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Enquête sur les pratiques professionnelles de la phytothérapie en Afrique (cas de quelques plantes utilisées comme anti-cancéreuses)


par Chancelier BAHATI CIRIMWAMI
Université Paris-Saclay - Master en sciences de la santé, de l'environnement et des territoires soutenables 2018
  

Disponible en mode multipage

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Université

VERSAILLES ST-QUENTIN-EN-YVELINES

PARIS-SACLAY/ FRANCE

MEMOIRE DE MASTER 2 SSEnTS

Sciences de la santé, de l'environnement et des territoires soutenables

Sous la direction de M. Yorghos REMVIKOS, Professeur à l'Université de Versailles

Enquête sur les pratiques professionnelles de la phytothérapie en Afrique

(Cas de quelques plantes utilisées comme anti-cancéreuses)

Présenté par BAHATI CIRIMWAMI Chancelier

Novembre2018

Résumé

L'enquête préliminaire sur les pratiques professionnelles de la phytothérapie en Afrique a été menée du 25 Janvier au 07 Novembre. L'enquête a pu identifier 50 Phytothérapeutes recensés dans les régions africaines plus précisément en R.D.Congo, dans les pays voisins tels que la Mauritanie, l'Ouganda, le Burundi et le Rwanda.

Au sujet de la distribution selon le sexe : 17 % des femmes et 83% d'hommes. Au sujet de mode d'acquisition : 31 % par inspiration ; 41% par initiation et 28 % par Hérédité. Au sujet des signes cliniques des connaissances : 97% et autre 3%.

Les pratiques des préparations des recettes sont généralement : la macération, la décoction et l'infusion.

Les pratiques professionnelles retenues restent : la médecine des herbes, le jeune et le régime alimentaire thérapeutique, l'hydrothérapie, la thérapeutique de la chaleur radiante, la saignée ou phlébotome , la chirurgie et le déboutement, la manipulation de la colonne vertébrale et le massage et la psychothérapie .

L'étude sur la table rase, porte sur les assises socioéconomiques et culturelles qui maintiennent l'Afrique dans ses valeurs socioculturelles. L'enjeu est focalisé sur l'importance de la promotion des principaux apports bénéfiques de la phytothérapie dans les communautés africaines. Sans faire un grand détour, mon étude saisi directement la culture comme force. La tradition est considérée comme le tendon d'Achille de la phytothérapie en Afrique, y compris dans les stratégies de soins de santé primaire.

Dans les anciennes sociétés africaines, la transmission des connaissances et des règles de vie aux plus jeunes reste l'apanage de la collectivité (société) tout entière. Le plus important est que par la participation communautaire, la transmission des savoirs se fait par acquisition, héritage et initiation. Au sujet de la perception communautaire : la phytothérapie est une source des soins de santé pour les populations vulnérables pour raison d'accessibilité, de coûtéconomique ,les considérations des valeurs socio-culturelles locales et naturelles pour les populations rurales

Summary

The preliminary survey of professional pratices of phytotherapyinAfrica was conducted from from 25 January to 07 November.The survey was able to identify 50 registredphytotherapists in the African regions more specifically in DRCongo,in neighboring countries such as Mauritania,Uganda,Burundi,Rwanda .

About the distribution by sex : 17% of Women and 83 % of men.About mode acquisition : 31% by ispiration ; 41% by initiation and 28% by Heredity.

About the clinical signs of knowledge : 97% and others 3%.

The recipe preparation practices are usually: maceration, decoction and infusion.

The professional practices retained remain : herbal medicine, the young and the therapeutic diet, hydrotherapy, radiant heat therapy, bleendind or phlebotomy, surgery and removal, manipulation of the spine and massage, and psychotherapy.

The clean state study focuses on the socioeconomic and cultural foundations that keep Africa in its socio-political values.The challenge is focused on the importance of promoting the main benefits of herbal medicine in African communities. Without making a big detour, my study directly grasped culture as a force. The tradition is considered the Achilles tendon of herbal medicine in Africa,including in primary health care strategies.

In ancient African societies,the transmission of knowledge and rules of life the youngest remains the prerogative of the entire community (society).The most important is that through community participation, the transmission of knowledge is through acquisition, inheritance and initiation. About community perception: Herbal medicine is a source of health care for vulnerable population for reasons of accessibility and economic costs and considerations of focal and natural socio-cultural values for rural populations

Remerciements

Je tiens à remercier et à marquer du sceau M.Yorghos REMVIKOS,Professeur à l'Université des Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, directeur du master 2SSEnTS et directeur de ce mémoire, pour la rigueur scientifique, ses sages conseils, ses égards critiques et

A tous les enseignants de la faculté des sciences des santés, sociales et environnement ; qui ont contribués d'une manière ou d'une autre, nous manifestons une immense gratitude pour la formation reçue au niveau théorique et méthodologique au sein de l'UVSQ depuis 2016.

Pour leur courage inébranlable, leur patience sans borne, leur assistance sans faille, leurs sacrifices, leurs appuis moral, matériel ; que mon épouse SAFI Esther et mes trois filles Benitha, Rosalinda et Abigaël, nos parents Godefroid et Françoise, Munguakonkwa et Euphrasie trouvent à travers ces lignes l'expression de ma profonde gratitude.

Je manifeste ma reconnaissance et mon indéfectible attachement envers mes soeurs et frères, toute personne ayant apporté sa pierre dans la réalisation de ce mémoire, parmi elles un bon nombre n'a pas été cité. En un mot, je leur dis  : merci.

Attestation de non-plagiat

Je soussigné BAHATI CIRIMWAMI Chancelier, atteste sur l'honneur que le présent mémoire a été écrit de ma main, et que toutes les sources d'informations externes ont étés citées.

Fait à Bukavu, le 30 /11/2018

Table des matières

Résumé......................................................................................................3

Summary....................................................................................................4

Attestation de non plagiat.................................................................................6

Lexique.....................................................................................................11

Note au lecteur ............................................................................................12

1. Introduction .......................................................................................12

1.1Contexte historique...........................................................................................16

1.2 .Contexte socio-culturelle.......................................................................17

1.2 .1. La solidarité Africaine..................................................................... ..17

1.2.2 .Equité-justice et égalité sociale...............................................................17

1.2. 3.L'hospitalité.....................................................................................18

1.2.4. Les proverbes et les devinettes...............................................................18

1.2.5. Respect du droit de l'environnement avec la santé.........................................18

1.2.6 L'initiation à la tradition africaine .......................................................... .19

1.2.7L'influence étrangère à la culture africaine.................................................20

1.2.8 Les menaces socio-économiques et culturelles.............................................21

1.2.9 Impacts socio-politiques des menaces de la tradition sur le développement............21

2. Approches conceptuels........................................................................... 21

2.1.Considération socio-politique.................................................................. ..22

2.2. Anthropologie et la sociologie................................................................... 23

2. 3 Les pratiques traditionnelles africaine...........................................................24

II. Justification..........................................................................................25

Limites de la phytothérapie africaine............................................................26

Généralité sur les cancers..........................................................................27

III. Objectifs.............................................................................................30

IV. Choix et intérêt du sujet ...........................................................................31

V. Les méthodes et techniques........................................................................31

VI. Délimitation spatio-temporelle....................................................................34

VII. Déroulement et pratiques.........................................................................34

VIII.Discussion..........................................................................................51

Lexiques

SSEnTS :Sciences de Santé,Sociales, Environnement, des Territoires Soutenables

RDC : République Démocratique du Congo

MTR  : Médecine Traditionnelle

Note au lecteur

Dans ce mémoire, j'utilise le terme « autochtone » pour désigner les populations originaires et qui habitentsur le continent d'Afrique.

I. Introduction

L'histoire du monde est parsemée des études sociales, sanitaires, anthropologiques

qui trouvent leur origine, selon les époques et les lieux, tant d'autres explications d'ordre socio-économique, politique, culturelle, etc.

Pendant des millénaires, des malades à travers le monde ont été soignés à l'aide des médicaments à base des plantes et des matières animales transmises de génération en génération.

En Afrique et en Asie, 80% de la population continue d'utiliser des médicaments traditionnels plutôt que des médicaments modernes pour les soins de santé primaires ( Gaston, 1983 )

Dans les pays développés, la phytothérapie est de plus en plus populaire. Selon les estimations, jusqu'à 80 % de la population s'est déjà essayé à des phytothérapies. Les tradipraticiens se plaignent de ne pas être assez considérés en dehors de l'Afrique. Ils prétendent qu'ils auraient fait des découvertes avant les Européens, Arabes ou Américains. Pour expliciter leursaffirmations indiquent que beaucoup de ces découvertes seraient restées des secrets connus dans des villages africains et nulle part ailleurs( Husson H.P, 2010).

Selon leursrevendications, « les premiers scientifiques » seraient apparus en Afrique Subsaharienne avant la colonisation, dans ce postulat, ils affirment qu'il s'agirait des « ancêtres » des « tradipraticiens »,faisant des synthèses à partir des plantes et d'animaux et pratiquant aussi la « médecine spirituelle » ( Gaston ,1983).

Et une enquête menée au début de cette année à établi que 74% des étudiants américains en médecine pensent que la médecine occidentale aurait intérêt à intégrer les thérapies et pratiques traditionnelles ou alternative ( Gaston,1983 )

C'est un secteur qui pèse lourd financièrement ; la vérité est que la médecine moderne manque cruellement de nouveaux traitements, il faut plusieurs années pour qu'un nouveau médicament franchisse toutes les étapes de la recherche et de la fabrication ce qui engendre un coût énorme.

La progression de la résistance aux médicaments est en partie le résultat de leur mauvais usage, qui a rendu inutile l'antibiothérapie et autres prises en charge qui sauvent des vies.

Ces deux tendances expliquent la nécessité pour les chercheurs et les sociétés pharmaceutiques de trouver de toute urgences de nouvelles sources de traitement, qui se tournent de plus en plus vers la phytothérapie.

En Afrique, quelques intérêts ont révélé être une source du traitement efficaces et lucratifs,typiquement :

- l'aloevera, Sclerocariabirrea,Moringaoleifera, Pervenche de madagascar, Citrus limona, Zingibereofficinalisetc,comme plantes à usage antiabetiques sucrés principalement du type 2, dans la ville de Bukavu(RDC ) et ses environs.(BahatiC.,2018).

- Entadaabyssinica, Cassia occidentalis,Mangiferaindica,CaricaPapaya,etc..Comme anti entérite. (Bahati C.2012).

La reconnexion avec les savoirs traditionnels est importante pour l'estime de soi,

Au Rwanda, en Ouganda, au Burundi,en Mauritanie, les tradipraticiens utilisent les plantes à l'état brut, les écorces de plantes, les synthèses à partir des plantes, animaux, terres et roches pour remédier à la problématique physique. De ce fait, ils sont assimilés aux marabouts, ce qui provoque de la part de certains sympathisants ou praticiens, des contestations parfois violentes( Ould M.,2009).

Dans la présente étude, je parts du constat socioculturel et empirique selon lequel les mécanismes de détérioration systématique, du statut de la phytothérapie ; qui pourrait conduire au développement socio-politique et économique de la population africaine en général et de la RDC en particulier seraientliés à la colonisation.

La colonisation faisant suite à l'esclavage et la traite des noirs s'est installée avec un profond mépris pour les langues, les moeurs, les coutumes et les cultures africaines. Tabula rasa culturelle, L'Afrique est perçue par le colonisateur, comme un néant culturelle. C'est ainsi que, pour les colonisateurs, il faut apprendre à l'africain le maniement des cultures indo-européennes car c'est par elles seules qu'on peut mettre en place un raisonnement logique.

Tout l'effort du colonisateur est d'apprendre aux africains sa culture ; Cela aboutit à une survalorisation des cultures, traditions européennes. L'accès au capital, tout court, passe par l'accession au capital linguistique et, par conséquent, au capital culturel. Parler et penser comme le blanc en maniant tous les codes traditionnels ouvre les allées du savoir, du pouvoir et de l'avoir.En RDC par exemple, la colonisation y avait comme mission officielle « la civilisation »du congolais, l'école et l'église étaient des voies royales du colonisateur pour atteindre ce but. L'école, l'éducation et l'instruction étaient assurées par les Belges(ou leurs assimilés)qui se contentaient de voir les congolais raisonner, s'habiller, manger, prier, rire...comme eux, toute attitude contraire à cette « philosophie »était sévèrement punie.

A l'église, où l'on rencontrait les missionnaires qui étaient également au service de la colonisation, la prédication insistait sur l'abandon des valeurs culturelles tradithérapeutiques congolaises de « sataniques ».Ainsi, le système éducatif congolais connut une forte influence européenne qui donna beaucoup d'importance à la connaissance de la sociologie occidentale au détriment des valeurs culturelles Congolaises.

Pour confirmer davantage nos allégations, voici que le roi Léopold II recommande les prêtres et pasteurs Belges à leur arrivée au Congo. « Prêtes et pasteurs, vous venez certes pour évangeliser mais cette évangélisation s'inspire de notre grand principe, avant tout, les intérêts de la métropole.Le but de notre mission n'est point d'apprendre aux noirs à connaitre Dieu,ils le connaissent déjà depuis leurs ancêtres. Ils parlent et se soumettent à Nzambi , à Mpungu , à Mvidi, à Mukulu, à Mungu et que sais-je encore. Ils savent que tuer, voler, coucher avec la femme d'autrui, calomnier, insulter sont des mauvais actes,... faciliter les taches aux administratifs et industriels. C'est donc dire que vous interprétez l'évangile de la façon qui sert mieux nos intérêts dans cette partie du monde.Pour ce faire, veuillez désintéresser nos sauvages des richesses dont regorge sol et sous-sol pour éviter qu'ils s'y intéressent. Votre connaissance d'évangile vous permettra de trouver des textes recommandant et font aimer la pauvreté, tels que, heureux les pauvres en esprit car le royaume des pauvres est à eux ; il est difficile à un riche d'entrer au ciel qu'à un chameau d'entrer dans un trou d'une aiguille..., vous les détacherez et les découragerez de ce qui pourrait leur donner du courage de nous affronter. Je songe spécialement à leur nombreux fétiches de guerre qu'ils prétendent n'est pas abandonné.Votre action doit essentiellement porter sur les jeunesqu'ils n'héritent point les idées de leurs parents(Kita K.,1982 ).

Ainsi constatons-nous des réformes des programmes conçus au modèle occidentale suppriment l'enseignement des leçons telles que : la médecine traditionnelle et cultures africaines

Presque dans la quasi-totalité des écoles dites sérieuses, l'on punit sévèrement les élèves qui conservent les valeurs africaines( Lydie G.2018).

Un élève connait par coeur les capitales des pays européens, un étudiant maitrise le schéma thérapeutique moderne de prise en charge d'une tumeur maligne tandis qu'il connait à peu près les plantes médicinales et les pratiques phytothérapeutiques appropriées à ces derniers, utilisées autrefois par ses grands-parents et les dosages y affèrent.Outre, la mauvaise perception de la phytothérapie africaine par le monde scientifique reste une approche contributive de la destruction des valeurs socio-économiques africaines et un facteur majeur au freinage du développement durable de la phytothérapie africaine ( Lydie G.2018).

- Le mépris de la phytothérapie persisterait à certains coins de l'Afrique suite aux soucis de colons, de l'anéantir, de l'inférioriser, de la sous-estimer, de la freiner sur les processus socio-politiques et économiques.

- La répression que subissent régulièrement les cultures africaines se produit en famille, à l'église, à l'école, au service, sur la voie publique, dans les structures socio-sanitaires...

L'identification des plantes médicinales employées, et l'exploration des pratiques professionnelles des phytothérapeutes relative à la cancérologie (La macération, l'infusion, la décoction , application locale)et le recul nécessaire à l'historique de la médecine traditionnelle africaine constitueraient des stratégies à monter pour restaurer la considération intégrale des pratiques traditionnelles africaines du point de vue anthropologique, sociale et médicale.

Considérant ces hypothèses qui visent à renouer certaines valeurs africaines qui remontent des pratiques traditionnelles dans le monde médical anticancéreux, permettront de connaitre les plantes médicinales utilisées et leurs posologies ; Ceux-ci mettent à l'écart tout préjugé, toute opinion préconçue et toute allégation non fondée vis-à-vis de la phytothérapie africaine en générale et celle du cancer en particulier .

Quant à ce, plusieurs écrits vont guidés cette démarche :

Cavaco,Dufour,Galves,Crespo,Gentilini,Kahumba,Kituza,Morreau,Pousset,Yaro... ;En lisant ces auteurs, je constate qu'ils ont abordé la question des plantes médicinales sous différents angles. Certains soulignent l'importance de la vie des plantes dans le cadre culturel des Bantus. D'autres recourentà une voie pratique de la naturopathie africaine (Kahumba, B.2009)

Cette approche ; ne peut se faire sans méthode. L'idée des chercheurs africains des années précédentes constitue un soubassement ; mais elle n'est pas totalement d'actualité si bien qu'elle m'exige une certaine retouche approfondie, critique et scientifique.

Chacun d'eux a parlé du terme «  phytothérapie ». Le recours aux éléments provenant de ces divers auteurs m'oblige d'utiliser la synthèse qui risque de paraitre comme une petite anthologie.

1.1.Contexte historique

Chaque peuple suivant son passé et sa culture s'est forgé une série d'exercice médical pour répondre à son aspiration au bien-être physique, mental et social. C'est dans ce cadre que je me permets de parler de la phytothérapie africaine, qui est l'une des plus anciennes médecines. Elle tire son origine dans l'Egypte Pharaonique, Khémetique datant de 3000 ans avant Jésus-Christ. IMHOTEP, prêtre ,sage, médecin et architecte ( bâtisseurs de la pyramide des degrés, de saqqarah ) qui vécut au temps du règne du pharaon DJOSER de 2737 à 2717 AVJC, est considéré comme le père de la médecine dont se sont inspirés les grecs et les romains. Le papyrus d'EBERS contient 875 recettes, charmes et incantations datant de cette période khémetique. Durant cette période, les sciences en général (mathématiques, astromie) et les pratiques médecinales ( contraception,la trépanation et l'embaumement) ,prirent une ampleur de grande envergure. Malgré le déclin de la civilisation khémetique et la destruction massive des ouvrages qui débuta en 392 Ap JC avec l'édit d'intolérance de l'Empereur Théodose qui ordonna la destruction de tout ce qui n'était pas chrétien (Destruction des universités égyptiennes et des bibliothèques dont certaines contenaient plus de 400.000 documents ) et qui s' aggrava avec la « tabula rasa » de la colonisation (Kahumba, B.2009)

En surcroit, l'utilisation des plantes a conduit à isoler des substances pures, utilisées en thérapeutique. C'est la source la plus importante surtout qu'elle sert aussi de modèle aux molécules de synthèse. Exemples : Quinquina quinine ; Artemisiaannua

Artemisinine ; Belladone (Atrope belladona) Atropine ; Fruits Vitamines (A,E,C) (Ayodélé T.,1976 ).

Face à la faible performance de système de santé en Afrique, la phytothérapie est une alternative aux besoins de santé de la population. Dispensée par plusieurs des professionnels (guérisseurs traditionnels, psychothérapeutes, spiritualistes, etc...).

Il existe encore de nos jours une connaissance médicinale africaine précieuse qui demande à être réutilisée au grand jour.

I.2. Contexte socio- culturel des pratiques traditionnelles

I.2.1. La solidarité Africaine :

Dans les sociétés africaines, on y observe une solidarité dynamique se traduisant par les actes de générosité et d'entraide sociale. La générosité est l'une des qualités requises à un homme pour accéder à des responsabilités élevées (chef de localité, Mwami c'est-à-dire chef coutumier, initiateur des néophytes,praticien...). La vraie générosité est celle qui aide autrui à se générer au meilleur de lui-même à devenir autonome. L'initiation aux activités médicales, les activités champêtres, la pêche, la chasse traditionnelle, la construction des huttes et des cabanes se font en équipe (Kabalam, M.,2012)

I.2.2.Equité-Justice et égalité sociale :

La justice traditionnelle africaine se traduit par une lutte passionnée de l'équilibre sociale à l'accessibilité aux soins traditionnels. Au village, un jugement partiel est banni de la société. Tout enrichissement non justifié est comparable à la sorcellerie et est combattu violemment.Il faut avoir une profession sure justifiant l'accumulation  des richesses telle que : vente des plantes médicinales ,chasse professionnelle, pêche talentueuse , agriculture avérée , etc. Au village, la différence entre «  les riches  » et les « démunis » n'est pas assez significative contrairement aux milieux urbains. Le chef du village n'est pas le plus riche non plus ; le principe d'équité selon lequel chaque membre de la communauté Africaine a droit à la même choseappartenant à la communauté, pourvue qu'il réunisse les conditions exigées et observe le cadre règlementaire. Le cas de roi est une illustration typique, car tout homme africain remplissant les conditions peut y accéder, doit impérativement commencer au premier grade et faire son accession comme tout le monde (Kabalama M.,2012).

I.2.3. L'hospitalité :

Chaque case du village a une chambre en possession en réserve exclusive aux hôtes. Par son système de la véranda communautaire, même les visiteurs ne peuvent pas mourir de faim. On y partage de repas et une tasse de thé infusé des recettes médicinales ; tout homme (autochtone ou étranger) est invité à y prendre part.

I.2.4. Les proverbes et les devinettes :

Chaque proverbe ou devinette revêt une grande leçon morale orientée vers une réelle activité traditionnelle, car le peuple est caractérisé par une intelligence faite de bon sens pratique, plus positif que de spéculation.

I.2.5. Respect du droit de l'environnement en relation avec la santé :

Selon la culture africaine, la vie est sacrée naturellement et nul n'a le droit d'ôter volontairement la vie à quelqu'un d'autre. Le port d'arme par le civil, le suicide, les crimes est prohibé et déconseillé car c'est un symbole de lâcheté. La nature est un héritage que les générations actuelles doivent gérer rationnellement au profit des générations futures, tel est l'un des enseignements que les parents donnent aux enfants à répétition.

La protection de l'écosystème, de la ressource naturelle des espèces végétales et animales rares et introuvables nulle part ailleurs est d'observance. Toute contravention est sérieusement punie. Les biens communs tels que les bétails , la nourriture , les engins , les bâtiments , les instruments musicaux ( tambour , harpe , le crénom , l'harmonica traditionnel ) ,les instruments de chasse ( lance , flèche ,gibecière ) sont traités avec beaucoup de considération , d'égard et conserver jalousement . En somme, l'africain respecte le développement durable en veillant sur cadre réglementaire, l'écosystème et l'environnement frais (Leaman,D.2006).

I.2.6.L'initiation à la tradition africaine

Le parcourt de la jeunesse africaine, dans certains coins est consacrée au passage de six étapes : qui consistent à :

- La préparation de l'initiation : Chaque clan africain a un chef coutumier appelé `'mwami'' qui a la responsabilité de l'initiation des jeunes hommes du clan. Il réunit autour de lui ses collègues des clans voisins et certains hommes déjà initiés pour fixer la date et le lieu de la prochaine levée. Ainsi, à la prochaine de la date concernée ils exigent d'abord dans la brousse , à peu près de deux kilomètres du village, une cabane initiatique. Ensuite, ils s'sélectionnent des jeunes garçons non encore initiés remplissant certains critères tels que : appartenir à une tribu quelconque, être âgé d'au moins quatorze ans , jouir d'une bonne santé physique et mentale,

- Séparation des néophytes de la communauté : A l'époque du soleil, tour des hommes non-initiés et les femmes quittaient le lieu sous prétexte que la cérémonie allait commencer .Cette séparation rigoureuse à une très grande valeur éducative, la transformation intérieure se manifeste aux initiés au fur et à mesure par la capacité de souffrir , sans pleurer , sans se plaindre , de supporter des choses durables avec un longue patience , pleinement d'assurer des responsabilités auxquelles ils sont assujettit en tant que des nouveaux hommes par les méthodes narratives et cognitive,

- La circoncision : Consiste à l'ablation du prépuce du néophyte, car aux yeux de la communauté africaine, un incirconcis est impur,

- Enseignement Théorique : Ce dernier consiste à être coacher par les connaissances géographiques approfondies de l'espace de l'Afrique, de l'histoire de ses fractions, des cérémonies de naissance, de mariage, enterrement, la parentèle, l'organisation politique, les activités économiques, la religion,...

- Enseignement pratique : les néophytes sontdotés d'une praticabilité leur rendant habiles à s'adapter à différentes situations de la vie. Exemple : Faire la chasse, la sculpture, la pèche, la cueillette,

Ces colloques au mode traditionnel se déroulent dans la plupart de fois, dans les forêts loin de résidences . Autour de seize heures : les candidats rentrent au camp après la baignade et observent un petit repos d'environ trente minutes à l'issue duquel ils prennent en commun le diner. Autour de dix-neuf heures à vingt et une heure c'est le temps consacré aux proverbes , devinettes et des récits d'aventures imaginaires (amusants et déstressant)

( Kabalama M.,2012)

Autour de vingt heures : pour les uns , ils apprennent l'usage des plantes médicinales.

- Fin de l'initiation : A l'issue de ces cérémonies, les initiés restent encore quelques jours au camp entrain de recevoir les derniers conseils des anciens.

- La réintégration dans les communautés, les initiés rentrent, chacun chez soi après la fête de communion collégiale, ils sont surveiller discrètement par les anciens  à l'occasion des chasses ou des rencontres entre les hommes. Le peuple considère donc que l'initiateur est fondamental de la réussite de toute la vie et l'accès même aux dignités, l'initié à une conscience et un attachement très prononcé à sa tribu. Ces pratiques permettaient aux africains de crée une cohésion sociale (Kabalama M., 2012) .

I.2.8. L'influence étrangère à la culture africaine :

L'influence que subit la culture africaine est liée à l'ouverture au monde , l'adaptation à dynamique qu'impose la cohabitation avec d'autres peuples. Ainsi l'influence de la culture occidentale dans l'enseignement a rendu et continue à rendre impérativement le rejet de certains caractères distinctifs de la considération du peuple africain de de la phytothérapie . Cela étant , on estime que les valeurs culturelles africaines sont vivantes , perpétuellement en mouvement. Promouvoir la diversité culturelle serait pérenniser et ouvrir la porte à une réflexion sur la modernité.

Par contre , la lutte que je mène consiste à préserver ses valeurs culturelles traditionnelles africaine dans le domaine anthropologique , social , sanitaire , éducatif...car celles-ci subissent des menaces qui planent leur avenir et pourtant jusque-là , ce sont des valeurs fondatrices de la modernité , garantissant les droits et la dignité de tous , au- delà des clivages culturels (Mushiya M.2007).

I.2.9 .Les menaces socio-économiques et culturelles

Elles sont liées à la violation des pratiques sociales et à la dégradation des conditions de vie humaine,incriminées comme rançonnages aux populations par les praticiens, spoliations des orphelins, mariages incestueux, croyances àla sorcellerie, l'infatilation de la femme, etc.(Lydie G.2017)

I.2.10.Impact socio-politique des menaces de la tradition sur le développement

Ce point dans cette étude consiste à monter les persécutions des menaces faites aux pratiques africaines sur la dynamique sociale. Les processus d'éradication des pratiques communautaires est un indicateur incontournables qui n'exclut ni l'aspect économique moins l'aspect culturel. Si les menaces faites aux pratiques communautaires dénotent de nos jours d'une pathologie sociale manifeste, la société pour ce faire ne pourra entrevoir une prospective promettant. Sur le plan culturel, il s'observe encore une injuste inégalité médicale, cet état de chose présente l'homme comme l'acteur incontournable dans toutes les structures sociales en dépit de la complémentarité qui caractériserait les deux partenaires.

Sur le plan économique, on se rend compte que la phytothérapie reste moins couteuse quel que soit le genre d'exercice( Mbang, D.2005)

I.2.11. Approches Conceptuels

- Les controverses : l'objet des polémiques sont soit collectives ou consensuelles entre les groupes ethniques, car la différenciation des relations est soit orientée, soit symétrique. Mais rejeter les préjugés comme croyance erronée du savoir c'et s'interdire d'en savoir de façon prématurée ou précipitée. Le rêve du monde avec préjugé pousse à de naturaliser le passé et à le décrire comme copie universelle.

- Les Stéréotypes : les stéréotypes, dans le contexte de notre étude, est une étiquette contenant une qualité d'information qui nous relie à un groupe et nous oppose à un autre.Cette étiquette des groupes est fondamentalement arbitraires ; ils cohabitent de plus en plus avec les connaissances factuelles et participent ainsi à la ritualisation notamment dans les grandes étapes de la vie quotidienne. Par exemple : la perception culturelle socio-politique de la médecine traditionnelle (Bulletin DIMITRA, n0 20,2014).

- La culture : Toujours dans ce présent, il s'agit d'un ensemble des structures sociales et des manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent un groupe, une société par rapport à une autre. Elle se présente d'autre part comme un ensemble des connaissances acquises dans un ou plusieurs domaines de sciences sociales, de santé et environnementales

(Bahati C.,2009).

- Les représentations collectives : Dans le contexte de cette étude, il s'agit d'une action de rendre sensible quelque chose au moyen d'une figure ; d'un symbole, d'un signe. Dans l'analyse sociale, c'est par quoi un objet est présent à l'esprit (image, concept) ; et dans le langage cognitive ; c'est la perception mentale dont le contenu se rapporte à un objet, à une situation.

- Participation Communautaire et la santé Publique locale

Chez les africains, la vie humaine est le critère de bien et du mal. En effet est considéré bon tout ce qui contribue à l'éclosion de la vie, à sa conservation, à sa protection , à son épanouissement , à l'augmentation du potentiel vital individuel et communautaire.

En droit environnementale, c'est un procédé juridique en vertu duquel une personne accomplit un acte ou nom et pour le compte de l'individu ou la communauté qu'elle représente.

Pour autant dire que la représentation collective pour ma part et dans le cadre de la présente recherche, n'est rien autre qu'un groupe des personnes qui assume une tache sociale de manière concrète. De ce fait, l'implication des habitants dans le processus d'investigation et une étude le concernant reste pertinent à la fois pour une bonne compréhension des résultats et de leurs limites qui peuvent être apportés par les scientifiques, mais parce qu'ils sont leurs propres experts de leur situation. Ainsi ils apportent des savoirs et des pratiques épidémiologiques populaires et collégiales( Aiache J M.,1995 ).

I.2.12Considérations Socio-politique

L'enjeu ici est de donner un bref aperçu sur les perceptions socio-politiques faites à la phytothérapie africaine et la description de leur récurrence dans nos milieux en Afrique. Il s'agit là de circonscrire les principales causes et conséquences, les principaux auteurs , les visées et enfin les différentes approches mises en exergue pour endiguer les pratiques traditionnelles africaines.

L'introduction de nouvelles façons d'organiser le pouvoir politique et économique en Afrique, après la chute des royaumes et empires, au fil de temps, d'énormes changements sur le plan socio-culturel. Un de ces changements se rapporte à la façon dont la société perçoit la médecine traditionnelle ; notamment en ce qui concerne le corps, l'estime de soi, et son statut dans la société.

Considéré autrefois comme sacrée et accessible par tout le monde, la problématique de la phytothérapie en Afrique en général, en particulier en R.D.C, ne cesse de susciter l'intérêt des chercheurs , acteurs humanitaires et de développement. Dans le contexte des guerres récurrentes culturelles, l'ampleur de la médecine traditionnelle africaine peut être préoccupante, attirant ainsi l'attention de la communauté tant nationale qu'internationale sur les conséquences néfastes du phénomène tant sur le plan sanitaire, psychosocial , économique que culturel d'une part et les moyens à y remédier d'autre part.

Les tapages médiatiques orchestrés en R.D.Congo comme à l'extérieur du pays en général autour des cas détournent parfois l'attention des plusieurs intervenants.

La phytothérapie africaine est aussi ancienne qu'est le processus de l'évolution des sociétés traditionnelles même si le contexte de la recherche le rend léthargique(BrutenoJ.1999 ).

I.2.13 l'anthropologie et la sociologie

L'anthropologie et la sociologie de la santé dans les pays du tiers monde ne peuvent donc pas se contenter d'étudier la maladie comme un phénomène culturel hors du temps de l'histoire et d'aborder la médecine sous le seul angle des pratiques dites traditionnelles. La santé est un enjeu social et politique, les représentations de la maladie traduisent la façon dont fonctionne la société avec ses conflits et ses rapports de pouvoir et les pratiques de la médecine se situent au coeur de changements profonds dont les déterminants sont pour une large part extérieure. Le travailde l'anthropologie et de la sociologie est peut-être aujourd'hui moins de faire ressurgir le passé (tache de l'histoire) que d'aider à comprendre le présent, en posant le même regard sur les sociétés qu'elles soient proches ou lointaines. Dans le domaine du thérapeute et malades chez les guérisseurs et dans les dispensaires, les transformations locales des médecines africaines et de la médecine moderne, les structures actuelles de l'organisation sociale et politique. Ce qui est en somme le projet de toute science sociale ( Bourton et Ch'en Wen chieh1983 )

Les questions généralement posées à l'anthropologie par les acteurs de développement et de la santé au sujet des médecines traditionnelles se ramènent à une formulation simple : les pratiques thérapeutiques du types magico-religieux sont -elles abordée de manière efficace ?

I.2.14.Les pratiques traditionnelles africaines

Pour augmenter la force vitale de la phytothérapie, les africains utilisent divers moyens des plus élémentaires jusqu'au plus complexes. Les simples salutations véhiculent la force vitale et provoquent l'épanouissement de celle-ci : c'est la dimension psychologique. Les invocations, les prières...augmentent la force traditionnelle. Les pratiques thérapeutiques utilisant les substances chimiques naturelles jouent sur la vie physique : elles augmentent la force biologique et physiologique du vivant humain. Il en est de même de l'absorption des xénobiotiques, en les consommant, l'homme augmente la sienne. Le renforcement de l'énergie vitale de la tradition atteint son paroxysme dans le bonheur ,autrement dit l'estime de soi, le statut professionnel,...ce sont des facteurs qui contribuent au bien-être (Bruteno J.1999)

La vie traditionnelle est conçue par P.Tempels comme l'apanage seulement de l'Africain ,dans chaque langage bantou on découvrefacilement des mots ou locutions désignant une force ;qui n'est pas exclusivement `'corporelle' 'mais `'totalement humaine. En fait, il ajoute : `' pour les bantous, tous les êtres de l'univers possèdent leur force vitale propre,humaine,végétale , ou animale ou inanimée. Dans ses recherches , il était hanté par le souci de connaitre le sens que les africains, et précisément les Bantous donnent à la vie traditionnelle. Il est parti de son expérience sur le terrain en observant les faits, les gestes, en analysant le langage et la pensée. Il découvre que la vie culturelle est effectivement une valeur suprême (Galves J M.,1993)

L'expression «  communauté de propriété ou de moyens vitaux » n'a pas de sens en dehors de la communauté de sang. Ce sont des hommes qui utilisent les moyens à leur portée pour soutenir et organiser les pratiques traditionnelles. Si grâce aux hommes les pratiques communautaires deviennent substantielles , les moyens matériels en fait un ensemble. L'ensemble des biens matériels à l'usage de l'homme constitue sa propriété : la terre et ce qu'elle produit d'utile à l'homme ; raison pour laquelle elle est appelée « mère nourricière ».Ce qui nuit à sa vie n'est pas sa propriété puisqu'il ne contribue pas à l'épanouissement, au développement de la vie mais à son diminution, à son anéantissement, à sa disparition (Kabala M,2012).

Les moyens vitaux sont indispensables à l'émancipation de la vie ; alors que la vie se reçoit , la propriété s'acquiert par l'effort. C'est un objet, et un lieu de lutte vital. Dès qu'il devient un domaine conquis il produit un espace vital de la puissance individuelle ou collective. Le bien social fait la richesse de la vie du groupe et à travers ce bien le groupe se développe. Par conséquent toucher à la propriété du groupe c'est en vouloir à sa vie. Les vivants font tout « assurer la continuité de l'héritage reçu ».L'appartenance au groupe social donne le droit de jouir de biens mis à sa disposition : la terre, la culture est un enracinement sur la terre, tandis que l'arrachement est l'oeuvre de la mort. La propriété constitue de ce fait un facteur matériel d'union des vivants entre eux. La propriété, en l'occurrence la terre devient un autre fondement du groupe, une base d'implantation du groupe. Ainsi donc, la participation vitale trouve son support dans la terre avec tout ce qu'elle contient comme possession de la société (Martin Y.2006)

L'appropriée impose de soi des lois civiques et morales. Le fait qu'elle est inaliénable, elle demande une certaine légitimité qui soit universelle connue. C'est un droit individuel ou du groupe ; le groupe devra permettre à l'individu d'en jouir partiellement ou pleinement.

La propriété est à préserver avec respect. Cette préservation dépend de la logique temporelle de la culture. La culture est durée, et aussi longtemps qu'elle perdure elle a besoin de moyens de subsistance. Si elle dépasse la durée d'un individu elle devient objet d'héritage dans la communauté de sang. Si la culture se transmet, les moyens vitaux devront suivre le même rythme(Sholdet M,1992).

I.3. Justification

Aujourd'hui, en raison du fait que la médecine moderne n'arrive pas à la prolifération des cancers, les efforts s'orientent vers les possibilités offertes par la phytothérapie et surtout vers les pratiques de cette médecine. Elles devront, désormais, jouer un rôle plus important dans la mise en oeuvre des stratégies nationales de la médecine traditionnelle.

Ainsi, outre l'implication des professionnels de santé, il apparait indispensable d'associer les praticiens de la phytothérapie des cancers. Dans un contexte où 80 % environ de la population recourent à la médicine traditionnelle pour leurs besoins en soins de santé. Les initiatives doivent permettre d'associer les pratiques phytotherapeutiques aux actions communautaires.

De ce fait, la phytothérapie longtemps reléguée au second plan, marque ainsi aujourd'hui, plusieurs années après les indépendances de l'Afrique ; son retour, en raison d'une combinaison des facteurs socioculturels, économiques et psychologiques. La pérennité de cette médecine, observé jusqu'à ce jour, réside dans ses caractéristiques spécifiques à savoir : son accessibilité, sa proximité géographique et culturelle, son caractère holistique, sa bonne couverture sanitaire.

Vu l'apport bénéfique de la phytothérapie à la lutte et la prévention contre les pathologies en général et les cancers en particulier, il est nécessaire d'examiner les possibilités offertes par cette étude qui pourrait jouer un rôle majeur dans les manoeuvres de soins de santé primaires.

I.4. Limites de la phytothérapie en Afrique

Les vertus de la phytothérapie qui remontent à des siècles sont incontestables. Cependant les principaux acteurs du milieu eux-mêmes reconnaissent les limites de certaines thérapies dont le point faible est le dosage, souvent source d'effets secondaires chez les patients ; dans le domaine de laboratoire, on note la faiblesse de la conservation, le dosage, de la date de péremption et de la consultation. Elles se posent également au niveau de l'adhésion des tradipraticiens à la nécessité de réglementer l'exercice de la médecine traditionnelle, de l'absence de mécanisme de protection de la propriété intellectuelle ; du savoir des peuples autochtones ainsi que de l'insuffisance de valorisation des résultats.

Les tradipraticiens se contentent des examens des laboratoires modernes pour traiter différentes, maladies. La consultation dépend d'un praticien à un autre, ou parfois ils procèdent par le questionnement du malade (BPL, 2010).

I.5. Généralité sur les cancers

Définition : Le cancer (ou tumeur maligne) est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire(tumeur) anormalement importante au sein d'un tissu normal ; une prolifération tissulaire mal limitée (Andrew JM,1991).

Prévention du cancer : La prévention des cancers peut se faire à l'aide de la consommation régulière des plusieurs aliments, notamment :

- Les choux : ce n'est pas le choix qui manque : brocoli, chou-fleur...ils contiennent du glucosinolate qui neutralise les substances cancérigènes qui peuvent détruire l'ADN des cellules, ils agissent en particulier sur le cancer du poumon, de la vessie, de l'estomac, du colon et du sein.

- La famille de l'ail : l'ail,l'oignon,les échalotes éliminent aussi des substances cancereuses et en plus ils poussent les microtumeurs à se suicider (apoptose).Une des molécules responsable de cette activité est l'allicine.Pour qu'elle soit active,elle doit subir plusieurs transformations.Pour cela,écraser la gousse avec le plat du couteau et laisser 10 minutes le temps que les enzymes transforment l'allicine

- Le soja : C'est un phytoestrogène( ressemble à l'estrogène qui est une hormone sexuelle féminine).Il diminue le taux d'estrogène sanguin qui,s'ils sont en trop grande quantité, augmente le risque de cancer du sein. Les femmes qui consomment beaucoup le soja développent rarement le cancer du sein.

- La tomate : La tomate contient du lycopène qui semble limiter le risque de cancer de la prostate notamment .En effet, des études ont montré qu'un taux sanguin de lycopène diminue le risque de cancer de la prostate de 25 à 30 % .Pour avoir un maximum de lycopène, il est préférable de manger la tomate cuite.

- Les petits fruits : les framboises, les fraises, les mures, les myrtilles et la canneberge contiennent des molécules anticancereuses comme l'acide ellagique anthocyanidines qui empechent à la microtumeur de créer son reseau sanguin.

- Les agrumes : Ceux sont les fruits les plus riches en principe anticancéreux (monoterpènes et flavonoides).Ils évitent le développement des cellules cancéreuses et réduit l'inflammation qui apporte des facteurs de croissance à la tumeur.De plus elles augmentent le niveau sanguin d'autres composantes anticancéreuses présentes dans l'alimentation.

- Le thé vert : Il contient une très grande quantité de catéchines (1/3 de leur poids) qui empêchent notamment l'angiogène(création d'un réseau sanguin autour de micro-tumeur).Pour profiter des bienfaits du thé vert, il est recommander de laisser infuser 8 à 1O minutes ( pas de sachet mais du thé en feuilles ) ;

- Le chocolat : Il apporte des polyphénols qui sont cardio protecteur et retarde le développement de certains cancers. Il est préférable de consommer du chocolat noir à 70 % et se limiter à deux morceaux par jour( Car le chocolat étant assez calorifique, il a ses méfaits) ;

- Les algues : Les algues sont d'excellentes sources de minéraux, acides aminés, vitamines et fibres.Elles sont pauvres en matière grasse et contiennent des oméga 3. L'oméga 3 diminue l'inflammation qui nourrit les cellules cancéreuses.Les algues contiennent de nombreuses molécules anticancéreuse dont la fucoidane et la fucoxantine.la première détruit les cellules cancéreuses par aptoses et stimule la fonction immunitaire et le deuxième inhibe la croissance de la cellule cancéreuse ;

- Les champignons : De nombreux champignons ont des propriétés anticancéreuses du champignon.Ils contiennent des polysaccharides(polymères complexes constitués de plusieurs unités de certains sucres) qui sont responsables de l'activité anticancéreuse. Ils inhibent la croissance des cancers notamment cancer du sein et cancer de l'appareil digestif. On peut prendre ses champignons séchés et le réhydratés 30 minutes ; ils gardent alors leurs propriétés ;

- La graine de lin : la graine de lin est très riche en oméga 3, active contre le cancer hormono-dépendant (Sein, utérus, prostate...), qui peut se prendre sous forme ou en association d'huile d'olive ;

- Les épices et les aromates : Outre le fait d'apporter du gout, les épices et aromates ont toujours été utilisé pour la propriété médicinale (digestif notamment).Le curcuma, le gingembre, le piment fort, la menthe, la marjolaine, origan, romarin....ont tous des propriétés anti-cancéreuses,

- Les probiotiques : les probiotiques sont des bactéries « amies » qui vivent dans le milieu intestinal. Ils ont des nombreuses fonctions : indispensable à la digestion, augmentation du système immunitaire et production des vitamines. L'activité anticancéreuse vient du fait que les probiotiques empêchent la prolifération excessive de bactéries pathogènes et augmentent les défenses immunitaires (qui libèrent les toxines cancérogènes). Des probiotiques administrés aux patients atteints des cancers du côlon, diminuent la prolifération excessives des cellules cancéreuses...

La dénomination et variétés des cancers : La plupart des cancers sont nommés en fonction de la partie du corps dans laquelle ils ont pris naissance, comme le cancer du sein ou le cancer de la prostate. D'autres ont des noms scientifiques comme leucémie, le lymphome et le myélome. Et certains types de cancer sont nommés en fonction de la personne qui les a découverts, comme le lymphome hodkinien et la tumeur de Wilms ( un type de cancer du rein qui atteint les enfants), on cite : le carcinome ( cancer de peau ou des tissus qui tapissent ou recouvrent les organes), sarcome (cancer des tissus conjoctifs comme les os,les muscles , la graisse , le cartilage et les vaisseaux sanguins ), le mélanome ( cancer qui prend naissance dans les cellules appelées mélanocytes), leucémie ( cancer du sang), lymphome ( cancer qui prend naissance dans les lymphocytes), Myélome( cancer des plasmocytes) (Curan RC ,and Jones E.,199, Dominique, D.1998, Durfour , 2006, Habedra et Fegron, 1997) .

II. La question de recherche

Eu égard à toutes ces considérations socio-culturelles et thérapeutiques ; on comprend bien que les plantes sont connues depuis très longtemps pour leurs actions pharmacologiques ou thérapeutiques .pour les cas par exemple des cancers, ce sont des maladies au pronostic grave du fait de leur fatalité presque inévitable.En médecine occidentale, il existe plusieurs méthodes de traitement des cancers. Les unes sont chirurgicales, les autres sont chimiques, soit radiothérapies. Les plus souvent, la prise en charge des cancers fait recours à plusieurs méthodes thérapeutiques (Aiche J.,Renaux R.,1995).

Cette pratique pourrait être comparable à la chimiothérapie. Dans cette étude, j'ai voulu les facteurs épidémiologiques et biologiques relatifs à la prise en charge des cancers par phytothérapie.

III. Objectifs

Etant donné que plusieurs chercheurs attentifs sont unanimes alors que ces pratiques traditionnelles sont en voie de disparition ; cette étude trouve un triple intérêt : Social, sanitaire et anthropologique.

D'une manière générale, il s'agit de :

Explorer les pratiques professionnelles, en vue de contribuer à la promotion des valeurs culturelles de la phytothérapie en Afrique dans le cadre d'un plaidoyer en faveur des communautés locales, afin qu'il y ait partage des retombées de la conservation des compétences pratiques du sommet à la base, dans la dynamique de la conservation des ressources naturelles en République Démocratique du Congo en particulier, dans les pays frontaliers et en Afrique en général.

Et du point de vue spécifique, elle consiste à :

- Observer les pratiques professionnelles,

- Envisager à travers une convention de cogestion, le partage des responsabilités entre l'état et les communautés locales qui deviendront dès lors des partenaires et non rivaux dans les processus de la conservation des ressources naturelles.

- Renforcer la structuration et l'appui des comités de conservation communautaire de la périphérie afin qu'ils jouent le rôle d'interface entre la corporation des phytothérapeutes et la population locale.

- Pérenniser et valoriser les connaissances acquises en sciences de santé, sociales et environnementales des territoires soutenables en encourageant les savoirs locaux ;

- Optimiser l'utilisation des ressources naturelles (naturopathies) local en identifiant les plantes médicinales anti-cancéreuses (organes utilisés, lésions ou affections à soigner, et la posologie).

- Contribuer à la réduction de la morbi et de la mortalité liée aux maladies chroniques telles que les cancers par exemple,

- Identifier les facteurs épidémiologiques et les modes d'acquisition des connaissances des pratiques phytotherapeutiques, ainsi que des éléments relatifs à leur appréhension de la maladie...

Pour satisfaire à ce qui précède, l'actuelle étude part de la méthodologie, du résultat attendu couplée à la discussion et à la fin apparait une boucle de conclusion et perspectives.

IV. Choix et intérêt du Sujet

IV.1. Intérêt Subjectif

Etant souvent en contact permanent avec une population paysanne et phytothérapeute, il en est le cas de la RDC, j'ai expérimenté un certain nombre de faits réels qui ont aiguisé mon intérêt sur la question de l'environnement en général mais surtout la question de la conservation durable des ressources naturelles avec l'implication de la considération effective des pratiques locales en Afrique.

IV.2. Intérêt Scientifique

La présente recherche constitue un cadre de référence pour d'autres chercheurs qui s'intéresseront aux pratiques professionnelles de la phytothérapie en Afrique.

V. Les méthodes et techniques

Matériel etMéthodes

Elles m'ont aidésà jeter un regard sur ce que faisaient les communautés locales pour le traitement des cancers.

Cette étude est avant tout documentaire et descriptive. Des informations relatives aux cancers ont été tirées des livres médicaux récents et des modules suivis dans les enseignements (Cfr Bibliographies).

Les phytotherapeutes ont étés recensés de façon aléatoire. Leur adresse était obtenue grace aux témoignages donnés par des personnes qui connaissent les phytothérapeutes. Ils étaient interrogés à domicile dans leurs cabinets de prise en charge sur base d'un questionnaire fermé( voir la fiche).

Des informations ethnobotaniques relatives aux plantes utilisées en médecine traditionnelle ont été obtenues par interview et observations des pratiques auprès des tradipraticiens et des personnes possédant une connaissance dans ce domaine,avec la méthode « QQOQCCP », la méthode active de recherche et de planification participative(MARP), le questionnaire utilisé ; m'ont permis de prélever les informations et les enregistrer sur ordinateur grâce au programme Excel. Les histogrammes ont été construits automatiquement et m'ont permis de faire de comparaison. L'enquête a pu identifier 50 phytothérapeutes. Certains phytothérapeutes avaient refusé de faire partie de cette étude (11,7 %).

Techniques

1. La documentation

Pour obtenir les informations d'ordre général, il a fallu consulter des documents existant hors et au sein des bibliothèques fréquentées et lire les ouvrages spécialisés et généraux, les mémoires et les thèses, des articles, des journaux ayant trait à mon sujet afin de découvrir ce qui est déjà fait et y apporter un plus ; La navigation sur internet m'a permis de consulter certains sites Web.

2. Observation

Cette technique m'a été utile quand je suis descendus sur terrain pour voir ce qui se passe dans la pratique professionnelle des phytothérapeutes dans la prise en charge du cancer.

3. L'interview

En appliquant une interview on cherche à obtenir des données utiles à une enquête en suscitant de déclarations orales des quelques personnes ; capables ou disponibles de fournir des informations. Le questionnaire m'a servi de guide, d'entretien et a permis de récolter les données relatives à la phytothérapie anticancéreuse

L'approche écosystémique

Elle prend en considération les avantages que procure la faune , la flore et les produits non ligneux tout comme les avantages sur le plan social, économique, écologique et l'intégration des meilleures connaissances scientifiques et traditionnelles que les traditherapeutes possèdent dans la prise en charge des cancers. Elle est fondée sur la reconnaissance des avantages à long terme de la foret, sur le plan social et économique et dépendent de son intégrité écologique ainsi que la dynamique de l'interaction avec l'homme.

Ainsi, une approche écosystémique doit être représentative du lien fondamental entre l'homme et écosystème. Elle reconnait que les êtres humains, avec leur diversité culturelle, font partie intégrante des écosystèmes. Laméthodologie abordée pour ce travail est à la fois historique, comparative et analytique sous une perspective interdisciplinaire dans une approche systémique. Dans ce travail j'ai utilisé l'approche écosystème qui m'a guidé dans la prise en compte des avantages que procure la Faune.

VI. Délimitation Spatio-temporelle

VI. 1 Délimitation Spatiale

Ces données ont été récoltées en R.D.Congo, au Rwanda, au Burundi, en Ougandaet en Mauritanie.

VI.2 Délimitation temporelle

Ce travail couvre une période allant du janvier en Novembre2018. Soit une espace temporelle de dix mois pratiquement.

VII. Déroulement et Pratiques

VII.1 . Les pratiques professionnelles

Pour beaucoup d'Africains, certainement pour les foules autochtones moderne, la médecine traditionnelle semble frustre et de nature à produire des effets bénéfiques très réduits ou rurale. Cependant, la phytothérapie a apporté des bienfaits incalculables et est parfois considérée comme étant supérieure à la médecine orthodoxeà certains égards.La littérature sur la médecine traditionnelle dans toutes ses ramifications n'est pas impressionnante sauf pour ce qui est de l'aspect particulier que constitue la médecine des plantes (Durfour,2006). Les autres aspects ne semblent guère avoir attiré l'attention : Mbang, D.,2005.Par exemple, ne fait qu'effleurer des domaines de l'occultisme thérapeutique et Mume ...n'apporte qu'une contribution sommaire quoique appréciable dans un domaine plus étendu de la médecine traditionnelle. Dans la présenteétude que je vous soumets, j'ai obtenu davantage d'informations consultant personnellement beaucoup des guérisseurs traditionnels qui ont eu l'amabilité de révéler leur savoir ou plutôt une partie de leur savoir. La phytothérapie est une méthode de guérison fondée sur sa propre notion de santé et de maladie.D'ordinaire le savoir se transmet oralement, très rarement par écrit, du père qui est guérisseur traditionnel au fils, très souvent quand le premier est sur son lit de mort.Malheureusement le fils peut mourir avant le père, ou bien le père peut mourir avant le fils de façon inattendue, surtout que le moment et les circonstances de la mort sont absolumentimprévisibles. Par conséquent une bonne moisson d'informations précieuses a dûêtre perdue etse perd probablement encore de cette façon. La raison de cette manière particulière de communiquer les renseignements est que la science du guérisseur en question est jalousement représente l'unique mode de subsistancedu guérisseur traditionnel qui peut se perdre une fois que la science est rendue accessible à presque tout le monde par le fait d'une présentation écrite et non orale à des individus choisis.De plus, on croit que la science peut être utilisée au service de l'homme comme elle peut être employée pour détruire. La phytothérapie comporte en grosso modo le domaine physique qui utilise des substances végétales qui pourraient être des parties des plantes telles que racines, tige, feuilles,graines, fleurs, écorces ou un mélange de n'importe lesquels de ces éléments.

La pratique de la phytothérapie englobe un grand nombre de formes de traitements telles que la médecine des herbes, le jeune thérapeutique et l'hydro-thérapeutique à base de régime alimentaire , la thérapeutique de la chaleur radiante , la saignée, la chirurgie et le reboutement, la manipulation et le massage de la colonne vertébrale à base des plantes, la psychothérapie, l'occultisme thérapeutique, la psychiatrie et la preventive.Ces méthodes sont utilisées isolement ou en combinaison.Il est très rare qu'un praticien s'adonne à tous les aspects de la phytothérapie.Géneralement il se distingue dans l'un ou plusieurs d'entre eux et les pratiquesà l'éxclusion des autres.Chacun de ces traitement va etre maintenant examinéun à un en détail.

1. La pratique des herbes

Les plantes médicales qui peuvent être des feuilles, des tiges, des racines , des fleurs, des graines , des fruits ou tout mélange de ces éléments, sont transformées en décoctions, invariablement avec de l'eau bouillante.La décoction est ensuite absorbée par les patients par voie orale, ou appliquée localement , ou utilisée comme bain chaud.Quelques fois on ajoute de minéraux (du sel) pour faire diverses potions.Parfois, les ingrédients d'une potion sont incinérés ensemble et la poudre ainsi obtenue est prise par quantités mesurées avec de l'eau ou d'autres boissons, ou frottée dans des scarifications pratiquées sur la peau. Un autre procédé de préparation consiste à faire une infusion d'herbes dans de l'eau froide. L'infusion, comme la décoction, est administrée par la voie orale ou localement, avec cette exception qu'on n'utilise pas généralement comme bain. Dans certains cas on utilise l'alcool tiré de la bière de fabrication locale, du vin ou des fortes liqueurs importées, pour extraire les principes actifs de ces matières végétales. La solution ou teinture d'alcool est ensuite utilisée pour le traitement ou la prévention des cancers. En outre, on emploie souvent le savon médicamenté dans les cancers de la peau pour faire un bain complet de tout le corps ou des parties affectées.

2. La pratique de jeûneet le régime alimentaire thérapeutiques

Généralement on recommande un à deux jours de jeûne pour des signes et symptômes des maladies comme le catarrhe, la constipation, la diarrhée et l'infection gonorrhéique. Ce jeune ne dépasse pas généralement deux jours consécutifs. Pendant le jeune il faut s'abstenir de prendre la nourriture solide ; on peut cependant boire de l'eau.S'il est nécessaire de repeter le jeuune, on l'interrompt d'abord pendant deux ou trois jours et puis on recommence jusqu'à ce que le patient s'améliore.S'il n'y a pas d'amélioration , on arrete le jeune.

Dans le régime alimentaire thérapeutique ; on recommande une nourriture légère liquide ou semi-liquide, avec beaucoup des fruits et d'eau, comme par exemple dans le cas de la constipation et la prise excessive de lait frais et traité, des vaches( yoghourt) pour le cas des ulcères.

3. La Pratique d'hydrothérapie

On utilise de l'eau froide, tiède ou chaude avec ou sans addition d'herbes pour servir de bain au patient.Les effets bénéfiques en sont, dit-on, entre autres, un sentiment de tranquillité et un développement des activités cardiovasculaires qui se traduit par une amélioration dans le fonctionnement du coeur et dans la circulation sanguine.En même temps le corps s'en trouveaussi nettoyé. On applique des compresses, sous forme de paquets froids ou chauds, aux parties du corps qui sont affectées, souvent pour réduire l'inflammation provoquée par un choc, des contusions et des furoncles. Le patient inspire une vapeur émanent d'une décoction bouillante ou de l'eau bouillante qui peuvent contenir des herbes ayant des principes volatils. A cet égard, le patient peut être assis à califourchon sur un récipient contenant le liquide chaud qui dégage la vapeur. Il met alors sur lui, en recouvrant le récipient, une ouverture ou un pagne épais convenable. Ce traitement, qui ressemble assez au fait de rester assis à l'intérieur d'une tente chaude, est réputé particulièrement bon pour les infections de l'appareil respiratoire.

4. La pratique de la thérapie de la chaleur radiante

Un feu de charbon en plein air installé sous une plateforme surélevée sur laquelle on fait coucher le patient.Quand la chaleur devient insupportable pour ce dernier, on retire le feu, et on le remet quand le malade est en état de supporter encore la chaleur.On indique que la chaleur radiante qui est ainsi dirigée sur le patient le soulage, par exemple, de l'inflammation et de la pyrexie qui suivent une fracture des os.

5. La pratique de saignée ou phlébotomie

Les principaux types d'instruments dont on se sert sont un couteau de fabrication locale, une coupe spécialement faite pour l'opération et qu'on appelle « coupe d'extraction », et la corne d'un petit animal ouverte aux deux extrémités et qui porte le nom de «  corne d'extraction ».A l'aide d'un couteau on fait des coupures , généralement dans le dos du patient, juste en dessous ou au milieu de l'angle inférieur de l'omoplate. La coupe d'extraction est placée sur les coupures de telle sorte que le rebord de la coupure adhère fortement à la peau sans laisser entrer l'air et le sang est alors aspiré dans la coupe. Quand on utilise la corne d'extraction, on place une de ses extrémités sur la peau pour recouvrir les coupures et l'autre extrémité est placée dans la bouche du guérisseur traditionnel qui suce le sang à travers cette extrémité jusqu'à en extraire la quantité voulue. Dans le même temps, on applique généralement des compresses chaudes près des coupures. On dit que la saignée est efficace pour le traitement de la septicémie et des rhumatismes.

6. La pratique de la chirurgie et le reboutement

On utilise des couteaux de fabrication spéciale, des cornes et des coupures d'extraction associées aux plantes pour la saignée telle que nous l'avons décrite ci-dessous. On utilise le même genre de couteau pour la circoncision. Cette opération consiste à enlever la partie du prépuce qui est la partie antérieure de la peau recouvrant le pénis chez l'enfant mâle, et le dessus du clitoris chez l'enfant femelle. Le jus des feuilles de manioc et le liquide secrété par le corps de l'escargot sont utilisés comme anticoagulants locaux pour arrêter le saignement. La circoncision, croit-on, assure à l'enfant mâle ou femelle une vie sexuelle propre et saine quand il sera grand en prévenant le cancer du col de l'utérus pour la femelle. Une autre pratique ou le chirurgien se sert de couteau, c'est quand il fait des marques tribales sur les visages de l'enfant : la forme et le nombre des marques dépendrait du groupe linguistiqueparticulier.Cependant cette pratique est en voie de disparition selon la déclaration du phytothérapeute consulté.Quand les furoncles sont à point, on les incise avecun couteau avant de les pressurer.L'uvulectomie se fait aussi avec un type de ciseaux de fabrication locale.Dans cette opération, on donne d'abord au patient, par la voie orale, des herbes sédatives, après quoi on coupe la saillie conique que forme le bord du voile de palais.On croit que l'uvulectomie permet d'éviter l'uvilité et l'enrouement ou la perte complète de la voix( aphasie) qui accompagne l'inflammation de l'uvule.

Dans le reboutement, il faut noter un très remarquable degré de compétence, étant donné surtout qu'il n'y a pas d'auxiliaires radiographiques. Une chute d'un arbre ou d'autres accidents provoquant des fractures d'os qui peuvent être simples, composées, compliquées ou d'autres types, sont traités avec succès dans beaucoup des cas.On lave à fond la blessure, on remet les os en place en prenant soin de faire en sorte que les bouts s'unissent ; on arrête souvent le saignement avec des feuilles de manioc ou le liquide du corps de l'escargot, les feuilles de bananier servent de bandage. Le patient est ensuite soumis au traitement de la chaleur radiante décrit plus haut. Quelquefois, avant de commencer le traitement, on choisit un poulet dont on casse exprès une patte. La fracture est ensuite traitée pari passuavec celle du patient .On prétend que le patient est guéri quand le poulet retrouve l'usage normal de sa patte qu'on avait cassée délibérément.

7. Pratique des manipulations de la colonne vertébrale affectée par le cancer et le massage

On a recours aux manipulations de la colonne vertébrale dans le cas de douleurs provenant par exemple de glissement des disques ou des déplacements des os de la colonne vertébrale et d'accidents analogues. Le patient, torse nu, est placé sur une surface dure et propre qui est souvent une natte mise par terre.Il y est étendu sur le ventre,les bras allongés, et ses gros arteuils se touchent.Avec l'aide d'un assistant, le phytothérapeute place le dos du patient un morceau de bois assez lourd d'environ 1,50 m de long de cassia occidentalis.Puis on roule ce morceau de bois, en appuyant doucement le long de la colonne vertébrale, des épaules jusqu'aux fesses. Le massage est aussi une forme de manipulation, mais il s'applique aux muscles du corps plutôt qu'aux os. Le patient se met tout nu sur un lit dur et à l'aide de ses seuls doigts et mains, le guérisseur traditionnel manipule méthodiquement les muscles du corps du malade. On n'estime que le massage du corps fait du bien dans le cas de beaucoup de maladies chroniques.

8. Pratique  de la psychothérapie

Ce précédé joue un grand rôle du guérisseur traditionnel, mais on l'utilise rarement tout seul.La psychothérapie se fonde sur le principe selon lequel l'esprit est responsable en partie au moins , du mal dont souffre un patient et que l'élimination de ce mal dépend en partie de l'influence favorable que l'on peut exercer sur l'esprit du malade. Le guérisseur traditionnel utilise des suggestions mentales et autres méthodes psychologiques simples pour faire disparaitre le souci, la peur et l'angoisse. On donne ainsi au patient une vision rassurante des choses et des processus de la guérison de son mal, quel qu'ilsoit, s'en trouvera considérablement accéléré.

9. La Pratique de la psychiatrie

Cette pratique consiste essentiellement à traiter des fous cancereux. Ceux-ci sont retenus par des chaines de fer ou des en travers de bois de sclerocariabirrea à leurs mains et pieds.Ensuite on les endort à l'aide de plantes qui les plongent dans un sommeil profond. Les fous violents, une fois attachés et neutralisés, sont sévèrement bastonnés avant d'être endormis.Le nombre de coups de bâton qu'on leur administre dépend du temps qu'il faut pour les dompter. Le fondement cde la bastonnade, croit-on, est qu'en opposant la violence à la violence on aboutit à la tranquillité.

10. La pratique préventive

Des anneaux, des amulettes et des colliers médicamentés sont portés comme gris-gris dans le but d'éloigner les porteurs des tumeurs d'autres infections.

V.2. L'Enquête Ethnobotanique

Les produits étalés sur le sol ramènent à la tradition du bantou qui fait recours à son sol. Pour le dosage du produit, la cure de produit obéit à la dose d'un demi-verre trois fois par jour. La conservation serait meilleure dans les bouteilles cassables et non en plastiques (Déclaration d'association des tradithérapeutes Congolais consultés).

Je rapporte ci-dessous les données relatives à l'enquête ethnobotanique proprement dite des phytothérapeutes,les plantes utilisées ( les organes cibles, lésions ,symptômes ou affections soignées) ,les pratiques ( mode de préparation et la posologie)contre le cancer, des facteurs épidémiologiques (Sexe et âge) , le mode d'acquisition des connaissances des pratiques traditionnelles , ainsi que des éléments relatifs à leur appréhension de la maladie

Les techniques d'observation directe et d'interview ont permis de récolter les données relatives aux praticiens (identités, espèces végétales, exercice, partie utilisée,lésions ou symptômes, le mode de préparation, la posologie et affections soignées). Le questionnaire est le suivant :

1 Quels sont vos :

- Nom,

- Origine,

- Age,

- Ethnie d'origine,

- Langue parlée,

- Niveau d'instruction,

- Mode d'acquisition de votre art,

- Adresse ou son lieu d'exercice,

2. A propos de votre exercice, quels sont :

- La dénomination de la maladie que vous traitez et sa description,

- Les espèces végétales que vous utilisez,

- la méthode de diagnostic,

- le traitement utilisé dans chaque cas,

- La composition de la recette médicinale,

- Les drogues que vous utilisez en tant que tradipraticiens ,

- Les modes d'administrations,

- Les interdits éventuels,

- Les signes des cancers,

- Les doses utilisées ,

- Les doses sans effets nocifs observables,

- Les doses avec effets nocifs et la dose létale,

- La conservation de la matière première et celle du médicament préparé ;

- Les frais à payer,

3. Avez-vous déjà été au laboratoire pour l'analyse chimique de ces plantes ?

Si oui, lequel? Avez-vous le bulletin de screening chimique faisant preuve de la présence des composés chimiques actifs dans ces plantes?, Comment avez-vous acquis ces connaissances?

4. Permettez-moi d'observer certains de vos faits, pratiques phytothérapeutiques des cancers

De toutes ces données, seules celles qui présentent une pertinence en rapport avec l'ensemble de ce présent projet seront rapportées.

Tableau 01 : Les plantes utilisées par les phytothérapeutes.

Phytothérapeutes et

espèce végétale

Nom vernaculaire de la plante

Partie utilisée

Lésions, symptômes et affections soignées

pratique de préparation et d'administration

1. Aloevera

2 Pervenche de

De madagascar

3. Sclerocaryabirrea

4. Citrus limona

5. Moringaoleifera

Chigaka ,subiri

(Swahili)

Maauwaya rose

(Swahili)

Muhongo

(Bemba)

Ndimumakali (Swahili)

Moringa

Ecorce de tige

Feuille

Racine

Fruit

Feuille

Entérite, cancers, diabète

cancer,entérite,diabète

Ulcère,anorexie,

Constipation,

Diabète

Ulcère, angine

Ulcère,enterite

Décoction ; voie orale, demi verre 3×/jr

Décoction, voie orale

Demi-verre 3×/jr

Décoction ; voie

orale,demi-verre 3× /jr

Infusion ; orale

Orale, 2 cc ,2×/j

Dans cette étude préliminaire le but a été de recenser la phytothérapie qui traite les cancers et de les évaluer quant à ce qui concerne leurs connaissances et les plantes utilisées. En ce qui concerne le sexe, la majorité des phytothérapeutes sont des hommes. En effet, il n'y a dans cette enquête 66 % des males contre 34% des femmes. Il est difficile de trouver une explication à cette prédominante masculine.

L'âge moyen des phytothérapeutes est de 49,5#177;10,0 ans (limites : 30 et 69 ans).En République Démocratique du Congo, la majorité des praticiens commencent leurs professions à l'âge de 24 ans (estimation). Il n'y a pas de données sur l'âge moyen des médecins.

La pratique médicale chez les phytothérapeutes semble liée à Lubumbashi à des connaissances transmis de façon familiale. En effet, 51% des phytothérapeutes affirment avoir acquis leur connaissance par cette voie. La majorité des phytothérapeutes affirment avoir acquis leur connaissance par cette voie. La majorité des phytothérapeutes reconnaissent le cancer par l'existence d'une plaie.

En médicine moderne, le cancer est diagnostiqué après plusieurs démarches. La clinique constitue le premier pas ; mais il est obligatoire de confirmer ce diagnostic par des examens.

Les données relatives aux phytothérapeutes concernent des facteurs épidémiologiques (Sexe et âge) ainsi que des éléments relatifs à leur appréhension de la maladie.

L'âge et le sexe des phytothérapeutes

L'âge moyen des 30 Phytothérapeutes était de 56,56#177;13,4 ans. L'âge variait de 28 à 81 ans. Il y avait 25 Sujets masculins et 5 du sexe féminins, soit 83 % d'hommes contre 17 % des femmes. La figure 1 montre cette distribution selon le sexe.

Les autres facteurs

a. Les modes d'acquisitions des connaissances

Interrogés, sur leur mode d'acquisition des connaissances sur leur science, leur réponses ont été les suivantes :

- Par initiation dans 12 cas, soit 41 % de cas ;

- Par inspiration divine dans neuf cas, soit dans 31% des cas et

- Par hérédité dans 8 cas, soit dans 28 % des cas. La figure 2 rapporte les données de ces observations.

b. Les signes du cancer pour les phytothérapeutes

A la question de savoir par quels signes le phytothérapeute reconnaissait-il le cancer , les réponses suivantes ont été données : La plaie cutanée était considérée comme le signe du cancer par 29 phytothérapeutes, soit 97 % des cas. La figure 3 montre cette répartition. Ceci rejoignait également le mode d'administration de la potion thérapeutique qui se faisait dans la majorité des cas par application locale.

c. Les plantes utilisées contre les cancers

Au sujet des plantes utilisées contre les cancers, le tableau I rapporte les différentes plantes.

Figure 1.

Figure 2

Mode d'acquisition des connaissances

Figure 3.Signe de cancer pour les phytothérapeutes

Tableau 0 2 : Les plantes médicinales inventoriées par les enquêtes

Noms scientifiques

Familles

Principales indications Thérapeutiques

AcaciehrenbergianaHayne

Minosaceae

Ulcère,rhumatisme,inflammation de l'appareil respiratoire, douleurs de l'estomac

Acacianilotica(L) Wild. ex Del.

Mimosaceaea

Dysenterie, douleur articulaire, oèdeme, fièvre,anémie,diabète,hémorroide,syphilis,sc

Acacia senegalwilld.

Mimosaceae

Vermifuge,dermatose,trachome,dysenterie, enerite,syphilis,cancer

Acacia seyal Del.

Mimosaceae

Lèpre,Syphilis,Cancer,angine

Acacia tortilis(Forsk)Hayne var.

Mimosaceae

Fièvre,paludisme,maladie vénérienne

Achyrantesaspera L.

Anaranthaceae

Diurétique,antibacterien,béchique

Adansoniadigitata L.

Bombacaceae

Diarhée,asthme,anémie,dysenterie,ver de guinée

Adenumobesum(Forssk)

Apocynaceae

Dermatoses

Aervajavanica (Burn.f)

Amaranthaceae

Maladies du foie et de la rate, plaies fraiches

Anogeissusleiocarpus

Cambretaceae

Antirhumatismal,aphrodisiaque,anti-diarhéique

Arachishypogea

Fabacea

Diarrhée,lithiasesnéphrétiques,douleurs musculaires

Azadirachtaindica

Meliaceae

Diabète,paludisme,rhumatisme,oèdeme

Balanites aegyptiaca

Zygopyllaceae

Paludisme,rhumatisme ,diabète,ophtalmie,migraine,parasitesintestinaux,cholestérol,

Buhindarufescenslam.

Ceasalpiniaceae

Febrifuge,anti-diarheique,diurétique

Bosciasenegalensis(Pers.)Lam

Capparidiacea

Douleurs articulaires,bilharzioze,oèdeme,ictère,

Clotropisprocera

Asclepiadaceae

Blessures,refroidissement et rhume, gale et plaies fraiches

Capparisdecidua

Capparidaceae

Constipation,cardiopathie,toux,rhumatisme

Senna obtusifolia

Ceasalpiniacea

Antifongique,laxatif,antivira, antidermatoses

Celtisintegrifolia

Ulmaceae

Fièvre, vers intestinaux

Cistanchephelipea

Orobanchaceae

Maladies veneriennes

CitrullusColocynthis

Cucurbitaceae

Lèpre,dermatoses,rhumatisme,diabète

Cituslamatus

Cucurbitiacea

Diurétique,laxatifantityphoidique

Cleomebrachycarpavahl

Capparidiacea

Suddorifique,emmenagogue et abortif

Combretumglutinosum

Cambretaceae

Antibiotique,Cholagogue,bronchite,anémie

Commiphoraafricana

Burseraceae

Antiseptique,stérilitémasculine,ophtalmie

Corchorusdepressus

Tiliaceae

Indigestion,dysenterie

Corchorustridens L.

Tiliaceae

Indigestion,dysenterie

Cucumuspropheratum L.

Cucurbitaceae

Gastralgie,hépatisme,jaunisse,idigestion

Cyanomoriumcocineum

Cyanomoraceae

Anémie,hépatisme,hémorragie

Desmidorchisacuntangula

Asclepiadacea

Dermatose

Euphorbiahirta

Euphorbiacea

Antamibienne,antiasthmatique,hypoglycémiant

Fagonia arabica

Zygophyllaceae

Toux,bfronchite

Grewia bicolor

Tiliaceae

Antipaludisme,diurétique

Guerasenegalensis

Cambreataceae

Hypotensif,antitussif,anti-inflammatoire

Hyoscyamusmuticus

Solonaceae

Antispasmodique

HyphaneThebaica

Arecaceae

Bilharziose

JatrophachevalieriBeille

Euphorbiaceae

Dermatoses

Lawsoniainermis L.

Lithraceae

Emménagogue,antispasmodiques,vermifuge,

Leptadeniahastata( pers)

Asclepidiaceae

Coryzas,blessures anurie

Leptadeniapyrotechnica

Asclepiadaceae

Oèdeme,rhume,lèpre,nausée,diurèse

Lotus roudaieri

Fabaceae

Antispasmodique,antidiarhéique

MaeruacrassifoliaForssk

Cappardiaceae

Gastralgie,diarhée,malaria, nausée,jaunisse,diabète,indigestion,blessures

Mytenussenegalensis

Celastraceae

Tumeur,douleursdentaires,diarhée infantile, fébrifuge,tonique,antipaludique,antibilharzien,ulcère gastrique

Metha viridis L.

Lamiaceae

Carminatif,migraines ;aerophagie,anti-stress, antitussif,calmant des vomissements

Momordicabalsamina L.

Cucurbitaceae

Cancer,diabète

Nitrariaretusa

Zygophyllaceae

Hypotension

NuculariaPerrini

Chenopodiaceae

Hypotension

Nymphea lotus

Nympheaceae

Diuretique

Oryzasativa

Poaceae

Diarhéesinfantiles,avitaminoses,kwashiorkor

Panicum turgidum

Poaceae

Ulcère,ophtalmie

Pennisetumglaucum

Poaceae

Avitaminose,Constipation

Pergulariatomentosa

Asclepiadaceae

Tuberculose,morsures veineuse

Phoenixdactylife

Arecaceaea

Anémie,bronchite,constipation

Piliostigmarecticulum

Casesalpiniaceae

Antiseptique,hémostatique,expectorante

Psoraleaplicata

Fabaceae

Indigestion,ulcèregastrique,migraine

Pulicaria crispa

Asteraceae

Fièvre, enflure, maux de tète

Ricinuscommunis

Euphorbiaceae

Anticancereuse,antivirale,hypoglycémiante,rhumatisme

Salvadorapersica

Salvadoraceae

Anémie post-paludique,fièvre,hépatisme

Slerocaryabirrea

Anacardiaceae

Douleur dentaire, malaria, diabète sucrée, syphilis, lèpre, inflammation des voies respiratoires

Sorghumcernuum

Poaceae

Allergie,hypersensibilité,néphrétiques,hépatisme

Sorghumgambicum

Poaceae

Avitaminose,Oligurie

SterculiaSetigera

Sterculiaceae

Syphilis,lèpre,toux,fièvre

Stipagrotistispungens

Poaceae

Maladie parasitaire,vomissement

Hordeumvulgare

Poaeae

Hépatisme,tuberculose,insuffisance de la croissance,hypertension,paludisme,insuffisance de sécrétion biliaire

VIII. Discussion

Les enquêtes ethnobotaniques ont interviewées 50 tradipraticiens qui ont été tirés de la population totale quiest constituée de 89 tradipraticiensrecensés dans les milieux fréquentés. La majorité des tradipraticiensenquêtes sont des hommes,il n'y a que 4 femmes tradithérapeutes, alors qu'il est démontré par diverse études avec lesquelles est tenue compte les projets, la dimension sexuelle, génèrent de meilleurs résultats.

Partant de niveau d'étude,il s'observe que les tradipraticiens qui manipulent la phytothérapie ont un niveau d'école primaire, paradoxalement il ya ceux qui n'ont pas étudié (15 soit 30%).

Les produits et les biens issus des ressources biologiques sont nécessaires à nombre d'activités humaines, aussi diverses que l'agriculture, l'activité pharmaceutique, etc (SMDD, 2002).Et pourtant, les pratiques de la médecine traditionnelle et la conservation de la biodiversité végétale constituent une question socialement vive, allant de la valeur de la biodiversité et à saconservation,au développement durable (Leaman,2006). D'où ,il est très important de mettre en place des pratiques encadrées en matière d'usage de la médecine traditionnelle, mais aussi le programme local de renforcement des capacités des utilisateurs sur l'éducation à l'environnement doit être de rigueur. Les recours à des pratiques complémentaires varient en quantité et en nature en fonction des pays. Une étude française montre l'utilisation d'une forme de thérapie complémentaire dans près de 30 % des cas( Leaman,2006).

Du point de vue de la sécurité des patients, certains enquêtés ont déclarés qu'il y a certainement beaucoup à faire.Lorsqu'on fait un petit tour dans les marchés de l'Afrique, on se rend vite compte de la négligence dans laquelle sont exposés et vendus les médicaments traditionnels.Parmi ces recettes certains sont censés guérir le cancer,le diabète, le paludisme et beaucoup d'autres pathologies. Mais ils sont vendus sans aucuneréglementation.Bien que leurs vertus thérapeutiques soient ventées et prouvées par certains,d'autres évoquent par contre le manque de contrôle dans la combinaison de certaines plantes pour un moment de la fabrication. Certains consommateurs doutent aussi du dosage de cesdifférents produits. Et cette situation que d'aucuns jugent dramatique par rapport à la sécurité des patients, serait encouragée par les pratiquants de cette médecine, alors que certains esprits luttent pour la réglementation et la valorisation de la phytothérapie

A cet effet, (Ayikoue, F,M-Y,2008) fait remarquer qu'en Afrique ou les ressources sont limitées , la médecine traditionnelle peut être utilisée pour jouer un grand rôle dans les activités de prévention des maladies et de meilleure orientation en matière de système de soin pour les populations. Ces principes, restent valables du fait de la nécessité de trouver d'autres solutions au sein même du milieu culturel et environnemental.

Cela étant, les pratiques de préparation (infusion, macération, décoction, applications locales) observées sont des rigueurs et restent aux patients de s'imposer une discipline de respect de la posologie recommandée.

Il faut aussi mentionner le fait que la plupart de ces plantes médicinales anticancéreuses sont retirées par kilogrammes du continent africain, tous les ans, pour de modiques sommes, et nous reviennent plus tard sous forme de médicaments finis qu'on nous fait payer à des prix exorbitants.Il est dont évident qu'il faut poursuivre les recherches afin d'obtenir des produitsoptimauxde principes actifs à partir de plantes médicinales, afin de découvrir toutes leurs potentialités et limiter les pertes économiques.

Conclusion

L'enjeu de cette étude consistait à donner un bref aperçu sur les pratiques professionnelles de la phytothérapie en Afrique (Cas de la phytothérapie du cancer ), Cette étude sur les aspects épidémiologiques et biologiques de la phytothérapie anticancéreuse a permis de faire les observations suivantes : Il existe en Afrique des phytothérapeutes qui prendraient en charge les cancers. Ces phytothérapeutes sont la plupart des hommes âgés de plus de 30 ans avec un âge moyen de 56,7#177;13,5 ans. Le cancer est diagnostiqué sur base d'un signe clinique qui est la plaie. Le cancer est diagnostiqué sur base d'un signe clinique qui est la plaie.

La majorité des phytothérapeutes ont acquis leur science anticancéreuse par transfert familial. Cette étude en appelle d'autres pour vérifier la nature exacte des lésions considérées comme cancers par les phytothérapeutes et également la classification pharmacologique de différentes plantes.

Les pratiques les plus sollicitées restent : la macération, la décoction et l'infusion des extraits totaux des plantes médicinales dans les bains marins. Les recettes préparés sont administrées par voies entérales à une dose spécifiée qui varie d'une plante à l'autre et d'autres sont administrées par voie locales sur l'organe cible affectée.

Les préparations à base d'herbes sont très prometteuses parce que leurs ingrédients se développent en lien étroit avec la vie, et si on les étudie convenablement elles peuvent finir par s'avérer moins toxique que les médicaments synthétiques.En outre, la plupart des préparations à base d'herbes conservent leurs vitamines revitalisantes, leurs minéraux et d'autres microéléments nutritifs que contiennent les ingrédients de la plante originale.Beaucoup reste à faire, par conséquent. Il faut rationaliser les dosages par exemple, à des préparations «  mises en flacons »analogues à celles de la médecine orthodoxe. Le but en est d'éviter la nécessité de recommencer chaque fois des coctions qui prennent beaucoup de temps, au contraire, on les aurait ainsi constamment à portée de la main.Il en résulte que parfois certains flacons explosent brusquement et avec violence à cause des microbes qui s'y trouvent emprisonnées et des gaz qu'ils expirent et qui exerce une pression montante sur le bouchon les parois du flacon.La nécessité d'étudier les pratiques professionnelles de la phytothérapie ne devrait cependant pas se limiter à l'aspect qui concerne les plantes.D'autres secteurs doivent aussi êtreétudiés,et en profondeur, autant que possible. Ce faisant, on permettrait à la phytothérapie d'apporter sa contribution légitime, digne et utile à la solution de certains problème que pose aujourd'hui l'accession aux soins médicaux.

Perspectives

Au terme de cette étude, je chute avec quelques suggestions :

- S'assurer que le diagnostic des cancers est confirmé par un agent de santé

- OEuvrer pour valoriser des produits traditionnels.

- Promouvoir le respect mutuel avec la phytothérapie

- Associer les phytothérapeutes aux réunions des comités de santé à divers niveaux

- Appuyer les associations de phytothérapeutes dans la mise en place et l'entretien des jardins des plantes médicinales dans les différentes localités de l'Afrique.

- Impliquer les séances d'information à l'endroit de la population.

- Instaurer un système de gestion durable des savoirs et pratiques locaux.

- Développer les mesures et moyens visant à améliorer la préparation, la présentation et la conservation des remèdes traditionnels, sans leur enlever authenticité.

- Appuyer la phytothérapie dans la validation de leurs produits, en les soumettant à des études d'évidence, éthnomédicale.

- Promouvoir la recherche en phytothérapie

- Harmoniser des modules avec les pays de la sous-région dans le cadre d'un enrichissement mutuel.

Annexes

Photos de quelques recettes anti-cancéreuses

Image 1 : Le haï , la poudre de pervenche de madagascar, la poudre de Sclerocariabirrea , les feuilles de cassia occidentalis, couteau, mortier, pillon , plateau traditionnel

Image 2 : Feuilles des Moringaoleifera

Image 3 :les citrus limona, aciasenegalesis, achyrantesaspera, les champignons,cacaoyer,aciaseyal, ,Scleroccaria,..

L'étalage et l'exposition sur les pratiques thérapeutiques des recettes anticancéreuses

Image 4 : Glaviolacorrossol (les fruits, les feuilles macerés,le jus de corossol) et du miel

Image 5 : Kazire : mélange de plusieurs sortes d'aloe verra conditionné dans un flacon de 280 ml

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery