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L'analyse financière et économique des projets.

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par Gisel MWAMBA MUSHIYA
institut supérieur de commerce  - Licence 2015
  

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O. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

La préparation des projets de développement a oscillé, depuis trois décennies, entre l'impératif de soumettre tout projet à un examen financier et économique approfondi, et l'absence totale de cette préoccupation. L'analyse financière et économique des projets de développement a donné lieu dans le passé à une abondante littérature et, parfois, à des polémiques entre spécialistes.

Le présent travail a pour ambition de montrer que ces méthodes sont utiles, d'une part, pour élaborer et évaluer un projet en toute transparence, et, d'autre part, pour aider ceux qui doivent prendre les décisions de financement à se forger une opinion globale sur l'intérêt du projet pour la collectivité qui le met en oeuvre y compris sa contribution aux politiques économiques et aux réformes structurelles (au contraire, la mesure dans laquelle il les contrarie).

Un projet s'inscrit toujours dans une perspective plus large, le cadre des objectifs globaux auxquels il apporte sa contribution. Il doit donc être conforme à une stratégie sectorielle. Les projets sont des interventions destinées à provoquer des changements. Ils comportent inévitablement des risques puisque les résultats futurs sont par nature incertains. Au-delà de leurs résultats directs, ils ont aussi fréquemment des effets induits dans l'économie, l'environnement naturel, les relations sociales, institutionnelles ou politiques.

L'analyse financière n'est que l'une des facettes de l'appréciation du projet : les informations partielles qu'elle fournit doivent être complétées par des analyses sociales, institutionnelles, techniques et environnementales appropriées. Par exemple, un projet socialement utile peut être entrepris même si son bilan économique apparaît négatif ; inversement un projet dont les effets économiques sont positifs peut ne pas être entrepris, s'il suscite des effets négatifs, sur l'environnement ou la santé1(*).

Fondamentalement, l'analyse financière et économique a pour objet de déterminer et de quantifier les coûts et avantages des projets de développement afin de faciliter la prise de certaines décisions tout au long du cycle du projet.

Il sied de signaler que les calculs financiers et économiques des projets absorbent souvent une grande part de ressources en temps. Il doit rester clair que l'aboutissement de ce travail réside dans les analyses menées autant que dans les chiffres eux-mêmes.

Les analyses financières et économiques prennent des perspectives ou points de vue différent(e)s. L'analyse financière implique l'examen des activités et des flux de ressources des agents principaux ou groupes d'entités séparément. L'analyse économique quant à elle, examine l'impact sur la collectivité (l'économie) dans son ensemble.

L'analyse financière permet la quantification des intérêts des agents principaux, la vérification de la solvabilité et de la viabilité à plus long terme du projet, et aide à concevoir les mécanismes de recouvrement des coûts envisageables. Elle prépare le terrain pour l'analyse économique, une fois que les cash flow des agents ont été consolidés dans un seul cash flow.

L'analyse économique fournit également des informations précises sur la contribution réelle du projet à la Nation dans le contexte international ainsi que des effets du projet sur l'économie domestique.

Parlant de l'analyse financière et économique des projets : outil d'aide a la décision, nous aurons à nous baser autour :

Ø Quels sont les critères d'appréciations d'un bon projet d'investissement ?

Ø Que vise la boulangerie semi-industrielle LA GRACE?

Ø Le projet d'investissement de la boulangerie semi-industrielle est-il rentable ?

0.2. HYPOTHESE DE L'ETUDE

Au regard des questions soulevées dans notre problématique, cette étude se fonde sur les hypothèses selon lesquelles :

? L'acceptabilité de projet d'investissement de la boulangerie semi-industrielle exigerait certains normes ou principes établit, recherche la maximisation de son chiffre d'affaires qui est son profit ou bénéfice et le projet doit rentable pour sa réalisation ;

? La boulangerie semi-industrielle est une petite et moyenne entreprise qui vise le profit et lutte contre le taux de chômage dans le pays ;

?Le projet d'investissement de la boulangerie semi-industrielle serait rentable.

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

A l'heure où tout congolais cherche à apporter tant soit peu sa pierre pour le développement du pays, nous avons quant à nous choisi de réfléchir sur l'analyse financière et économique des projets étant un outil d'aide a la décision, autant plus que l'Etat a non seulement besoin de moyen financiers énormes, mais aussi de plusieurs bras valides et aptes.

Nous avons l'obligation d'analyser le projet d'investissement permettant de soutenir l'Etat dans son développement du point de vue économique, étant l'un de pilier de bonne survie de la population.

0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Pour réaliser ce travail, nous avons fait recours aux méthodes et techniques ci-après :

- Méthode descriptive : elle nous a aidé à détailler la Boulangerie semi-industrielle.

- Méthode analytique : elle nous a permis d'analyser les données reçues liés à la Boulangerie sous notre étude.

- Technique documentaire : elle nous a facilité d'exploiter certaines bibliothèques de la place, notes de cours et autres publications ayant train à notre sujet.

- Technique d'interview : elle a servi d'entrer en contact avec les clients et les vendeurs pour avoir les informations concernant notre travail.

0.5. DELIMITATION SPATIOS TEMPORELLE

Nous allons essayer d'analyser succinctement l'analyse financière et économique de projet d'investissement au sein de la Boulangerie semi-industrielle dans le temps et l'espace.

Ø Dans le temps, cette étude concernera 2014.

Ø Dans l'espace, nous avons choisit la Boulangerie.

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES

Nous avons rencontré plus des difficultés lors de la rédaction de ce travail.

- Auprès des investisseurs pour réunir les éléments permettant d'apprécier notre projet ;

- Communiquer avec les personnels de boulangeries existantes pour comprendre le terrain.

0.7. CANEVAS DU TRAVAIL

Encadré en amont par la présente introduction qui touche à sa fin et en aval par la conclusion, le corps de ce travail comprend quatre chapitres :

· Le premier chapitre : Généralités sur le projet de développement.

· Le deuxième chapitre : Considérations générales sur l'analyse financière et économique du projet.

· Le troisième chapitre : Présentation de la boulangerie.

· Le dernier chapitre : Analyse financière et économique de projet d'investissement au sein d'une boulangerie semi-industrielle

LE PREMIER CHAPITRE : GENERALITES SUR LE PROJET DE DEVELOPPEMENT

Dans ce chapitre nous allons exploiter les notions sur le projet développement dans la première section et le montage du schéma financier du projet dans la dernière section.

SECTION 1 : NOTIONS SUR LE PROJET DE DEVELOPPEMENT

1.1. Définition de projet de développement

Les projets sont des interventions destinées à provoquer des changements. Ils comportent inévitablement des risques puisque les résultats futurs sont par nature incertains.

Le cadre logique de gestion du cycle de projet2(*) décrit les projets de développement comme des interventions se définissant par :

Un but que l'on cherche à atteindre, nous avons :

? L'objectif spécifique et que l'on peut décomposer en « produits » (matériel, organisationnel, institutionnel, juridique).

? Les résultats provenant d'une combinaison de moyens de tous ordres (études, investissements, mise en place d'organismes spéciaux, actes juridiques, etc.)

? Les activités d'un projet s'inscrit toujours dans une perspective plus large, le cadre d'objectifs globaux auxquels il apporte sa contribution. Il doit donc être conforme à une stratégie sectorielle.

Un projet est une action dynamique et multiforme destinée :

· A lever certaines contraintes ou à en réduire l'impact (en matière d'hygiène urbaine, de transports, de livraisons de fournitures agricoles adaptées, de production de matériaux de construction, de diversification des régimes alimentaires, de production de produits vivriers, de rareté de devises, etc.) ;

· Et/ou à exploiter certaines potentialités (force de travail, zones littorales, patrimoine historique, énergie hydraulique, etc.).

Au-delà de leurs résultats directs, ils ont aussi fréquemment des effets induits dans l'économie, l'environnement naturel, les relations sociales, institutionnelles ou politiques.

Pour l'économiste un projet est une combinaison de ressources bien définies, planifiée dans le temps :

? Les coûts dont on attend une amélioration du bien-être pour la collectivité:

? Les avantages

1.2. Caractéristiques d'un projet de développement

Fondamentalement, l'analyse financière et économique a pour objet de déterminer et de quantifier les coûts et avantages des projets de développement afin de faciliter la prise de certaines décisions tout au long du cycle du projet3(*).

L'analyse financière et économique doit être complétée par l'évaluation des autres facteurs de viabilité : politiques de soutien, technologies appropriées, protection de l'environnement, aspects socio-culturels et relatifs à la place des femmes dans le développement, capacités institutionnelles et de gestion publiques et privées.

En pratique, cependant, l'on distingue trois cas de figure selon que la nature et les conditions particulières du projet :

Ø Ne permettent d'apprécier les résultats que subjectivement et non à l'aide d'IOV (par exemple, amélioration des services administratifs sans mesure des résultats par des tests objectifs tels que vitesse de traitement des dossiers, ou bien amélioration de l'enseignement primaire sans mesure du niveau scolaire atteint...) ;

Ø Permettent de quantifier les IOV uniquement en unités physiques (par exemple, nombre d'élèves formés ou kilomètres de banquettes antiérosives réalisées) ;

Ø Permettent le calcul d'IOV en valeur monétaire (par exemple, valeur de la production additionnelle de boîtes de conserve, économies en frais de fonctionnement ou valeur de la production de riz).

1.3. Initiative du projet4(*)

Tableau N°1 : les étapes d'élaboration d'un projet

PHASE

AIDE À LA DÉCISION CONCERNANT

PROGRAMMATION

INDICATIVE

l'élaboration des buts et orientations sectoriels fondée sur les leçons accumulées au cours de l'exécution de projets antérieurs

IDENTIFICATION


· la viabilité a priori de l'idée générale du projet


· les premiers choix entre grandes variantes


· la décision de procéder à l'étude de faisabilité

INSTRUCTION


· le montage d'un projet financièrement viable et économiquement rentable (décisions relatives à la localisation, aux variantes technologiques et aux modalités de mise en oeuvre)


· les modalités de financement

FINANCEMENT


· l'appréciation des décideurs sur l'intérêt réel du projet pour chaque acteur concerné et pour la collectivité dans son ensemble

MISE EN OEUVRE

le pilotage du projet conformément aux objectifs qui lui ont été assignés et aux résultats économiques attendus

ÉVALUATION


· le jugement sur les résultats atteints et les impacts économiques du projet (par exemple pour le déblocage de fonds pour de nouvelles phases du projet)


· les recommandations sur les mécanismes propres à renforcer les effets positifs et à neutraliser les effets négatifs pour les phases suivantes du projet ou pour des projets similaires

1.4. Squelette du projet5(*)

= FINALITE, OBJECTIF FINAL

OBJECTIF GLOBAL

OBJECTIF SPECIFIQUE

RESULTAT ATTENDU

RESULTAT ATTENDU

ACTIVITE

ACTIVITE

ACTIVITE

ACTIVITE

ACTIVITE

MOYEN

BUDGET

= BUT

= OBJECTIF INTERMEDIAIRE

ACTIVITE

Objectif global Objectif global

Objectif global

Légende de l'organigramme :

Ø L'objectif global : ce sont des Objectifs de haut niveau auxquels contribue l'intervention ;

Ø L'objectif spécifique : c'est Objectif de l'intervention même ;

Ø Les résultats : ce sont les Produits des activités conçues pour atteindre l'objectif spécifique ;

Ø Les activités : ce sont les Tâches à exécuter dans le cadre de l'intervention ;

Ø Les moyens : ce sont les Moyens physiques et non physiques nécessaires pour entreprendre les activités ;

Ø Le budget : c'est le programme prévisionnel des recettes et des dépenses d'un particulier, d'une famille ou d'un organisme privé.

