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Croissance économique et chômage en R.D.Congo. Vérification de la loi d'OKUN de 2000 à  2014.

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par TSONGO MULWAHALI Patient
Université de Kalemie - Licence 2016
  

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SECTION 3 : NOTION SUR LA LOI D'OKUN

3.1 Loi d'OKUN

Arthur M. OKUN (1928-1980) économiste américain, connu pour la loi qui porte son nom : la loi d'OKUN, désignée par ailleurs, sous le nom de coefficient d'OKUN ou relation PIB/chômage. Cette loi fut à l'origine du programme de réduction d'impôts qui a été initié par le président J. Kennedy. Il fut membre du Council of Economic Advers qui est un groupe de 3 économistes réputés, chargés de conseiller le président des Etats-Unis.

La loi d'OKUN relie la production au chômage dans le contexte de fluctuations conjoncturelles. Pour Samuelson et Nordhaus (2000), elle fournit le lien de toute première importance entre le marché des produits et le marché de travail. Pour lui-même, c'est-à-dire Arthur OKUN, il s'agit d'une relation empirique entre l'output gap et la variation du chômage. Plus concrètement, cette loi mesure l'élasticité du taux de chômage aux variations de la croissance (OKUN, 1970).

C'est en 1962 qu'Arthur OKUN formule, dans un article pionnier, cette relation. Pour les États-Unis, sa loi prend la forme : Pour chaque point de croissance au-dessus de 3%, le taux de chômage diminue de 0,5 point (« coefficient d'OKUN »). Il s'agit là d'« une relation linéaire simple entre l'écart du taux de chômage à son niveau naturel et l'écart de la production par rapport à son niveau potentiel. Il existe donc une corrélation négative entre les changements du taux de chômage et les changements de croissance de la production.

La relation entre le taux de chômage et écart de production est plus précisément considérée par OKUN comme relatant les déviations de la production à son niveau potentiel et du taux de chômage à son niveau naturel.» (DESTAIS et al, 2005).

La loi d'OKUN indique une relation linéaire entre la croissance économique, mesurée par le taux de croissance du PIB réel, et la variation du taux de chômage. Elle montre qu'au dessous d'un certain seuil de croissance du PIB, le taux de chômage augmente et qu'il diminue au dessus de ce seuil. Ainsi, pour chaque point de croissance au dessus de ce seuil,

TSONGO MULWAHALI Patient, Mémoire : Création des entreprises et chômage en R.D.C : Vérification empirique de la loi d'OKUN. De 2000 à 2014

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l'on peut déterminer un coefficient d'OKUN lequel varie selon les pays et les époques. Les politiques économiques ont alors comme objectif un enrichissement de la croissance en emploi qui diminue ce seuil (Blanchard et Cohen, 2006).

La loi d'OKUN décrit une relation linéaire entre le taux de croissance du PIB (?Y/Y) et la variation du taux de chômage (?U). Explicitement, la loi d'OKUN prend la forme suivante :

?U = -â*[(?Y/Y) - gy0]

Où â est le coefficient d'OKUN, g y0 : le taux de croissance potentielle de l'économie (exprimé en pourcentage). Cette équation suppose que chaque point de croissance au-dessus de gy0 entrainerait une diminution du chômage de â point. Autrement : ?U < 0 si et seulement si (?Y/Y) > gy0

Donc, le coefficient d'OKUN mesure l'impact sur le taux de chômage d'une déviation de la croissance du PIB par rapport à la normale. Pour s'en rendre, il suffit de dériver ?U par rapport à (?Y/Y)

Noter en passant que le coefficient d'OKUN peut prendre différentes valeurs selon les pays puisque dépendant de la façon dont les firmes ajustent l'emploi aux variations temporaires de la production.

Par ailleurs, l'ajustement de l'emploi dépend de contraintes légales et sociales à l'embauche et au licenciement. Ainsi, par exemple, plus les contraintes légales et sociales à l'embauche et au licenciement sont fortes, plus le coefficient d'OKUN est faible. Par exemple, Olivier Blanchard et Daniel Cohen ont estimé, pour la France, ce coefficient à 0.57 (François et J.P TSASA V. KIMBAMBU, 2011).

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