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Enquête sur les pratiques professionnelles de la phytothérapie en Afrique (cas de quelques plantes utilisées comme anti-cancéreuses)


par Chancelier BAHATI CIRIMWAMI
Université Paris-Saclay - Master en sciences de la santé, de l'environnement et des territoires soutenables 2018
  

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I.2.13 l'anthropologie et la sociologie

L'anthropologie et la sociologie de la santé dans les pays du tiers monde ne peuvent donc pas se contenter d'étudier la maladie comme un phénomène culturel hors du temps de l'histoire et d'aborder la médecine sous le seul angle des pratiques dites traditionnelles. La santé est un enjeu social et politique, les représentations de la maladie traduisent la façon dont fonctionne la société avec ses conflits et ses rapports de pouvoir et les pratiques de la médecine se situent au coeur de changements profonds dont les déterminants sont pour une large part extérieure. Le travailde l'anthropologie et de la sociologie est peut-être aujourd'hui moins de faire ressurgir le passé (tache de l'histoire) que d'aider à comprendre le présent, en posant le même regard sur les sociétés qu'elles soient proches ou lointaines. Dans le domaine du thérapeute et malades chez les guérisseurs et dans les dispensaires, les transformations locales des médecines africaines et de la médecine moderne, les structures actuelles de l'organisation sociale et politique. Ce qui est en somme le projet de toute science sociale ( Bourton et Ch'en Wen chieh1983 )

Les questions généralement posées à l'anthropologie par les acteurs de développement et de la santé au sujet des médecines traditionnelles se ramènent à une formulation simple : les pratiques thérapeutiques du types magico-religieux sont -elles abordée de manière efficace ?

I.2.14.Les pratiques traditionnelles africaines

Pour augmenter la force vitale de la phytothérapie, les africains utilisent divers moyens des plus élémentaires jusqu'au plus complexes. Les simples salutations véhiculent la force vitale et provoquent l'épanouissement de celle-ci : c'est la dimension psychologique. Les invocations, les prières...augmentent la force traditionnelle. Les pratiques thérapeutiques utilisant les substances chimiques naturelles jouent sur la vie physique : elles augmentent la force biologique et physiologique du vivant humain. Il en est de même de l'absorption des xénobiotiques, en les consommant, l'homme augmente la sienne. Le renforcement de l'énergie vitale de la tradition atteint son paroxysme dans le bonheur ,autrement dit l'estime de soi, le statut professionnel,...ce sont des facteurs qui contribuent au bien-être (Bruteno J.1999)

La vie traditionnelle est conçue par P.Tempels comme l'apanage seulement de l'Africain ,dans chaque langage bantou on découvrefacilement des mots ou locutions désignant une force ;qui n'est pas exclusivement `'corporelle' 'mais `'totalement humaine. En fait, il ajoute : `' pour les bantous, tous les êtres de l'univers possèdent leur force vitale propre,humaine,végétale , ou animale ou inanimée. Dans ses recherches , il était hanté par le souci de connaitre le sens que les africains, et précisément les Bantous donnent à la vie traditionnelle. Il est parti de son expérience sur le terrain en observant les faits, les gestes, en analysant le langage et la pensée. Il découvre que la vie culturelle est effectivement une valeur suprême (Galves J M.,1993)

L'expression «  communauté de propriété ou de moyens vitaux » n'a pas de sens en dehors de la communauté de sang. Ce sont des hommes qui utilisent les moyens à leur portée pour soutenir et organiser les pratiques traditionnelles. Si grâce aux hommes les pratiques communautaires deviennent substantielles , les moyens matériels en fait un ensemble. L'ensemble des biens matériels à l'usage de l'homme constitue sa propriété : la terre et ce qu'elle produit d'utile à l'homme ; raison pour laquelle elle est appelée « mère nourricière ».Ce qui nuit à sa vie n'est pas sa propriété puisqu'il ne contribue pas à l'épanouissement, au développement de la vie mais à son diminution, à son anéantissement, à sa disparition (Kabala M,2012).

Les moyens vitaux sont indispensables à l'émancipation de la vie ; alors que la vie se reçoit , la propriété s'acquiert par l'effort. C'est un objet, et un lieu de lutte vital. Dès qu'il devient un domaine conquis il produit un espace vital de la puissance individuelle ou collective. Le bien social fait la richesse de la vie du groupe et à travers ce bien le groupe se développe. Par conséquent toucher à la propriété du groupe c'est en vouloir à sa vie. Les vivants font tout « assurer la continuité de l'héritage reçu ».L'appartenance au groupe social donne le droit de jouir de biens mis à sa disposition : la terre, la culture est un enracinement sur la terre, tandis que l'arrachement est l'oeuvre de la mort. La propriété constitue de ce fait un facteur matériel d'union des vivants entre eux. La propriété, en l'occurrence la terre devient un autre fondement du groupe, une base d'implantation du groupe. Ainsi donc, la participation vitale trouve son support dans la terre avec tout ce qu'elle contient comme possession de la société (Martin Y.2006)

L'appropriée impose de soi des lois civiques et morales. Le fait qu'elle est inaliénable, elle demande une certaine légitimité qui soit universelle connue. C'est un droit individuel ou du groupe ; le groupe devra permettre à l'individu d'en jouir partiellement ou pleinement.

La propriété est à préserver avec respect. Cette préservation dépend de la logique temporelle de la culture. La culture est durée, et aussi longtemps qu'elle perdure elle a besoin de moyens de subsistance. Si elle dépasse la durée d'un individu elle devient objet d'héritage dans la communauté de sang. Si la culture se transmet, les moyens vitaux devront suivre le même rythme(Sholdet M,1992).

I.3. Justification

Aujourd'hui, en raison du fait que la médecine moderne n'arrive pas à la prolifération des cancers, les efforts s'orientent vers les possibilités offertes par la phytothérapie et surtout vers les pratiques de cette médecine. Elles devront, désormais, jouer un rôle plus important dans la mise en oeuvre des stratégies nationales de la médecine traditionnelle.

Ainsi, outre l'implication des professionnels de santé, il apparait indispensable d'associer les praticiens de la phytothérapie des cancers. Dans un contexte où 80 % environ de la population recourent à la médicine traditionnelle pour leurs besoins en soins de santé. Les initiatives doivent permettre d'associer les pratiques phytotherapeutiques aux actions communautaires.

De ce fait, la phytothérapie longtemps reléguée au second plan, marque ainsi aujourd'hui, plusieurs années après les indépendances de l'Afrique ; son retour, en raison d'une combinaison des facteurs socioculturels, économiques et psychologiques. La pérennité de cette médecine, observé jusqu'à ce jour, réside dans ses caractéristiques spécifiques à savoir : son accessibilité, sa proximité géographique et culturelle, son caractère holistique, sa bonne couverture sanitaire.

Vu l'apport bénéfique de la phytothérapie à la lutte et la prévention contre les pathologies en général et les cancers en particulier, il est nécessaire d'examiner les possibilités offertes par cette étude qui pourrait jouer un rôle majeur dans les manoeuvres de soins de santé primaires.

I.4. Limites de la phytothérapie en Afrique

Les vertus de la phytothérapie qui remontent à des siècles sont incontestables. Cependant les principaux acteurs du milieu eux-mêmes reconnaissent les limites de certaines thérapies dont le point faible est le dosage, souvent source d'effets secondaires chez les patients ; dans le domaine de laboratoire, on note la faiblesse de la conservation, le dosage, de la date de péremption et de la consultation. Elles se posent également au niveau de l'adhésion des tradipraticiens à la nécessité de réglementer l'exercice de la médecine traditionnelle, de l'absence de mécanisme de protection de la propriété intellectuelle ; du savoir des peuples autochtones ainsi que de l'insuffisance de valorisation des résultats.

Les tradipraticiens se contentent des examens des laboratoires modernes pour traiter différentes, maladies. La consultation dépend d'un praticien à un autre, ou parfois ils procèdent par le questionnement du malade (BPL, 2010).

I.5. Généralité sur les cancers

Définition : Le cancer (ou tumeur maligne) est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire(tumeur) anormalement importante au sein d'un tissu normal ; une prolifération tissulaire mal limitée (Andrew JM,1991).

Prévention du cancer : La prévention des cancers peut se faire à l'aide de la consommation régulière des plusieurs aliments, notamment :

- Les choux : ce n'est pas le choix qui manque : brocoli, chou-fleur...ils contiennent du glucosinolate qui neutralise les substances cancérigènes qui peuvent détruire l'ADN des cellules, ils agissent en particulier sur le cancer du poumon, de la vessie, de l'estomac, du colon et du sein.

- La famille de l'ail : l'ail,l'oignon,les échalotes éliminent aussi des substances cancereuses et en plus ils poussent les microtumeurs à se suicider (apoptose).Une des molécules responsable de cette activité est l'allicine.Pour qu'elle soit active,elle doit subir plusieurs transformations.Pour cela,écraser la gousse avec le plat du couteau et laisser 10 minutes le temps que les enzymes transforment l'allicine

- Le soja : C'est un phytoestrogène( ressemble à l'estrogène qui est une hormone sexuelle féminine).Il diminue le taux d'estrogène sanguin qui,s'ils sont en trop grande quantité, augmente le risque de cancer du sein. Les femmes qui consomment beaucoup le soja développent rarement le cancer du sein.

- La tomate : La tomate contient du lycopène qui semble limiter le risque de cancer de la prostate notamment .En effet, des études ont montré qu'un taux sanguin de lycopène diminue le risque de cancer de la prostate de 25 à 30 % .Pour avoir un maximum de lycopène, il est préférable de manger la tomate cuite.

- Les petits fruits : les framboises, les fraises, les mures, les myrtilles et la canneberge contiennent des molécules anticancereuses comme l'acide ellagique anthocyanidines qui empechent à la microtumeur de créer son reseau sanguin.

- Les agrumes : Ceux sont les fruits les plus riches en principe anticancéreux (monoterpènes et flavonoides).Ils évitent le développement des cellules cancéreuses et réduit l'inflammation qui apporte des facteurs de croissance à la tumeur.De plus elles augmentent le niveau sanguin d'autres composantes anticancéreuses présentes dans l'alimentation.

- Le thé vert : Il contient une très grande quantité de catéchines (1/3 de leur poids) qui empêchent notamment l'angiogène(création d'un réseau sanguin autour de micro-tumeur).Pour profiter des bienfaits du thé vert, il est recommander de laisser infuser 8 à 1O minutes ( pas de sachet mais du thé en feuilles ) ;

- Le chocolat : Il apporte des polyphénols qui sont cardio protecteur et retarde le développement de certains cancers. Il est préférable de consommer du chocolat noir à 70 % et se limiter à deux morceaux par jour( Car le chocolat étant assez calorifique, il a ses méfaits) ;

- Les algues : Les algues sont d'excellentes sources de minéraux, acides aminés, vitamines et fibres.Elles sont pauvres en matière grasse et contiennent des oméga 3. L'oméga 3 diminue l'inflammation qui nourrit les cellules cancéreuses.Les algues contiennent de nombreuses molécules anticancéreuse dont la fucoidane et la fucoxantine.la première détruit les cellules cancéreuses par aptoses et stimule la fonction immunitaire et le deuxième inhibe la croissance de la cellule cancéreuse ;

- Les champignons : De nombreux champignons ont des propriétés anticancéreuses du champignon.Ils contiennent des polysaccharides(polymères complexes constitués de plusieurs unités de certains sucres) qui sont responsables de l'activité anticancéreuse. Ils inhibent la croissance des cancers notamment cancer du sein et cancer de l'appareil digestif. On peut prendre ses champignons séchés et le réhydratés 30 minutes ; ils gardent alors leurs propriétés ;

- La graine de lin : la graine de lin est très riche en oméga 3, active contre le cancer hormono-dépendant (Sein, utérus, prostate...), qui peut se prendre sous forme ou en association d'huile d'olive ;

- Les épices et les aromates : Outre le fait d'apporter du gout, les épices et aromates ont toujours été utilisé pour la propriété médicinale (digestif notamment).Le curcuma, le gingembre, le piment fort, la menthe, la marjolaine, origan, romarin....ont tous des propriétés anti-cancéreuses,

- Les probiotiques : les probiotiques sont des bactéries « amies » qui vivent dans le milieu intestinal. Ils ont des nombreuses fonctions : indispensable à la digestion, augmentation du système immunitaire et production des vitamines. L'activité anticancéreuse vient du fait que les probiotiques empêchent la prolifération excessive de bactéries pathogènes et augmentent les défenses immunitaires (qui libèrent les toxines cancérogènes). Des probiotiques administrés aux patients atteints des cancers du côlon, diminuent la prolifération excessives des cellules cancéreuses...

La dénomination et variétés des cancers : La plupart des cancers sont nommés en fonction de la partie du corps dans laquelle ils ont pris naissance, comme le cancer du sein ou le cancer de la prostate. D'autres ont des noms scientifiques comme leucémie, le lymphome et le myélome. Et certains types de cancer sont nommés en fonction de la personne qui les a découverts, comme le lymphome hodkinien et la tumeur de Wilms ( un type de cancer du rein qui atteint les enfants), on cite : le carcinome ( cancer de peau ou des tissus qui tapissent ou recouvrent les organes), sarcome (cancer des tissus conjoctifs comme les os,les muscles , la graisse , le cartilage et les vaisseaux sanguins ), le mélanome ( cancer qui prend naissance dans les cellules appelées mélanocytes), leucémie ( cancer du sang), lymphome ( cancer qui prend naissance dans les lymphocytes), Myélome( cancer des plasmocytes) (Curan RC ,and Jones E.,199, Dominique, D.1998, Durfour , 2006, Habedra et Fegron, 1997) .

II. La question de recherche

Eu égard à toutes ces considérations socio-culturelles et thérapeutiques ; on comprend bien que les plantes sont connues depuis très longtemps pour leurs actions pharmacologiques ou thérapeutiques .pour les cas par exemple des cancers, ce sont des maladies au pronostic grave du fait de leur fatalité presque inévitable.En médecine occidentale, il existe plusieurs méthodes de traitement des cancers. Les unes sont chirurgicales, les autres sont chimiques, soit radiothérapies. Les plus souvent, la prise en charge des cancers fait recours à plusieurs méthodes thérapeutiques (Aiche J.,Renaux R.,1995).

Cette pratique pourrait être comparable à la chimiothérapie. Dans cette étude, j'ai voulu les facteurs épidémiologiques et biologiques relatifs à la prise en charge des cancers par phytothérapie.

III. Objectifs

Etant donné que plusieurs chercheurs attentifs sont unanimes alors que ces pratiques traditionnelles sont en voie de disparition ; cette étude trouve un triple intérêt : Social, sanitaire et anthropologique.

D'une manière générale, il s'agit de :

Explorer les pratiques professionnelles, en vue de contribuer à la promotion des valeurs culturelles de la phytothérapie en Afrique dans le cadre d'un plaidoyer en faveur des communautés locales, afin qu'il y ait partage des retombées de la conservation des compétences pratiques du sommet à la base, dans la dynamique de la conservation des ressources naturelles en République Démocratique du Congo en particulier, dans les pays frontaliers et en Afrique en général.

Et du point de vue spécifique, elle consiste à :

- Observer les pratiques professionnelles,

- Envisager à travers une convention de cogestion, le partage des responsabilités entre l'état et les communautés locales qui deviendront dès lors des partenaires et non rivaux dans les processus de la conservation des ressources naturelles.

- Renforcer la structuration et l'appui des comités de conservation communautaire de la périphérie afin qu'ils jouent le rôle d'interface entre la corporation des phytothérapeutes et la population locale.

- Pérenniser et valoriser les connaissances acquises en sciences de santé, sociales et environnementales des territoires soutenables en encourageant les savoirs locaux ;

- Optimiser l'utilisation des ressources naturelles (naturopathies) local en identifiant les plantes médicinales anti-cancéreuses (organes utilisés, lésions ou affections à soigner, et la posologie).

- Contribuer à la réduction de la morbi et de la mortalité liée aux maladies chroniques telles que les cancers par exemple,

- Identifier les facteurs épidémiologiques et les modes d'acquisition des connaissances des pratiques phytotherapeutiques, ainsi que des éléments relatifs à leur appréhension de la maladie...

Pour satisfaire à ce qui précède, l'actuelle étude part de la méthodologie, du résultat attendu couplée à la discussion et à la fin apparait une boucle de conclusion et perspectives.

IV. Choix et intérêt du Sujet

IV.1. Intérêt Subjectif

Etant souvent en contact permanent avec une population paysanne et phytothérapeute, il en est le cas de la RDC, j'ai expérimenté un certain nombre de faits réels qui ont aiguisé mon intérêt sur la question de l'environnement en général mais surtout la question de la conservation durable des ressources naturelles avec l'implication de la considération effective des pratiques locales en Afrique.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo