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Stratégies d'attractivité et effets des investissements directs étrangers sur la croissance économique en RDC de 2002 à  2012.

( Télécharger le fichier original )
par Vincent NGONDO KIMBUENDE
Université de Kinshasa, RD Congo - Licence en économie internationale 2013
  

Disponible en mode multipage

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Epigraphe

« Dans la vie, quand on veut, on peut ; et aucun chemin n'est si long, une fois trouvé ce qu'on cherche ».

Vincent PEALE.

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A toi, Père Eternel, mon Seigneur et mon Dieu,
la source intarissable de ma vie.

Je dédie ce travail

Vincent NGONDO KIMBUENDE

Page | iii

AVANT PROPOS

Au seuil de ce travail, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, m'ont assisté, d'une manière ou d'une autre, dans la réalisation de ce travail.

Mes remerciements s'adressent plus particulièrement au Professeur ITIMELONGO TITI qui, en dépit de ses multiples occupations, a accepté d'assurer la direction du présent travail de fin d'études.

Aussi, qu'il me soit permis de remercier mon encadreur, le Chef des Travaux MASUMBUKO KALONDA qui, lui aussi, malgré ses multiples occupations, a disposé de son temps pour me guider sur le sentier de la recherche scientifique.

J'éprouve également un sentiment de gratitude à tous les Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, qui ont contribué, tant soit peu, à ma formation. Qu'ils trouvent, à travers ce travail, le fruit de leur dévouement.

Mes sincères remerciements à mes parents Jean - pierre NGONDO KIMBUENDE et Marie - jeanne BONDO KUANGU, à mes frères et soeurs : Ir Franck LEMBE, Efi NGONDO, Immaculée NGONDO, Bennie NGONDO, Léon KINKELA, Samuel MBAMBI ; à mes oncles et tantes .
· Justin NGOMA, Lucie KAYIBA, Pst Alain LEMBE, Cédrick NGOY, Hugor NGOY, Charlie MAVUNGU, pour leur amour et leur encouragement durant ces années d'études.

Je remercie assez particulièrement tous mes amis, camarades, collègues de la promotion et compagnons de lutte .
· Hermeline LUNTADILA, Paris BAKENA, Serge NGOYI, Arbi BOYEMBE, Djeef OPANA, Royate BOSUKU, Emmanuel KUNDA, Serge NZADIO, Cedrick EVING, Clovis LUMUANGA, Guy DJONGA, Jonathan LIKOZO, , Lesley MIYALU, Emma MINGA, Winnie MUNDONDO, Jovis TSCHEINDA, Nicaise GIMEYA, Marlène SAWANA, Elie MOBESO, Bob MOBESO, Barbarra NDAYA, Merveille MBAYA, Djodjo NKISHI, Dorcas YOWA, Joël ZO, Boris MAYIBANZILUANGA, Rolly KOLI.

Que ceux qui ne sont pas cités ici ne trouvent pas en cela un manque de considération, mais plutôt un honneur à ceux qui savent demeurer dans l'ombre.

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Liste des abréviations

% : Pourcentage

ADF: Dickey-Fuller augmenté

ANAPI: Agence Nationale de Promotion des Investissements

BCC: Banque Centrale du Congo

CAC: Cour d'Arbitrage du Congo

CCJA: Cour Commune de Justice et d'Arbitrage

CENACOM: Centre National d'Arbitrage, de Conciliation et de Médiation

CIRDI: Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements

CNUCED: Conférence des Nations - Unies sur le Commerce et le Développement

COPEMECO: Conférence des Petites et Moyennes Entreprises du Congo

COPIREP: Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques

CPCAI: Comité de Pilotage pour l'Amélioration du Climat des Affaires

DMCO: Double Moindres Carré Ordinaires

DGI: Direction Générale des Impôts

DGM: Direction Générale de Migration

DGRAD: Direction Générale des Recettes Administratives, Domaniales et de Participation

EMN: Entreprise Multinationale

FASEG: Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FEC : Fédération des Entreprises du Congo

FEMISE : Forum Euro - Méditerranéen des Instituts des Sciences Economiques

FMI: Fonds Monétaire International

FMN: Firme Multinationale

GRETHA: Groupe de Recherché en Economie Théorique et Appliquée

IDE: Investissement direct étranger

IED: Investissement étranger direct

IES: Institut d'Etudes de Sécurité

IP: Investissement du portefeuille

MCO: Moindres Carrés Ordinaires

MIGA: Agence Multinationale de Garantie des Investissements

OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economique

OHADA: Organisation de l'Harmonisation des Droits des Affaires

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ONG : Organisation non gouvernementale

ONU: Organisation des Nations-Unies

OMC: Organisation Mondiale du Commerce

PNB: Produit national brut

PED: Pays en développement

PIB: Produit intérieur brut

PME: Petite et moyenne entreprise

PMI: Petite et moyenne Industrie

PVD: Pays en voie de développement

RDC: République Démocratique du Congo

TGI: Tribunal des Grandes Instances

TVA: Taxe sur la Valeur Ajoutée

UNIKIN: Université de Kinshasa

USD: Dollar Américain

VCM: Valeur critique de Mackinnon

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Liste des tableaux

Tableau n°1 : Evolution du taux d'inflation fin période, de 2002 à juillet 2012 Tableau n°2 : Evolution du PIB/Habitant (en USD)

Tableau n°3 : Evolution du taux de croissance du PIB, de 2003 à juillet 2012 Tableau n°4 : République Démocratique du Congo (L'indice Doing Business)

Tableau n°5 : Flux d'IDE dans le monde, par région, de 2010 à 2012

(En milliards de dollars)

Tableau n°6 : Flux d'IDE dans le monde, par région, de 2010 à 2012

(En pourcentage)

Tableau n° 7 : Evolution du flux des IDE entrant, de 2002 à 2012 (en dollar USD)

Tableau n° 8 : Synthèse des résultats de test d'ADF Tableau n° 9 : Présentation des signes attendus.

Liste des graphiques

Graphique n°1 : Evolution du taux d'inflation fin période, de 2002 à juillet 2012 Graphique n°2 : Evolution du PIB/habitant, de 2003 à Juillet 2012

Graphique n°3 : Taux de Croissance du PIB à prix courants

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INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

Nous assistons aujourd'hui à une explosion des investissements directs étrangers (IDE), considérés comme l'élément moteur de la multinationalisation des entreprises, et de la globalisation. Les IDE se sont, au fil des années, constitués comme un carburant pour la croissance économique et le développement des pays.

Dans cette optique, plusieurs études, à la fois théoriques et empiriques, ont souligné les effets positifs de tels investissements pour les pays bénéficiaires. Afin de profiter de la potentialité des IDE pour le financement de leurs économies, beaucoup de pays mettent en place des conditions favorables pour en attirer le plus grand volume, contrairement aux années 1950 et 1960, où ils étaient aperçus avec beaucoup de méfiance, considérés comme une menace réelle et un facteur de dominance, portant atteinte à la souveraineté nationale. De même, certains économistes « nationalistes » de l'école de la dépendance sont allés même à qualifier les IDE comme un facteur nocif au développement économique.

En soutenant des approches du type centre-périphérie, qui prônaient un développement autocentré, basé sur des politiques d'import substitution et un rôle prépondérant de l'Etat, des économistes tels que Myrdal (1957), Hirchman (1958), Samir Amin et autres, ceux - ci ont contribué à la création d'une attitude hostile à l'égard des IDE1.

Aujourd'hui, la donne a changé, puisque la plupart des pays veulent attirer et promouvoir des investissements directs étrangers, à cause des effets que peuvent induire ces IDE sur les économies locales.

En effet, plusieurs organismes internationaux, politiciens, et économistes, présentent les IDE comme une sorte de remède miracle pour les problèmes chroniques des PVD2. Leurs effets positifs sur la croissance économique sont presque devenus conventionnels, comme en témoigne la concurrence à laquelle se sont livrés les pays pour attirer autant que possible des IDE.

1 Alaya Marouane et al., A quelles conditions les IDE stimulent-ils la croissance ?, Monde en développement, 2009, p. 119-138. (En ligne)

2 Op.cit

3Http : www.unmondelibre.org./RDC-pourquoi-il-ya-si-peu-d-IDE? Par Kambamba Darly, Economiste à l'Université

de Kinshasa

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Compte tenu des défis auxquels les économies africaines sont confrontées, en termes de développement économique et social, de réduction de la pauvreté, de croissance durable et inclusive, d'industrialisation et de financement de ces différents efforts et processus, les IDE représentent, non pas une panacée, mais des instruments susceptibles de répondre, en partie, à leurs immenses besoins financiers et en termes de transfert de savoir-faire.

La RDC faisant partie des pays les moins avancés, avec une économie placée parmi les moins compétitives d'Afrique, est aussi concernée par ce fait. Considérée comme un scandale géologique pour les immenses ressources naturelles qu'elle regorge, par sa position géographique au coeur du continent Africain, avec l'accès à de nombreux marchés, la RDC possède des atouts susceptibles d'attirer les investissements internationaux sur son territoire.

Il est cependant constaté que ce pays, potentiellement riche, n'attire pas suffisamment d'IDE sur son territoire et ne constitue pas une destination de choix ou de prestige pour les investisseurs étrangers. Malgré une dotation factorielle exceptionnelle en ressources naturelles et en main d'oeuvre bon marché, la RDC reste parmi les pays du monde les moins concernés par les IDE. A titre illustratif, le Cabinet d'étude Ernest et Young a publié, en 2010, un rapport sur les IDE en Afrique, dont il ressort que, parmi les 10 pays Africains à avoir attiré le plus d'investissements étrangers significatifs, de 2003 à 2010, la RDC est absente3.

Au regard de cette situation, les autorités politiques de la RDC ne semblent pas croiser les bras. Plusieurs stratégies, dont notamment l'assainissement du climat des affaires et d'autres réformes semblent être mises en marche. Ainsi, il s'agit dans ce travail de répondre aux questions suivantes :

? Quelles sont les principales stratégies d'attractivité des IDE mises en place par les autorités politiques de la RDC ?

? Dans quelles mesures ces IDE influencent-ils la croissance économique en RDC ?

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2. OBJECTIFS DU TRAVAIL

2.1. OBJECTIF GENERAL

L'objectif général de cette recherche est de montrer l'efficacité des stratégies d'attractivité territoriale mises en place par les autorités politiques par rapport au volume des IDE en RDC.

2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

De façon spécifique, les objectifs ci-après sont visés dans ce travail :

? Analyser les principales stratégies d'attractivité des IDE mises en place par les autorités politiques de la RDC.

? Mesurer l'influence de ces IDE entrant sur la croissance économique en RDC.

3. HYPOTHESE DE TRAVAIL

L'hypothèse étant une supposition que l'on fait, sans se demander si elle est vraie ou fausse, mais seulement pour en tirer des conséquences à vérifier, dans ce travail, nous partirons des hypothèses qui stipulent que :

? Les stratégies mises en place, dont notamment l'institution des organismes de promotion des investissements aux étrangers et d'un guichet unique, s'avèrent efficaces, dans la mesure où le volume des IDE a augmenté en RDC.

? Ces IDE influenceraient d'une manière positive et significative la croissance économique en RDC.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le souci de voir la RDC se placer parmi les pays les plus concernés par les IDE dans les prochains jours a motivé le choix de ce sujet.

Vu la concurrence qui se dessine pour bénéficier des avantages des IDE entre les pays du monde, et plus particulièrement ceux du tiers- monde, qui sont souvent confrontés au problème de financement de leurs activités économiques avec des ressources domestiques insuffisantes, la RDC a intérêt à

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étudier les différentes stratégies à mettre en place en vue d'attirer un plus grand nombre d'IDE sur son territoire.

C'est ainsi qu'il nous a paru impérieux, dans le cadre de ce travail, d'évaluer les différentes stratégies d'attractivité des IDE qui sont mises en place par les autorités politiques congolaises, et les effets de ces IDE sur la croissance économique en RDC.

5. METHODOLOGIE DE TRAVAIL

Pour atteindre les objectifs fixés ci - avant, nous procéderons par une énumération des différentes stratégies d'attractivité des IDE en RDC. Et à partir des données chiffrées tirées de l'ANAPI, nous allons analyser l'évolution des afflux d'IDE en RDC. En plus, nous allons, à partir d'une analyse économétrique, en faisant appel à un modèle d'équation simultanée, ressortir la meilleure relation qui existerait entre les IDE et la croissance économique en RDC.

De ce fait, pour réunir les informations utiles à notre étude, nous nous servirons de la technique documentaire, qui nous permettra de consulter les ouvrages, les cours, les mémoires, les articles, les revues et différents rapports.

6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre analyse sera limitée dans le temps, sur la période allant de 2002 à 2012, car le code des investissements congolais en vigueur est régi par la loi n°004 du 21 février 2002 ; et dans l'espace, sur le territoire congolais.

7. CANEVAS DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres d'égale importance. Le premier chapitre, intitulé considérations générales sur les IDE, passe en revue les définitions, les principaux concepts et théories relatives à l'IDE ; le deuxième, intitulé stratégies d'attractivité des IDE en RDC, analyse les différentes stratégies d`attractivité des IDE en RDC, et met en évidence les efforts déployés par le pays sur le plan législatif, institutionnel et réglementaire qui régissent les IDE. L'appréciation des interactions entre les IDE et la croissance économique fera l'objet du troisième chapitre, qui est intitulé mesure de l'influence des IDE sur la croissance économique en RDC.

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CHAPITRE I: CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS

Le développement des flux financiers à l'échelle mondiale constitue l'une des principales caractéristiques de l'économie internationale actuelle. De nos jours, la question des IDE, considérés comme éléments moteurs de la globalisation, domine fortement dans les débats sur les politiques et stratégies de développement notamment dans les pays en voies de développement ; et cela est justifié en grande partie par l'importance capitale qu'ils ont dans l'amélioration de la situation économique des nations.

Les IDE renvoient à un certain nombre de concepts, de réalités et de théories qu'il convient de présenter avant d'aborder l'étude proprement dite. Ainsi, pour bien appréhender la notion de l'IDE, nous avons reparti ce chapitre en quatre sections. La première section présente quelques définitions des IDE en leurs distinguant des investissements de portefeuille, leurs typologies, et quelques avantages et inconvénients des IDE ; la deuxième section de ce chapitre consiste à présenter quelques déterminants théoriques des IDE ; la troisième section aborde la politique d'attractivité territoriale; et la dernière section de ce chapitre traite des effets des IDE sur la croissance économique.

Section 1: Définitions et typologies des IDE

1.1. Définitions

L'IDE est une notion fortement évolutive. Sa définition diffère selon la nature de la source qui l'apprécie. D'après Tersen et Briscout (1996), « la difficulté essentielle que pose l'IDE est qu'il s'agit d'un phénomène tellement complexe qu'il est difficile d'en appréhender toutes les facettes, mais qu'il est dangereux de chercher à isoler une seule ».

Dans le cadre de ce travail, nous avons retenu cinq définitions de l'IDE notamment celle du FMI, de la Banque Mondiale, de l'OCDE, du professeur Itimelongo, et celle du code des investissements de la RDC.

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1.1.1 Définition de l'IDE selon le FMI4

Le manuel de la balance des paiements du FMI définit les IDE comme « les opérations effectuées par un investisseur non-résident afin d'acquérir ou d'accroitre un intérêt durable dans une entité résidente et de détenir une influence dans la gestion. Les entités ou les groupes d'entités associés non résidents et qui effectuent les investissements sont appelés des investisseurs directs, et les entreprises érigées ou non en société (respectivement filiales ou succursales) dans lesquelles ces investissements directs ont été effectués, sont désignées par le terme entreprise d'investissement direct (entreprise multinationale). »

1.1.2 Définition de l'IDE selon l'OCDE5

L'OCDE (2008) définit l'IDE comme étant « un type d'investissement transnational effectué par une entité résidente d'une économie dans le but d'établir un intérêt durable dans une entreprise résidente d'une autre économie. La notion d'intérêt durable sous-entend l'existence d'une relation stratégique à long-terme entre l'investisseur direct et l'entreprise d'investissement direct, et le fait que l'investisseur peut exercer une influence significative sur la gestion de l'entreprise bénéficiant de l'investissement direct.

1.1.3 Définition de l'IDE selon Paul Krugman6

Pour l'auteur, « les investissements directs étrangers (IDE) désignent les flux de capitaux dont le but pour la firme qui investit, est de créer ou d'agrandir une filiale dans un pays étranger. Ce type d'investissement n'est donc pas un simple flux d'actif financier : au-delà d'un transfert des ressources, l'investissement direct étranger, permet d'acquérir un réel pouvoir de contrôle, puisque les filiales n'ont pas simplement des obligations financières vis-à-vis de la maison mère, mais font partie intégrante de la même structure organisationnelle, de la même firme multinationale. Pour autant, toutes les prises de participation dans le capital d'une firme étrangère ne répondent pas à une volonté d'exercer un contrôle véritable de la gestion de cette firme. Le plus souvent, il s'agit simplement d'investissements de portefeuille qui suivent une logique de diversification des placements et qui n'entraînent pas d'implication réelle dans la vie de l'entreprise. Il n'est bien sûr pas facile de distinguer clairement les deux types d'investissements ; les conventions internationales classent donc simplement comme des

4FMI : Manuel de la Balance de Paiement, 5èéditions/1993.

51'OCDE (2008) : Définition de référence de l'OCDE des investissements directs internationaux, 4è éd., Paris, P.98. 6Paul Krugman et Maurice Obstfeld, Economie Internationale, Pearson Education, France, 2008.

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investissements directs étrangers tous les flux qui correspondent à l'achat d'au moins 10 % du capital de la firme étrangère »

1.1.4 Définition de l'IDE selon le Professeur ITIMELONGO

Selon le professeur Itimelongo7 l'IDE correspond « aux achats par l'investisseur d'un capital situé à l'étranger ; au réinvestissement dans la filiale des bénéfices de la filiales et aux emprunts et prêts de fonds entre la société-mère et les filiales. »

1.1.5 Définition de l'IDE selon le code des investissements de la

RDC8

Au sens de la présente loi, on entend par :

? Investissement direct : tout investissement relevant du champ d'application de la présente loi envisagé par une entreprise nouvelle ou existante visant à mettre en place une capacité nouvelle ou à accroître la capacité de production de biens ou de prestation de services, à élargir la gamme des produits fabriqués ou des services rendus, à accroître la productivité de l'entreprise ou à améliorer la qualité des biens ou des services.

? Investissement étranger direct (I.E.D) : tout investissement dont la participation étrangère dans le capital social d'une entreprise dans laquelle l'investissement réalisé est au moins égale à 10 %.

? Investisseur direct : toute personne physique ou morale, publique ou privée effectuant un investissement direct en République Démocratique du Congo.

? Investisseur étranger direct : toute personne physique n'ayant pas la nationalité congolaise ou ayant la nationalité congolaise et résidant à l'étranger et toute personne morale publique ou privée ayant son siège social en dehors du territoire congolais, et effectuant un investissement direct en République Démocratique du Congo.

D'une manière générale, les traits permettant de distinguer qu'un capital est un investissement direct étranger sont :

7 ITIMELONGO TITI, Notes de cours de Théorie Approfondie des Relations Economiques Internationales, en deuxième licence/Economie internationale, FASEG, UNIKIN, 2014.

8R.D. Congo, Code des investissements, Loi n°004 du 21 février 2002.

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> Une notion de contrôle ou de pouvoir d'influence sur la direction d'une entreprise (la détention d'au moins 10% des actions ordinaires et des droits de vote) ;

> Un transfert de compétences et savoir-faire complexes (un ensemble technologique);

> Une vision de production.

Contrairement aux IDE, les investissements de portefeuilles (IP) consistent entre autre à investir dans les actions ou les obligations d'une entreprise donnée et ne visent pas à appliquer une influence sur la direction de l'entreprise étrangère. Ils n'ont pas pour but de prendre le contrôle de la firme en question, car il s'agit souvent d'investir à court terme en quête de rendement plus élevés.

Nous ne pouvons pas aborder la notion d'IDE sans parler des firmes multinationales ou sociétés transnationales. Les firmes multinationales sont des entreprises d'investissement directs implantées dans plusieurs pays dans lesquels un investissement étranger détient plus de 10% des actions ou des droits de vote et peut exercer un contrôle sur la gestion de cette entreprise. Les entreprises d'investissements directs peuvent être regroupées en trois catégories distinctes :

> Les filiales : on parle de filiale lorsqu' une entreprise étrangère détient plus de 50% du capital. En d'autres termes, une société A est considérée comme filiale de la société B lorsque cette dernière possède plus de la moitié des droits de vote des actionnaires de la société A.

> Les sociétés affiliées : une société est dite affiliées lorsqu'une société non résidente détient une part du capital comprise entre 10 et 50%.

> Les succursales : les succursales ont l'entièreté de leur capital (soit 100%) appartenant à une entreprise étrangère. En d'autre terme, une société A est considérée comme une succursale d'une autre société B si la société B détient 100%des droits de vote.

Succinctement, on peut définir l'IDE en termes d'acquisition des parts d'une entreprise locale par les étrangers et/ou en termes de délocalisation des unités de production d'un pays à un autre.

Du point de vue statistique, les IDE peuvent À être saisis en flux ou en stock. Les flux d'investissements directs représentent la somme des éléments suivants:

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? Apports nets en capital imputés par l'investisseur direct sous forme d'achat d'actions ou de création d'entreprise ;

? Prêts nets, y compris les prêts à court terme et avances alloués par la maison mère à sa filiale ;

? Bénéfices et dividendes non distribuées sur les actionnaires (réinvestis).

Les stocks d'investissements directs par contre correspondent à une estimation de la valeur totale des capitaux étrangers dans un pays à un moment donné (C'est-à-dire les flux cumulés depuis plusieurs années).

1.2. Typologies

Les IDE peuvent être regroupés selon leurs logiques ou selon leurs

formes.

1.2.1 Typologies des IDE selon la logique.

Du point de vue logique, nous distinguons :

a) Les IDE à stratégie horizontale

Les IDE à stratégie horizontale ou de marché visent à produire d'une part, pour le territoire d'implantation une gamme de biens qui reproduit intégralement ou partiellement celle de la maison mère en fonction des caractéristiques locales de la demande, et d'autre part, ils concernent des pays de niveau de développement similaire. Ainsi, les modelés développés par Brainard (1993) et Markusen (1995) mettent l'accent sur les IDE de type horizontal qui correspondent à des stratégies de conquête de marches locaux principalement dans les pays développés.

b) Les IDE à stratégie verticale.

La stratégie verticale répond à un objectif de rationalisation de la production. Elle fait référence à une recherché d'efficacité et génère des flux d'investissement de sens Nord-Sud déterminés par les divergences de niveau de développement des nations partenaires. Les IDE à stratégies verticales relevant de la délocalisation des firmes.

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1.2.2 Typologies des IDE selon la forme

Au-delà de cette distinction entre IDE horizontal et IDE vertical, il est possible de catégoriser les IDE suivant la forme qu'ils prennent dans les pays d'accueil. Ainsi, l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans ses statistiques d'IDE retient les formes ci-après :

1. Investissement d'acquisition : concerne l'achat ou la cession de participations existantes, dans le cadre d'opérations de fusion-acquisition. Celles-ci consistent en une mise en commun d'actifs ou d'intérêts économiques entre deux ou plusieurs entités conduisant souvent à augmenter la taille initiale des entreprises.

2. Investissement de créations : consiste à la création d'une filiale entièrement nouvelle et se matérialise par l'installation des nouveaux moyens de production et le recrutement des nouveaux employés.

3. Investissement d'extension : consiste à étendre les activités d'une entreprise déjà existante, c'est-à-dire des nouveaux investissements supplémentaires visant à développer une activité existante.

4. Investissement de restructuration financière : c'est un investissement réalisé en vue de soutenir l'activité d'une filiale qui connait des difficultés financières en y injectant des fonds nouveaux afin de compenser les pertes résultant de l'exploitation.

1.3. Avantages et inconvénients des IDE

Les IDE peuvent être considérés comme un couteau a double tranchant, car ils n'ont pas seulement des avantages, mais aussi des inconvénients. D'une manière générale, les IDE génèrent des bénéfices dans les pays d'accueil que dans le pays d'origine, mais force est de constater que ces derniers cherchent toujours à obtenir le monopole dans le secteur dans lequel ils évoluent. Ainsi, pour profiter pleinement de leurs avantages, la condition préalable est que les IDE soient contrôlés convenablement par l'Etat par le biais d'une bonne régulation.

1.3.1 Avantages des IDE

Les flux des IDE peuvent engendrer différentes opportunités dans le pays d'accueil. L'apport positif des IDE est aujourd'hui accepté par tous les PVD. Parmi les avantages des IDE, nous citons entre autres :

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a) Les transferts en technologie et de l'innovation

L'accès à la technologie est la plus souvent l'un des avantages recherchés par le gouvernement des pays en incitant les FMN à investir dans leurs pays. Les IDE peuvent permettre une diffusion efficace et plus rapide de technologies. Les IDE sont porteurs de nouveaux savoirs faire pour le pays qui les accueille, et le transfert en technologie dans les PED dépend de la capacité d'absorption locale, de l'adéquation de cette technologie aux besoins du pays et de compétences des salariés.

b) Le développement des ressources humaines et emploi.

Plusieurs études ont démontré que les EMN sont responsables d'environ 50% des dépenses en matière de recherche et développement dans le monde. Afin de permettre à leurs employés de s'adapter à des nouvelles technologies, les EMN organisent des programmes de formation en vue d'élever le niveau de leur personnel ; ce qui contribue au développement des ressources humaines du pays hôte. En effet, dans les pays où le capital humain est très faible les effets des IDE seront aussi négatifs.

Par ailleurs, les IDE génèrent des emplois directs qui contribuent à la diminution du taux de chômage dans le pays hôte.

c) L'amélioration des recettes fiscales.

Les bénéfices que réalisent les EMN peuvent améliorer l'assiette fiscale de l'Etat. En effet, l'Etat utilise les ressources et le pouvoir dont il dispose pour assurer le bien être de sa population. Il peut intervenir dans la production, la circulation et la consommation des produits par une politique fiscale de taxation qui traduit un interventionnisme économique9.

d) Le stimulant aux entreprises locales.

Selon les résultats de De soysa et Onéal (1999), les IDE encouragent les investissements intérieurs au lieu de le compromettre.

La présence des FMN peut aussi permettre une offre plus diversifiée sur le marché national. Les FMN peuvent améliorer la performance des firmes locales lorsque ces dernières bénéficient des transferts des connaissances par l'observation des pratiques de FMN, par les accords de sous-traitance et par la

9NSUAMI NGOMA, Notes de cours des Finances publiques, troisième graduat, FASEG, UNIKIN, 2011.

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rotation de la main d'oeuvre. En effet, la concurrence sur le marché intérieur peut entrainer la baisse des prix surtout dans le pays à faible revenu comme la RDC.

e) La réduction de la pauvreté.

L'impact des IDE sur la réduction de la pauvreté n'est plus à démontrer de nos jours. En effet, l'impact des IDE sur la réduction de la pauvreté se traduit plus généralement par le nombre d'emplois que peuvent créer les IDE sur un territoire donné et sur la croissance économique.

f) Avantage sur la balance de paiement.

Le recours des pays en développement riches en ressources naturelles aux IDE, leur permettent d'avoir accès aux capitaux, car les IDE se traduisent par des entrées des capitaux sur un territoire donné et sont considérés comme une source de financement.

1.3.2. Les inconvénients des IDE

Les IDE n'ont pas seulement des avantages, ils ont aussi des inconvénients :

a) Sur les recettes fiscales

Les EMN profitent de la concurrence que les PVD se livrent pour imposer leurs désirs. Par simple jeu d'écriture comptable, la multinationale pourra transférer ses profits du pays à forte taxation vers le pays à taux de taxation moins élevé.

Les EMN ont également une plus grande capacité de procéder à des évasions fiscales en profitant parfois de la faiblesse des régies financières et du niveau de corruption des agents de ces services et de la classe politique du pays d'accueil.

b) Sur le marché intérieur.

Les EMN cherchent toujours à obtenir le monopole dans le secteur où ils évoluent. En effet, la forte proportion d'IDE dans le pays par rapport aux investissements nationaux peut être considérée comme un signe de faiblesse pour le pays d'accueil. La prise de contrôle des EMN sur un territoire donné peut compromettre la souveraineté de l'Etat récepteur.

10 M. HUBLER ET A. KELLER, Energy saving via FDI, Empirical Evidence from developing countries, Environment and Development Economics, in Cambridge journals, vol 15, pp 59-80, 2010.

Page | 13

c) Sur l'application de la politique économique.

Les FMN peuvent développer différents moyens de corrompre certains responsables du pays hôte afin que les mesures pouvant réduire les avantages dont elles bénéficient ne soient pas appliquées.

Elles sont accusées par ailleurs de financer les coups d'Etat lors qu'un gouvernement devient hostile à leur intérêt. Ce comportement n'est pas limité aux pays en développement dans la mesure où les multinationales financent les partis politiques dans les pays développés.

d) Sur l'environnement.

M. Hubler et A. Keller10 établissent que les effets des IDE sur la consommation d'énergie et la pollution peuvent être décomposés en 3 éléments :

- Effet d'échelle : dans la mesure où les IDE tendent à augmenter l'activité économique, la consommation d'énergie et la pollution qui lui sont liées tendent également à s'élever.

- Effet de composition : les IDE peuvent être plus ou moins polluants ou consommateurs d'énergie.

- Effet technologique : les filiales crées par les IDE peuvent être plus ou moins polluant ou consommatrices d'énergie que les entreprises locales du pays d'accueil des IDE.

Section 2 : Déterminants théoriques des IDE

Différents théoriciens se sont intéressés aux IDE sans parvenir à fournir un cadre théorique unifié, permettant aussi bien d'identifier les déterminants que de quantifier les impacts de ceux-ci sur les économies d'accueil.

Pour mieux cerner les déterminants des IDE, il convient de les regrouper en deux grandes classes selon les liens qu'ils entretiennent avec l'action publique ou économique. Ainsi, nous distinguons : les déterminants d'ordre institutionnel, des déterminants d'ordre économique.

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2.1. Les déterminants d'ordre institutionnel

Stein et Daude (2007) confirment que les facteurs institutionnels et politiques sont des déterminants importants dans la localisation des IDE à destination des PED. Les déterminants d'ordre institutionnel concernent ceux qui ont trait à la stabilité politique et sociale, à l'environnement juridique, à la politique de concurrence, au degré d'ouverture commerciale.

2.1.1. La stabilité politique et sociale

L'infrastructure politique englobe les institutions et les politiques publiques élaborées par le gouvernement pour servir de cadre aux relations économiques et sociales. On accorde plus d'attention aux éléments d'infrastructure politique qui peuvent influencer les décisions des firmes multinationales en matière d'investissement.

Par conséquent, une infrastructure politique « positive » engloberait d'abord un système juridique efficace, impartial et transparent qui protège la propriété et les droits individuels, ensuite des institutions publiques stables, crédibles et honnêtes, et enfin des politiques gouvernementales propices à des marchés libres et ouverts.

Les investisseurs n'aiment pas l'incertitude ; et face au problème d'instabilité politique et sociale symbolisés par des conflits militaires et civils, les investisseurs préfèrent reporter leurs programmes d'investissement à plus tard ou désinvestir ou encore investir dans un autre pays tiers.

D'où, la stabilité politique est un facteur déterminant de localisation des IDE. Ainsi, les investisseurs préfèrent localiser les filiales dans un pays où l'incertitude est moindre, vu que la stabilité politique a un effet positif sur la sécurité des affaires.

2.1.2. Environnement juridique favorable aux IDE

Pour que les investisseurs soient encouragés à s'implanter à l'étranger, les pays d'accueil doivent garantir aux firmes multinationales une certaine stabilité juridique et légale.

En effet, les législations sont importantes pour attirer les IDE. Il importe donc pour les pays hôtes de créer un code d'incitation favorable aux IDE en vue de :

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? Garantir la protection des droits de propriété aux investisseurs étrangers et de bénéficier des mêmes droits que les investisseurs locaux ;

? Assurer la possibilité de rapatriement des bénéfices et des capitaux en cas de liquidation ;

? Eviter l'instauration de plafonnement de participation au capital, car la limitation à la participation au capital constitue un obstacle pour l'investisseur étranger ;

? Etablir des programmes d'incitation à l'investissement fondés sur une modulation transparente de nombreux avantages fiscaux et douaniers, qui pourraient encourager les IDE.

2.1.3. La politique de concurrence

La diminution ou la suppression des barrières à l'entrée des IDE peut accroitre la fluidité des marchés nationaux et activer la concurrence. Le développement d'une politique de concurrence permet de ne pas subir des comportements anticoncurrentiels des firmes dont notamment des pratiques de cartel, les abus de positions dominantes, etc.

En principe, le droit de concurrence ne doit pas introduire de discrimination entre entreprises nationales et entreprises étrangères. Par ailleurs, ce droit permet d'une part de contrôler le comportement concurrentiel des FMN qui a une influence sur l'attractivité des pays d'accueils et d'autre part, de garantir aux FMN la protection de leurs produits et de leurs technologies.

2.1.4. Le degré d'ouverture commerciale du pays d'accueil

Il est répandu que les économies ouvertes sont de nature à encourager les investissements étrangers. En effet, l'ouverture d'un pays au commerce s'exprime par la diminution progressive des contrôles et des restrictions qui s'opposent au libre échange. L'orientation des exportations peut également être considérée comme un facteur déterminant de l'IDE à cause de la propension élevée des exportations des firmes étrangères.

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2.2. Les déterminants d'ordre économique

Les déterminants d'ordre économiques sont particulièrement ceux qui ont trait aux ressources ou actifs disponibles dans le pays d'accueil ; ceux qui sont liées à la taille des marchés de biens et de services ; et ceux qui sont liées aux avantages de coût de production.

2.2.1. La taille du marché

Elle constitue un important déterminant des IDE du fait que les FMN se délocalisent le plus souvent vers des pays offrant une forte demande. La taille de marché est déterminée approximativement par le niveau du PNB. En effet, les grands marchés dans lesquels la demande des consommateurs est loin d'être satisfaite constituent un potentiel qui attire les investisseurs étrangers (lim, 2001).

2.2.2. Les ressources naturelles

Historiquement, le déterminant le plus important des IDE dans le pays d'accueil est la présence des ressources naturelles. Les investissements étrangers sont surtout attirés par les pays dont les ressources naturelles sont abondantes et n'ayant pas en contre partie le capital, le savoir faire, les compétences et l'infrastructure nécessaires pour les exploiter et les commercialiser.

2.2.3. La croissance économique

La croissance économique est analysée par des indicateurs de développement macroéconomique tels que le niveau de vie (revenu par tête, consommation par tête), de la production (le degré d'industrialisation), du commerce extérieur (le taux de chômage, le degré de qualification de la main d'oeuvre).

2.2.4. Les infrastructures de base

Lorsque sur un territoire, les infrastructures de base sont développées, le coût de l'investissement est faible ainsi que son coût d'exploitation ; ce qui augmente le rendement de l'investissement et donc stimule l'IDE. Là où ces infrastructures manquent, entreprise est obligée par exemple de construire elle-même les routes pour acheminer son produit, ce qui augmente le coût de l'investissement. Le manque d'infrastructures de base ne permet pas aussi souvent à l'entreprise d'utiliser des techniques modernes de production, par exemple celles qui sont grandes consommatrices d'électricité dans le pays où celle-ci est rare.

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2.2.5. Le coût et la qualité de la main d'oeuvre

Le coût de la main d'oeuvre est un déterminant important des IDE dans la mesure où beaucoup d'entreprises se délocalisent pour tirer profit de la disponibilité des facteurs de production, notamment de coût faible du facteur travail dans les PVD.

Cependant, les entreprises ne tiennent pas seulement compte de coût des facteurs de production, mais également de leur qualité. En effet, les FMN recherchent de plus en plus de la main d'oeuvre de très bonne qualité dans la mesure où ces entreprises s'intéressent davantage à la production de biens intensifs en capital et en technologie. Ainsi, une main d'oeuvre à coût bas et de bonne qualité permet d'accroitre à la fois la productivité et le rendement des IDE.

Section 3 : La politique d'attractivité territoriale

La notion de l'attractivité territoriale revêt une importance d'autant plus majeure qu'elle reste naturellement ciblée sur la problématique du développement local. En effet, chaque Etat peut inciter les investisseurs étrangers à s'implanter sur son territoire, car une implantation locale apportera toujours un gain supplémentaire de rentabilité plus élevée qu'une implantation dans un autre pays. Ainsi, pour attirer les investissements, les autorités territoriales font recourt aux différentes techniques de promotion territoriale, dont notamment :

1°) Les incitations financières.

L'Object des incitations financières consiste à diminuer le cout d'implantation des entreprises en contribuant à leurs charges fixes pendant une période déterminée par les pouvoirs publiques. Ces incitations prennent généralement la forme d'une exonération temporaire de taxes. Par la réduction des charges fiscales des entreprises, le territoire devient attractif sans pour autant engager des fonds publics. En ce sens, les incitations financières sont sans doute l'un des moyens les plus utilisés par les autorités territoriales pour attirer les investissements. Ainsi, la présence d'un système d'incitations est considérée comme une composante très subalterne de la décision de localisation.

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2°) La construction de l'image du pays.

La construction de l'image du pays ou le marketing territorial consiste en des compagnes d'informations générales visant à faire savoir à la communauté internationale que le pays rempli les pré-requis et qu'il dispose des avantages de localisation indispensables. Celles-ci peuvent être conduites selon des canaux multiples : conférences, séminaires, participation à des expositions ou à des foires, publicité dans les médias, etc.

Dans un environnement devenu extrêmement global et concurrentiel, la pratique du marketing territorial est désormais essentielle pour les responsables territoriaux. Fabrice Hatem justifie le marketing territorial comme une réponse des territoires face à une compétition internationale de plus en plus intense pour l'attraction des projets d'investissement internationalement mobiles, ainsi les agences de promotion territoriales doivent définir des stratégies marketing destinées à accroitre leur part de marché face aux territoires concurrents.

Ainsi, grâce au marketing territorial, les acteurs locaux, notamment les agences de promotion et les collectivités locales tentent de diffuser la meilleure image possible de leur territoire afin d'influencer en leur faveur les décisions d'implantation des entreprises.

3°) L'amélioration des infrastructures de base

Les infrastructures constituent un levier important dans la concurrence que se livrent les territoires pour attirer les investissements, car elles permettent d'améliorer les conditions de réalisation des activités économiques. Ainsi, les FMN accordent une importance capitale à l'efficacité du réseau de télécommunication et des transports, car leur fonctionnement exige la circulation des informations, des produits, des compétences, et des capitaux entre unités.

4°) L'amélioration du cadre macro économique.

L'incertitude et l'instabilité relative à la sphère macroéconomique ne facilitent pas l'évolution des projets d'investissements dans le pays. Nous entendons par amélioration du cadre macro-économique le retour à l'équilibre des indicateurs fondamentaux qui résument la situation conjoncturelle d'un pays. Selon Nicholas Kaldor (1971), il s'agit de quatre indicateurs suivant : le taux de croissance du PIB pour la croissance économique ; le taux de chômage pour le plein emploi ; le taux d'inflation pour la stabilité des prix ; le solde de la balance

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commerciale (en % du PIB) pour l'équilibre des échanges extérieurs. En l'absence de la stabilité macro-économique, les investissements nationaux et étrangers ne se feront pas et les ressources seront détournées ailleurs.

Section 4 : Effets des IDE sur la croissance économique

La croissance économique est un phénomène qui est recherché par tous les pays. C'est un impératif que toutes les économies se donnent de réaliser, car elle appréhende le changement économique, de ce fait, elle constitue un des facteurs clés de changement social. La contribution des IDE dans la croissance est un sujet qui a été traité d'une façon abondante et controverse dans la littérature. Plusieurs auteurs ont ainsi soutenu l'argument traditionnel selon lequel l'arrivé des IDE dans un pays augmente la croissance économique, car elle augmente le stock de capital et donc, les IDE sont bénéfiques au pays d'accueil. Cette thèse est refoulée par certains qui pensent que les IDE agissent de façon négative sur la croissance de certains pays.

4.1. Notions sur la croissance économique 4.1.1. Définition de la croissance économique

Selon Simon KUZNETS (prix Nobel de Sciences économiques en 1971), la croissance économique d'un pays peut être définie comme une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette capacité de croissance est fondée sur le progrès technique et les ajustements institutionnels et idéologiques.

Plus généralement, la croissance économique est l'accroissement durable du produit global net, en termes réels, d'une économie. C'est donc un phénomène quantitatif que l'on peut mesurer, et un phénomène de longue durée. A cet égard, l'indicateur le plus couramment utilisé pour mesurer la croissance est « le produit intérieur brut (PIB) »

La croissance économique se distingue de l'expansion par la durée. L'expansion désigne la croissance de la production à court ou moyen terme et ne représente qu'une phase au sein du cycle d'activité.

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La croissance est dite équilibrée lorsqu'elle respecte les grands équilibres, c'est-à-dire, l'équilibre des prix (inflation maitrisée), l'équilibre du marché du travail (plein emploi de la main d'oeuvre), l'équilibre des échanges extérieurs (flux d'importations couverts par les flux d'exportations) et l'équilibre budgétaire (niveau de dépenses publiques couvert par celui de recettes fiscales). C'est ce qu'on appelle généralement « Carré Magique ».

4.1.2. Sources de la croissance

Les principales sources de croissance en longue période sont aujourd'hui clairement identifiées : il s'agit du progrès technique, de l'accumulation de capital physique, de l'accumulation de capital humain et de l'intégration des économies. En outre, la variable explicative la plus importante de la croissance économique dans les pays du Tiers-Monde est l'organisation politique et la compétence administrative du gouvernement11.

4.1.3. Théories de la croissance 4.1.3.1 Les théories classiques

Les théories classiques de la croissance sont plutôt pessimistes. Les principaux auteurs classiques tels que Adam Smith, David Ricardo, Robert Malthus estiment qu'à long terme, l'économie atteint un état stationnaire. La croissance envisagée n'est pas durable et tend vers une limite, elle est donc destinée à disparaitre progressivement, pour atteindre finalement zéro.

Pour Adam Smith, la richesse d'une nation repose sur le travail productif. Ainsi, améliorer la productivité du travail par la division du travail et le développement du machinisme, ce qui suppose une épargne préalable, c'est assuré la croissance d'une nation.

David Ricardo considérait que l'investissement était essentiel à la croissance économique. La croissance dépend donc de la répartition des revenus : plus les capitalistes reçoivent une part importante du profit, plus ils investiront, plus la croissance sera importante. Or, selon l'auteur, la répartition des revenus risque d'être de moins en moins favorable à l'investissement en raison des rendements décroissants de la terre : avec l'augmentation de la population, il faut exploiter de plus en plus de terres, or le rendement d'une terre nouvelle est plus

11 Grégoire KANKWANDA, Cours de Théories de Croissance Economique, L1 Economie, FASEG, UNIKIN, 2013

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faible que le rendement des terres qui ont précédemment été mises en culture (C'est la loi des rendements décroissants)

Thomas Robert Malthus se montre très pessimiste en ce qui concerne la soutenabilité de la croissance à long terme. Comme Ricardo, il considère que la croissance économique tend à ralentir et que l'économie converge vers un état stationnaire. Malthus explique cet état stationnaire à travers la « loi de la population ». Selon celle-ci, la population augmente selon une suite géométrique, alors que les ressources de substance (notamment alimentaires) progressent selon une suite arithmétique. Puisque les ressources tendent à être insuffisantes pour nourrir la population, il y a donc une tendance à la surpopulation.

4.1.3.2 Approche de croissance économique chez J. Schumpeter

A partir des travaux sur les cycles économiques de Kondratieff, Joseph Schumpeter a développé la première théorie de la croissance sur une longue période. Il préconisait que les innovations des entreprises constituaient la force motrice de la croissance. L'auteur développa en particulier l'importance de l'entrepreneur dans les théories de l'évolution économique en 1913.

4.1.3.3 Modèle Post-Keynesien (Harrod-Domar)

Pour les keynésiens, la demande joue un rôle dans la croissance économique. Dans la Théorie générale, Keynes (1936) ne s'est focalisé que sur le court terme. Ainsi, Roy Forbes Harrod (1939) et Evsey Domar (1947), ont prolongé en long terme les analyses de Keynes, d'un coté en introduisant l'accumulation des facteurs travail et capital, et de l'autre coté en se posant plus la question sur la stabilité de la croissance.

Leur première conclusion est que la croissance est déséquilibrée. L'investissement est à la fois une composante de l'offre et une composante de la demande. D'une part, en investissant, les entreprises augmentent leurs capacités de production (l'offre tend à augmenter). D'autre part, si une entreprise investit, c'est qu'elle achète entre autres les moyens de production (machines) à d'autres entreprises (la demande tend à augmenter). Si l'augmentation de l'offre correspond à l'augmentation de la demande, alors la croissance sera équilibrée, mais rien n'assure que ce sera effectivement le cas.

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Leur deuxième conclusion est que les déséquilibres sont cumulatifs. Si la demande est supérieure à l'offre, les entreprises vont chercher à accroître leurs capacités de production pour répondre à l'excès de demande. Or, en investissant, elles créent une demande supplémentaire. Il est alors probable que l'excès de demande s'intensifie au lieu de se réduire. Inversement, si l'offre est supérieure à la demande, les entreprises risquent de réduire leurs dépenses d'investissement, donc de réduire plus amplement la demande. Dans tout les cas, un simple déséquilibre risque de s'amplifier au cours du temps : la croissance est « sur le fil du rasoir » selon Harrod.

4.1.3.4 Modèle Néo-classique de R. Solow

Dans une perspective de long terme, Robert Solow réalise en 1956 le premier modèle de croissance néoclassique. Dans ce modèle, les entreprises combinent du travail et du capital pour produire des biens. Elles utilisent l'épargne des ménages pour investir et ainsi accroître les capacités de production. Ainsi, plus l'économie épargne, plus les entreprises peuvent accumuler du capital. Toutefois, Solow fait l'hypothèse d'une décroissance des productivités marginales : plus un travailleur dispose de machines, moins la machine supplémentaire lui permet d'accroître sa production. Autrement dit, plus le stock de capital augmente, moins la production augmente rapidement. Par conséquent, en l'absence de progrès technique, la croissance tend peu à peu vers zéro et l'économie risque finalement de se retrouver dans une situation où la production n'augmente plus, mais stagne. Solow retrouve donc ici l'idée des classiques selon laquelle l'économie converge vers un état stationnaire.

4.1.3.5 Les nouvelles théories de la croissance

Apparues dans les années quatre-vingt, les nouvelles théories de la croissance ou théories de la croissance endogène visent à expliquer le caractère cumulatif de la croissance ou, autrement dit, à expliquer pourquoi certains pays ne parviennent pas à amorcer un processus de croissance et demeurent alors dans une trappe à sous-développement. A la différence du modèle de Solow, les modèles de croissance endogène font l'hypothèse que les rendements sont croissants et considèrent que le progrès technique est endogène, c'est-à-dire qu'il dépend du comportement des agents. Autrement dit, tout comme chez Solow, le progrès technique génère de la croissance économique, mais en retour, cette dernière est également susceptible de générer du progrès technique.

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Robert Lucas (prix Nobel en 1995) souligne l'importance du capital humain pour la croissance. Ainsi, un travailleur devient plus productif lorsqu'il accumule des connaissances et des compétences: le capital humain est un facteur cumulatif, qui présente des rendements croissants. L'auteur se contente de développer l'idée selon laquelle, l'accumulation du capital humain permet au travailleur d'être plus productif ; et cette accumulant du capital humain, permet à un individu d'être capable d'innover, de créer des idées et des savoir-faire qui n'existaient pas auparavant.

Paul Romer met l'accent sur la recherche- développement, c'est-à-dire l'accumulation de capital technologique. Pour innover, un chercheur utilise le savoir qui est disponible à son époque ; en innovant, il accroît le savoir disponible pour les autres chercheurs, notamment ceux des générations futures. Par conséquent, les dépenses de recherche-développement réalisées par une entreprise lui permettent d'accroître sa productivité et d'innover ; grâce aux externalités, elles profitent également aux autres entreprises. Donc un cercle vertueux est à l'oeuvre : en innovant, une entreprise permet aux autres entreprises d'innover.

Robert Barro souligne le rôle joué par l'investissement public, c'est-à-dire l'accumulation de capital public, dans la croissance : les infrastructures publiques (routes, aéroports, éclairage public, réseau de distribution d'eau, etc.) stimulent la productivité des agents privés et par conséquent les activités. Or, avec la croissance, l'Etat prélève davantage de taxes et d'impôts, donc il peut financer de nouvelles infrastructures. Donc, un cercle vertueux est à l'oeuvre : l'investissement public favorise la croissance et la croissance favorise en retour l'investissement public.

4.2. Revue des travaux empiriques traitant des effets des IDE sur la croissance économique dans les pays en développement.

Des nombreuses études empiriques ont analysé l'impact des IDE sur la croissance économique des pays en développement sans aboutir à un schéma fédérateur satisfaisant. Alors que certaines études soutiennent la thèse selon laquelle, les IDE ont un effet positif sur la croissance économique du pays hôte, d'autres par contre, estiment que les IDE ne sont pas une panacée, ni une condition nécessaire et/ou suffisante pour la croissance économique.

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Borensztein, De Gregorio et Lee (1998) montrent que le stock de capital humain est essentiel pour déterminer l'amplitude des effets des IDE sur la croissance, en ajoutant que dans les pays où le niveau du capital humain est faible, les effets peuvent être négatifs. Dans le même ordre d'idée, Xu (2000) pense que l'IDE entraine un effet bénéfique sur les économies d'accueil à condition que ces pays aient atteint un certain seuil de développement du capital humain.

En plus, Boreinsztein, De Gregorio et Lee (1998) montrent que les IDE ont un effet positif sur les investissements nationaux sans que cet effet soit très significatif. De même, Soya et Oneal (1999) affirment que les IDE encouragent les investissements locaux au lieu de leurs nuire.

Aitken et al. (1997) montrent que la présence d'unes firmes multinationales sur le marché domestique stimule non seulement la concurrence mais encourage également les firmes domestiques à exporter et à améliorer leur efficacité.

Les articles de Jalilian, Weiss et Klein (2002), Aaron et Hadjimichael (2001) posent explicitement la question de la relation entre IDE et réduction de la pauvreté. Les résultats de leurs analyses indiquent que les IDE ont un impact positif sur la réduction de la pauvreté.

Gries et Jungblut (2004) trouvent un impact positif des IDE sur l'emploi dans les PVD. Cependant, la structure des emplois créés reste ambigüe : ce sont surtout les travailleurs qualifiés qui bénéficient des emplois offerts par les firmes étrangères.

Dans ce même ordre d'idée, Esso (2005) dans la recherche d'une relation entre IDE et croissance économique dans le cas de la Cote d'ivoire, sur la période 1970- 2001, conclut que, les investissements directs étrangers ont été une source importante de croissance économique. Leur effet direct positif indique que, toutes choses égales par ailleurs, un point de pourcentage d'IDE supplémentaire entrant en Cote d'ivoire engendre une augmentation de la croissance du produit intérieur brut par tète de 0.01 pourcent.

Par ailleurs, Kumar et Pradhan (2002) montrent que les IDE ont un effet négatif sur les investissements nationaux.

Bouklia et Zatla (2001) ont abordé l'analyse de l'IDE à travers la détermination des facteurs de sa localisation d'une part, et l'évaluation, d'autre part, de son effet sur la croissance économique. Ils montrent que l'IDE agit de

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façon faiblement significative sur la croissance des économies Sud méditerranéennes.

Dans la même logique, Ajayi (2006) indique que les résultats de l'analyse empirique des relations entre IDE et croissance économique sont mitigés. Il note qu'il existe en revanche des preuves indiquant que ce rapport peut être positif, mais ces liens sont faibles en Afrique.

Ainsi, le chapitre suivant constitue une contribution analytique sur les stratégies d'attractivités des IDE en la RDC.

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Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons d'abord fait le tour des définitions des IDE proposées par plusieurs auteurs ; ensuite, nous nous sommes intéressés aux déterminants théoriques des IDE ; de la politique d'attractivité territoriale ; et enfin, des effets des IDE sur la croissance économique.

D'une manière succincte, l'IDE peut se définir en termes d'acquisition des parts d'une entreprise locale par les étrangers et/ou en termes de délocalisation des unités de production d'un pays à un autre. Par convention, on considère qu'un IDE est établi dès lorsqu'une entreprise ou un particulier (investisseur) détient au moins 10% du capital d'une autre entreprise de nationalité différente de celle de l'investisseur. L'IDE se confond très souvent à l'investissement du portefeuille (IP), qui ce dernier ne vise pas à appliquer une influence sur la direction de l'entreprise étrangère, c'est-à-dire, c'est généralement un investissement à court terme ne cherchant pas à influencer la gestion de l'entreprise investie.

Par ailleurs, en dépit de l'absence d'un cadre théorique unifié en matière des déterminants des IDE, nous avons dans ce travail distingué d'une part les déterminants d'ordre institutionnel qui ont traits à la stabilité politique et sociale, à l'environnement juridique, à la politique de concurrence, au degré d'ouverture commerciale ; et d'autre part, les déterminants d'ordre économique qui ont trait aux ressources ou actifs disponibles dans le pays d'accueil, à la taille des marchés de biens et de services, et aux avantages de coût de production.

En effet, pour attirer les IDE, les autorités politiques font recours à un certain nombre d'instruments dont notamment les incitations financières, le marketing territorial, l'amélioration des infrastructures de base et du cadre macroéconomique. Les différentes théories de la croissance nous révèlent par ailleurs, que plusieurs facteurs économiques qui expliquent la croissance à long terme, peuvent être véhiculés aussi par l'IDE.

Il ressort de ce chapitre que les IDE, en améliorant le stock des connaissances du pays hôte, aura des effets positifs sur la croissance de son économie. Et pour créer un environnement économique plus propice à l'IDE, les pays d'accueil sont appelés à mettre en place un cadre institutionnel plus réglementé et transparente.

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CHAPITRE II : STRATEGIES D'ATTRACTIVITES DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS EN RDC

Les pays en développement se trouvent confrontés à l'insuffisance des ressources domestiques pour financer leurs économies. Ainsi, pour faire face à ce problème, ces derniers accordent un intérêt particulier aux IDE, qu'ils considèrent comme l'une des principales sources de financement externe privé.

La ruée des différents pays (surtout les pays en développement) vers l'attraction et l'accueil des IDE sur leurs territoires est souvent justifiée par les effets potentiels positifs que peuvent induire ces IDE sur les économies locales. Ce mouvement entraîne avec lui une intensification de la concurrence entre les nations pour l'attraction des investissements directs.

La RDC de par sa position géographique et son abondance en ressources naturelles possède des atouts susceptibles d'attirer les IDE sur son territoire. En effet, un certain nombre des stratégies ont été mises en place en vue d'attirer les IDE sur le territoire congolais.

Dans ce chapitre, il est question d'apprécier les différentes stratégies d'attractivités des IDE en RDC. Ainsi, deux sections feront l'objet de ce chapitre. La première section tente d'apprécier les stratégies d'attractivité des IDE en RDC, la deuxième essaie de mettre en évidence l'évolution des flux mondiaux d'IDE et de la RDC en particulier, tout en faisant ressortir les principaux écueils qui limitent leurs afflux.

Section 1: Les dispositifs de promotion et d'attraction des IDE en RDC.

Le renforcement de l'attractivité d'un pays vis-à-vis des investissements étrangers est devenu un nouvel impératif de la politique économique. Jadis, c'était les Etats qui sélectionnaient les bons projets d'investissement proposés par les firmes, aujourd'hui, par contre, avec la globalisation, les firmes mettent désormais les territoires nationaux en concurrence les uns avec les autres. L'attractivité d'un territoire peut se définir comme sa capacité, sur une période donnée à attirer et retenir diverses activités économiques et facteurs de production mobiles (entreprises, événements professionnels,

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entrepreneurs, capitaux, etc.). Dans ce sens, c'est le reflet de la performance d'un territoire au cours d'une période donnée. En RDC, plusieurs stratégies dont notamment l'assainissement du climat des affaires et d'autre réforme semblent être mises en marche afin d'attirer encore plus les IDE.

1.1. Présentation de la Situation géographique de la RDC.

Situé au coeur de l'Afrique, la RDC a une superficie de 2.345.000 Km2. Cette superficie est de même ordre de grandeur que celle de l'ensemble de la communauté européenne, soit 2.243.000Km2 et est égal à 4,3 fois celle de la France et à 80 fois celle de la Belgique.

La RDC occupe une situation stratégique ; il a ainsi plus de 9.000 Km de frontière terrestre qu'il partage avec neuf pays voisins à savoir : l'Angola, le Burundi, la République du Congo, la République Centre Africaine, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie.

Sans entrer dans le détail, il nous parait nécessaire de rappeler que la RDC est dotée naturellement de potentialités énormes du sol et du sous-sol. Le fleuve Congo est le Cinquième fleuve au monde par la longueur (4700Km), mais il occupe la deuxième position après L'AMAZONIE par la superficie de son bassin hydrographique (3.88400Km). La forêt constitue l'un des atouts majeurs du pays, elle représente plus de 45% de l'ensemble du foret équatorial du continent, et renferme des essences fortes recherchées. Les conditions climatiques favorisent l'exploitation des activités agricoles.

1.2. Présentation de la situation économique de la RDC (Indicateurs macroéconomiques).

L'évolution du cadre macroéconomique de la RDC se présente dans les tableaux suivant :

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Tableau n°1 : Evolution du taux d'inflation fin période, de 2002 à juillet 2012

Année

Taux d'inflation fin
période

2002

15,0

2003

4,44

2004

9,22

2005

21,27

2006

18,2

2007

9,96

2008

27,57

2009

53,44

2010

9,84

2011

23,4

2012

5,76

Source : Condensé d'informations statistiques de la BCC, Juillet 2012

Graphique n°1 : Evolution du taux d'inflation fin période, de 2002 à juillet 2012

Taux d'inflation fin période

60 50 40 30 20 10 0

 
 
 

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Source : Elaboré par nous-mêmes sur base des données du tableau n°1

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La mise en oeuvre d'une politique monétaire adéquate par les autorités du pays ainsi que la relance des investissements productifs dans certains secteurs, ont permis de résorber sensiblement le taux d'inflation et de maintenir stable le taux de change entre le francs congolais et le dollar américain. Ce taux est passé de 15% en 2002 à 4,4 % en 2003 ; 9,22% en 2004 à 21,27 % en 2005 ; 18,2 % en 2006 à 9,6% en 2007 ; 27,57% en 2008 à 53,44% en 2009 ; 9,84% en 2010 ; 23, 4% en 2011 et 5,76% à fin juillet 2012.

Tableau n°2 : Evolution du PIB/Habitant (en USD)

Année

FIB/habitant (en USD)

2002

101,0

2003

100.6

2004

112.7

2005

120.1

2006

143.5

2007

158.6

2008

181.7

2009

166.4

2010

190.6

2011

225.2

2012

235.7

Source : Condensé d'informations statistiques de la Banque Centrale du Congo, Novembre 2012

Graphique n°2 : Evolution du PIB/habitant, de 2003 à Juillet 2012

250 200 150 100

50

0

 
 
 

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Source : Elaboré par nous-mêmes sur base des données du tableau n°2

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Depuis 2002, le niveau de l'activité économique de la R.D.Congo est croissant au fil des années à l'exception de l'année 2009 à la suite de la crise financière internationale ayant occasionné la baisse drastique de la production du secteur minier. Le Produit intérieur brut/habitant est passé de 101 USD en 2002 à 235 USD en 2012, soit un taux d'accroissement de plus de 100%.

Tableau n°3 : Evolution du taux de croissance du PIB, de 2003 à juillet 2012

Année

Taux de croissance de FIB

2002

3,5

2003

5,8

2004

6,6

2005

6,5

2006

5,1

2007

6,3

2008

6,2

2009

2,8

2010

7,1

2011

6,9

2012

7,2

Source : Condensé d'informations statistiques de la Banque Centrale du Congo, Novembre 2012

Graphique n°3 : Taux de Croissance du PIB à prix courants

4

8

0

7

6

5

3

2

1

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Taux de croissnace

Source : Elaboré par nous-mêmes sur base des données du tableau n°3

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Depuis 2001, la R.D.Congo s'est engagée résolument sur la voie de la croissance économique. Plusieurs nouveaux investissements se sont implantés au pays entre 2002 et juillet 2012, tandis que les anciens ont renouvelé leurs outils de production. Ainsi, les taux de croissance du pays ont progressé comme suit : 3,5% en 2002 ; 5,8% en 2003 ; 6,6% en 2004 ; 6,5% en 2005 ; 5,1% en 2006 ; 6,3% en 2007 ; 6,2 % en 2008 ; 2,8% en 2009 ; 7,1 % en 2010 ; 6,9% en 2011 et 7,2% en 2012.

1.3. Etat de l'environnement des affaires en RDC

La facilité des affaires est l'un des aspects qui caractérisent la compétitivité d'une économie au niveau international et influence le comportement des investisseurs directs étrangers. Dans le classement selon l'indice Doing Business de la Banque Mondiale, la RDC a perdu trois places entre les deux dernières éditions du rapport. Elle est désormais classée 181e sur 185 pays (Doing Business 2013)12.

Cette position reflète clairement les améliorations qui devront être réalisées par le Gouvernement de la RDC. Le Tableau n°4 ci-dessous présente, rubrique par rubrique, les éléments justifiant ce classement.

12 Groupe de la Banque Africaine de Développement, Rapport sur l'environnent de l'investissement privé en RDC, 2012.

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Tableau n° 4 : République Démocratique du Congo (L'indice Doing Business).

Rubriques

 

Rang Mondial

Facilité des affaires

 

181

Création d'entreprises Nombre de jours

58

149

Octroi de permis de construire Nombre de jours

117

81

Accès à l'électricité

 

140

Enregistrement de la propriété

 

106

Obtention de crédits

 

176

Protection des investisseurs

 

158

Paiement des impôts et taxes

 

171

Commerce transfrontalier

Nombre de documents requis pour exporter Nombre de jours requis pour exporter

Coût d'exportation d'un conteneur (dollars EU) Nombre de documents requis pour importer Nombre de jours requis pour importer

Coût d'importation d'un conteneur (dollars EU)

8

44

3 155

9

63

3 435

170

Taux d'imposition des bénéfices

 

339,7

Exécution des contrats Nombre de jours

610

173

Solution à l'insolvabilité

 

168

Source : À partir des données de la Banque mondiale, Doing Business, 2013

La création d'une entreprise et le démarrage de son activité font partie des obstacles qui contrarient le développement du secteur privé. À cet égard, le pays se comporte relativement mieux que ne le suggère sa position dans le classement général. Toutefois, malgré les récentes évolutions positives, notamment dans l'obtention du numéro d'identification nationale délivré par le ministère de l'Économie, la rétrogradation de la RDC de trois places en un an illustre bien la nécessité d'une accélération des réformes. Il ne faut pas moins de 58 jours pour créer une entreprise, un chiffre contesté par l'ANAPI (Agence Nationale de Promotion aux Investissements) et le CPCAI (Comité de Pilotage pour l'Amélioration du Climat des Affaires et des Investissements). L'un et l'autre font état d'un délai ne dépassant pas une dizaine de jours et d'un coût de création compris entre 800 et 1 000 dollars. Cette différence s'explique par le fait que la

En 2012, le paiement des impôts et taxes a connu une évolution significative avec la mise en place de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en

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Banque mondiale a une interprétation plus large, qui englobe toutes les procédures requises avant que le fonctionnement de l'entreprise ne devienne normal, ce qui augmente le nombre d'autorisations et de visas nécessaires, et rallonge par conséquent le délai.

La constitution de sociétés anonymes est toujours hautement pénalisante, avec des étapes non comptabilisées par Doing Business, entraînant des délais bien supérieurs aux 58 jours mentionnés ci-dessus. La procédure en vigueur date de l'époque coloniale, remontant à un décret de Léopold II promulgué en 1885, qui exige que la création soit acceptée par le Chef de l'État, après le passage de la demande en Conseil des ministres.

L'allègement, voire la suppression, de ce circuit est plus que souhaitable, car il pénalise les investissements réalisés dans des entreprises dont la surface financière et les risques assumés ne sont pas compatibles avec le statut d'entreprise individuelle. La suppression de ce dispositif serait plus qu'un geste de déréglementation, elle serait un signe fort améliorant l'image de la RDC auprès de la communauté des entrepreneurs.

En ce qui concerne les délais purement administratifs, le CPCAI dit poursuivre un objectif de 3 jours pour couvrir les formalités requises au début de l'activité : l'authentification des statuts de l'entreprise, son immatriculation au registre du commerce et son immatriculation auprès de l'administration fiscale. Le nombre des procédures administratives reste néanmoins excessif et entraîne, après consolidation de tous les délais requis avant que l'entrepreneur puisse se consacrer à ses affaires, une durée de création moyenne de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois.

Un autre objectif retenu par le CPCAI et l'ANAPI concerne le transfert des droits de propriété, une rubrique pour laquelle le Congo est 106e au classement Doing Business. Il requiert 47 jours et coûte près de 7 % de la valeur du bien faisant l'objet de la mutation.

Le permis de construire fait également partie des efforts entrepris. Selon le Comité de pilotage, le délai requis pour son obtention est passé de plusieurs mois à moins de 30 jours, notamment grâce à son transfert du ministère vers les gouvernorats de province.

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remplacement de l'impôt sur le chiffre d'affaires. Cette substitution constitue un pas important pour le renforcement de la compétitivité, mais dans la pratique, la gestion du recouvrement par le système fiscal congolais demeure complexe et trop bureaucratique. Elle exige de nombreux contacts entre l'entreprise et les administrations, entraînant des coûts d'opportunité pour les dirigeants contraints de consacrer du temps de travail à leurs rapports avec les administrations centrales ainsi que les collecteurs de proximité communaux et provinciaux.

Selon la Commission industrie de la FEC (Fédération des Entreprises du Congo), pas moins de 480 taxes et redevances doivent être acquittées annuellement. Le commerce transfrontalier est également soumis à une pléthore de taxes et de procédures, qui restreignent les échanges avec les pays voisins. Les 117 taxes qui le concernent, dont certaines seraient redondantes, ont conduit l'OMC à plaider pour une rationalisation. Des avancées notables ont été réalisées avec, semble-t-il, la suppression de 46 d'entre elles.

La résolution des conflits dans l'exécution des contrats (173e) et la conduite des procédures de liquidation des entreprises en situation d'insolvabilité (168e) sont des faiblesses institutionnelles pour lesquelles le Congo devra rapidement évoluer.

L'implication des banques dans le financement du système productif dépendra des avancées réalisées dans ce domaine institutionnel. L'absence d'un système judiciaire diligent et efficace dans la conduite des procédures est un des facteurs paralysant la prise de risques par les banques commerciales. En moyenne, il faut plus d'un an et demi pour régler les conflits entre contractants. Le manque de célérité de l'appareil judiciaire, auquel s'ajoute la corruption qui sévit en son sein, y compris au niveau des voies de recours, rallonge les procédures sans pour autant garantir que les jugements seront prononcés d'une manière acceptable pour les parties. Les faiblesses du système judiciaire génèrent ainsi une incertitude qui empêche souvent la prise de risques dans des investissements.

Confrontés à une justice lente et incertaine, certains opérateurs sont tout naturellement tentés par les règlements à l'amiable. Deux types d'approches permettraient d'apporter des réponses aux lacunes du système judiciaire. La première a consisté à apporter un appui direct à la justice étatique, en considérant que ses problèmes étaient avant tout liés au manque de moyens matériels et humains. Cela a donné lieu à des actions de réhabilitation des bâtiments, d'équipement en matériel informatique, de gestion des archives, ainsi que de

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formation. Le changement de comportement prendra toutefois plus de temps que la réalisation des investissements matériels nécessaires à la mise en place d'un service judiciaire de qualité. C'est pourquoi d'autres options ont été concurremment explorées. La seconde approche a donc consisté à promouvoir le développement d'une justice commerciale non étatique.

1.4. Le cadre réglementaire, juridique et institutionnel des investissements en RDC.

L'attractivité des investissements directs étrangers se repose sur des multiples atouts d'ordre géostratégiques, économiques, mais aussi sur une panoplie de reformes et de mesures incitatives prises par les Pouvoirs publics en vue d'améliorer l'environnement économique, financier et d'encourager les investissements privés étrangers.

1.4.1 Le code des investissements congolais.

1.4.1.1 Brève présentation du code des investissements de la RDC (Loi n°004 du 21 février 2002.)

La présente loi a pour objet de fixer les conditions, les avantages ainsi que les règles générales applicables aux investissements directs, nationaux et étrangers, réalisés en République Démocratique du Congo dans les secteurs qui ne sont pas expressément réservés à l'Etat par la loi. Tous les investisseurs nationaux et étrangers exerçant une activité licite, agréés ou non, bénéficient de l'ensemble des garanties générales découlant de la présente loi à l'exception des avantages douaniers, fiscaux et parafiscaux qui sont réservés aux investisseurs agréés selon la procédure prévue par la présente loi.

1.4.1.2 Les objectifs.

Le présent code poursuit donc les objectifs suivants :

a) Favoriser l'implantation des entreprises de génie civile chargée de construction et entretien de routes et autoroutes ainsi que celles de transport en commun des personnes et des marchandises, qu'il s'agisse du transport terrestre, fluvial ou aérien

b) Favoriser les investissements qui développent l'agriculture et l'agro-industrie par la mécanisation en vue d'assurer l'autosuffisance alimentaire afin de réduire les importations des produits de base et permettre à la fois l'accroissement des revenus

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dans les communes rurales, l'amélioration de l'approvisionnement des industries agro-alimentaires en matières premières et enfin, l'élargissement du marché intérieur des biens de consommation courante ;

c) Favoriser les investissements lourds pour asseoir une base industrielle solide sur laquelle reposera une croissance économique durable ;

d) Favoriser les investissements de valorisation des ressources naturelles nationales sur place afin d'en accroître la valeur ajoutée et le volume exportable.

1.4.1.3 Champ d'application

Les dispositions de la présente loi ne s'appliquent pas aux secteurs

suivants :

· Mines et hydrocarbures ;

· Banques ;

· Assurances et Réassurances ;

· Production d'armement et des activités connexes militaires ;

· Production d'explosifs ;

· Assemblage des équipements et des matériels militaires et paramilitaires ou des services de sécurité ;

· Production d'armements et activités militaires et paramilitaires ou des services de sécurité ;

· Activités commerciales.

Les investissements dans ces secteurs sont régis par des lois particulières.

1.4.1.4 Régions économiques.

Les provinces et certaines villes classées en fonction de leur degré de développement économique et de divers sinistres subis réparties en trois régions économiques suivantes :


· Région économique A : - Ville de Kinshasa.

· Région économique B : - Bas-Congo ; - Ville de Lubumbashi ; - Ville de Likasi ; - Ville de Kolwezi.

· Région économique C : - Bandundu ; - Equateur ; - Kasaï-Occidental ; - Kasaï-Oriental ; - Maniema ; - Nord-Kivu ;-Sud-Kivu ; - Province Orientale ; - Katanga.

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1.4.2 Le code minier congolais (Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002)13

Depuis l'Etat Indépendant du Congo, les ressources naturelles, particulièrement les substances minérales précieuses, n'ont cessé d'attirer des chercheurs et des investisseurs miniers venant de différents horizons. Ce qui avait amené le Congo Belge à légiférer sur la recherche et l'exploitation des substances minérales dans le Territoire National.

En effet, par Décret du 16 décembre 1910 modifié et complété par le Décret du 16 avril 1919, le Gouvernement du Congo Belge avait réglementé la recherche et l'exploitation minières uniquement dans le Katanga. Cette législation a été plus tard abrogée et remplacée par le Décret du 24 septembre 1937 pour l'ensemble du Territoire National. Ce Décret est resté en vigueur jusqu'en 1967 année de la promulgation de la première législation minière du Congo Indépendant par l'ordonnance-loi n° 67/231 du 3/05/1967 portant législation générale sur les mines et hydrocarbures. Cette dernière a été à son tour abrogée par l'ordonnance-loi n°81-013 du 2 avril 1981 portant législation générale sur les Mines et les Hydrocarbures. L'abrogation n'avait pas apporté de grandes innovations de sorte que la dernière loi minière de 1981 ne s'était point écartée de celle de 1967 dans ses grandes lignes.

Il ressort de l'analyse objective des toutes les données bilantaires des activités minières disponibles à ce jour, que les législations promulguées après l'indépendance de la République Démocratique du Congo, c'est-à-dire depuis 1967, n'avaient pas attiré les investissements, mais qu'elles avaient plutôt eu un impact négatif sur la production minière du pays et sur les finances publiques. Et que les régimes minier, fiscal, douanier et de change qu'elles avaient organisés n'étaient pas incitatifs.

A quelques exceptions près, les études statistiques ont démontré que les volumes d'investissements et de la production minière ont été plus importants dans la période allant de 1937 à 1966 comparativement à celle allant de 1967 à 1996, période régie par la loi minière de 1981. Il se dégage de ces données que 48

13 RD. Congo, Journal Officiel, n°spécial du 15 juillet 2002

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sociétés minières ont été opérationnelles pendant la période de 1937 à 1966 contre 38 seulement entre 1967 et 1996 et 7 dans la période d'après 1997.

Pour pallier à cette insuffisance, le législateur a tenu à mettre sur pied une nouvelle législation incitative avec des procédures d'octroi des droits miniers ou de carrières objectives, rapides et transparentes dans laquelle sont organisés des régimes fiscal, douanier et de change. Ce qui constitue la raison d'être du présent Code.

1.4.3 Les institutions de promotion à l'investissement de la RDC. 1.4.3.1. Les principales institutions publiques

Deux institutions sont chargées de la promotion du climat des affaires, il s'agit de l'Agence nationale pour la promotion de l'investissement (ANAPI) et le Comité de pilotage du climat des affaires et de l'investissement (CPCAI).

1.4.3.1.1. Agence Nationale pour la Promotion des Investissements

(ANAPI)

1°) Présentation de l'ANAPI

Il s'agit d'un établissement public, doté d'une personnalité juridique et d'une autonomie de gestion.

Placée sous la tutelle du ministre chargé du Plan, l'Agence est régie par la loi du 21 février 2002 relative au Code des investissements, et par le décret du Premier ministre du 8 août 2009 déterminant les statuts, l'organisation et le fonctionnement de l'ANAPI.

L'Agence est placée sous le contrôle d'un conseil d'administration constitué de cinq membres dont deux représentants du secteur privé, l'un d'eux assurant la présidence de l'institution. Ce conseil délègue à la direction générale de l'ANAPI tous les pouvoirs nécessaires pour assurer la gestion courante de l'institution. Il fixe les orientations de cette gestion et en surveille l'exécution.

La nomination des mandataires de cette dernière n'est cependant intervenue qu'en décembre 2002 pour ainsi dire que l'ANAPI n'a débuté ses activités qu'en 2003 ; quelques mois après sa création.

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Le siège social de l'ANAPI se trouve établi à Kinshasa et il existe des bureaux de représentation dans les provinces communément appelées antennes provinciales qui ne se limitent qu'à deux pour le moment. La possibilité d'implanter une antenne à l'étranger reste envisageable, mais sous autorisation préalable du Ministère du Plan.

2°) Missions de l'ANAPI

Conformément aux textes qui la régissent, à savoir la Loi n° 004/ 2002 du 21 février 2002 portant Code des Investissements, et le Décret du Premier Ministre n° 09/33 du 08août 2009 portant statuts, organisation et fonctionnement de l'ANAPI, celle-ci a pour missions essentielles de :

? OEuvrer pour l'amélioration du climat des affaires, notamment en faisant un plaidoyer permanent en vue de l'amélioration du climat des investissements et en jouant ainsi, en cette matière, le rôle de Conseiller du Gouvernement central et des Gouvernements provinciaux.

? Travailler pour la promotion d'une image positive de la République Démocratique du Congo, comme pays idéal de destination des investissements en Afrique.

? Mettre en exergue et communiquer auprès des investisseurs internationaux et nationaux les atouts et les opportunités d'investissements en République Démocratique du Congo dans le dessein de les attirer et ou de susciter en eux le désir d'y investir.

? Assurer aux investisseurs divers services destinés à faciliter leur installation au pays et à leur procurer la compétitivité.

? Octroyer des incitations douanières et fiscales aux investisseurs qui présentent les projets d'investissements éligibles au régime du Code des Investissements.

3°) Procédure d'agrément en RDC

En ce qui concerne la procédure d'agrément l'article 4 du code des investissements stipule que : « Il est institué une Agence nationale pour la promotion des investissements, ANAPI en sigle, placée sous l'autorité des ministres ayant le plan et le portefeuille dans leurs attributions. L'ANAPI est un organisme d'accueil unique chargé d'une part, de recevoir les projets à agréer, de les instruire et de décider de l'agrément, et d'autre part, d'assurer la promotion des investissements tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger ». Ceci revêt un intérêt particulier pour la procédure.

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Les articles 5 et 6 décrivent à cet effet la procédure d'agrément des projets d'investissement, mais, il est préférable de prendre la procédure telle que décrite par le guide pratique d'investissement en RDC.

Cette préférence s'explique par les caractères simplistes et explicites donnés pour la description de cette procédure, qui se fait de la manière suivante :

· Dépôt d'un dossier de demande d'agrément en un seul exemplaire auprès de l'ANAPI ;

· Instruction du dossier avec célérité par l'ANAPI ;

· Décision d'agrément par un arrêté interministériel (Plan et Finances) dans les 30 jours ;

· Passé ce délai, l'agrément est réputé accordé ; en cas de refus, il sera notifié à l'investisseur d'une décision écrite et motivée.

Force est de constater la simplicité et la rapidité de ces facilitations afin de rendre aisé, dans leur parcours l'investisseur.

L'ANAPI peut dans le cadre de son guichet unique rendre divers services (accueil à l'aéroport, accompagnement au site d'hébergement...) et fournir diverses informations utiles souhaitables.

Signalons par ailleurs que l'arrêté interministériel doit contenir les informations suivantes :

· L'objet et le lieu d'investissement et la date prévue du démarrage des activités ;

· L'indemnisation de l'investisseur et celle de son mandataire ;

· Le programme d'investissement, la durée et le planning de réalisation de celui-ci ;

· Les objectifs de production devant normalement être atteints à l'achèvement du programme d'investissement ;

· La nature et la vie, durée des avantages accordés et leurs modalités d'application.

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4°) Avantages conférés par l'agrément.

a) Avantages douaniers.

Les investissements sont exonérés de :

> Droits et taxes à l'importation pour les machines, l'outillage et le matériel neuf, les pièces de rechange de premières dotations ne dépassant pas 10% de la valeur CIF desdits équipements, à l'exclusion de la redevance administrative due aux services de la douane fixée à 5% de la valeur CIF des équipements ;

> Droits et taxes à l'exportation de tout en partie des produits finis, ouvrés ou semi-ouvrés dans des conditions favorables pour la balance des paiements.

b) Avantages fiscaux et parafiscaux.

> Exonération totale de la contribution professionnelle sur les revenus réalisés par les investissements agréés,

> Exonération du droit fixe pour les sociétés agrées, autres que les SARL ;

> Exonération de l'impôt sur la superficie des concessions foncières bâties et non bâties liées au projet agréé ;

> Exonération du droit proportionnel à l'occasion de la constitution et de l'augmentation du capital social des SARL ou du droit fixe pour les autres types des sociétés ;

> Exonération de l'impôt sur le chiffre d'affaires à l'intérieur sur les produits locaux ou sur les prestations des services portant sur les travaux immobiliers sollicités par les entreprises agréées qui achètent auprès des producteurs locaux des biens d'équipements et intrants industriels fabriqués en République Démocratique du Congo.

c) Dispositions particulières aux PME et PMI.

> Exonération totale des droits et taxes à l'importation pour les matériels et équipements même de seconde main à l'exclusion de la redevance administrative ;

> Déduction de leur bénéfice imposable les sommes dépensées au titre de formation, de perfectionnement du chef d'entreprise ou de son personnel, de protection et conservation de la nature ;

> Possibilité de calculer leurs amortissements selon un mode dégressif ;

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? Exonération des droits sur les actes constitutifs de société ou coopérative et sur les droits d'enregistrement au nouveau registre de commerce.

5°) Le guichet Unique.

L'installation du Guichet Unique au sein de l'ANAPI s'inscrit dans le cadre de l'une des missions conférées à celle-ci, à savoir rendre divers services aux investisseurs en vue de favoriser leur implantation en République Démocratique du Congo. Le Guichet Unique répond ainsi au souci de faciliter au mieux la réalisation des investissements au pays, à travers les multiples services qu'il est appelé à offrir aux investisseurs. En cela, il contribue, dans une large mesure, à l'amélioration du climat d'investissement en se chargeant de satisfaire aux besoins exprimés par les investisseurs. Le Guichet unique est un espace appelé à évoluer au sein de l'ANAPI et regroupant en son sein les différents services étatiques qui interviennent dans le processus de création des sociétés et de réalisation des investissements.

Au Guichet unique, nous retrouvons les services ci-après :

- Greffe du commerce TGI/Gombe,

- Ministère de l'économie,

- La DGRAD ;

- La DGI ;

- La Conservation des titres immobiliers ;

- Le Ministère des PTT ;

- La DGM ;

- Le Ministère du Commerce Extérieur ;

- L'OFIDA ;

- Le Ministère des transports ;

- Le Ministère du travail ;

- L'Office National et ;

- L'ANAPI elle-même.

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Grâce à ce Guichet Unique, l'investisseur peut accomplir, en un seul et même lieu, toutes les formalités légales et administratives requises pour la création de son entreprise.

1.4.3.1.2. Comité de Pilotage du Climat des Affaires et des Investissements (CPCAI)

Le CPCAI a été mis en place en novembre2009. Il est présidé par le ministre chargé du Plan et se réunit à la demande de celui-ci autant de fois que nécessaire. Il est composé des sept ministres concernés par le climat des affaires et d'un représentant des cabinets du Président de la République et du Premier ministre. Le Comité perçoit une allocation spéciale fixée par le Premier ministre. Les missions qui lui sont confiées sont définies dans des feuilles de route, très inspirées des indicateurs du climat des affaires de la Banque Mondiale.

La première de ces feuilles de route, était centrée sur la simplification des démarches administratives requises pour la constitution des entreprises, le transfert des droits de propriété et le permis de construire. Les deux feuilles de route suivantes ciblaient le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, notamment la mise en place d'un véritable guichet unique au niveau portuaire, et l'embauche des travailleurs. L'amélioration des conditions de crédit et de la sécurisation des titres de propriété constitue également un thème central et prioritaire.

En effet, les deux institutions chargées du climat des affaires, l'ANAPI et le CPCAI, sont appelées à travailler en étroite collaboration. Étant donné qu'elles sont toutes deux placées sous la responsabilité du même ministère, on peut s'interroger sur la pertinence de les maintenir séparées. Leur fusion en une seule structure permanente aurait au minimum pour avantage de réduire les coûts de fonctionnement, et de permettre un meilleur partage de l'information.

1.4.3.2. Les organismes intermédiaires

1°) La Fédération des entreprises du Congo (FEC)

La Fédération des entreprises du Congo est régie par la loi n° 004 du 20 juillet 2001 relative aux dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif, ainsi que par la loi du 16 octobre 2002 relative au Code du travail et aux statuts de la FEC.

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Celle-ci assume les fonctions de chambre de commerce, d'industrie, des métiers, des mines, de l'agriculture et d'autres secteurs productifs. Elle est également une organisation professionnelle des employeurs. La FEC comprend des organes ayant une compétence nationale, tels que l'Assemblée générale, le Conseil d'administration et le Comité de direction. Elle compte, par ailleurs, quinze commissions (ou chambres) sectorielles, ou transversales, telles que par exemple, la Commission des femmes entrepreneures. Bien que la FEC soit principalement orientée vers la stimulation de la vie économique au niveau sectoriel, elle a également une dimension géographique, avec des structures régionales composées d'assemblées ou de conseils provinciaux ainsi que de comités de district, de territoire ou de commune. Le Conseil d'administration élit, en son sein, un président pour un mandat de trois ans, renouvelable autant de fois que nécessaire. Il délègue au Comité de direction la gestion courante de la Fédération.

À la fois carrefour d'échanges et réunion de compétences multisectorielles, la FEC aide les entreprises à créer les meilleures conditions possible pour la croissance de leurs activités. La Fédération des entreprises du Congo(FEC) apparaît comme l'organe le plus représentatif de l'ensemble des intérêts du secteur privé.

2°) La Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo

(COPEMECO)

La Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo (COPEMECO) est une association sans but lucratif créée en 1991. Sa mission principale est de regrouper les PME en un syndicat patronal capable de soutenir et faire aboutir les revendications de ses membres répartis sur l'ensemble du territoire national. La COPEMECO est présente dans dix des onze provinces de la RDC. Au niveau de chaque province, un comité fédéral élu coordonne les activités de l'ensemble du groupement local. Au niveau national, la COPEMECO est représentée par son Conseil d'administration, élu pour un mandat de trois ans.

Les activités de la COPEMECO sont orientées vers la défense des intérêts de ses membres, la promotion de la femme entrepreneure, la formation, et les services aux entreprises. La réalité de ces activités est plus modeste, dans la mesure où le financement manque pour leur donner de la visibilité.

En effet, les aspirations de la COPEMECO rejoignent en partie celles de la FEC. En l'occurrence, les petites entreprises reprochent à l'État de les pousser dans l'informalité en appliquant des taxes nombreuses et redondantes ; de

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compliquer l'accès aux marchés publics avec des exigences de garantie et de bonne exécution ; de les affaiblir financièrement en leur imposant des retards considérables dans le paiement de ses factures, lorsque ce ne sont pas des arriérés de paiement.

1.4.4 Les institutions d'arbitrage et de conciliation

La loi n° 004 du 20 juillet 2001 relative aux dispositions générales applicables aux associations sans but lucratif et aux établissements d'utilité publique a permis la création d'institutions d'arbitrage et de conciliation. Il en existe actuellement deux : la Cour d'arbitrage du Congo (CAC), une initiative relevant d'une personne physique, en l'occurrence le bâtonnier du barreau national, et le Centre national d'arbitrage, de conciliation et de médiation (CENACOM), une personne morale créée en 2004 à l'initiative de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

Conformément à la loi du 20 juillet 2001, le CENACOM ne poursuit aucun but lucratif. Il a dressé une liste de dirigeants d'entreprises et de praticiens du droit (juristes, avocats, universitaires) agréés, susceptibles d'être mobilisés pour des conciliations, médiations et arbitrages. Contrairement à la justice étatique, il n'y a donc pas de voie de recours, ce qui concourt à la rapidité du règlement des conflits.

1.4.5 Les engagements internationaux de la RDC pour l'amélioration du climat des affaires.

1.4.5.1 L'adhésion de la RDC à l'OHADA

En février 2010, la loi approuvant le traité de l'OHADA a été votée par le parlement congolais et, peu après, promulguée par le président de la République. À travers cette adhésion à l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), les entrepreneurs nationaux pourront bénéficier de règles de droit plus en phase avec les besoins de développement des affaires. Le droit commercial congolais est en effet désuet et incompatible avec une intensification sûre des échanges. L'application de règles internationales au niveau régional sera un facteur de promotion de l'intégration et facilitera les échanges au sein de la communauté. Elle contribuera également à réduire le pouvoir discrétionnaire des juges, dont les sentences devront désormais s'appuyer plus

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largement sur des textes conformes au commerce moderne. Au niveau national, l'adhésion à l'OHADA a été soutenue par un appui régulier du COPIREP, fourni à travers des actions de formation et de sensibilisation des juristes et magistrats, ainsi qu'une diffusion du code de l'OHADA auprès des acteurs économiques. L'adhésion à l'OHADA implique également la possibilité de saisir la Cour commune de justice et d'arbitrage (CCJA). Cette innovation mettra à la disposition des entreprises tout un éventail d'institutions judiciaires nationales ou internationales, étatiques ou non. Elles concourront à faciliter les affaires et à accélérer le règlement efficace des différends.

1.4.5.2 L'adhésion de la RDC à la MIGA

L'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) est une branche de la Banque mondiale créée en 1988 pour promouvoir les investissements étrangers directs dans les économies émergentes afin de soutenir la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la qualité de vie des populations.

Cette institution encourage les investissements destinés au développement dans les marchés qui semblent risqués aux investisseurs et aux assureurs. Elle assure des investissements contre les risques politiques tels que l'expropriation, la rupture de contrat, les guerres et les troubles civils.

En sa qualité d'assureur du risque politique, la MIGA a pour principales préoccupations les conflits armés et la sécurité. Les garanties des investissements offertes par la MIGA assurent une couverture contre les risques non commerciaux suivants :

Les restrictions sur les transferts : cette garantie protège l'investisseur contre les pertes découlant de l'incapacité de l'investisseur à convertir en devises ses avoirs en monnaie nationale (sous forme de capital, d'intérêts, de bénéfices, etc.) aux fins de transfert hors du pays d'accueil.

L'expropriation : cette garantie assure une couverture contre la perte de l'investissement assuré par suite de décisions du gouvernement du pays d'accueil ayant pour effet de priver l'investisseur assuré de tout ou partie de la propriété de son investissement, à travers la nationalisation ou la confiscation par exemple.

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La rupture de contrat : cette garantie offre une protection contre les pertes découlant de la rupture ou du refus d'exécution par le gouvernement du pays d'accueil d'un contrat signé avec un investisseur.

Les conflits armés et les troubles civils : cette garantie assure une couverture contre les pertes découlant de la dégradation, la destruction ou la disparition de biens corporels, par suite d'actions militaires ou de troubles civils dans le pays d'accueil tels que révolutions, insurrections, coups d'État, actes de sabotage et de terrorisme, inspirés par des motifs politiques. Cette garantie assure également une couverture contre les évènements qui entraînent une interruption des opérations pendant une durée d'un an.

1.4.5.2 L'adhésion de la RDC au CIRDI

Le Préambule de la Convention de Washington indique que le CIRDI a été créé « considérant la nécessité de la coopération internationale pour le développement économique, et le rôle joué dans ce domaine par les investissements privés internationaux ». Le système du CIRDI, et la raison même de son rattachement à la Banque mondiale, reposent donc sur la promotion des investissements, dans la mesure où le développement économique en bénéficie.

Section 2: Présentation de l'évolution des IDE dans le monde et en RDC.

2.1. Les IDE dans le monde.

L'investissement étranger direct (IED) mondial a chuté de 18 % pour s'établir à 1 350 milliards de dollars en 2012 et à 1 450 milliards de dollars en 2013. Des facteurs comme la faiblesse structurelle du système financier mondial, la dégradation possible du climat macroéconomique et l'incertitude significative des orientations dans des domaines essentiels pour la confiance des investisseurs pourraient encore tirer les flux d'IED à la baisse14.

Les flux d'IED vers les pays en développement ont résisté beaucoup mieux en définitive que les flux à destination des pays développés. Ils ont augmenté pour la deuxième année consécutive, en hausse de 5 %, pour s'établir à 50 milliards de dollars, la région étant ainsi l'une des rares à avoir enregistré en 2012 une croissance supérieure à celle de 2011. Les IED en provenance d'Afrique

14 CNUCED, Rapport sur les investissements dans le monde, 2013.

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ont presque triplé en 2012, pour s'établir à 14 milliards de dollars. Ils ont été en partie alimentés par des investissements dans le secteur des industries extractives dans des pays tels que la Mauritanie, le Mozambique, l'Ouganda et la République démocratique du Congo. Sur Le plan régional, les flux vers les pays en développement d'Asie et d'Amérique latine sont restés à des niveaux historiquement élevés, mais leur dynamique a faibli.

Tableau n°5 : Flux d'IDE dans le monde, par région, de 2010 à 2012

(En milliards de dollars)

Région

2010

Entrées IDE

2011 2012

2010

Sorties IDE

2011 2012

Pays développés

696

820

561

1030

1183

909

Pays en développement

638

735

703

413

422

426

Afrique

44

48

50

9

5

14

Asie

401

436

407

284

311

308

Amérique latine et caraïbe

190

249

244

119

105

103

Océanie

3

2

2

1

1

1

Pays en transition

75

96

87

62

73

55

Ensemble du monde

1409

1651

1351

1505

1678

1390

Source : CNUCED, rapport sur les investissements dans le monde, 2013.

Tableau n°6 : Flux d'IDE dans le monde, par région, de 2010 à 2012
(En pourcentage)

Région

2010

Entrées IDE

2011 2012

2010

Sorties IDE

2011 2012

Pays développés

49.4

49.7

41.5

68.4

70.5

65.4

Pays en développement

45.3

44.5

52.0

27.5

25.2

30.6

Afrique

3.2

2.9

3.7

0.6

0.3

1.0

Asie

28.4

26.4

30.1

18.9

18.5

22.2

Amérique latine et caraïbe

13.5

15.1

18.1

7.9

6.3

7.4

Océanie

0.2

0.1

0.2

0.0

0.1

0.0

Pays en transition

5.3

5.8

6.5

4.1

4.3

4.0

Ensemble du monde

100

100

100

100

100

100

Source : CNUCED, rapport sur les investissements dans le monde, 2013.

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2.2. Les IDE en RDC

L'évolution des entrées d'IDE en RDC présente une tendance à la hausse depuis l'adoption du nouveau code des investissements en 2002. Toutefois, cette tendance ne laisse pas transparaitre une augmentation qui dénoterait de son attractivité potentielle pour les investisseurs étrangers. Ainsi, l'évolution des IDE entrant en RDC peut se présenter dans le tableau suivant :

Tableau n° 7 : Evolution du flux des IDE entrant, de 2002 à 2012 (en dollar USD)

Année

Flux d'IDE entrant en RDC

2002

141 100 000

2003

391 300 000

2004

409 000 000

2005

830 200 000

2006

256 100 000

2007

1 726 800 000

2008

1 808 000 000

2009

1 856 816 785

2010

1 480 849 159

2011

2 017 833 080

2012

2 862 217 925

Source : Direction des Services aux Investisseurs/ANAPI

L'assainissement continu du climat des affaires au travers, entre autres, la promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement, a occasionné la mise en place de plusieurs nouvelles unités économiques au pays. En effet, les statistiques de l'ANAPI nous montrent que les IDE entrants en RDC ont augmenté, passant de 141 100 000 de dollar en 2002 à 2 862 217 925 en 2012 certes, mais demeurent encore faibles compte tenu des potentialités attractives de ce pays. Cet état des choses expliquerait les efforts que doivent encore fournir les autorités politiques de la RDC en matière d'amélioration du climat des affaires.

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2.3. Les obstacles à l'attractivité des IDE en RDC. 1°) Instabilité politique.

Les richesses du sous-sol de beaucoup de pays africains excitent des convoitises qui conduisent fréquemment à leur instabilité politique. Ainsi, un rapport officiel de l'ONU a accusé le Burundi, l'Ouganda et le Ruanda d'exploiter les ressources naturelles de la RDC pour y financer la guerre et ainsi continuer leur commerce fructueux dont les profits ne vont pas dans les poches des Congolais.

C'est maintenant que le gouvernement entame le processus qui consiste à remettre sur le chemin d'une paix durable, de la stabilité et, il faut l'espérer, du développement, un pays qui a été brisé par des décennies de négligence, de mauvaise gestion, de corruption et de guerre. Dans un pays où toutes les institutions ont été détruites et où tout demande et mérite une attention urgente, le gouvernement a la responsabilité peu enviable de faire des choix difficiles sur les programmes et mesures à adopter pour créer un environnement capable de remettre le Congo sur la voie du développement.

2°) Corruption et mauvaise gouvernance.

La mauvaise gouvernance financière et la corruption constituent une grave entrave au développement du continent Africain en générale et de la RDC en particulier. Ils nuisent à l'objectivité, à la justice et à l'égalité des chances, à l'équité et à la non discrimination, principe qui sous tendent les droits humain.

Au plan économique, la corruption génère des distorsions dans le secteur public en éloignant l'investissement public des secteurs prioritaires pour le diriger vers des projets où les pots de vin et les dessous de table sont plus nombreux.

Pour Transparency International, la corruption dans le secteur public demeure un des problèmes majeurs en RDC, en particulier au sein des partis politiques, des services de police et de l'appareil judiciaire.

3°) L'insuffisance des infrastructures d'accueil

Le transport au Congo a toujours été un défi en raison de la morphologie du terrain et des conditions climatiques difficiles, mais aussi de l'insécurité régnant sur les frontières. Tous les modes de transport sont à la fois difficiles et très coûteux, ce qui affecte à la fois la compétitivité et l'investissement des entreprises.

En RDC, le monde des affaires fait face à des difficultés de tout ordre. Au nombre de celles-ci, la difficulté d'appliquer le Code des investissements. En

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Le transport aérien est le moyen le plus commode pour atteindre les capitales provinciales. La longueur du réseau routier national est de 152 400 kilomètres. La densité des routes n'excède pas 5 kilomètres pour 100 kilomètres carrés, et le pourcentage de voies asphaltées est de l'ordre de 7 %. Le réseau routier est considérablement altéré : Kinshasa n'est plus véritablement accessible par la route depuis Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga et Goma. Long de 5 033 kilomètres.

Le réseau ferroviaire est en mauvais état, il manque d'entretien et devrait être réhabilité. Il présente l'inconvénient de comporter plusieurs standards d'écartement des voies. Il est organisé en quatre parties : la ligne reliant Matadi à Kinshasa ; un réseau plus étendu assurant la liaison avec la Zambie, l'Angola et le lac Tanganyika, avec Lubumbashi comme point central ; la ligne reliant Kisangani et Ubundu ; et enfin, une ligne à voie étroite dans la région de l'Uele (nord).

Le transport fluvial et lacustre comprend plus de 16 000 kilomètres de voies navigables, dont l'usage est contrarié par l'absence de dragage et l'insuffisance des investissements dans l'infrastructure. L'économie souffre donc d'un manque d'ouverture sur la façade maritime et de la faiblesse des liaisons avec le sud-est minier, qui génèrent des coûts de transport exorbitants.

4°) Le problème de l'électricité

L'hydroélectricité représente 96% de la production d'électricité en RDC, les 4% restant sont fourni par des centrales thermiques situés dans des zones isolées. Les barrages Inga, sur le fleuve Congo, sont la principale source de production d'énergie hydroélectrique. Le pays a un énorme potentiel hydroélectrique estimé à plus de 100.000 Mégawatt, 42% de cette énergie est concentré au site INGA dans la province du Bas-Congo. Le site d'Inga compte à ce jour deux centrale d'une puissance totale de 1775 Mégawatt ont Inga 1 avec 6 groupes totalisant 351 Mégawatt et Inga 2 avec 8 groupes totalisant 1424 Mégawatt.

Malheureusement, malgré ce potentiel, la distribution d'électricité ne couvre que 1% des zones rurales et 30 % des zones urbaines pour une moyenne nationale de 7%.

5°) La difficulté d'application du code des investissements.

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effet, la difficulté d'application du Code des investissements figure parmi les menaces sérieuses du monde des affaires en République démocratique du Congo.

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Conclusion

La RDC comme la plupart des PVD cherche à aménager les conditions nécessaires en vue d'accélérer son développement économique eu égard aux exigences de la mondialisation. Pour investir dans un pays, les investisseurs sont guidés, dans leurs décisions et comportements par la raison, et non par l'amour d'un pays ou, par pitié de la pauvreté, de la misère et de la souffrance de ces habitants. Ils cherchent généralement à s'assurer de l'existence dans ce pays d'une politique macro économique stable et prévisible, d'un marché étendu, de la liberté des activités, d'une administration efficace et honnête, d'une monnaie locale forte et/ou stable, d'un climat fiscal favorable, de la possibilité de transférer les bénéfices, dividendes et intérêts, etc.

Nous avons retenu de ce chapitre que l'attractivité des IDE en RDC repose entre autres sur une panoplie de réformes et de mesures incitatives prises par le pouvoir public, en vue d'améliorer l'environnement économique, financier et d'encourager les investissements privés étrangers, dont notamment l'instauration du nouveau code des investissements, du nouveau code minier, l'institution des organismes de promotion des investissements aux étrangers et d'un guichet unique (ANAPI, CPCAI, FEC, COPEMECO), l'instauration d'institutions d'arbitrage et de conciliation (CAC, CENACOM), l'adhésion aux différents organismes internationaux chargés de l'amélioration du climat des affaires (OHADA, MIGA, CIRDI).

En ce qui concerne les afflux des IDE en RDC, les statistiques de l'ANAPI nous ont révélé qu'ils ont progressé ces dernières années, passant de 141.100.000 de dollars en 2002 à 2.862.217.925 en 2012. Toutefois, cette évolution ne laisse pas transparaître une augmentation, qui dénoterait de son attractivité potentielle pour les investisseurs étrangers. Cet état des choses peut s'expliquer par un certain nombre d'obstacles dont notamment : l'instabilité politique, la corruption et la mauvaise gouvernance, l'insuffisance des infrastructures d'accueil, le problème de l'électricité et la difficulté d'application du code des investissements.

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Chapitre III : MESURE DE L'INFLUENCE DES IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC.

La RDC, confrontée à l'insuffisance des ressources domestiques pour le financement de son économie, a entrepris un certain nombre des stratégies d'attractivité des IDE dont notamment l'institution des organismes de promotion des investissements aux étrangers.

Ce chapitre essaye de faire une étude empirique afin de vérifier l'hypothèse selon laquelle les IDE influencent d'une manière positive et significative la croissance économique en RDC.

A cet effet, ce chapitre est subdivisé en deux sections. La première section fait une description de l'approche économétrique et de la méthodologie d'estimation; et la dernière donne une évaluation empirique de l'impact des investissements directs étrangers sur la croissance économique en RDC.

Section 1 : Approche économétrique de l'étude.

1.1. Choix du modèle

La modélisation des interactions entre IDE et croissance économique se fera à partir d'un modèle structurel à équations simultanées. Ce choix se justifie par le fait que les entrées d'IDE peuvent expliquer le taux de croissance d'une économie, mais aussi du fait que le même taux de croissance peut constituer un facteur d'attractivité des flux d'IDE. De plus, certaines variables influencent simultanément les entrées d'IDE et le taux de croissance.

En effet, ce modèle économétrique construit est composé de cinq équations simultanées et a pour but d'analyser les effets des IDE tout en tenant compte de l'interdépendance entre les variables retenues.

Ainsi, pour résoudre un modèle à systèmes d'équations simultanées, on résout les équations simultanément, dans ce cas il faut respecter la règle élémentaire : le nombre de variables endogènes doit être égal au nombre d'équations.

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En outre, il faut signaler que les études antérieures sur l'interaction entre IDE et croissance économique sont moins nombreuses en RDC. Les études existantes dans le domaine se sont focalisées sur l'identification des déterminants des IDE entrants sur le territoire congolais. Par ailleurs, les études empiriques d'impact de l'IDE sur la croissance se sont caractérisées par la non prise en compte des effets interactifs entre l'IDE et la croissance d'une part, et les facteurs explicatifs de l'attractivité et la croissance d'autre part.

1.2. Présentation du modèle et des variables

Le modèle est inspiré de celui de Làa_la MKIMER (2009) : « Les effets des IDE sur la croissance des pays méditerranéens », que nous avons adapté au regard des spécificités de la RDC et de la disponibilité des certaines données. Les différentes variables explicatives sont exprimées en proportion du PIB.

TX = f (IDE, EDU, EXPOR, FBCF) [eq.1]

FBCF = f (TX, IDE, CRI, EPI) [eq.2]

EXPOR = f (IDE, TCH) [eq.3]

EDU = f (IDE, DP, PU) [eq.4]

IDE = f (TX, ENER, EDU, EXPOR) [eq.5]

1.2.1. Les variables endogènes :

TX; IDE; EDU; FBCF; EXPOR.

- TX : le taux de croissance du PIB par tête.

- IDE : l'investissement direct étranger au prix courant (en millions de dollars)

- EDU : l'éducation est approximée par le taux de scolarisation brut au niveau secondaire. Elle représente ne niveau du capital humain.

- FBCF : la formation brute en capital fixe représente la part de l'investissement domestique dans le PIB (la FBCF en pourcentage du PIB).

- EXPOR : les exportations en pourcentage du PIB.

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1.2.2. Les variables exogènes : CRI, DP, ENER, EPI, TCH, PU.

- CRI: le crédit accordé au secteur privé par rapport au PIB, indique la disponibilité et l'efficacité des intermédiaires financiers.

- DP : les dépenses publiques en éducation (en pourcentage du PIB).

- ENER : la production d'énergie exprimée en 1000 T.E.P (tonne équivalent pétrole).

- EPI : l'épargne domestique ou intérieure en pourcentage du PIB. - TCH : le taux de change de la monnaie locale en dollar USD.

- PU : la population urbaine en pourcentage de la population totale.

1.3. Méthodologie d'estimation

1.3.1. Stationnarité des séries

Avant le traitement d'une série temporelle, il est conseillé d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Parmi celles-ci, on peut citer notamment l'étude de la stationnarité.

Il existe plusieurs tests pour détecter la stationnarité d'une série. Nous utiliserons le test le plus utilisé dans les travaux empirique, à savoir le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF). En effet, si les variables sont stationnaires, on peut s'assurer sur la fiabilité des résultats des régressions, et ce test de stationnarité permet d'éviter le risque de régressions fallacieuses entre les variables endogènes et les variables exogènes.

Lorsque la statistique d'ADF est supérieure en valeur absolue au moins à une des valeurs critiques de Mackinon, la série est dite stationnaire. En appliquant le test d'ADF sur nos différentes séries, nous avons trouvé les résultats qui sont synthétisés sur ce tableau.

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Tableau n° 8 : Synthèse des résultats de test d'ADF

VARIABLES

ADF

VCM

PROBABILITE

LCRI

-3.946595

-4.420595

0.0191

 
 

-3.259808

 
 
 

-2.771129

 

LDP

-3.783546

-4.420595

0.0239

 
 

-3.259808

 
 
 

-2.771129

 

LEDU

-5.257829

-6.292057

0.0247

 
 

-4.450425

 
 
 

-3.701534

 

LENER

-7.123651

-5.521860

0.0022

 
 

-4.107833

 
 
 

-3.515047

 

LEPI

-5.050331

-4.297073

0.0035

 
 

-3.212696

 
 
 

-2.747676

 

LEXPORT

-3.926470

-4.420595

0.0196

 
 

-3.259808

 
 
 

-2.771129

 

LFBCF

-3.555112

-4.582648

0.0368

 
 

-3.320969

 
 
 

-2.801384

 

LIDE

-4.338570

-5.521860

0.0383

 
 

-4.107833

 
 
 

-3.515047

 

LPIB

-3.869585

-4.297073

0.0187

 
 

-3.212696

 
 
 

-2.747676

 

LPU

-24.05572

-4.200056

0.0001

 
 

-3.175352

 
 
 

-2.728985

 

LTCH

-5.140537

-4.420595

0.0040

 
 

-3.259808

 
 
 

-2.771129

 

LTX

-3.716132

-4.200056

0.0213

 
 

-3.175352

 
 
 

-2.728985

 

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Après l'application du test, nous avons trouvé que certaines séries étaient stationnaires à niveau, d'autres ont été rendu stationnaires en différence première et d'autres encore en différence seconde. (Voir les douze premiers tableaux de l'annexe).

1.3.2. Méthode d'identification du modèle

La méthode d'estimation dans le cadre des modèles à équations simultanées dépend du critère d'identification du modèle15. Ainsi, les trois cas ci-après peuvent être distingués :

? Si le modèle est sous-identifié, il n'y a pas d'estimation possible.

? Si le modèle est juste identifié, on peut appliquer la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO).

? Si le modèle est sur-identifié, on applique la méthode des doubles moindres carrés ordinaires (DMCO).

Ainsi, l'estimation du modèle se fera en appliquant la méthode des Doubles Moindres Carrés Ordinaires (DMCO) ou les Two-Stage Least Squares. Dans un premier temps, il est retenu d'estimer les déterminants des IDE (équation5). Dans un deuxième temps, il est question d'évaluer les effets des IDE sur les différentes variables.

1.3.3. Signes attendus

Les équations du système, ainsi que le signe attendu des différentes variables, sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.

[Pour la lecture du tableau : y = f(x)]

15 KALONJI NTALAJA, Cours d'Econométrie, L1 Economie, FASEG, UNIKIN, 2012-2013.

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Tableau n° 9 : Présentation des signes attendus.

 

X Y

TX

IDE

EDU

FBCF

EXPOR

TX

 

+

 

+

 

IDE

+

 

+

+ /-

+

EDU

+

+

 
 
 

FBCF

+

 
 
 
 

EXPOR

+

+

 
 
 

CRI

 
 
 

+

 

DP

 
 

+

 
 

ENER

 

+

 
 
 

EPI

 
 
 

+

 

TCH

 
 
 
 

+

PU

 
 

+

 
 
 

A signaler que les données proviennent de sources diverses dont les plus importantes sont : le site Web de l'Université de Sherbrooke et le site de la Banque Mondiale.

Section 2 : Résultats de l'estimation économétrique et interprétation des résultats

Cette section fournit les résultats économétriques permettant de mettre en évidence les interactions entre capital humain, investissements domestiques, croissance économique et investissements directs étrangers en RDC. Elle vise également de dégager les facteurs d'attraction des IDE en direction du même pays. Les résultats détaillés des régressions sur Eviews 7 se présentent comme suit :

16 Un chiffre est différent de zéro en statistique si sa probabilité est inférieure à 5%. C'est ce qu'on appelle aussi le zéro statistique de la significativité.

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2.1. Les déterminants des investissements directs étrangers en RDC.

IDE = - 43.48 + 0.06TX + 2.13ENER + 2.98EDU + 2.35EXPOR

D'après les résultats des estimations des déterminants des IDE en RDC, seul le taux de croissance de la période considérée est statistiquement différent de zéro16. En outre, le coefficient du taux de croissance est positif et cette variable est significative car la probabilité qui lui est associée est inférieure à 5%. L'estimation est en générale fiable car la valeur de R-squared est supérieure à 50%.

De ce résultat, toutes choses restant égales par ailleurs, une augmentation du taux de croissance de 1% entraine un accroissement de 0 ,05% des entrées des capitaux étrangers en RDC.

Bien que les coefficients des autres variables explicatives soient positifs, ils ne peuvent pas expliquer l'attractivité des capitaux étrangers en RDC car la probabilité associée à chacune d'elles est supérieure à 5%.

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2.2. L'effet de l'IDE sur les exportations

EXPOR = - 0.30 + 0.22IDE À 0.13TCH

D'après les résultats des estimations de l'équation des exportations, seul les IDE de la période considérée est statistiquement différent de zéro. En outre, le coefficient du taux de croissance est positif et cette variable influence d'une manière significative les afflux des IDE en RDC car la probabilité qui lui est associée est inférieure à 5%. Dans cette estimation, la valeur de R-squared est inférieure à 50%, cela n'a aucun impacte sur la validité globale du modèle car dans le modèle à équations simultanées on ne tient pas compte de R-squared17.

De ce tableau, nous pouvons retenir qu'une augmentation de 1% des IDE s'accompagnent d'une augmentation de 0,22% des exportations ; toutes choses restant égales par ailleurs.

17 Cadoret isabelle et Al., Econométrie appliquée, 1ère éd., De Boeck, Bruxelles, 2004, p.292.

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2.3. L'effet de l'IDE sur le développement des ressources humaines :

EDU = -3.97 À 0.19IDE À 0.33DP + 5.26PU

Les résultats des estimations de l'équation de l'éducation nous montrent que pendant cette période d'analyse en RDC, aucune variable explicative n'est significative car aucune probabilité associée à chaque variable n'est différente de zéro. Cette situation ne fait que confirmée les analyses de Borensztein, De Gregorio et Lee (1998) qui ont montré que dans les pays où le niveau du capital humain est faible, les effets des IDE peuvent être négatifs.

Ainsi, l'on peut conclure que pendant cette période de l'histoire de l'économie congolaise aucune variable n'a expliqué le développement des ressources humaines car toutes les probabilités sont supérieures à 5%, donc ne sont pas significatives.

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2.4. L'effet de l'IDE sur formation brute du capital fixe :

FBCF = 0.23 + 0.01TX À 0.04IDE À 0.13CRI + 0.52EPI

Théoriquement, les investissements directs étrangers sont un outil d'accroissement des encours de capitaux domestiques, qui permet d'éviter l'endettement extérieur, OCDE (2002). Mais les résultats des estimations de l'équation de la formation brute du capital fixe nous montrent que le signe des investissements directs étrangers est négatif, ce qui signifie qu'il existe un effet d'éviction entre l'investissement domestique et IDE, bien que ce phénomène d'éviction ne soit pas significatif. Cela peut s'expliquer par le manque de compétitivité de l'industrie domestique face à la concurrence étrangère.

Ces résultats nous montrent également que seule l'épargne domestique est significative car la probabilité associée à celle est différente de zéro. Ainsi, une augmentation de 1% de l'épargne domestique entraine une augmentation de 0.52% de la formation brute en capital fixe en RDC.

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2.5. Effet des IDE sur la croissance économique

LTX = -138.74 + 0.1IDE + 9.25EDU + 4.85EXPOR À 1.13FBCF

Théoriquement, le capital humain, les investissements directs étrangers, les exportations et les investissements domestiques ont un impact positif sur la croissance économique. Mais les résultats de l'équation de la croissance économique nous montrent que pendant la période de l'étude, seuls les investissements directs étrangers ont influencé d'une manière positive et significative la croissance économique en RDC. Ainsi, une hausse des investissements directs étrangers de 1% stimule la croissance économique de 0.1%, toutes choses restant égales par ailleurs.

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Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons tenté de mesurer empiriquement l'influence des IDE sur la croissance économique en RDC. Nous nous sommes inspiré du modèle de Laà_la MKIMER (2009), auquel nous avons porté quelques modifications.

Ainsi, les résultats des estimations des déterminants des IDE en RDC nous ont révélé que seul le taux de croissance de la période considérée a influencé positivement et significativement les afflux des capitaux étrangers sur le territoire congolais.

Les estimations de l'équation des exportations nous ont montré que seuls les IDE ont expliqué, de manière positive et significative, le volume des exportations en RDC.

Les estimations de l'équation de l'éducation nous ont indiqué que pendant la période de l'étude, aucune variable n'a expliqué le développement des ressources humaines en RDC.

Les estimations de l'équation de la formation brute en capital fixe nous ont montré que seule l'épargne intérieure a expliqué positivement et significativement les investissements domestiques en RDC.

Enfin, les résultats des estimations de l'équation de la croissance nous ont indiqué que seuls les IDE ont influencé de façon positive et significative la croissance économique en RDC.

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude relative à l'analyse des stratégies d'attractivité des IDE en RDC, l'étude, dont la problématique est partie du constat selon lequel la RDC, possédant des atouts susceptibles d'attirer les investissements internationaux sur son territoire, reste parmi les pays du monde les moins concernés par les IDE. Nous avons orienté nos observations et nos analyses vers deux préoccupations, à savoir :

> connaître les principales stratégies que les autorités politiques congolaises ont mis en place pour attirer un plus grand nombre des IDE ; et

> connaître les effets de ces IDE sur la croissance économique en RDC.

De ces préoccupations, nous nous sommes fixés comme objectifs de

travail :

> analyser les principales stratégies d'attractivité des IDE en RDC ; et

> apprécier la contribution de ces IDE sur la croissance économique en RDC.

Pour bien mener nos recherches, nous sommes partis des hypothèses qui stipulent que :

> les stratégies mises en place, dont notamment l'institution des organismes de promotion des investissements aux étrangers et d'un guichet unique, s'avèrent efficaces, dans la mesure où le volume des IDE a augmenté en RDC ;

> ces IDE influenceraient d'une manière positive et significative la croissance économique en RDC.

En recourant à la technique documentaire, la méthode économétrique nous a permis de mener efficacement nos observations et nos analyses.

En effet, nous avons, dans le premier chapitre de ce travail, essayé d'expliciter quelques concepts utilisés tout au long de cette analyse, en donnant les différentes définitions des IDE, leurs typologies, ainsi que leurs avantages et inconvénients. En plus, nous avons, dans ce chapitre, traité des déterminants théoriques des IDE que nous avons regroupé en deux grandes classes, dont notamment les déterminants d'ordre institutionnel et les déterminants d'ordre économique. Toujours dans ce chapitre, nous avons parlé des différents instruments théoriques d'attractivité territoriale et, enfin, nous avons traité des effets des IDE sur la croissance économique.

Par la méthode des doubles moindres carrés ordinaires, notre modèle structurel à équations simultanées nous a permis de dégager les déterminants des

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Il ressort de ce chapitre que les IDE, en améliorant le stock des connaissances du pays hôte, aura des effets positifs sur la croissance de son économie. Et pour créer un environnement économique plus propice à l'IDE, les pays d'accueil sont appelés à mettre en place un cadre institutionnel plus réglementé et transparente.

Dans le deuxième chapitre, nous nous sommes intéressés, premièrement, aux différentes stratégies qui ont été mises en place, en vue d'attirer encore le plus grand nombre possible des IDE en RDC. Ensuite, nous avons, dans ce chapitre, apprécié l'évolution des flux mondiaux des IDE et de la RDC en particulier. Enfin, nous avons énuméré certains obstacles aux afflux des IDE en RDC.

Ainsi, nous avons retenu de ce chapitre que l'attractivité des IDE en RDC repose entre autres sur une panoplie de réformes et de mesures incitatives prises par le pouvoir public, en vue d'améliorer l'environnement économique, financier et d'encourager les investissements privés étrangers, dont notamment l'instauration du nouveau code des investissements, du nouveau code minier, l'institution des organismes de promotion des investissements aux étrangers et d'un guichet unique, l'instauration d'institutions d'arbitrage et de conciliation, l'adhésion aux différents organismes internationaux chargés de l'amélioration du climat des affaires.

En ce qui concerne les afflux des IDE en RDC, les statistiques de l'ANAPI nous ont révélé qu'ils ont progressé ces dernières années, passant de 141.100.000 de dollars en 2002 à 2.862.217.925 en 2012. Toutefois, cette évolution ne laisse pas transparaître une augmentation, qui dénoterait de son attractivité potentielle pour les investisseurs étrangers. Cet état des choses peut s'expliquer par un certain nombre d'obstacles dont notamment : l'instabilité politique, la corruption et la mauvaise gouvernance, l'insuffisance des infrastructures d'accueil, le problème de l'électricité et la difficulté d'application du code des investissements.

Dans le dernier chapitre, nous avons essayé de mesurer, empiriquement, l'influence des IDE entrants en RDC sur la croissance économique. Les données de l'étude sont issues essentiellement des bases des données de la Banque Mondiale et de l'Université de Sherbrooke.

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IDE ainsi que l'impact de ces derniers sur la croissance économique. En effet, les résultats de nos estimations nous indiquent qu'en RDC, parmi tous les déterminants, seul le taux de croissance influence d'une manière positive et significative les IDE. Par ailleurs, les résultats de l'équation de croissance nous indiquent que les flux entrants d'IDE contribuent positivement et de façon significative à la croissance économique en RDC.

Ainsi, nous pouvons, suite à nos résultats, affirmer que les stratégies mises en place, dont notamment l'institution des organismes de promotion des investissements aux étrangers et d'un guichet unique, s'avèrent efficaces, dans la mesure où le volume des IDE a augmenté, passant de 141.100.000 de dollars en 2002 à 2.862.217.925 en 2012 en RDC ; et ces IDE entrants influencent d'une manière positive et significative la croissance économique en RDC, dans la mesure où une hausse des investissements directs étrangers de 1% stimule la croissance économique de 0.1%, toutes choses restant égales par ailleurs.

Au regard de ces résultats, les recommandations suivantes peuvent être formulées à l'endroit des autorités politiques de la RDC :

? renforcer les efforts pour faire respecter le droit et les règles de bonne gouvernance, notamment en luttant contre la corruption ;

? mettre en oeuvre des politiques macroéconomiques axées sur une croissance forte et durable, afin d'attirer davantage des IDE ;

? renforcer les efforts de financement du secteur de l'éducation, afin d'améliorer les compétences humaines aux besoins des investisseurs nationaux et internationaux, en vue d'exploiter pleinement les avantages potentiels des IDE ;

? améliorer la qualité des infrastructures physiques et technologiques ;

? renforcer les systèmes financiers internes, d'autant plus que l'épargne intérieure influence positivement et significativement les investissements domestiques.

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BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BLANCHARD Olivier et COHEN Daniel, Macroéconomie, 5ème éd., Pearson, Paris, 2010, 672p.

2. CADORET isabelle et Al., Econométrie appliquée, 1ère éd., De Boeck, Bruxelles, 2004, p.292.

3. KRUGMAN Paul et OBSFELD Maurice, Economie internationale, 8ème éd., Pearson Education Inc., Paris, 2008, 754p.

4. STOCK James et WATSON Mark, Principes d'économétrie, 3ème éd., Pearson, Paris, 2012, 500p.

II. ARTICLES ET REVUES

1. ALAYA Marouane, Politique d'attractivité des IDE et dynamique de croissance et de convergence dans les pays du sud Est de la Méditerranée, cahiers du GRETHA, n°2007-06, juin 2007.

2. ALAYA Marouane et al., A quelles conditions les IDE stimulent-ils la croissance ? , Monde en développement, 2009.

3. BORENSGTEIN, De GREGORIO et LEE, Hoes does FDI affect economic growth ? journal of international economics, vol. 45, pp115-135, 1998.

4. HADJIMACHAEL Klein, FDI and poverty reduction, ward banque, Washington, 2001.

5. IBI AJAYI, L'IDE et développement économique en Afrique, Département d'économie, Université d'Ibadan, Nigeria, 2006.

6. Journal Officiel, loi n°007/002 du11juillet 2002, portant code minier.

7. Journal Officiel, Loi n°004 du 21 février 2002, portant Code des investissements.

8. KILOMBA Adolphe, La protection juridique des investisseurs étrangers par le nouveau code minier de la R.D.C. : cas de la cité de KAMITUGA

9. Lim E.G., Determinants of, and relation betwen FDI and growth, IMF, Wagishington, 2001.

10. M. HUBLER ET A. KELLER, Energy saving via FDI, Empirical Evidence from

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developing countries, Environment and Development Economics, in Cambridge journals, vol 15, pp 59-80, 2010. 11. SASKIA, WILHELMS et MORGAN Stanley, Foreign direct investment and is determinants in emerging economies, African Economic Policy Paper Discussion,number 9, Washington,2001.

III. MEMOIRES ET THESE

1. BILEL BEN NAHIA, L'impact de la corruption sur l'IDE : application sur quelques pays MENA, Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax, Master en sciences économiques, 2008.

2. ESSO Nestor William, Déterminants et impact de l'IDE sur la croissance économique au Cameroun, Faculté de Sciences Juridiques, Economiques et de Gestion de Jendouba, maitrise en économie bancaire et financière, 2009.

3. KHALALLAH Saddek, L'impact des IDE sur la croissance économique dans les Maroc, Algérie, Tunisie, entre la période 1990-2009,

Master, FASEG, Université « ABOU BEKER
BELKAID » de Tlemcen, 2010.

4. KIONI Joël, Les investissements internationaux et la diplomatie économique de la RDC, Mémoire, Faculté de droit, UPC, 2011.

5. MUHINDO NGELEZA, Déterminants de l'investissement direct étranger dans les pays en voie de développement, Mémoire, FASEG, UNIGOM, 2009.

6. NKIMER Laà_la, les effets des IDE sur la croissance des pays méditerranéens, Master 2, FASEG, Université Sud.

7. NGOUHOUO Ibrahim, Les IDE en afrique centrale, attractivité et effets économiques, Thèse, FASEG, Université du sud Toulon-var, 2008.

8. OTCHIA SAMEN, Estimation d'un modèle d'équations simultanées pour la R.D.C, Mémoire, FASEG, UNIKIN, 2006.

9. ZALLE Oumarou, Les IDE dans l'espace de l'UEMOA : déterminants et analyse d'impacts, D.EA., FASEG, Université Ouaga, 2011.

IV. NOTES DE COURS ET RAPPORT

1. BONGO BONGO, Cours de Politiques économiques, L2, FASEG, UNIKIN, 2014.

Page | 72

2. CNUCED, Rapport sur les investissements dans le monde, 2013.

3. FMI : Manuel de la Balance de Paiement, 5è éditions/1993.

4. Groupe de la banque Africaine de développement, Rapport sur

l'environnement de l'investissement privé en RD. Congo, 2012.

5. ITIMELONGO TITI, Cours de Théorie Approfondie des relations Economiques Internationales, L2, FASEG, UNIKIN, 2014.

6. KALONJI NTALAJA, Cours d'Econométrie, L1, FASEG, UNIKIN, 2013.

7. MAZEROLLE Fabrice, Cours d'Economie Internationale, CNUCED, 2008.

8. NSUAMI NGOMA, Cours de Finances publiques, G3, FASEG, UNIKIN, 2012.

9. OCDE, Rapport sur l'IDE au service du développement, 2002.

10. OCDE : Définition de référence de l'OCDE des investissements directs internationaux, 4è éd., Paris, 2008, P.98.

V. SITE WEB

1. WWW. ANAPI. cd

2. WWW. Droit ÀAfrique. Com/RDC-Code des investissements.

3. WWW. Investir en RDC. cd

4. WWW. Mémoire Oneline. Com

5. www.unmondelibre.org./RDC-pourquoi-il-ya-si-peu-d-IDE? Par Kambamba Darly, Economiste à l'Université de Kinshasa

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ANNEXE

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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

AVANT PROPOS III

LISTE DES TABLEAUX VI

LISTE DES GRAPHIQUES VI

INTRODUCTION GENERALE 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2.OBJECTIFS DU TRAVAIL 3

2.1. OBJECTIF GENERAL 3

2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES 3

3. HYPOTHESE DE TRAVAIL 3

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

5. METHODOLOGIE DE TRAVAIL 4

6. DELIMITATION DU TRAVAIL 4

7. CANEVAS DU TRAVAIL 4

CHAPITRE I: CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS .... 5

SECTION 1: DEFINITIONS ET TYPOLOGIES DES IDE 5

1.1. DEFINITIONS 5

1.1.1. Définition de l'IDE selon le FMI 6

1.1.2. Définition de l'IDE selon l'OCDE 6

1.1.3. Définition de l'IDE selon Paul Krugman 6

1.1.4. Définition de l'IDE selon le Professeur ITIMELONGO 7

1.1.5. Définition de l'IDE selon le code des investissements de la RDC 7

1.2. TYPOLOGIES 9

1.2.1. Typologies des IDE selon la logique 9

1.2.2 Typologies des IDE selon la forme 10

1.3. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES IDE 10

1.3.1 Avantages des IDE 10

1.3.2. Les inconvénients des IDE 12

SECTION 2 : DETERMINANTS THEORIQUES DES IDE 13

2.1. LES DETERMINANTS D'ORDRE INSTITUTIONNEL 14

2.1.1. La stabilité politique et sociale 14

2.1.2. Environnement juridique favorable aux IDE 14

2.1.3. La politique de concurrence 15

2.1.4. Le degré d'ouverture commerciale du pays d'accueil 15

2.2. LES DETERMINANTS D'ORDRE ECONOMIQUE 16

2.2.1. La taille du marché 16

2.2.2. Les ressources naturelles 16

2.2.3. La croissance économique 16

2.2.4. Les infrastructures de base 16

2.2.5. Le coût et la qualité de la main d'oeuvre 17

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SECTION 3 : LA POLITIQUE D'ATTRACTIVITE TERRITORIALE 17

1°) LES INCITATIONS FINANCIERES. 17

2°) LA CONSTRUCTION DE L'IMAGE DU PAYS. 18

3°) L'AMELIORATION DES INFRASTRUCTURES DE BASE 18

4°) L'AMELIORATION DU CADRE MACRO ECONOMIQUE. 18

SECTION 4 : EFFETS DES IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 19

4.1. NOTIONS SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 19

4.1.1. Définition de la croissance économique 19

4.1.2. Sources de la croissance 20

4.1.3. Théories de la croissance 20

4.1.3.1 Les théories classiques 20

4.1.3.2 Approche de croissance économique chez J. Schumpeter 21

4.1.3.3 Modèle Post-Keynesien (Harrod-Domar) 21

4.1.3.4 Modèle Néo-classique de R. Solow 22

4.1.3.5 Les nouvelles théories de la croissance 22

4.2. REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUES TRAITANT DES EFFETS DES IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DANS

LES PAYS EN DEVELOPPEMENT. 23

CONCLUSION 26

CHAPITRE II : STRATEGIES D'ATTRACTIVITES DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS EN

RDC 27

SECTION 1: LES DISPOSITIFS DE PROMOTION ET D'ATTRACTION DES IDE EN RDC 27

1.1. PRESENTATION DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA RDC. 28

1.2. PRESENTATION DE LA SITUATION ECONOMIQUE DE LA RDC (INDICATEURS MACROECONOMIQUES). 28

1.3. Etat de l'environnement des affaires en RDC 32

1.4. Le cadre réglementaire, juridique et institutionnel des investissements en RDC. 36

1.4.1 Le code des investissements congolais. 36

1.4.1.1 Brève présentation du code des investissements de la RDC (Loi n°004 du 21 février 2002.) 36

1.4.1.2 Les objectifs. 36

1.4.1.3 Champ d'application 37

1.4.1.4 Régions économiques. 37

1.4.2 Le code minier congolais (Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002) 38

1.4.3 Les institutions de promotion à l'investissement de la RDC. 39

1.4.3.1. Les principales institutions publiques 39

1.4.3.1.1. Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI) 39

1°) Présentation de l'ANAPI 39

2°) Missions de l'ANAPI 40

3°) Procédure d'agrément en RDC 40

4°) Avantages conférés par l'agrément. 42

5°) Le guichet Unique 43

1.4.3.1.2. Comité de Pilotage du Climat des Affaires et des Investissements (CPCAI) 44

1.4.3.2. Les organismes intermédiaires 44

1°) La Fédération des entreprises du Congo (FEC) 44

2°) La Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo (COPEMECO) 45

1.4.4 Les institutions d'arbitrage et de conciliation 46

1.4.5 Les engagements internationaux de la RDC pour l'amélioration du climat des affaires. 46

1.4.5.1 L'adhésion de la RDC à l'OHADA 46

1.4.5.2 L'adhésion de la RDC à la MIGA 47

1.4.5.2 L'adhésion de la RDC au CIRDI 48

TABLE DES MATIERES 82

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SECTION 2: PRESENTATION DE L'EVOLUTION DES IDE DANS LE MONDE ET EN RDC. 48

2.1. LES IDE DANS LE MONDE. 48

2.2. LES IDE EN RDC 50

2.3. LES OBSTACLES A L'ATTRACTIVITE DES IDE EN RDC. 51

1°) Instabilité politique 51

2°) Corruption et mauvaise gouvernance. 51

3°) L'insuffisance des infrastructures d'accueil 51

4°) Le problème de l'électricité 52

5°) La difficulté d'application du code des investissements. 52

CONCLUSION 54

CHAPITRE III : MESURE DE L'INFLUENCE DES IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC. 55

SECTION 1 : APPROCHE ECONOMETRIQUE DE L'ETUDE. 55

1.1. CHOIX DU MODELE 55

1.2. PRESENTATION DU MODELE ET DES VARIABLES 56

1.2.1. Les variables endogènes : 56

1.2.1. Les variables endogènes : 56

1.2.2. Les variables exogènes : 57

1.3. METHODOLOGIE D'ESTIMATION 57

1.3.1. Stationnarité des séries 57

1.3.2. Méthode d'identification du modèle 59

1.3.3. Signes attendus 59

SECTION 2 : RESULTATS DE L'ESTIMATION ECONOMETRIQUE ET INTERPRETATION DES

RESULTATS 60

2.1. LES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS EN RDC. 61

2.2. L'EFFET DE L'IDE SUR LES EXPORTATIONS 62

2.3. L'EFFET DE L'IDE SUR LE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES HUMAINES : 63

2.4. L'EFFET DE L'IDE SUR FORMATION BRUTE DU CAPITAL FIXE : 64

2.5. EFFET DES IDE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 65

CONCLUSION 66

CONCLUSION GENERALE 67

BIBLIOGRAPHIE 70

I. OUVRAGES 70

II. ARTICLES ET REVUES 70

III. MEMOIRES ET THESE 71

IV. NOTES DE COURS ET RAPPORT 71

V. SITE WEB 72

ANNEXE 73






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault