eux qui ont tout à fait une bonne perception de l'agriculture. Cette perspective a certainement une influence sur la décision de près de 70% des jeunes interrogés d'envisager de travailler dans le secteur agricole à la fin de leur études (Figure n°3). De plus, la majorité des enquêtés (69%) déclarent avoir déjà participé à des activités agricoles et ont au moins un parent engagé dans le secteur agricole (Figure n°3).

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

Participation des parents

23%

non

oui,
autres
membres
dela
famille
33%

oui, mes parents

20%

oui, mes grands- parents 24%

Participation à l'agriculture des jeunes

31%

oui non

69%

Figure 3: Participation à l'agriculture.

Les principales difficultés que les jeunes énoncent et qui peuvent entraver leur désir de faire carrière dans le secteur agricole sont : l'accès à la terre (76%), l'accès au crédit (79%) et la faible mécanisation agricole. Ils ne pensent pas que l'activité soit dégradant (85%) et ne pensent pas qu'ils seront rejeter socialement par leur parents et amis parce qu'ils exercent un métier agricole. Les risques agricoles et les problèmes administratifs ne représentent pas pour la grande majorité des jeunes interrogés un obstacle à leur entrée dans l'agriculture (Figure n°4). Ceci peut être expliqué par les caractéristiques de la jeunesse (goût du risque, sous-estimation du risque) et par le fait que la plupart des jeunes sont intéressés par l'élevage et non la production céréalière et autres (Figure n°5).

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

84%

16%

Oui

non

Figure 4: Effet des risques agricoles et de la qualité de l'administration publique sur la participation des jeunes à l'agriculture.

En effet, (53%) des enquêtés choisiraient l'élevage s'ils décidaient de créer une activité agricole et les jeunes ne semblent pas intéresser par la vente (84%) ni la transformation (82%) de produits agricoles.

12%

21%

8%

4%1%1%

53%

élevage

production céréalière production fruitière production de produits de rente horticulture

production forestière hydropolie

Figure 5 : Choix des sous-secteurs agricoles par les jeunes

Les jeunes ambitionnent majoritairement (60%) d'exercer une profession libérale et en ce sens l'agriculture est conforme à leurs rêves. Pour 71,4% des étudiants, avoir sa propre activité constitue une motivation pour développer une activité agricole. De plus, 75.3% des jeunes pensent en tirer suffisamment de ressources pour couvrir leurs besoins. Le manque

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

d'expérience est un autre facteur qui ne semble pas affecter la motivation de jeunes à développer une activité agricole. Pour 70% des étudiants, le manque de connaissance dans le domaine agricole n'est pas une difficulté à surmonter pour développer une activité agricole.

Les jeunes ne semblent pas être motivés à développer une activité agricole à cause d'une passion pour le travail dans un environnement naturel (67.7%) ou pour l'agriculture (97.3%). Ils ne semblent pas non plus motivé par la perceptive de mener une vie moins stressante (75.4%) ou par soucis de concilier vie professionnelle ou vie familiale (78%) en développant une activité agricole. Un peu plus de la moitié des interrogés (53%) veulent développer une activité agricole en vue de produire et d'assurer leur propre alimentation et par voie de conséquence assurer la sécurité alimentaire du pays (Tableau n°8). Pour 45,1% des étudiants, la rentabilité du secteur agricole constitue une motivation pour développer une activité agricole (Tableau n° 8). Pour près de la moitié des étudiants, l'agriculture répond à leur attente d'emploi par contre pour 28% d'entre eux l'agriculture ne répond pas leur attente d'emploi.

Tableau 8: Motivation des jeunes à développer une activité agricole

Sécurité Alimentaire du Bénin Rentabilité de Secteur

agricole

Effectifs Proportion (%) Effectifs Proportion (%)

Oui

103

56,6

82

45,1

Non

79

43,4

100

54,9

Total

182

100

182

100

Source : Résultats de notre enquête, 2014.

Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

57%

4% 3%

11%

pas du tout d'accord plutôt pas d'accord

ni d'accord ni pas d'accord

plutôt d'accord

25% tout à fait d'accord

Figure 6 : L'agriculture est une solution aux chômages des jeunes

Pour 4% des étudiants, l'agriculture n'est pas du tout une solution aux chômages des jeunes par contre pour 57% d'entre eux l'agriculture est tout à fait une solution aux chômages des jeunes.

C. Analyse des Résultats et Discussion

1- Hypothèse n°1 : déterminer la perception de l'agriculture par les jeunes

A l'aide de l'échelle de likert à cinq points et grâce au tableur Excel, la note moyenne obtenue est de 4 ce qui correspond à une bonne perception. L'Hypothèse n°1 est rejetée.

Tableau 9 : Résultat de la régression

Variables

Effets marginaux

Erreur type

Prob

Forma

0,1707265*

0,06585

0,097

Risk

-0,0259072

0,08424

0,765

Wage

0, 0669709

0, 07725

0,367

Vuparent

-0, 0028868

0, 09467

0,976

Mechanic

-0, 0266819

0, 06521

0,680

Credit

0, 113951*

0, 06025

0,099

Land

-0, 1957616**

0, 08686

0,015

Expe

-0, 1372054*

0, 07665

0,058

parur

-0, 1122201*

0, 06078

0,091

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Déterminants de la perception des jeunes à l'agriculture au Bénin

 
 
 
 

familand

0, 1931909***

0, 04997

0,002

educmam

0, 0334447

0, 14427

0,826

educpap

0, 0472181

0, 071036

0,522

hhsize

0, 0081041

0.0056287

0,150

Sexe

0, 0137193

0. 0730694

0,850

Nombre d'observations = 182;

Wald chi2(14) =

33,50;

Prob > chi2 = 0.0025 R-squared = 0.1352

Notes: *** significatif à 1%, ** significatif à 5%; * significatif à 10%

2- Discussion des résultats

La régression a permis d'identifier les relations qui existent entre la participation et les variables explicatives choisies. Elle a permis d'identifier la force de ces relations en permettant de connaître les proportions dans lesquelles ces facteurs expliquent la participation et lesquels parmi eux sont significatifs. L'analyse des résultats de l'estimation du modèle se fera par variable.

? Formation

La variable formation est significative et positive. Elle implique que la perception est améliorée de 17% lorsque l'on n'est pas inscrit à la FSA. Ce résultat implique aussi que la perception baisse lorsque les jeunes s'inscrivent en sciences agronomiques. Cela peut s'expliquer par une meilleure connaissance qu'on les étudiants en sciences agronomiques des risques agricoles, des revenus cycliques et faibles, et des autres problèmes liés au secteur agricole.

? Expérience agricole

La possession d'expérience professionnelle (participation au moins une fois à des activités agricoles) décroit de 13% et de manière significative (à 5%) la perception. Cela confirme le résultat précèdent.

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> Un parent vivant en milieu rural

De même que les résultats précédents le fait d'avoir au moins un parent exerçant une profession agricole diminue de 11% et ceci de façon significative la perception des jeunes de l'agriculture.

En somme le fait d'avoir de l'expérience (formation ou vécus des parents) affecte négativement la perception de l'agriculture.

> Possession de terre agricole en milieu rural

La variable possession de terre agricole en milieu rural est significative à 1% et augmente de 19% la perception des jeunes de l'agriculture.

> Difficulté liée à l'accès à la terre

La variable difficulté lié à l'accès de la terre est significative à 5% et réduit de 19% la perception des jeunes de l'agriculture.

> Difficulté liée à l'accès au crédit

La variable difficulté liée à l'accès au crédit est significative à 10% et améliore de 11% la perception des jeunes de l'agriculture.

Test de validité

> Homoscédasticité

La probabilité du test est égale à 0.4758 > 5%. La conclusion de ce test est que les résidus du modèle sont homoscédastiques.

> Test de normalité

La probabilité du test est égale à 0.732 > 5%. La conclusion de ce test est que les résidus du modèle suivent une loi normale.

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RECOMMANDATIONS

A la lueur des différents résultats et interprétations, les recommandations suivantes sont faites pour à améliorer la perception des jeunes de l'agriculture afin de leur une meilleure insertion dans le secteur :

y' Faciliter l'accès à la terre dans le domaine de l'agriculture. Cela permettrait aux jeunes qui désirent exercer une activité agricole dans le futur d'acquérir la terre sans difficulté. y' Mettre en place une banque agricole et faciliter l'accès aux crédits agricoles.

y' Mettre en place une assurance agricole pour permettre aux agriculteurs d'être assistés en cas de catastrophes naturelles comme les inondations

y' Réaliser une mécanisation effective de l'agriculture

y' Renforcer les programmes de formations des jeunes à l'entreprenariat agricole

y' Réaliser des investissements sur la durée dans le domaine de l'agriculture. Cela permettrait d'obtenir des résultats plus probants vu que l'agriculture nationale est tributaire des variables climatiques et qu'il paraît peu réaliste de contrôler ces dernières à court terme.

y' Créer un organe de gestion agricole. Son rôle sera d'enregistrer les jeunes qui désirent fait carrière dans l'agriculture et leur fournir le matériel nécessaire.

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CONCLUSION

L'agriculture est la principale source d'activité des populations rurales du Bénin. La présente étude à travers la problématique a montré l'importance de l'agriculture dans l'économie béninoise, a mis l'accent sur les problèmes que l'agriculture rencontre au Bénin et comment relever les défis auxquels l'agriculture au Bénin est confrontée. Pour relever un tel défi, notre choix a été porté sur la jeunesse. Plus précisément, il est question de répondre à la question « Quelle perception les jeunes ont-ils de l'agriculture ? ».

Afin de valider nos hypothèses de recherche nous avons utilisé les statistiques descriptives, l'échelle de Likert et le modèle probit sur des données primaires que nous avons recueillies sur un échantillon de 182 étudiants de l'UAC à travers un questionnaire que leur avons administré.

A la lumière des analyses qui ont été effectuées, nous avons ressorti que notre première hypothèse est rejetée ce qui confirme que les jeunes ont une bonne perception de l'agriculture. La plupart d'entre d'eux s'intéressent à l'élevage comme secteur s'ils décident de créer une activité agricole. Cependant, l'accès à la terre, l'accès au crédit et la faible mécanisation agricole sont les principales difficultés que les jeunes énoncent et qui peuvent entraver leur désir de faire carrière dans le secteur agricole. L'étude analytique des résultats de la régression nous avons d'observer une relation significative entre les variables (formation, difficulté à l'accès du crédit, expérience agricole, difficulté à l'accès de la terre, un parent vivant en milieu rural et possession de terre agricole en milieu rural) et la perception des jeunes de l'agriculture

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TABLE DES MATIÈRES

AVERTISSEMENT i

DEDICACES .. ii

REMERCIEMENTS iii
LISTE DE SIGLES ET ACRONYMES iv

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES FIGURES vii

SOMMAIRE viii

RESUME ix

INTRODUCTION .. 1

CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET INSTITIONNEL DE L'ETUDE 3

Section 1 Cadre théorique de l'étude .. 3

Paragraphe 1 : Problématique, Objectifs et Hypothèses 3

Problématique .... 3

A- Objectifs de l'étude et hypothèses de recherche . 6

1- Objectif de l'étude 6

2- Hypothèse de travail 6

Paragraphe 2 : La revus de littérature . 6

1- Les efforts sur le développement agricole 7

2- Jeunesse (capital humain) et développement 8

3- Jeunesse et chômage 10

4- Jeunesse et Agriculture 12

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Section 2 : Cadre intentionnel de l'étude 14

A- Historique de l'I.N.S.A.E . 14

B- Mission de l'I.N.S.A.E 15

C- Présentation de la DSEE 15

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, PRESENTATION ET ANALYSE

DES RESULTATS 16

Section 1 : Cadre méthodologique .. 16

Paragraphe 1 : Collecte des données 16

A- La recherche documentaire 16

B- La fiche de collecte de données . 16

C- Population cible et technique d'échantillonnage 17

1- Population cible .. 17

2- Technique d'échantillonnage ..... 18
Paragraphe 2 : Méthodes d'analyse 18

Objectif 1 : Déterminer la perception des jeunes diplômés de l'agriculture 18
Objectif 2 : Déterminer les facteurs socio-économiques déterminants de la perception

des jeunes diplômés à l'agriculture au Bénin . 19

Section 2 : Présentation et analyse des résultats .... 20

Paragraphe 1 : Présentation et interprétation des résultats .. 20

A- Caractéristiques démographiques et socio-économiques . 20

B- Perception du secteur agricole 24

C- Analyse des résultats et Discussion ... 28

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1- Hypothèse n°1 : déterminer la perception de l'agriculture par les jeunes .. 28

2- Discussion des résultats .. 29

Recommandation 31

CONCLUSION 32

Références Bibliographiques .. 33

TABLE DES MATIERES .. 37

ANNEXE 40

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ANNEXE

Probit regression, reporting marginal effects Number of obs = 182

Wald chi2(14) = 33.50

Prob > chi2 = 0.0024

Log pseudolikelihood = -87.058791 Pseudo R2 = 0.1352

| Robust

bon_pe~i |

+

dF/dx

Std. Err.

z

P>|z|

x-bar

[ 95%

C.I. ]

format~r*|

.1707265

.0658525

1.66

0.097

.901099

.041658

.299795

risk*|

-.0259072

.0842448

-0.30

0.765

.159341

-.191024

.13921

wage*|

.0669709

.0772545

0.90

0.367

.247253

-.084445

.218387

vupoin~i*|

-.0028868

.0946763

-0.03

0.976

.126374

-.188449

.182675

mechaniz*|

-.0266819

.0652139

-0.41

0.680

.615385

-.154499

.101135

access~c*|

.113951

.0602543

1.65

0.099

.791209

-.004145

.232047

land_a~s*|

-.1957616

.0868644

-2.44

0.015

.758242

-.366013

-.02551

exper_~i*|

-.1372054

.0766504

-1.89

0.058

.653846

-.287437

.013027

parent~r*|

-.1122201

.0607881

-1.69

0.091

.324176

-.231363

.006922

familand*|

.1931909

.0499724

3.05

0.002

.802198

.095247

.291135

educ_m~r*|

.0334447

.1442762

0.22

0.826

.961538

-.249331

.316221

educ_f~r*|

.0472181

.071036

0.64

0.522

.714286

-.09201

.186446

hhsize |

.0081041

.0056287

1.44

0.150

7.86813

-.002928

.019136

sex*|

.0137193

.0730694

0.19

0.850

.302198

-.129494

.156933

+

obs. P |

.2417582

 
 
 
 
 
 

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pred. P | .2016531 (at x-bar)

(*) dF/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1 z and P>|z| correspond to the test of the underlying coefficient being 0






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984