L'Objectif Global (OG)


· Tout projet s'inscrit dans une perspective qui le dépasse : un OG est une finalité à laquelle le projet doit contribuer.


· Pourquoi poser l'OG (ou les OG) ?

- Identifier les alternatives, confirmer la pertinence,

- Donner sens au projet, motiver et orienter l'action,

- Arbitrer les conflits internes, les divergences d'interprétation quant à l'essence même du projet.

1.5. Analyse de critère d'un bon projet d'investissement

1.5.1. Analyse de l'efficience

0. Utilisation de ressources nécessaires et suffisantes

L'efficience peut être définie comme la création d'avantages à l'aide d'un minimum de ressources. Elle consiste à produire au moindre coût.

En pratique, il convient de répondre à deux questions :

a. Les ressources mobilisées par le projet sont-elles suffisantes?

L'expérience montre que, d'un secteur à l'autre, certains postes tendent à être sous-estimés :


· les stocks initiaux d'intrants et de produits à constituer ;


· les coûts de formation initiale des personnels ;


· les besoins en fonds de roulement ;


· les frais d'essence et de déplacement (y compris indemnités de subsistance) ;


· l'entretien, la réparation et le renouvellement des véhicules ;


· l'entretien des bâtiments ;


· les avantages complémentaires normalement pratiqués pour certaines professions (participation de l'employeur aux loyers, aux frais de scolarisation, aux dépenses de gardiennage...).

b. Les ressources mobilisées par le projet sont-elles nécessaires?

Pour répondre à cette question on se réfère largement à la connaissance du secteur telle qu'elle apparaît avec les indicateurs technico-économiques et tout particulièrement les coûts unitaires.

Cette étape est sans doute « plus technique qu'économique », mais c'est à l'économiste de s'assurer que des moyens et activités superflus n'ont pas été prévus, afin de repérer les gaspillages de ressources.

Les ressources mobilisées

par le projet sont-elles

Suffisantes?

Les ressources mobilisées

par le projet sont-elles

Nécessaires?

EFFICIENCE

Compte tenu des résultats

attendus le projet minimise-t-il les coûts ?

Source : MAPAPA MBANGALA, note de cours évaluation des projets, L1fisc, isc/Gombe, 2011-2012

1.5.2. Analyse de la pertinence

Pour évaluer la pertinence d'un projet, on établit la relation existant entre les problèmes à résoudre (les « besoins ») et les « objectifs spécifiques » assignés au projet.

Comme pour les autres types de projet, la pertinence économique des projets à produits non valorisables est établie sur la base de leur contribution aux objectifs des politiques de développement et des réformes structurelles. Les études de la viabilité financière, de l'efficience des moyens mis en oeuvre et des effets sur l'économie fournissent les indicateurs nécessaires à cette évaluation.

Il serait cependant réducteur de limiter cette analyse à l'interprétation de ces éléments dans la mesure où, par nature, les objectifs spécifiques premiers de nombre de ces projets ne sont pas directement économiques, mais relèvent de domaines tels que le développement humain, culturel ou social, ou encore de la protection ou de la conservation de l'environnement et du patrimoine naturel.

La « pertinence globale » du projet est ainsi donnée premièrement par la cohérence avec la stratégie de développement adoptée pour le secteur dans lequel il s'insère :

· Ses résultats (mesurés en indicateurs objectivement vérifiables) et principes de fonctionnement doivent être cohérents avec les objectifs et principes globaux fixés ;

· Compte tenu de la rareté des ressources, ils doivent de plus correspondre à des objectifs prioritaires.

1.6. Notions d'indicateur

Le but des analyses financière et économique est d'aider à la décision à différents moments du cycle de projet6(*). Elles sont menées comme une activité propre au cours des trois phases suivantes:

v Identification : il s'agit alors de mener des analyses sommaires, mais qui le sont de moins en moins au fur et à mesure que se précise l'idée du projet ;

v Instruction : au cours de la formulation du projet, les analyses financière et économique doivent permettre de sélectionner les variantes les plus intéressantes. A la fin de cette phase, on se livre à une évaluation ex-ante dans le but de préparer la décision de financement;

v Evaluation : les évaluations en cours et les évaluations ex-post incluent des analyses financière et économique, les premières étant souvent les plus développées dans les évaluations en cours, les secondes dans les évaluations ex-post.

Tableau N°2 : Principaux apports des analyses financière et économique7(*)

 

PRINCIPAUX BUTS

PRINCIPAUX DOMAINES D'INFORMATION

PROJETS À PRODUITS VALORISABLES

ANALYSE

FINANCIÈRE


· Evaluer l'intérêt et la faisabilité financière pour les agents


· Informer les agents concernés


· Informer les bailleurs de fonds et organismes de tutelle


· Revenu des agents


· Rentabilité des capitaux investis par les agents


· Budgets de fonctionnement


· Etablissement des contributions Extérieures

ANALYSE

ÉCONOMIQUE


· Evaluer l'efficience des ressources

investies


· Informer les bailleurs de fonds et organismes de tutelle


· Création nette de revenus


· Impact sur les équilibres macroéconomiques


· Viabilité dans l'économie mondiale


· Rentabilité pour la collectivité


· Pertinence par rapport aux politiques

PRINCIPAUX BUTS

PROJETS À PRODUITS NON VALORISABLES

ANALYSE DE

BUDGET

(analyse financière)


· Evaluer la faisabilité financière pour

les agents concernés


· Informer les agents concernés


· Informer les bailleurs de fonds et

organismes de tutelle


· Budgets de fonctionnement


· Etablissement des contributions extérieures


· Viabilité financière pour les agents

ANALYSE

D'EFFICIENCE

(moindre coût)


· Evaluer l'efficience des ressources

investies et de fonctionnement


· Informer les bailleurs de fonds et

organismes de tutelle


· Minimisation des coûts

ANALYSE

D'IMPACT

ÉCONOMIQUE


· Evaluer les effets de l'utilisation de

ressources par le projet


· Informer les bailleurs de fonds et

organismes de tutelle


· Distribution de revenus


· Effets sur les échanges extérieurs


· Effets sur les finances publiques


· Pertinence par rapport aux politiques

ANALYSE

Tableau N°3 : L'analyse financière et économique dans les trois phases clés du cycle de projet8(*)

PHASES

OBJET ET INCERTITUDE

QUESTIONS CENTRALES

IDENTIFICATION


· Calculs et analyses sommaires.


· Degré élevé d'incertitude sur les données (30 %).


· Minimiser le risque de voir l'intérêt de l'idée de projet infirmée lors de la phase d'instruction.


· L'idée de projet mérite-t-elle d'être poursuivie par une étude de faisabilité ?

INSTRUCTION


· Tous aspects financiers et économiques détaillés.


· Incertitude sur les données

techniques réduite au minimum

(10 %).


· Le projet est-il viable pour tous les agents qui y participeront ? Et pour l'économie nationale ?


· Apporte-t-il plus d'avantages que de

coûts à la collectivité ?


· Les ressources qui y sont consacrées sont-elles utilisées efficacement ?

ÉVALUATION


· Données financières et économiques détaillées, mais,

parfois, avec une période d'analyse limitée.


· Incertitude sur ce qui se serait

réellement passé si le projet n'avait

pas été mis en oeuvre.


· Quels sont les écarts observés avec ce qui était initialement prévu ?


· Le bilan des ressources consacrées au projet et des avantages qui en ont

résulté est-il positif ?

1.7. Différents types d'un projet de développement

Nous distinguons :

a. Les projets à produits valorisables sous forme monétaire. Il s'agit essentiellement des projets de développement de la production de biens et services :


· Faisant l'objet d'une commercialisation effective ou pour lesquels existe un marché (cas des cultures vivrières autoconsommées) ;

Exemples : projets de développement industriel, énergétique, artisanal, agricole, touristique, ou de crédit aux entreprises.


· Fournis gratuitement aux bénéficiaires, ou dont la vente n'obéit pas à une logique commerciale, mais qui concourent principalement à des activités dont la valorisation des produits est « raisonnablement aisée » ; c'est le cas des projets routiers dont il est possible de calculer l'essentiel des conséquences économiques sur les coûts de transport et le volume des trafics existants et induits, voire sur d'autres paramètres tels que les gains en matière d'assurance.

Exemples : projets de développement d'infrastructures routières, projets de formation professionnelle ou de vulgarisation agricole.

b. Les projets à produits non valorisables monétairement de façon fiable sans dépasser le temps et les ressources dont disposent généralement les analystes, sans faire appel à un corps d'hypothèses « excessif » ou encore sans en dénaturer l'objectif spécifique. On ne cherche pas à tout prix à en valoriser « l'utilité ».

C'est généralement le cas des projets sociaux (dont les « produits » sont les élèves formés, les patients soignés, les vies sauvées, les liens sociaux améliorés...) et fréquemment des projets de préservation (de l'environnement naturel, du patrimoine culturel...).

Exemples : projets de santé publique, d'éducation nationale, de réseaux d'assainissement urbain, de services sociaux, de préservation de l'environnement, de développement culturel ou d'appui institutionnel.

La limite entre ces deux types de projets n'est pas absolue, elle ne dépend parfois que des ressources qu'il est possible de consacrer à la valorisation des avantages du projet. Certains projets de route sont ainsi « à produits non valorisés » alors que dans d'autres situations des enquêtes précises de trafic permettent de les valoriser.

De même, dans certains cas, il est possible d'estimer la production supplémentaire induite par un projet d'appuis aux PME (mise à disposition de crédits, formation technique...) que l'on analyse alors comme un « projet à produits valorisables » ; dans d'autres circonstances le calcul de la production supplémentaire induite sera « raisonnablement » impossible à mener, conduisant à l'analyse d'un « projet à produits non valorisables ».

1.8. Investissement

« Les investissements initiaux correspondent à la mise en place de l'outil de production.

On identifie l'ensemble des flux :

- liés à l'acte d'investissement : études préalables et recherches, achat des terrains, constructions et génie civil, équipements ;

- résultant de la mise en route du projet : frais de premier établissement, formation du personnel, besoins en trésorerie.

D'autres investissements seront réalisés en cours d'exploitation afin :

- de maintenir l'outil de production : renouvellements d'équipement, réhabilitations :

- d'en accroître la capacité de production (ou de la diversifier) : nouveaux équipements, augmentations du fonds de roulement »9(*)

Les investissements sont exprimés en prix constants (c'est-à-dire en éliminant les effets de l'inflation). A ne pas confondre avec les prix courants.

De façon plus large, les investissements sont des mobilisations de ressources à moyen ou long terme dans le but d'en tirer des avantages nets dans le futur.

1.9. Les coûts d'investissement10(*)

Les investissements initiaux correspondent à la mise en place de l'outil de production. On identifie l'ensemble des flux :

Ø Liés à l'acte d'investissement : études préalables et recherches, achat des terrains, constructions et génie civil, équipements ;

Ø Résultant de la mise en route du projet : frais de premier établissement, formation du personnel, besoins en fonds de roulement.

D'autres investissements seront réalisés en cours d'exploitation afin :

Ø De maintenir l'outil de production : renouvellements d'équipement, réhabilitations ;

Ø D'en accroître la capacité de production (ou de la diversifier) : nouveaux équipement, augmentations du fonds de roulement.

Enfin, des intérêts intercalaires viennent parfois s'ajouter au montant des investissements. Il s'agit des intérêts sur le capital emprunté payés durant la phase d'investissement initial, avant le démarrage de l'exploitation.

Les apports « en nature » (sous forme de travail pour la construction d'un système d'irrigation, par exemple) sont des flux non monétaires que l'on comptabilise en leur appliquant la valeur du marché (taux de salaire de la main-d'oeuvre journalière, coût de travaux analogues...).

Tableau N°4 : des investissements (en prix constants11(*))

POSTES D'INVESTISSEMENT

UNITÉ

QUANTITÉ(Q)

COÛT UNITAIRE (CU)

COÛT TOTAL (CT)

COÛT EN DEVISES

Capital fixe

Terrain et aménagement du site

Ouvrages, génie civil, bâtiments

Machines et équipements Matériels roulants et véhicules

 
 
 
 
 

Dépenses de pré production

Etudes, recherches

Frais d'actes juridiques

Acquisition de technologie

Mise en service, formation

 
 
 
 
 

Fonds de roulement

 
 
 
 
 

Commentaire : Un calendrier des investissements et de leurs renouvellements, en prix constants, est aussi établi. On y fait figurer des provisions pour imprévus. Toutefois, pour les projets dont la phase d'investissement s'étale sur plus d'une année, ou dans les pays à très forte inflation, il convient d'établir un budget des investissements en prix courants afin de permettre à l'organisme de gestion du projet de piloter correctement cette phase.

1.10. l'analyse de la pertinence12(*)

Poser l'Objectif Global explicitement


· Vérifier la justesse de l'OG: pour le développement durable, se soucier des besoins humains finaux (matériels et immatériels) et d'équité (intra et intergénérationnelle : protection du « capital »).


· Dimension technique : vérifier le lien de causalité OS

- OG ; examiner les alternatives (autres OS pour le même OG).


· Partir des besoins (des problèmes) et non de l'offre.

8.1. l'analyse de l'efficacité

Ø Moyens adaptés, suffisants, bien gérés.

Ø Une analyse correcte des relations de causes à effet.

Ø Une prise en compte des facteurs externes.

Ø Une gestion axée sur les objectifs, avec suivi-évaluation.

8.2. L'analyse de l'efficience

Mêmes orientations que pour l'efficacité, mais en plus ou en particulier

· Un bon rendement des moyens ;

· Pas de moyens excessifs, de moyens détournés, de pressions pour dépenser le budget ;

· Pas activités superflues ;

· Une bonne organisation ; des coûts de gestion et d'administration limités ;

· Une maitrise des conflits, malentendus, désaccords...

8.3. L'analyse de la durabilité

La durabilité ne se vérifie qu'à postériori.

· Entre-temps il s'agit de réunir les conditions d'une bonne durabilité ;

· Des conditions sociales, politiques, institutionnelles, économiques, environnementales favorables ;

· Des techniques adaptées, des capacités techniques ou de gestions suffisantes ou renforcées ;

· Des coûts récurrents couverts par les revenus, supportables et supportés...

· Des cercles vertueux mis en place ;

· Un souci explicite du long terme...

8.4. L'analyse de rentabilité13(*)

La rentabilité d'un investissement dépend de ce que l'on considère être les coûts et les avantages, c'est-à-dire de ce que l'on considère être la contrainte majeure qui pèse l'économie.

L'analyse économique du point de vue de la collectivité tente de mesurer l'apport additionnel du projet au revenu national, c'est-à-dire sa contribution à la croissance de l'économie nationale.

Elle amène à s'interroger sur son efficience en comparant les moyens mis en oeuvre aux résultats obtenus.

La mesure de l'efficience économique globale des projets à produits valorisables se fait, en calculant la rentabilité économique du projet :

· Les moyens sont constitués par les flux additionnels d'investissement. Ils représentent des ressources que l'on consacre spécialement au projet afin d'en tirer des avantages dans le futur.

SECTION 2 : LE MONTAGE DU SCHEMA FINANCIER DU PROJET

2.1. Le montage financier

A partir de la préparation technique du projet et de ses implications financières (coûts d'investissement et flux de fonctionnement), cette étape de l'analyse financière d'un agent consiste à :

- Déterminer le fonds de roulement nécessaire au fonctionnement continu et régulier des opérations ;

- Elaborer le plan de financement permettant de réaliser les investissements prévus, sans problèmes de solvabilité.

Il s'agit de permettre à l'agent :

· De faire face à ses besoins de financement en assurant sa solvabilité : par la constitution du fonds d'un roulement adéquat et par un plan de financement compatible avec ses possibilités de remboursement monétaire ;

· Tout en lui garantissant une rentabilité minimale des capitaux investis et, en cas d'entreprise familiale, la couverture de ses besoins minimaux.

Ex-ante, en pratique, on effectue des itérations entre la définition des éléments techniques du projet, la comptabilisation des avantages et coûts qu'ils engendrent et le montage financier, jusqu'à obtenir la combinaison d'ensemble la plus satisfaisante.

CHOIX TECHNIQUES

Investissements :

Constructions

Equipements

Etudes...

BFR

Permanent

Variable

Apports en capital

Autofinancement

(renouvellement FDR)

et FDR)

Emprunts à moyen et long

termes

Prix, tarifs et redevances

POLITIQUE DE RECOUVREMENT

PLAN DE FINANCEMENT

ÉQUILIBRE FINANCIER GLOBAL

Fonctionnement :

Dépenses

Stocks intrants

Fonctionnement :

Recettes

Stocks produits

BESOIN DE FIN. STABLE

AUTRE BESOIN DEFINANCEMENT

Emprunts et crédits à court terme

2.1.1. Procédure de montage financier14(*)

Commentaire :

- Le besoin en fonds de roulement provient du « cycle d'exploitation ».

- Pour réaliser son objet, un agent productif achète, transforme puis vend : c'est le cycle « Achat-Transformation-Vente».

- Au début du cycle l'achat des matières premières, le paiement des salaires, la rémunération des agents commerciaux, le stockage, etc., créent des besoins de financement avant que la vente du produit transformé ne vienne (en fin de cycle) rémunérer l'activité.

- Ces besoins de financement se renouvellent à chaque cycle.

- Pour un même produit ces cycles sont souvent continus, s'imbriquant les uns dans les autres, sauf dans le cas des activités fortement saisonnières (agriculture, certaines industries agro-alimentaires, tourisme, industries du jouet...).

- Ce décalage dans le temps entre les flux monétaires sortants (achats d'intrants) et les flux monétaires entrants (vente du produit) oblige l'agent à disposer de fonds pour faire face à l'excédent de ce qui est dû sur les cycles engagés par rapport à ce qui a été récupéré (par la vente) sur les cycles passés.

- Ce besoin évolue selon le volume de production (montée en puissance initiale du projet, croissance des activités...).

- De plus : des délais de paiement sont souvent accordés par les fournisseurs, et, de l'autre côté, des délais de paiement sont consentis aux clients...

Financièrement, le cycle d'activité se traduit donc par une immobilisation de capitaux sous forme de stocks (d'intrants et de produits), immobilisation qui est raccourcie par les délais de paiement aux fournisseurs (dettes commerciales), mais prolongée par le délai de paiement accordé aux clients (créances commerciales)15(*).

En termes comptables, le besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE) est ainsi égal à :

BFRE = Stocks produits + Stocks intrants + Sommes dues par clients

- Sommes dues aux fournisseurs

Remarque : Il faut généralement prévoir un fonds de roulement supérieur au BFR d'exploitation du fait de la nécessité de financer également la trésorerie (besoins résultant du service de la dette, par exemple).

L'accroissement d'activité durant les premières années (période de montée en puissance du projet), ou à certaines phases du projet (nouvel investissement...) se traduit par des augmentations du fonds de roulement servant à financer de manière stable l'augmentation des besoins16(*).

On inscrit ces augmentations du fonds de roulement au fur et à mesure en investissements.

A la fin de la durée de vie du projet, le montant total du fonds de roulement constitue une valeur résiduelle et doit donc, à ce titre, faire l'objet d'une « reprise» du fonds de roulement.

Plan de financement

Tableau N°5 : Compte de trésorerie avant financement (portant sur la durée de vie du projet)

ANNEE

0

1

2

3

...

N

RECETTES = R

DÉPENSES = D

· Investissements

.Terrain, équipements...

.Renouvellements

.Fonds de roulement

· Frais de fonctionnement

.Intrants (matériels et services)

.Frais de personnel

.Impôts et taxes

 
 
 
 
 
 

SOLDE DE TRÉSORERIE AVANT FINANCEMENT STAvF = R - D

 
 
 
 
 
 

Solde cumulé STCAvFt= STCAvFt-1+ STAvFt

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

(*) Augmentations du fonds de roulement, et reprise en année N

Commentaire : Analyse de la trésorerie avant financement :

But = estimer le besoin de financement de l'agent. Le compte de trésorerie avant financement est établi. Il comprend tous les flux monétaires d'investissement et tous les flux monétaires de fonctionnement, à l'année où ils s'effectuent réellement. Toutefois, les flux d'apport de capitaux propres ne doivent pas y figurer car ils constituent eux-mêmes un mode de financement.

a. Analyse de la trésorerie après financement :

But = prévoir si l'agent recevant les prêts envisagés pourra les rembourser et payer les intérêts y afférents tout en gardant une trésorerie suffisante pour ses besoins et objectifs.

Tableau N°6 : Sources de financement17(*)

SOURCE DE FINANCEMENT

MONTANT

DATE DE

MISE À

DISPOSITION

DIFFÉRÉ

DURÉE DU

REMBOUR.

(b)

TAUX

D'INTÉRÊT

FRAIS

MODE DE CALCUL DES

ANNUITÉS

CAPITAUX ROPRES. Entrepreneur .Action. ext

 
 
 
 
 
 
 

EMPRUNTS

.Emprunt 1

.Emprunt 2

....

 
 
 
 
 
 
 

SUBVENTIONS D'ÉQUIPEMENT

 
 
 
 
 
 
 

(a) Apport des actionnaires extérieurs.

(b) Durée de remboursement.

(c) Frais : commission assurances...

Commentaire : Les prêts ont pour contrepartie deux types de flux distincts, qui forment le service de la dette :

- un flux de remboursement des fonds empruntés, appelé remboursement du capital ou remboursement du principal ;

- un flux de paiement d'intérêts, rémunérant le service accordé par le prêteur. Chaque année, ces intérêts portent sur le capital restant dû.

De sorte que tout prêt se définit par quatre caractéristiques :

- le montant du capital prêté ;

- le taux d'intérêt auquel ce prêt est consenti ;

- la période de remboursement : celle-ci est elle-même définie par sa durée et les dates auxquelles les premiers remboursements et les premiers paiements d'intérêts ont lieu.

On appelle « différé », « différé d'amortissement » ou dans certains cas « délai de grâce », le sursis de remboursement du capital accordé (délai s'écoulant entre l'exercice suivant la réception du prêt et l'exercice au cours duquel la première annuité de remboursement est payée) ;

 

ANNEE

0

1

2

....

N

Prix constants

CAPITAL DÛ (Kt)

 
 
 

Kt =K(t -1) - R(t - 1)

 
 

REMBOURSEMENT DU PRINCIPAL (Rt)

 
 
 

Rt

 

PAIEMENT DES INTÉRÊTS (FFt)

 
 
 

FFt= Kt*

 

ANNUITÉ TOTALE

 
 
 

Rt+ FFt

 

ät= +

1

(1 + j)t

 
 
 
 
 
 
 

REMBOURSEMENTDU PRINCIPAL (Rcst)

 
 
 

Rcst = Rt*ät

 

PAIEMENT DES INTÉRÊTS (FFcst)

 
 
 

FFcst=FFt*ät

 

ANNUITÉ TOTALE

 
 
 

Rcst+ FFcst

 

Tableau N°7 : les annuités

Calcul du service de la dette

Avec : i = taux d'intérêt, j = taux d'inflation annuel prévisionnel.

FF = Frais Financiers = paiement des intérêts.

Le compte de trésorerie après financement comprend tous les flux monétaires d'investissement et tous les flux monétaires de fonctionnement ainsi que les nouveaux flux de financement (propres et extérieurs) résultant du plan proposé. Pour en calculer le solde, il suffit donc d'ajouter les nouveaux flux financiers (entrants et sortants) aux soldes annuels avant financement.

Tableau N°8 : Compte de trésorerie après financement (portant sur la durée de vie du projet)

ANNEE

0

1

2

...

N

SOLDE DE TRÉSORERIE AVANT FINANCEMENT (STAvF)

 
 
 
 
 

FLUX FINANCIERS ENTRANTS (FFE)

Capitaux propres

Réception des emprunts (à court, moyen et long termes)

.Prêt 1

.Prêt 2

....

Subventions

 
 
 
 
 

FLUX FINANCIERS SORTANTS ( FFS)

Remboursements du principal

.Prêt 1

.Prêt 2

....

Paiement des intérêts

.Prêt 1

.Prêt 2

....

 
 
 
 
 

SOLDE DE TRÉSORERIE APRÈS FINANCEMENT(STApF)

STApF = STAvF + FFE - FFS

 
 
 
 
 

Solde cumulé

STCApFt= STCApFt-1+ STApFt

 
 
 
 
 

Commentaire : Les chroniques des soldes annuels et cumulés de trésorerie sont étudiées selon les mêmes critères qu'avant financement (voir ci-après), mais en tenant compte des apports en capitaux (propres) qui doivent permettre de couvrir les déficits initiaux constatés. Afin de juger le plan de financement, on calcule également l'évolution de la rentabilité entre les situations avant et après financement.

Si des problèmes de trésorerie ou de rentabilité subsistent, un nouveau plan de financement doit être testé, avec de nouvelles propositions de prêts jusqu'à l'obtention d'une solution jugée satisfaisante. L'élaboration du plan de financement le mieux adapté se fait ainsi par approches successives.

2.3. Amortissements

2.3.1. Définition

Les amortissements représentent la perte annuelle de valeur des investissements. Cette charge calculée - et non réelle - n'apparaît que dans les comptes de production-exploitation (où les dépenses d'investissements n'apparaissent pas en tant que telles), et jamais dans les comptes de trésorerie ou de bilan des flux. Les amortissements sont calculés sur la base de dépense passée18(*).

2.3.2. LES TROIS SENS DU MOT AMORTISSEMENT

1. L'amortissement fiscal19(*)

Il vient en déduction du montant du Résultat Brut d'Exploitation pour déterminer le Résultat Net d'Exploitation fiscal servant d'assiette pour l'impôt sur les revenus des sociétés.

Pour chaque catégorie d'investissement, son mode de calcul est fixé par l'administration fiscale. Il sert ainsi d'outil d'incitation à tel ou tel type d'investissement : plus l'amortissement n'est élevé sur les premières années d'utilisation de l'investissement, plus la « récupération » est rapide et plus l'on favorise les investissements en question20(*).

2. L'amortissement technique ou économique21(*)

Il est utilisé dans les calculs de prix de revient et les analyses économiques. Relevant du compte d'exploitation, il permet aussi de calculer un RNE, non plus dans un but fiscal mais exprimant le résultat global de l'activité (tenant compte de toutes les charges d'exploitation et de capital). Son mode de calcul ne dépend plus de règles fiscales mais de la durée de vie réelle de l'investissement.

Dans notre travail, le terme d'amortissement renvoie à cet amortissement économique.

3. L'amortissement financier22(*)

Cette expression désigne les annuités de remboursement d'un emprunt. Il relève donc du compte de trésorerie, et non du compte d'exploitation.

2.4. Le tableau de formation de résultat ou le tableau d'exploitation prévisionnelle23(*)

Ce compte, recense tous les comptes de charges et tous les comptes de produits mouvementés pendant l'exercice comptable.

Les comptes sont classés selon leur caractère d'exploitation, financier ou exceptionnel.

Le solde de ce compte indique le résultat de l'exercice :

· Bénéfice comptable de l'exercice,

· Ou perte comptable de l'exercice.

RESULTAT de l'exercice = PRODUITS - CHARGES

Tableau N°9 : Présentation d'un tableau de formation de résultat

Rubriques

Soldes

Débit

Crédit

CHARGES

! Fabrication

. Matières premières(*)

. Fournitures et pièces(*)

. Entretien, réparations

. Services extérieurs

. Frais généraux de production

. Royalties et droits

. Frais de personnel

. Amortissements matériels

de production

! Exploitation

. Frais généraux d'administration

. Frais de personnel administratif

. Assurances

. Intérêts sur emprunts

. Amortissements

! Commercialisation

. Frais directs

. Frais généraux

!Impôts et taxes

TOTAL = C

 
 

PRODUITS

!Productions(*)

. Produit A

. Produit B

. ...

!Travaux faits par l'entreprise pour elle-même

!Subventionset indemnités d'assurance

TOTAL = P

 
 

!Résultat Net d'Exploitation = P - C

 
 

RUBRIQUES/EXERCICES

 

Production vendue

+Travaux faits p /OCC/

=VENTE ET PRESTATION

 

-Matiere et fournit consommees

-Transports Consommes

-Autres Services Consommes

=VALEUR AJOUTEE

 

+Produit et profits divers

-Charges et pertes diverses

-Charges du Personnel

-Contributions et Taxes

=RESULTAT D'EXPLOITATION AVANT AMORTISSEMENT ET PROVISION =(A)

 

-Dotations aux Amortissements

-Dotation aux Provision non exig

+Reprise sur amort et provision

=RESULTAT D'EXPLOITATION APRES AMORTISSEMENT

 

Produits Financieres

+ Autres produits

-Charges financieres

=RESULTAT FINANCIERS AVANT AMORTISSEMENT ET PROVI (B)

-Amortissements financiers

=RESULTAT FINANCIER APRES AMORTISSEMENTS

 

Productions exceptionnelles

+ Produits diverses exceptionnel

-Matieres et fournit cons exceptionnel

-Transport cons exceptionnels

-Autres services cons exceptionnel

-Charges diverses exceptionnel

-Charges des personnels exceptionnels

-Contributions et Taxes exceptionnel

-Charges financieres exceptionnel

=RESULTAT EXCEPTIONNEL AVANT AMORTISSEMENT EXCEPTIONNEL (C)

+Reprise sur amortexcept

-Dotation a l'amort exceptionnel

=RESULTAT EXCEPTIONNEL APRES AMORTISSEMENT ET PROVISION

=RESULTAT TOTAL AVANT AMORTISSEMENT ET CHARGES FINANCIERES DES DETTES (EBITDA)=(A) +(B) +(C)

-Toutes les Amortissement

+Toutes les Provisions

=RESULTAT AVANT CHARGES FINANCIERES DES DETTES ET IMPOTS (EBIT)

-Charges financieres des dettes

=RESULTAT AVANT IMPOT

-Impots

=RESULTAT DE L'EXERCICE

 

2.7. La capacité d'autofinancement prévisionnelle24(*)

Plusieurs ratio peuvent exprimer le degré d'endettement et d'autonomie financière de l'entreprise on le distingue selon qu'on s'appuie sur les fonds propres, les fonds de fies sur la combinaison de deux.

Autonomie fin= fonds propres * 100

Total passif

Protection des créances=fonds tiers

Tot. Passif

Dépenses financières=DCT * 100

C.P

Levier Financier= Fonds Tiers

Fonds prop

Tableau N°10 : emplois et ressources prévisionnelles (tableau de financement)25(*)

DÉPENSES

Investissements

. Investissement initial ou renouvellement

. Fonds de roulement(*)

!Fonctionnement

. Matières premières

. Fournitures et pièces

. Entretien, réparations

. Services extérieurs

. Frais généraux

. Royalties et droits

. Frais de personnel

. Taxes indirectes et directes

!Charges financières

. Assurances

. Remboursement du capital emprunté

. Intérêts sur emprunts [.Dividendes]

TOTAL = D

 

RECETTES

Capitaux propres

. Entrepreneur

. Actionnaires extérieurs

!Ventes

. Produit A

. Produit B

. ...

!Réception des emprunts (court, moyen et long termes)

!Subventionset indemnités d'assurance

TOTAL = R

 

Solde de trésorerie = R - D

 

2.8. Variation de Fonds de roulement

L'appréciation de l'équilibre financier permet de mettre en évidence la structure de l'actif du point de vue de l'équilibre et celle du passif du point de vue de l'exigibilité. C'est la confrontation de ces deux structures qui permet d'établir un diagnostic sur les conditions de réalisation de l'équilibre financier de l'entreprise26(*).

En effet, l'entreprise peut disposer de façon structurelle, une marge de sécurité qui garantit les chances de continuité et de développement. Le maintien et le renforcement de cette marge constituent l'un des principaux objectifs ou diagnostic financier dans une entreprise.

Définitions du fonds de roulement

Le fonds de roulement est l'excédent des passifs stables sur les actifs immobilisés, ou encore la partie des passifs stables employés à financer l'actif circulant.27(*)

Types et modes de calcul de fonds de roulement

1) Fonds de roulement net « FRN »

Appelé aussi fonds de roulement permanent, il représente la part des capitaux permanents qui n'ont pas été investis par les actifs fixes et restés disponibles pour le financement du cycle d'exploitation.

Nous avons deux méthodes pour calculer la valeur du fonds de roulement, la première par le haut du bilan et la seconde par le bas du bilan.

a) Par le haut du bilan

FRN= R.S-ES

FRN : fonds de roulement net

R.S : ressources stables

R.E : emplois stables

Il sied de signaler que ce mode de calcul est intéressant du fait que les postes retenus peuvent expliquer par leurs variations celles constatées au niveau du fonds de roulement net.

b) Par le bas du bilan

FRN=A.A-DCT

A.A : actifs acycliques

DCT : dettes à cout terme

Ce mode se base sur les agrégats complémentaires qui sont influencés par le cycle d'exploitation et ne peuvent donner une explication aux variations que nous pouvant constater à une égalité qui peut vérifier si le calcul précédant est correct.

N.B. le FRN par le haut du bilan égal au FRN par le bas du bilan.

2) Fonds de roulement propre « FRP »

Représente la partie des emplois stables financée par les capitaux propres calculés également par 2 méthodes :

· Par le haut du bilan, il est déterminé par la différence entre les capitaux propres et les emplois stables.

FRP=Cap. Prop.-Empl. Stables

· Par le bilan du bilan, il est déterminé par la différence entre les actifs de roulement et les capitaux étrangers.

FRP=Actifs circ.-Cap. étrangers

3) Fonds de roulement étranger « FRE »

C'est le fonds de roulement emprunté, il représente la partie des emplois stables financée par les capitaux empruntés à long&moyen terme.

FRE=FRN-FRP

FRE=cap. Perm-cap. Prop.

FRE= compte 16+compte 17

4) Fonds de roulement brut « FRB »

C'est le fonds de roulement économique ou total, il est constitué par les éléments de l'actif circulant.

FRB= V.E+V.R+V.D

Appréciation du fonds de roulement

Le fonds de roulement peut être positif, nul et négatif.

A. Le fonds de roulement positif

Il est positif lorsqu'il y a un excédent des capitaux permanents sur les valeurs immobilisées nettes. Trois cas peuvent se présenter :

· Le fonds de roulement positif pléthorique

Il est dit pléthorique lorsqu'il couvre la totalité des valeurs d'exploitation et une partie des valeurs réalisables et/ou des valeurs disponibles.

Ici, l'excédent représente une partie des capitaux mal utilisée et qui ne se fructifie pas, c'est-à-dire reste oisive.

· Le fonds de roulement positif équilibré

Il est dit équilibré lorsqu'il finance, c'est-à-dire couvre entièrement la zone de risques. C'est la situation idéale.

· Le fonds de roulement positif insuffisant

Il est insuffisant lorsqu'il finance ou couvre seulement une partie de la zone de risque. Ce qui suppose la partie restant est financé par les dettes à court terme. C'est une situation malsaine.

B. Fonds de roulement nul

Il est nul lorsque les capitaux permanents sont égaux aux valeurs immobilisées nettes. Dans ce cas, l'entreprise bénéficie d'un équilibre financier minimum.

Dans cette position, la situation de l'entreprise est critique car elle peut rompre à tout moment.

C. Fonds de roulement négatif

Il est dit négatif lorsque les capitaux permanents financent ou couvrent seulement une partie des valeurs immobilisées nettes. C'est-à-dire les valeurs immobilisées nettes sont supérieures aux capitaux permanents. Cette situation constitue une violation de la règle de l'équilibre financier. Elle est très malsaine.

Ce risque est dans ce cas trop grand parce qu'il faudra réaliser (vendre) une partie des immobilisations pour couvrir les dettes à court terme.

2.9. Le bilan initial du projet

L'entreprise est une unité économique de production des biens ou des services destinés à la vente c'est-à-dire l'agencement dynamique et durable d'hommes, des moyens techniques et des capitaux organisés en vue de l'exerce d'une activité économique débouchant sur la réalisation d'un produit brut permettant d'attribuer des revenus bruts ou nets à tous ceux qui ont concouru à sa réalisation28(*)

Le bilan est un tableau représentant l'actif et le passif d'un commerce d'une entreprise à une date donne29(*)

Mais la définition proposée par le prof LOFELE est plus proche de la réalité économique. Il dit que c'est un document de synthèse qui donne la photocopie ou la photographie d'une entreprise a un moment donne Cela sous entend qu'il est établit en terme de stock.

Au bilan les éléments d'actif sont classés dans l'ordre de liquidité croissante tandis que ceux du passif dans l'ordre d'exigibilité croissante. Le passif du bilan décrit les ressources dont dispose l'agent économique.

Actif Passif

Actif fixes

Frais d'établissement

Immobilisations corporelles

Immobilisations corporelles

Immobilisations financières

Actifs circulants

Valeurs d'exploitations (stock)

Valeurs réalisables

Valeurs disponibles (liquidités)

Fonds propres

Cap. Soc

Primes d'émission

Plus value et réévaluation

Réserves

Bénéfices reportés

Subsides en cap.

Fonds de tiers

Dettes à long terme

Provisions pour risque et charges

Dettes à long terme échéant de l'année

Dettes financières à court terme

Dettes commerciales

Dettes sociales, fiscales et autres

LE DEUXIEME CHAPITRE : CONSIDERATIONS GENERALES SUR L'ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE DU PROJET.

Dans ce chapitre nous allons analyser financièrement et économiquement le projet.

SECTION 1. ANALYSE FINANCIERE DU PROJET

0. Notion

Critères de rentabilité :

- Le délai de récupération est le temps nécessaire pour récupérer l'investissement (non actualisé) ;

- La VAN est la Valeur Actuelle Nette du projet, après application d'un taux d'actualisation (le coût d'opportunité du capital). La VAN du projet est exprimé en valeur absolue et peut ainsi être comparée à la VAN d'autres investissements de même montant. Si les variantes au projet nécessitent des investissements de montants différents, il est recommandé de diviser le VAN de chaque variante par l'investissement actualisé, afin de permettre la comparaison de ces projets.

- Le TRI est le Taux de rentabilité interne. Il s'agit du taux d'actualisation qui annule la VAN. Le TRI doit au moins être supérieur au coût d'opportunité du capital dans le pays où le projet est réalisé.

Tant le TRI que la VAN doit être calculés puisqu'ils ne fournissent pas les mêmes informations.

1. Présentation de l'analyse des coûts et bénéfices

Le propos essentiel de l'analyse financière et économique est de valoriser en termes monétaires les coûts et les avantages. Les coûts sont généralement connus, mais certains avantages peuvent ne pas avoir de prix, et peuvent être difficiles à évaluer ("avantage non valorisable"). Cela est le cas de beaucoup de projets, notamment dans les secteurs sociaux.

L'Analyse Coûts - Avantages est utilisée uniquement pour les projets à produits valorisables; et l'Analyse Coûts - Efficacité pour les projets à produits non valorisables et valorisables.

Il est toujours possible d'effectuer une analyse financière et économique même si certains avantages sont non valorisables monétairement.

Comme la plupart des projets comprennent tant des avantages valorisables que non valorisables, les deux méthodes d'analyse devraient normalement être appliquées. Même les projets générant des avantages valorisables devraient être soumis à l'analyse coûts - efficacité, pour s'assurer que les principaux coûts unitaires sont raisonnables par rapport à des projets semblables.

L'analyse Coûts-Avantages :

- Valorise les avantages par calcul direct ou par approximation

« proxy »: c'est-à-dire en utilisant des indicateurs ou des facteurs représentatifs qui donnent une valeur plus ou moins fiable.

- Prend en compte les mécanismes de recouvrement des coûts

(Contributions des utilisateurs pour bénéficier des services) lors de l'élaboration du Cash Flow, l'analyse de la solvabilité et de la viabilité. Il est important de comparer les contributions aux revenus des ménages ou à toute statistique disponible pour vérifier si les groupes cibles et parties prenantes sont en mesure de payer ces services « affordability ».

- Permet de calculer des critères de rentabilité qui montrent la proportion entre les coûts et les avantages. Ceux-ci peuvent être utilisés pour choisir entre différents projets possibles ou différentes variantes.

Calcul des coûts par indicateur de bénéfice (avantage)

Les outils utilisés sont les mêmes que ceux de l'analyse de coûts - avantages :

· Etablissement d'un « cash-flow » ou compte de bilan des flux ;

· Actualisation ;

· Analyse de sensibilité ;

La différence par rapport aux projets à produits valorisables est que les avantages sont décrits en termes quantitatifs dans le cash-flow/compte de bilan des flux. Des coûts par unité d'avantage/bénéfice peuvent alors être calculés.

Attention! L'actualisation des avantages est parfois remise en question. Elle ne s'applique pas telle quelle à des programmes dont les objectifs sont multiples.

L'analyse coûts - efficacité s'utilise pour choisir parmi des variantes d'un même projet, ou de projets alternatifs, ayant un objectif spécifique et des résultats identiques ou comparables.

On évalue l'efficacité d'un projet en comparant les coûts et les avantages (bénéfices) avec:

- Des indicateurs standards s'ils existent,

- Les résultats de projets similaires dans le même pays, clôturés ou en cours de réalisation, (attention à la fiabilité et à la cohérence des données - banque de données en création)

- Les résultats de projets similaires dans d'autres pays de la sous-région, comparables à ceux du pays bénéficiaire (attention à la fiabilité et à la cohérence des données -banque de données en création).

2. Flux financiers annuels

Il permet d'analyser les avantages non valorisables par un calcul direct ou par approximation :

· Il se concentre sur les coûts par unité d'avantage, et les compare aux coûts similaires constatés par ailleurs

· Il est généralement spécifique à un secteur et/ou à une zone géographique, puisque les comparaisons sont seulement valables dans un secteur (la santé, l'enseignement...) et non entre les secteurs et/ou les zones géographiques.

3. Seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité est aussi appelé le chiffre d'affaire critique qui consiste à déterminer le montant du chiffre d'affaire minimum qu'il faut réaliser pour couvrir toutes les charges. Il permet de connaitre la quantité minimale à produire et à vendre pour atteindre ce point d'équilibre.

Le seuil de rentabilité permet à l'investisseur de chercher à savoir si son investissement a une capacité de production supérieure au volume du chiffre d'affaire critique et si le point de vue de l'étude de marché, l'entreprise est capable d'écouler la production obtenue. Cette notion se repose sur l'analyse des charges fixes et charges variables.

CT=CF+CV

CA=Q(PVU-CVU)-CF

0. Délai de récupération du capital investi

Le délai de récupération est le temps nécessaire pour que les flux nets du projet équilibrent le montant des coûts d'investissement30(*). Selon ce critère, le projet est financièrement intéressant lorsque sa dépense d'investissement est récupérée à l'intérieur d'un délai critique donné, celui-ci étant d'autant plus court que le projet est risqué.

De ce point de vue on dira que plus le DR prévu du projet inférieur au délai critique choisi, plus le projet est jugé intéressant. Ce critique est adopté dans le contexte des pays à risque (instables politiquement).

4. Actualisation Valeur temporelle de l'argent du point de vue de l'analyse financière

Les agents préfèrent l'argent aujourd'hui plutôt que demain, même dans une situation sans inflation, car:

Risque:

· Le futur est incertain

· Les individus ont une espérance de vie limitée

Coût (d'opportunité) du capital :

- Les actionnaires exigent un rendement adéquat sur leur investissement

- Un intérêt est dû sur les prêts contractés auprès des banques.

Les fonds propres de l'entreprise peuvent être placés sur un compte d'épargne, ou investis ailleurs de façon à générer des profits.

Ø Actualisation, c'est procedé qui permet de déterminer la valeur actuelle (N0) d'une somme future (Nt) (et vice versa).

Ø Valeur actuelle : N0= Nt x 1/(1+i)t

i = taux d'actualisation

t = l'année

Ø Coefficient d'actualisation : 1/ (1 + i)t

5. RUMI actualisé (retour sur l'investissement) : Le rendement de l'unité monétaire investie

Le rendement peut être défini comme le quotient du montant cumulé des recettes de l'année « X » à l'année « N », nettes des charges d'exploitation par le montant des investissements. plus le quotient obtenu est supérieur à 1, mieux cela vaudrait. En effet, si le quotient obtenu est égal seulement à 1, cela signifie que le montant gagné équivaut juste à la récupération du capital investie.31(*)

Elle est obtenue par la formule suivante :

RUMI (r)=

0.1. TIR ou TRI

TRI = taux d'actualisation qui annule la Valeur Actuelle Nette (VAN)

Taux d'actualisation où les valeurs actuelles des recettes sont égales aux valeurs actuelles des dépenses.

Le taux de rentabilité « interne » signifie le taux intrinsèque au projet, c'est-à-dire en dehors de toute considération fiscale et financière.

Il existe trois méthodes de calcul :

· Graphique ;

· Arithmétique ;

· informatique (itération)

Méthode arithmétique

Mathématiquement, le TRI correspond à la racine d'une équation au nième degré difficile à calculer. On procède par approximations successives.

Le TRI mesure l'efficience de l'utilisation des capitaux. Critère de décision:

- comparer le TRI au taux d'intérêt réel ;

- accepter des projets dont le TRI est supérieur au coût d'opportunité du capital/taux d'actualisation de référence

Avantages:

- ne requiert pas la détermination d'un taux d'actualisation exogène

- facilement compris et accepté

Désavantages:

· ne mesure pas le montant en valeur absolue du profit ;

· favorise les projets à récupération rapide (même s'ils ne perdurent pas longtemps)

SECTION 2. ANALYSE ECONOMIQUE DU PROJET

0. Notion

Pour l'analyse économique des projets, il existe 2 méthodes dont l'une, la méthode des effets, ne sera vue que de façon succincte dans ce cours de base :

· La méthode des effets (voir cours avancé pour plus d'information) ;

· La méthode des prix de références.

· Effets économiques (méthode des effets) (résumé)

· La méthode des effets vise à quantifier concrètement l'insertion d'un projet dans l'économie nationale ou dans un secteur de l'économie nationale.

a) Ex ante et ex post32(*)

Ex ante : avant la mise en oeuvre du projet

Ex post : après la fin du projet

b) Contenu de la phase d'identification33(*)

L'identification comprend:

- l'analyse du secteur et de la politique sectorielle

- l'analyse du contexte local

- l'insertion du projet dans la politique sectorielle

- l'analyse des partenaires pressentis (capacité d'action, ancrage, représentativité et stratégie)

- l'analyse participative de la situation problématique et la recherche de solutions possibles (y compris la recherche de dynamiques positives)

- la première esquisse du projet (note concept)

- la première esquisse du CL (y compris moyens et coûts)

- l'analyse coûts-efficacité

Le rapport d'identification synthétise les analyses et fournit les TDR pour l'étude de faisabilité

c) Phase d'instruction

La phase de formulation est restituée dans une étude de faisabilité qui comprend:

· les études de faisabilité, technique, sociale, organisationnelle, institutionnelle, environnementale, financière et économique

· la description de l'ensemble des activités du projet

· l'organisation et le fonctionnement du projet

· le coût total sur sa durée

· le plan de financement (contribution CE, autres bailleurs, parties prenantes)

· l'estimation de la viabilité et de la rentabilité économique et financière du projet et son insertion dans le contexte économique spécifique

· la vérification de l'intégration des critères transversaux et de la politique de la CE

· Sur base de l'étude de faisabilité, une décision est prise quant à l'intérêt de mener le projet et d'en rechercher le financement.

0. Identification du projet

1. Choix des indicateurs

2. Pondération des indicateurs de l'évaluation économique

3. Technique de programmation

4. Variation du cadre logique

5. Impact direct sur la production

6. Insertion du projet dans l'économie

1. But de l'analyse économique

Le but de l'évaluation économique est d'analyser et répertorier les effets ou l'impact d'un projet quelconque sur le milieu qui le reçoit et au sein de l'économie nationale34(*).

TROISIEME CHAPITRE PRESENTATION DE LA BOULANGERIE LA GRACE

Ce chapitre nous permet de présenter la boulangerie en commençant par une brève historique jusqu'à sa perspective d'avenir.

III.1. BREVE HISTORIQUE

La boulangerie semi-industrielle LA GRACE sera installée sur l'avenue NDUNU N°130, quartier NSANGA dans la commune de KIMBASEKE, avec une superficie de 2,88km2. La commune de KIMBASEKE est classée parmi les commines les plus peuple de la ville province de Kinshasa. On y compose également une florissante activité commerciale.

Les ressources humaines disponibles à la démarche du projet, nous avons les financières de 300$, les ressources matérielles de 200$ et les ressources humaines de 11 travailleurs.

Les couts total du lancement du projet est de 3500$. L'emprunt sollicité est de 3000$ remboursables en 18 mois. La promotrice s'appelle MWAMBA GISEL. L'objectif poursuivi par le promoteur du présent projet est de créer une unité de production dans la commune de Kimbanseke qui spécialisera dans la fabrication des croissants et petits pains sucré, en réponse au besoin exprimé par cette commune.

Ce projet à sorte valeur ajoutée va directement contribuer au développement socio-économique que des habitants de Kimbaseke et environnants en leur produisent de l'emploi et créent de la richesse.

Le projet a une durée de 2 « deux » ans.

III. 2. CADRE GEOGRAPHIQUE

Notre projet sera installé sur l'avenue NDUNU N°130, Quartier NSANGA dans la commune de KIMBASEKE, avec une superficie de 2,88km2. La commune de Kimbaseke est classée parmi les communes les plus peuples de la ville province de Kinshasa. On y compte également une florissante activité commerciale.

III.3. PERSONNES IMPLIQUEES DANS LA REALISATION DU PROJET

La boulangerie emploie 11 travailleurs qui sont repartis en 2 groupes de 5 et de 6 travailleurs selon les jours, en raison des jours pairs pour les uns et des jours impairs pour les autres. Le promoteur joue le rôle du gérant, un adjoint, 3 caissières, 3 boulangers et 3 électriciens.

Les ressources humaines disponibles au démarrage du projet, nous avons les ressources financières de 300$, les ressources matérielles de 200$ et les ressources humaines de 11 travailleurs.

III.4. OBJECTIFS ET EXTRANTS

L'objectif principal du projet est de contribuer au développement socio-économique de la population de Kimbaseke et les communes environnées.

Quant au sous-objectif qui est l'objectif spécifique, nous disons que cet objectif est de créer une unité de production dans la commune de Kimbaseke et les communes environnées, qui se spécialisera dans la fabrication des croissants et les petits pains sucrés, en réponse au besoin exprimé par les papas, mamans et leurs enfants.

La capacité installée du four est de 10 sacs de farines de pain par jour, soit 5350 pains par jour. La vente suivra un rythme progressif et sera donc de 25% au premier quadrimestre ; 35% au second et 50% à partir du troisième.

Les trois types de produits (pain carré, pain allongé et petit pain sucré) seront respectivement vendus à 150fc, soit 0,18$ l'unité pour les deux premiers produits et 100fc, soit 0,12$ pour le dernier ; ce prix est fixé par le marché. Mais en réalité, 25% du prix de vente réel pour l'entreprise est de 0,14$. Le pain carré représente 40% de la production, le pain allongé 42% et le pain sucré 18%. En raison de la demande potentielle et du prix, nous envisageons une vente de toute la production à partir de la deuxième année.

III.5. BENEFICIAIRES DU PROJET

· Le bénéficiaire immédiat du projet est la commune de Kimbaseke et les bénéficiaires environnementaux sont les quartiers avoisinant (Masina, Ndjili, Nsele)

· En ce qui concerne les besoins, nous avons les croissants et les petits pains sucrés

· La population est estimée à #177;300550 habitants dans cette commune et la demande est estimée quant à elle à 70% de la population.

III.6. TECHNOLOGIE

En termes de procédés, les matériels sont utilisés manuellement à l'aide de l'énergie électrique, et en termes de matériel.

La technologie est simple et consiste en l'utilisation d'un pétrin pour le mélange et la pétrification de la pâte, d'un four électrique et d'autres matériels de production qui seront acquis à partir de l'emprunt. Donc, la technologie utilisée est artisanale.

III.7. ORGANISATION ET MANAGEMENT DU PROJET

- Cadre institutionnel et géographique

Les démarches effectuées au niveau de la maison communale de Kimbaseke sont en cours en vue de l'obtention d'une autorisation d'exploitation d'une boulangerie-pâtisserie.

La boulangerie semi-industrielle LA GRACE est située dans la commune de Kimbaseke, qui a une superficie de 2,88Km2 et a une population voisinant 300550 habitants.

- Comité de gestion

Les personnes impliquées dans la réalisation des activités du projet sont : le gérant et le caissier.

Le comité de gestion comprend :

Ø Un gérant

Ø Un coordonnateur

Ø Un chargé des finances

Ø Un chargé de distribution

Ø Un chargé du personnel

Ø Un caissier

QUATRIEME CHAPITRE ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE DE PROJET D'INVESTISSEMENT AU SEIN D'UNEBOULANGERIE SEMI-INDUSTRIELLE LA GRACE 2015-2017

Ce chapitre constitue la pierre angulaire de notre dissertation scientifique, il se propose de faire une étude financière et économique de projet d'investissement au sein d'une boulangerie semi-industrielle.

IV.1. ANALYSE FINANCIERE DU PROJET

IV.1.1. processus de fabrication des pains carrés et allongés

La proportion des ingrédients qui entrent dans le processus de fabrication des pains carrés et allongés est reprise dans le tableau ci-après :

Tableau N°11 : fabrication des pains carrés et allongés

Ingrédients

Quantité

Prix unitaire d'achat ($)

Prix total ($)

1. Farine de blé

1sac (kg)

49

49

2. Levure

13,5gr

1,8/Paquet de 450g

0,054

3. Sel

60gr

0,75/Kg

0,045

4. Graisse (Bona)

1Kg

1,9/Kg

1,9

5. Eau

20Litres

0,061/20Litres

0,061

6. Bois de chauffe

1/3de botte

12,2/la botte

4,07

7. Transport marchandises

1 course

0,85

0,85

 
 
 

56

Source : élaboré par nous-mêmes par les données recueilles sur terrain

IV.1.2. processus de fabrication des pains sucrés

La proportion des ingrédients qui entrent dans le processus de fabrication des pains sucrés est reprise dans le tableau ci-après :

Tableau N°12 : fabrication des pains sucrés

Ingrédients

Quantité

Prix unitaire d'achat ($)

Prix total ($)

1. Farine de blé

1sac (kg)

49

49

2. Levure

13,5gr

1,8/Paquet de 450g

0,06

3. Sel

60gr

0,75/Kg

0,045

4. Graisse (Bona)

1Kg

1,9/Kg

1,9

5. Eau

20Litres

0,061/20Litres

0,061

6. Bois de chauffe

1/3de botte

12,2/la botte

4,07

7. Transport marchandises

1 course

0,85

0,85

8. Sucre

5kg

0,9

4,5

9. Gout

30gr

1,8/30gr

1,8

10. Colorant

10gr

0,85/10gr

0,85

 
 
 

63

Source : élaboré par nous-mêmes par les données recueilles sur terrain

IV.2. ESTIMATION DU MARCHE

Nous estimons pouvoir couvrir 25% de la population cible au début du projet, en suite le taux de couverture suivra un rythme progressif et sera donc de 25% au premier quadrimestre : 35% au second et 50% à partir du troisième.

IV.3. RESSOURCES HUMAINES ET MATERIELLES

IV.3.1. les ressources humaines

Nous dressons un tableau représentant les employés et leurs salaires de départ :

Tableau N°13 : ressources humaines de la boulangerie la GRACE

Qualité

Net à payer ($)

Gérant (promoteur)

1500

Aide

1000

Caissier

850

Boulanger

500

Patricien

500

Distributeur

400

Technicien

450

Sentinelle

250

Total

5550

Source : élaboré par nous-mêmes par les données recueilles sur terrain

IV.3.2. les ressources matérielles

Le promoteur dispose actuellement de quelques équipements qu'il apportera au projet. Les investissements à acquérir sont repris dans le tableau ci-après :

Tableau N°14 : ressources matérielles

Libellé

PU d'achat ($)

Qté

PT ($)

Four

1100

1

1100

Pétrin

80

1

80

Platine

5

30

150

Coffre

80

1

80

Etagère de fermentation

140

1

140

Etagère de stockage

140

1

140

Chaise

6

10

60

Banc

40

2

80

Accessoires de production

100

100

Total

1930

Source : élaboré par nous-mêmes par les données recueilles sur terrain

IV.4. PLANNING DES ACTIVITES

La séquence des activités du projet : la production, la distribution et la vente seront journalières. La vente suivra un rythme progressif et sera donc de 25% au 1er quadrimestre, de 35% au second quadrimestre et 40% à partir du troisième quadrimestre.

Ø Le projet sera fonctionnel à partir de l'année 2015

Ø Le projet prendra fin en 2017.

IV.5. COÛTS ET BENEFICE SDU PROJET

Tableau N°15 : Plan initial de financement

Besoins durables

Ressources durables

Immobilisations

2600

Capital social

500

Incorporelles

-

Apport en nature

200

Financieres

600

Apport en numeraire

300

Corporelles

2000

 
 

Subside d'exploitation

 
 
 

Valeurs circulantes

820

 
 

Stock initial et creances clients

288

Emprunt

3000

Tresorerie minimale

532

 
 
 
 

Acquisition en leasing

 

Frais de lancement

80

 
 

Total

3500

Total

3500

Source : élaboré par nous-mêmes par les données recueilles sur terrain

Le promoteur apporte une somme de 300$ en espèce et quelques équipements dont la valeur est estimée à 200$ pour la création de sa petite unité de production.

a. Ratios financiers

Seuil de rentabilité

14075$ soit 26726$ croissants et 60571$ petits pains sucrés

Capacité à rembourser (emprunt/CAF)

Le projet sera capable de rembourser son emprunt à 16,52 mois de production

Rentabilité fonds propres résultats/cap.propres

Les capitaux propres investis rapportent 3 fois leur valeur grâce à l'effet de levier de l'emprunt

Ratio d'autonomie financière

Cap.propre/emprunt

Le projet contribue à 14% à la création de la boulangerie

Source : élaboré par nous-mêmes par les données recueilles sur terrain

Le seuil de rentabilité s'élève à 14075$. Le projet sera capable de rembourser son emprunt à un délai de 16,52 mois de production.

b. Tableau N°16 : Tableau de formation de résultat

Designation

Annee 2015

Annee 2016

Credit

Debit

Solde

Credit

Debit

Solde

Production vendue

148707

 
 

278928

 
 

Subsides

 
 
 
 
 
 

Matieres et fournitures consommees

 

94790

 
 

177684

 

Matieres premieres et marchandises (+variation de stock)

 

94790

 
 

177684

 

Transport consomme

 
 
 
 
 
 

Autres services consommes

 

1910

 
 

1910

 

Loyer et charges locatives

 

720

 
 

720

 

Carburant et entretien/groupe electro.

 
 
 
 
 
 

Services post-creation

 

240

 
 

240

 

Entretien et reparation

 

100

 
 

100

 

Publicite et marketing

 
 
 
 
 
 

Autres

 

850

 
 

850

 

Assurances et inscriptions/Etat

 

150

 
 
 
 

Taxes diverses

 

120

 
 

120

 

Valeur ajoutee

 
 
 
 
 

99214

Charges de personnel

 

9505

 
 

9505

 

Interets payes et frais bancaires

 

847,50

 
 

75

 

Resultat brut d'exploitation

 
 
 
 
 

89183

Dotation aux amortissements

 

458

 
 

458

 

Resultats net d'exploitation

 
 
 
 
 
 

Contribution sur le resultat

 

16190

 
 

35673

 

Resultat net a affecter

148707

125880,5

22826,5

278928

227335

51693

Source : élaboré par nous-mêmes

Ce tableau nous montre que le résultat net à affecter est de 22826,5$ pour la première année et 51693$ pour la deuxième année. La production vendue est de 148707$ pour la première année et de 278928$ pour la deuxième année avec un coût de 125880,5$ pour la première année 227335$ pour la deuxième année.

Tableau N°17 : Trésorerie prévisionnelle

Annee 2014

Depart

Mois1

Mois2

Mois3

Mois4

Mois5

Mois6

Mois7

Mois8

Mois9

Mois10

Mois11

Mois12

Totaux

Situation debut de mois

 
 

899,08

1557,11

2226,66

2907,72

5709,55

8522,89

11347,75

16293,37

21250,51

26219,16

31199,33

 

ENTREES

-

5811

5811

5811

5811

11622

11622

11622

11622

11622

11622

11622

20865

500

3000

148707

Capital social

500

-

3000

-

Subsides d'exploitation

Emprunts bancaires

Chiffre d'affaires (ventes)

Total entree

3500

5811

5811

5811

5811

11622

11622

11622

11622

11622

11622

11622

20865

152207

SORTIES

 
 
 
 
 
 
 

Marchandises et charges variables

820

-

-

2680

-

3701,75

319,17

730

105

-

3701,75

169,17

792,05

319,29

3701,75

169,17

792,05

311,79

3701,75

169,17

792,05

304,29

7403,50

169,17

792,05

296,76

7403,50

169,17

792,05

289,29

7403,50

169,17

792,05

281,79

11105,25

169,17

792,05

274,29

11105,25

169,17

792,05

266,79

11105,25

169,17

792,05

259,29

11105,25

169,17

792,05

251,29

13351

169,17

792,05

244,29

95609,50

2180,04

9442,55

3204,64

2680

Frais generaux

Masse salariale

Remboursement emprunt

Investissements (y compris apports en nature)

Avance loyer et garantie

Total sorties

3500 4855,92 4982,26 4974,76 4967,26 8661,51 8654,01 8646,51 12340,76 12333,26 12325,76 12325,26 14556,51

113116,73

Annee 2015

 
 

Situation debut de mois

39090,27 30138,86 37385,36 44639,35 52115,13 59590,91 67066,69 74542,47 82018,25 89494,03 96969,81 104445,59

 

ENTREES

 
 

Capital social

23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244

 

Subsides d'exploitation

Emprunts bancaires

Chiffre d'affaires (ventes)

Totalentrees

23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 23244 278928

14807 14807 14807 14807 14807 14807 14807 14807 14807 14807 14807 14807

169,17 169,17 169,17 169,17 169,17 169,17 169,17 169,17 169,17 169,17 169,17

792,05 792,05 792,05 792,05 792,05 792,05 792,05 792,05 792,05 792,05 792,05

236,79 229,29 221,79

16190,40

177684

SORTIES

Marchandises et charges variables

Frais generaux

Masse salariale

Remboursement emprunt&interets

Contribution sur le resultat

Total sorties

32195,41 15997,51 15997,51 15768,22 15768,22 15768,22 15768,22 15768,22 15768,22 15768,22 15768,22 15768,22

177684

Situation fin du mois

30138,86 37385,36 44639,35 52115,13 59590,91 67066,69 74542,47 82018,25 89494,03 96969,81 10444,59 367605,37

-

Source : élaboré par nous-mêmes

Ce tableau nous montre que pour la première année le coût total du lancement du projet était de 3500$ et le coût pour la deuxième année serait de 32195$ pour le premier mois.

c. Tableau N°18 : Plan de remboursement

Montant : 3000$, Taux mensuel : 35%, Durée 15 mois, Intérêts totaux : 892,50$

Mois

Mensualite

Interets

Cap. Rembourse

Solde restant du

0

 
 

3000

1

105

105

0

3000

2

319,29

105

214,29

2785,71

3

311,79

7,50

214,29

2571,43

4

304,29

90

214,29

2357,14

5

296,79

82,50

214,29

2142,86

6

286,29

75

214,29

1928,57

7

281,79

67,50

214,29

1714,29

8

274,29

60

214,29

1500

9

266,79

52,50

214,29

1285,71

10

259,29

45

214,29

1071,43

11

251,79

37,50

214,29

857,14

12

244,29

30

214,29

642,86

13

236,79

22,50

214,29

428,57

14

229,29

15

214,29

214,29

15

221,79

7,50

214,29

0

Total interets

3892,50

892,50

3000

 

Source : élaboré par nous-mêmes.

Ce tableau montre qu'avec un emprunt sollicité de 3000$ remboursables en 15 mensualités et avec un intérêt de 892,50$.

V.6. CRITERE DE CHOIX D'INVESTISSEMENT

LA VALEUR ACTUELLE NETTE (VAN) 

La VAN est la différence entre la valeur actualisée de recettes et des dépenses.

VAN=R1-D1 +R2-D2 + ... +Rn-Dn

(1+i)1 (1+i)2 (1+i)n

Années

RECETTES

DEPENSES

Fact.d'act.

Taux 35%

FLUX NETS ACT.

0

 

-3500

1

-3500

1

35990

35707

0,74874074

26947,18

2

101744

278928

0,54869685

55826,61

Source: élaboré par nous-mêmes

VAN=-3500+26947,18+55826,61

VAN=79273,79$

Commentaire: la VAN permet de déterminer si la somme des flux nets de trésorerie au taux de 35%, la VAN est positive 79273,79$ donc, on accepte le projet.

INDICE DE PROFITABILITE (IP) 

C'est un indice qui mesure l'avantage apporté par 1Frnc de capital investi en terme relatif.

IP= FLUX NETS ACT.

INV. INITIAL

IP=35990 (1,35)-1 + 101744 (1,35)-2

3500

IP=82773,79

3500

IP=22,65%

Commentaire : le projet rentable car l'IP est supérieur à 1.

DELAI DE RECUPERATION DES CAPITAUX INVESTIS (DRCI)

DRCI=I0

R

DRCI= 3500

148707

DRCI=0, 0235

Commentaire : le DRCI n'est pas un critère de rentabilité, mais un critère de liquidité. En effet, il correspond au souci de préserver à court et moyen terme, l'équilibre financier de l'entreprise. Pour le cas de notre projet le délai de récupération est pour 7 jours, 30 minutes et 36seconde.

IV.7. ANALYSE ECONOMIQUE

L'analyse économique et sociale est appréciée en fonction de ces quelques des critères ou indicateurs suivants :

- L'importance du montant (volume) de l'investissement : le montant du projet est estimé à 3500$ ;

- Le nombre d'emplois crées et la contribution à la résorption du chômage : le projet créera 11 emplois pour l'unité de production et aura 400 mamans vendeuses ;

- L'intégration économique, la stimulation des pôles de croissance : la boulangerie va susciter la naissance d'autres activités dans la dite commune tel que les kiosques de ventes de boissons sucrées, des cafétérias ect... entrainant par là une distribution des revenus et une valeur ajoutée significatif sur le marché Tshangu.

- La valorisation des matières premières ou des produits intermédiaires locaux : la vente des produits tel que le sucre la levure la farine et autres ingrédients se verra augmente sur la commune de Kimbaseke et la population voisinant du faite de l'approvisionnement de la boulangerie ;

- L'incidence sur le prix et la stimulation de la concurrence : notre boulangerie sera concurrencée par quatre boulangerie dont l'une dans la commune de Masina dénommée « Boulangerie et Pâtisserie II » et les autres dans la commune de Kimbaseke, une autre reconnue sous le nom de « Boulangerie confiance » ensuite par la boulangerie Bita et Boulangerie Bonsomi.

Toutes ces boulangeries se situent au moins à une distance de 3 à 4km l'une de l'autre et une pâtisserie à 90m de chez nous ODEZIK. Ces quatre boulangerie sont industrialisées par contre, nous sous aurons une semi-industrielle.

CONCLUSION

L'étude que nous venons de mener a été intitulée : « analyse financière et économique d'un projet d'investissement » cas d'une boulangerie semi-industrielle LA GRACE de 2014-2016.

Notre objectif principal du projet est de contribuer au développement socioéconomique de la population de Kimbaseke et la population environnante.

Un projet se définit comme un ensemble d'activités planifiées suivant une série cohérente d'études qui grâce à une combinaison efficace des ressources matérielles, financières, humaines et temporelles, permet d'atteindre au bout d'une période, des objectif préalablement fixés.

En termes de procédés, les matériels sont utilisés manuellement à l'aide de l'énergie électrique, et en termes de matériel. La technologie est simple et consiste en l'utilisation d'un pétrin pour le mélange et la pétrification de la pâte, d'un four électrique et d'autres matériels de production qui seront acquis à partir de l'emprunt. Donc la technologie utilisée est artisanale.

Les ressources humaines, la boulangerie emploie 11 travailleurs qui sont repartis en 2 groupes de 5 et de 6 travailleurs selon les jours, en raison des jours pairs pour les uns et des jours impairs pour les autres.

Les démarches effectuées au niveau de la maison communale de Kimbaseke sont en cours en vue de l'observation d'une autorisation d'exploitation. La séquence des activités du projet : la production, la distribution et la vente seront journalières. La vente suivra un rythme progressif et sera donc de 25% au premier quadrimestre, de 35% du deuxième quadrimestre et de 40% à partir du troisième quadrimestre. Le projet sera fonctionnel à partir d'octobre 2014 et prendra fin en 2016.

L'analyse financière nous a également permis d'évaluer les coûts du projet 125.880,5$ la première année et 277.335$ pour la deuxième année. Les recettes attendues de la première année est de 148.707$ et de 278.928$ pour la deuxième année.

L'analyse économique nous a permis d'évaluer notre projet selon les principes économiques en estimant un investissement de 3500$, avec 11 emplois pour l'unité de production et un échantillon de 400 mamans vendeuses. Nous signalons que la boulangerie va susciter la naissance d'autres activités dans la dite commune tel que les kiosques de ventes de boissons sucrées, de cafétérias, etc... entourant par là une distribution des réserves sur le marché de Tshangu.

Elle a démontrée l'apport du projet à la population de Kimbaseke et environnante c.à.d. l'effet positif du projet dans la résolution du problème identification préalable.

Nous avons toute chose, celui qui veut exécuter un projet doit cerner de mieux identifier un problème récurrent à la société. En fonction du problème cerné, il fixe les objectifs à poursuivre et les bénéficiaires du projet.

En outre, il ne nous faudra pas perdre de vue que la réalisation d'un projet nécessite absolument la prise en compte de la notion des risques. En effet, tout investisseur s'attend à un rendement, plus on s'attend à un rendement élevé, plus l'investisseur est motivé, plus le risque est grand.

Ce travail étant une oeuvre humaine, nous sommes conscients qu'elle contiendrait des faiblesses liées au fond et à la forme. Voilà pourquoi, nous sollicitons l'indulgence de nos lecteurs quant à ce et restons entièrement ouvert vis-à-vis de toute critique constructive.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. COREHAY A. et MAPAPA M., Fondement de gestion financière, éd. Université de liège, Belgique, 2007.

2. LEDANT JP &LE ROIA, La gestion de cycle de projet et la planification par objectif, éd. Gembloux.

3. MAPAPA MBANGALA, Guide pratique d'évaluation des projets d'investissement, manuel et applications, éd. Université de liège, Belgique, 2013.

II. NOTES DES COURS

1. MAKUNZA E., Analyse financière à LT, L1/cpté, isc-Gombe, 2011-2012.

2. KALU JC, Gestion financière, G3 isc/Gombe, 2007-2008.

3. KOLA GONZE R, Fiscalité des entreprises, L1 Fiscalité, 2012-2013, isc/Gombe

4. LUSENDI MATUKAMA, Gestion financière, G3, USK/KINSHASA, 2014.

5. MAPAPA MBANGALA, l'analyse des états financiers, isc/Gombe, 2007-2008.

6. MANZAMBI KAVAKO, Aspects fiscaux et comptables, L2 Fiscalité, isc/Gombe, 2011-2012.

7. MISENGA MILABYO, Microéconomie, L1 Fiscalité, isc/Gombe, 2011-2012

8. MUBAKE M, Fluctuation et croissance économique, L2 Cpté, ISC/GOMBE, 2011-2012.

9. MUSHIE F, Module d'évaluation et analyse de projet, 3iemPromotion GPE-KINSHASA, 2010

10. TANGI KWAYENO, Comptabilité générale, G1 SCF, isc/Gombe, 2005-2006

III. DOCUMENTS DIVERS

A. REVUES

1. Commission des Communautés européennes, Manuel, gestion du cycle de 35projet : approche intégrée et cadre logique, 1993.

B. TFC

1. MWANZAKONGOLOG., L'analyse de la santé financière d'une entreprise publique, TFC, 2007-2008, isc/gombe.

Table des matières

In memoriam............................................................................................................I

EPIGRAPHE...............................................................................................................II

DEDICACE..................................................................................................................III

AVANT PROPOS.........................................................................................................IV

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESE 3

0.3. Choix et intérêt du sujet 3

0.4. Méthodes et techniques utilisées 4

0.5. DELIMITATION SPATIOS TEMPORELLE 4

0.6. Canevas du travail 5

LE PREMIER CHAPITRE : GENERALITES SUR LE PROJET DE DEVELOPPEMENT 6

SECTION 1 : NOTIONS SUR LE PROJET DE DEVELOPPEMENT 6

1.1. Définition de projet de développement 6

1.2. Caractéristiques d'un projet de développement 7

1.3. Initiative du projet 7

1.4. Squelette du projet 8

1.5. Analyse de critère d'un bon projet d'investissement 9

1.5.1. Analyse de l'efficience 9

1.5.2. Analyse de la pertinence 10

1.6. Notions d'indicateur 11

1. Principaux apports des analyses financière et économique 12

2. L'analyse financière et économique dans les trois phases clés du cycle de projet 13

1.7. Différents types d'un projet de développement 14

1.8. Investissement 15

8.1. Les coûts d'investissement 15

8.2. l'analyse de la pertinence 17

8.3. l'analyse de l'efficacité 17

SECTION 2 : LE MONTAGE DU SCHEMA FINANCIER DU PROJET 19

2.1. Le montage financier 19

Plan de financement 21

2.2. Sources de financement 24

2.3. Calcul du service de la dette 25

2.4. Compte de trésorerie après financement (portant sur la durée de vie du projet) 25

2.5. Amortissements 26

2.5.1. Définition 26

2.5.2. LES TROIS SENS DU MOT AMORTISSEMENT 27

2.6. Le tableau de formation de résultat ou le tableau d'exploitation prévisionnelle 27

2.7. La capacité d'autofinancement prévisionnelle 30

2.8. Tableau d'emplois et ressources prévisionnelles (tableau de financement) 31

2.9. Variation de fonds de roulement 32

2.10. Le bilan initial du projet 35

LE DEUXIEME CHAPITRE : CONSIDERATIONS GENERALES SUR L'ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE DU PROJET. 37

SECTION 1. ANALYSE FINANCIERE DU PROJET 37

0. Notion 37

1. Présentation de l'analyse des coûts et bénéfices 38

2. Flux financiers annuels 40

3. Seuil de rentabilité 40

4. Délai de récupération du capital investi 41

5. Actualisation Valeur temporelle de l'argent du point de vue de l'analyse financière 41

6. RUMI actualisé (retour sur l'investissement) : Le rendement de l'unité monétaire investie 42

SECTION 2. ANALYSE ECONOMIQUE DU PROJET 44

0. Notion 44

1. But de l'analyse économique 46

TROISIEME CHAPITRE PRESENTATION DE LA BOULANGERIE LA GRACE 47

III.1. BREVE HISTORIQUE 47

III. 2. CADRE GEOGRAPHIQUE 47

III.3. PERSONNES IMPLIQUEES DANS LA REALISATION DU PROJET 48

III.4. OBJECTIFS ET EXTRANTS 48

III.5. BENEFICIAIRES DU PROJET 49

III.6. TECHNOLOGIE 49

III.7. ORGANISATION ET MANAGEMENT DU PROJET 49

QUATRIEME CHAPITRE ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE DE PROJET D'INVESTISSEMENT AU SEIN D'UNEBOULANGERIE SEMI-INDUSTRIELLE LA GRACE 51

CONCLUSION ET SUGGESTION 61

BIBLIOGRAPHIE 63

Table des matières 64

* 1 M. MBANGALA, cours de l'analyse des états financiers, G3 isc/Gombe, 2007-2008

* 2Commission des Communautés européennes, Manuel, gestion du cycle de projet : approche intégrée et cadre logique,

1993.

* 3Manuel, gestion du cycle de projet..., op. cit.

* 4 E. Makunza KEKE, notes de cours analyse financière à LT, L1/cpté, isc-Gombe, 2011-2012

* 5 JP Ledant & A. Le ROI, la gestion de cycle de projet et la planification par objectif, Ed.Gembloux, 2002. P 134

* 6MUBAKE, NOTES DE COURS FLUCTUATION ET CROISSANCE ECONOMIQUE, L2 CPTE, ISC/GOMBE, 2011-2012

* 7 A.MAPAPA, guide pratique d'évaluation des projets d'investissement, manuel et applications, éd. Université de liège, Belgique,2013,p.26

* 8E. MAKUNZA KEKE, notes de cours, gestion financiereLT, L1 cpte, isc/gombe, 2010-2011

* 9 JC KALU, notes de cours gestion financière, G3 isc/Gombe, 2007-2008

* 10 MISENGA, notes de cours micro-économie, L1 isc/Gombe, 2011-2012

* 11 MBANGALA, op.cit

* 12Mapapa MBANGALA. ,op. cit

* 13 MBANGALA Mapapa, op. cit

* 14M. Mapapa, op.cit

* 15 A. CORHAY et Cie, Fondement de gestion financière, Université de Liège, Belgique, 2007, p.73.

* 16E. MAKUNZA KEKE, op.cit

* 17 M.MAPAPA, op cit.

* 18Ce qui les distingue des provisions pour renouvellement qui permettent d'inclure des dépenses futures dans la comptabilité de l'entreprise.

* 19 R. KOLA GONZE, cours de fiscalité des entreprises, L1 Fiscalité, 2012-2013, isc/Gombe

* 20 . TANGI KWAYENO, notes de cours, comptabilité générale, G1 SCF, isc/Gombe, 2005-2006

* 21 M. MUBAKE, cours de fluctuation et croissance économique, L2 cpte, 2012-2013, isc/Gombe

* 22 MANZAMBI KAVAKO, notes de cours aspects fiscaux et comptables, L2 Fiscalité, isc/Gombe, 2011-2012.

* 23 TANGI KWAYENO, op.cit.

* 24Mwanzakongolo Gédéon, l'analyse de la santé financière d'une entreprise publique, TFC, 2007-2008, isc/gombe

* 25 TANGI KWAYENO, op.cit.

* 26 JC KALU, notes de cours sur la gestion financière, G3 cptéisc/Gombe, 2007-2008

* 27 J.Y. EGLEM et al. , analyse comptable et financière, 9ème éd. Dunod, paris,2002, p.63

* 28 TANGI KWAYENO, op.cit

* 29 Idem.

* 30 C. LUSENDI MATUKANA, cours de gestion financière, G3, USK/KINSHASA, 2014.

* 31F. MUSHIE, Module d'évaluation et analyse de projet, 3iemPromotion GPE-KINSHASA, 2010

* 32 MISENGA, op. cit

* 33 MAPAPA M., op cit

* 34F. MUSHIE, op cit






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