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Enquête sur les pratiques professionnelles de la phytothérapie en Afrique (cas de quelques plantes utilisées comme anti-cancéreuses)


par Chancelier BAHATI CIRIMWAMI
Université Paris-Saclay - Master en sciences de la santé, de l'environnement et des territoires soutenables 2018
  

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VI. 1 Délimitation Spatiale

Ces données ont été récoltées en R.D.Congo, au Rwanda, au Burundi, en Ougandaet en Mauritanie.

VI.2 Délimitation temporelle

Ce travail couvre une période allant du janvier en Novembre2018. Soit une espace temporelle de dix mois pratiquement.

VII. Déroulement et Pratiques

VII.1 . Les pratiques professionnelles

Pour beaucoup d'Africains, certainement pour les foules autochtones moderne, la médecine traditionnelle semble frustre et de nature à produire des effets bénéfiques très réduits ou rurale. Cependant, la phytothérapie a apporté des bienfaits incalculables et est parfois considérée comme étant supérieure à la médecine orthodoxeà certains égards.La littérature sur la médecine traditionnelle dans toutes ses ramifications n'est pas impressionnante sauf pour ce qui est de l'aspect particulier que constitue la médecine des plantes (Durfour,2006). Les autres aspects ne semblent guère avoir attiré l'attention : Mbang, D.,2005.Par exemple, ne fait qu'effleurer des domaines de l'occultisme thérapeutique et Mume ...n'apporte qu'une contribution sommaire quoique appréciable dans un domaine plus étendu de la médecine traditionnelle. Dans la présenteétude que je vous soumets, j'ai obtenu davantage d'informations consultant personnellement beaucoup des guérisseurs traditionnels qui ont eu l'amabilité de révéler leur savoir ou plutôt une partie de leur savoir. La phytothérapie est une méthode de guérison fondée sur sa propre notion de santé et de maladie.D'ordinaire le savoir se transmet oralement, très rarement par écrit, du père qui est guérisseur traditionnel au fils, très souvent quand le premier est sur son lit de mort.Malheureusement le fils peut mourir avant le père, ou bien le père peut mourir avant le fils de façon inattendue, surtout que le moment et les circonstances de la mort sont absolumentimprévisibles. Par conséquent une bonne moisson d'informations précieuses a dûêtre perdue etse perd probablement encore de cette façon. La raison de cette manière particulière de communiquer les renseignements est que la science du guérisseur en question est jalousement représente l'unique mode de subsistancedu guérisseur traditionnel qui peut se perdre une fois que la science est rendue accessible à presque tout le monde par le fait d'une présentation écrite et non orale à des individus choisis.De plus, on croit que la science peut être utilisée au service de l'homme comme elle peut être employée pour détruire. La phytothérapie comporte en grosso modo le domaine physique qui utilise des substances végétales qui pourraient être des parties des plantes telles que racines, tige, feuilles,graines, fleurs, écorces ou un mélange de n'importe lesquels de ces éléments.

La pratique de la phytothérapie englobe un grand nombre de formes de traitements telles que la médecine des herbes, le jeune thérapeutique et l'hydro-thérapeutique à base de régime alimentaire , la thérapeutique de la chaleur radiante , la saignée, la chirurgie et le reboutement, la manipulation et le massage de la colonne vertébrale à base des plantes, la psychothérapie, l'occultisme thérapeutique, la psychiatrie et la preventive.Ces méthodes sont utilisées isolement ou en combinaison.Il est très rare qu'un praticien s'adonne à tous les aspects de la phytothérapie.Géneralement il se distingue dans l'un ou plusieurs d'entre eux et les pratiquesà l'éxclusion des autres.Chacun de ces traitement va etre maintenant examinéun à un en détail.

1. La pratique des herbes

Les plantes médicales qui peuvent être des feuilles, des tiges, des racines , des fleurs, des graines , des fruits ou tout mélange de ces éléments, sont transformées en décoctions, invariablement avec de l'eau bouillante.La décoction est ensuite absorbée par les patients par voie orale, ou appliquée localement , ou utilisée comme bain chaud.Quelques fois on ajoute de minéraux (du sel) pour faire diverses potions.Parfois, les ingrédients d'une potion sont incinérés ensemble et la poudre ainsi obtenue est prise par quantités mesurées avec de l'eau ou d'autres boissons, ou frottée dans des scarifications pratiquées sur la peau. Un autre procédé de préparation consiste à faire une infusion d'herbes dans de l'eau froide. L'infusion, comme la décoction, est administrée par la voie orale ou localement, avec cette exception qu'on n'utilise pas généralement comme bain. Dans certains cas on utilise l'alcool tiré de la bière de fabrication locale, du vin ou des fortes liqueurs importées, pour extraire les principes actifs de ces matières végétales. La solution ou teinture d'alcool est ensuite utilisée pour le traitement ou la prévention des cancers. En outre, on emploie souvent le savon médicamenté dans les cancers de la peau pour faire un bain complet de tout le corps ou des parties affectées.

2. La pratique de jeûneet le régime alimentaire thérapeutiques

Généralement on recommande un à deux jours de jeûne pour des signes et symptômes des maladies comme le catarrhe, la constipation, la diarrhée et l'infection gonorrhéique. Ce jeune ne dépasse pas généralement deux jours consécutifs. Pendant le jeune il faut s'abstenir de prendre la nourriture solide ; on peut cependant boire de l'eau.S'il est nécessaire de repeter le jeuune, on l'interrompt d'abord pendant deux ou trois jours et puis on recommence jusqu'à ce que le patient s'améliore.S'il n'y a pas d'amélioration , on arrete le jeune.

Dans le régime alimentaire thérapeutique ; on recommande une nourriture légère liquide ou semi-liquide, avec beaucoup des fruits et d'eau, comme par exemple dans le cas de la constipation et la prise excessive de lait frais et traité, des vaches( yoghourt) pour le cas des ulcères.

3. La Pratique d'hydrothérapie

On utilise de l'eau froide, tiède ou chaude avec ou sans addition d'herbes pour servir de bain au patient.Les effets bénéfiques en sont, dit-on, entre autres, un sentiment de tranquillité et un développement des activités cardiovasculaires qui se traduit par une amélioration dans le fonctionnement du coeur et dans la circulation sanguine.En même temps le corps s'en trouveaussi nettoyé. On applique des compresses, sous forme de paquets froids ou chauds, aux parties du corps qui sont affectées, souvent pour réduire l'inflammation provoquée par un choc, des contusions et des furoncles. Le patient inspire une vapeur émanent d'une décoction bouillante ou de l'eau bouillante qui peuvent contenir des herbes ayant des principes volatils. A cet égard, le patient peut être assis à califourchon sur un récipient contenant le liquide chaud qui dégage la vapeur. Il met alors sur lui, en recouvrant le récipient, une ouverture ou un pagne épais convenable. Ce traitement, qui ressemble assez au fait de rester assis à l'intérieur d'une tente chaude, est réputé particulièrement bon pour les infections de l'appareil respiratoire.

4. La pratique de la thérapie de la chaleur radiante

Un feu de charbon en plein air installé sous une plateforme surélevée sur laquelle on fait coucher le patient.Quand la chaleur devient insupportable pour ce dernier, on retire le feu, et on le remet quand le malade est en état de supporter encore la chaleur.On indique que la chaleur radiante qui est ainsi dirigée sur le patient le soulage, par exemple, de l'inflammation et de la pyrexie qui suivent une fracture des os.

5. La pratique de saignée ou phlébotomie

Les principaux types d'instruments dont on se sert sont un couteau de fabrication locale, une coupe spécialement faite pour l'opération et qu'on appelle « coupe d'extraction », et la corne d'un petit animal ouverte aux deux extrémités et qui porte le nom de «  corne d'extraction ».A l'aide d'un couteau on fait des coupures , généralement dans le dos du patient, juste en dessous ou au milieu de l'angle inférieur de l'omoplate. La coupe d'extraction est placée sur les coupures de telle sorte que le rebord de la coupure adhère fortement à la peau sans laisser entrer l'air et le sang est alors aspiré dans la coupe. Quand on utilise la corne d'extraction, on place une de ses extrémités sur la peau pour recouvrir les coupures et l'autre extrémité est placée dans la bouche du guérisseur traditionnel qui suce le sang à travers cette extrémité jusqu'à en extraire la quantité voulue. Dans le même temps, on applique généralement des compresses chaudes près des coupures. On dit que la saignée est efficace pour le traitement de la septicémie et des rhumatismes.

6. La pratique de la chirurgie et le reboutement

On utilise des couteaux de fabrication spéciale, des cornes et des coupures d'extraction associées aux plantes pour la saignée telle que nous l'avons décrite ci-dessous. On utilise le même genre de couteau pour la circoncision. Cette opération consiste à enlever la partie du prépuce qui est la partie antérieure de la peau recouvrant le pénis chez l'enfant mâle, et le dessus du clitoris chez l'enfant femelle. Le jus des feuilles de manioc et le liquide secrété par le corps de l'escargot sont utilisés comme anticoagulants locaux pour arrêter le saignement. La circoncision, croit-on, assure à l'enfant mâle ou femelle une vie sexuelle propre et saine quand il sera grand en prévenant le cancer du col de l'utérus pour la femelle. Une autre pratique ou le chirurgien se sert de couteau, c'est quand il fait des marques tribales sur les visages de l'enfant : la forme et le nombre des marques dépendrait du groupe linguistiqueparticulier.Cependant cette pratique est en voie de disparition selon la déclaration du phytothérapeute consulté.Quand les furoncles sont à point, on les incise avecun couteau avant de les pressurer.L'uvulectomie se fait aussi avec un type de ciseaux de fabrication locale.Dans cette opération, on donne d'abord au patient, par la voie orale, des herbes sédatives, après quoi on coupe la saillie conique que forme le bord du voile de palais.On croit que l'uvulectomie permet d'éviter l'uvilité et l'enrouement ou la perte complète de la voix( aphasie) qui accompagne l'inflammation de l'uvule.

Dans le reboutement, il faut noter un très remarquable degré de compétence, étant donné surtout qu'il n'y a pas d'auxiliaires radiographiques. Une chute d'un arbre ou d'autres accidents provoquant des fractures d'os qui peuvent être simples, composées, compliquées ou d'autres types, sont traités avec succès dans beaucoup des cas.On lave à fond la blessure, on remet les os en place en prenant soin de faire en sorte que les bouts s'unissent ; on arrête souvent le saignement avec des feuilles de manioc ou le liquide du corps de l'escargot, les feuilles de bananier servent de bandage. Le patient est ensuite soumis au traitement de la chaleur radiante décrit plus haut. Quelquefois, avant de commencer le traitement, on choisit un poulet dont on casse exprès une patte. La fracture est ensuite traitée pari passuavec celle du patient .On prétend que le patient est guéri quand le poulet retrouve l'usage normal de sa patte qu'on avait cassée délibérément.

7. Pratique des manipulations de la colonne vertébrale affectée par le cancer et le massage

On a recours aux manipulations de la colonne vertébrale dans le cas de douleurs provenant par exemple de glissement des disques ou des déplacements des os de la colonne vertébrale et d'accidents analogues. Le patient, torse nu, est placé sur une surface dure et propre qui est souvent une natte mise par terre.Il y est étendu sur le ventre,les bras allongés, et ses gros arteuils se touchent.Avec l'aide d'un assistant, le phytothérapeute place le dos du patient un morceau de bois assez lourd d'environ 1,50 m de long de cassia occidentalis.Puis on roule ce morceau de bois, en appuyant doucement le long de la colonne vertébrale, des épaules jusqu'aux fesses. Le massage est aussi une forme de manipulation, mais il s'applique aux muscles du corps plutôt qu'aux os. Le patient se met tout nu sur un lit dur et à l'aide de ses seuls doigts et mains, le guérisseur traditionnel manipule méthodiquement les muscles du corps du malade. On n'estime que le massage du corps fait du bien dans le cas de beaucoup de maladies chroniques.

8. Pratique  de la psychothérapie

Ce précédé joue un grand rôle du guérisseur traditionnel, mais on l'utilise rarement tout seul.La psychothérapie se fonde sur le principe selon lequel l'esprit est responsable en partie au moins , du mal dont souffre un patient et que l'élimination de ce mal dépend en partie de l'influence favorable que l'on peut exercer sur l'esprit du malade. Le guérisseur traditionnel utilise des suggestions mentales et autres méthodes psychologiques simples pour faire disparaitre le souci, la peur et l'angoisse. On donne ainsi au patient une vision rassurante des choses et des processus de la guérison de son mal, quel qu'ilsoit, s'en trouvera considérablement accéléré.

9. La Pratique de la psychiatrie

Cette pratique consiste essentiellement à traiter des fous cancereux. Ceux-ci sont retenus par des chaines de fer ou des en travers de bois de sclerocariabirrea à leurs mains et pieds.Ensuite on les endort à l'aide de plantes qui les plongent dans un sommeil profond. Les fous violents, une fois attachés et neutralisés, sont sévèrement bastonnés avant d'être endormis.Le nombre de coups de bâton qu'on leur administre dépend du temps qu'il faut pour les dompter. Le fondement cde la bastonnade, croit-on, est qu'en opposant la violence à la violence on aboutit à la tranquillité.

10. La pratique préventive

Des anneaux, des amulettes et des colliers médicamentés sont portés comme gris-gris dans le but d'éloigner les porteurs des tumeurs d'autres infections.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote