WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Mémoire de fin d'étude d'ingénieur agronome.

( Télécharger le fichier original )
par Scholastic Davy AMOUGOU
Université de Dschang/Cameroun - Ingénieur-Agronome 2014
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Juin 2014

UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT D'AGRICULTURE
AGRICULTURAL DEPARTMENT

Effet de l'intensification sur la productivité du maïs sur les sols dégradés et fertiles de Gaschiga au Nord Cameroun

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome
Option : Productions Végétales
Par :
AMOUGOU Scholastic Davy
Matricule : CM04-09ASA0251

ii

UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

DEPARTEMENT D'AGRICULTURE
AGRICULTURAL DEPARTMENT

Effet de l'intensification sur la productivité du maïs sur les sols
dégradés et fertiles de Gaschiga au Nord Cameroun

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome

Option : Productions Végétales

Par :

AMOUGOU Scholastic Davy Matricule : CM04-09ASA0251

Encadreur : Superviseur :

Dr GUIBERT Hervé Pr TABI OBEN Fritz

Ingénieur Agronome Système Maître de conférences

IRAD/CIRAD Université de Dschang/FASA

Juin 2014

Date : / /

FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussigné, AMOUGOU Scholastic Davy, atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres travaux, effectués au sein de l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) de Garoua du Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation, sous la supervision du Pr TABI OBEN Fritz, enseignant à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) de l'Université de Dschang avec l'encadrement du Dr GUIBERT Hervé, Ingénieur Agronome-systèmes au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) détaché à l'IRAD de Garoua.

Ce mémoire est authentique et n'a pas encore été présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

Nom et signature de l'auteur

M. AMOUGOU Scholastic Davy

Date : / /

Visa du Superviseur

Pr TABI OBEN Fritz

Date : / /

Visa du Chef de département

Date : / /

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE

Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations du jury

Visa du Président de jury Visa du Superviseur

Pr MONDO ZE Antoine Pr TABI OBEN Fritz

Date : / / Date : / /

Visa du Membre intérieur Visa du Membre extérieur

Dr BEYEGUE DJONKO Honoré M. BOUKONG Alexis

Date : / / Date : / /

Visa du Chef de département

i

DEDICACE

Au Seigneur JESUS CHRIST et à son auguste mère, la Vierge Marie, à qui j'exprime ma profonde gratitude et confie cette carrière.

A mon père monsieur MEBENGA Etienne et ma mère FOUDA Lucile MEBENGA. Puisse ce mémoire témoigner ma reconnaissance pour les sacrifices sans cesse consentis à mon éducation.

ii

REMERCIEMENTS

Ce document est bien d'égards le résultat d'un travail de recherche parsemé de découvertes et d'innombrables écueils dont l'issue ne saurait être l'oeuvre d'une seule personne. Je saisis cette occasion pour adresser mes sincères remerciements à tous ceux qui ont oeuvrés à la production du présent mémoire. Notamment :

- au superviseur, Pr TABI OBEN Fritz pour sa disponibilité malgré ses multiples occupations, et ses conseils scientifiques pour l'amélioration de la qualité du document;

- au Dr BEYEGUE DJONKO Honoré, pour les conseils techniques en vue de la l'amélioration de ce document ;

- à l'encadreur, Dr Guibert Hervé, auquel j'adresse une reconnaissance spéciale pour les connaissances que j'ai pu acquérir durant cette période de stage, notamment la pratique de la rigueur des méthodes scientifiques qu'il a su m'inculquer dans la réalisation de ce travail de recherche et l'introduction dans le monde professionnel ;

- à tous mes enseignants de la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles, qui ont contribué pendant ces cinq années d'études à construire des bases intellectuelles et scientifiques ayant permis d'aborder avec confiance, sérénité et amour la recherche en milieu rural mais aussi dans le monde professionnel ;

- aux chefs de postes agricoles et de sections SODECOTON pour leurs sages et infaillibles orientations tout au long du stage ;

- à la famille Mebenga afin qu'elle trouve ici l'expression de ma plus forte reconnaissance pour sa constante assistance. Notamment mes frères : Messi Patrice, Mebenga Bandolo, Mebenga Doris, Mebenga Rosy, Mebenga Louis, Mebenga Stéphanie, Fouda Guy, Mebenga Blanche, Mebenga Raïssa, Mebenga Sandrine, Mebenga Mballa et Bekono Essomba ;

- à mes tantes Amougou Scholastique et Avele Madeleine. auxquelles j'adresse ma profonde gratitude pour leur soutien spirituel et moral ;

- un remerciement particulier au chef de village de Ngalaba et à monsieur Adamou Bamanga, pour l'accueil et hospitalité dans le site ;

- à tous mes promotionnaires, mes amis de la Station IRAD de Garoua, de la mini cité Lélé et à tous ceux dont les noms ne sont pas cités par oubli ou non. Qu'ils trouvent ici l'expression de nos excuses et qu'ils soient sûrs que leurs contributions ne seront jamais oubliées.

iii

TABLE DES MATIERES

Pages

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES PHOTOS x

LISTE DES FIGURES xi

LISTE DES ANNEXES xii

LISTE DES ABREVIATIONS xiii

RESUME xiv

ABSTRACT Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION xiv

1.1. CONTEXTE 1

1.2 PROBLEMATIQUE 1

1.3. OBJECTIFS DE L'ETUDE 2

1.4. IMPORTANCE DE L'ETUDE 3

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE 4

2.1. Clarification des concepts 4

2.1.1. Dégradation des sols 4

2.1.2. Fertilité 4

2.1.3. Système de culture 5

2.1.3.1. Eléments constitutifs d'un système de culture 5

2.1.3.2. Quelques systèmes de culture 6

2.1.3.3. Types de système de culture dans la zone cotonnière du Cameroun 8

2.1.3.4. Facteurs responsables de la différenciation des systèmes de culture 9

2.2. Facteurs responsables de l'intensification de la culture de maïs au Nord Cameroun 11

2.3. Généralités sur le maïs (Zea mays L.) 12

2.3.1. 0rigine et importance de la culture de maïs 12

2.3.2. Exigences climatiques 13

2.3.2.1. Température 13

2.3.2.2. Pluviométrie 13

2.3.2.3. Eclairement 13

iv

2.3.3. Exigences édaphiques 13

2.3.3.1. Conditions physiques du sol 14

2.3.3.2. Conditions chimiques du sol 14

2.3.4. Accumulation de la matière sèche et des nutriments dans le temps 15

2.3.5. La fertilisation du maïs 16

2.3.6. Quelques carences en éléments fertilisants 17

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES 19

3.1. Description de la zone d'étude 19

3.2. Climat 20

3.2.1. Pluviométrie et Température 20

3.2.2. Hydrographie 20

3.2.3. Végétation 21

3.2.4. Principaux types de sol 21

3.3. Matériels végétal 22

3.4. Méthodes expérimentales 23

3.4.1. Traitements 23

3.4.2. Stratégies paysannes 24

3.4.3. Dispositif expérimental 24

3.4.4. Conduite de l'essai 25

3.4.4.1. Choix des parcelles 25

3.4.4.2. Préparation du sol 26

3.4.4.3. Piquetage et semis 26

3.4.4.4. Entretien 26

3.4.4.5. Récolte et séchage 29

3.5. Collecte des données 30

3.6. Méthodes d'analyse 31

3.6.1. Le sol 31

3.6.1.1. Prélèvement et conditionnement des échantillons 31

3.6.1.2. Granulométrie 31

3.6.1.3. Acidité 31

3.6.1.4. Matière organique (MO) 32

3.6.1.5. Azote total 33

3.6.1.6. Bases échangeables et capacité d'échange cationique (CEC) 33

v

3.6.1.7. Taux de saturation en bases échangeables (V) 34

3.6.1.8. Phosphore obtenu selon Bray II 34

3.6.2. Analyses statistiques 35

CHAPITRE 4 : RESULTATS 36

4.1. Caractéristiques physico-chimiques des sols 36

4.2. Effet des niveaux d'intensification sur la densité du maïs à la récolte 39

4.2.1. Densité du maïs à la récolte sur les sols considérés dégradés 39

4.2.2. Densité du maïs à la récolte sur les sols considérés fertiles 40

4.3. Effet des niveaux d'intensification sur le rendement en grain du maïs 40

4.3.1. Rendements en grain sur les sols considérés dégradés 40

4.3.2. Rendements en grain sur les sols considérés fertiles 41

4.4. Effet des niveaux d'intensification sur l'indice de récolte du maïs 42

4.4.1. Indice de récolte sur les sols considérés dégradés 42

4.4.2. Indice de récolte sur les sols considérés fertiles 43

4.5. Evaluation des Stratégies paysannes sur la production du maïs 44

4.5.1. Densités à la récolte suivant les Stratégies paysannes (SP) 44

4.5.2. Rendements en grain suivant les Stratégies paysannes 45

4.5.3. Indices de récolte suivant les Stratégies paysannes 46

4.5.4. Evaluation des performances individuelles en SP 47

4.6. Evaluation des SP par rapport à NI1 et NI2 sur la densité du maïs à la récolte 48

4.6.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés dégradés 48

4.6.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés fertiles 49

4.7. Evaluation des SP par rapport à NI1 et NI2 sur le rendement en grain du maïs 50

4.7.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés dégradés 50

4.7.2. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés fertiles 51

4.8. Evaluation des SP par rapport à NI1et NI2 sur l'indice de récolte du maïs 52

4.8.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés dégradés 52

4.8.2. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés fertiles 53

4.9. Rentabilité économique 53

4.9.1. Rentabilité économique de NI1 et NI2 par rapport à la stratégie du paysan 7 sur les sols

considérés dégradés 53

4.9.2. Rentabilité économique de NI1 et NI2 par rapport à la stratégie du paysan 2 sur les sols

considérés fertiles 54

CHAPITRE 5 : DISCUSSION 56

vi

5.1. Effet des niveaux d'intensification sur la densité du maïs à la récolte 56

5.1.1. Supériorité du traitement NI2 sur le traitement NI1 56

5.1.2. Supériorité du traitement NI2 sur SP 56

5.2. Effet des niveaux d'intensification sur le rendement en grain du maïs 57

5.3. Effet des niveaux d'intensification sur l'indice de récolte du maïs 58

CHAPITRE 6 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 59

BIBLIOGRAPHIE 61

ANNEXES 67

vii

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 : Facteurs généraux de la fertilité des sols pour la culture du maïs 15

Tableau 2 : Prélèvement des éléments nutritifs en fonction de la productivité du maïs 16

Tableau 3 : Exportations du maïs en éléments secondaires et en oligo-éléments permettant

d'atteindre une production de 6,3 t de graines/ha 17

Tableau 4 : Précipitations mensuelles du secteur Gaschiga 20

Tableau 5 : Caractéristiques de la variété de maïs CMS 2019 22

Tableau 6 : Description des niveaux d'intensification 23

Tableau 7 : Composition des engrais de ferme 27

Tableau 8 : Appréciation de l'acidité du sol 32

Tableau 9 : Appréciation du taux de Carbone organique 32

Tableau 10 : Appréciation de la qualité de la matière organique 33

Tableau 11 : Appréciation de l'azote total 33

Tableau 12 : Appréciation des teneurs du sol en bases échangeables 34

Tableau 13 : Appréciation de la SBE, CEC et du taux de saturation 34

Tableau 14 : Appréciation de la teneur du sol en phosphore assimilable (Bray II) 35

Tableau 15 : Caractéristiques physico - chimiques des sols dégradés 37

Tableau 16 : Caractéristiques physico - chimiques des sols fertiles 38

Tableau 17 : Comparaison des densités moyennes du maïs à la récolte obtenues en NI1 et NI2

sur les sols dégradés 39
Tableau 18 : Résultats du test de Student sur la densité du maïs à la récolte, obtenue en NI1 et

NI2 sur les sols dégradés 39
Tableau 19 : Comparaison des densités moyennes du maïs à la récolte, obtenues en NI1 et

NI2 sur les sols fertiles 40
Tableau 20 : Résultats du test de Student sur la densité du maïs à la récolte, obtenue en NI1 et

NI2 sur les sols fertiles 40
Tableau 21 : Comparaison des rendements moyens en grain obtenus en NI1 et NI2 sur les sols

dégradés 41
Tableau 22 : Résultats du test de Student sur le rendement en grain obtenu en NI1 et NI2 sur

les sols dégradés 41
Tableau 23 : Comparaison des rendements moyens en grain obtenus en NI1 et NI2 sur les sols

fertiles 41

viii

Tableau 24 : Résultats du test de Student sur le rendement en grain obtenu en NI1 et NI2 sur

les sols fertiles 42
Tableau 25 : Comparaison des indices moyens de récolte obtenus en NI1 et NI2 sur les sols

dégradés 42
Tableau 26 : Résultats du test de Student sur l'indice de récolte obtenu en NI1 et NI2 sur les

sols dégradés 43
Tableau 27 : Comparaison des indices moyens de récolte obtenus en NI1 et NI2 sur les sols

fertiles 43
Tableau 28 : Résultats du test de Student sur l'indice de récolte obtenu en NI1 et NI2 sur les

sols fertiles 44
Tableau 29 : Comparaison des densités moyennes à la récolte obtenues en SP sur les sols

fertiles et dégradés 44
Tableau 30 : Résultats du test de Student sur la densité à la récolte obtenue en SP sur les sols

fertiles et dégradés 45
Tableau 31 : Comparaison des rendements moyens en grain obtenus en SP sur les sols fertiles

et dégradés 45
Tableau 32 : Résultats du test de Student sur le rendement en grain obtenu en SP sur les sols

dégradés et fertiles 45
Tableau 33 : Comparaison des indices moyens de récolte obtenus en SP sur les sols dégradés

et fertiles 46
Tableau 34 : Résultats du test de Student sur l'indice de récolte obtenu en SP sur les sols

dégradés et fertiles 46
Tableau 35 : Evaluation des performances individuelles des SP en fonction de la densité à la

récolte, le rendement en grain, et l'indice de récolte 47
Tableau 36 : Comparaison des densités moyennes à la récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols

dégradés 49
Tableau 37 : Comparaison des densités moyennes à la récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols

fertiles 50
Tableau 38 : Comparaison des rendements en grain entre SP, NI1 et NI2 sur les sols dégradés

50

Tableau 39 : Comparaison des rendements en grain entre SP, NI1 et NI2 sur les sols fertiles 51

Tableau 40 : Comparaison des indices de récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols dégradés 52

Tableau 41 : Comparaison des indices de récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols fertiles 53

ix

Tableau 42 : Rentabilité économique des traitements NI1 et NI2 par rapport à SP 7 sur les sols

dégradés 54
Tableau 43 : Rentabilité économique des traitements NI1 et NI2 par rapport à SP 2 sur les sols

fertiles 55

x

LISTE DES PHOTOS

Pages

Photo 1 : Labour attelé à la traction bovine 28

Photo 2 : Parcelle labourée 28

Photo 3 : Le piquetage 28

Photo 4 : Le semis 28

Photo 5 : Sarclage manuel en NI1 28

Photo 6 : Désherbage chimique par ULV en NI2 28

Photo 7 : Fertilisation organique en NI2 29

Photo 8 : Fumier de parc utilisé 29

Photo 9 : Fertilisation minérale 29

Photo 10 : Le buttage 29

Photo 11 : Récolte du maïs 30

Photo 12 : Maïs stockés dans les sacs étiquetés 30

Photo 13 : Séchage du maïs 30

Photo 14 : Séance d'égrainage 30

Photo 15 : Echantillons de sols non tamisés et conditionnés dans les sachets en plastique 31

xi

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 : Localisation de la zone d'étude. 19

Figure 2 : Dispositif expérimental. 25

xii

LISTE DES ANNEXES

Pages

Annexe 1 : Fiche champ producteur 68

Annexe 2 : Fiche historique des parcelles 69

Annexe 3 : Fiche itinéraire technique parcelle paysanne 71

Annexe 4 : Fiche itinéraire technique des parcelles élémentaires niveaux d'intensification 72

Annexe 5 : Fiche de stades phénologiques 73

Annexe 6 : Fiche comptage des plants 74

Annexe 7 : Fiche de la biomasse aérienne 75

Annexe 8 : Fiche cotation d'enherbement et pression de Striga 76

Annexe 9 : Fiche poids d'épis récoltés après séchage (kg) 77

Annexe 10 : Fiche de rendement en grains (kg) 78

xiii

LISTE DES ABREVIATIONS

ACEFA :

Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales et Agropastorales

CEC : Capacité d'Echange Cationique

CIRAD :

MINADER :

Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

DPGT : Projet de Développement Paysannal et Gestion des Terroirs

FMI : Fond Monétaire Internationale

ICRISAT: International Crops Research Institute for the Semi-Arid Tropics

IITA : International Institute of Tropical Agriculture

IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement

m.a : matière active

PAN/LCD : Plan d'Action National de Lutte Contre la Désertification

PARFAR : Programme d'Amélioration du Revenu Familial Rural

pH: Potentiel d'Hydrogène

PNAFM : Programme National d'Appui à la Filière Maïs

PNVRA : Programme National de Vulgarisation et de Recherche agricoles

PRASAC : Pôle Régional de Recherche Appliquée au Développement

SCV : Sous Couverture Végétale

SODECOTON : Société de Développement du Coton du Cameroun

t/ha : tonne par hectare

UDs: Université de Dschang

ULV: Ultra low volume

USDA: United States Department of Agriculture

RESUME

Au nord Cameroun, l'intérêt accordé à la culture de maïs depuis l'implantation de la SODECOTON a permis d'accroître l'offre céréalière globale. En effet, cette céréale est la plus cultivée et la plus consommée dans la région loin devant le riz, le sorgho et le mil. Les raisons de cette convoitise se justifieraient par sa production par unité de surface, sa diversité culinaire, sa facilité de manutention et de conservation, sa sapidité et son prix bon marché. Les dernières statistiques régionales révèlent une chute des volumes de production variant entre 14 035 et 74 786 tonnes/an depuis 2009. Cette situation est d'autant plus préoccupante lorsqu'on sait que les surfaces cultivées ne cessent de croître d'au moins 3477 hectares/an. Dès lors, la recherche et l'adoption des meilleures stratégies d'intensification sont impératives au regard de la poussée démographique et de la pression foncière qu'elle engendre en période de campagne.

La présente étude a été menée à Gaschiga, plus précisément dans le village Ngalaba au Nord Cameroun. Celle-ci avait pour objectif principal d'identifier des stratégies d'intensification qui permettent d'accroître la productivité du maïs dans la région du Nord. Pour ce faire, le dispositif expérimental utilisé est celui en bloc complètement randomisé avec deux niveaux d'intensifications (NI1 et NI2), et la stratégie paysanne (SP) qui correspond à la pratique habituelle de chaque paysan. L'expérience était constituée de deux répétitions par champ. Ainsi, 17 champs ont été recensés et testés auprès des paysans volontaires et groupés suivant une certaine homogénéité (9 sols dégradées et 8 sols fertiles) sur la base de l'appréciation du niveau de fertilité du sol.

Les résultats obtenus par comparaison des moyennes au seuil de probabilité 5 %, ont montré l'influence du traitement NI2 sur le traitement NI1. Notamment, sur la densité du maïs à la récolte et le rendement en grain. Tandis que, les indices de récolte observés entre ses deux traitements sont proportionnellement équivalents. Quant aux stratégies paysannes, l'évaluation faite, révèle que le paysan 7 a la meilleure stratégie d'intensification sur les sols dégradés, et le paysan 2 sur les sols fertiles. Or, comparativement au traitement NI2, ce dernier est productif mais moins économiquement rentable.

xiv

Mots clés : Sol, intensification, productivité et systèmes de culture

ABSTRACT

In Northern Cameroon, cultivation of maize has gained momentum due to the support of SODECOTON, which has resulted to an increase of the overall supply of the commodity. Indeed, it is the most cultivated and consumed cereal in the region, surpassing rice, sorghum and millet. The predominance of maize cultivation is due to its high productivity per unit area, its versatility in cooking process, its ease in handling and storage, its palatability and its affordability to consumers. The latest regional statistics show a drop in production volumes, ranging from 14 035 to 74 786 tons/year since 2009. This situation raises considerably as it observed that, cultivated area is being growing at a pace of at least 3 477 hectares yearly. This calls for research endeavors that would result in sound intensification strategies that are imperative, with regard to the growing population and the ensuring land pressure.

The present study was conducted in Gaschiga, more precisely in Ngalaba village in the Northern region of Cameroun. Its main objective was to identify the intensification strategies that could permit to increase the maize productivity in the North region. To achieve this, an experiment was planted following the completely randomized block design with two levels of intensification (NI1, NI2), and for each plot the farmer's strategy completed the set of the treatment applied. Thus, 17 farmers were selected whose owners volunteers for the study. The fields were grouped following a certain homogeneity (9 fertile soils and 8 degraded soils) of farmer's ability to appreciate the level of soil fertility.

The results obtained by comparing means at 5 % probability level, have showed the influence of the NI2 treatment on the NI1 treatment. Notably, on maize density at harvest and the grain yield. While, the harvest index observed between the two treatments are proportionally equivalent. Therefore, the evaluation of farmer's strategy reveals that, the farmer 7 has the best intensification strategy on degraded soils and the farmer 2 on fertile soils. Their comparison to the NI2 treatment shows that, this treatment is productive but less profitable.

xv

Keywords: Soil, intensification, productivity and cropping systems

1

CHAPITRE 1: INTRODUCTION

1.1. CONTEXTE

Lors du sommet de Maputo (Mozambique) en 2003, les pays d'Afrique subsaharienne ont fait de l'agriculture une priorité politique. Ils ont ainsi devancé la conclusion du rapport annuel de la Banque Mondiale sur l'agriculture publié en 2007 qui reconnaissait, après plusieurs décennies d'abandon de ce secteur, son enjeu central pour la lutte contre la pauvreté, le changement climatique et la sécurisation alimentaire (Banque Mondiale, 2007).

En Afrique centrale et plus particulièrement au Cameroun, l'insuffisance de l'offre vivrière occasionne souvent la flambée des prix sur le marché avec pour souvenir mémorable les émeutes de la faim de 2008. En effet, la hausse des prix est passée de 5,3 % en 2008 pour retomber à 1,3 % en 2010. Elle s'est accélérée en 2011 puis poursuivie en 2012 (+2,9 % puis 3 % selon le FMI), tirée par les produits céréaliers dont le riz, le maïs, le blé, le sorgho et le mil. (France diplomatie, 2013). Parmi ceux-ci, le rôle joué par le maïs n'est plus à démonter dans les systèmes de production, les habitudes alimentaires, son pouvoir d'achat et ses opportunités bon marché.

A ce jour, les dernières statistiques de la production nationale sont estimées à 1,3 million de tonne avec un déficit oscillant autour de 300 000 à 500 000 tonnes/an (USDA, 2013 ; Anonyme 2, 2012). Face à cette situation, la région du Nord Cameroun n'est pas en reste, car avec une production régionale de 270 420 tonnes en 2010, la production s'est amplifiée en 2011, soit de 296 723 tonnes pour une superficie cultivée de 137 524 hectares. En 2012, cette production s'ait revu à la baisse de 14 035 tonnes alors que la superficie cultivée avait augmenté de 3 477 hectares (MINADER, 2013). A partir de ces observations, l'on peut comprendre que la gestion de cette filière reste problématique, malgré les efforts consentis par le Gouvernement dans l'appui financier et matériel des organisations paysannes, et la mise sur pied des caravanes mobiles sous tutelle du ministère du commerce.

1.2 PROBLEMATIQUE

Au Nord Cameroun, les systèmes de production sont semi-intensifs, diversifiés et améliorés depuis l'implantation de la société cotonnière et de la station IRAD de Garoua. Ainsi, plusieurs recherches ont été entreprises en milieu paysan dans l'optique d'accroître la

2

production agricole, et de limiter la vulnérabilité d'une sécurisation alimentaire trop dépendante des importations aux pays voisins.

Parmi les produits vivriers échangés, le maïs est très prisé après le cotonnier, de par sa capacité à générer des revenus et sa diversité culinaire. Cette céréale est la plus cultivée et la plus consommée dans la région loin devant le riz, le sorgho et le blé (Gergely, 2002). Certains chercheurs ont d'ailleurs évoqué son ultime positionnement dans la région comme étant un produit stratégique en période de soudure, et qui participe à la régularité de l'offre céréalière globale tout au long de l'année.

Cependant, le développement de cette filière se heurte à des tendances spéculatives fréquentes, fortes et diverses provenant de sa production. Avec en amont les exploitants familiaux (plus de 98% des effectifs), qui sont confrontés à d'innombrables contraintes de production dont l'accès au crédit, le coût des intrants, les pratiques agricoles inappropriées, la faible mécanisation et leur niveau d'organisation actuel jugée faible. Alors qu'en aval se dresse, les incertitudes du marché marquées par des fluctuations de prix (15 à 78%) alimentés par l'insuffisance de l'offre (Anonyme 2, 2012 ; Ndjouenkeu et al., 2010).

Toutefois, lorsqu'on adjoint les perturbations climatiques marquées par l'irrégularité des pluies, et la poussée démographique accentuée par des migrations nomadiques autour des rives et affluents Bénoué, la pression foncière devient importante en période de campagne (poussée par l'envie des occupants à s'offrir un espace vitale) et la dégradation des sols avancés. Or, tant que les ressources foncières le permettaient, les paysans avaient privilégié des stratégies d'extensification de surfaces et des pratiques d'élevage fondées sur la mobilité, afin de garantir un niveau de productivité acceptable tout en minimisant certains risques. Aujourd'hui, la disponibilité foncière est devenue un facteur limitant prépondérant, si bien que la sédentarisation des systèmes de culture intensive paraît être une transition agraire à favoriser. Ainsi, assurer une production optimale dépendant de la fertilité des sols est un enjeu majeur pour les itinéraires techniques au défi de la sécurité alimentaire.

1.3. OBJECTIFS DE L'ETUDE

La présente étude se donne pour objectif, d'identifier des stratégies d'intensification qui permettent d'accroître la productivité du maïs dans la région du Nord Cameroun. Plus spécifiquement, il s'agira d'évaluer sur les sols dégradés et fertiles :

3

- les caractéristiques physico-chimiques ;

- les performances de NI1 et NI2 sur la densité du maïs à la récolte, le rendement en

grain et l'indice de récolte ;

- les performances des SP par rapport à NI1 et NI2 ;

- le meilleur niveau d'intensification pour la culture du maïs.

1.4. IMPORTANCE DE L'ETUDE

Cette étude permet d'apprécier la productivité des itinéraires techniques pratiqués en milieu paysan sur la culture de maïs, et rentre en droite ligne avec les objectifs visés par le Gouvernement camerounais, dans son effort de pallier aux problèmes de l'insécurité alimentaire liés à la dégradation des sols en zone soudano-sahélienne.

4

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE

2.1. Clarification des concepts

2.1.1. Dégradation des sols

La dégradation des sols est la diminution de la capacité d'une terre à atteindre un certain rendement pour un type d'utilisation donné et une méthode de production définie (Abolgo, 2005). Elle peut se manifester par une perte de structure, la formation d'une couche de battance en surface, la réduction de la perméabilité et l'augmentation de la compacité.

Ce processus est dont l'oeuvre principale de l'érosion hydrique, éolienne et des activités anthropiques. Ainsi, les fractions organiques et minérales du sol se trouvent affecter, tout comme la capacité d'échange cationique (CEC) diminue au profit des protons H+. Par exemple, la mise en culture d'un sol par l'homme entraîne sa dégradation à court terme, sauf si de bonnes pratiques culturales sont accompagnées par des substitutions minérales adéquates. En effet, dès le défrichement et la disparition des litières, on observe une décroissance rapide des matières organiques du sol (MOS) et un début de dégradation chimique, biologique et physique des horizons de surface. Ainsi, les sols sableux cultivés par exemple perdent 50 % de leur MOS en 4 ans et les sols argileux en 10 ou15 ans (Giec, 2007). Dans le cas où l'on pratique le brûlis des parcelles, on observe généralement une minéralisation brutale de la litière avec pour corollaire un redressement temporaire du pH, un rejet du CO2 et des cendres, lesquelles sont soufflées par le vent ou lessivées lors des premiers orages. Dès lors, ses sols deviennent à la fois moins productifs et moins résistants à l'énergie des pluies (Brabant et Gavaud, 1985 ; Roose et Barthès, 2006).

2.1.2. Fertilité

La notion de fertilité des sols est familière mais recouvre des significations bien différentes : richesse chimique, physique et biologique, potentiel de production, aptitude culturale ou « fécondité » de la terre (M'biandoun, 2011). Cependant, la fertilité peut être définie comme la capacité d'un milieu à produire lorsque toutes les conditions extrinsèques du sol sont supposées favorables (Mvondo Zé, 2010). Ainsi, cette définition remet le sol face aux conditions climatiques devant permettre l'épanouissement de la plante à la limite des contraintes. Or, sachant que le sol doit apporter les éléments indispensables dans les

5

proportions équilibrées, sa rentabilité va dépendre des activités anthropiques parmi lesquels les techniques agricoles. En fait, lorsqu'on applique au sol les techniques agricoles qui lui conviennent le mieux, le rendement est extériorisé. Delà, la notion de fertilité des sols ressort trois composantes essentielles parmi lesquels le climat, le sol et les techniques culturales. Ceux-ci mettent en évidence trois types de relations, dont les relations entre le climat et la plante, les relations entre le sol et la plante et les relations entre les techniques culturales, le sol et la plante (M'biandoun, 2011).

2.1.3. Système de culture

Un système de culture se définit par : (i) la nature des cultures, (ii) leur ordre de succession et (iii) les itinéraires techniques appliqués (Sebillote, 1990). Dans la zone septentrionale du Cameroun, l'un des systèmes de culture est la succession permanente des plantes annuelles sur des soles préalablement labourées. Selon Vilain (1997), ce concept est d'autant plus familier aux agronomes qu'aux agriculteurs qu'on peut en déduire un certain nombre d'éléments constitutifs.

2.1.3.1. Eléments constitutifs d'un système de culture

Les principaux éléments d'un système de culture incluent : l'assolement, la rotation et l'itinéraire technique. Chaque élément est spécifique et décrit une pratique agricole.

- Assolement

L'assolement est la répartition de la surface de l'exploitation entre des cultures ayant les mêmes caractéristiques techniques dont chaque ensemble constitue une sole (Dupriez et Leener, 1983). D'une manière générale, l'assolement est la répartition des cultures dans l'espace.

- Rotation

La rotation est une suite de cultures se succédant dans un ordre donné sur une parcelle en se reproduisant de manière semblable au cours du temps (Vilain, 1997). En bref, il s'agit de la répartition des cultures dans le temps.

6

- Itinéraire technique

L'itinéraire technique se définit comme une combinaison logique et ordonnée des techniques culturales, appliquées à une culture en vue d'atteindre un objectif donné de rendement (Vilain, 1997). Le plus souvent, l'itinéraire le plus rentable est celui qui met en exergue les facteurs de production et les contrôlent convenablement.

2.1.3.2. Quelques systèmes de culture

D'un milieu à un autre, les systèmes de culture diffèrent à cause du climat et du relief. Ces derniers influent sur la fertilité et le travail du sol. Parmi les systèmes récurrents on a :

- Agriculture itinérante

L'agriculture itinérante est surtout basée sur un système d'abattis-brûlis. Les terres sont exploitées pendant deux à quatre ans. Lorsque les producteurs observent une baisse de rendement, ces terres sont abandonnées. La durée de l'abandon (jachère) varie en fonction de la pression foncière. Cette pratique est encore courante dans le Sud de la zone cotonnière du Cameroun. Cependant, les producteurs des zones saturées se sont sédentarisés au fil des ans et abandonnent de plus en plus ce système.

- Agriculture extensive

L'agriculture extensive se définie comme un système de culture qui se pratique sur des grandes surfaces avec des rendements relativement faibles à l'hectare. Ce système limite la productivité à court terme du sol, et utilise des intrants chimiques naturellement présents. Cependant, le manque de moyens financiers et/ou de la main d'oeuvre sont habituellement des contraintes qui limitent la productivité du facteur terre.

Notons qu'à ce jour, ce système de culture est encore pratiqué au Sud Cameroun, et se perpétue du fait qu'il permet d'obtenir des produits biologiquement bons marchés, limite les coûts de production et la pollution de l'environnement (à travers l'eutrophisation des eaux). Toutefois, le fait qu'il incite au déboisement et la disparition des essences d'envergure, entraine la dégradation des terres à l'origine des exportations moins substituables, et emploie des techniques culturales restreintes à raison des outils rudimentaires.

7

- Agriculture intensive

Vall (2012) définit ce système de culture comme un investissement en travail et/ou en capital par unité de surface, permettant d'atteindre une amélioration de la productivité de la terre. Celui-ci intègre les progrès techniques permis par l'avancée des connaissances agronomiques et scientifiques. Dans la partie septentrionale du pays, ce système est semi-intensif et son but est d'optimiser l'utilisation du sol par des intrants chimiques afin de sauvegarder la productivité.

Cette notion permet dès lors, de ressortir un certain nombre de traits dont, l'optimisation des rendements par surface cultivée grâce à des bonnes pratiques agricoles. En plus, les investissements financiers et matériels sont importants, car prennent en considération l'aspect du temps y compris les aléas environnementaux (potentiels et/ou réels) devant limiter la rentabilité du facteur terre.

Dans un contexte social fragilisé par la sécurité alimentaire, ce système de culture offre la possibilité de produire plus et mieux en optimisant les fonctionnalités de la nature. Il favorise l'expertise technique du travail du sol, et lutte contre les organismes ravageurs des cultures. Ainsi, il offre la possibilité aux ménages de s'approvisionner au marché tout au long de l'année, même en période de soudure.

Toutefois, en dehors de son coût de production qui requiert un investissement (financier, matériel et en temps) important, l'agriculture intensive est parfois accusée d'être pratiquée aux dépens des considérations écologiques. Ainsi, ses conséquences sont observables dans l'environnement, à travers les problèmes d'érosion causés par l'instabilité texturo-structurale de la couche arable, l'eutrophisation des nappes d'eaux par les pesticides et les engrais. Dans la santé humaine, avec des conséquences qui peuvent être directes (empoisonnement) ou indirectes (maladies de peau, cancer, asthme, stérilité, myopie,...). Le climat avec la diffusion des gaz à effet de serre, tels que le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). Notons qu'à ce jour, l'agriculture produit 14 % des gaz à effet de serre dans le monde. Or, si l'on considère toute la chaîne de production (des champs à la transformation industrielle), l'on pourra atteindre des seuils variant entre 25 à 30 % d'émission de gaz (Giec, 2007).

8

2.1.3.3. Types de système de culture dans la zone cotonnière du Cameroun

Dans la zone septentrionale, l'intérêt accordé aux pratiques culturales est en majeur partie l'oeuvre de la SODECOTON, en partenariat avec des instituts et programmes de recherche (CIRAD, DPGT, IRAD, IITA, ICRISAT, PARFAR, PNVRA, PNAFM, PRASAC, etc.). Ces derniers, d'une manière conjointe ont redynamisé les filières de production à travers l'appui financier, technique et matériel des groupes de producteurs, contribuant à l'amélioration des systèmes de culture. Dès lors, les études menées par Dugué et al. (2004) dans la partie septentrionale du pays ont ressorti trois grands types de système, à raison des conditions climatiques, édaphiques et socio-économiques particulières.

- Systèmes pluviaux en culture continue sans jachère (Type I)

Ce type comporte généralement une céréale (maïs, riz, sorgho ou mil), le cotonnier ou une légumineuse (arachide, niébé ou soja) en culture pure ou associée. Dans ce type dominant, les systèmes de culture se distinguent par l'intensité du travail du sol (labour) et l'entretien de la fertilité. L'extension de ses systèmes a été rendue possible par le développement de la culture attelée, et l'intégration des animaux de trait dans les exploitations. Ainsi, Dugué et al. (2004) affirment l'appartenance des systèmes de culture de la région du Nord à ce type, souvent influencé par des migrations paysannes de l'Extrême Nord et du Mayo Louti le long des cours d'eaux Bénoué et Mayo Kebi.

- Systèmes de culture associés à des zones inondables (type II)

Ce type est dominé par des cultures de saison sèche comme le sorgho repiqué (Muskwari) ou l'oignon, souvent cultivés dans les bas-fonds et les plaines. Ces derniers, chacun en ce qui le concerne se développent respectivement à partir des réserves en eau du sol, et d'une irrigation continue avec des équipements spécifiques. Ainsi, on peut observer une diversification des productions avec le développement des cultures de saison de pluies (riz, canne à sucre, patate douce, etc.).

- Systèmes de culture pluviaux avec jachère (type III)

Ceux-ci ont pratiquement disparus, sauf dans certaines régions peu peuplées du Sud du bassin cotonnier. Dans ces régions, en dehors des autochtones qui continuent à pratiquer la jachère, les terres sont mises en valeur par des agriculteurs migrants qui n'ont accès qu'à des surfaces limitées. Ainsi, ils sont obligés de pratiquer la culture continue tout en défrichant

9

progressivement leur réserve de terre, en fonction de l'accroissement de la famille, de l'acquisition des équipements ou de l'arrivée des frères venant des zones d'origine.

2.1.3.4. Facteurs responsables de la différenciation des systèmes de culture

A ce jour, l'intérêt accordé aux systèmes de production est en marge des visions passéistes ou conservatrices de l'agriculture familiale ou traditionnelle (Rocio, 2003). En réalité, ces systèmes ne sont pas statiques, mais plutôt se confrontent et s'ajustent au dynamisme socio-économique. Sachant que le but recherché est de concilier l'accroissement démographique à la production agricole, il est nécessaire de révéler quelques facteurs responsables de la différenciation des systèmes de culture, dans l'optique de comprendre les mécanismes responsables de l'intensification de la culture de maïs.

- Densité de la population

La densité de la population joue un rôle important dans la diversité des systèmes de culture. Pour cette raison, Lebeau (1991) démontra que l'augmentation de la pression démographique engendre l'intensification des finages cultivés, c'est-à-dire que l'on a tendance à rendre l'unité de terre plus productive, en supprimant les jachères, en introduisant des plantes à haut rendement, et en pratiquant des cultures dérobées. Ainsi, l'augmentation de la population est corrélée à l'accroissement des besoins nutritionnels. Il s'agit dont pour les ménages, de diversifier leurs sources de revenus (agriculture, élevage, commerce, etc.) mais et surtout d'intensifier leurs apports. Pour cela, les familles typiquement agricoles doivent étendre les surfaces cultivables lorsque la disponibilité en terre n'est pas un problème, ou alors d'intensifier la production des parcelles lorsque cette disponibilité s'avère contraignante.

Dans la région du Nord-Cameroun, la pression démographique observée depuis une décennie, est causée un afflux régulier de paysans de l'Extrême Nord et du Mayo Louti le long des cours d'eaux Bénoué et Mayo Kebi. Dès lors, celle-ci a influencé l'extensification des cultures remplacées par des systèmes permanents, privilégiant la succession des plantes à cycle court. Or, cette pratique engendre une véritable pression foncière contribuant à la dégradation des sols, et à la baisse des rendements. Par conséquent, la conquête de nouvelles terres se dresse souvent comme une seconde alternative, malgré les conflits inter-ethniques qu'elle occasionne.

10

- Qualité de l'exploitant

Dans une région donnée, le fait qu'on soit autochtone ou migrant peut être un critère de différenciation des exploitations (Ndzana Abanda, 1999). Dans les zones d'installation des migrants, Dugué et Dounias (1995) observent que la tendance générale est une extensification des systèmes de culture. Ceci s'explique par le souci des migrants de s'approprier un vaste espace cultivable en défrichant de nouvelles terres.

A Gaban, région de Kaélé, les résultats obtenus par Steehuijsen (1994) sur les exploitations agricoles montrent que la diversité se situe à trois niveaux : l'ethnie, les classes d'exploitation et le sexe. Au niveau de l'ethnie, les exploitations des Moundangs seraient différentes de celles des Toupouris. Les classes des exploitations dépendent de leur niveau de production ainsi que de leurs équipements agricoles. Quant au sexe, les exploitations des hommes ont un fonctionnement différent de celui des femmes.

- Age de l'exploitant

Mbetid-Bessane et Becacier (1996) pensent que l'âge du chef d'exploitation (CE) permet de distinguer les systèmes de production à différents stades d'évolution. Les jeunes CE peuvent avoir pour objectif au moment de leur installation, l'augmentation des superficies et l'acquisition du matériel agricole. En d'autres termes, ils ont tendance à rendre leur système de production extensif et compétitif au regard de la force physique qu'ils disposent. Même si certaines techniques de production leurs sembles familières, l'appréciation du niveau de fertilité du sol et son utilisation approprié au risque d'une dégradation prochaine échappent à ces novices. Contrairement aux anciens CE, dont l'utilisation des techniques culturales est liée à leur âge. Ces derniers, intensifient leurs systèmes de production sur des petites parcelles dont la classe de fertilité est bien connue, la rotation des cultures et les substitutions minérales souvent idoines à la production sol.

- Matériel de travail

Le choix d'un matériel de travail dépend des conditions physico-chimiques du sol et de la plante à cultiver. Ainsi, la diversité des sols a conduit à la complexité du matériel agricole, et dont des systèmes de culture. Dans la région du Nord, l'introduction de la culture attelée a permis à la plupart des exploitants d'adopter le semis en ligne (Roupsard, 1987). Ce dernier permet d'opérer le sarclage les parcelles sans toutefois endommager les cultures. En plus, l'introduction de nouveaux équipements et de moyens de traction modifient considérablement

11

la productivité du travail, et permet à ceux qui accèdent à ses moyens d'obtenir un avantage stratégique. Cela entraine donc une différenciation de leur système de production par rapport à ceux qui sont restés à la culture manuelle (Jouve, 1986 ; Madi, 1994).

- Pratiques culturales

Les pratiques culturales menées par les agriculteurs dépendent de plusieurs paramètres liés à leur environnement ou à leurs objectifs (Dugué et Dounias, 1995). Les conditions climatiques ou physico-chimiques du sol sont souvent à l'origine des pratiques culturales particulières. Ainsi, certains milieux exigent plus de traitements phytosanitaires et de fertilisants, compte tenu de l'humidité de l'air et de l'intensification agricole. Tout comme dans d'autres, le travail du sol passe nécessairement par le dessouchage, le brulis des andains, l'abattage des arbres ou un semis direct après un désherbage chimique.

2.2. Facteurs responsables de l'intensification de la culture de maïs au Nord Cameroun

Il s'agit là de quelques composantes essentielles justifiant la détermination des collectivités aux activités agricoles dans la zone septentrionale du Cameroun. Parmi elles on a :

- Habitudes alimentaires

Ici, la plupart des ménages ont privilégié la consommation du maïs au détriment des autres céréales (sorgho, mil et riz). Ceci à cause de sa diversité culinaire, sa facilité de manutention et de conservation, sa sapidité, sa digestibilité, sa production par unité de surface et enfin son prix bon marché.

- Demande des agro-industries et des éleveurs

Ces besoins s'expriment d'une part à travers les sociétés brassicoles, les petites unités de transformation artisanale de bière, et d'autre part à travers la nécessité de subvenir aux besoins nutritifs des animaux en étable (poules, porcs, chèvres, boeufs, lapin, etc.)

- Implantation de la SODECOTON

Installé depuis les années 1950, la Compagnie Française de Développement Textile (CFDT) devenue la Société de Développement du Coton (SODECOTON) a particulièrement influencée les activités agro-pastorales dans la zone septentrionale. En effet, en intégrant la culture cotonnière dans le milieu, elle devait également assurer la sécurité alimentaire et

12

promouvoir le développement local. Ainsi, dans le volet de la sécurité alimentaire, en dehors du cotonnier qui devait servir de culture emblématique, l'entreprise à faciliter l'implantation de la culture de maïs, au détriment du sorgho et du mil cultivés jusqu'ici. Pour y arriver, des variétés adaptées et potentiellement productives furent vulgarisées, tout comme l'emploie des engrais a permis de substituer aux exportations des cultures. En bref, une révolution technique favorisant la rotation des cultures en peuplement pure fit encouragée, et l'accès au crédit facilité aux agriculteurs appartenant à des cercles de caution solidaire (CCS).

- Propriété foncière

Il va de soi qu'une densité élevée de la population engendre à la fois une pression foncière et l'insécurité alimentaire. Ces deux composantes fusionnent pour caractériser l'urbanisme, de par son élargissement et l'augmentation du niveau de vie. Ainsi, au moment où les ressources foncières le permettaient, les populations avaient sédentarisé leurs systèmes de production sur de grandes surfaces, qui leurs permettaient de subvenir aux besoins substantiels de la famille et d'amortir certaines charges (habillement, scolarité, etc.). Or, avec le temps, cette densité a été revue à la hausse passant du simple au quintuple depuis l'indépendance en 1960 (Ndame et Briltey, 2004), ceci sous l'impulsion des institutions administratives créées, les courants commerciaux et l'électrification. Cependant, malgré les flux migratoires qui susciteraient une densité d'environ 50 habitants/km2 d'ici 2015 au Nord Cameroun (Ndame et Briltey, 2004), l'essentiel reste à nourrir cette population qui dépend étroitement de la graine de maïs.

2.3. Généralités sur le maïs (Zea mays L.)

2.3.1. 0rigine et importance de la culture de maïs

Le maïs (Zea mays L.) est une plante qui serait originaire d'Amérique tropicale, suite à la domestication de la plante sauvage Zea mexicana, par le biais de divers programmes d'amélioration génétique qui ont permis sa culture dans le monde entier. Cette céréale est une phanérogame angiosperme, appartenant à la famille de graminées, de la sous famille des panicoïdeae, et de la tribu des Maydeae. Il pousse du 58° de latitude Nord au 48° de latitude Sud, et son altitude va jusqu'à 3900 m (Westphal et al., 1985).

13

2.3.2. Exigences climatiques

2.3.2.1. Température

Le maïs est adapté à une gamme de climats mais ne tolère pas le froid excessif. Ses températures optimales de germination varient de 18 à 21° C, suivie de l'apparition de la plante du sol au bout de 5 à 6 jours après le semis. Cependant, les températures moyennes de l'air comprises entre 24 et 30° C favoriseraient une bonne croissance de la plante d'après Wambo (1984). Toutefois, les températures excessivement élevées, en présence d'une faible humidité de l'air, sont très néfastes pour sa pollinisation et sa fécondation.

2.3.2.2. Pluviométrie

Les précipitations optimales se situent entre 500 et 800 mm d'eau par cycle de développement de la plante (Anonyme, 1993). En milieu tropical, elles varient de 600 à 900 mm pendant la période culturale. Les besoins en eau journalier évoluent de 5,2 à 5,5 mm jusqu'au 60ème jour de la floraison, 6 mm du 60ème au 90ème jour, et moins de 4 mm après cette période, soit plus de 600 mm pour un maïs de 120 jours (Anonyme, 1993). Le maïs est une plante exigeante en eau. Son déficit hydrique a généralement lieu durant une période de 30 à 40 jours encadrant la floraison, et immédiatement après c'est sa période critique.

2.3.2.3. Eclairement

Le maïs présente généralement son pic d'insolation pendant la phase de remplissage des graines. Un déficit d'éclairement en cette période peut justifier une éventuelle baisse de rendement. Le maïs est en outre une plante en C4, c'est la raison pour laquelle il supporte des fortes intensités lumineuses par rapport aux plantes en C3 (Moumie, 1988).

2.3.3. Exigences édaphiques

Les conditions édaphiques englobent non seulement des conditions physiques, mais aussi des conditions chimiques du sol.

14

2.3.3.1. Conditions physiques du sol

Le maïs s'adapte à une diversité de sols. L'idéal serait qu'il soit bien drainé, aéré et profond au regard de son système racinaire pouvant atteindre 70 à 75 cm. La texture doit être moyenne, de préférence limoneuse ou argilo-limoneuse, avec moins de 70 % d'argile et plus de 3 % de matière organique (Moumie, 1988), pour une capacité de rétention en eau élevée. Quant à la structure, elle doit être grumeleuse, granulaire ou polyédrique fine. La présence des horizons compacts ou des couches gravillonnaires avant les 100 cm de sol, limitent l'épanouissement des racines.

2.3.3.2. Conditions chimiques du sol

Il doit être riche en matière organique et en éléments minéraux. Son pH variant entre 5 et 8, l'optimum se situant entre 5,5 et 7,8 (Wambo, 1984). Cependant, à pH inférieur à 5,5 ; il peut se poser un problème de toxicité aluminique et manganique (Moumie, 1988). Ainsi, la nécessité de recourir au chaulage afin de réduire le stress de la plante s'impose. Wambo (1984), en tenant compte de cette toxicité, mentionne que le pH d'un bon sol de maïs doit être légèrement acide (5,5- 6,5) pour une conductivité électrique inférieure à 1,7 mS/cm. Dès lors, le tableau 1 récapitule les caractéristiques physico-chimiques d'un sol destiné à la culture de maïs.

Tableau 1 : Facteurs généraux de la fertilité des sols pour la culture du maïs

Propriétés du sol Conditions favorables Conditions défavorables

Profondeur de la couche arable Supérieure à 150 cm Inférieure à 100 cm

Texture Limoneuse, sablo-limono-

argileuse et argileuse si

structure et consistances adhoc

Structure et consistance Structure fine à moyenne ;

consistance meuble

Régime hydrique Bon drainage et bonne rétention

de l'eau

Sableuse, limoneux-sableuse et argileuse lourde

Structure massive ou grossière ; consistance très résistante

Drainage trop intense, faible rétention d'eau et forte perméabilité

Eléments nutritifs Quantités importantes Faibles quantités

Capacité d'Echange Cationique (CEC)

Moyenne à élever : supérieure à Faible

20 méq/100g de sol dans

l'horizon superficiel et

supérieure à 10 méq/100g dans

les horizons profonds

Minéraux altérables Présents dans les 200 premiers Absents dans les 200 premiers

centimètres centimètres

Réaction du sol pH de 5 à 8 pH < 4 et > 8

Sels solubles ou sodium échangeables en quantités importantes

Niveau faible

Salinité Sels solubles et sodium

échangeable en faibles quantités

Matière organique Niveau adéquat par rapport à la

végétation naturelle

15

Source : IITA, 1982.

2.3.4. Accumulation de la matière sèche et des nutriments dans le temps

Les besoins du maïs en élément nutritif ne sont pas constants tout au long de la culture. Car, faibles à la germination, ils croissent rapidement pour atteindre un maximum avant la floraison et décroitre ensuite. A l'exception de l'azote et du phosphore, dont l'absorption est relativement étalée dans le temps. Il existe une relation étroite entre l'absorption des éléments nutritifs, et l'accumulation de la matière sèche relevant de la photosynthèse. Ce dernier, est très lent durant les trois à quatre semaines qui suivent le semis, s'accélère rapidement jusqu'à la floraison, avant d'atteindre un pic où il se maintiendra jusqu'à la maturité.

16

2.3.5. La fertilisation du maïs

Les engrais sont des substances contenant un ou plusieurs éléments (N, P et K) appliqués au sol, dans l'optique d'accroître sa capacité nutritive vis-à-vis des plantes. En réalité, la fertilisation doit tenir compte, du rythme d'absorption des éléments par la plante, de la capacité d'échange du sol, et de la dynamique des éléments nutritifs (Mustin, 1987 ; Tran, 1994 ; Delville, 1996 ; Prévost, 1999). Dans le cas du maïs, celui-ci a besoin d'un apport régulier et équilibré de substances minérales compte tenu de son port végétatif. Sa productivité est dont étroitement liée à la disponibilité des éléments nutritifs présent dans le sol, dont l'azote (N), le phosphore (P), le potassium (K), le calcium (Ca), le magnésium (Mg), le soufre (S), et les oligo-éléments (Fe, Mn, Zn, B, Cu, Mo et Cl) prélevés sous la forme ionique.

Pour un rendement de 5 à 6 t/ha, le maïs prélève 100 à 150 kg d'azote, 40 à 60 kg d'acide phosphorique (P2O5), et 100 à 150 kg d'oxyde de potassium (K2O) à l'hectare (Pasard, 1978). Or, les sols ne peuvent assurer qu'un peu plus de 20 à 35 % des besoins en éléments N, P et K. Par conséquent, un apport substantiel de ces éléments s'avère indispensable pour une production soutenue. Ainsi, l'aptitude du maïs à donner de bons rendements est fonction des conditions environnementales (l'ensoleillement, les précipitations, la température, la texture et la structure du sol et sa fertilité) et du patrimoine génétique de la plante. Ceci pourrait expliquer la diversité des résultats obtenus au niveau du Tableau 2, indiquant la capacité nutritive du maïs en fonction de sa productivité.

Tableau 2 : Prélèvement des éléments nutritifs en fonction de la productivité du maïs

Pays

Rendements
(t /ha)

Exportations d'éléments (kg/ha)

Références

N

P2O5

K2O

Kenya

1,7 - 2,6

36 - 68

13-22

34 - 63

Arnon (1975)

Kenya

4,4 - 5,5

138 - 140

44 - 53

130 - 162

Arnon (1975)

Zimbabwe

5,6

100

44

77

Arnon (1975)

Zimbabwe

5,0

125

50

75 - 100

Arnon (1975)

Zimbabwe

9,2

200

80

131

Arnon (1975)

Nigéria

6,5

150

33

186

Kang et al. (1977)

17

Tout comme les éléments majeurs, les éléments secondaires et les oligo-éléments sont indispensables pour le métabolisme de la plante. Pour JFr Oost (1993), ces éléments ne sont pas à négliger lorsqu'on envisage la fertilisation d'une culture. Les quantités prélevées dans le sol peuvent être reprises au niveau du Tableau 3.

Tableau 3 : Exportations du maïs en éléments secondaires et en oligo-éléments permettant d'atteindre une production de 6,3 t de graines/ha

Eléments Quantités (kg/ha)

Eléments secondaires

Soufre 7,8

Magnésium 1,5

Calcium 9,3

Oligo-éléments

Manganèse 0,07

Bore 0,06

Zinc 0,11

Cuivre 0,04

Fer Négligeables

Molybdène Négligeables

Chlore fournies par les pluies

Source : Aldrich et al., 1986.

2.3.6. Quelques carences en éléments fertilisants

Le maïs est très sensible aux carences minérales. Il est dès lors un indicateur fiable d'un manque de minéraux dans le sol. Si l'agriculteur reconnait les symptômes avant qu'il ne soit trop tard et agit en conséquence de cause, il pourra limiter les pertes de rendement. En réalité, il existe une carence dite vraie, où le sol est trop peu pourvu pour alimenter la plante, et une autre carence dite « induite ». Ici, les éléments sont présents dans le sol mais non absorbés par la plante. Les causes le plus souvent sont liées à un pli trop basique, un blocage du phosphore par le calcium, une texturale limitant d'absorption des racines, un antagonisme entre les éléments contenus dans le sol, notamment le potassium et le magnésium ou le phosphore et le zinc, des conditions climatiques froides et humides (asphyxie du sol), ou trop sèches et donc un manque d'eau pour véhiculer les éléments fertilisants.

18

- Carence en azote

L'aspect général de la plante est vert pâle. On visualise une zone jaunâtre et une nécrose en forme de « V », dont la pointe est tournée vers la tige et progressant de l'extrémité vers la base des feuilles. Ainsi, les symptômes apparaissent sur les feuilles inférieures, puis se répandent entièrement sur la plante sans toutefois affecter la feuille de l'épi.

- Carence en phosphore

Les feuilles présentent une couleur vert foncée à violacée, et sont légèrement ondulées aux abords, tandis que la tige présente une croissance réduite.

- Carence en potasse

L'aspect de la plante est vert jaunâtre dès le stade 8 à10 feuilles. Ainsi, les feuilles de la base sont premièrement affectées, tandis qu'on observe un raccourcissement des entre-noeuds. Quant à l'épi, celui-ci présente généralement un aspect recourbé. En plus, on peut observer un avortement partiel d'une face.

- Carence en magnésium

L'aspect général de la plante est vert pâle à jaunâtre. Sur l'ensemble de la feuille, on peut voir l'alternance des points verts et blancs, puis rouge et nécrosés allant jusqu'à la formation de stries. Les entre-noeuds se raccourcissent et la plante présente un port retombant.

- Carence en zinc

Cette carence est la plus courante parmi les oligo-éléments du maïs. En fait, cet élément joue un rôle primordial dans la transformation des sucres, la formation de certaines auxines et la régulation de la croissance (Anonyme 2, 2005). Le plus souvent, elle se manifeste dans les sols riches en phosphore assimilable (Tran et al., 1995). Les symptômes qui sont visibles à partir du déroulement de la 5ème feuille, peuvent être remédiés en épandant au sol du sulfate de zinc ou du nitrate de zinc.

19

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES

3.1. Description de la zone d'étude

La présente étude a été menée à Gaschiga, plus précisément dans le village Ngalaba, situé à 3 km de l'arrondissement de Demsa au Nord-ouest de Garoua. Dès lors, Gaschiga a pour coordonnées géographiques 9°25'60" N et 13°22'0" E, et couvre une superficie de 1171 km2 qui regroupe 72 villages. Celui-ci est limité au Nord par l'arrondissement de Dembo, au Sud par l'arrondissement de Garoua, à l'Est par l'arrondissement de Pitoa, et à l'Ouest par la République fédérale du Nigeria. Le paysage est ondulé et constitue un glacis de piémonts (Raunet, 2003), tandis que les sols sont peu évolués régosoliques d'érosion (Régosols). Ceux-ci ont une texture sablo-limoneuse avec des teneurs particulièrement faibles en potassium échangeable, en matière organique et en azote total.

La population est hétéroclite (constituée d'un mélange Bata, Fali, Gisga, Haoussa, Laka, Mafa, Moundang, Mbom et Toupouris) et estimée à environ 36 habitants/km2. Celle-ci est jeune, avec 67 % d'actifs agricoles (MINADER, 2013). Delà, le choix dudit site justifie l'intérêt que les paysans accordent à la culture du maïs malgré la vulnérabilité du sol. La carte ci-dessous permet de circonscrire cette zone.

Gaschiga

Figure 1 : Localisation de la zone d'étude

Source : Archives du Pôle Régional de Recherche Appliquée au Développement (PRASAC), 2007.

3.2. Climat

3.2.1. Pluviométrie et Température

Le climat présente un gradient du Sud au Nord, passant du type soudano-guinéen, puis soudanien, et enfin soudano-sahélien selon la classification d'Aubréville (1949). La pluviosité annuelle moyenne est de 1500 à 600 mm, concentrée pendant une saison de six à trois mois (Donfack et al., 1997). La saison des pluies est unique et s'étend entre les mois d'avril et octobre dans la région du Nord. Elle est marquée par de fréquentes périodes de sécheresse d'environ deux semaines en début de campagne (mai à début juin) (M'biandoun, 2011).

Les relevés mensuels de précipitations durant les campagnes agricoles 2012 et 2013 du secteur Gaschiga sont représentés dans le Tableau 4. Ici, il convient de remarquer que les précipitations obtenues en 2013 sont relativement faibles à celles de 2012. Les hauteurs les plus élevées se situant entre juin et septembre, alors que la saison sèche est effective en Novembre. Quant à la température, la moyenne de la zone cotonnière du Cameroun est de 28°C durant cette période. Cependant, des écarts thermiques sont importants (7,7° C en moyenne). L'analyse des températures annuelles de 1944 à 2000, montre des variations des températures suivant les années. Ainsi, pour la période de 1944 à 1969, les températures étaient souvent supérieures à la moyenne et pour la période de 1979 à 2000, les températures étaient inférieures à la moyenne durant des nombreuses années (PAN/LCD, 2007).

Tableau 4 : Précipitations mensuelles du secteur Gaschiga

Années Mois et précipitations mensuelles (mm) Total

Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov.

annuel (mm)

2012

18

168

215

254

254

464

54

0

1427

2013

10

68

94

251

127

155

95

0

800

20

Source : Secteur SODECOTON de Gaschiga

3.2.2. Hydrographie

Le réseau hydrographique est constitué de six rivières ou fleuves permanents (Le Chari, le Logone, le Mayo Kébi, la Bénoué, le Faro et le Mayo Déo), qui contribuent à l'alimentation du bassin du Lac Tchad, des fleuves Bénoué et du Niger, et de rivières à écoulement

21

saisonnier, appelés "Mayo". Ce réseau est soumis à un régime de type tropical sahélien avec des crues annuelles brutales et des étiages très prolongés.

Le régime des cours d'eau est davantage lié à l'importance de la durée de la saison sèche, et/ou à la durée/intensité de la saison des pluies, ainsi qu'à un ensemble de facteurs variables relatifs à l'état du sol. La hauteur et la durée des crues sont localement très importantes pour les cultures de décrue, et pour les activités agro-pastorales d'une manière générale. La zone dispose également de nombreuses retenues d'eau vitales pour les populations, au rang desquels figurent le barrage de Lagdo, le barrage de Maga et le Lac Tchad (PAN/LCD, 2007).

3.2.3. Végétation

La zone cotonnière du Nord Cameroun évolue du Sud au Nord vers une aridité croissante à cause des conditions climatiques sèches. On rencontre dans cette zone une succession de paysages phytogéographiques, caractérisée par un appauvrissement progressif et une réduction de taille des formations arbustives. Les essences feuillues laissent peu à peu la place aux essences xérophiles à épines. Les arbres appartiennent à des espèces peu nombreuses. Ils dépassent rarement dix mètres de hauteur. Leur aspect est souvent typique, couronne, aplatie en forme d'ombrelle, troncs trapus et noueux recouverts d'une écorce épaisse.

La majorité des espèces arbustives perdent leurs feuilles en saison sèche. Cinq formations principales peuvent être définies au Nord-Cameroun : la Savane arbustive soudano-guinéenne, la savane soudanienne arborée, la forêt claire sèche soudanienne, la formation soudanienne d'altitude et les steppes sahéliennes à épineux. Les types d'espèces d'arbres rencontrés sont : Adansonia digitata, Acacia albida, A. nilotica, Balanites aegyptiaca, Borassus aethiopum, Ceiba pentandra, Commiphora africana, Khaya senegalensis, Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Vitellaria paradoxa et Piliostigma thonningii. Cette végétation permet aux populations locales de tirer de nombreux avantages tels que le bois de chauffe, les fruits et les légumes. Certaines de ces espèces sont utilisées pour la fabrication des bancs et des armatures de toitures tandis que d'autres sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle.

3.2.4. Principaux types de sol

Les sols rencontrés dans la zone cotonnière du Nord Cameroun sont très variés. On trouve majoritairement 4 types de sols : les sols peu évolués sur arène, les sols ferrugineux tropicaux lessivés hydromorphes, les sols fersiallitiques et les vertisols (Raunet, 2003). Au nord-ouest

de Garoua ses sols sont peu évolués sur arène avec des proportions de sable élevés dans les horizons de surface.

3.3. Matériels végétal

Le matériel végétal utilisé dans nos essais est la variété de maïs CMS 2019 dont le cycle cultural varie de 110 à 115 jours. Celui-ci est un produit de recherche de la station l'IRAD de Garoua et ses caractéristiques sont résumées dans le Tableau 5.

Tableau 5 : Caractéristiques de la variété de maïs CMS 2019

Variété Maïs (CMS 2019)

Identité :

Cameroun

Cycle intermédiaire Composite

- Pays d'origine

- type .

- généalogie/origine

Descriptions morphologiques

190 - 240 125 - 130 18 - 20 Moyen 16 - 20 6 - 7

- hauteur des plants (cm)
- hauteur d'insertion de l'épi (cm) - nombre de feuilles:

- recouvrement des spathes

- longueur de l'épi (cm)

- diamètre de l'épi (cm)

Caractéristiques du grain

- couleur du grain

...

Blanche Denté/Corné

- texture du grain

 
 
 
 

Caractères agronomiques

55 - 60 110 -115 Mauvaise Mauvais

- cycle semis-floraison (jours)

- cycle semis-récolte (jours)

- résistance à la verse

- résistance à la sécheresse

Comportement aux maladies

Résistant Résistant Bonne 8 - 9 t

- Charbon

- Curvilariose

- comportement à la virose (Striure) du maïs

- rendement potentiel en station (t/ha)

Productivité et aires de recommandation

Zone de base altitude de plus de 800 mm 50.000

- aire de culture

- densité recommandée (plants /ha)

Synthèse

Bonne texture des grains

Sensible à la sécheresse et au Striga

- points forts :

- points faibles :

22

Source : IRAD de Garoua, 2012.

23

3.4. Méthodes expérimentales

3.4.1. Traitements

Deux traitements ont fait l'objet de cette étude donc NI1 et NI2, comparés aux stratégies paysannes (SP). Sachant que NI1 est le niveau d'intensification faible, et NI2 le niveau d'intensification élevé, ceux-ci ont été élaborés sur la base de certains traits spécifiques. Donc, la qualité des semences, la densité de semis, le mode de désherbage suivant une cotation d'enherbement, et la nature, la période et la quantité de fertilisants à appliquer dépendant du stade de développement de la plante. Le Tableau 6 fait récapitulatif de ses deux traitements.

Tableau 6 : Description des niveaux d'intensification

Niveaux d'intensification

Opérations

 

NI1 NI2

Labour et

Labour et piquetage Labour et piquetage

piquetage

/ Engrais complet au labour (200 kg /ha)

Fertilisation 1

Semis précoce après une pluie de 10-15

Semis mm.

Espacement de 0,8 X 0,25 avec 2

graines par poquet

Suppression volontaire d'1 poquet/3

Démariage pour avoir une densité de 53 à 54

plants/ligne

Semis précoce avec semence traitée à base de Calthio I350 FS (m.a Imidachloprid et Thiram) et de Standak Top (m.a Fipronil, Piraclostrobine, Thiophanate-methyl)

Espacement de 0,8 X 0,25 avec 2 graines par poquet

Suppression d' 1 plant/poquet pour avoir une densité de 80 plants/ligne + ré-semis si pas de germination en un poquet

Pas d'enherbement > note 5 Pas d'enherbement > note 3

Désherbage (désherbage manuel) (Herbicidage en post-levée + sarclage manuel)

Fertilisation 2

Engrais complet au démariage (100 kg/ha) + Sulfate de zinc à 2 kg/ha au démariage.

Sulfate de zinc 6 kg/ha au labour.

Buttage Buttage Buttage

Urée à 50 kg/ha au buttage. Urée à 120 kg/ha splitté 3 fois (40 kg en début de

Fertilisation 3 montaison, 40 kg en début de floraison et 40 kg à

la formation des graines) + Fumure organique à 4 t/ha.

24

3.4.2. Stratégies paysannes

En réalité, il s'agit des itinéraires techniques que les paysans ont l'habitude de suivre pour la culture de maïs. Ainsi, chaque paysan étant maître de son itinéraire, il existe des points de concordance et de divergence au sein des activités menées en champ par les paysans. Celles-ci influent sur la productivité des cultures, à raison des moyens financiers, matériels, techniques et humains mis en oeuvre.

Dans le cas de cette étude, il en ressort des pratiques culturales observées, que les paysans labourent leurs champs, utilisent leurs propres variétés qu'ils multiplient au fil du temps et s'échangent. Cette semence est préalablement traitée par des pesticides provenant de la SODECOTON, et semée à raison d'une à deux graines par poquet. Toutefois, les opérations de ressemis des parcelles sont quasiment nulles, tandis que l'entretien des jeunes plantules se limite au désherbage et à la fertilisation.

Dans le cas du désherbage, la plupart des paysans ont effectué deux passages. Le premier en pré-levée, se fait par l'utilisation d'un herbicide total, le Round-Up (480 g/l de Glyphosate). Le second en post-levée, se fait par l'utilisation du Nicomaïs (40 g/l de Nicosulfuron) comme herbicide sélectif. D'autres paysans, en plus du premier cas, font recourt au sarclo-buttage, par l'utilisation d'une charrue à soc attelé à la traction bovine ou asine.

Quant à la fertilisation, les engrais chimiques sont les plus employés et préférés aux engrais organiques. Les dosages observées sur les plantes montrent que les proportions varient entre 0 - 300 kg/ha d'urée (46 % N) ; 40 - 250 kg/ha d'engrais complexe (21-8-12 + 3S + 1B + 2,5 MgO + 2 CaO) et de 0 - 8 kg/ha de sulfate de zinc, mélangé à l'engrais complexe.

3.4.3. Dispositif expérimental

Le dispositif expérimental utilisé est en bloc complètement randomisé. Le facteur étudié est le niveau d'intensification, et les traitements sont les deux niveaux NI1 (niveau d'intensification faible) et NI2 (niveau d'intensification élevé) comparé à SP (stratégie paysanne). Ceux-ci ont été répétés deux fois par champ, et chaque sous-parcelle ou unité expérimentale mesurait 20 m de long et 6,4 m de large (soit 20 m × 8 lignes × 0,80 m = 128 m2). Les sous-parcelles étaient espacées de 3 lignes de maïs soit 2,4 m. Dès lors, 17 champs ont été recensés et testés auprès des paysans volontaires et groupés suivant une certaine homogénéité (9 sols dégradées et 8 sols fertiles) de leur aptitude à apprécier le niveau de fertilité du sol. Un exemple de plan d'essai par champ paysan est représenté par la Figure 2.

NI1

NI2

SP

20 m

6,4 m

NI1

NI2

SP

25

Figure 2 : Dispositif expérimental.

Légende :

- NI1 = niveau d'intensification faible - NI2 = niveau d'intensification élevé - SP = stratégie paysanne

3.4.4. Conduite de l'essai

3.4.4.1. Choix des parcelles

Le choix des sols dégradés ou fertiles dans le cadre de cette étude n'est point une présomption. Mais se réfère au travail mené par M'biandoun en 2009, mettant en exergue « Le savoir paysan comme indicateur de la fertilité du sol dans les terroirs de plaine du Nord Cameroun ». D'après lui, les paysans utilisent quatre indicateurs dans un ordre bien établi et de manière empirique, qui peuvent les amener à estimer la fertilité de leurs terres et les cultures qui peuvent y réussir : (1) les mauvaises herbes présentes ; (2) l'état biophysique du sol qui comprend la macrofaune présente, la texture et la couleur du sol ; (3) la productivité du travail ; (4) et le rendement.

Au terme de cette étude couronnée par des analyses de sols au laboratoire, le jugement de la fertilité des sols par les paysans s'est avéré crédible. Ainsi, la présente méthodologie déterminant le choix des parcelles a été utilisée à Gaschiga à travers : (1) les enquêtes après des chefs d'exploitation sur leur savoir-faire concernant la gestion de la fertilité de leurs

26

parcelles ; (2) réaliser des observations sur les parcelles paysannes concernant l'agrosystème (faune, états de surface, texture et couleur du sol, systèmes et pratiques culturaux) ; (3) faire un relevé et une cotation d'enherbement concernant la flore ; (4) échantillonner les sols des parcelles cultivées pour des éventuels analyses au laboratoire.

3.4.4.2. Préparation du sol

Toutes les parcelles ont préalablement été labourées par une charrue à soc puis nivelées à l'aide des houes pour enfouir de l'engrais en NI2. Ce travail effectué par les paysans nécessitait au préalable un traitement à l'herbicide total (Round Up, 480 g/l de Glyphosate) par aspersion ULV devant permettre de faire face aux adventices tenaces. L'illustration est faite par la Photo 1.

3.4.4.3. Piquetage et semis

Le piquetage a permis de délimiter les sous-parcelles (NI1, NI2 et SP) suivant les répétitions 1 et 2. En plus, il a permis de tracer les lignes de semis. Dès lors, les graines ont été semées à raison de deux par poquet (distante de 0,25 m sur une ligne et de 0,80 m entre les lignes) suivi d'un démariage, et du ressemis deux semaines plus tard qui devait laisser un plant par poquet. Les illustrations sont faites par les Photos 3 et 4.

3.4.4.4. Entretien

Cette opération se résume par trois tâches à savoir : le désherbage, la fertilisation et le buttage. ? Désherbage

Le désherbage dépendait de la cotation d'enherbement de chaque traitement. Dans le cas de NI1, le sarclage était manuel et réalisé une fois que la cotation d'enherbement était supérieure à la note 5 (50 % de recouvrement de mauvaises herbes par m2). Ainsi, son premier sarclage est intervenu 3 semaines après semis, et le deuxième 4 semaines après le premier, suivi d'un léger buttage. Dans le cas de NI2, son désherbage était chimique et réalisé avec un herbicide de post-levée (le Nicomaïs, 40 g/l de Nicosulfuron), une fois que la cotation d'enherbement était supérieure à la note 3 (30 % de recouvrement au m2). Son entretien chimique était dont fréquent, tout comme la nécessité de sarcler s'imposait sur des parcelles submergées d'adventices tenaces. Les Photos 5 et 6 décrivent ces opérations.

27

? Fertilisation

Deux fertilisants ont été utilisés dépendant de leur nature et du type de traitement.

- les engrais minéraux, dont l'engrais complexe (21-8-12 + 3S + 1B + 2,5MgO + 2CaO) dosé à 100 kg/ha, associé à 2 kg/ha de sulfate de zinc à la montaison en NI1, et à 200 kg/ha associé à 6 kg/ha de sulfate de zinc, comme engrais de fond en NI2. Le choix de cet engrais est imprécis, mais il s'agit là d'un engrais de campagne 2013/2014 vulgarisé par la SODECOTON auprès des agriculteurs.

A cela, s'ajoute l'urée (46 % N) dosé à 50 kg/ha au moment du buttage en NI1, et à 120 kg/ha splitté trois en NI2 (40 kg en début de montaison, 40 kg en début de floraison et 40 kg à la formation des graines).

- l'engrais organique dosé à 4 t/ha en NI2, était un mélange de fumier issu des étables de l'IRAD (voir Photo 10). Celui-ci était constitué d'un mélange de bouses de vache et de crottes de mouton. Les différentes compositions à l'issu des travaux d'analyse effectué par Vilain (1997) sont révélés dans le Tableau 7 ci-après.

Tableau 7 : Composition des engrais de ferme

Type d'animaux

M.S.

M.O.

C/N

pH

N total

Eléments principaux (kg/t)

 

(%)

(%)

 
 

(%)

P2O5

K2O

CaO

MgO

Bovins à viande

24

15

/

7,3

3,9

3,7

4,0

2,5

1,5

Ovins

30

23

23,0

8,1

6,7

4,2

11,2

11,2

1,4

Source : Vilain (1997)

Le fumier des moutons est plus riche en azote, plus sec, et plus fermentescible. C'est d'ailleurs pourquoi il est souvent désigné de fumier « chaud », alors que le fumier bovin est dit « froid » (Vilain, 1997). Toutefois, leurs teneurs peuvent varier d'un animal à un autre dépendant de l'âge de l'animal, son régime alimentaire, son mode d'élevage, et les soins pratiqués.

? Buttage

Toutes les parcelles élémentaires (NI1 et NI2) ont été buttées à la houe en dehors des SP laissés à la merci des paysans. Ainsi, quatre objectifs sont poursuivis dans cet exercice à savoir : ameublir le sol et accroître l'espace vitale des racines, éviter les excès d'eau en cours

28

de cycle, lutter contre les adventices, et recouvrir l'engrais répandu. La Photo 10 illustre un exemple de buttage.

Photo 1 : Labour attelé à la traction Photo 2 : Parcelle labourée

bovine

Photo 4 : Le piquetage

Photo 3 : Le semis

Photo 6 : Sarclage manuel en NI1 Photo 5 : Désherbage chimique par ULV en NI2

29

Photo 8 : Fertilisation organique en NI2 Photo 7 : Fumier de parc utilisé

Photo 10 : Fertilisation minérale Photo 9 : Le buttage

3.4.4.5. Récolte et séchage

Le maïs a été récolté manuellement et à l'état sec, soit 2,5 mois après la floraison, sur les quatre lignes centrales de chaque unité expérimentale. Celui-ci fut déspathé et stocké dans les sacs de 100 kg préalablement codifiés, avant d'être transporté en station IRAD pour le séchage pendant 4 à 5 jours, suivi de l'égrainage. Les Photos 11, 12, 13 et 14 illustrent ces opérations.

30

Photo 11 : Récolte du maïs Photo 12 : Maïs stockés dans les sacs étiquetés

Photo 13 : Séchage du maïs

Photo 14 : Séance d'égrainage

.

3.5. Collecte des données

Toutes les observations se sont faites sur les 4 lignes centrales de chaque unité expérimentale. Ainsi, d'un champ à un autre, les collectes se sont faites conjointement, et parfois nous étions assistés par des observateurs dont la présence facilitait l'exécution de certaines tâches ardues. Cependant, quelques variables ont été prises en compte dans l'optique d'apprécier l'effet de l'intensification sur la productivité du maïs, sur les sols dégradés et fertiles. Parmi elles on a :

- la densité du maïs à la récolte ; - le rendement en grain ;

- l'indice de récolte.

31

3.6. Méthodes d'analyse

3.6.1. Le sol

3.6.1.1. Prélèvement et conditionnement des échantillons

Des échantillons de sol ont été prélevés sur une profondeur de 20 cm à l'aide d'une tarière. Chaque champ était échantillonné 6 fois, et la terre obtenue était soigneusement mélangé pour ne constituer qu'un échantillon composite, emballé dans sac imperméable. Ainsi, 17 champs ont été échantillonnés, et la terre obtenue acheminée au laboratoire des sciences du sol et de l'environnement de l'Université de Dschang. La Photo 17 montre les échantillons de sols conditionnés dans des sachets imperméables.

Photo 15 : Echantillons de sols non tamisés et conditionnés dans les sachets en plastique

3.6.1.2. Granulométrie

La granulométrie consiste à déterminer les différentes fractions granulométriques du sol (sables, argiles et limons). Elle s'est faite par la méthode de pipette Robinson Köhn. La détermination de la classe texturale s'est faite à base des résultats obtenus et à l'aide du triangle textural de l'USDA.

3.6.1.3. Acidité

Le pH du sol est mesuré à l'aide d'un potentiomètre muni d'une électrode de verre. Deux types de pH ont été mesurés (pH-H2O et pH-KCl). Le pH-H2O (acidité actuelle) est mesuré 24 heures après avoir mélangé 25 g de chaque échantillon de sol dans 25 ml d'eau distillée. Le pH-KCl (acidité potentielle ou totale) est mesuré 15 minutes après avoir introduit 10 g de

32

chaque échantillon de sol dans 25 ml de solution de KCl 1N. L'acidité actuelle a été appréciée suivant le Tableau 8.

Tableau 8 : Appréciation de l'acidité du sol

Niveau

Valeur (pH)

Très acide

<

4,0

Acide

4,0

- 5,3

Modérément acide

5,3

- 6,0

Légèrement acide

6,0

- 7,0

Modérément alcalin

7,0

- 8,5

Alcalin

>

8,5

Source: Beernaert et Bitondo (1992).

3.6.1.4. Matière organique (MO)

La détermination de la matière organique a été faite par la méthode de Walkley et Black (non daté) citée par Pauwels et al. (1992). Le dosage de la matière organique (MO) est fait à partir du dosage de l'un de ses constituants à l'instar du carbone organique (CO) à travers une réaction d'oxydo-réduction. La relation entre la MO et le CO est la suivante :

MO % = % CO X 1,724

Le taux et la qualité de la matière organique ont été appréciés dans les Tableaux 9 et 10, à partir du carbone organique (CO) et le rapport C/N.

Tableau 9 : Appréciation du taux de Carbone organique

Niveau

CO (%)

faible

<

0,4

Moyen

0,4

- 0,8

Elevé

>

0,8

Source: Sys et al., 1991.

33

Tableau 10 : Appréciation de la qualité de la matière organique

Qualité

Valeur (C/N)

Très pauvre

>

20

Pauvre

14

- 20

Bonne

10

- 14

Très bonne

<

10

Source : Beernaert et Bitondo (1992).

3.6.1.5. Azote total

L'azote total a été déterminé par la méthode de Kjeldhal (non daté) citée par Pauwels et al. (1992). Cet élément a été apprécié dans le Tableau 11.

Tableau 11 : Appréciation de l'azote total

 

Niveau

Ntot (%)

Très faible

< 0,050

Faible

0,050 - 0,125

Moyen

0,125 -0,225

Elevé

0,225 - 0,300

Très élevé

> 0,300

Source: Euroconsult (1989).

3.6.1.6. Bases échangeables et capacité d'échange cationique (CEC)

Les déterminations des bases échangeables et des capacités d'échange cationique se sont faites suivant la méthode de Metson (non daté) citée par Pauwels et al. (1992). La teneur du sol en bases échangeables est appréciée dans le Tableau 12.

34

Tableau 12 : Appréciation des teneurs du sol en bases échangeables

Niveau

Ca2+

(méq/100g)

Mg2+

(méq/100g)

K+

(méq/100g)

Na+

(méq/100g)

Très élevé

> 20,0

> 8,0

> 1,2

> 2,0

Elevé

10,0 - 20,0

3,0 - 8,0

0,6 - 1,2

0,7 - 2,0

Moyen

5,0 - 10,0

1,5 - 3,0

0,3 - 0, 6

0,3 - 0,7

Faible

2 - 5

0,5 - 1,5

0,1 - 0,3

0,1 - 0,3

Très faible

< 2,0

< 0,5

< 0,1

< 0,1

Source: Euroconsult (1989).

3.6.1.7. Taux de saturation en bases échangeables (V)

Le taux de saturation en bases échangeables a été obtenu par la formule V (%) = (S/T) * 100. (Avec S = Somme des bases échangeables et T = capacité d'échange cationique du sol). La CEC, le taux de saturation et la somme des bases échangeables (SBE) ont été appréciés suivant le Tableau 13.

Tableau 13 : Appréciation de la SBE, CEC et du taux de saturation

Niveau

SBE

(méq/100g)

CEC

(méq/100g)

Taux de saturation en bases

(%)

Très faible

< 2

< 5

0 - 20

Faible

2 - 5

5 - 10

21 - 40

Modéré

5 - 10

10 - 25

41 - 60

Elevé

10 - 15

25 - 40

61 - 80

Très élevé

> 15

> 40

81 - 100

Source : Beernaert et Bitondo (1992).

3.6.1.8. Phosphore obtenu selon Bray II

La détermination du phosphore s'est faite selon la méthode de Bray II (non daté) cité par Pauwels et al. (1992), et sa teneur dans le sol est appréciée dans le Tableau 14.

35

Tableau 14 : Appréciation de la teneur du sol en phosphore assimilable (Bray II)

 

Niveau

P ass (ppm)

Très faible

< 7

Faible

7 - 16

Moyenne

16 - 46

Elevé

> 46

Source: Euroconsult (1989).

3.6.2. Analyses statistiques

Les données collectées ont été saisies dans le logiciel Microsoft office Excel puis analysés via le logiciel SPSS version 16.0, qui nous a permis de séparer les moyennes des niveaux d'intensification et les stratégies paysannes, par le test de Student au seuil de probabilité 5 %. Les intervalles de confiance utilisés ont permis de comparer les performances moyennes des différentes variables analysées.

36

CHAPITRE 4 : RESULTATS

4.1. Caractéristiques physico-chimiques des sols

Les résultats d'analyse de sols obtenus dans les Tableaux 15 et 16, ne montrent aucune différence significative entre les valeurs moyennes déterminant les caractéristiques physico-chimiques du sol. Delà, le savoir paysan utilisé comme indicateur de la fertilité des sols à Gaschiga ne montre aucun contraste entre les sols dégradés et fertiles au regard des proportions moyennes des éléments contenus dans le sol.

Ces sols sont donc semblables et pauvres. Ceci pourrait se justifier d'une part, à travers leur texture sablo-limoneuse favorable à l'enracinement du maïs, mais pouvant induire un lessivage important des engrais minéraux vue la quantité de sable (S > 70 %). Celle-ci limiterait la capacité de rétention en eau du sol. Ainsi, l'apport unique des engrais minéraux sur ces sols pendant les saisons pluvieuses serait d'une efficacité moindre. Par contre, l'application de la matière organique (MO) pourra améliorer sa capacité de rétention en eau. Or, au regard des résultats obtenus, cette MO est faible de part et d'autre, tandis que le rapport C/N donne des valeurs relativement bonnes dans les sols dégradés et des valeurs plus élevées dans les sols fertiles. Ceci pourrait s'expliquer par un déséquilibre proportionnel entre la MO et l'azote contenu dans le sol. En effet, l'azote présent dans le sol est de très faible quantité pour assurer les besoins nutritionnels de la plante, compte tenu des pertes par lessivage et de la concurrence interspécifique. Dans l'optique de relever la quantité de celle-ci, un apport permanent d'engrais azoté serait judicieux.

Quant au pH eau, il est légèrement acide et constitue un atout pour la culture de maïs. Cependant, en dehors du sodium, les proportions de calcium, de magnésium et de potassium se sont retrouvées très faibles dans le sol, expliquant ainsi la valeur de la somme des bases échangeables (SBE < 2 meq/100g). Les mêmes observations pouvant être portées sur le taux de saturation en bases (TSB < 20 %), celui-ci traduirait une capacité limitée de ses sols à fixer et à échanger les cations à la surface des colloïdes.

37

Tableau 15 : Caractéristiques physico - chimiques des sols dégradés

 
 

Texture

 

Réaction du
sol

 

Matière organique

 

Cations échangeables (meq/100g)

 

Capacité d'échange
cationique

Phosphore
assimilable

Codes des

S

L

A

pH

pH

%

%

N tot

C/N

Ca

Mg

K

Na

SBE

CEC

TSB

P Bray II

champs

(%)

(%)

(%)

eau

KCl

CO

MO

(%)

 
 
 
 
 
 

(meq/100g)

(%)

(meq/100g)

GaD5

70,00

25,00

5,00

7,00

4,40

0,35

0,61

0,03

13,49

0,64

0,64

0,02

0,31

1,61

10,20

15,74

0,19

GaD7

63,00

29,00

8,00

6,80

5,10

0,59

1,02

0,07

8,69

0,69

0,48

0,01

0,31

1,49

16,71

8,91

0,24

GaD11

62,00

25,00

13,00

6,80

2,60

0,35

0,61

0,04

8,03

0,52

0,42

0,01

0,31

1,26

18,20

6,92

0,61

GaD12

68,00

18,00

14,00

7,40

4,90

0,59

1,02

0,20

2,94

0,72

0,62

0,01

0,31

1,66

13,40

12,38

0,22

GaD13

65,00

22,00

13,00

7,20

5,90

0,47

0,81

0,04

11,63

0,58

0,42

0,01

0,31

1,32

18,20

7,25

0,26

GaD16

76,00

21,00

3,00

6,40

5,20

0,59

1,02

0,04

15,90

0,65

0,59

0,01

0,31

1,56

18,40

8,47

0,25

GaD17

74,00

22,00

4,00

6,50

4,63

0,71

1,22

0,05

15,56

0,74

0,60

0,01

0,31

1,66

16,64

9,97

0,22

GaD18

73,00

22,00

5,00

6,40

4,70

0,71

1,22

0,04

19,64

0,72

0,58

0,02

0,31

1,63

11,36

14,31

0,18

GaD20

80,00

16,00

4,00

6,10

4,30

0,47

0,81

0,04

13,22

0,58

0,40

0,02

0,31

1,31

9,44

13,83

0,20

Moyennes

70,11

22,22

7,67

6,73

4,64

0,54

0,93

0,06

12,12

0,65

0,53

0,02

0,31

1,50

14,73

10,17

0,26

Source : Laboratoire des sciences du sol et de l'environnement, FASA, Uds, 2014.

S = sable L = limon A= argile CO = carbone organique N = azote Ca = calcium Mg = magnésium K= potassium

Na = sodium P = phosphore SBE = somme des bases échangeables TSB = taux de saturation en base N tot = azote total

38

Tableau 16 : Caractéristiques physico - chimiques des sols fertiles

 
 

Texture

 

Réaction du
sol

 

Matière organique

 

Cations échangeables (meq/100g)

 

Capacité d'échange
cationique

Phosphore
assimilable

Codes des

S

L

A

pH

pH

%

%

N tot

C/N

Ca

Mg

K

Na

SBE

CEC

TSB

P Bray II

champs

(%)

(%)

(%)

eau

KCl

CO

MO

(%)

 
 
 
 
 
 

(meq/100g)

(%)

(meq/100g)

GaF2

80,00

14,00

6,00

6,90

4,90

0,59

1,02

0,05

11,71

0,72

0,64

0,01

0,31

1,68

16,78

10,01

0,28

GaF3

83,00

11,00

6,00

6,90

5,00

0,47

0,81

0,04

12,72

0,72

0,48

0,01

0,31

1,52

16,72

9,09

0,28

GaF6

75,00

19,00

6,00

6,50

4,60

1,06

1,83

0,04

29,17

0,56

0,48

0,01

0,31

1,36

15,80

8,60

0,26

GaF8

74,00

18,00

8,00

6,90

5,40

1,53

2,64

0,07

21,48

0,95

0,62

0,01

0,31

1,89

17,72

10,66

0,45

GaF9

74,00

22,00

4,00

7,20

5,60

0,71

1,22

0,04

17,74

0,81

0,59

0,01

0,31

1,72

9,56

17,98

0,26

GaF14

61,00

28,00

11,00

6,90

4,80

0,35

0,61

0,04

9,54

0,52

0,40

0,01

0,31

1,24

16,96

7,31

0,18

GaF15

81,00

12,00

7,00

6,50

5,20

0,59

1,02

0,05

12,43

0,67

0,58

0,01

0,31

1,57

16,32

9,62

0,22

GaF19

82,00

12,00

6,00

6,50

4,20

0,59

1,02

0,03

18,32

0,64

0,56

0,01

0,31

1,52

12,96

11,72

0,19

Moyennes

76,25

17,00

6,75

6,79

4,96

0,74

1,27

0,04

16,64

0,70

0,54

0,01

0,31

1,56

15,35

10,17

0,26

Source : Laboratoire des sciences du sol et de l'environnement, FASA, Uds, 2014.

S = sable L = limon A= argile CO = carbone organique N = azote Ca = calcium Mg = magnésium K= potassium Na = sodium P = phosphore SBE = somme des bases échangeables TSB = taux de saturation en base N tot = azote total

39

4.2. Effet des niveaux d'intensification sur la densité du maïs à la récolte

4.2.1. Densité du maïs à la récolte sur les sols considérés dégradés

Le Tableau 17 présente les densités moyennes du maïs à la récolte sur les sols considérés dégradés en fonction de NI1 et NI2, tandis que les résultats du test de Student sont présentés dans le Tableau 18.

Tableau 17 : Comparaison des densités moyennes du maïs à la récolte obtenues en NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Niveaux

Densités moyennes

Intervalle de confiance à

Groupes

d'intensification

(plants/ha)

95 %

homogènes

NI2

34 054 #177; 5756

[31 417 - 36 691]

a

NI1

23 837 #177; 5068

[21 200 - 26 474]

b

NB : Les lettres différentes sont significatives au seuil de probabilité 5 %.

L'observation du Tableau 17 montre que le traitement NI2 a une densité moyenne plus élevé que le traitement NI1. En fait, le traitement NI2 a écart moyen de 10 217 plants/ha par rapport au traitement NI1. Ainsi, le traitement NI2 est différent du traitement NI1. Cette différence est remarquable au niveau des intervalles de confiance, où celui en NI1 est indépendant de NI2. Toutefois, l'intervalle de confiance du traitement NI2 varie entre 31 417 et 36 691 plants/ha, tandis que celui du traitement NI1 varie entre 21 200 et 26 474 plants/ha.

Tableau 18 : Résultats du test de Student sur la densité du maïs à la récolte, obtenue en NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Source de variation Valeur t dl P > F

NI - 5,652 34 0,000**

** : significatif au seuil de probabilité 1 % dl : degré de liberté.

* : significatif au seuil de probabilité 5 %

Les résultats du T-test obtenu dans le Tableau18 révèlent l'effet hautement significatif des niveaux d'intensification (NI). Ceci traduit leurs disproportions sur la densité du maïs à la récolte.

40

4.2.2. Densité du maïs à la récolte sur les sols considérés fertiles

Les résultats du Tableau 19 présentent les densités moyennes du maïs à la récolte, obtenues en

NI1 et NI2 sur les sols fertiles, tandis que leur test de Student se retrouve dans le Tableau 20.

Tableau 19: Comparaison des densités moyennes du maïs à la récolte, obtenues en NI1 et

NI2 sur les sols fertiles

Niveaux d'intensification

Densités moyennes

Intervalle de confiance à

Groupes

 

(plants/ha)

95 %

homogènes

NI2

36 113 #177; 5968

[33 253 - 38 973]

a

NI1

27 363 #177; 5001

[24 503 - 30 223]

b

Les résultats obtenus dans le Tableau 19 sont semblables à ceux du Tableau 17. Car, la densité moyenne du traitement NI2 est resté supérieure à celle du traitement NI1. Soit une différence de 8750 plants/ha par rapport au traitement NI1. Donc, NI2 est plus performant que

NI1 et offre des meilleures densités de production à l'hectare.

Tableau 20 : Résultats du test de Student sur la densité du maïs à la récolte, obtenue en NI1 et

NI2 sur les sols fertiles

Source de variation Valeur t dl P > F

NI - 4,495 30 0,000**

Les résultats du T-test effectués au niveau du Tableau 20, présentent l'effet significatif des niveaux d'intensification au seuil de probabilité 1 %. Donc, NI1 et NI2 ont agi différemment sur la densité du maïs à la récolte.

4.3. Effet des niveaux d'intensification sur le rendement en grain du maïs

4.3.1. Rendements en grain sur les sols considérés dégradés

Le Tableau 21 présente les rendements moyens obtenus en NI1 et NI2 sur les sols dégradés, et le Tableau 22 résume du test de Student.

Tableau 21 : Comparaison des rendements moyens en grain obtenus en NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Niveaux

d'intensification

Rendements moyens
en grain (kg/ha)

Intervalle de confiance à

95 %

Groupes
homogènes

NI2 2944 #177; 712 [2647 - 3241] a

NI1 1444 #177; 493 [1147 - 1741] b

Les résultats du Tableau 21 révèlent que le traitement NI2 (2944 kg/ha) donne un rendement en grain deux fois plus élevé que celui du traitement NI1 (1444 kg/ha). Dès lors, le traitement NI2 est différent du traitement NI1. Ceci pourrait se justifier au niveau des intervalles de confiance. Car, les bornes observées en NI1 sont indépendantes de NI2.

Tableau 22 : Résultats du test de Student sur le rendement en grain obtenu en NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Source de variation Valeur t dl P > F

NI - 5,260 34 0,000**

Le test de Student élaboré au niveau du Tableau 22 révèle l'effet hautement significatif des NI. Ainsi, l'effet de l'un diffère de l'autre sur le rendement en grain du maïs, avec l'emprise du traitement NI2 sur le traitement NI1.

4.3.2. Rendements en grain sur les sols considérés fertiles

Le Tableau 23 présente les rendements en grain sur les sols considérés fertiles en fonction de NI1 et NI2, alors que les résultats du test de Student sont présentés dans le Tableau 24.

Tableau 23 : Comparaison des rendements moyens en grain obtenus en NI1 et NI2 sur les sols fertiles

Niveaux d'intensification Rendements moyens

en grain (kg/ha)

Intervalle de confiance à

95 %

Groupes
homogènes

NI2 3715 #177; 575 [3441 - 3989] a

NI1 2247 #177; 480 [1973 - 2521] b

41

42

Les résultats du Tableau 23 montrent que le traitement NI2 a donné un rendement en grain de 3715 kg, tandis que le traitement NI1 a donné un rendement en grain de 2247 kg. Ainsi, le traitement NI2 est supérieur au traitement NI1. Car, il a produit un surplus de 1468 kg de graine par rapport au traitement NI1. Dès lors, il existe une différence significative entre ses deux traitements. Celle-ci est nettement observable au niveau des intervalles de confiance où celui en NI1 s'exclu totalement de NI2.

Tableau 24 : Résultats du test de Student sur le rendement en grain obtenu en NI1 et NI2 sur les sols fertiles

Source de variation Valeur t dl P > F

NI - 7,199 30 0,000**

Les résultats du T-test obtenus sur les sols fertiles montrent que les NI sont significatifs au seuil de probabilité 1 %. Ce qui signifie que l'effet du traitement NI1 est différent du traitement NI2 sur le rendement en grain du maïs.

4.4. Effet des niveaux d'intensification sur l'indice de récolte du maïs

4.4.1. Indice de récolte sur les sols considérés dégradés

Le Tableau 25 ressort les pourcentages moyens et les intervalles de confiance obtenus sur les sols dégradés en fonction de NI1 et NI2, pendant que les résultats du test de Student sont élaborés dans le Tableau 26.

Tableau 25: Comparaison des indices moyens de récolte obtenus en NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Niveaux

Indice de récolte

Intervalle de confiance à

Groupes

d'intensification

(%)

95 %

homogènes

NI2

46 #177; 8

[42 - 49]

a

NI1

43 #177; 7

[39 - 47]

a

L'observation du Tableau 25 montre que l'indice moyen du traitement NI2 (46 %) s'interpose dans l'intervalle de confiance du traitement NI1. Tandis que celui du traitement NI1 (43 %) se

43

retrouve dans les bornes du traitement NI2. Dès lors, ces intervalles de confiance s'interceptent ou s'entrecoupent et justifient l'identité des groupes homogènes. Donc, la différence entre NI1 et NI2 est nulle. Ce qui signifie que les traitements apportés n'influencent en aucun cas le poids en grain par rapport à la biomasse totale de la variété de maïs CMS 2019 utilisée.

Tableau 26 : Résultats du test de Student sur l'indice de récolte obtenu en NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Source de variation Valeur t dl P > F

NI - 0,982 34 0,333

Les résultats du test de Student ci-dessus ne montrent aucune différence significative entre les NI. Ainsi, l'effet du traitement NI1 sur l'indice de récolte est similaire au traitement NI2. Par conséquent, les traitements n'ont pas d'effet sur la variété de maïs CMS 2019.

4.4.2. Indice de récolte sur les sols considérés fertiles

Le Tableau 27 présente les indices moyens obtenus en NI1 et NI2 sur les sols considérés fertiles, et le Tableau 28 résume du test de Student.

Tableau 27 : Comparaison des indices moyens de récolte obtenus en NI1 et NI2 sur les sols fertiles

Niveaux

Indice de récolte

Intervalle de confiance à

Groupes

d'intensification

(%)

95 %

homogènes

NI2

44 #177; 10

[39 - 49]

a

NI1

41 #177; 9

[36 - 46]

a

Les observations du Tableau 25 sont similaires au Tableau 27. Car, l'indice moyen du traitement NI2 (44 %) est comparable à celui du traitement NI1 (41 %). Par ailleurs, ces moyennes s'interposent dans chaque intervalle de confiance et justifient l'identité des groupes homogènes. Donc, NI1 est proportionnellement équivalent à NI2.

44

Tableau 28 : Résultats du test de Student sur l'indice de récolte obtenu en NI1 et NI2 sur les sols fertiles

Source de variation Valeur t dl P > F

NI - 0,865 30 0,394

Le Tableau 28 ne montre aucune différence significative entre les niveaux d'intensification. Ce qui justifie les observations faites au niveau du Tableau 27. Ainsi, quel que soit le niveau d'intensification, l'indice de récolte de la variété de maïs CMS 2019 ne sera pas influencé.

4.5. Evaluation des Stratégies paysannes sur la production du maïs

4.5.1. Densités à la récolte suivant les Stratégies paysannes (SP)

Le Tableau 29 permet de comparer les densités moyennes en SP sur les sols dégradés et fertiles, tandis que le Tableau 30 indique les résultats du test de Student.

Tableau 29 : Comparaison des densités moyennes à la récolte obtenues en SP sur les sols

fertiles et dégradés

 
 
 

Niveaux de fertilité
du sol

Densité moyennes
(plants/ha)

Intervalle de
confiance à 95 %

Groupes homogènes

Dégradés
Fertiles

26 068 #177; 5783

28 467 #177; 7778

[22 772 - 29 364]

[24 971 - 31 963]

a
a

Les résultats du Tableau 29 montrent que les intervalles de confiance entre les sols fertiles et les sols dégradés s'interceptent. Par conséquent, la densité moyenne obtenue sur les sols fertiles (26 068 plants/ha) est proportionnellement équivalente à celle obtenue sur les sols dégradés (28 467 plants/ha). Toutefois, la plupart des densités observées sur les sols fertiles se situeraient entre 24 971 et 31 963 plants/ha, tandis que celles observées sur les sols dégradés se trouveraient autour de 22 772 et 29 364 plants/ha.

Tableau 30 : Résultats du test de Student sur la densité à la récolte obtenue en SP sur les sols fertiles et dégradés

Source de variation Valeur t dl P > F

Dégradés vs Fertiles - 1,028 32 0,312

Le Tableau 30 montre que le contraste entre sols dégradés et sols fertiles n'est pas significatif. Ce qui signifie que le niveau de fertilité du sol n'a pas d'influence sur la densité de production du maïs.

4.5.2. Rendements en grain suivant les Stratégies paysannes

Le Tableau 31 présente les rendements moyens obtenus par les paysans sur les sols dégradés et fertiles, pendant que leur test de Student est indiqué dans le Tableau 32.

Tableau 31 : Comparaison des rendements moyens en grain obtenus en SP sur les sols

fertiles et dégradés

 
 
 

Niveaux de fertilité
du sol

Rendement moyen
en grain (kg/ha)

Intervalle de
confiance à 95 %

Groupes homogènes

Dégradés
Fertiles

1283 #177; 731

2159 #177; 633

[948 - 1618]

[1803 - 2515]

b
a

Le Tableau 31 indique que le rendement en grain des sols dégradés est de 1283 kg, tandis que celui des sols fertiles est de 2159 kg. Ainsi, il existe une différence considérable entre ses deux rendements avec l'emprise des sols fertiles sur les sols dégradés. Dès lors, les sols fertiles ont produit un surplus de 876 kg de graines par rapport aux sols dégradés. Ce qui signifie que le rendement en grain a été influencé par le niveau de fertilité du sol.

Tableau 32 : Résultats du test de Student sur le rendement en grain obtenu en SP sur les sols dégradés et fertiles

Source de variation Valeur t dl P > F

Dégradés vs Fertiles - 3,482 32 0,001**

45

46

Les résultats du T-test ci-dessus montrent l'effet hautement significatif de l'interaction sols dégradés et sols fertiles. Ainsi, le niveau de fertilité du sol a un impact sur le rendement en grain du maïs.

4.5.3. Indices de récolte suivant les Stratégies paysannes

Le Tableau 33 compare les indices moyens obtenus en SP sur les sols dégradés et fertiles, tandis que le Tableau 34 indique leur test de Student.

Tableau 33 : Comparaison des indices moyens de récolte obtenus en SP sur les sols dégradés et fertiles

Niveaux de fertilité

Indice de récolte

Intervalle de

Groupes homogènes

du sol

(%)

confiance à 95 %

 

Dégradés

30 #177; 7

[26 - 33]

a

Fertiles

33 #177; 9

[30 - 38]

a

La séparation des moyennes obtenues dans le Tableau 33 montre que l'indice moyen des sols dégradés est de 30 %, alors que celui des sols fertile est de 33 %. Ainsi, la différence entre ses valeurs n'est pas significative et pourrait se justifier au niveau des intervalles de confiance. Où, la valeur moyenne obtenue sur les sols dégradés est la borne inférieure des sols fertiles, tandis que celle obtenue sur les sols fertiles est la borne supérieure des sols dégradés. Dès lors, on peut dire que les paysans utilisent ou s'échangent les variétés dont le port végétatif est important par rapport à la production des graines.

Tableau 34 : Résultats du test de Student sur l'indice de récolte obtenu en SP sur les sols dégradés et fertiles

Source de variation Valeur t dl P > F

Dégradés vs Fertiles - 1,489 32 0,146

Les résultats du Tableau 34 révèlent que le contraste des sols dégradés et des sols fertiles n'est pas significatif. Ce qui signifie que le niveau de fertilité du sol n'a pas d'influence sur l'indice de récolte des variétés locales.

47

4.5.4. Evaluation des performances individuelles en SP

Le Tableau 35 regroupe les performances individuelles des 17 paysans en fonction de la densité du maïs à la récolte, le rendement en grain, et l'indice de récolte, répartis suivant les sols dégradés et fertiles.

Tableau 35 : Evaluation des performances individuelles des SP en fonction de la densité à la récolte, le rendement en grain, et l'indice de récolte

Niveaux de

Paysans

Densités du maïs à la

Rendements en

Indices de récolte

fertilité

 

récolte (Plants/ha)

grain (kg/ha)

(%)

 

7

38047a

1812,50a

36,31a

 

18

30469b

1523,44a

25,75a

 

13

28671bc

2320,31a

32,11a

 

11

25547cd

695,31a

33,07a

Dégradés

 
 
 
 
 

12

25078cde

765,62a

22,10a

 

17

25000cde

687,50a

26,16a

 

5

22891de

1929,69a

31,07a

 

20

21484e

1140,62a

26,51a

 

16

17422f

671,87a

34,45a

 

14

40703a

1804,70a

18,61c

 

3

35078ab

2593,75a

31,45b

 

2

33203abc

3031,25a

26,64bc

Fertiles

 
 
 
 
 

8

29453bcd

1460,94a

33,28ab

 

6

27266bcd

2250,00a

46,86a

 

15

22578cd

2156,25a

33,77ab

 

19

20547d

2125,00a

40,41ab

 

9

18906d

1851,56a

38,90ab

NB : Les valeurs avec les mêmes lettres ne sont pas significativement différente au seuil de probabilité 5 %.

Les résultats obtenus dans le Tableau 35 montrent que les SP se sont comportées différemment sur les sols dégradés, et fertiles dépendant des variables analysées. Ainsi, la meilleure stratégie d'intensification sur les sols dégradés est celle du paysan 7. En effet, avec une densité de production de 38 047 plants/ha, son rendement en grain est moyen (1812,50 kg/ha), et l'indice de récolte de sa variété est relativement faible (36,31 %). Dès lors, son

48

itinéraire technique révèle qu'il a effectué un labour mécanique de la parcelle, suivi d'un herbicidage (4 sachets/ha) au Round-up (480 g/l de glyphosate) deux semaines plus tard. L'entretien régulier de cette parcelle se fût au Nicomaïs (40 g/l de Nicosulfuron), utilisé comme herbicide de post-levée. Sa semence traitée est issue des précédentes récoltes, et la quantité d'engrais utilisé avant le sarclo-buttage est de 100 kg/ha d'engrais complexe (21-812 + 3S + 1B + 2,5MgO + 2CaO), et 52 kg/ha d'urée (46% N).

Quant aux sols fertiles, la meilleure stratégie d'intensification est celle du paysan 2, compte tenu du rendement en grain (3031,25 kg/ha) qui justifie favorablement la quantité d'engrais utilisé (80 kg/ha d'engrais complexe + 40 kg/ha d'urée + 4 kg de sulfate de Zinc), et la densité de production (33203 plants/ha). Or, avec un indice de récolte très faible (26,64 %), cette production serait revue à la hausse si la semence utilisée était améliorée. Par ailleurs, ce paysan a préalablement labouré son champ avant d'utiliser le Round-up (4 sachets/ha) comme herbicide total de pré-levée, et le Nicomaïs (40 g/l/ha de Nicosulfuron) en post-levée.

En bref, les informations qui ressortent de ce tableau démontrent que les paysans ont des stratégies d'intensification diverses et intéressantes, pouvant accroître significativement la production du maïs. En effet, les rendements en grain obtenus par les paysans 7 et 2, respectivement sur les sols dégradés et fertiles, sont supérieurs aux intervalles de confiance de NI1 et SP. Par conséquent, la nécessité de booster la production du maïs en milieu paysan, s'affirme comme une double relation d'échange et de transfert d'expérience, entre chercheurs et cultivateurs.

4.6. Evaluation des SP par rapport à NI1 et NI2 sur la densité du maïs à la récolte

4.6.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés dégradés

Les densités moyennes et intervalles de confiance présentés dans le Tableau 36 permettent de comparer SP par rapport à NI1 et NI2 sur la densité du maïs à la récolte.

49

Tableau 36 : Comparaison des densités moyennes à la récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols

dégradés

 
 
 

Niveaux d'intensification

Densités moyennes
(plants/ha)

Intervalle de confiance à

95 %

Groupes
homogènes

NI2 NI1 SP

34 054 #177; 5756

23 837 #177; 5068

26 068 #177; 5783

[31 417 - 36 691]

[21 200 - 26 474]

[22 772 - 29 364]

a

b
b

L'observation du Tableau 36 montre l'influence du traitement NI2 sur le traitement NI1 et SP. Dès lors, le traitement NI2 a un surplus de 10 217 plants/ha par rapport au traitement NI1, et de 7986 plants/ha par rapport à SP. Le traitement NI2 est donc plus performant que le traitement NI1 et SP au regard des densités de production à l'hectare. Par ailleurs, l'intervalle de confiance du traitement NI1 s'intercepte avec SP. Ce qui signifie que la valeur moyenne obtenue par les stratégies paysannes (26 068 plants/ha) n'est pas différente de celle obtenue par le traitement NI1 (23 837 plants/ha).

Toutefois, l'évaluation des performances individuelles des stratégies paysannes par rapport à NI1 et NI2, démontre que le paysan 7 a une densité de production (38 047 plants/ha) supérieure à l'intervalle de confiance du traitement NI2, tandis que les paysans 7 ; 13 et 18 s'imposent sur le traitement NI1. Néanmoins, le paysan 16 se retrouve en dessous de l'intervalle de confiance du traitement NI1, alors que les paysans 5 ; 11 ; 12 ; 17 et 20 sont proportionnellement équivalents à celui-ci.

4.6.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés fertiles

Les résultats Tableau 37 présentent les densités moyennes obtenus en SP, NI1 et NI2 sur les sols fertiles.

50

Tableau 37 : Comparaison des densités moyennes à la récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols fertiles

Niveaux d'intensification

Densités moyennes
(plants/ha)

Intervalle de confiance à

95 %

Groupes
homogènes

NI2

36

113

#177; 5968

[33

253

- 38

973]

a

NI1

27

363

#177; 5001

[24

503

- 30

223]

b

SP

28

467

#177; 7778

[24

971

- 31

963]

b

Tout comme le Tableau 36, les observations du Tableau 37 démontrent l'emprise du traitement NI2 sur le traitement NI1 et SP. Dès lors, il existe une différence de 8750 plants/ha par rapport à NI1 et de 7646 plants/ha par rapport à SP. Cependant, SP étant proportionnellement équivalent à NI1, l'évaluation des performances individuelles des stratégies paysannes par rapport à NI1 indique que les paysans 2 ; 3 et 14 ont des densités à la récolte supérieures à l'intervalle de confiance de NI1, tandis que les paysans 9 ; 15 et 18 se retrouvent en dessous de cet intervalle. Comparativement au traitement NI2, seul le paysan 14 a une densité à la récolte (40 703 plants/ha) supérieure à l'intervalle de confiance de NI2 tandis que les paysans 2 ; 6 ; 8 ; 9 ; 15 et 19 se retrouvent en dessous de cet intervalle.

4.7. Evaluation des SP par rapport à NI1 et NI2 sur le rendement en grain du maïs

4.7.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés dégradés

Les résultats indiqués par le Tableau 38 permettent de comparer SP par rapport à NI1 et NI2 sur le rendement en grain du maïs.

Tableau 38 : Comparaison des rendements en grain entre SP, NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Niveaux

Rendements moyens

Intervalle de confiance à

Groupes

d'intensification

en grain (kg/ha)

95 %

homogènes

NI2

2944 #177; 712

[2647 - 3241]

a

NI1

1444 #177; 493

[1147 - 1741]

b

SP

1283 #177; 731

[948 - 1618]

b

51

Le Tableau 38 montre que le rendement en grain obtenu par le traitement NI2 est deux fois plus élevé que celui du traitement NI1 et de SP. Ainsi, le traitement NI2 a une différence de 1500 kg de graines par rapport au traitement NI1 et de 1661 kg de graines par rapport à SP. Par conséquent, le traitement NI2 permet d'accroître significativement le rendement en grain du maïs, comparativement au traitement NI1 et aux stratégies paysannes. Toutefois, sachant que NI1 produit 1444 kg de graines et SP produit 1283 kg de graines, la différence entre ses deux valeurs n'est pas significative et pourrait se justifier par les intervalles de confiance qui s'entrecoupent.

Cependant, l'évaluation individuelle des stratégies paysannes par rapport à NI1 révèle que les paysans 11 ; 12 ; 16 ; 17 et 20 ont des rendements en grain inférieurs à l'intervalle de confiance de NI1, tandis que les paysans 5 ; 7 et 13 ont des rendements supérieurs à cet intervalle. Comparativement à NI2, tous les paysans ont des rendements en grain inférieurs à son intervalle de confiance.

4.7.2. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés fertiles

Les résultats du Tableau 39 comparent SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols fertiles dépendant des rendements en grain obtenus.

Tableau 39 : Comparaison des rendements en grain entre SP, NI1 et NI2 sur les sols fertiles

Niveaux d'intensification

Rendements moyens en
grain (kg/ha)

Intervalle de confiance à

95 %

Groupes
homogènes

NI2

3715 #177; 575

[3441 - 3989]

a

NI1

2247 #177; 480

[1973 - 2521]

b

SP

2159 #177; 633

[1803 - 2515]

b

Les observations du Tableau 39 sont comparables au Tableau 38. Car, les rendements obtenus en NI1 et SP sont relativement inférieurs à NI2. Ce qui pourrait traduire une certaine différence entre ses deux niveaux d'intensification et le traitement NI2. En fait, les intervalles de confiance entre NI1 et SP s'interceptent, mais s'excluent de l'intervalle de confiance de NI2. Ainsi, NI1 (2247 kg) et SP (2159 kg) sont proportionnellement équivalents comparativement à NI2 (3715 kg) resté supérieur.

52

Par ailleurs, la comparaison des performances individuelles des stratégies paysannes par rapport à NI1 indiquent, que les paysans 2 et 3 ont des rendements en grain supérieurs à l'intervalle de confiance de NI1, tandis que les paysans 8 ; 9 et 14 sont en dessous de cet intervalle. Or, comparativement au traitement NI2, les tous ses paysans ont des rendements en grain inférieur à son intervalle de confiance.

4.8. Evaluation des SP par rapport à NI1et NI2 sur l'indice de récolte du maïs

4.8.1. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés dégradés

Les résultats indiqués par le Tableau 40 permettent de comparer SP par rapport à NI1 et NI2 sur l'indice de récolte du maïs.

Tableau 40 : Comparaison des indices de récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols dégradés

Niveaux

Indice de récolte

Intervalle de confiance à

Groupes

d'intensification

(%)

95 %

homogènes

NI2

46 #177; 8

[42 - 49]

a

NI1

43 #177; 7

[39 - 47]

a

SP

30 #177; 7

[26 - 33]

b

Les résultats du Tableau 40 montrent que les intervalles de confiance de NI1 et NI2 s'interceptent comparativement à SP. Dès lors, SP à une valeur faible (30 %) par rapport à NI1 (43 %) et NI2 (46 %). Ce qui pourrait signifier que les variétés utilisées par les paysans privilégient le développement végétatif avant l'émission des inflorescences mâles et femelles. Or, dans les conditions où l'eau est un facteur limitant, le rendement se trouve souvent affecté.

Toutefois, l'évaluation individuelle des stratégies paysannes par rapport à NI1 et NI2, nous indiquent que les paysans ont des indices de récolte inférieurs aux intervalles de confiance de NI1 et NI2.

53

4.8.2. SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols considérés fertiles

Le Tableau 41 ci-dessous compare SP par rapport à NI1 et NI2 sur les sols fertiles dépendant des indices de récolte obtenus.

Tableau 41 : Comparaison des indices de récolte entre SP, NI1 et NI2 sur les sols fertiles

Niveaux

d'intensification

Indice de récolte

(%)

Intervalle de confiance à

95 %

Groupes
homogènes

NI2

44 #177; 10

[39 - 49]

a

NI1

41 #177; 9

[36 - 46]

ab

SP

34 #177; 9

[30 - 38]

b

L'observation du Tableau 41 révèle que les intervalles de confiance de NI1 et SP s'interceptent comparativement à NI2 et SP. Dès lors, l'indice de récolte du traitement NI1 (41 %) est proportionnellement équivalent à celui de SP (34 %), contrairement au traitement NI2 (44 %) resté supérieur à SP.

Cependant, l'évaluation individuelle des performances paysannes par rapport à NI1 indique que les paysans 6 ; 9 et 19 ont des indices de récolte supérieurs à intervalle de confiance de NI1, tandis que les paysans 2 et 14 se retrouvent en dessous de cet intervalle. Quant au traitement NI2, aucun paysan n'a indice de récolte supérieur ou égal à son intervalle de confiance.

4.9. Rentabilité économique

4.9.1. Rentabilité économique de NI1 et NI2 par rapport à la stratégie du paysan 7 sur les sols considérés dégradés

Le Tableau 42 présente la rentabilité économique des traitements NI1 et NI2 par rapport à la stratégie du paysan 7 (SP 7) sur la culture de maïs. Ceux-ci-ci ne prennent en considération que les coûts liés aux intrants agricoles (les semences, les pesticides et les engrais), et permettent de juger de façon plus précise, le traitement qui est le plus économiquement rentable et qui pourra être vulgarisée auprès des paysans d'après la FAO (1990).

54

Tableau 42 : Rentabilité économique des traitements NI1 et NI2 par rapport à SP 7 sur les sols dégradés

Niveaux
d'intensification

CS
(FCFA)

CP
(FCFA)

CE
(FCFA)

CT
(FCFA)

PRRS
(FCFA)

Bénéfice
(FCFA)

RVC

RT

(%)

NI2

7

700

11

400

169

400

188

500

588

800

400

300

3,12

212

NI1

7

700

10

000

57

500

75

200

288

800

213

600

3,84

284

SP 7

 

0

13

900

56

240

70

140

362

500

292

360

5,17

417

CS : Coût des semences ; CP : Coût des pesticides ; CE : Coût des engrais ; CT : Coût total PRRS : Prix de Revient du Rendement Supplémentaire ; RVC : Rapport revenu/coût ;

RT : Rentabilité économique

Le Tableau 42 montre que les tous les traitements de l'essai sont rentables et vulgarisables (RVC > 2). Cependant, le coût de production est de mise et permet de différencier les niveaux d'intensification. Ainsi, dans le cas du coût total, celui du traitement NI2 (188 500 FCFA) est deux fois plus élevé que celui du traitement NI1 (75 200 FCFA) et de SP 7 (70 140 FCFA).

La marge observée s'expliquerait par son coût d'engrais (169 400 FCFA) par rapport à NI1 (57 500 FCFA) et à SP 7 (56 240 FCFA). Dès lors, ce coût permet au traitement NI2 d'obtenir une marge bénéficiaire de 186 700 FCFA par rapport à NI1, et de 107 940 FCFA par rapport à SP 7, si le kilogramme de maïs venait à coûter 200 FCFA. Toutefois, ce bénéfice n'indique pas pour autant que le traitement NI2 est le plus économiquement rentable. Car, sa rentabilité (212 %) est inférieure à NI1 (284 %) et à SP 7 (417 %). Par conséquent, SP 7 est la meilleure stratégie à vulgariser compte tenu de sa productivité à moindre coût.

4.9.2. Rentabilité économique de NI1 et NI2 par rapport à la stratégie du paysan 2 sur les sols considérés fertiles

Le Tableau 43 permet d'apprécier la rentabilité économique des traitements NI1 et NI2 par rapport à stratégie du paysan 2 (SP 2) afin de juger le traitement à vulgariser.

55

Tableau 43 : Rentabilité économique des traitements NI1 et NI2 par rapport à SP 2 sur les sols fertiles

Niveaux
d'intensification

CS
(FCFA)

CP
(FCFA)

CE
(FCFA)

CT
(FCFA)

PRRS
(FCFA)

Bénéfice
(FCFA)

RVC

RT

(%)

NI2

7

700

11

400

169

400

188

500

743

000

554

500

4,00

300

NI1

7

700

10

000

57

500

75

200

449

400

374

200

6,00

500

SP 2

 

0

13

900

59

500

73

400

606

200

532

800

8,26

726

L'observation du Tableau 43 révèle également que tous les traitements sont rentables et vulgarisables (RVC > 2). Par ailleurs, les rentabilités obtenues sont relativement plus élevées que celles sur les sols dégradés. En plus, le coût total de NI2 (188 500 FCFA) est resté supérieur à NI1 (75 200 FCFA) et à SP 2 (73 400 FCFA). Cependant, son bénéfice (554 500 FCFA) est proportionnellement équivalent à SP 2 (532 800 FCFA) par rapport à NI1 (374 200 FCFA). Ainsi, la stratégie mise par le paysan 2, à moindre coût, permet d'obtenir une rentabilité économique deux fois plus élevée que celle de NI2 (300 %). Par conséquent, cette stratégie paraît être idoine pour vulgarisation de la culture intensive de maïs.

56

CHAPITRE 5 : DISCUSSION

5.1. Effet des niveaux d'intensification sur la densité du maïs à la récolte

D'une manière générale, les niveaux d'intensification se sont comportés de la même manière sur les sols dégradés et fertiles. Ainsi, les résultats obtenus ont pu démontrer que les densités ont été influencées par les itinéraires d'intensification, et non pas la fertilité du sol. Delà, les densités observées de part et d'autre ont montré l'emprise du traitement NI2 sur la valeur moyenne des stratégie paysannes (SP) et le traitement NI1 faisant ressortir les proportions suivante : 41 % en NI2 ; 28 % en NI1 et 31 % en SP pour les sols dégradés, et 39 % en NI2 ; 30 % en NI1 et 31 % en SP pour les sols fertiles. Ainsi, les différences observées peuvent se justifier à deux niveaux.

5.1.1. Supériorité du traitement NI2 sur le traitement NI1

Il va de soi que l'itinéraire technique de NI2 révélait déjà son écart par rapport à NI1. Car, NI2 a été semé à une densité de 50 000 plants/ha par rapport à NI1 (33 750 plants/ha). En plus, la semence en NI1 n'a pas été traitée ce qui a d'avantage accru la susceptibilité des graines au sol. Ainsi, de la germination à la récolte, les plantes sont influencées par les dommages causés par les vers gris (Agrotis spp.), les foreurs de tige (Busseola fusca), les cicadelles (Cicadulina spp.), les criquets puants (Zonocerus variegatus), les termites (Microtermes spp), les oiseaux granivores, les animaux domestiques et la verse (PNUD/OAA, 1990).

5.1.2. Supériorité du traitement NI2 sur SP

D'une manière générale, les stratégies d'intensification en SP se bornent autour de 22 000 à 32 000 plants/ha comparativement à NI2 (31 000 à 39 000 plants/ha). Une différence considérable du traitement NI2 sur SP. En effet, les opérations de ressemis en SP sont quasiment nulles pendant le sarclage attelé des plants développés engendre encore plus de pertes. A cela, quand s'ajoute les dégâts causés les insectes, les oiseaux granivores et la verse on en revient à des pertes substantielles.

57

5.2. Effet des niveaux d'intensification sur le rendement en grain du maïs

Sachant que le rendement en grain va dépendre des densités initiales, des apports minéraux, et des variétés utilisées. Les résultats obtenus à Gaschiga, ont montré qu'il n'y a pas de différence significative entre SP et NI1 sur les sols dégradés et fertiles, comparativement à NI2. Ainsi, sachant que NI1 et NI2 ont utilisé la même variété, l'écart de rendement observé en NI2 par rapport à NI1 proviendra donc de la densité de semis, et des quantités d'engrais utilisés (Soit 200 kg/ha d'engrais complexe + 120 kg/ha d'urée + 6kg/ha de sulfate de Zinc pour le traitement NI2 et 100 kg/ha d'engrais complexe + 50 kg/ha d'urée + 2kg/ha de sulfate de Zinc pour le traitement NI1). Quant à SP, cette différence se justifiera d'abord par le fait que, les paysans utilisent des variétés issue des précédentes récoltes (moins productives au regard des indices de récolte), contrairement à NI2 qui emploie une semence améliorée. D'autre part, les opérations de ressemis sont quasiment nulles et l'infestation du Striga s'avère souvent potentielle lorsque certaines pratiques culturales ne sont pas respectées et les apports minéraux déficients.

Toutefois, même si ces itinéraires sont dissemblables à celles menés par Passalé (2010) à Djalingo (30 km de Gaschiga) et à Touboro (530 km de Gaschiga), en associant le maïs à une légumineuse (Stylosanthes guianensis). Les rendements grains obtenus sur les sols dégradés et fertiles sont relativement restés supérieurs aux valeurs moyennes obtenus à Djalingo (0,95 t/ha ; 1,13 t/ha et 1,28 t/ha). Alors qu'à Touboro, où la pluviométrie est plus élevée, seules les valeurs obtenues sur les sols fertiles peuvent être comparées aux 2,05 et 2,07 t/ha des parcelles ayant subi 50 et 100 % de fumure vulgarisé (maïs et Stylosanthes). Ainsi, celles-ci se situent dans les intervalles de confiance de NI1 (1,97 à 2,52 t/ha) et de SP (1,80 à 2,51 t/ha).

En bref, l'adoption du traitement NI2 sur les sols dégradées et fertiles, génère une marge bénéficiaire considérable aux autres niveaux d'intensification. Par conséquent, si un sac de 100 kg de maïs coûte 20 000 FCFA à Gaschiga, l'on obtiendra sur les sols dégradés une marge bénéficiaire de 300 000 FCFA par rapport au traitement NI1, et de 332 200 FCFA par rapport à SP. Tandis qu'on obtiendra sur les sols fertiles 293 600 FCFA de marge bénéficiaire par rapport au traitement NI1, et de 311 200 FCFA par rapport à SP. Le paysan qui pratiquera un tel niveau d'intensification pourra dont amortir ses coûts de 18 Sacs d'engrais complexe sur les sols dégradés, et de 17 sacs d'engrais complexe sur les sols fertiles.

58

5.3. Effet des niveaux d'intensification sur l'indice de récolte du maïs

Les résultats obtenus sur les sols dégradés montrent que NI1 et NI2 sont proportionnellement équivalents, et supérieurs à SP. Dès lors, leurs indices de récolte (43 % en NI1 et 46 % en NI2) sont marginales aux parcelles ayant reçu 0 ; 50 et 100% de fumure (vulgarisée et organique) pour la production de maïs à Djalingo (26 % ; 29 % et 25 %). Ainsi, les performances de NI1 et NI2 proviendraient de la caractéristique variétale du CMS 2019, et de la disponibilité en eau du sol. Par conséquent, les plus petites indices pourraient se justifier par le fait que les paysans multiplient et s'échangent leur propre variété. Celles-ci se caractérisent par un port végétatif important par rapport aux graines formées.

Quant aux sols fertiles, les résultats au tableau 35 ont révélé que NI2 est différent de SP, tandis que NI1 est leur valeur moyenne. Delà, ses niveaux d'intensification sont supérieurs aux valeurs obtenues à Djalingo comparativement à Touboro (23 % ; 27 % et 41 %) où NI1 et NI2 sont proportionnellement équivalents aux parcelles ayant reçu 100% de fumures (vulgarisée et organique).

Toutefois, dans le cadre des essais menés à Djalingo et à Touboro par Passalé (2010), la fumure organique utilisée dosait 6 t/ha, alors que la fumure vulgarisée de Stylosanthes dosait 180 kg/ha de superphosphate simple. Quant à la fumure vulgarisée de maïs, elle dosait 100 kg/ha de 22.10.15.5.1 (SPKSB) + 150 kg/ha d'urée.

59

CHAPITRE 6 : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Au terme de cette étude, portant sur l'effet de l'intensification sur la productivité du maïs, sur les sols dégradés et fertiles de Gaschiga au Nord Cameroun. Il en ressort des résultats obtenus à partir des objectifs fixés que :

- le niveau d'intensification qui a la performance la plus élevée, pour la densité du maïs à la récolte, et le rendement en grain, est niveau d'intensification NI2 comparativement à NI1 et SP proportionnellement équivalent.

- l'application du traitement NI2 a permis d'augmenter le rendement en grain de 1661 kg/ha, par rapport aux performances paysannes sur les sols dégradés, et de 1556 kg/ha sur les sols fertiles.

- le savoir paysan utilisé comme indicateur de la fertilité des sols a pu établir leur homogénéité à travers les analyses de sol au laboratoire.

- la stratégie paysanne la plus performante sur les sols dégradés est celle du paysan 7. Car, avec un rendement en grain de 1812 kg/ha, son itinéraire révèle qu'il a utilisé 4 sachets/ha de Round-up (480 g/l de glyphosate) comme herbicide total de pré-levée, et un litre de Nicomaïs (40 g/l de Nicosulfuron) comme herbicide sélectif de post-levée. Sa semence traitée, est issue des précédentes récoltes et la quantité d'engrais utilisé est de 100 kg/ha d'engrais complexe (21-8-12 + 3S + 1B + 2,5MgO + 2CaO), et 52 kg/ha d'urée (46% N).

- le paysan 2 a la meilleure stratégie d'intensification sur les sols fertiles. En effet, il a obtenu un rendement grain de 3031 kg/ha, à partir de 80 kg/ha d'engrais complexe + 40 kg/ha d'urée + 4 kg de sulfate de Zinc. En plus, il a utilisé 4 sachets/ha de Roundup (480 g/l de glyphosate) comme herbicide total de pré-levée, et un litre de Nicomaïs (40 g/l/ha de Nicosulfuron) comme herbicide sélectif de post-levée.

Dès lors, la nécessité de recommander sur la base des recherches menées pourrait interpeler : Les paysans à :

- utiliser des variétés de maïs améliorées, protégées, saines et résistantes à la verse ; - s'évertuer au ressemis, et à la maîtrise de l'enherbement des parcelles ;

60

- mettre en place l'itinéraire technique du traitement NI2. Autrement dit, de suivre les stratégies d'intensification du paysan 7 sur les sols susceptibles d'être dégradés, et du paysan 2 sur les sols considérés fertiles.

Les instituts et programmes de recherche sur la nécessité de :

- répéter cet essai dans d'autres sites ou zones agro-écologiques, afin d'apprécier la rentabilité les stratégies paysannes par rapport aux traitements NI1 et NI2.

Aux pouvoirs publics :

- de produire d'avantage les semences améliorées, subventionner les engrais, et d'arborer quelques structures de vente et de stockage du maïs récolté.

61

BIBLIOGRAPHIE

Abolgo, P., 2005.Valorisation des karés par la double culture Riz-Muskuwaari à Barlang dans la province de l'Extrême Nord Cameroun. Mémoire d'ingénieur Agronome, Université de Dschang Cameroun.

Anonyme., 1993. Mémento de l'agronome, ministère de la coopération, 4ème édition, France.

Anonyme 2 ., 2012. Maïs : une production nationale en chute libre. Publié sur http://www.investiraucameroun.com . Téléchargé le 15/09/13.

Anonyme 3., 2005. Eléments fertilisants secondaires et oligoéléments. UNIFA Edition 2005. 5p.

Arnon, L., 1975. Mineral nutrition of maize. Int. Potash Inst. Berne, Suisse. 452p.

Aubréville, A., 1949. Climats, forêts et désertification de l'Afrique Tropicale. Société d'Éditions Géographique, Maritimes et Coloniales, Paris, France, 351p.

Banque Mondiale., 2007. Agriculture for Development, the World Bank. World Development Report 2008.

Beernaert, F et Bitondo, D., 1992. Simple and practical methods to evaluate analytical data of soil profiles. Soil sciences department. Belgian cooperation - Centre universitaire de Dschang, Cameroun. 66 p.

Brabant, P. et Gavaud, M., 1985. Les sols et les ressources en terres du Nord-Cameroun (Provinces du Nord et de l'Extrême-Nord). ORSTOM, IRA (éd.), 2 vol., Editions de l'ORSTOM, Bondy, France, 285p.

Bricas Nicolas., 2013. Forces et faiblesses des filières agro-alimentaires en Afrique. Publié sur www.proparco.fr. Téléchargé le 25 mars 2014

MINADER., 2013. Rapport de campagne agricole. Production de maïs par département de la région du Nord-Cameroun.

Delville, P. L., 1996. Gérer la fertilité des terres dans les pays du sahel. Collection « le point sur » CTA, Wageningen (Pays bas). 397p.

Donfack, P., Seiny Boukar, L. et M'biandoun, M., 1997. Les grandes caractéristiques du milieu physique. In Seiny Boukar L., Poulain J.F., Faure G., (éds.) - Agricultures des savanes du Nord-Cameroun. Vers un développement solidaire des savanes

62

d'Afrique centrales. Actes de l'atelier d'échange, Garoua, Cameroun, 25-29 novembre 1996. Montpellier, France, CIRAD, Coll. Colloques, pp 29- 42.

Dugué, P. et Dounias, I., 1995. Intensification, choix technique et stratégies paysannes en zone cotonnière du Nord-Cameroun. Garoua, IRA-IRZV. 84 p.

Dugué, P., Vall, E., Cathala, M., Mathieu, B., Olina, J. P et Seugué, C., 2004. Les agriculteurs innovent, que font les agronomes ? Le cas des systèmes de culture en zone cotonnière du Cameroun. Pradel. 3 p.

Dupriez, H. et De Leener, P., 1990. Les chemins de l'eau, ruissellement, irrigation, drainage. Edition CTA, pp 142-149.

Eric ROOSE., 2007. Restauration de la productivité des sols tropicaux. Actes des JSIRAUF, Hanoi, pp 1-2.

Eric vall., 2012. Analyse des modalités d'intensification en Afrique de l'Ouest.

Euroconsult., 1989. Agricultural compendium for rural development in the tropics and subtropics. Elsevier Amsterdam. 740p.

FAO, 1990. Land evaluation for development. Rome 35p.

France Diplomatie., 2013. Ministère des Affaires étrangère. Publié sur : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr. Téléchargé le 08/07/2013

Galiba M., Vissoh P., Dagbenonbakin G. & Fagbahon F., 1998. Réactions et craintes des paysans à la vulgarisation du pois Mascate (Mucuna pruriens var. utilis). In: Buckles D. et al. (ed.) Cover crops in West Africa contributing to sustainable agriculture. IDRC, Ottawa, ON, Canada; IITA, Ibadan, Nigeria; Sasakawa Global 2000, Cotonou, Bénin. pp. 55-65.

Gergely, N., 2002. Etude sur l'amélioration de la commercialisation et de la compétitivité des produits agricoles. CIRAD, Rapport final de consultation.

Giec., 2007. Culture intensive et conséquence sur le climat. Publié sur : http://www.terra-symbiosis.org/culture-intensive.1p. Téléchargé le 08/07/2013.

Guibert, H., M'biandoun, M. et Olina, J.P., 2002. Productivité et contraintes des systèmes de culture au Nord-Cameroun In Jamin J.Y., Seiny Boukar L. (eds.) Savanes africaines : des espaces en mutation, des acteurs face à de nouveaux défis. Actes

63

de colloque, Maroua Cameroun. N'Djamena, Tchad, mai 2002, [Cédérom]. PRASAC.

Guimbirke Garba., 2011. Arrière effet de la culture de l'espèce (stylosanthes guianensis) sur les cultures subséquentes de cotonnier (gossypium hirsutum l.) et de maïs (zea mays l.) dans la zone cotonnière du Cameroun. Mémoire d'ingénieur Agronome, Université de Dschang Cameroun.

IITA., 1982. Manuel de production maïs, IITA, vol1, série manuels N° 12. 11p.

JFr, Oost., 1993. Fertilisation en culture de maïs. CIPF. pp 3-4.

Jouve, P., 1986. Quelques principes de constructions de typologie agricole suivant différentes situations agraires. Communication au colloque diversification des modèles de développement rural. 17-18 Avril 1986, MRT, Paris, les cahiers de la recherche - développement, 11, pp 48-56.

Kang, B. T., F. Donkoh et K. Moody., 1977. Soil fertility management investigation on benchmark soil in humid low altitude tropics of West Africa. Investigation on Ebbeda soil series. Agron J. 69: pp 651-656.

Lebeau, R., 1991. Les grands types de structure agraires dans le monde. 5e édition, Masson. Paris, 184p.

Madi A., 1994. Politiques agricoles et élasticité de l'offre dans les exploitations de la zone cotonnière au Cameroun. Thèse de Doctorat, ENSA de Montpellier, 195p.

Mbangué, B., 2008. Adaptabilite et comparaison de quelques cultivars améliorés de maïs (Zea mays l.) en zones de basse et moyenne altitudes du Cameroun. Mémoire de fin d'études d'Ingénieur Agronome, FASA. pp 39 - 45.

M'biandoun, M., 2011. Savoir paysan et fertilité des terres au Nord Cameroun. Détermination des indicateurs de fertilité des terres du savoir paysan dans les terroirs de plaine du Nord Cameroun. Edition universitaires européennes. 3p.

Moumie, A., 1988. Contribution à l'étude de l'évolution de la fertilité des sols sous monoculture de maïs (Zea Mays Linné) à kounden. Mémoire ENSA, CUDs, 115p.

Mustin, M., 1987. Le Compost: gestion de la matière organique. Francois Dubusc, Paris, 354p.

64

Mvondo Zé Antoine David., 2010. Acte du séminaire IFDC sur la commercialisation et l'utilisation des fertilisants sur les sols tropicaux. Douala.

Ndame, J. P. et Briltey Bakulay., 2004. Croissance urbaine, mutations agricoles et dépendance alimentaire dans le Nord Cameroun. Recherches Africaines [en ligne], publié sur : http://www.recherches-africaines. Téléchargé le 08/02/14.

Ndzana Abanda, R. F. X., 1999. Analyse du fonctionnement des exploitations agricoles en zone cotonnière du Nord-Cameroun : territoire de Mowo. Mémoire de fin d'études d'Ingénieur Agronome, FASA, 19p.

Ndjouenkeu, R., Fofiri N., Kouebou, C., Njomaha, C., Irénée, A., Grembombo., Koussou, M., 2010. Le maïs et le niébé dans la sécurité alimentaire urbaine des savanes

d'Afrique Centrale. Rapport du projet ARDESAC/PRASAC. pp 1-19.

PAN/LCD., 2007. Plan d'Action National de Lutte Contre la Désertification. UNOPS (United Nations Office for Preject Service).

Pasard, R., 1978. Management practices for improving maize yield. In technology for increasing food production (ed. J. C. Holmes). FAO, Rome. pp 273-384.

Passalé, S. M., 2010. Fertilisation organo minerale de la luzerne du bresil (stylosanthes guianensis) et du congo grass (brachiaria ruziziensis) utilises comme plantes de couverture dans les systèmes de culture en zone cotonnière du Cameroun. Mémoire de fin d'études d'Ingénieur Agronome, FASA, 15p.

Pauwels, J. M. ; Van Ranst, E. ; Verlvo, M. et Mvondo Zé, A. D., 1992. Manuel de laboratoire de pédologie. Méthodes d'analyses de sols et de plantes. Equipement, Gestion de stocks de verrerie et de produits chimiques. Publications agricoles - 28 INADER - AGCD. 265p.

PNUD/OAA., 1990. Oiseaux nuisibles aux cultures en Afrique tropicale. ICC. Cameroun.

PRASAC/CIRAD., 2003. Atlas « Agriculture et Développement Rural des Savanes d'Afrique Centrale». pp 49-61.

Prévost, P., 1999. Les bases de l'agriculture 2è édition. Technique et documentation, Paris. 254p.

65

Raunet, M., 2003. Quelques clés morphologiques de sol du Nord Cameroun à l'usage des Agronomes. 18p.

Roupsard, M., 1987. Nord-Cameroun, ouverture et développement. Thèse de Doctorat, Université Paris X, Nanterre, France, 512 p.

Sebillote, M., 1990. Système de culture, un concept opératoire pour les agronomes In : les systémiques de culture, ed. INRA, 196p.

Steehuijsen, P. C. B., 1995. Diversity of fields and farmers: explaining yield variations in northen Cameroon. Published PhD. Wageningen Agricultural University, Pays-Bas. 227 p.

Sys, C., E. Van Ranst and Ir. J. Debaveye., 1991. Land Evaluation part II : Methods in land evaluation. Belgium. General Administration for developpement Corporation. 147p.

Tran, T.S., M. Giroux, P. Audesse et J. Guilbault., 1995. Importance des oligo-éléments en agriculture : symptômes visuels de carence, analyses des végétaux et des sols. Agrosol, Vo. 8 (1) :12-22.

Tran, T. S., 1994. Efficacité et devenir de l'engrais azoté marqué N appliqué à la culture du maïs (Zea mays L.). Thèse de doctorat de l'Université de Laval, Sainte Froy, Canada.

USDA., 2013. Cameroon Corn Production by Year. Publié sur http://www.w3.org/1999/xhtml. Téléchargé le 25 mars 2014.

Vilain, M., 1997. La production végétale. La maitrise de la production Vol 2. 2è Ed. Lavoisier-TEC/DOC, Paris. pp 376-377.

Villemin, P., 1987.Translation of laboratory K-data into K fertilizer recommendations in Methodology in soil-K research. 20 th. Colloquium of the International Potash Institute. Baden bei Vienna 23-25 août, pp. 187-198

Wambo, D., 1984. Contribution à l'étude de l'évolution de la fertilité des sols à maïs. Cas des oxisols à Kounden. Mémoire ENSA. CUDs. 98p.

66

Westphal, E., Embrechts, J., Ferwerda, J. D., Vaan Gil-Meeus, H. A. E., Mutsaers, H. J. W et Wesphal Steveels, J. M. C., 1985. Cultures vivrières tropicales avec reference special au Cameroun. Edition Pudoc Wageningen, 514p.

67

ANNEXES

Annexe 1 : Fiche champ producteur

Secteur : Village : Type de fertilité :

Code parcelle

 

Nom du producteur

 

Position topo-séquence (haut, milieux, bas)

 

Pente (nulle, faible, importante)

 

Altitude

 

latitude

 

longitude

 

Présence arbres (nombre et type)

 

Termitières ou fourmilières ?

 

Présence pierres, cailloux, graviers ?

 

Couleur sol

 

Texture surface

 

Aménagements (type)

 

Observations

 

Schéma champ et implantation des parcelles élémentaires de niveaux d'intensification

68

Calcul de la surface du champ :

69

Annexe 2 : Fiche historique des parcelles

Secteur : Village : Type de fertilité :

Code parcelle : Producteur : Date :

Questionnaire à remplir avec le propriétaire. Il comprend des questions fermées, semi-ouvertes et ouvertes.

I- Exploitation

Travailleur familiaux : nombre d'adultes présents allant régulièrement au champ (hommes et

femmes) : .Nombre d'adolescents allant au champ, même épisodiquement (filles et
garçons) :

Matériel : nombre d'attelages complet (charrue et animaux de trait) :

Surface cultivée en 2012 : coton : .. maïs : ; arachide :

Autres (précisez) : ; Autres (précisez) :

Vergers ? (oui/non, si oui espèces et nombre d'arbres) :

Nombre de bovins (compris de trait) : Ovins et caprins :
Autres investissements ou infrastructures : Autres activités que l'agriculture :

II- Evaluation de la fertilité de ce champ par le producteur Jugement (très bonne, bonne, moyenne, mauvaise, très mauvaise) :

Classe de fertilité par rapport aux autres champs (de la meilleure à la pire) : Sur quels éléments se fonde-t-il pour cette évaluation ? :

Quels sont les signes (végétation, faune, couleur sol) qui caractérise cette évaluation ?

III- Age de défriche (première mise en culture après abattage des arbres et végétation naturelle)

A-t-il lui-même défriché ce champ (oui/non) ? Si oui quelle année ? si non, sait -il

qui a défriché ? Si oui, a-t-il une idée (oui-non) : ...si oui : date : ; si non a-t-il

quand même une idée de la date de défriche (oui-non) : si oui estimation de la date de

défriché :

Date de défriche : ; niveau de certitude (bon, moyen, mauvais, inconnu) :

Nombre d'années de jachère : . sur les dernières années.

70

VI- Passé cultural du champ

Années

Culture(s)

Apports minéraux

Apports organiques

Striga ?

Production

Observation

Unités

Nombre

Unités

Nombre

Unité

Nombre

2012

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2011

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2010

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2009

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2008

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2007

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2006

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2005

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 3 : Fiche itinéraire technique parcelle paysanne

Site : Village : Code parcelle : Nom producteur :

Opérations culturales à inventorier : piquetage, labour, reprise labour, herbicidage, traitement de semences, semis, ressemis, démariage, épandage engrais, sarclages, buttage, traitements phytosanitaires, récolte, autres. Préciser la date, le mode (manuel, mécanique) les intrants utilisés : type (variété pour semences, nom des produits phytosanitaires, type engrais), unités et nombre d'unités.

Intrants utilisés

Opérations culturales

Date

Mode

Type

Unité de mesure

Quantité

71

Observations :

72

Annexe 4 : Fiche itinéraire technique des parcelles élémentaires niveaux d'intensification

Site : Village : Code parcelle : Nom producteur :

Opérations culturales à inventorier : piquetage, labour, reprise labour, herbicidage, traitement de semences, semis, ressemis, démariage, épandage engrais, sarclages, buttage, traitements phytosanitaires, récolte, autres. Préciser la date, le mode (manuel, mécanique) et éventuellement les écarts par rapport au protocole.

Opérations
culturales

R1

R2

NI1

NI2

NI1

NI2

Date

Ecart % protocole

Date

Ecart % protocole

Date

Ecart % protocole

Date

Ecart % protocole

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Observations :

73

Annexe 5 : Fiche de stades phénologiques

Nombre de plants sur 20 mètres de ligne sur les 4 lignes centrales. A réaliser sur chaque champ 1fois à la maturation des épis.

Secteur : Village : Code parcelle :

Producteur : Date :

phénologie

Date

Répétition 1

Répétition 2

NI1

NI2

SP

NI1

NI2

SP

Levée

 
 
 
 
 
 

Montaison

 
 
 
 
 
 

Inflorescence mâle

 
 
 
 
 
 

Inflorescence femelle

 
 
 
 
 
 

Epiaison

 
 
 
 
 
 

Stade laiteux des
grains

 
 
 
 
 
 

Stade pâteux des
grains

 
 
 
 
 
 

Stage induré des
grains

 
 
 
 
 
 

74

Annexe 6 : Fiche comptage des plants

Nombre de plants sur 20 mètres de ligne sur les 4 lignes centrales. A réaliser sur chaque champ 1°) après levée des semis et ressemis et démariage et 2°) à la récolte

Secteur : Village : Code parcelle :

Producteur : Date :

Répétition

Niveau

d'intensification

Ligne 3

Ligne 4

Ligne 5

Ligne 6

R1

NI1

 
 
 
 

NI2

 
 
 
 

SP

 
 
 
 

R2

NI1

 
 
 
 

NI2

 
 
 
 

SP

 
 
 
 

Secteur : Village : Code parcelle

Producteur : Date :

Répétition

Niveau

d'intensification

Ligne 3

Ligne 4

Ligne 5

Ligne 6

R1

NI1

 
 
 
 

NI2

 
 
 
 

SP

 
 
 
 

R2

NI1

 
 
 
 

NI2

 
 
 
 

SP

 
 
 
 

75

Annexe 7 : Fiche de la biomasse aérienne

A réaliser sur chaque champ 1fois après récolte des épis.

Secteur : Village : Code parcelle :

Producteur : Date :

Répétition

Niveau d'intensification

Poids de la biomasse (kg)

R1

NI1

 

NI2

 

SP

 

R2

NI1

 

NI2

 

SP

 

76

Annexe 8 : Fiche cotation d'enherbement et pression de Striga

Secteur : village : Code parcelle :

Producteur : Date : Nombre de JAL :

Répétitions

Niveaux
d'intensification

Note

d'enherbement

Nombres de plants attaqués par striga

Ligne 3

Ligne 4

Ligne 5

Ligne 6

R1

NI1

 
 
 
 
 

NI2

 
 
 
 
 

SP

 
 
 
 
 

R2

NI1

 
 
 
 
 

NI2

 
 
 
 
 

SP

 
 
 
 
 

Secteur : village : Code parcelle :

Producteur : Date : Nombre de JAL :

Répétitions

Niveaux
d'intensification

Note

d'enherbement

Nombres de plants attaqués par striga

Ligne 3

Ligne 4

Ligne 5

Ligne 6

R1

NI1

 
 
 
 
 

NI2

 
 
 
 
 

SP

 
 
 
 
 

R2

NI1

 
 
 
 
 

NI2

 
 
 
 
 

SP

 
 
 
 
 

Secteur : village : Code parcelle :

Producteur : Date : Nombre de JAL :

Répétitions

Niveaux
d'intensification

Note

d'enherbement

Nombres de plants attaqués par striga

Ligne 3

Ligne 4

Ligne 5

Ligne 6

R1

NI1

 
 
 
 
 

NI2

 
 
 
 
 

SP

 
 
 
 
 

R2

NI1

 
 
 
 
 

NI2

 
 
 
 
 

SP

 
 
 
 
 

77

Annexe 9 : Fiche poids d'épis récoltés après séchage (kg)

Secteur : Village :

Code de la
parcelle

NI1

NI2

SP

NI1

NI2

SP

1

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 
 
 

78

Annexe 10 : Fiche de rendement en grains (kg)

Secteur : Village :

Code de la
parcelle

NI1

NI2

SP

NI1

NI2

SP

1

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 
 
 

9

 
 
 
 
 
 
 

10

 
 
 
 
 
 
 

11

 
 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 
 
 

13

 
 
 
 
 
 
 

14

 
 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 

16

 
 
 
 
 
 
 

17

 
 
 
 
 
 
 

79






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry