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Exploitation du pàąturage aérien pour l'alimentation du bétail et son impact sur la diversité biologique dans le département de Balleyara.

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par Mamane Bachir Moussa Soumaila
Université Abdou Moumouni de Niamey - Licence en Biodiversité et gestion de l'Environnement 0000
  

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Université Abdou Moumouni Faculté des Sciences et Techniques

Département de Biologie.

Mémoire de Fin de Cycle pour l'Obtention de lz Licence en

Biodiversité et gestion de l'Environnement

EXPLOITATION DU PATURAGE AERIEN POUR L'ALIMENTATION DU BETAIL ET SON IMPACT SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE BALLEYARA.

Présenté par : Directeur de mémoire :

Moussa Soumaila Mamane Bachir Dr Issa Moumouni Maitre de conférences

Président: Dr Alzouma Mayaki Zoubeirou Maitre de conférences Membres : Dr Maman Hima Karmadini, Examinateur

Dr Issa Moumouni, Directeur de mémoire

Promotion : 2012-2013

i

Dédicace

Je dédie ce document à mon père Moussa Soumaila et à

ma mère Zeinabou Gouno pour leur soutien moral et

financier dans le cadre de mes études.

Ce travail est dédié également à mon ongle Ibrahim

Soumaila dit Gaoutchi pour son soutien moral et

financier.

Je dédie cette étude également à ma femme Nafissatou

Soumaila Boukari pour sa bonne compréhension.

ii

Remerciements

Au terme de ce travail, il me revient de remercier, toutes les personnes ayant contribué à sa réalisation. Mes remerciements vont à l' endroit de tous les Enseignants de la Faculté de Sciences et Techniques, particulièrement à ceux du département de Biologie Egalement aussi

a :

-Dr Issa Moumouni, Maitre de conférences à la Faculté des Sciences et Techniques, Département de Biologie, Directeur de ce travail, pour tout son apport dans l'élaboration de ce document. Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde gratitude,

-Dr Alzouma Mayaki Zoubeirou, Maitre de Conférences qui a accepté d'être président de mon jury,

-Dr Maman Hima Karmadini, pour avoir participé à mon jury de soutenance de mémoire,

-Dr Hassane Djibrilla Cisse, au Bureau d'Evaluations Environnementales et d'Etudes d'Impacts, pour sa grande contribution dans la réalisation de ce travail,

-Yaou Adamou Idrissa, Ingénieur des Eaux et Forêts au Bureau d'Evaluations Environnementales et d'Etudes d'Impacts, pour son chaleureux accueil et ses sages conseils,

-Agali Zennou Moussa, Ingénieur des Eaux et Forêt, DDE de Balléyara pour tous les efforts,

-Mamadou Ari Issa, Ingénieur des techniques forestières, pour le soutien et les conseils inlassables,

-Arifou Saley, Technicien Forestier, pour ses sages conseils et la documentation mise à ma disposition,

-Bouba Adamou, Ingénieur en formation des formateurs dans le domaine de l'éducation, Pour son conseil prodigué et le suivi,

-A toute la grande famille Moussa Soumaila particulièrement a mes soeurs Nafissa dite Napo et Salamatou Moussa Soumaila pour encouragements,

-A toutes celles et tous ceux qui m'ont aidé d'une manière ou d'une autre à la réalisation de ce travail ;

-A toute la promotion L3 Biodiversité et gestion de l'environnement 2012-2013 qui a fait preuve d'esprit d'équipe

iii

Sigles et abréviations

Lucop-Ti : Lutte contre la Pauvreté/Tillabéry.

RN25 : Route Nationale 25.

BEEEI : Bureau d'Evaluations Environnementales et d'Etudes d'Impacts.

CES/DRS : Conservation des Eaux du Sol/ Défense et Restauration des Sols.

CCFN : Centre Culturel Franco-Nigérien.

DDE : Direction Départementale de l'Environnement. ILRI :

iv

Table de matières

Dédicace i

Remerciements iii

sigles et abreviations iii

Liste des tableaux, figures et graphiques ivi

Liste des photos viii

Résumé ix

INTRODUCTION 1

OBJECTIF ET HYPOTHESES DE RECHERCHES 1

1- Objectifs. 1

2-Hypothèses de recherche 2

CHAPITRE I : GENERALITÉS

Présentation de la zone d'étude 5

1.1 Caractéristiques Biophysique 5

1.1.1 Situation Géographique 5

1.1.2 Relief 5

1.1.3 Climat 7

1.1.4 Sols 7

1. 1.5 Végétation 7

1.1.6 Faune 7

1.2.1 Ressources naturelles 7

1.3.1 Agriculture 9

1.3.2 Élevage 10

CHAPITRE II: MATERIELS ET METHODE

2. 1 MATERIELS 13

2- 2 METHODES 13

2- 2 -1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE. 13

2. 2.2 CARACTERISATION DE LA VEGETATION 13

2.2.4 ANALYSE DES DONNEES 14

v

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS

3.1 RESULTATS 16

3.1.1 Caractérisation de l'échantillon 16

3.1.2 L'exploitation du pâturage aérien 16

3.1.3 L'alimentation du bétail 19

CONCLUSION ET RECOMANDATIONS REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Annexes

vi

Liste des tableaux

Tableau 1: Situation des eaux de surface dans la Commune de Tagazar 8

Tableau 2: Situation des pâturages dans la Commune Rurale de Tagazar 9

Tableau 4: Modes d'exploitation du pâturage aérien 18

Tableau 5: Outils fréquemment utilisés pour le prélèvement du Pâturage aérien. 18

Tableau 6: les espèces ligneuses fourragères exploitées et leur fréquence de citation. 21

Tableau 8: Appréciation subjective (selon les éleveurs) de l'appétibilité des ligneux. 24

Tableau 9: Espèces ligneuses en voie de disparition et leur citation de fréquence: 25

Tableau 10: Proportion des exploitants selon la fréquence annuelle des coupes. 26

Tableau 11: Les espèces ligneuses fourragères ayant une bonne capacité de repousse après les

coupes selon les exploitants et leurs fréquences de citation. 26
Tableau 12: les ligneux résistants aux coupes, identifiées par les exploitants et leurs

fréquences de citation 27

vii

Liste des cartes, figures et graphiques

Carte 1: Unités Physiographiques de la commune de Tagazar. 6

Figure 1: calendrier fourrager. 16

Graphique 1: Effectif et Composition du Cheptel de la Commune Rurale de Tagazar en 2011

10

Graphique 2 : Répartition des chefs de ménages par classe d'âge 16

Graphique 3 : Préférence de quelques ligneux par les espèces animales selon les enquêtés. 23

viii

Liste des photos

Photo 1: illustration des enfants qui grimpent, pour faire tomber les feuilles. (Source

Agroforesterie 2011). 19
Photo 2: Illustration du prélèvement directe du pâturage aérien par les caprin. (Source

Agroforesterie 2011) 22

Photo 3: Prélèvement des racines sur Faidherbia albida. (Source :Librairie.immateriel.fr) 27

ix

Résumé

La présente étude effectuée dans le département de Balléyara (Tillabéry) porte sur l'exploitation du pâturage aérien pour l'alimentation du bétail et son impact sur la diversité biologique. Cette étude a pour objectif de faire ressortir l'importance des pratiques d'exploitation des espèces ligneuses fourragères et d'analyser l'impact de ces pratiques sur la diversité biologique. La méthode utilisée pour la collecte des données est l'enquête auprès des exploitants. L'enquête a concerné trente (30) chefs de ménages répartis dans trois (3) villages soit dix (10) chefs de ménages par village. L'analyse des résultats montre que l'exploitation du pâturage aérien est l'émondage. Les outils fréquemment utilisés pour le prélèvement de ce pâturage aérien sont surtout la hache et la machette. Au total 18 espèces ligneuses fourragères ont été identifiées par les exploitants, Piliostigma reticulatum, Faidherbia albida, Ziziphus mauritiana, Sclerocarya bierra, et Guiera senegalensis sont les plus citées. Dix(10) de ces espèces sont appétées par le bétail. Six (6) sont très appétées et deux (2) sont peu appétées.

Les résultats ont montré également que six(6) espèces ligneuses fourragères (Celtis integrifolia, Entada africana, Sterculia setigera, Terminalia avicennioides, Combretum aculeatum) sont en voie de disparition et cinq (5) espèces identifiées par les exploitants : Ziziphus spina-christi, Ziziphus mauritiana, Sclerocarya birrea, Faidherbia albida, Prosopis africana ont une bonne capacité de repousse après la coupe. Les ligneux fourragers jouent un rôle très important dans l'alimentation du bétail et sur la biodiversité, car ils contribuent non seulement à la production du dioxygène mais aussi ils sont utilisés comme alimentation du bétail surtout en saison sèche, donc les paysans doivent veiller à leur protection afin d'assurer leur pérennité.

Mots clés : pâturage aérien, diversité biologique, émondage, Balléyara, pérennité.

1

INTRODUCTION

Situé dans la marge sud du Sahara et au coeur du sahel Ouest en Afrique, le Niger s'étend sur une superficie de 1 267 000 Km2. Il est limité à l'Ouest par le Mali et le Burkina Faso, au Sud par le Nigeria et le Benin, à l'Est par le Tchad, et au Nord par l'Algérie et la Libye.

Le climat du Niger est sahélien. Il est caractérisé par deux grandes saisons : une saison de pluies de quatre mois débutant en Mai ou Juin dans la zone sud et une longue sèche qui dure environ huit mois. En effet, au tout début de la saison de pluies la végétation est abondante et riche en graminées, mais au fur et à mesure qu'elle avance et que les herbacées grandissent, elle devient dure et moins appétée par le bétail. Lorsque la saison sèche arrive, les herbacées se dessèchent et il ne reste plus qu'une faible quantité de fourrage, cette longue saison sèche qui caractérise le pays se traduit par des pénuries en fourrages. En saison sèche le fourrage herbacé se dessèche et perd par conséquent sa valeur azotée. En raison de cette perte, les herbacées n'arrivent donc pas à satisfaire les besoin d'entretien et de croissance des animaux. Ces derniers ont alors besoin d'un complément protéique et de fourrage vert. Les ligneux, souvent à cette période ont déjà leurs nouvelles feuilles et constituent le complément fourrager le plus abordable. Pour pallier au problème de l'insuffisance quantitative et qualitative des herbacées en saison sèche et pour fournir au bétail du fourrage vert, les éleveurs se rabattent sur les ligneux. Du fait de la longueur de la saison sèche les ligneux subissent une forte pression par les éleveurs qui en coupent les branches pour nourrir leurs bétails. La pression continue sur le pâturage aérien peut par ailleurs entraîner la perte de certaines espèces. Certains types de prélèvements sont destructeurs de l'arbre, et peuvent par conséquent être des véritables freins à la régénération du couvert. Le présent travail s'inscrit dans le même cadre pour faire ressortir l'importance de l'exploitation du pâturage aérien pour l'alimentation du bétail et son impact sur la diversité biologique de Balleyara.

Objectif général.

L'objectif visé à travers ce travail, est de faire ressortir l'importance des pratiques

d'exploitation des espèces ligneuses fourragères et d'analyser les impacts de ces pratiques

sur la diversité biologique de la zone.

Objectifs spécifiques

Recueillir à l'aide d'un questionnaire et d'entretiens auprès des paysans :

-Les périodes du prélèvement du pâturage aérien et les conséquences de ce prélèvement sur la biodiversité ;

-Les modes d'exploitation du pâturage aérien et les matériels fréquemment utilisés pour son

2

prélèvement et les espèces ayant une bonne capacité de repousse après la coupe;

-Les différentes espèces ligneuses fourragères exploitées ainsi que les parties généralement

prélevées et le degré d'appétibilité des espèces ligneuses par les animaux;

Hypothèses de recherche

-Le prélèvement du pâturage aérien empêche la fructification des ligneux et compromet la

possibilité de régénération faute de espèces.

-Le prélèvement excessif du pâturage aérien entraine la destruction des sujets exploités.

3

Synthèses Bibliographique

Le Niger, a fait l'objet de plusieurs recherches dans le domaine de l'environnement, de l'intégration agriculture-élevage et de la socioéconomie etc. L'expérience Hapex-Sahel a permis de mener de nombreuses études pour caractériser les régimes hydriques et thermiques, le sol et la végétation.

Le paysage de Banizoumbou, qui fait partie de la zone de Fakara, a également été décrite tant sur le plan géologique, géomorphologique et pédologique que sur la composition végétale (Ambouta, 1995). La végétation naturelle de fakara est définie par Ambouta (1995) comme une savane arbustive à dominance de Combrétacées.

Le paysage en mosaïque (Loireau et d'Herbes, 1994) qui est caractérisé par une végétation hétérogène du fait des conditions édaphiques, climatiques et de l'occupation des sols.

A partir de 1998, Achard et al., 1998 ont montré que dans la zone de Banizoumbou les jachères jouent un rôle important dans le système fourrager et la restauration de la fertilité des sols.

De 1994 à 2003 une importante base de données a été constituée par ILRI et porte sur : les relevés pluviométriques et la végétation ( analyse floristique, production de la biomasse ...) ;

Les données sur le système d'élevage, les systèmes de culture et des relations agriculture-élevage ;

Les pratiques de construction et d'exploitation de haie vives à Guiera senegalensis sur image haute résolution ;

L'analyse de pratiques Agro-pastorales notamment les pratiques de fumure, de parcage, de transhumance et de gestion du foncier.

En 2010, Amadou, (2010) qui est un étudiant en Faculté d'Agronomie en année de Master 2 a conduit une étude sur l'exploitation du fourrage aérien dans la commune de Tibiri Gobir (Maradi).

CHAPITRE I : GENERALITÉS

5

Présentation de la zone d'étude

1.1 Caractéristiques Biophysique

1.1.1 Situation Géographique

La Commune rurale de Tagazar couvre une superficie de 1 314km2 (Source : Cellule Suivi-évaluation de Lucop-Ti, 2004). Le chef-lieu de la commune, Balléyara, est située à 98km au Nord-est de Niamey (Capitale du Niger) sur la Route Nationale (RN25) entre 13°31'8,89» et 13°52'40,79» de Latitude Nord, et entre 2°33'51,27» et 3°08'2,98» de Longitude Est. Balléyara est également le chef-lieu du Département (Loi N°2011-22 du 8 aout 2011 érigeant les anciens Postes Administratifs en Départements.

La Commune Rurale de Tagazar est limitée :

-Au Nord par les Communes rurales de Dingazi, Simiri (Département de Ouallam) et Tondikandia (Département de Filingué) ;

-Au Sud par les Communes rurales de Koygolo (Département de Boboye) et Dantchandou (Département de Kollo) ;

-A l'Est par la Commune Urbaine de Loga et la Commune rurale de Tondikandia (Département de Filingué) ;

-A l'Ouest par les Communes Rurales de Dantchandou et Hamdallaye (Département de Kollo).

1.1.2 Relief

Il est constitué en grande partie par :

-le système alluvionnaire caractérisé par des vallées, des dallols et bas fond. Ce système constitue 36.519 hectares et représente 38, 54% de la superficie totale,

-les plateaux à l'Est et à l'Ouest de la commune,

-Et enfin les glacis et le système éolien (dune, complexe dunaire) au Nord.

Le paysage est aussi parcouru par des ravinements causés par l'eau de pluies et des koris localisés un peu partout dans la Commune. (Carte 1).

6

ygpq g

A part la sous zone de Balléyara, toutes les sous-zones sont traversées par le plateau. Le dallol se rencontre dans toutes les sous zones et les dunes dans la partie Nord-Ouest de la sous-zone

de Balléyara.

7

1.1.3 Climat

Le climat est de type sahélien avec des précipitations moyennes annuelles qui diminuent du Sud au Nord de 250 à 400mm. Les températures moyennes varient de 18°c en janvier à 45°c en avril. Les vents dominants sont : l'harmattan et la mousson.

1.1.4 Sols

Les types de sols rencontrés dans la Commune Rurale de Tagazar sont :

-Les sols sableux relativement enrichis par des apports alluviaux et colluviaux ;

-Les sols latéritiques à placage sablo - argileux, ils sont généralement peu fertiles, et présentent les glacis ;

-Les formations lourdes riches en argile et en humus. Ces sols sont favorables à l'agriculture. Ces trois types de sols (sols sablo argileux, sableux et argileux) se rencontrent au niveau de toutes les sous zones. Des gisements de natron sont aussi rencontrés dans les dallols au niveau de toutes les sous zones mais leur extraction demeure traditionnelle.

1. 1.5 Végétation

Dans toutes les sous zones de la Commune Rurale de Tagazar, la végétation est constituée de steppe arbustive à trois (3) strates dont la strate arborée, la strate arbustive et la strate herbacée composée des graminées annuelles et/ou pérennes. Les espèces dominantes sont :

- Pour la strate arborée et arbustive : Gao (Faidherbia albida), Garbey (Balanites egyptiaca), Bilsa (Acacia nilotica), Sabara (Guiera senegalensis), Kangaou (Hyphaene thebaica), Anza (Bostia senegalensis), Kokorbey (Combretum glutunosum) ...

- Pour la strate herbacée : Dani (Cenchus biflorus), Subu Nya (Andropogon gayanus), Subu Kuwaré (Aristida mutabilis), Kulmu (Eragrostic tremula)...

1.1.6 Faune

La faune a disparu du fait de la destruction de son biotope par les actions anthropiques. Cependant, on y rencontre quelques espèces telles que les écureuils, la gazelle, la girafe, le lièvre, le boa, les pigeons, le varan de terre, les pintades et autres reptiles. Ces espèces se rencontrent au niveau de toutes les sous zones à l'exception des girafes qu'on rencontre seulement à l'Ouest de la sous zone de Winditan. (Source : diagnostic zonale 2011).

1.1.7 Ressources naturelles

1.1.7.1 Ressources en eau

1.1.7.1.1 Eaux de surface

La Commune Rurale de Tagazar compte 13 Mares réparties comme suit :

-8 Mares permanentes empoissonnées. En plus, les populations utilisent l'eau de ces mares pour le maraichage et l'abreuvement des animaux ; 5 Mares semi-permanentes qui durent 6 à

8

9 mois après la saison des pluies et sont utilisées pour le maraichage et l'abreuvement des animaux.

Tableau 1: Situation des eaux de surface dans la Commune de Tagazar

Type

Localisation

Nbre

Etat

Utilisation

 

Permanent

Non permanent

 

Mare

Sandiré

1

1


·

Pêche, maraichage, abreuvement

Mare

Lélé

1

1


·

Pêche, maraichage, abreuvement

Mare

Guillaré

1

1


·

Pêche, maraichage, abreuve-ment

Mare

Gatamba (Lagaré)

1

1


·

Pêche, Maraichage, abreuvement

Mare

Bourgou Banda

1

1


·

Pêche, maraichage, abreuvement

Mare

Adel (N'Zori)

1

1


·

Pêche, maraichage, abreuvement

Mare

Tayya

1

1


·

Pêche, maraichage, abreuvement

Mare

Bagouré (Windé)

1

1


·

Pêche, maraichage, abreuvement

Mare

Borgo

1


·

1

Maraichage, abreuvement

Mare

Tabla

1


·

1

Maraichage, abreuvement

Mare

Kogori

1


·

1

Maraichage, abreuvement

Mare

Datché Bangou

1


·

1

Maraichage, abreuvement

Mare

Kabé

1


·

1

Maraichage, abreuvement

Total

13

8

5

 

Source : Diagnostics zonaux, 2011

Légende : . : Absence 1 : présence

1.1.8 Pâturages

Dans la Commune Rurale de Tagazar, toutes les trois (3) aires de pâturages sont aériennes. Elles se situent sur les plateaux et exploitées par les éleveurs, les transhumants, les vendeurs de paille et les bûcherons : d'où une forte pression sur ces ressources naturelles, ce qui accélère leur dégradation de manière continuelle.

9

Tableau 2: Situation des pâturages dans la Commune Rurale de Tagazar

Types

Villages

Localisation

Exploitation

 
 

Plaine

Vallée

Colline

Plateau

Dunes

Eleveurs

Transhu- mants

Vendeurs

de paille

Boucherons

Aérien

Dagna(Ti mboran)

s

s

s

1

s

1

1

1

1

Aérien

Gonga

s

s

s

1

s

1

1

1

1

Aérien

Tizahit

s

s

s

1

s

1

1

1

1

Total

s

s

s

3

s

3

3

3

3

Source : Diagnostics zonaux, 2011

Légende : . : Absence 1 : présence

1.3 Caractéristiques socioéconomiques

1.3.1 Agriculture

Pratiquée par toute la population (femmes et hommes), elle est caractérisée par une diversité des cultures : les cultures pluviales et celles de contre saison (irrigation).

1.3. 1. 1 Les cultures pluviales

Cette activité est pratiquée par toute la population (femme et homme). Les principales cultures sont le mil, le sorgho, le niébé, l'arachide, le sésame, etc.

Cette activité est confrontée à des éventuelles difficultés comme la non maitrise des eaux de pluies, la pauvreté des sols, la sècheresse, les pressions parasitaires et le manque de financement.

1.3.1.2 Les cultures irriguées

Ces cultures irriguées, concernent les cultures pratiquées en période sèches et froides. Les spéculations rencontrées sont entre autre : la patate douce, la tomate, la laitue, le manioc, le choux, l'oignon, la pomme de terre, la carotte, l'aubergine, les poivrons, la courgette, les melons, les piments, etc.

10

1.3.2 Élevage

1.3.2.1 Systèmes d'élevages

Dans la Commune Rurale de Tagazar, les systèmes d'élevages pratiqués par la population sont l'élevage transhumant et l'élevage sédentaire (élevage de proximité et embouche). L'effectif du cheptel est résumé dans le graphique 1.

Graphique 1: Effectif et Composition du Cheptel de la Commune Rurale de Tagazar en 2011

(Source : Diagnostic Sous-zonaux, 2011).

Il constitue la seconde activité de la population de la commune et est surtout pratiqué par des peulh éleveurs. On distingue deux types d'élevage :

-L'élevage transhumant qui concerne généralement les gros ruminants ;

-L'élevage de proximité pratiqué surtout par les femmes et qui concerne les petits ruminants et la volaille (poule, canard, pintade, pigeon).

On note également la pratique de l'embouche des béliers et des veaux par une grande partie de la population. Les aires de pâturages sont sur les plateaux ou entre les limites des champs sur quelques terres de jachère.

La commune dispose de cinq (5) parcs de vaccination et d'un seul couloir international de transhumance. (Source : pdc 2013)

1.3.2.2 Population

La commune rurale de Tagazar a une population estimée à 120.674 habitants (PDC 2011), dont 618.53 femmes, et 588.21 hommes repartis en cinq (5) sous zones à savoir : Kabé, Sandiré, Winditan, Tabla et Balleyara. Elle est essentiellement composée des Touaregs, qui

11

représentent 70% de la population, on note la présence des autres ethnies notamment les zarmas, les peulhs et une faible présence de haussas. C'est une zone à forte pression démographique avec une densité de 91.8hts /km2 et un taux de croissance de 3,1 %. (PDC 2011).

CHAPITRE II: MATERIELS ET METHODE

13

2. 1 MATERIELS

Deux méthodes ont été utilisées lors de cette étude. C'est le questionnaire d'enquête et le

focus groupe qui ont été élaborés avant le départ sur le terrain. Ils sont composés

essentiellement de cinq parties qui sont :

-Identification de l'exploitant ;

-Inventaire des espèces utilisées et en état de disparition ;

-Information sur l'exploitation du pâturage aérien ;

-Alimentation du bétail ;

-Impacts de l'exploitation du pâturage aérien sur la Biodiversité.

2- 2 Approche méthodologique.

2- 2 -1 Recherche documentaire.

La première étape a consisté en une rencontre avec le Directeur de Stage pour la formulation

définitive du sujet. Afin de se renseigner et de mieux cerner le sujet, une recherche

documentaire a été effectuée aux bibliothèques et enfin sur des sites internet. Une fois sur le

terrain des informations complémentaires ont été recueillies au niveau des services

techniques et de la Mairie de Balleyara. L'utilisation du lexique des plantes du Niger a permis

de trouver les noms scientifiques de ces espèces faisant l'objet du prélèvement du pâturage

aérien.

2.3 ECHANTILLONNAGE

2.3.1 Choix des Villages

La première étape de cet échantillonnage a consisté à la détermination de la taille de

l'échantillon. Pour des raisons comme la durée de stage qui ne doit dépasser deux mois et les

moyens, le nombre de village à échantillonner a été fixé à trois (3) villages. La sélection de

ces trois villages a été réalisée par les critères de choix :

-Accessibilité; Fréquence des coupes ; Présence des différents acteurs.

Les villages retenus sont : Winditan, Ndikitan et de Balleyara.

2.3.2 Choix des personnes enquêtées

Au total 30 personnes ont été choisies soit 10 chefs de ménages par village. Pour chaque

village, les neufs chefs de ménages ont été choisis à condition qu'ils pratiquent le

prélèvement du pâturage aérien pour l'élevage des animaux et le dixième est le chef de

village.

2.4 Caractérisation de la végétation

L'examen botanique, flore, végétation, et écologique constitue le premier volet de l'étude

d'un pâturage. Pour ce faire certaines méthodes ont été utilisées pour caractériser

14

l'exploitation du pâturage aérien pour l'alimentation du bétail et son impact sur la biodiversité.

2.5 Traitement et analyse des données

Cette étape a été consacrée au dépouillement manuel des données recueillies lors de l'enquête. Ces données ont été traitées au moyen des logiciels Excel et Word.

CHAPITRE III : RESULTATS ET

DISCUSSIONS

16

3.1 RESULTATS

3.1.1 Caractérisation de l'échantillon

La classe d'âge est repartie par tranche : inférieur à 45 ans, compris entre 45 et 55 ans et supérieur à 55 ans. Cinq exploitants ont un âge inférieur à 45 ans, dix-sept ont un âge compris entre 45 et 55, En fin huit ont un âge supérieur à 55 ans. La majorité des exploitants ont un âge compris entre 45 et 55 ans. Ce qui veut dire que la population qui pratique cette activité est majoritairement adulte.

Graphique 2 : Répartition des chefs de ménages par classe d'âge

3.1.2 L'exploitation du pâturage aérien

3.1.2.1 Périodes du prélèvement du pâturage aérien

L'enquête au niveau des exploitants a permis d'élaborer le calendrier fourrager. Pour l'élaboration de ce calendrier des questions ont été posées pour connaître : les périodes du prélèvement du pâturage aérien et les autres aliments disponibles pour nourrir le bétail au cours de l'année.

O N D J F

M A M J J A S

 
 
 
 
 

Figure 1: calendrier fourrager.

17

Légende

: Résidus dans les champs : Herbacées

: Ligneux

: Résidus stockés

L'analyse du calendrier fourrager montre que le prélèvement du pâturage aérien se fait presque durant toutes les périodes de l'année car :

-Pendant la saison sèche (décembre à fin juillet) ; période pendant laquelle le fourrage herbacé est insuffisant en quantité et en qualité et se dessèche.

-En début de la saison des pluies (juillet-Aout) ; période pendant laquelle les stocks alimentaires des bétails sont terminés et que les herbacées n'ont pas encore poussés. L'exploitation du fourrage aérien s'accélère car les animaux n'ont pas de quoi se nourrir.

Le calendrier fourrager montre également que la fréquence du prélèvement du pâturage aérien dépend de la disponibilité de l'aliment au cours de l'année. En effet, en période de pluies (juillet -septembre) l'exploitation du pâturage aérien est très faible et ne s'observe même pas de mi- Aout à la fin du mois de septembre en raison de la disponibilité des herbacés en quantité et en qualité.

A partir du mois d'octobre jusqu'au mois de février le prélèvement du pâturage aérien est également faible ou ne s'observe pratiquement pas, d'octobre à décembre du fait de la disponibilité des herbacées ou/et des résidus dans les champs.

De janvier-mars du fait de l'insuffisance des herbacées et de l'épuisement des résidus dans les champs, les éleveurs commencent à utiliser les stocks alimentaires. A partir de cette période le prélèvement du pâturage aérien commence. En fin, de la période de Mai- fin juin, l'insuffisance des herbacées, l'épuisement des stocks alimentaires et des résidus dans les champs font que seul le pâturage aérien des ligneux sont exploités. Pendant la période Mai-juin les animaux n'ont aucune préférence pour les feuilles des ligneux, ils consomment même les espèces les moins appétées, c'est à dire en période de soudure.

3.1.2.2 Modes d'exploitation du pâturage aérien et outils fréquemment utilisés.

En général les paysans mettent le pâturage aérien à la disposition de leur bétail par la technique d'émondage (80%) qui consiste à prélever les branches des petits ou gros

18

diamètres et parfois les jeunes rameaux pour nourrir leurs bétails (machettes, haches etc.). En dehors de ce mode de prélèvement il existe un autre mode qui est le prélèvement direct par les animaux eux-mêmes du pâturage aérien.

Tableau 3: Modes d'exploitation du pâturage aérien

Modes

Pourcentage des exploitants (%)

Emondage

80

Prélèvement manuel

20

Total

100

Le tableau 5 montre que les outils fréquemment utilisés pour le prélèvement sont surtout la hache (85%) et la machette (15%). La hache sert à prélever les grosses branches tandis que la machette est utilisée pour couper les petites branches latérales. En ce qui concerne les fruits et les gousses, les exploitants utilisent des pierres ou parfois, pour certaines espèces, ils grimpent pour faire tomber les fruits.

Il a été signalé par les exploitants que personne n'a le droit de couper les branches ou feuilles des arbres se trouvant dans le champ d'autrui à son insu. L'arbre n'est exploité que par celui qui met en valeur le champ. Selon les enquêtes, les coupes abusives sont menées par les éleveurs transhumants. Ces derniers viennent la nuit pour couper les ligneux qui se trouvent dans les champs et jachères à l'insu de leurs propriétaires.

Tableau 4: Outils fréquemment utilisés pour le prélèvement du Pâturage aérien.

Outils

Pourcentage des exploits (%)

Hache

85

Machette

15

Total

100

19

Photo 1: illustration des enfants qui grimpent, pour faire tomber les feuilles. (Source cours d'agroforesterie 2011).

Ces pratiques constituent un handicap majeur quant à la conservation des écosystèmes et engendrent la dégradation des ressources naturelles. De par sa diversité écologique, le ligneux assure notre condition d'existence au regard de ses effets du changement climatique qui pèsent sur l'environnement et ses corollaires. Par ailleurs, l'exploitation sans cesse croissante du prélèvement du pâturage aérien se justifie par la pauvreté qui gangrène les populations en perpétuelle croissance. A cet effet, le recours aux ressources naturelles s'avère nécessaire pour assurer leurs conditions d'existence. s

3.1.3 L'alimentation du bétail

3.1.3.1 Les espèces ligneuses fourragères exploitées et leurs parties prélevées

Les espèces ligneuses fourragères identifiées par les exploitants appartiennent aux des familles des Combretaceae, Mimosaceae, Cesalpinaceae, Anacardiaceae et Rhamnaceae. On y trouve aussi des Fabaceae, des Ulmaceae et des Sterculiaceae. Il ressort de ces enquêtes que 18 espèces ligneuses sont utilisées comme aliments du bétail.

Les noms scientifiques et vernaculaires et les parties prélevées sont consignés dans le tableau 6 Les parties prélevées sont essentiellement, les fruits et les jeunes rameaux. Ces parties prélevées permettent au bétail de profiter du pâturage aérien en période d'insuffisance alimentaire. Particulièrement en saison sèche. Les espèces ligneuses exploitées les plus citées sont : guiera senegalensis (3k), piliostigma reticulatum (3k), faidherbia albida (3k) , zizuphus mauritiana (2k) , prosopis africana (2k) , lannea microcarpa (2k) , sclerocarya birrea (2k) , ziziphus spina-christi (2k) , combretum glutinosum (2k) .

Ces espèces ligneuses sont plus prélevées du fait non seulement que certaines d'entre elles sont sempervirentes ou gardent leurs feuilles en période de soudure, mais aussi en raison de leur appréciation par le bétail. La disponibilité de ces espèces est une autre raison qui explique

20

quelles sont les plus prélevées. C'est le cas de : Guiera senegalensis, Balanites aegyptiaca. Les espèces ligneuses à faible fréquence de citation notamment Albizza chevalieri est moins exploitée par les paysans du fait qu'elles sont rares.

Les ligneux fourragers constituent un apport très important dans l'alimentation du bétail pendant la saison sèche ou en période de soudure. Les paysans accordent un intérêt très important au pâturage aérien comme source d'alimentation pendant les périodes critiques. Toutes les enquêtes soulignent que le fourrage ligneux est à la portée de tous les bétails. Mais les caprins bénéficient d'une part plus importante de ce fourrage car leur consommation est étalée durant toute l'année, ils préfèrent les ligneux, en plus des prélèvements par l'homme, ils prélèvent eux-mêmes sur les arbustes. 90% des enquêtés répondent que les ovins et les bovins consomment le fourrage aérien pendant la saison sèche du fait de l'absence des herbacées.

21

Tableau 5: les espèces ligneuses fourragères exploitées et leur fréquence de citation.

Familles

Espèces

Noms

vernaculaires (haoussa/Zarma)

Degré d'appétibi lité

Parties prélevées

Mimosaceae

Faidherbia albida

Gao, Gao

3+

Feuilles, gousses

Prosopis africana

Kirya, Zam-turi

2+

Feuilles, fruits,

rameaux

Abizzia chevalieri

Katsari, nkolo

1+

Feuilles

Entada africana

Tawasa, kalha

1+

Feuilles

Cesalpinaceae

Bauhinia refescens

Dirga, namari

1+

Feuilles, fruits

Detarium microcarpum

Tawra, fantu

1+

Feuilles

Piliostigma reticulatum

Kalgo, kossey

3+

Feuilles, gousses

Combretaceae

Combretum aculeatum

Bubukia, buburé

1+

Feuilles

Combretum glutinosum

Tarmnia, kokorbey

2+

Feuilles, fruits

Guiera senegalensis

Sabara, Sabara

3+

Feuilles, fruits, et

jeunes rameaux

Terminalia avicennoides

Bawchi, farka-hanga

1+

Feuilles

Ulmaceae

Celtis integrifolia

Dukki, sée-foye

1+

Feuilles

Anacardiaceae

Lannea microcarpa

Faru, falunfa

2+

Feuilles

Sclerocarya birrea

Denya, diney

2+

Feuilles, fruits

Sterculiaceae

Sterculia setigera

Kukuki, tarkanda-koo

1+

Feuilles

Fabaceae

Balanites aegyptica

Adua, garbey

1+

Feuilles et jeunes
rameaux

Rhamnaceae

Ziziphus mauritiana

Magarya, darey

2+

Feuille, fruits et
jeunes rameaux

Ziziphus spina-christi

Kurna, koro-darey

2+

Feuilles

Légende : 1+ : peu appétée 2+ : appétée 3+ : très appétée.

22

Ce pâturage intensif des ressources ligneuses a un impact négatif sur la production ligneuse des différentes formations. L'accroissement du cheptel entraine une intensification des pratiques d'affourragement avec ébranchage des ligneux appétés et souvent une surcharge pondérale avec piétinement des régénérations ligneuse.

Photo 2: Illustration du prélèvement directe du pâturage aérien par les caprin. (Source cours d'agroforesterie 2011)

3.1.3.2 L'appétibilité des espèces ligneuses fourragères

L'appétibilité des espèces ligneuses est une notion relative qui dépend d'un certain nombre de facteurs liés à l'espèce végétale et l'espèce animale considérées.

3.1.3.2.1 La préférence alimentaire

Les besoins en fourrage ligneux dépendent de l'espèce animale. Ainsi, les caprins et les camelins préfèrent consommer les espèces épineuses comme Faidherbia albida, zizuphus mauritiana, et Bauhinina rufescens. Les bovins et ovins préfèrent consommer les especes non épineuses.

Le Graphique 3 donne la préférence de chaque plante par les espèces animales selon les exploitants. Ainsi, les bovins et les caprins consomment piliostigma reticulatum plus que les ovins et les camelins. Les feuilles et les fruits de piliostigma ne sont consommés qu'en saison sèche par le bétail. Guira senegalensis attire mieux les petits ruminants (ovins et caprins) et cette espèce ligneuse a l'avantage de conserver ces feuilles pendant presque toute l'année et fournit le fourrage en saison sèche. Les paysans en coupent les jeunes rameaux pour nourrir le bétail. Zizuphus mauritiana, Bauhinia refescens et Faidherbia albida sont des espèces très préférées par les caprins et camelins. Les feuilles et les gousses de Faidherbia albida et de Bauhinia refescens constituent un excellent fourrage pour les caprins et les camelins.

23

Graphique 3 : Préférence de quelques ligneux par les espèces animales selon les enquêtés.

3.1.3.2.2 Stade végétatif des ligneux

Souvent les éleveurs sélectionnent les espèces qu'ils coupent, et suivant le stade de phénologie, certains animaux consomment les jeunes feuilles de piliostigma recticulatum mais les refusent à l'état mature lorsque les feuilles deviennent dures.

3.1.3.2.3 Le degré d'appétibilité des ligneux

Les enquêtes menées auprès des exploitants ont permis d'établir le degré d'appétibilité des espèces ligneuses énumérées par les exploitants. Ce degré d'appétibilité est consigné dans le (tableau 8). Le tableau 8 démontre que Les espèces ligneuses très appétées sont aux nombres de six (6), dix (10) espèces ligneuses appétées. Quant aux espèces ligneuses peu appétées elles sont au nombre de deux (2). Le nombre des espèces très appétées (6) est inférieur par rapport à celui des espèces appétées (10) du fait de la pression des éleveurs sur les ligneux dont les animaux préfèrent bien consommer. Lorsque la pression sur ces ligneux persiste et lorsque les ressources ligneuses ne sont pas bien gérées ; à long terme les espèces appétées diminueront également et celles des espèces peu appétées prendra le dessus.

L'observation des troupeaux au pâturage aérien fournit des indications incontestables sur l'appétibilité du moment pour les espèces présentes dans ce pâturage. A défaut des plantes les plus appréciées, les animaux consomment des espèces de moindre appétence et, dans un pâturage pauvre, des plantes pourront y être recherchées alors qu'elles seront délaissées dans un pâturage riche. Dans un même pâturage aérien, une plante donnée pourra également être recherchée à une certaine période et délaissée à d'autres moments.

24

En l'absence de troupeaux directement observables, les éleveurs peuvent fournir des renseignements judicieux à condition de leur faire préciser la période de consommation et le type du prélèvement du pâturage aérien. Certains critères peuvent fournir des indications sur l'appétibilité probable d'une plante :

-Une plante sucrée est généralement plus appréciée qu'une plante amère ;

-Des plantes très odoriférantes en vert sont refusées par le bétail, alors qu'elles sont consommées à l'état sec lorsque l'odeur aura disparu.

-Des plantes pauvres en matières azotées sont moins recherchées que les plantes riches. Les jeunes pousses riches en azote sont très appréciées.

Tableau 6: Appréciation subjective (selon les éleveurs) de l'appétibilité des ligneux.

espèces

Degré d'appétibilité

Faidherbia albida

3+

Prosopis africana

2+

Guierra senegalensis

3+

Zizuphus mauritiana

3+

Zizuphus spina-christi

2+

Piliostigma reticulatum

3+

Sclerocarya birrea

2+

Celtis integrifolia

1+

Balanites aegyptiaca

2+

Bauhinia rufescens

3+

Combretum glutinosum

3+

Combretum aculeatum

2+

Terminalia avicennioides

2+

Albizzia chevalieri

1+

Lannea microcarpa

2+

Sterculia setigera

2+

Detarium microcarpum

2+

Entada africana

2 +

Légende : 3+: très appétée , 2+: appétée , 1+: peu appétée

25

3.1.4 Effets de l'exploitation du prélèvement du pâturage aérien

3.1.4.1 Les espèces ligneuses fourragères en voie de disparition

Le tableau 9 montre que six (6) espèces ligneuses fourragères sont en voie de disparition, les plus effectuées sont Celtis integrifolia, Entada africana. 70% des personnes enquêtées répondent que la rareté de ces espèces est due non seulement à l'insuffisance de pluies, mais aussi à la forte utilisation à laquelle ces ligneux font face : ce sont les seuls facteurs à leurs avis. Les ligneux ne sont pas utilisés uniquement pour fournir du fourrage au bétail, ils sont aussi utilisés pour d'autres fins par exemple l'alimentation humaine, la pharmacopée traditionnelle et la production du bois d'énergie. Quant aux personnes enquêtées (30%), affirment que ce phénomène est dû aux prélèvements abusifs.

Tableau 7: Espèces ligneuses en voie de disparition et leur citation de fréquence:

Especes ligneuses en voie de

disparition

Fréquence de

citation (%)

Celtis integrifolia

30

Entada africana

23,33

Sterculia setigera

20

Terminalia avicennioides

13,33

Combretum aculeatum

6,33

Albizzia chevalieri

6,33

3.1.4.2 Parties coupées et fréquence annuelle de coupes sur les ligneux

75% des chefs de ménages disent que les branches latérales sont coupées, tandis que 15% d'entre eux répondent que ce sont les branches à gros diamètre qui sont coupées. Seule 10% des enquêtés disent que les branches d'un arbre sont coupées. Pour les deux premières catégories d'exploitants (ceux qui disent que les branches latérales à dimension petites sont coupés et ceux qui disent que ce sont les branches à gros diamètre qui sont coupés), la raison de leur façon de couper est qu'ils ne veulent pas détruire l'arbre, mais qu'ils veulent au contraire l'entretenir dans le but de l'aider à bien régénérer. Ces exploitants pensent que dépouiller totalement l'arbre ou l'arbuste de ses branches c'est non seulement réduire son développement mais aussi il aura des répercussions négatives sur l'environnement. Quant aux

26

exploitants qui coupent entièrement les branches d'un arbre, ils estiment que c'est la meilleure façon de faire régénérer certaines espèces ligneuses.

Tableau 8: Proportion des exploitants selon la fréquence annuelle des coupes.

Fréquence annuelle de coupes / espèces

(Proportion des exploitants(%)

1fois/an

75

2fois/an

25

L'analyse du tableau 10 montre que 75% des exploitants répondent qu'un arbre ou un arbuste est coupé une seule fois par an tandis que 25% des exploitants disent que les coupent se font deux fois par an. De l'avis des exploitants, les espèces qui subissent les coupes deux fois par an sont les espèces sempervirentes notamment : Zizuphus mauritiana, Balanites aegyptiaca. Parmi les espèces qui subissent les coupes une fois par an il y'a Faidherbia albida.

Les coupes peuvent effectivement avoir un effet inhibiteur de la régénération des ligneux. En général les paysans coupent quelques petites branches de l'arbre ou arbustes et ces ligneux sont généralement exploités une seule fois par an. Les ligneux qui subissent des coupes deux fois par an peuvent avoir des difficultés à se régénérer parce qu'ils non pas eu le temps nécessaire pour bien se remettre.

3.1.4 .3 Perception paysanne de la régénération des ligneux.

Le tableau 11 montre que Zizuphus spina-christi (47%), Ziziphus mauritiana (20%), et Sclerocarya birrea (15%) sont les espèces les plus citées pour leur capacité de repousse après les coupes. Ces espèces ont une bonne capacité de repousse parce qu'en moins de quatre mois les parties coupées sont entièrement régénérée par des repousses.

Tableau 9: Les espèces ligneuses fourragères ayant une bonne capacité de repousse après les coupes selon les exploitants et leurs fréquences de citation.

Nom Scientifiques des espèces

Fréquence de citation (%)

Ziziphus spina-christi

47

Ziziphus mauritiana

20

Sclerocarya birrea

15

Faidherbia albida

10

Prosopis africana

8

27

Le Tableau 12 montre les ligneux qui résistent aux coupes selon les exploitants. Les plus citées sont Ziziphus spina-christi et Ziziphus mauritiana. Ils sont résistants du fait qu'ils ont une bonne aptitude à donner des bonnes repousses après les coupes.

On remarque que les espèces citées par les paysans pour leur capacité de repousse après les coupes sont les plus prélevées.

Tableau 10: les ligneux résistants aux coupes, identifiées par les exploitants et leurs fréquences de citation

Nom Scientifiques des espèces

Fréquence de citation(%)

Ziziphus spina-christi

37

Ziziphus mauritiana

28

Faidherbia albida

19

Piliostigma recticulatum

11

Prosopis African

5

Photo 3: Prélèvement des racines sur Faidherbia albida. (Source :Librairie.immateriel.fr) Les racines de certains ligneux sont prélevées, pour l'utilisation des bâtons chez certains éleveurs, a priori les transhumants. Ils utilisent les très fins parfois pour faire des cordes et la pharmacopée traditionnelle.

3.1.4.4 Conséquences du prélèvement du pâturage aérien

L'usage abusif des plantes est l'un des facteurs qui contribue à la dégradation des terres. Celle-ci se manifeste par la disparition et la raréfaction de plusieurs espèces suite aux techniques du prélèvement du pâturage aérien. Ce dernier permet parfois à la disparition de

28

certaines espèces mais aussi à l'appauvrissement des terres. Ces prélèvements exposent les ligneux aux attaques parasitaires, à l'érosion éolienne et hydrique. La coupe abusive des plantes est un phénomène contribuant au réchauffement climatique : l'observation de la température devient chaque année de plus en plus élevée, cela est dû au non-respect de la nature car le cycle des gaz respiratoire à montrer qu'il existe un équilibre stable entre les éléments du monde vivant à savoir les végétaux et les animaux, l'existence de cet équilibre fait que toute atteinte à l'un de ces éléments a des répercussions sur l'autre et réciproquement. (Biologie de l'Environnement 2013). Ce réchauffement observé est dû à une rupture de cet équilibre du fait de ce prélèvement (l'action de l'homme sur les végétaux). Cette action se traduit par deux comportements majeurs : la coupe abusive du bois, la déforestation et diminution de la diversité biologique.

-L'oxygène que nous respirons est fourni par les végétaux au moment de la photosynthèse. Mieux, le surplus d'oxygène donne un gaz appelé ozone (O3) qui monte dans l'atmosphère et arrête la plus grande partie des radiations ultraviolet du soleil.

-Les animaux rejettent le dioxyde de Carbonne (CO2) qui doit être absorbé par les plantes malheureusement il ya de moins en moins des plantes, cette surproduction du gaz carbonique reste dans la couche la plus voisine de la terre et produit beaucoup de chaleurs.

Sur la strate arborée et arbustive ce prélèvement exerce une forte pression sur ces ressources naturelles ce qui accélère leur dégradation de manière continuelles.

DISCUSSION

30

DISCUSSION

Le mode d'exploitation du pâturage aérien en cours dans la zone d'étude est l'émondage. Selon Yamba. (1993), les feuilles servant à nourrir le bétail s'obtiennent par émondage. Il ressort de ces résultats que la saison sèche est la période la plus fréquente aux prélèvements du pâturage aérien du fait du desséchement des herbacés. Cela rejoint l'idée de Karimoun (1993) selon laquelle l'importance des ligneux pour le bétail est surtout remarquable en saison sèche où ils prennent la relève de l'herbe sèche. Daouda (2000) souligne également qu'en milieu rural, l'alimentation en fourrage pendant la saison sèche ou en année de faible pluviosité s'ensemble être difficile avec les plantes annuelles, dans ce cas le pâturage ligneux devient un élément important. Le Houérou (1980) rappelle également que des expériences effectuées au Niger ont mis en évidence chez les bovins maintenus sur pâturage exclusivement herbacés pendant toute la saison sèche des graves symptômes de carence en vitamine A allant jusqu'à la cécité.

Dans notre zone d'étude six (6) espèces ligneuses fourragères en voie de disparition ont été répertoriées, la rareté de ces espèces a été expliquée par les paysans. Le plus grand nombre des enquêtés (70%) répondent que la rareté des ligneux est due aux sécheresses. Le Houérou (1980) souligne également que la sécheresse peut être un facteur qui menace gravement les ligneux. Mais cette modification n'est pas seulement due aux sécheresses il y'a l'effet des prélèvements abusifs (30%). Cela est conforme à l'idée selon laquelle la coupe abusive constitue un facteur majeur de dégradation qui menace la régénération de certaines espèces de valeur. D'après Yamba (1993), ce sont les effets conjugués des sécheresses et de l'exploitation abusive des arbres qui font baisser dangereusement le potentiel de production fruitière de nombreuses espèces. L'enquête auprès des exploitants montre que la coupe défavorise la biodiversité. Certains arbres disparaissent à tout jamais mais d'autre supportent quelque temps après. Le plus résistant est certainement Ziziphus mauritiana, tout comme Faidherbia albida supporte bien l'émondage.

L'analyse de ces résultats montre que certains types de coupes défavorise la repousse des autres espèces dont les plus sensibles sont : Detarium microcarpum, Terminalia aviceniodes ; Combretum glutinosum. D'après Mahamane, 1999, la récolte des feuilles par la coupe des branches ne reste pas sans conséquence sur l'aspect structurel des arbres. Les arbres et arbustes fourragers jouent un rôle capital et essentiel dans l'équilibre et l'exploitation (par l'homme pour ses animaux) des écosystèmes sahéliens. L'importance de ce rôle est

31

proportionnelle à la longueur de la saison sèche et inversement proportionnelle à la pluviométrie annuelle. Sur le plan strictement pastorale, et en absence de supplémentation, il est nécessaire que les fourrages ligneux représentent 30% de la ration alimentaire des troupeaux au cours de la saison sèche en zone sahélienne.

L'intérêt fourrager de Balanites aegyptiaca est considérable en raison de la qualité fourragère de ses feuilles, de la persistance de son feuillage et de sa résistance aux ébranchages et aux coupes. En raison de ses épines, Balanites aegyptiaca convient mieux aux petits ruminants qu'aux bovins (Le Houérou, 1980) Certaines espèces ont toujours le feuillage vert, d'autres ont des feuilles caduques et des fruits disponibles en saison sèche.

Dans l'un ou l'autre des cas les arbres donnent aux bétails un complément d'aliment indispensable surtout en période de soudure. Ils possèdent des qualités fourragères appréciables au cours de l'ensemble de leur cycle et présentent une stabilité qui ne les rend pas immédiatement dépendant de la répartition des pluies de la saison précédente. Les arbres constituent donc un fourrage qui relaie le pâturage herbacé transformé en paille en saison sèche (Tchindo, 1999). Les gousses et les feuilles des nombreuses légumineuses et des Mimosacées grâce à leur valeur fourragère offrent un aliment stable. A ce sujet, il convient de mentionner les qualités pastorales de Faidherbia albida.

A l'inverse des autres ligneux, son cycle végétatif lui permet de verdir au cours de la saison sèche, pendant que les autres légumineuses arborées sont dénudées. L'intérêt fourrager de Faidherbia albida réside toute- fois dans ses gousses. Quel que soit le degré d'appétibilité ou la valeur nutritive de l'espèce considérée, les ligneux constituent un fourrage vert nécessaire au maintien de l'élevage au sahel. Cela est d'autant plus vrai que les déchets des cultures censés nourrir le bétail pendant une partie de la saison sèche sont systématiquement ramassés, stockés et vendus (Yamba, 1999).

Les ligneux fourragers fournissent un complément de qualité riche en matière azotée digestible pendant une plus longue période après l'hivernage. Mais aussi avant l'hivernage au moment où la végétation herbacée n'est pas encore levée. Les feuilles caduques et les rameaux de Balanites aegyptiaca sont recherchés par les herbivores domestiques et sauvages, les fruits contiennent de l'huile alimentaire, contenant des protéines et des glucides. En mai son feuillage reverdit.

CONCLUSION ET RECOMANDATIONS

33

CONCLUSION ET RECOMANDATIONS

Les modes d'exploitation du pâturage aérien en cours dans le département de Balleyara sont l'émondage (80%) et le prélèvement manuel (20%). les résultats ont montré que le prélèvement du pâturage aérien se fait généralement en saison sèche. L'analyse des données recueillies auprès des exploitants ont permis de connaitre l'intérêt de l'exploitation du pâturage aérien ainsi ces que impacts. Il découle de cette analyse que les ligneux jouent un rôle très important dans l'alimentation du bétail pendant les saisons critiques et surtout en saison sèche grâce à diverses parties qu'ils fournissent (Feuilles fraiches, feuilles sèche, jeunes rameaux, fruits et gousses). Ces ligneux fourragers jouent également un rôle marquant en saison sèche du fait qu'ils prennent la relève de l'herbe séchée. Les ligneux tel que Guierra senegalensis, Piliostigma rectilatum, Zizuphus mauritiana, Faidherbia albida, Prosopis africana, Sclerocarya birrea sont les plus exploités en raison de leur appétibilité et de leur disponibilité. Les résultats ont également montré que six (6) espèces ligneuses sont en voie de disparition et parmi ces espèces, certaines sont appréciées du point de vu fourrager par les éleveurs, notamment combretum aculeatum. Il faut retenir que les coupes peuvent avoir des impacts négatifs ou positifs sur la biodiversité, selon les espèces ainsi que selon le niveau des coupes. Ainsi, certains ligneux se trouvent sensibles face aux coupes lorsqu'ils sont complètement dépouillés de leurs branches, les plus sensibles sont : Deutarium micorcarpum, Terminalia avicenioides, Combretum glutinosum. D'autres espèces ligneuses résistent mêmes si leurs branches sont totalement coupées, les plus résistantes sont : Ferdherbia albiba, Zizuphus mauritiana, Zizuphus spina -christi.

Ces conclusions nous inspirent un certain nombre de recommandations à l'endroit de

l'autorité compétente en guise d'améliorer la situation agriculteurs-éleveurs:

-création de banque aliment bétail.

-favoriser le développement des espèces sempervirentes en les entretenant.

-envisager la culture des espèces ligneuses résistantes aux coupes et qui ont une valeur

fourragère importante.

- éviter la coupe rase des individus très sensibles incapables de donner de bonnes repousses

après les coupes.

- réintroduire les espèces qui sont en voie de disparition.

- construction des réserves sous formes de foin et des résidus de récolte.

-prévoir la mise en défense des ligneux pour favoriser leur régénération.

-de poursuivre cette étude pour l'améliorer.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

35

Références Bibliographiques

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Daouda.N.G (2000). Place de l'arbre dans le système de production du terroir hydrologique de la NEMA dans le Niomboto (Saloum. Sénégal), DESS : CRESA Niamey Niger 47p ; Gamatié.B (1989). Contribution à l'évaluation de la productivité des arbustes fourragères périmètre améliorés du projet pilote de développement Agro-forestier de Dosso ; Rapport de stage Faculté d' Agronomie Niamey 21p ;

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Mamane Boubacar Z.M. (2008). Contribution à la caractérisation de la végétation ligneuse des systèmes agro-forestiers de la zone d'intervention du programme (kandaji) (cas du terroir de Gaigorou) DESS Niamey Niger 30p.

Peyer B. De Fabregues (1979). Lexique des plantes du Niger : Noms Scientifiques- Noms vernaculaire, 2° édition provisoire : 156p

Tchindo .D. (1999). Etudes des potentialités fourragères de nord Boboye. Construction des strates ligneuses et herbacées, cas des terroirs de Bellakwara, Samde Seydou, Koygolo, et Kobeberi, Faculté d' Agronomie Mémoire ITA Niamey 45p.

Sani. R. A (2009). Caractérisation biophysique des ressources ligneuses dans un site reverdit un site dégradé dans le département de Mirrhia Mémoire ITA. Faculté d'Agronomie Mémoire Niamey 41p

Wolfgang Bayer & Ann Water -Bayer (1999). La gestion des fourrages, éditeur, Margraf Verlag, Weikersheim 240p

36

Yamba B. (1999). Ressources ligneuses et problématiques d'aménagement forestier dans la zone agricole de Niger. Institut d'aménagement, thèse de doctorat ; Université de Bordeaux 92p.

: http:// www.tropiculura.org/text/v28n2/115. Pdf (es, 03/09/2011)

ANNEXES

Annexe 1

Questionnaires d'enquête I-Identification de l'enquête Nom et prénom de l'exploitant

Age Sexe Masculin Féminin

Ethnie : Haoussa Zarma Peulh Autre

Niveau d'instruction : Inscrit Non inscrit.

Profession : Agriculteur Éleveur Autre

II- Action sur la pratique de l'exploitation du pâturage aérien

;

1. Pourquoi exploitez-vous le pâturage aérien?

2. Pendant quelle saison menez-vous cette activité ?

3. Quel est le nom des espèces que vous exploiter?

4. Exploitez-vous des sujets ligneux dans votre champs ou ailleurs

5. Si les sujets exploités sont dans les champs d'autrui quelles sont les modalités d'exploitation?

III- Alimentation de bétail

1. Quel est alimentation de base de votre bétail? pourquoi?

2. Quels sont les aliments de bétail que vous utilisez?

3. Quels types d'animaux vous alimentez?

4. Est-ce que le pâturage aérien est prélevé pour tous les animaux .,

5. Comment prélever le pâturage aérien ?

6. Quelles parties coupez-vous?

7. Quelles sont les espèces prélevées habituellement?

8. A quelle période sont-elles prélevées? pourquoi?

9. Quel intérêt visez-vous en exploitant le pâturage aérien ?

10. Quelles sont les espèces les plus appétées?

IV- Effets de l'exploitation du pâturage aérien sur biodiversité

1. Est-ce que les prélèvements sont effectués sur les mêmes individus chaque année

?

2. Les parties coupées régénèrent elles avant l'année suivante?

3. Plusieurs personnes peuvent-elles couper les branches d'un même

arbre?

4. Est-ce que les espèces coupées peuvent fructifier avant l'année

suivante?

5. Quelles sont les espèces qui sont en voie de disparition? et pourquoi

?

6. Combien de fois coupez-vous l'arbre par an?

7. A quelle hauteur sont effectuées les coupes?

8. Quelles sont selon vous les espèces sensible et celles résistantes aux

coupes?

9. Quelles sont les conséquences de ce prélèvement sur le pâturage

aérien,

10. Depuis que vous pratiquez cette activité avez-vous noté

Une diminution du nombre d'arbre dans votre champs ou milieu?

Une diminution de la qualité de ces produits?

Donner quelques exemples

Annexe 2

Guide d'entretien

Identification de l'enquêté

Date .

Enquêteur .

Village de .

1. Quelle est votre première réaction lorsque vous trouvez quelqu'un entrant de faire le

prélèvement du pâturage aérien?

Dans votre champ ?

Dans le champ d'autrui?

2. Quelles différences faites-vous entre deux champs dont l'un à plus d'arbre que l'autre?

3. quelles conséquences constatez-vous suite au prélèvement du pâturage aérien dans les champs de culture et de jachère?

4. Y a-t-il une modification de la densité de la végétation ligneuse dans vos champs? Si oui,

dans quel sens et depuis combien d'année?

5. Ya-t-il une modification du nombre d'espèces ligneuses dans la formation végétales de vos champs ? Si oui dans quel sens et depuis combien

d'année?

6. Est-ce que les jeunes plants sont coupés ou épargnés pendant les travaux préparatoires des

champs ?






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand