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Comparaison de l'intervalle QT des athlètes d'élite et des non sportifs camerounais.

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par Thierry A. NGONO MVONDO
INJS Yaoundé - CAPEPS II MASTER II 2014
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIC OF CAMEROON

REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix-Travail-Patrie

Peace-Work-Fatherland

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

NATIONAL INSTITUTE OF YOUTH AND SPORTS

DIVISION DES SCIENCES ET TECHNIQUES DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET DE L'EDUCATION SPORTIVE

DIVISION OF SCIENCES AND TECHNICS
OF PHYSICAL AND SPORTS ACTIVITIES
---------------

DEPARTMENT OF BIOLOGY AND
SPORTS EDUCATION

---------------

Mémoire rédigé et présenté en vue de l'obtention du Certificat d'Aptitude au Professorat d'Education Physique et Sportive deuxième partie (CAPEPS II)

Option : JUDO

Présenté par

Thierry-Aimé NGONO MVONDO

Licence es Biologie des Organismes Animaux

Sous la direction de

Dr. Samuel MBOUH

Professeur Certifié d'EPS
Docteur en Physiologie de l'Effort

Année académique 2013-2014

«Give the World the best you have and you'll get kicked in the teeth,

Give the World the best you have anyway.»

Dr. KENT M. KEITH in «The paradoxical commandments»

SOMMAIRE

-' ii -'

SOMMAIRE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

LISTE DES ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES GRAPHIQUES vii

LISTE DES FIGURES viii

RESUME ix

ABSTRACT x

INTRODUCTION GENERALE 1

REVUE DE LA LITTERATURE 5

MATERIEL ET METHODES 30

RESULTATS 41

CONCLUSION GENERALE ET PROJET PROFESSIONNEL 62

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

TABLE DES MATIERES 71

ANNEXES 72

DEDICACE

-' iii -'

À
† MVONDO ONOMO Télesphore
et
WATAT Emmanuel.

REMERCIEMENTS

~ iv ~

Etant donné que toute oeuvre humaine est collective, nous tenons à remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l'élaboration de ce travail.

Nous pensons à :

> Dr MBOUH Samuel, qui sans ménager d'efforts a usé « du bâton et de la

carotte » pour la réalisation de ce travail,

> Dr. BONNY BONNY Aimé, toute ma gratitude

> Toute l'équipe dirigeante de l'INJS pour tant d'efforts consentis,

> Tous les enseignants de l'INJS pour leur ardeur à la formation des hauts cadres

de l'administration que nous serons,

> Maîtres TCHALA OWONA et ETOGA MVONDO pour m'avoir tenu la main dans la pratique aux techniques et mécanismes de l'entraînement sportif et au Judo en particulier,

> WATAT Emmanuel et TANKEU NGONGANG Flaubert pour leur adoption et leur soutien ineffable,

> OMBOUDA NGAH Dieudonnée, celle qui enfanta de moi après vingt-quatre mois de gestation et qui n'est plus de ce monde. Merci Maman.

> La famille MBASSI EYEBE pour m'avoir supporté durant ces dix dernières années,

> Les familles MVONDO ONOMO et EYEBE ONOMO pour avoir fait de moi ce que je suis devenu,

> MESSINA Eugène, Pr ABE Claude, EBONDA Joseph, MBALLA Paulin,

> BOADE Cyriaque Olsen, ABOU'OU Jenny Christèle, YANGA Paulin, TANG Thomas, AZIATI Walter Sélyn, EPO Christelle Géraldine, NGOUMOU Joseph Marie, ELOUNDOU Jean Jacques, demeurons les amis pour la vie,

> Madame NGONO Géneviève épouse MAH, ZOBO MVILONGO Françoise, BILOA MANGA Pauline, BEKONO Hortense, ETOUNOU Catherine, MAH BELINGA Gaspard, MBOUDOU François Anicet, MAH AMOUGOU Rodolphe, MANGA André Stan, NAMA Marcel, MBASSI MVONDO Eric, ZANG Pierrette, BODO MVONDO Guy, NGOSAMA MVONDO Gérard, EYEBE MVONDO Apollinaire, EMANA MVONDO Marie, NGAH MVONDO,

> M. MFEGUE et M. OWONA, MAKOUGOUM Agnès, TIENTCHEU Carole Prudence, TADDA Juliana, NOUCHA Suzanne, BETILENE Julien, ATEBA Christian, BOYOMO Armand, la famille EBODE, OMBOUDOU NOAH Pierre et TOMO NDJOBO Tarnaud, NGUIEMA Cédric Anicet.

> Toute la Promotion « LUMIERE » 2011-2014 PEPS,

> Mon fils NGONO NKALEU Michel Angelo,

> Tous ceux qui ne verront pas leurs noms mais qui m'ont soutenu de tout coeur MERCI.

LISTE DES ABREVIATIONS

~ V ~

AHA : American Heart Association

BAV : Bloc Auriculo-ventriculaire

CAPEPS : Certificat d'Aptitude au Professorat d'Education Physique et Sportive

DTDVG : diamètre Télédiastolique du Ventricule Gauche

ECG: Electrocardiogramme

ESC: European Society of Cardiology

FC: fréquence cardiaque

HTA: Hypertension Artérielle

IA; insuffisance aortique

IC : intervalle de confiance

IM : insuffisance mitrale

IMC : Indice de Masse Corporel

INJS : Institut National de la Jeunesse et des Sports

IRM : imagerie par résonance magnétique

ms : milliseconde

N : effectif totale de l'échantillon

n : effectif partiel

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

RA : rétrécissement aortique

RM : rétrécissement mitral

RR : risque relatif

SFC : Société Française de cardiologie

STAPS : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

QT : valeur du temps de dépolarisation et de repolarisation ventriculaires

QTc : valeur du QT corrigé

QTcB : valeur du QT calculé par la formule de Bazett

QTcf : valeur du QT calculé par la formule de Fredericia

VNCI : Visite de Non Contre-Indication à la pratique de sport de compétition

LISTE DES TABLEAUX

~ vi ~

Tableau 1 : valeurs habituelles des différents paramètres caractérisant un battement cardiaque

(Slama, 1987). 16

Tableau II : Classification des valeurs de l'indice de masse corporelle(IMC) (OMS, 2011). 38

Tableau III: Données observées lors de l'étude 43

Tableau V : Paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite camerounais. 45

Tableau VI: Paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs camerounais. 45

Tableau VII : Paramètres électrocardiographiques des sujets masculins. 46

Tableau VIII: Paramètres électrocardiographiques des sujets féminins. 46

Tableau IX: Paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets non sportifs

dont l'âge varie entre 16 à 20 ans. 47
Tableau X: paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets non

sportifs dont l'âge varie entre 21 à 25 ans 47
Tableau XI: paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets non

sportifs dont l'âge varie entre 26 à 30 ans. 48
Tableau XII: Paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets non

sportifs dont l'âge varie entre 31 à 35 ans 48
Tableau XIII: Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et masculins

dont l'âge varie entre 16 et 20ans. 49
Tableau XIV: Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et masculins

dont l'âge varie entre 21 et 25ans 49
Tableau XV: Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et masculins

dont l'âge varie entre 26 et 30ans. 50
Tableau XVI : Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et masculins

dont l'âge varie entre 31 et 35 ans. 50
Tableau XVII: paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs féminins et

masculins dont l'âge varie entre 16 et 20 ans. 51
Tableau XVIII: Paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs féminins et

masculins dont l'âge varie entre 21 et 25 ans. 51
Tableau XIX: Paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs féminins et

masculins dont l'âge varie entre 26 et 30 ans. 52

LISTE DES GRAPHIQUES

~ vii ~

Graphique 1 : Variations du QTc chez les athlètes d'élite et les non sportifs camerounais. 53

Graphique 2 : Variations du QTc chez les athlètes d'élite féminins et masculins. 53

Graphique 3 : Variations du QTc chez les non sportifs féminins et masculins. 54

Graphique 4: Variations du QTc chez les athlètes et les non sportifs féminins. 55

Graphique 5 : Variations du QTc chez les athlètes et sujets non sportifs masculins. 55

LISTE DES FIGURES

~ viii ~

Figure 1 : Tensiomètre à brassard (OMRON.HEALTHCARE CO., LTD, KYOTO, JAPAN). 34

Figure 2 : Electrocardiographe CARTOUCH de CARDIONICS SA, BRUSSELS, BELGIUM 34

Figure 3 : Positions des dérivations unipolaires sur le thorax (A) et correspondances anatomiques

entre coeur et dérivations précordiales (B) 37

RESUME

~ ix ~

L'allongement de l'intervalle QT supérieur à 450 ms ou davantage (>500 ms), expose les sujets (notamment les sportifs) à un risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire. Dans le souci de vulgariser les visites de non-contre-indication à la pratique du sport de compétition au Cameroun et limiter les cas de mort subite d'origine cardiovasculaire au sein des structures sportives, notre étude a pour objectif de comparer les moyennes des paramètres électrocardiographiques et précisément de l'intervalle QT(QTc) des athlètes d'élite à celles des sujets non sportifs camerounais selon le sexe et l'âge.

Pour y parvenir, un groupe de 87 athlètes d'élite dont 40 (45,97%) féminins et 47(54,03%) masculins, et 85 sujets non sportifs dont 44 (51,77%) masculins et 41

(48,23%) féminins, âgés respectivement de 26#177;4,51 ans et 23#177;3,67 ans, ont été examiné. Les athlètes se recrutaient parmi les équipes nationales dames et messieurs de Handball, Volleyball, judo et football, tandis que les non sportifs sont les étudiants de l'université de Douala. L'examen se faisait au repos, l'on enregistrait les paramètres anthropométriques, physiologiques et électrocardiographiques.

Il ressort des résultats statistiques, en observant la variation des différentes

moyennes des paramètres électrocardiographiques qu'il n'existe pas de différence significative quant aux moyennes de QT (p=0,271) ; de QTc (p=0,651) ; de QTcf (p=0,928) ; de QRS (p=0,192) chez les athlètes d'élite et des non sportifs en général. Selon le sexe il advient également qu'il n'y a pas de différence significative des moyennes de QT (p=0,115) ; de QTc (p=0,227) ; de QTcf (p=0,422) et de QRS (p=0,288) chez les athlètes d'élite et les sujets non sportifs masculins. Il en est de même pour les athlètes d'élite et les non sportifs féminins, avec QT (p=0,148) ; QTc (p=0,618) ; QTcf (p=0,261) ; et QRS (p=0,263). En fonction des différentes tranches d'âge chez les athlètes et les non sportifs, l'observation demeure la même.

Ces résultats montrent l'importance des bilans médicaux incluant l'examen

d'électrocardiographie chez les athlètes d'élite et les non sportifs afin de mieux prévenir et limiter les cas de mort subite dans la société camerounaise en général et au sein de la population sportive en particulier. Il devient donc nécessaire pour les athlètes d'effectuer des visites de non contre-indication à la pratique des sports de compétition et des visites de routine pour les anciens sportifs et les non sportifs.

Mots clés : ECG, intervalle QT, mort subite.

ABSTRACT

~ X ~

Being given that the lengthening of QT interval higher than 450 ms or more (>500 ms) exposes the subjects (in particular sportsmen) at the risk of sudden death per disorder of the ventricular rate rhythm. With the aim of popularize the visits of not-against-indication to the practice of the competitive sport in Cameroun and to limit the cases of sudden death of cardiovascular origin within the sporting structures, our study aims to compare the averages of the electrocardiographic parameters and precisely of the QT (QTc) interval of the elite athletes at those of non-sporting subjects Cameroonians according to the sex and age.

For that purpose, a group of 87 elite athletes whose 40 (45,97%) females and 47(54,03%) males, and 85 nonsporting subjects whose 44 (51,77%) males and 41 (48,23%) females, respectively aged of 26#177;4,51 years and 23#177;3,67 years, were examined. The athletes recruited among the national females and Males teams of Handball, Volleyball, judo and football, while non-sportsmen are the students of the University of Douala. The examination was done at rest; one recorded the anthropometric, physiological and electrocardiographic parameters.

It arises from the statistical results, by observing the various averages of the electrocardiographic parameters which there is no significant difference as for the averages of QT (p=0,271); of QTc (p=0,651); QTcf (p=0,928); QRS (p=0,192) in the elite athletes and non-sportsmen in general. According to the sex it also occurs that there is no significant difference of the averages of QT (p=0,115); QTc (p=0,227); and QRS (p=0,288) at the elite athletes and the nonsporting subjects males. It is the same for the elite athletes and non- sportsmen female, with QT (p=0,148); QTc (p=0,618); and QRS (p=0,263). According to the various age brackets in the athletes and non-sportsmen, the observation remains the same one.

These results show the importance of the medical assessments including the examination of electrocardiography at the elite athletes and non-sportsmen in order to better prevent and to limit the cases of sudden death in the Cameroonian's society in general, and within the sporting population in particular. It thus becomes necessary for the athletes to pay visits of non-counter-indication to the practice of competitive sport and routine visits for the former sportsmen and non-sportsmen.

Keywords: ECG, interval QT, sudden death.

INTRODUCTION GENERALE

--' 2 --'

INTRODUCTION GENERALE

Les visites médicales de non contre-indication à la pratique sportive, en période de préparation ou avant le début de saison, bénéficient d'une attention moindre chez certains athlètes et même chez les encadreurs des structures sportives. La connaissance de son bilan de santé revêt pourtant un intérêt particulier car la participation aux compétitions requiert un bilan médical complet incluant les visites d'électrocardiographie et d'échocardiographie, avant tout engagement des athlètes. Le bilan médical de non contre-indication à la pratique sportive trouve sa justification dans la survenue d'accidents cardiovasculaires non prévisibles à l'effort. C'est le cas des survenues de mort subite part allongement de l'intervalle QT au-delà de 450 ms, cet intervalle comprenant le temps de dépolarisation et de repolarisation ventriculaire. La plupart des études dont on dispose sur les accidents cardiaques en rapport avec la pratique sportive sont des travaux rétrospectifs, qui énumèrent les principaux groupes de causes de mort subite: la cardiomyopathie hypertrophique, la dysplasie arythmogène du ventricule droit, une anomalie de naissance des coronaires chez les personnes adultes, et les canalopathies chez les moins jeunes.

De toute évidence, l'on retrouve des maladies cardiaques chez les sportifs. Or, à côté du bilan cardiologique lui-même, la population sportive n'a pas le même profil que les patients classiques du cardiologue. En effet, la pratique régulière d'un sport est assimilée, dans l'inconscient collectif, à une bonne santé (Chevalier, 2006). Par ailleurs, à des échelons divers, certains sportifs craignent que le bilan cardiologique ne décèle une anomalie susceptible de mettre un terme à leur carrière sportive. La comparaison des électrocardiogrammes chez les sportifs d'élite camerounais est une issu explorable, tant il est vrai que le bilan médical d'électrocardiographie et même d'échocardiographie devient une condition sine qua none à la participation des athlètes d'élite à des compétitions internationales. Étudier l'intervalle QT des sportifs en comparant à celle des sujets non sportifs pourrait, soit révéler des contre-indications à la pratique sportive, soit préconiser un suivi minutieux tout au long de la carrière chez les athlètes enclins à une mort subite certaine. La recherche de la performance met en jeu plusieurs composantes qui interagissent, en occurrence la santé de l'athlète. Certains athlètes présentant un bilan électrocardiographique normal sont quelquefois sujets à des morts subites au cours de la pratique sportive. Le cas de Marc Vivien FOE, footballeur d'élite camerounais, mort lors d'une compétition internationale en France (coupe des Confédérations 26 juin 2003) ou de

~ 3 ~

celui du journaliste Moïse BANGTEKE, succombé lors d'une séance de jogging à Douala le 10 mai 2013, sans toutefois ignorer le décès deux années avant et dans les mêmes conditions de pratique du jogging matinal de MOUDIME NDJALA Jules (21 avril 2011), alors président de la Fédération Camerounaise de Handball (FECAHAND), d'après des sources d'informations audiovisuelles. Ces cas opposés d'un sportif, d'un ancien sportif ou d'un non sportif, sont sujets à réflexion. Sachant que la plupart des morts subites sont étroitement liées à des cardiopathies issues des troubles de repolarisation et de l'intervalle QT (canalopathies ou maladies génétiques) et que l'allongement de l'intervalle QT supérieur à 450 ms ou davantage (>500 ms) expose les sujets (notamment les sportifs) à un risque de mort subite par trouble du rythme ventriculaire, il nous revient de comprendre en quoi l'intervalle QT des athlètes d'élite est-il différent de celui des sujets non sportifs camerounais ? En d'autres termes, quelles différences liées au sexe et à l'âge y-a-t-il entre le QT des athlètes d'élite et celui des sujets non sportifs ? Telles sont les questions que nous nous posons.

Comme postulat, nous dirons que les différences entre l'intervalle QT des athlètes d'élite et des sujets non sportifs pourraient se situer au niveau du temps de dépolarisation et de repolarisation des ventricules, qui est long chez les sportifs et moins long chez les non sportifs. De même, le QT des athlètes d'élite diffère des sujets non sportifs par la grande durée de la contraction et du relâchement ventriculaire chez les sujets féminins que chez les sujets masculins camerounais. A cet effet, notre étude aura pour principal but d'analyser les différents paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des non sportifs ensuite, de comparer l'intervalle QT des deux groupes de populations en fonction du sexe et des tranches d'âge. Ce qui permettra de faire connaitre aux athlètes et aux encadreurs, les biens fondés d'un examen électrocardiographique et de ses implications sur la vie, voire la carrière de l'athlète.

Pourquoi faire une étude sur les tracés électrocardiographiques et plus précisément sur les intervalles QT ? L'on a, dans la conception populaire, dit que pratiquer un sport est gage de bonne santé physique et mentale. Néanmoins, des phénomènes vraisemblablement inexplicables comme la mort subite d'un athlète d'élite ou d'un ancien athlète sont récurrents. Un bilan médico-sanitaire plus poussé passant des examens d'électrocardiographie et d'échocardiographie, via des scannographies et autres méthodes

~ 4 ~

prévisionnelles pour pallier aux risques de mort subite en pleine activité sportive est une voie de prévision et même de suivi de l'athlète.

L'étude repose sur trois plans : spatial, temporel et scientifique. Au plan spatial, les équipes nationales en stage externe en vue de la préparation aux éliminatoires de la Championnat du monde de Volleyball 2014 dames et messieurs, et de la coupe d'Afrique de Handball 2014 dames et messieurs ; au plan temporel, par son étendue sur une période correspondante à la saison sportive 2013-2014 et plus précisément en période de préparation dans la programmation des activités au sein des différentes équipes; enfin au plan scientifique, car elle englobe des domaines variés en rapport étroit avec les Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS). Sa raison d'être dans le domaine de la médecine du sport en général et en cardiologie en particulier, avec un accent considérable et intégrateur de la physiologie de l'effort, et de la théorie et méthodologie de l'entrainement sportif n'en sont point des moindres.

La recherche sera bâtie sur quatre parties : une revue de littérature donnant des connaissances générales sur la définition des concepts, les différentes adaptations cardiovasculaires physiologiques du sportif, les incidences et risques de mort subite du sportif, la prévalence des pathologies cardiovasculaires associées au risque du mort subite chez les sportifs, le contenu du bilan cardiovasculaire lors des visites de non contre-indication à la pratique du sport de compétition, les principales pathologies dépistables à l'examen clinique et les modifications de l'ECG liées à l'entrainement sportif, les anomalies de l'ECG et les cardiopathies associées; le matériel et les méthodes expérimentales de l'étude plus précisément du cadre et la période de travail et du protocole expérimental et la méthode de collecte des données liées à notre recherche ; enfin, la troisième partie donnera les résultats de la recherche avec en prime, la présentation et l'interprétation de ces dernières, et la discussion. Bien entendu, une conclusion générale et le projet professionnel n'en seront pas en reste.

REVUE DE LA

LITTERATURE

-' 6 -'

REVUE DE LA LITTERATURE

I. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS

I.1.1. Electrocardiogramme

C'est un tracé de l'électrocardiographie. Il donne des renseignements sur l'activité électrique du myocarde. L'électrocardiographie (ECG) complète utilement l'examen clinique du coeur. Elle permet de détecter un trouble du rythme ou de la conduction cardiaque, une hypertrophie auriculaire ou ventriculaire, une péricardite, une ischémie myocardique, en particulier un infarctus du myocarde. Il est subdivisé en ondes (P, T, et U), en intervalles (PR, ST, QT, et QRS). L'électrocardiogramme (ECG) est utile en cardiologie clinique et dans le domaine de la recherche cardiovasculaire et permet d'avoir un aperçu sur l'anatomie et la physiologie du coeur avec des sensibilités et des spécificités variables. L'ECG enregistrant des signes électrocardiographiques sans véritables implications cliniques en relation avec la maladie demeure parcellaire. Il est important de déterminer les différences entre individus de ces paramètres pouvant aider à éviter des diagnostics erronés et à améliorer la précision du diagnostic électrocardiographique (Bonny et al. 2013).

I.1.2. Intervalle QT

Le temps correspondant à l'excitation, à la contraction, et au relâchement des ventricules est appelé intervalle QT. Il se mesure du début du complexe QRS à la fin de l'onde T sur l'électrocardiogramme et s'évalue en millisecondes (ms). Le QT corrigé (QTc) est obtenu par correction de l'intervalle QT grâce à la formule de Bazett. (Bonny et al. 2013)

I.1.3. Athlète d'élite

Est considérée comme athlète, toute personne pratiquant l'ensemble ou une des épreuves sportives, de course à pied de lancer et de saut, individuellement ou par équipe ou toute personne pratiquant des sports de compétition et dont l'activité sportive est en moyenne de 12 heures par semaine. L'athlète d'élite quant à lui s'identifie à toute personne qui, de manière récurrente ou préventive, pratique des sports de compétition, à l'échelle

~ 7 ~

nationale ou internationale. Les athlètes d'élite ont des risques élevés de blessures, pouvant survenir pendant l'entraînement ou en compétition. On peut également considérer comme athlète d'élite, tout sujet producteur de performance dans tout domaine sportif.

I.1.4. Non sportif

Un non sportif est une personne n'ayant pas pour activité principale, la pratique d'une discipline sportive donnée ou dont l'activité sportive régulière ne dépasse pas 02 heures par semaine. Il est vrai que ce vocable se confond à celui de « sédentaire », puisque toute personne ayant une activité sportive de moins de deux heures par semaine est dite sédentaire.

I.1.5. Dépolarisation.

Lorsque les cellules contractiles du coeur connaissent le passage de l'influx nerveux, le potentiel de membrane plasmique passe du potentiel de repos au potentiel d'action. Et c'est le potentiel d'action qui crée la contraction du myocarde, d'où le l'appellation de dépolarisation.

Elle se définie également comme l'inversion de la polarité, caractérisée par la phase d'activité d'une cellule (contraction d'une cellule musculaire par exemple). (Larousse Médicale, 2003)

I.1.6. Repolarisation.

C'est le retour au potentiel de repos après une excitation seuil des cellules du myocarde, suite au passage de l'influx nerveux au niveau des cellules du myocarde. Il s'agit d'un relâchement des parois des ventricules.

I.1.7.Mort Subite.

Lorsqu'une personne apparemment en bonne santé décède de manière inopinée ou inattendue. Ce type de décès est connu sous le nom de mort subite qui est différenciée des morts violentes (crimes) et des morts par accident et sa fréquence serait plus dans les pays développés et est le plus souvent causée par les troubles du rythme cardiaque. (Bonny et al., 2013).

-' 8 -'

I.2. ADAPTATION CARDIOVASCULAIRE PHYSIOLOGIQUE DU SPORTIF

I.2.1. Le coeur de l'athlète : définition, déterminants et intérêt.

Le terme coeur d'athlète regroupe l'ensemble des modifications cardiovasculaires cliniques, électriques, fonctionnelles et morphologiques pouvant être induites par la pratique d'un entrainement physique intense et prolongé. Ce niveau est défini empiriquement et s'applique classiquement aux sportifs qui s'entrainent depuis plus de 6 mois au moins 6-8 heures par semaine, à une intensité supérieure au premier seuil ventilatoire (essoufflement marqué), soit au moins à 60-70 % du VO2 max ou 70-80 % de la fréquence cardiaque maximale individuelle. Ceci veut dire qu'une pratique sportive modérée, y compris avec participation à des compétitions, ne modifie pas significativement l'ECG ni l'échocardiogramme du pratiquant.

Les déterminants principaux du coeur d'athlète sont hémodynamiques, neurohormonaux et génétiques. En effet, l'exercice intense induit, sur le plan hémodynamique, des modifications volumétriques et barométriques importantes ; au niveau neurohormonal des modifications du système nerveux autonome, catécholergique, cortisol, etc. Le patrimoine génétique a un rôle majeur qui explique pour une grande part les différences interindividuelles observées pour le même niveau et le même type d'entrainement. D'autres facteurs interviennent, à un moindre niveau, sur les caractéristiques de ces adaptations tels le type de sport, le sexe, l'âge, l'origine ethnique et le dopage (Carré, 2013). La contrainte cardiovasculaire est différente selon le sport pratiqué. Lors des exercices dynamiques, le ventricule gauche subit une charge volumique, produisant une augmentation en consommation d'oxygène. Le débit et la fréquence cardiaques, la pression artérielle systolique ne sont pas en reste. Il s'en suit à contrario, une baisse de la pression diastolique et des résistances périphériques totales.

Lors des exercices statiques, le ventricule gauche subit une charge en pression et il se produit une infime consommation d'oxygène. Le débit et la fréquence cardiaque, les pressions artérielles systoliques et diastoliques augmentent, et ceci, sans changement des résistances périphériques totales (Michell et al., 2005).

A la suite d'un entrainement régulier, les structures cardiaques s'adaptent physiologiquement et se remodèlent. C'est alors que l'on a :

~ 9 ~

- Une augmentation de la masse ventriculaire gauche avec une dilatation de la cavité pour les sports dynamiques et donc une hypertrophie excentrique.

- Une augmentation de la masse ventriculaire gauche sans une dilatation de la cavité et donc hypertrophie concentrique (Mitchell et al., 2005).

I.2.2. L'électrocardiographie

I.2.2.1. Historique de l'électrocardiographie

Le potentiel électrique généré par l'activité musculaire est connu depuis les travaux de Carlo Matteucci en 1842. Les premières expérimentations sont réalisées en 1878 par John Burden Sanderson et Frederick Page, qui détectent à l'aide d'un électromètre capillaire les phases QRS et T, définies par la suite. A cette même période, Marey (1876) et Augustus Waller (1893) montrent que l'activité électrique cardiaque peut être suivie à partir de la peau. En 1887, le premier électrocardiogramme humain est publié par Augustus Waller. En 1895, Willem Einthoven, met en évidence les cinq déflexions P, Q, R, S et T. Il utilise le galvanomètre à cordes en 1901 et publie les premières classifications d'électrocardiogrammes pathologiques en 1906. Il obtiendra en 1924 un prix Nobel pour ses travaux sur l'électrocardiographie. Les dérivations précordiales sont utilisées pour le diagnostic médical à partir de 1932 et les dérivations frontales unipolaires à partir de 1942, ce qui permet à Emanuel Goldberger de réaliser le premier tracé sur 12 voies. Aujourd'hui, l'électrocardiographie est une technique relativement peu couteuse, permettant à l'aide d'un examen indolore et sans danger de surveiller l'appareil cardiocirculatoire, notamment pour la détection des troubles du rythme et la prévention de l'infarctus du myocarde.

L'électrocardiogramme (ECG) est une exploration fondamentale dans la prise en charge des syndromes coronaires aigus. Elle permet de stratifier ces syndromes sur la base de la présence d'un sus-décalage du segment ST et dicte ainsi la conduite à tenir ultérieure (Ouaha, 2010).

L'électrocardiographie explore l'activité électrique du coeur par enregistrement des électrocardiogrammes, tracés bidimensionnels qui inscrivent en fonction du temps les variations du potentiel électrique induites dans les différents points du corps par le coeur en activité. Les innombrables cellules musculaires qui le constituent sont dotées de propriétés spéciales dont les deux plus importantes sont le pouvoir mécanique de contraction et l'activité électrique rythmique, elle-même liée à des déplacements ioniques à travers la

~ 10 ~

membrane des cellules. La dépolarisation très brusque se maintient environ durant 0,3 seconde puis est suivie aussitôt de la repolarisation qui rétablira les charges électriques initiales. Elle se propage rapidement de proche en proche, aux cellules voisines et finalement au coeur tout entier en 5 centièmes de seconde environ. Cependant, comme la repolarisation est beaucoup plus lente, la durée totale de l'activation de la masse cardiaque est de l'ordre de 40 centièmes de seconde. L'état de repos électrique dure environ 60 centièmes de seconde. Ainsi, le rythme de l'activité du coeur est de 60 à 80 activations par minute au repos (Bibou Ze, 2008).

L'électrocardiographie consiste à recueillir au niveau de la peau le champ électrique créé par ces courants d'activités de la fibre musculaire cardiaque, à l'amplifier puis l'enregistrer. L'électrocardiogramme s'est révélé comme étant une technique primordiale pour la surveillance ou dans le diagnostic. L'abréviation usuelle utilisée pour parler de l'électrocardiogramme est l'ECG, en anglais comme en français (cependant, dans certaines sources anglo-saxonnes, on trouve aussi l'abréviation EKG.).

I.2.2.2. Techniques d'enregistrement d'ECG

L'enregistrement électrocardiographique peut se faire soit par voie externe à l'aide d'électrodes posées à la surface du corps, soit par voie interne en enregistrant l'influx électrique à la surface du coeur (enregistrement épicardique), ou directement en introduisant une sonde endocavitaire. Il se fait sur un papier millimétré, déroulant à vitesse constante. Ce papier est composé de carrés de 5 mm x 5 mm. Ces carrés sont subdivisés en carrés plus petits d'un millimètre de côté. Dans les conditions standards, le papier est déroulé à la vitesse de 25 mm par seconde, de sorte qu'un millimètre corresponde à 0,04 seconde, et 5 mm à 0,20 seconde. L'étalonnage standard de l'électrocardiogramme enregistre en ordonnée une déflexion de 10 mm pour un voltage de 1 mV. Un étalonnage correct est indispensable à l'interprétation des tracés.

Il existe différents types d'enregistrement de l'activité cardiaque : l'ECG de repos est enregistré grâce à des électrodes placées sur le patient qui est allongé. L'ECG d'effort quant à lui est enregistré durant un exercice dynamique (alternance de contractions et de relâchements musculaires). Il existe deux méthodes pour effectuer cet exercice : soit sur un tapis roulant, soit sur un cyclo-ergomètre. L'électrocardiogramme d'effort se fonde sur le même principe que l'électrocardiogramme de repos, mais il est demandé au patient, pour le

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cas du cyclo-ergomètre, de pédaler sur un vélo à une vitesse constante pendant l'enregistrement, alors que l'on oppose une résistance de plus en plus forte au pédalage. Le patient doit ainsi arriver, par paliers successifs, à une fréquence cardiaque déterminée en fonction de son âge. Cet examen est utile pour déceler des anomalies qui ne peuvent apparaitre qu'à l'effort. Durant l'épreuve, on contrôle l'enregistrement électrocardiographique et la pression artérielle. Tout cas de douleur ou autre trouble susceptible de nécessiter l'arrêt de l'épreuve est alors signalé au médecin. En rythmologie, cet examen est susceptible de donner des précisions sur ce que devient une arythmie constatée au repos lorsque le patient réalise un effort. Une arythmie constatée au repos peut en effet aussi bien disparaitre complètement que s'amplifier significativement lorsqu'un effort est réalisé. Le test permet d'étudier l'influence d'une partie du système nerveux autonome (SNA) sur l'arythmie présentée par le patient.

La technique d'exploration la plus répandue et qui est recommandée par l'American Heart Association utilise l'ECG à 12 dérivations obtenues en changeant de position des électrodes périphériques. Il existe aussi les méthodes d'enregistrement Holter (enregistrement continu sur 24 heures) et le mapping (de 20 à 200 électrodes placées à la surface du corps). Lors du mapping, on place sur le thorax du patient les électrodes en colonnes mises côte à côte. L'électrocardiographie thoracique diffère de l'électrocardiographie standard du fait qu'elle cherche à établir, en plus de relations temporelles entre les ondes de l'ECG, des relations spatiales. C'est également le but dans le domaine de la vectocardiographie où à l'aide de dérivations X, Y, et Z enregistrées simultanément on construit un vecteur dont la position varie dans le temps. (Fayn et al, 1983)

I.2.2.3. Les dérivations unipolaires des membres

Einthoven et Wilson ont étudié comment des potentiels électrocardiographiques unipolaires pourraient être définis (Wilson et al., 1931). Idéalement, ces potentiels sont mesurés par rapport à une référence lointaine. Pour ce faire, Wilson a proposé une référence en reliant une résistance de 5 K entre chaque électrode des extrémités du triangle d'Einthoven et un point commun appelé borne centrale de Wilson (BC). Dans ce système, le point de référence est supposé demeurer à un potentiel constant de valeur nulle. Les nouvelles dérivations sont appelées VR, VL et VF. Peu de temps après, Goldberger a proposé les dérivations unipolaires augmentées (Goldberger E., 1942) qui permettent

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d'obtenir des signaux de plus grande amplitude que ceux de Wilson. Ces dérivations, appelées aVR, aVL et aVF (la lettre a pour la notion de augmented en anglais), mesurent la différence de potentiel entre chacun des trois points et le potentiel moyen des deux autres. Ceci correspond aux dérivations augmentées d'un facteur de 1.5 par rapport aux dérivations de Wilson.

I.2.2.4. Les dérivations unipolaires précordiales

Pour mesurer les potentiels proches du coeur, 6 électrodes sont placées sur le thorax, et enregistrent les dérivations dites précordiales introduites dans V1, V2, V3, V4, V5 et V6. Ces 6 dérivations sont localisées du côté gauche du thorax. (Kossman al., 1935).

I.3. ANALYSE DE L'ECG

I.3.1. Les ondes P, QRS, T

Chaque cycle de dépolarisation/repolarisation du coeur correspond au passage du courant électrique, chez le sujet sain, des oreillettes vers les ventricules qui se contractent dans ce même ordre. Sur le plan électrocardiographique, cela se traduit par l'enregistrement toujours dans le même ordre de différentes ondes : P, Q, R, S, et T.

En plaçant les électrodes à la surface du corps du patient, on enregistre donc des phénomènes électriques relatifs au parcours du potentiel d'action, dont les étapes sont successivement :

· La dépolarisation des oreillettes depuis le noeud sinusal vers le noeud auriculoventriculaire qui se traduit par une déflexion sur l'ECG. Celle-ci est caractérisée par l'onde P. C'est une onde de petite amplitude, arrondie, parfois diphasique. Le rythme physiologique est dit sinusal. Dans ce cas, les ondes P auriculaires précèdent régulièrement les complexes ventriculaires QRS. L'intervalle P-Q est un court segment isoélectrique qui sépare l'onde P du complexe ventriculaire. La repolarisation auriculaire n'est pas visible sur l'ECG normal, car elle est masquée pas la dépolarisation ventriculaire.

· La dépolarisation ventriculaire est indiquée par le complexe QRS. Par définition, l'onde Q est la première onde négative, l'onde R la première onde positive du complexe et l'onde S la première onde négative après l'onde R.

·

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L'onde T correspond au courant de repolarisation des ventricules. Cette onde succède au complexe QRS après retour à la ligne isoélectrique.

I.3.2. Les variabilités de la fréquence cardiaque et de l'ECG

Chez un sujet sain, la fréquence cardiaque varie d'un battement à un autre. Ces intervalles de temps appelés variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) fournissent des informations sur les phases d'effort et de récupération. L'on mesure la variabilité de la fréquence cardiaque pour contrôler le système nerveux autonome de la fréquence cardiaque. Le muscle cardiaque sous sa propre impulsion génère sa contraction (rythme sinusal). Néanmoins, des facteurs comme la respiration, l'activité rénine angiotensine ou l'activité nerveuse autonome via les systèmes nerveux périphérique et somatique la modifie considérablement (Barbieri et al., 2002). Des études transversales et même longitudinales sur les effets de l'entrainement sur l'entrainement de type aérobie ont montré que la fréquence cardiaque est supérieure chez les athlètes comparativement à des sujets sédentaires. Cela serait dû à un blocage de l'effet chronotrope négatif du système nerveux périphérique au niveau de la fonction cardiaque périphérique chez les athlètes. Certains auteurs, cherchant à confirmer la différence entre la fréquence cardiaque entre les populations sédentaires et les athlètes, ont souligné une variabilité totale supérieure chez les athlètes pratiquant une activité à dominance aérobie, induisant de ce fait un tonus vagal important (Bosquet et al., 2007). Ce constat, étant donné que la fréquence cardiaque est liée à l'activité électrique du coeur, les adaptations de la variabilité de la fréquence cardiaque chez l'athlète sont aussi celles observées dans toute autre population d'athlète donnée.

I.4. LES ONDES DE L'ECG

I.4.1. L'auriculogramme ou onde P

Chez le sujet normal, l'impulsion électrique auriculaire nait au niveau du noeud de Keith-Flack. L'onde P est une onde arrondie, positive en II où son amplitude ne doit pas dépasser 2,5 mm. Elle est au mieux étudiée en II, III, et VF. Sa durée varie normalement entre 0,08sec à 0,11sec. Elle est normalement négative en aVR. Une onde P négative en I, II ou VF est anormale et doit en premier lieu faire évoquer une erreur dans la position des électrodes. Néanmoins, une onde P négative est assez fréquente chez l'enfant et l'adolescent (rythme du sinus coronaire). Elle est reliée au complexe QRS par l'intervalle

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(ou espace) PR. Chez le sujet normal, toute onde P est suivie d'un complexe QRS avec un espace PR compris entre 0,12sec et 0,2 sec : on parle de rythme sinusal (Marrieb, 2000).

I.4.2. L'espace PR

Il représente le temps que met l'influx électrique pour aller du noeud sinusal au début de l'activation ventriculaire. Il est mesuré du début de l'onde P au début de l'onde Q. Ce qui est mesuré est donc l'intervalle PQ. La durée de cet intervalle varie chez l'adulte de 0,12sec (3 petits carreaux) à 0,20sec (5 petits carreaux). Lorsque l'espace PR est inférieur à 0,12sec, il faut suspecter une préexcitation ventriculaire. Lorsqu'il est supérieur à 0,20 sec, on fait le diagnostic de bloc AV du premier degré. La durée de PR varie avec la fréquence cardiaque, l'âge (plus court chez l'enfant) et l'état du système nerveux autonome (plus long en cas d'hypertonie vagale) (Marrieb, 2000).

I.4.3. Le complexe QRS

Le complexe QRS correspond à la dépolarisation des ventricules. Il a une durée moyenne de 0,08sec. Elle est normalement inférieure à 0,12sec (3 petits carreaux). Son amplitude varie de 5 à 20 mm. Au-dessous de 5 mm dans toutes les dérivations périphériques des membres on parle de microvoltage. Par contre, son amplitude (>20mm) doit évoquer une hypertrophie ventriculaire (Marrieb, 2000).

· L'onde Q

Elle correspond à la dépolarisation du vecteur septale. Une onde q physiologique peut se voir en DI, aVL, V5, V6, correspondant à la dépolarisation du septum inter ventriculaire basal. Sa durée est normalement inférieure à 0,04 sec et son amplitude est toujours inférieure à 3 mm (Marrieb, 2000).

· L'onde R

C'est une onde positive qui, nous l'avons vu, correspond à l'activation de la paroi libre des ventricules. L'amplitude de l'onde R varie dans la dérivation considérée avec l'axe électrique du coeur. Dans tous les cas l'onde R dans les dérivations périphériques des membres doit être inférieure à 18mm. Dans les dérivations précordiales, l'onde R en V1 doit être inférieure à 8mm avec un rapport R/S inférieure à 1 et en V6 une amplitude

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inférieure à 25mm. Interviennent sur la morphologie des complexes ECG, l'âge, le biotype, le morphotype et la position du coeur dans le thorax (Marrieb, 2000).

· L'onde S

C'est onde négative d'une durée inférieure à 0,08sec. Elle correspond à la dépolarisation du toit du ventricule gauche. Elle se raccorde à l'onde T par le segment ST qui est normalement isoélectrique (il correspond au moment où tous les cardiomyocytes sont unanimement dépolarisés) (Marrieb, 2000).

· L'onde T

Correspond à la repolarisation ventriculaire (front de repolarisation de l'endocarde vers l'épicarde). Elle est asymétrique avec un versant ascendant en pente douce et un versant descendant à pente plus abrupte. L'onde T est normalement positive sur toutes les dérivations sauf aVR. Sa durée doit être inférieure à 0,20 sec et son amplitude doit être inférieure à 4mm en V6. Une onde T symétrique est pathologique et doit faire évoquer un trouble primitif de la repolarisation (Marrieb, 2000).

· L'onde U

Est une onde positive faisant suite à l'onde T et inconstante. Elle représente la repolarisation des fibres de His-Purkinje (Marrieb, 2000).

I.4.4. L'intervalle QT

Il correspond à la systole électrique du myocarde ventriculaire, ce qui comprend la durée de la dépolarisation et de la repolarisation ventriculaires. Cet intervalle a une durée qui dépend essentiellement de la fréquence cardiaque (on se sert d'abaques pour calculer sa valeur normale maximale en fonction de la fréquence cardiaque). Sa durée varie entre 0,30 et 0,44sec (Marrieb, 2000).

La durée de l'intervalle QT dépendant de la fréquence cardiaque doit être corrigée (QTc) par celle -ci. On définit également le QTc comme étant celui calculé par la formule de Bazett et est noté : QTcB. Il existe également le QTcF ou le QT calculé par la formule de Fridericia, dépendant aussi de la fréquence cardiaque. Il faut noter que cet intervalle n'a jusqu'ici pas encore été étudié sur des sujets mélanodermes. Qu'ils soient sportifs ou non

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sportifs. Les seules études menées sur ces sujets ont jusqu'ici été la repolarisation, qu'elle soit précoce ou non.

Les bonnes conditions d'enregistrement de l'ECG

· Le patient doit être couché sur le dos, immobile, en résolution musculaire maximale, dans une position confortable afin d'éliminer au maximum les ondulations de la ligne de base, et les parasites, dus aux tremblements musculaires ou aux mauvaises connexions fil-électrodes.

· L'étalonnage doit être correct. Habituellement, on choisit une calibration de 1 cm=1 mV

· La vitesse de déroulement doit être identifiée. Elle est habituellement de 25 mm/seconde ; chaque millimètre correspond, dans ces conditions, à 0.04 sec.

· La ligne isoélectrique (tracée par l'appareil lorsqu'il n'enregistre aucune différence de potentiel) doit être horizontale et parfaitement nette (attention aux artéfacts musculaires),

· Les fils doivent être connectés sur les électrodes correspondantes, sinon de graves erreurs d'interprétation peuvent être commises.

· Le tracé doit comporter les 12 dérivations principales au minimum, c'est-à-dire, dans l'ordre : trois dérivations standard (D I, D II, D III), trois dérivations unipolaires des membres (aVR, aVL, aVF), six dérivations précordiales de V1 à V6 (Marrieb, 2000).

Onde P Intervalle PQ Complexe Intervalle ST Intervalle Onde T

QRS QT

Durée (s) (Pd)

0.08-0.1

(PQd)

0.12-0.2

0.08 (STd)

0.20

(QTd)

0.36

(1)

0.2

 

Amplitude (mV)

(Pa) 0.25 Isoélectrique : 0 Qa<0, Ra>0,

Sa<0

Isoélectrique: 0 / Ta>0

 

(1) L'intervalle QT dépend du rythme cardiaque, la valeur donnée ici est pour 70 bpm.

Tableau 1 : valeurs habituelles des différents paramètres caractérisant

un battement cardiaque (Slama, 1987).

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I.5. INCIDENCE ET RISQUE DE MORT SUBITE DU SPORTIF

Une étude de cohorte prospective menée de 1979 à 1999 dans la région de Veneto au nord de l'Italie, auprès des patients de 12 à 35 ans, regroupant des athlètes et des personnes sédentaires où 300 cas de mort subite ont été recensés sur 1 386 600 individus dont 112 790 athlètes de haut niveau en lien ou non avec la pratique sportive. Les proportions se présentent comme suit :

- 55 athlètes soit une incidence de 2,3 %000 par an

- 245 non sportifs, soit une incidence de 0,9 %000 par an.

Ce qui correspond à un risque relatif de mort subite des athlètes de 2,5 (intervalle de confiance de 95% ; [1,8-3,4] ; p<0,0001) (Corrado et al., 2003)..

Aux Etats-Unis, l'incidence de mort subite est plus faible sur la population sportive, allant jusqu'à 0,4 %000 par an. Cela a été rendu public lors de deux études menées, l'une auprès des sportifs âgés de 13 à 24 ans (par Van Camp de 1983 à 1993) et une autre menée auprès des athlètes lycéens de 13à 19 ans au Minnesota (par Maron et al., 1985 à 1995) (Van Camp et al., 1995 ; Maron et al., 1996).

I.6. PREVALENCE DES PATHOLOGIES CARDIOVASCULAIRES ASSOCIEES AU RISQUE DE MORT SUBITE CHEZ LE SPORTIF

Le risque de mort subite est associé à la présence soit des dysplasies du ventricule droit (28 % des cas) soit d'une coronaropathie athéroscléreuse précoce (18,2 %) ou congénitale (12,7 (Corrado et al.. 2003).

Il a été montré qu'aux Etats-Unis, la prévalence des cardiomyopathies hypertrophiques est accrue (36% des morts subites survenues chez les athlètes) et des anomalies d'implantation des artères coronaires (13%) (Van Camp et al., 1995 ; Burke et al., 1991).

Parmi les cardiopathies fréquentes chez le sportif, l'on note également les sténoses aortiques, les dissections et ruptures aortiques associées au défaut de tissu conjonctif (syndrome de Marfan), les troubles du rythme associés à des faisceaux accessoires auriculoventriculaires ou à des canalopathies (syndromes de QT Long, Brugada) et des myocardites et valvulopathies mitrales.

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I.7. CONTENU DU BILAN CARDIOVASCULAIRE LORS DES VISITES DE NON-CONTRE INDICATION A LA PRATIQUE SPORTIVE EN COMPETITION

Aux Etats-Unis, l'American Heart Association (AHA) a mis sur pied, depuis 1996, un dépistage des cardiomyopathies chez les athlètes des lycées et universités. En 2007, des recommandations ont invité à rechercher des items au nombre de 12 à l'interrogatoire et à l'examen clinique. En complément, des examens sont secondairement envisagés dès la mise en évidence d'une anomalie. Afin de tenir compte du nombre d'athlètes et de la rareté des anomalies cardiaques, l'ECG à 12 dérivations est exclu. En absence d'un cadre légal de dépistage, ce sont généralement les dirigeants des équipes sportives qui déterminent la nécessité et les modalités du bilan. Les médecins sont tenus responsables lors d'une survenue de mort subite liée à une anomalie cardiaque non dépistée. Néanmoins, les athlètes sont tenus de le suivre.

En Europe, l'European Society of Cardiology (ESC) recommande, et ce, depuis 2005, la mise en oeuvre d'un protocole dit européen de dépistage chez les jeunes athlètes en compétition, basée sur la pratique des ECG à 12 dérivations en associant l'interrogatoire et l'examen clinique (Corrado et al., 2008). Certaines spécificités sont mises en exergue afin d'aider le praticien dans la détection des cardiopathies. Ce dépistage est recommandé en début de compétition et se poursuivre tous les deux ans afin d'aider à la détection des pathologies (génétique ou latente).

En cas d'anomalie au premier bilan, des tests non invasifs sont prescrits à l'athlète entre autres : l'échocardiographie, le Holter-ECG et test à l'effort ; si le besoin se fait consentir, les tests invasifs tels que les valvulographies droites, la coronarographie et les explorations électrophysiologiques ne sont pas en reste.

Si par contre la cardiopathie est identifiée, le médecin-praticien recommanderait le suivi selon la Conférence de Bethesda en 2005 (Maron et al., 2005).

En France comme au Cameroun, le certificat médical de non contre-indication à la pratique sportive est une nécessité et devra être délivré par un médecin compétent. Les coûts de cette visite sont à la charge soit de l'athlète, soit des dirigeants des structures sportives. Il est reconnu que pour les sportifs de haut niveau pour qui le bilan doit être effectué par un médecin du sport. Il est recommandé qu'une fiche technique auto interrogeant le patient soit rempli et visé par lui et pour les mineurs par leurs parents. Le

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questionnaire doit connaitre l'approbation de la Société Française de Cardiologie (SFC) de la Société Française de Médecine du Sport (SFMS).

Néanmoins, la plupart des athlètes camerounais se limitent à la seule prise des paramètres anthropométriques lors des regroupements, que ce soit en club ou en équipe nationale.

I.8. LES PRINCIPALES PATHOLOGIES DEPISTABLES A L'EXAMEN CLINIQUE I.8.1. L'hypertension artérielle (HTA)

Elle n'est pas une cause de mort subite en elle-même. Pour les sujets adolescents, le seuil est atteint au-delà de 140/90 mmHg, ceci après deux mesures successives réalisées à deux moments différents de la journée. Le seuil pathologique des moins jeunes se situe à environ 95 % en rapport avec l'âge, le sexe et le poids corporel, ceci sur trois mesures différentes (National High Blood Pressure Program Working Group, 2004).

Il est recommandé de dépister son HTA avant l'entrainement à la compétition et à domicile afin d'éliminer tout effet de stress lié à la présence d'un médecin ; tout ceci lorsqu'un premier dépistage présente une pression au-delà de 140/90mmHg. En cas d'une mesure entre 120/80 et 139/89 mm Hg, il est conseillé à l'athlète de modifier son style de vie sur le plan diététique. En cas d'HTA confirmé en plus des bilans minimaux que sont : glycémie, créatininémie, natrémie, kaliémie, exploration d'anomalie lipidique, hématocrite, micro albuminurie et ECG, l'échocardiographie doit être réalisée ceci, afin de dépister d'éventuelles hypertrophies ventriculaires gauches.

En absence d'une hypertrophie ventriculaire gauche ou d'une maladie cardiaque coïncidant, en cas d'HTA, il est nécessaire de ne pas limiter la pratique sportive et, le suivi doit être réalisé à intervalle de 3à 4 mois afin d'observer l'impact de l'exercice sur la tension artérielle. Ceci concerne les athlètes atteints d'une HTA de stade 1 (140 à 159/90 à 99 mm Hg)

Une HTA de stade 2 dépisté chez un athlète (>160/100mmHg) lui exclus des compétitions et, particulièrement dans les sports statiques de haute intensité (classe IIIA à IIIC) quitte à ce que leurs tensions soient contrôlée. En cas d'une médication éventuelle, ils doivent (les athlètes) se déclarer aux fins d'exemptions.

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En cas d'HTA associée à une autre cardiomyopathie, l'indication à la pratique sportive sera basée sur la typologie de la sévérité associée (Kaplan et al., 2005)

I.8.2. Les valvulopathies

1.8.2.1 Rétrécissement aortique (RI)

D'origine congénitale, il entraine une apparition retardée de la pathologie avec des symptômes de dyspnée, syncope ou angine de poitrine. Il s'en suit une mort subite dès la présence de ces symptômes.

L'exception faite chez les athlètes atteints de rétrécissement aortique minime, asymptomatique avec des surfaces de la valvule aortique supérieure à 1,5 cm2 et un gradient de la pression aortique valvulaire inférieure à 25 mm Hg. Ces derniers peuvent participer à toutes compétitions sportives sachant qu'une réévaluation annuelle par un cardiologue dans le souci d'examiner la progression de la pathologie. En cas d'atteinte grave ou sévère, la contre-indication sportive est à observer.

I.8.2.2 Insuffisance aortique (IA)

Toutes les maladies affectant la valvule aortique ou sa partie proximale ascendante sont une affection de l'insuffisance aortique. Ici, la pratique sportive est indiquée dans les cas sévères, ceci pendant des années cependant, ils peuvent évoluer dans le cas d'insuffisance cardiaque ou à des arythmies cardiaques, la mort subite étant possible bien que rare chez les patients asymptomatiques.

Les athlètes présentant une IA moindre à modérée avec des signes vasculaires périphériques à élargissement de la pression artérielle différentielle ou à hyper-pulsation artérielle et d'une conservation de la fonction systolique normale, peuvent participer à des compétitions. Dans les cas d'atteinte sévères certains sports voire toutes sont contre-indiqués (Bonow et al., 2005).

I.8.2.3. Rétrécissement mitral (RM)

Il cause rarement la mort subite du fait d'une cause rhumatismale ici fréquente. Le RM peut rester longtemps asymptomatique même chez les patients effectuant des efforts contraignants, mais l'activité physique incluant une augmentation du débit cardiaque peut

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conduire à de fortes augmentations de la pression artério-pulmonaire entrainant des oedèmes pulmonaires.

Les athlètes atteints de RM moindre c'est-à-dire avec des valvules mitrales supérieures à 1,5 cm2, une pression artério-pulmonaire systolique inférieure à 35 mm Hg, peuvent participer à des compétitions mais, en cas d'atteinte grave, certains sport voire toutes sont contre-indiqués (Bonow et al., 2005).

I.8.2.4 Insuffisance mitrale (IM)

Le risque de mort subite est accru lors des prolapsus mitraux. Cependant, l'insuffisance mitrale se justifie par une prise en charge adaptée. Un diamètre télédiastolique du ventricule gauche (DTDVG) est considéré comme pathologie en cas d'IM et pendant un exercice physique, l'élévation de la fréquence cardiaque et par là de la pression artérielle peut nuire et conduire à une hausse du volume mitrale de régurgitation et de la pression des capillaires pulmonaires.

Exceptés les athlètes atteints d'insuffisance mitrale moindre et ne présentant aucun trouble rythmogène et donc un ventricule gauche et une pression artério-pulmonaire normale peuvent participer à des sports, et en cas d'atteinte grave, tous ou presque sont contre-indiqués (Bonow et al., 2005 ; Maron et al., 2005).

I.8.3. Les myocardites

La cause ici est généralement virale ou toxique (pendant une médication ou une prise de drogue comme la cocaïne). Un substrat électrique instable est ainsi créé par le tissu fibreux issu d'une nécrose focale des myocytes cardiaques. L'affection qui s'en suit est une tachycardie ventriculaire, cause des morts subites.

Lors des douleurs thoraciques, des dyspnées à l'effort, la fatigue, les syncopes et palpitations, et des signes d'insuffisance cardiaque congestive aigüe peuvent amener à soupçonner cliniquement une myocardite qui, peut tout autant apparaitre lors des troubles de repolarisation et/ou de conduction associés à la dilatation ventriculaire gauche, un dysfonctionnement systolique ou un choc cardiogénique chronique (Lieberman et al., 1991 ; Aretz et al., 1987). Les athlètes qui y sont atteints sont contre-indiqués à toute

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compétition et un suivi durant six mois suivant le début des symptômes est à prescrire (Maron et al., 2005).

I.8.4. Le syndrome de Marfan

Il est issu d'un désordre autosomique dominant du tissu conjonctif et dont la prévalence serait estimée à une personne sur 5 000. Le pronostic vital est lié au niveau d'atteinte cardiaque. On se réfère aux critères de Ghent pour définir le diagnostic ainsi qu'une présence héréditaire du syndrome (Le Parc et al 2005 ; Loeys et al., 2010).

Les athlètes qui y sont atteints peuvent participer à des sports en compétition de niveau IA et IIA (niveau faible à modérée en statique et faible en dynamique ; cela est possible si :

- Ils ne présentent pas de dilatation de la racine aortique (=40mm ou supérieure à deux dérivations standards par rapport à la moyenne de la surface corporelle des sujets moins âgés) ;

- Ils ne présentent pas de de régurgitation mitrale modérée à sévère ;

- D'antécédents congénitaux de mort subite relative au syndrome de Marfan.

Toutefois, il est recommandé un bilan d'échocardiographie pour les athlètes, afin de déterminer les dimensions de la racine aortique tous les six mois. En cas de gravité avérée, tous les sports ou presque sont contre-indiqués, avec un accent sur les sports de contact (Maron et al., 2005).

I.9. MODIFICATIONS DE L'ECG LIEES A L'ENTRAINEMENT

Plus de 80 % d'athlètes ayant un rythme d'entrainement régulier (6 à 8 heures d'activité sportive intense par semaine, depuis plus de 6 mois) ont un tracé de l'ECG résultant d'une adaptation physiologique du système nerveux autonome cardiaque ceci, par augmentation du tonus vagal et une diminution de l'activité du système sympathique (Bjornstad et al., 1991 ; Sharma et al., 1999).

La prévalence de ces modifications physiologiques est plus importante pour les hommes, les athlètes ayant des origines africaines, et pendant la participation à des sports d'endurance (Magalski et al., 2008 ; Pellicia et al., 2000). L'on peut recenser ces

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anomalies de l'ECG selon les recommandations de l'European Society of Cardiology (ESC) de 2010.

I.9.1. Bradycardie sinusale

Elle se définit par une fréquence cardiaque inférieure à 60 battements par minutes et seuls les plus profondes ou les arythmies sinusales accentuées peuvent être prises comme pathologie sinusale (Corrado et al., 2010).

Les athlètes qui présentent des cas de bradycardie et une accélération de la fréquence cardiaque liées à l'activité physique, ne sont pas contre-indiqués à la participation à des compétitions. Un examen complémentaire périodique est prescrit afin de déterminer si l'entrainement n'a pas d'effets aggravants sur la bradycardie (Zipes et al., 2005).

I.9.2. Bloc auriculo-ventriculaire (BAV) du premier degré et du second degré Mobitz I

Un allongement de l'intervalle PR sur l'ECG de l'ordre de 200ms avec persistance de la conduction auriculo-ventriculaire en 1/1 est une BAV 1. Tandis qu'une ou plusieurs séquences répétées retrouvant un allongement progressif des intervalles PR avec l'onde P bloquée sont considérées comme BAV 2 Mobitz I. Les fréquences sont d'autant plus accrues que leurs résolutions avec l'hyperventilation ou l'exercice physique montrent avec assurance, leur origine fonctionnelle et, en absence d'une cardiopathie structurelle ou de symptôme, si le bloc ne s'aggrave pas à l'effort, l'athlète peut participer à toutes les compétitions (Zipes et al., 2005).

I.9.3. Augmentation isolée du voltage du QRS

Elle est fréquente chez les sportifs entrainés et se manifeste par une hypertrophie physiologique du ventriculaire gauche, conduisant à une augmentation de l'amplitude du complexe QRS sans hypertrophie de l'oreillette gauche, d'anomalie de l'axe, de trouble de repolarisation ou d'une onde Q pathologique. En absence d'antécédents familiaux et de mort subite, il n'est pas besoin de recourir à une échocardiographie (Corrado et al., 2010).

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I.9.4. Bloc de branche droit incomplet

Un complexe QRS du tracé électrocardiographique dont la largeur est supérieure à 80 ms et inférieure à 120 ms définit un bloc de branche droit incomplet. L'enregistrement de l'onde R en V1 et V2 est associé à l'onde S en D1 et V6. Ceci se traduit par une absence d'élévation du segment ST au niveau des dérivations précordiales droites contraires au syndrome de Brugada- ni à l'inversion de l'onde T-contraire à une dysplasie arythmogène du ventricule droit (Corrado et al., 2010). Aucune investigation n'est nécessaire en cas d'absence d'indices d'antécédents congénitaux (Pellicia et al., 2000).

I.9.5. Repolarisation précoce.

C'est une élévation de la jonction QRS-ST appelée point J d'au moins 0,1 mV en rapport avec la ligne basale et qui associe un engraissement à la fin du complexe QRS pouvant varier sur le plan morphologique et local. On retrouve le plus souvent ces changements au niveau des dérivations précordiales précisément en V3 et V4 où on observe une élévation du segment ST. Les athlètes d'origine africaine présentent un ECG généralement à segment ST convexe vers le haut et une onde T négative et de ce fait, la repolarisation précoce ne nécessite pas d'examens supplémentaires (Corrado et al, 2010).

I.10. ANOMALIES DE L'ECG ET CARDIOPATHIES ASSOCIEES

I.10.1. Cardiomyopathies

Les cardiomyopathies doivent faire intervenir une onde T pathologique et une onde Q de nécrose. Elle survienne lorsqu'il y a inversion de l'onde T électrocardiographique (= 2 mm dans deux dérivations adjacentes). Au niveau des électrodes aVR, V1 et parfois DIII, il y a le plus souvent une onde T négative, et lorsque cette onde T se situe au niveau d'autres dérivations, on peut soupçonner la présence d'une cardiopathie sous-jacente pouvant être une cardiopathie dilatée hypokinétique, une cardiomyopathie hypertrophique, une dysplasie arythmogène du ventricule droit ou bien une myocardite. Les cardiomyopathies congénitales peuvent également présenter une onde T négative au-delà de la dérivation V1 anté-puberté (Corrado et al, 2010).

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I.10.1.1 Cardiopathies dilatées hypokinétiques.

Ces sont des cardiopathies ischémiques et non ischémiques dont le diagnostic repose sur un examen échocardiographique, avec en prime des causes sur une évaluation des réserves coronaires par des méthodes telles que la scintigraphie cardiaque ou la coronarographie. Les athlètes atteints de cette pathologie doivent, sans exclusive, être contre-indiqués à la compétition, exceptés pour les sports d'intensité faible de la classe IA de la classification de Mitchell (Maron et al., 2005).

I.10.1.2. Cardiomyopathies hypertrophiques.

Généralement communes dans certaines populations à environ 0,2 % soit un sujet pour 500 (Maron et al., 1995). Elles se manifestent par un survoltage du complexe QRS en rapport avec les critères de Sokolow-Lyon, une hypertrophie atriale gauche, d'une dérivation axiale gauche et parfois d'une anomalie du segment ST ou de l'onde T. L'examen montre souvent l'hypertrophie ventriculaire gauche, asymétrique et sans variation du diamètre de la cavité, ne donnant aucune information sur une HTA ou de la présence d'une sténose de l'aorte (Maron, 2002). Les diagnostics sont toujours difficiles à établir quant à une présence hypertrophique du ventricule adaptée à l'activité physique sportive intense. Néanmoins, l'échocardiographie par IRM est quelques fois conseillée et aussi un arrêt complet des activités sportives durant des mois, dès le dépistage. Excepté les sports de faible intensité de la classe IA de la classification de Mitchell, tous les autres sports sont contre-indiqués.

I.10.1.3.Dysplasie arythmogène du ventricule droit. Ses caractéristiques sont :

? un spectre phénotypique large ;

? une perte de myocytes au niveau ventriculaire droit ; ? présence d'un tissu fibreux et graisseux.

Les antécédents congénitaux constituent généralement le seul moyen de diagnostiquer cette anomalie. Cependant, l'on peur rechercher un allongement du complexe QRS de l'ordre de 110 ms, au niveau des dérivations précordiales et parfois une inversion de l'onde T, la présence d'une onde å de basse amplitude et de basse fréquence

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précédant le complexe QRS, et une prolongation de la branche ascendante de l'onde S électrocardiographique (Corrado et al., 2010).

Des méthodes de diagnostic telles que l'échocardiographie, l'IRM cardiaque ou l'angiographie du ventricule droit permettent de déceler des dilatations et/ ou un amincissement segmentaire ou diffus de la paroi ventriculaire, aussi la formation d'anévrisme.

Les athlètes présentant une ECG pathologique doivent être exclus de toute activité sportive et des sports de compétition avec une exception faite pour les sports de faible intensité de la classe IA de la classification des sports selon Mitchell (Maron et al., 2005).

I.10.1.4.Cardiopathies congénitales.

Leurs conclusions cliniques et les pronostics varient selon les sujets et les indications quant à la pratique sportive ne sont pas détaillées dans la littérature.

I.10.2. Troubles du rythme de conduction I.10.2.1.Fibrillation et flutter auriculaire.

La réponse ventriculaire adaptée à l'effort chez les athlètes recevant ou non une médication antagoniste du noeud auriculoventriculaire, ceci en absence de symptômes ou de cardiopathies structurelles n'est pas contre indiqué à la compétition sportive. Cependant, en cas de fibrillation auriculaire, seuls les sports de la classe IA de Mitchell sont indiqués. Le traitement par ablation pour le flutter peut remettre l'athlète à la compétition dans tous les sports en cas d'un succès avéré. Néanmoins, les sports à risque de collision sont proscrits dans le cas de la prise des médicaments anticoagulants.

I.10.2.2. BAV du second degré Mobitz II et le BAV complet acquis.

Il se caractérise par une interruption partielle à totale de la conduction auriculo-ventriculaire sans allongement de l'intervalle PR électrocardiographique, d'où le nom de BAV de haut grade à lui donné. Chez les sportifs endurants ayant une activité sportive de plus de 8heures par semaine, à une VO2 max de plus de 60%, avec une restauration de conduction auriculo-ventriculaire normale en début d'effort, l'on observe un BAV lié à une hypertonique vagale. Ce diagnostic s'accompagne d'un pronostique moindre. Les athlètes

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présentant cette anomalie doivent préalablement s'être implanté un pacemaker artificiel avant toute participation à une compétition et sont de ce fait contre-indiqués à des sport à risque de collision corporelle (Zipes et al., 2005).

I.10.2.3. Bloc de branche droit ou gauche complet acquis.

Le diagnostic d'une cardiopathie sous-jacente est à examiner ici et les athlètes y présentant la pathologie, mais sans symptômes ni d'arythmie ventriculaire ou de bloc atrioventriculaire pendant l'effort peuvent participer à des compétitions ceci sans aucune autre cardiopathie (Zipes et al., 2005).

I.10.2.4. Syndrome de Wolf-Parkinson-White.

La présence d'une onde ä ou d'un intervalle PR court est typique à ce syndrome. Les symptômes sont latents parfois toute la vie et, lorsqu'ils surgissent, l'on observe des tachycardies supraventriculaire avec conduction ventriculaire très rapide ceci, du fait de la non- présence d'un frein de la voie accessoire générant la fibrillation ventriculaire. Ces symptômes apparaissent de manière secondaire.

Le risque de mort subite est moindre pour les athlètes atteints de ce syndrome et ceci en rapport avec les faisceaux accessoires à courte période réfractaire inférieure à 250 ms. Pour y remédier, les propriétés électrophysiologiques du faisceau accessoire et l'évaluation des capacités fonctionnelles des patients sont prescriptibles.

Les athlètes indemnes de cardiopathies structurelles associées, et dont des palpitations ni de tachycardies, n'en font pas cas et peuvent participer à des compétitions, ceci après une réévaluation par une cardiologue (les athlètes adolescents doivent être évalués de manière clinique ceci du fait d'un recul de l'apparition du syndrome) (Zipes et al., 2005).

I.10.3. Les canalopathies.

I.10.3.1.Syndrome de Brugada.

C'est une pathologie moins fréquente chez les sujets asiatiques, de l'ordre de 1 %0. Comme symptôme, l'on note une mutation au niveau des gènes des canaux sodiques cardiaques (Miyakasa et al., 2001 ; Priori et al., 2002).

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Généralement caractérisée par un point J au-dessus de 2 mm sur les dérivations V1 à V3, mais également d'une onde T négative. Des trois types d'anomalies identifiées ici, seul le type 1 permet l'établissement d'un diagnostic.

L'analyse de la forme du segment ST électrocardiographique et de l'onde T différentie ce syndrome de la repolarisation précoce physiologique ; on retrouve chez les athlètes sains un ratio ST(J)/ST(80) = 1, au niveau de la branche ascendante du segment ST. Pourtant, ce ratio lors du diagnostic du syndrome de Brugada, est toujours supérieur à 1 (Corrado et al., 2010).

La mort subite survient le plus souvent pendant le sommeil chez les sujets présentant une anomalie liée aux syncopes. En cas de doute, le test de sensibilisation pharmacologique en milieu rythmologique spécialisé (Ajmaline, Flécaine) et, seuls les sports de la classe IA de la classification de Mitchell seront autorisés. (Zipes et al., 2005 ; Priori et al., 2002).

I.10.3.2.Le syndrome de QT Long congénital.

Les patients asymptomatiques, mais présentant un QT corrigé de 460 ms à plus chez les hommes et 470 ms à plus chez les femmes doivent être limités à la pratique sportive de classe IA. La formule de Bazett est le plus souvent utilisée pour calculer le QTc :

QTc = ????

v????' (Carré et al., 2009 ; Zipes et al., 2005), avec :

QTc : QT corrigé ; QT : QT théorique ; RR : intervalle compris entre deux complexes QRS consécutifs.

De prévalence difficilement estimable, et selon les études menées, l'évaluation sur une population est de 1 pour 20 000 et de 1 pour 2 000 ; généralement lié à des mutations des gènes sur les canaux ioniques cardiaques qui déclenchent par suite un certain nombre de symptômes tels que l'arythmie ventriculaire et ce pendant l'activité physique, les stimuli émotionnels ou auditifs voire au repos (Schwartz et al., 2009 ;Moss et al., 2000).

Schwartz et al. en 2001 a montré sur trois groupes d'échantillons que les types de gènes de QT Long varient suivant que l'on pratique un exercice physique, une émotion, le

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sommeil. Ils sont parvenus à démontrer que le LQT1 varie plus fortement lors de l'exercice physique, le LQT2 selon l'émotion et le LQT3 suivant l'état de sommeil chez un individu. Egalement les comparaisons de l'intervalle QT entre les blancs européens et les noirs africains montrent une prévalence en QT Long de 0,6 % soit 1/162 sujet noir contre un résultat nul pour les sujets blancs. (Bonny et al., 2012).

I.10.3.3. Le syndrome de QT court congénital.

Pathologie rare affectant les sujets jeunes, le syndrome de QT court congénital a été diagnostiqué pour la première fois en 2 000 avec seulement des cas de sujets jeunes. Ici, le QTc est inférieur à 300 ms et s'associe à une courte période réfractaire des ventricules. Il est le plus souvent li é à un risque d'induction de fibrillation des ventricules.

Les seuls cas de mort subite ont fait l'objet d'antécédents congénitaux (Gaita et al., 2003 ; Gussack et al., 2000). Tout athlète dépisté doit être contre-indiqué à la pratique sportive de compétition et limité à la pratique des sports de la classe IA de la classification de Mitchell (Zepes et al., 2005 ; Gaita et al., 2003).

L'Hussier F. propose les critères d'interprétation d'ECG avant la délivrance d'un certificat de non contre-indication apparente à la pratique sportive. Et pour ce qui est du QTc, selon la formule de Bazett, lorsque le QTc est supérieur à 0,46 s chez l'homme et 0,47 s chez la femme et inférieur à 0,30s chez ces sujets, il est nécessaire de demander l'avis d'un cardiologue. Corrado et al. présente les caractéristiques de l'ECG des cardiopathies détectable lors du bilan de non contre-indication à la pratique sportive du sujet jeune. De là, l'intervalle QT à un aspect normal dans la plupart des cardiopathies.

MATERIEL ET METHODES

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MATERIEL ET METHODES

II.1. CADRE ET PERIODE DE TRAVAIL

Le travail a été effectué au sein de l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé au Cameroun, précisément dans la salle de musculation dénommée «Charbon», au stade de Handball du Lycée Général Leclerc de Yaoundé et au stade «Mateco» de l'université de Yaoundé I pour la période allant du 17 au 24 décembre 2013. Et, la plus part des examens de déroulait soit en matinée ou en après-midi avec des athlètes d'élite recrutés dans les équipes nationales et les clubs d'élite de la ville de Yaoundé.

II.2. MATERIEL

II.2.1. Sujets

L'étude a porté sur un échantillon de 87 athlètes camerounais des deux sexes, âgées de 16 à 35 ans (soit 23 volleyeurs avec 14 féminins, 12 judokas avec 03 féminins, 42 handballeurs avec 23 féminins et 09 footballeurs). Les sujets non sportifs étaient de 85 avec 41 sujets féminins et 44 masculins, recrutés parmi les étudiants de la faculté des sciences de l'Université de Douala.

II.2.2 Critères d'inclusion.

Les sujets athlètes d'élite devaient :

· tous être en bonne santé,

· n'avoir aucun antécédent cardiovasculaire avéré,

· ne pas être sous prescription médicamenteuse,

· avoir une durée d'entrainement de 2 à 4 heures / jour, soit 8 à 12 heures / semaine,

· ne pas être enceinte pour les sujets féminins,

· sans handicap physique ou en période de menstruations.

· Et tous les athlètes devaient signer un formulaire de consentement éclairé.

Les sujets non sportifs devaient aussi :

· être en bonne santé,

· non consommateur du tabac,

·

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avoir une activité physique sportive maximale de deux (02) heures par semaine,

· également, tous présenter une morphologie sans handicap physique apparent,

· pas enceinte et n'étant pas sous médication,

II.2.3 Critères d'exclusion.

Les sujets qui ne pouvaient prendre part à notre examen étaient ceux ne remplissant pas en totalité les critères d'inclusion, à savoir :

Pour les athlètes d'élite,

· être sous traitement médical,

· avoir des antécédents cardiovasculaires,

· avoir une durée d'entrainement inférieure à 02 heures/jour,

· être enceinte pour les sujets féminins,

· présenter un handicap physique ou être en période de menstruation,

· n'avoir pas signé le formulaire de consentement éclairé.

II.2.4. Répartition des sujets.

Les sujets ont été répartis en fonction des disciplines sportives pratiquées (Volleyball, Handball, Judo et Football), en fonction du sexe (masculin et féminin) et suivant les disciplines sportives, et par tranche d'âge (rangées de cinq en cinq ans). Les non sportifs quant à eux ont été répartis en fonction du sexe et des tranches d'âge de manière exclusive.

II.2.5. Appareillage de mesure des paramètres anthropométriques.

Pour mener à bien cette étude, nous avons dans un premier temps effectué la mesure des paramètres électrocardiographiques. Pour cela, l'appareillage utilisé est :

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- Une fiche technique individuelle: Cette fiche présente deux rubriques : (confère annexe 1) dont la première page était un formulaire de consentement éclairé sur lequel l'athlète devait lire, rédiger son nom puis viser. La première partie de la fiche comprenait l'identification du sujet avec entre autres : le numéro d'anonymat, l'âge, le sexe, la profession, l'activité sportive pratiquée, le club, l'ancienneté dans le club et le rythme d'entrainement en terme d'heures par semaine, la durée moyenne d'une séance d'entrainement, le nombre de compétitions la saison sportive dernière c'est-à-dire 20122013, autre activité sportive annexe avec rythme d'entrainement en heure par semaine, et l'activité pratiquée pendant l'intersaison. La seconde partie portait sur les antécédents, personnel avec un quelconque traitement médicamenteux, une toxicologie et des antécédents familiaux de type congénital. La troisième partie faisait état d'un diagnostic systématique. Quant à la quatrième partie, l'on mentionnait les paramètres anthropométriques (poids, taille, indice de masse corporel) et la cinquième partie enfin, les paramètres électrocardiographiques (fréquence cardiaque, tension artérielle).

- Une toise de marque DESANGE & LAIR (DELA) Alfortville-Seine : dont l'ensemble constitué d'une barre métallique coulissante supérieure qu'on pose au niveau du cuir chevelu pour faciliter la lecture et d'une tige en métal léger gradué de 0 à 250 centimètres, de 05 mm en 05 mm Elle permet de mesurer la taille en longueur des athlètes.

- Un pèse-personne à impédance mètre : de marque TANITA (TANITA CORPORATION, Tokyo, Japon) de calibre 0,2 kilogramme est un appareil qui permet d'obtenir la masse corporelle d'un individu.

II.2.6. Appareillage de mesure des paramètres physiologiques et électrocardiographiques

Pour effectuer l'examen électrocardiographique, nous avons utilisé l'appareillage suivant :

- Le tensiomètre à brassard de marque OMRON M7 OMRON.HEALTHCARE CO., LTD, KYOTO, JAPAN) : c'est un appareil qui permet d'obtenir la fréquence cardiaque au repos, la pression artérielle diastolique et systolique.

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Figure 1 : Tensiomètre à brassard (OMRON.HEALTHCARE CO., LTD, KYOTO, JAPAN).

- Un électrocardiographe ondulatoire de CARDIONICS SA, BRUSSELS, BELGIUM qui permet d'obtenir le tracé de l'activité électrique du coeur et les anomalies du rythme cardiaque et peut permettre de prévenir l'infarctus. Il s'agissait d'un électrocardiographe numérique de marque CARTOUCH de CARDIONICS SA, BRUSSELS, BELGIUM

Figure 2 : Electrocardiographe CARTOUCH de CARDIONICS SA, BRUSSELS, BELGIUM

Entre autres, nous avons également utilisé une chaise et une table permettant de standardiser les conditions de prise de la tensiométrie artérielle et de stabiliser ceux-ci. Ainsi qu'une plateforme sur laquelle l'athlète se couchait pour l'électrocardiographie.

-' 35 -'

Comme matériel informatique, nous avons utilisé une PC portable de marque PACKARD BELL Dot S Intel Atom N570 et le logiciel d'enregistrement et de traitement des électrocardiogrammes est Cardionix iso9002 de Cardionix S.A. ® avec pour logiciel de reconnaissance de l'électrocardiogramme et la visualisation des tracés sur le PC est Teletouch 1.3.33®.

II.3. PROTOCOLE EXPERIMENTAL ET METHODES DE COLLECTE DES DONNEES

L'examen s'est effectué du 17 au 24 décembre 2013. La prise des paramètres se faisait très tôt le matin avant le début des séances d'entrainement ou tard dans l'après-midi au repos. Une fiche était remise à chaque athlète qui la remplissait soigneusement en répondant au questionnaire qui concerne sa vie d'athlète et son identité. Pour mesurer la taille, l'athlète se déchaussait puis, l'on plaçait la toise tenue debout, pieds nus et jointe, les bras le long du corps, le regard fixé droit vers l'avant, le tronc droit avec la barre graduée placée le long de la colonne vertébrale, et la règle supérieure au contact du cuir chevelu. La lecture se faisait ainsi sur la surface graduée de la barre au niveau de la règle supérieure.

Par suite, l'athlète se dirigeait vers le pèse-personne où il/elle devait y monter ayant au préalable s'être débarrasser des chaussures et autres objets susceptibles d'influer sur les paramètres de masse corporelle à prendre. Debout sans bouger, les bras le long du corps sur le pèse-personne, la valeur du poids s'affichait. Toutes ces valeurs étaient notées sur la fiche d'enquête, dans les cases correspondant à chacune d'elle. (Confère annexe 1).

Peu de temps après, l'athlète s'asseyait sur une chaise et posait son bras horizontalement sur sa cuisse, après au moins 5 minutes dans cette position, stable et tranquille, on lui posait autour du bras droit le brassard du tensiomètre sans trop serré, la corde du tensiomètre au niveau de l'artère humérale, puis on lançait le compte à rebours en appuyant la touche START sur l'appareil. Au fur et à mesure que la valeur augmentait, on observait une augmentation de volume au niveau du brassard. Lorsque la valeur atteignait son seuil il y avait « dégonflage » complet se traduisant par l'apparition sur l'appareil des valeurs de la fréquence cardiaque au repos, de la pression systolique et de la pression diastolique.

Enfin pour ce qui est de l'ECG ; il démarrait après au moins 10 min de repos. Pour cela, l'athlète torse nu était allongé sur le dos, débarrassé de tout objet électronique et

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métallique afin d'éviter des interférences et une modification des tracés. Ensuite après avoir humecté le gel hydrosoluble sur les parties du corps, afin d'améliorer la conduction du courant électrique cellulaire, les électrodes étaient placées selon le protocole suivant :

- Pour les électrodes périphériques :

· L'électrode de couleur noire sur le pied droit,

· L'électrode verte sur le pied gauche,

· L'électrode rouge sur la main droite,

· L'électrode jaune sur la main gauche.

- pour les dérivations précordiales

· V1 est parallèle à V2 au niveau du quatrième espace intercostal,

· V4 au niveau de la ligne médio claviculaire gauche, au niveau du sixième espace intercostal,

· V3 est à mi-distance entre V2 et V4,

· V5 au même niveau que V4, mais à la verticale de la ligne axillaire antérieure.

· V6 au même niveau que V4 et V5 mais à la verticale de la ligne axillaire moyenne.

L'appareil étant paramétré et mis en marche, il enregistrait pendant une minute environ les données et ressortait le résultat électrocardiographique sous forme de tracé. Celui-ci était immédiatement sauvegardé dans la mémoire de l'électrocardiographe. Les tracés ainsi enregistrés ont été analysés plus tard et interprétés par le cardiologue.

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Figure 3 : Positions des dérivations unipolaires sur le thorax (A) et correspondances

anatomiques entre coeur et dérivations précordiales (B).

Il faut tout aussi noter que les paramètres anthropométriques enregistrés font également l'objet d'étude minutieuse.

II.3.1. Âge

Vis-à-vis du sportif, l'âge n'est pas indifférent. En effet, les athlètes sont jeunes jusqu'à 35 ans et deviennent par la suite des vétérans. La 36e Conférence de Bethesda reprise par l'American College OF Cardiology (ACC) et l'American Heart Association (AHA) rappellent qu'il n'y a aucune mort subite rapportée à l'hypertension chez les athlètes de compétition de moins de 35 ans. Au-delà, l'âge intervient de façon importante et la mortalité est essentiellement coronaire. En termes d'âge et dans le cadre des activités sportives, l'on va également considérer l'âge dans la pratique de l'activité sportive.

II.3.2.Poids et taille

Le poids et la taille varient en fonction de la croissance et de l'alimentation. Ce sont les deux variables les plus utilisées pour décrire l'évolution de l'individu. C'est au moment de la puberté que la taille augmente nettement sous l'impulsion des hormones pour enfin s'arrêter vers 16 ans chez la fille et 18 ans chez le garçon. L'évolution du poids suit un schéma similaire à celui de la taille avec un pic de croissance se situant vers 14 ans chez le garçon (Willmore et al.. 2006). Toutefois, la variation de poids n'est pas homogène. En effet, plusieurs paramètres tels que l'alimentation, l'activité physique et l'environnement

sont impliqués dans cette variation. Une consommation excessive de calories liée à la sédentarité entraine une augmentation du poids due à une accumulation de l'excédent de calories sous forme de graisse. Le poids et la taille sont deux paramètres très explorés dans la pratique sportive, dans le but de l'optimisation de la performance. On définit ainsi le poids idéal comme le poids avec lequel l'homme vivrait en bonne santé le plus longtemps possible. Plusieurs indices pondéraux ont été développés à partir du poids et la taille pour estimer les risques sanitaires liés à ces deux paramètres, avec à chaque fois une grande variabilité des résultats en fonction de la méthode utilisée. La seule détermination du poids et de la taille pris à part ne permet pas de bien apprécier les risques sanitaires liés à ces deux paramètres. Il a ainsi été calculé l'indice de masse corporelle (IMC) comme principal indicatif de mortalité liée au poids et à la taille.

II.3.3. Indice de masse corporelle (IMC)

L'indice de masse corporelle (IMC) ou indice de Quetelet est une formule permettant à partir du poids et de la taille de déterminer les risques de mortalité et de morbidité liée à un excès de poids ou à une insuffisance pondérale. Il est déterminé par la formule suivante:

IMC (kg/cm2) = ??oid??(kg)

caille (????)??

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en partenariat avec d'autres organismes de recherche recommandent l'IMC comme un bon indicateur d'obésité (en rapport avec un excès de tissu adipeux) et d'insuffisance pondérale.

IMC (kg/m2) Classification

<18,5 Maigreur

18,5-24,9 Poids de référence

25-29,9 Surpoids

30-34,9 Obésité

35-39,9 Obésité sévère

= 40 Obésité massive ou morbide

Tableau II : Classification des valeurs de l'indice de masse corporelle(IMC)

~ 38 ~

(OMS, 2011).

-' 39 -'

L'obésité définie pour un IMC >30 kg/m2 est dû à un déséquilibre de la balance énergétique. En effet, lorsque les apports énergétiques (provenant de l'alimentation) sont supérieurs aux dépenses (métabolisme de base et exercice physique), l'excédent d'énergie est converti et stocké sous forme de graisse dans le tissu adipeux, augmentant ainsi le poids de l'individu et à fortiori les risques pour la santé (Williams, 1999). Toutefois, la seule origine alimentaire ne saurait expliquer la forte prévalence de l'obésité dans le monde, l'origine génétique et l'interaction gène-environnement étant plus avancées. De nombreux auteurs ont ainsi pu établir une relation entre IMC et activité physique notamment au niveau des risques de pathologies cardiovasculaires. Le risque de mortalité augmente nettement chez les athlètes lorsque l'IMC dépasse 30 kg /m2.

L'indice de l'Angor de la mort subite et de façon moins nette de l'infarctus du myocarde est accru chez des sujets dont l'IMC dépasse 30 kg/m2 dans les populations variables selon l'âge, le sexe, la répartition du tissu adipeux. De plus, l'insuffisance cardiaque est deux fois fréquente chez des individus à IMC supérieure à 30 kg/m2. Elle est alors souvent favorisée par l'hypertension, l'atteinte coronaire et l'insuffisance respiratoire secondaire à l'obésité. L'augmentation de la masse grasse impose une augmentation du débit cardiaque et une expansion du secteur vasculaire, pour répondre à une demande métabolique accrue. Aussi, l'hypertrophie du ventricule gauche est une source de troubles du rythme cardiaque, responsable dans la plupart des cas de morts subites observées chez l'obèse. (Ndzie, 2010).

La connaissance de l'IMC chez l'athlète s'avère donc un moyen incontournable dans la prévision des accidents cardiovasculaires (ACV) au cours d'exercices physiques variés et donc en Judo.

II.4 ANALYSE STATISTIQUE.

Pour chaque groupe de sujet à savoir les athlètes d'élite et les non-sportifs, la moyenne de QTc et l'écart-type (caractéristiques statistiques de tendance centrale) seront comparés. La comparaison entre les moyennes sera faite par le test T de Student sur des échantillons des populations réparties selon les groupes (athlètes d'élite ou sujets non sportifs) et de sexes (masculin ou féminin). Les moyennes seront évaluées en moyenne#177;SD .

~ 40 ~

Le traitement des données statistiques sera fait à l'aide du logiciel SPSS v16.0 for Windows 2007 et l'on pourra de ce fait apprécier le seuil de probabilité (p value,) avec pour cela, l'appréciation de la différence significative ou non des moyennes de QTc au sein d'un échantillon. On aura donc :

? p=0,05 ; les différences seront significatives,

? p>0,05 ; les différences seront non significatives, il en sera de même pour p>0,01 ; p>0,001 et p>0,0001,

? p<0,05 ; les différences seront significatives et très significatives pour p<0,01 ; p<0,001 et p<0,0001.

RESULTATS

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RESULTATS

III.1.PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS.

L'examen électrocardiographique ayant été effectué sur une population d'athlètes d'élite camerounais (40 (45,97%) féminins et 47 (54,03%) masculins) et des sujets non sportifs (41 (48,24%) féminins et 44 (51,76%) masculins) révèlent les résultats obtenus dans les tableaux ci-dessous :

-' 43 -'

ATHLETES D'ELITE

 

SUJETS NON SPORTIFS

Nombres de
sujets

87 sujets soit :

40 (45,97%) féminins
47 (54,03%) masculins

85 sujets soit :
41(48,23%) féminins
44 (51,77%) masculins

Taux de QT
Long observé

18 (20,69%) sujets soit :
08 (44%) féminins
10 (56%) masculins

07 (08,24%) sujets soit :
06 (85,71%) féminins
01 (14,28%) masculins

Taux de QT
Court observé

00 (00%) sujets soit :
00 (00%) féminins
00(00%) masculins.

00 (00%) sujets soit :
00 (00%) féminins
00(00%) masculins

Prévalence de
canalopathies

(QT Long/

Court) par
tranche d'âge

et par sexe

16-20 ans
08 (09,19%) sujets examinés
03 (37,50%) QT Long
Avec 02 (66,67%) féminins
et 01 (33,34%) masculins
00(00%) QT Court.

16-20 ans
14 sujets examinés
00 (00%) QT Long
Avec 00 (00%) féminins
et 00 (00%) masculins
00 (00%) QT Court

21-25 ans
31 (35,63%) sujets examinés
07 (22,58%) QT Long
Avec 03 (42,86%) féminins
et 04 (57,14%) masculins
00(00%) QT Court.

21-25 ans
31 sujets examinés
06 (19,36%) QT Long
Avec 06 (100%) féminins
et 00 (00%) masculins
00 (00%) QT Court.

26-30 ans
30 (34,48%) sujets examinés
06 (20,00%) QT Long
Avec 02 (33,34%) féminins
et 04 (66,66%) masculins
00 (00%) QT Court.

26-30 ans
33 sujets examinés
03 (09,09%) QT Long
Avec 02 (66,67%) féminins
et 01 (33,33%) masculin
00 (00%) QT Court.

31-35 ans
11(12,64%) sujets examinés
02 (18,18%) QT Long
Avec 01 (50%) féminin
et01 (50%) masculin
00 (00%) QT Court.

31-35 ans
03 sujets examinés
01(33,33%) QT Long
Avec 01(100%) féminin
et 00 (00%) masculins

Sujets ayant

Y

subi des examens ECG par le passé

Oui

Non

Oui

Non

31(35,63%) sujets
soit :
19(61,29%)
féminins
12(38,71%)
masculins

56 (63,67%) sujets
soit :
21(37,50%)
féminins
35(74,47%)
masculins

00 (00%) sujet
soit :
00(00%)
féminins
00(00%)
masculins

85 (100%) sujets
41(48,23%)
féminins
44(51,77%)
masculins

Tableau III: Données observées lors de l'étude.

-' 44 -'

A l'observation du tableau III, il apparait un taux QT Long élevé chez les athlètes d'élite, de l'ordre de 20,69% contre 08,24% chez les sujets non sportifs. Aussi, l'on peut remarquer un taux nul de QT Court chez les deux groupes de la population.

Il faut, sans l'oublier, constater que la population la plus à risque à des morts subites d'origine QT se recrute parmi celle des athlètes dont la tranche d'âge varie entre 21 et 25 ans. Ces valeurs brutes seront confirmées ou infirmées par un test statistique.

Paramètres

Athlètes d'élite
(n=87)

Non sportifs

(85)

p value

N (172)

Age (ans) Taille (cm) Poids (kg) IMC (kg/m2) FC (bpm) QT (ms) QTc (ms) QRS (ms)

26#177;4,51 176,60#177;9,89 78,30#177;13,03 24,95#177;2,64 62,07#177;9,21 405,79#177;28,43 411,39#177;23,23 83,13#177;13,38

23#177;3,67 167,92#177;9,94 65,74#177;11,13 23,27#177;3,14 70,07#177;10,75 367,44#177;25,14 394,62#177;23,36 78,92#177;6,95

0,206

0,855

0,275

0,066 0,209 0,271 0,651 0,192

24,5#177;4,09

172,31#177;10,37

72,09#177;13,63

24,12#177;3,01

66,02#177;1,08 386,84#177;32 ,96 403,10#177;24,70 81,05#177;10,87

Tableau IV: Paramètres anthropométriques, physiologiques et électrocardiographiques des athlètes et des non sportifs camerounais.

Le tableau IV qui présente les paramètres anthropométriques, physiologiques et électrocardiographiques révèle qu'il n'y a pas de différence significative entre les moyennes des paramètres comme l'âge, la taille, le poids, l'IMC, la fréquence cardiaque (FC), le QT, le QTc, et le QRS chez les athlètes et les sujets non sportifs camerounais. Ce qui va à l'encontre de l'hypothèse selon laquelle il existerait une différence entre les durées de l'intervalle QT chez les athlètes et les non sportifs. Néanmoins, les QTc entre les deux échantillons ont un seuil de probabilité de l'ordre de 0,651 et donc une différence très significative pour les valeurs dans les deux cas.

-' 45 -'

Paramètres

Féminins
(n=40)

Masculins

(47)

P value

N=87

FC (bpm)

62,83#177;9,40

61,43#177;9,11

0,823

62,07#177;9,21

QT (ms)

401,35#177;29,44

409,57#177;27,29

0,679

405,79#177;2,84

QTc (ms)

410,58#177;23,94

412,09#177;22,83

0,589

411,39#177;23,23

QRS (ms)

80,50#177;8,19

85,36#177;16,33

0,610

83,13#177;1,34

Tableau V : Paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite camerounais.

En comparant les paramètres électrocardiographiques selon le sexe chez les athlètes d'élite, aucune différence significative des moyennes de ces paramètres ne transparait au regard des seuils de probabilité au -delà de 0,05. Les valeurs de QTc ont un seuil de probabilité de 0,589. Ce qui montre une indifférence nette entre les moyennes de ce paramètre chez les athlètes féminins et masculins.

Paramètres

Féminins
(n=41)

Masculins

(44)

P value

N=85

FC (bpm)

71,73#177;10,71

68,52#177;10,68

0,730

70,07#177;10,75

QT (ms)

373,85#177;22,48

361,45#177;26,24

0,697

367,44#177;25,14

QTc (ms)

406,76#177;20,29

383,32#177;20,31

0,417

394,62#177;23,37

QRS (ms)

77,15#177;7,20

80,31#177;6,56

0,926

78,82#177;7,01

Tableau VI: Paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs

camerounais.

Le Tableau VI concerne les paramètres électrocardiographiques et FC des non sportifs. En l'explorant, l'on constate aucune différence significative des moyennes des paramètres FC, QT, QRS. Hors la nette absence d'une différence des moyennes du QTc (p=0,417) est notable chez les sujets féminins et les masculins non sportifs.

~ 46 ~

 

Athlètes
d'élite

non sportifs

 
 

Paramètres

 

Masculins

P value

N=91

 

Masculins

 
 
 
 
 

(44)

 
 
 

(47)

 
 
 

FC (bpm)

61,43#177;9,11

68,52#177;10,68

0,399

64,86#177;10,47

QT (ms)

409,57#177;27,29

361,45#177;26,24

0,115

396,88#177;27,42

QTc (ms)

412,09#177;22,83

383,32#177;20,31

0,227

409,60#177;21,73

QRS (ms)

85,36#177;16,33

80,31#177;6,56

0,288

83,03#177;12,73

Tableau VII : Paramètres électrocardiographiques des sujets masculins.

Les sujets masculins athlètes et non sportifs présentent des différences non significatives des moyennes de paramètres électrocardiographiques. Ce qui laisse croire que l'hypothèse selon laquelle il existe une différence entre l'intervalle QT des athlètes et les sujets non sportifs masculins n'est pas vérifiable. Il en est de même pour les athlètes et les sujets non sportifs féminins vérifiables par le tableau VIII.

Paramètres

Athlètes

d'élite
Féminins

(n=40)

Sujets non
sportifs
Féminins

(n=41)

P value

N=81

FC (bpm)

62,83#177;9,40

71,73#177;10,71

0,316

67,33#177;10,98

QT (ms)

401,35#177;29,44

373,85#177;22,48

0,148

387,43#177;29,44

QTc (ms)

410,58#177;23,94

406,76#177;20,29

0,618

408,64#177;22,12

QTcf (ms)

407,15#177;20,60

395,51#177;15,93

0,261

401,26#177;19,19

QRS (ms)

80,50#177;8,19

77,15#177;7,20

0,263

78,81#177;7,80

Tableau VIII: Paramètres électrocardiographiques des sujets féminins.

En exploitant les tranches d'âge chez les deux échantillons et le comparant avec prise en compte des paramètres sexe et âge, on a :

-' 47 -'

Paramètres

Athlètes
d'élite
(n=15)

Sujets non
sportifs
(n=15)

P value

N=30

FC (bpm)

58,80#177;10,11

70,87#177;8,05

0,335

64,83#177;10,89

QT (ms)

402,27#177;43,03

359,07#177;25,01

0,058

380,67#177;40,97

QTc (ms)

4,1473#177;30,45

3,8873#177;18,76

0,450

401,73#177;28,15

QRS (ms)

81,73#177;7,92

76,67#177;5,74

<0,05

79,20#177;7,27

Tableau IX: Paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets
non sportifs dont l'âge varie entre 16 à 20 ans.

Le tableau IX qui tient compte des deux échantillons, à savoir athlètes et sujets non sportifs dont la tranche d'âge varie de 16 à20 ans, montre qu'il n'y a aucune différence significative des moyennes des paramètres : FC, QTc, et nettement non significative entre les moyennes de QT (p=0,058) et une différence significative entre les moyennes de QRS (p<0,05) chez cet échantillon.

Paramètres

Athlètes
d'élite
(n=31)

Sujets non
sportifs
(n=34)

P value

N=65

FC (bpm)

64,74#177;8,34

69,94#177;11,37

<0,05

67,46#177;10,30

QT (ms)

401,48#177;23,92

367,26#177;23,79

0,749

383,58#177;29,27

QTc (ms)

409,26#177;23,83

393,97#177;24,80

0,740

401,26#177;25,34

QRS (ms)

82,13#177;6,71

79,88#177;7,42

0,532

80,95#177;7,13

Tableau X: paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets non sportifs dont l'âge varie entre 21 à 25 ans

La FC présente une différence significative (p<0,05) entre ses moyennes pour la tranche des échantillons dont l'âge est compris entre 21 et 25 ans, alors qu'aucune autre différence n'est observable pour ce qui est des autres paramètres.

~ 48 ~

Paramètres

Athlètes
d'élite
(n=30)

Sujets non
sportifs
(n=33)

P value

N=63

FC (bpm)

59,37#177;8,88

69,06#177;10,53

0,455

64,44#177;10,86

QT (ms)

411,60#177;24,55

371,42#177;26,38

0,552

390,56#177;32,41

QTc (ms)

413,10#177;21,70

396,03#177;23,76

0,716

413,10#177;21,69

QRS (ms)

86,60#177;20,30

78,97#177;7,18

0,261

82,60#177;15,30

Tableau XI: paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets
non sportifs dont l'âge varie entre 26 à 30 ans.

Pas de différence significative observable entre les moyennes des paramètres électrocardiographiques et FC chez les échantillons dont l'âge varie entre 26 et 30 ans.

Paramètres

Athlètes
d'élite
(n=11)

Sujets non
sportifs
(n=3)

P value

N=14

FC (bpm)

66,36#177;8,31

78,67#177;19,01

0,133

69,00#177;11,67

QT (ms)

406,91#177;26,78

367,33#177;30,02

0,986

398,43#177;31,21

QTc (ms)

408,18#177;14,89

416,00#177;18,08

0,797

408,18#177;14,88

QRS (ms)

78,36#177;7,37

78,67#177;3,06

0,164

78,43#177;6,57

Tableau XII: Paramètres électrocardiographiques des athlètes d'élite et des sujets
non sportifs dont l'âge varie entre 31 à 35 ans.

Chez les sujets des deux groupes de la population dont l'âge varie entre 31 et 35 ans, il n'existe pas de différence significative entre les moyennes des paramètres électrocardiographiques et FC. La différence est nettement non significative pour le QTcf (p=0,056) pour les sujets dont l'âge est compris entre 31 et 35 ans, athlètes d'élite et non sportifs.

-' 49 -'

Paramètres
(16-20 ans)

Athlètes

d'élite
Féminins

(n=8)

Athlètes
d'élite
Masculins
(n=7)

P value

N=15

FC (bpm)

63,50#177;11,87

53,43#177;3,36

<0,05

58,80#177;10,12

QT (ms)

413,13#177;38,71

416,57#177;20,20

0,401

414,73#177;30,45

QTc (ms)

413,12#177;38,71

416,57#177;20,20

0,401

414,73#177;30,45

QRS (ms)

80,00#177;9,07

83,71#177;6,47

0,111

81,73#177;7,92

Tableau XIII: Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et
masculins dont l'âge varie entre 16 et 20ans.

Aucune différence significative des moyennes des paramètres électrocardiographiques, mais différence non significative des moyennes de FC (p<0,05) pour les athlètes d'élite et sujets non sportifs féminins dont l'âge varie de 16 à 20 ans.

Paramètres
(21-25 ans)

Athlètes

d'élite
Féminins

(n=14)

Athlètes
d'élite
Masculins
(n=17)

P value

N=31

FC (bpm)

65,07#177;6,87

64,47#177;9,59

0,196

64,74#177;8,34

QT (ms)

394,0#177;17,87

407,65#177;26,90

0,100

401,48#177;23,92

QTc (ms)

414,86#177;19,60

404,65#177;26,51

0,108

409,26#177;23,83

QRS (ms)

79,00#177;4,42

84,71#177;7,28

<0,05

82,13#177;6,71

Tableau XIV: Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et
masculins dont l'âge varie entre 21 et 25ans

Différence significative des moyennes de QRS (p<0,05) ; nette différence non significative pour les paramètres QT et QTcf et strictement non significative pour la FC et QRS pour les athlètes comparés selon le sexe et l'âge.

-' 50 -'

Paramètres
(26-30 ans)

Athlètes

d'élite
Féminins

(n=13)

Athlètes
d'élite
Masculins
(n=17)

P value

N=30

FC (bpm)

59,46#177;9,87

59,29#177;8,36

0,923

59,37#177;8,88

QT (ms)

414,92#177;26,82

409,06#177;23,19

0,877

411,60#177;24,55

QTc (ms)

407,08#177;22,14

417,71#177;20,81

0,728

413,10#177;21,69

QRS (ms)

83,50#177;9,03

88,12#177;25,95

0,362

86,60#177;20,30

Tableau XV: Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et masculins
dont l'âge varie entre 26 et 30ans.

Considérant le sexe et l'âge, les moyennes des paramètres électrocardiographiques des athlètes dont l'âge varie entre 26 et 30 ans ne présentent pas de différences significatives, eues égard des valeurs du seuil de probabilité y faisant référence dans le tableau XVIII. Il en est de même pour les sujets dont l'âge varie entre 31 et 35 ans athlètes de sexe différent (tableau XVI).

Paramètres
(31-35 ans)

Athlètes

d'élite
Féminins

(n=5)

Athlètes
d'élite
Masculins
(n=6)

P value

N=11

FC (bpm)

64,20#177;10,55

68,17#177;6,37

0,062

66,36#177;8,31

QT (ms)

390,00#177;25,30

421,00#177;19,95

0,675

406,91#177;26,78

QTc (ms)

403,60#177;8,44

412,00#177;18,63

0,218

408,18#177;14,88

QRS (ms)

74,80#177;8,32

81,33#177;5,47

0,267

78,36#177;7,37

Tableau XVI : Paramètres électrocardiographiques des athlètes féminins et
masculins dont l'âge varie entre 31 et 35 ans.

Egalement, en considérant les critères sexe et âge chez les sujets non sportifs puis les comparant on a les résultats suivants :

-' 51 -'

Paramètres
(16-20 ans)

Sujets non
sportifs
Féminins
(n=8)

Sujets non
sportifs
Masculins
(n=7)

P value

N=15

FC (bpm)

74,00#177;4,47

67,29#177;9,99

0,146

70,87#177;8,05

QT (ms)

361,75#177;8,78

356,00#177;36,73

0,112

359,07#177;25,01

QTc (ms)

401,75#177;9,51

306,70#177;13,87

0,494

388,43#177;19,43

QRS (ms)

76,50#177;2,78

76,86#177;8,23

<0,05

76,67#177;5,74

Tableau XVII: paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs féminins
et masculins dont l'âge varie entre 16 et 20 ans.

Le tableau XVII en considérant les critères sexe et âge, les sujets non sportifs féminins et masculins dont l'âge varie entre 16 et 20 ans ne présentent pas de différence significative quant aux moyennes des paramètres électrocardiographiques et FC. Il existe cependant une différence significative des moyennes de QRS (p<0,05).

Paramètres
(21-25 ans)

Sujets non

sportifs
Féminins

(n=16)

Sujets non

sportifs
Masculins

(n=18)

P value

N=34

FC (bpm)

73,88#177;11,47

66,44#177;10,37

0,380

69,94#177;11,37

QT (ms)

372,00#177;25,18

363,06#177;22,36

0,523

367,26#177;23,80

QTc (ms)

410,56#177;20,65

379,22#177;17,71

0,954

399,28#177;24,69

QRS (ms)

77,50#177;8,28

82,00#177;6,02

0,645

79,88#177;7,42

Tableau XVIII: Paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs féminins et masculins dont l'âge varie entre 21 et 25 ans.

Il n'y a pas de différence significative des moyennes des paramètres électrocardiographiques et FC chez les sujets non sportifs masculins et féminins âgés de 21 à 25 ans.

-' 52 -'

Paramètres
(26-30 ans)

Sujets non

sportifs
Féminins

(n=14)

Sujets non

sportifs
Masculins

(n=19)

P value

N=33

FC (bpm)

66,50#177;9,26

70,94#177;11,24

0,476

69,06#177;10,53

QT (ms)

384,29#177;20,53

363,61#177;26,36

0,678

372,66#177;25,82

QTc (ms)

403,29#177;24,36

390,68#177;22,44

0,762

396,03#177;23,76

QRS (ms)

76,86#177;8,37

80,53#177;5,92

0,261

78,97#177;7,18

Tableau XIX: Paramètres électrocardiographiques des sujets non sportifs féminins
et masculins dont l'âge varie entre 26 et 30 ans.

Entre 26 et 30 ans, les sujets non sportifs camerounais masculins et féminins ne présentent aucune différence significative des moyennes des paramètres électrocardiographiques et FC.

Tous les sujets non sportifs dont l'âge varie entre 31 et 35 ans n'étant que de sexe féminin, alors aucune comparaison possible en fonction du sexe encore moins de l'âge n'est envisageable

Au regard de tous les résultats statistiques, il en ressort qu'il n'existe pas différence significative des moyennes de QT encore moins du QTc chez les athlètes d'élite et les sujets non sportifs camerounais. En plus, si l'on compare les paramètres électrocardiographiques en fonction du sexe et même de l'âge, il ne transparait aucune différence significative des moyennes de QT et de QTc, ni chez les athlètes d'élite, ni chez les sujets non sportifs camerounais. Il faut noter qu'en considérant les variances de ces paramètres, il existe par contre des différences significatives de ces variances pour tous les paramètres chez les athlètes et chez les non sportifs, même si l'on considère les critères sexe et âge.

-' 53 -'

III.2. REPRESENTATION GRAPHIQUE DES VARIATIONS DE QTc

Nous envisageons d'observer les variations des moyennes de QTc chez les sportifs et chez les non sportifs. Pour y parvenir, nous le présenterons sous forme de graphiques.

QTc(ms)

415 410 405 400 395 390 385

 

Athlètes d'élite sujets non sportifs Moyenne

Graphique 1 : Variations du QTc chez les athlètes d'élite et les non sportifs camerounais.

A l'observation des variations des moyennes de QTc chez les athlètes et les sujets non sportifs, on constate que le QTc moyen des athlètes d'élite (411,39 ms) est supérieur à celui de la population des non sportifs (394,62 ms) et même de la moyenne de QTc sur toute la population (403,005 ms). Ce qui pourrait s'expliquer soit par un risque accru de LQT chez les athlètes, soit plutôt dû à la pratique de l'activité sportive de ces derniers (bien que p>0,05).

QTc(ms)

412,5

412

411,5

411

410,5

410

409,5

 

Athlètes féminins Athlètes masculins moyenne

Graphique 2 : Variations du QTc chez les athlètes d'élite féminins et masculins.

En comparant les moyennes de QTc au sein de la population d'athlètes, et en tenant compte du sexe, on constate un ratio élevé chez les athlètes masculins (412,09 ms) que chez les athlètes féminins (410,58 ms), dépassant la moyenne au sein de la population qui est de l'ordre de 411,34ms. Ce qui est contraire à ce qui est dit dans la littérature où, le QTc des sujets masculins est toujours inférieur à celui des féminins, malgré que pas de différence significative avec p>0,05.

QTc(ms)

410

405

400

395

390

385

380

375

370

-' 54 -'

Sujets non sportifs Sujets non sportifs moyenne

féminins masculins

Graphique 3 : Variations du QTc chez les non sportifs féminins et masculins.

Les sujets non sportifs masculins ont une moyenne de QTc (383,32 ms) inférieure à celle des non sportifs féminins (406,75 ms) et de la moyenne de QTc au sein de l'échantillon des sportifs. Ce qui confirme l'hypothèse selon laquelle le QTc des sujets masculins est inférieur à celui des sujets féminins, hypothèse pas vérifiée chez les athlètes où l'inverse est démontré quoique p>0,05 et donc pas de différence significative.

QTc(ms)

411

410

409

408

407

406

405

404

athlètes féminins sujets non sportifs moyenne

féminins

Graphique 4: Variations du QTc chez les athlètes et les non sportifs féminins.

La moyenne de QTc chez les athlètes féminins (410,58 ms) est supérieure à celle des sujets non sportifs féminins (406,58 ms) et de la moyenne au sein de l'échantillon de population féminine. Ce qui pourrait entre autre trouvé une explication à la pratique sportive. Néanmoins p>0,05.

QTc(ms)

413

412

411

410

409

408

407

406

405

404

-' 55 -'

athlètes masculins sujets non sportifs moyenne

masculins

Graphique 5 : Variations du QTc chez les athlètes et sujets non sportifs masculins.

L'hypothèse de Schwartz et al selon laquelle le QTc varie en fonction de l'exercice s'avère justifiée puisque, la moyenne de QTc des athlètes d'élite masculins (412,09 ms) est

-' 56 -'

supérieure à celle des sujets non sportifs de même sexe (406,76 ms) et de la moyenne de QTc de l'échantillon de population masculine, bien que p>0,05.

III.3. DISCUSSION.

L'adaptation cardiovasculaire à l'exercice physique en général et la pratique sportive en particulier varie en fonction du sexe, de l'âge, de la fréquence cardiaque et selon qu'on est athlète d'élite ou non sportif. Le QT qui est donné par la formule de Bazett varie en fonction des variables susmentionnées. L'étude faite sur la comparaison de ce QT chez les sujets de race noire n'a jusqu'ici connue aucune publication. D'où l'intérêt d'en étudier sur des sujets non sportifs et des athlètes.

L'étude faite sur la comparaison de l'intervalle QT des athlètes d'élite et des sujets non sportifs camerounais relève plusieurs caractéristiques que sont l'âge des populations, la fréquence cardiaque (FC), l'intervalle QT, le QTc. Les différentes variations sont faites entre les moyennes de QTc des athlètes d'élite et les non sportifs, des athlètes d'élite féminins et masculins, des non sportifs féminins et masculins, des athlètes et les non sportifs masculins, des athlètes et des non sportifs féminins et enfin des athlètes et des non sportifs suivant l'âge et le sexe.

III.3.1. Caractéristiques globales des populations étudiées

III.3.1.1. Age.

La plupart des études menées sur les athlètes d'élite ont présenté des populations dont l'âge variait entre 12 et 30 ans, c'est le cas de de Bibou en 2009 sur l'étude électrocardiographique et échocardiographique d'un groupe de footballeurs camerounais avec la moyenne d'âge était de 27#177;4,24 ans. Ce qui rait la fiabilité en termes d'âge des athlètes et des non sportifs ayant participé à l'examen électrocardiographique lors de notre étude avec l'âge moyen de 26#177;4,51 ans chez les athlètes et 23#177;3,67 ans chez les non sportifs.

III.3.1.2. Fréquence cardiaque.

Les athlètes d'élite présentent une bradycardie de l'ordre de 62,07#177;9,21 bpm. Cette valeur semble normale au vu des travaux sur les footballeurs d'élite camerounais observés par Bibou en 2009 où la bradycardie est de l'ordre de 20 % des cas. Ce qui démontre que

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l'hypothèse selon laquelle les athlètes d'élite ont une bradycardie sinusale due à la pratique de l'activité sportive est vérifiée, contrairement à la valeur des non sportifs observés dans nos travaux, qui est de l'ordre de 70, 07#177;10,70 bpm (p=0,209).

En comparant donc la fréquence cardiaque des athlètes d'élite à celle des non sportifs, il apparait aucune différence significative selon les résultats statistiques, l'on pourrait dire que la fréquence cardiaque est influencée par la pratique sportive au vu des données recueillies lors de l'examen.

III.3.2. Différentes variations des paramètres électrocardiographiques.

Pour ce qui est des paramètres électrocardiographiques, les résultats des recherches sur les variations de QTc chez les athlètes sont parcellaires, voire inexistants et encore moins en comparaison de ces variations à celles des sujets normaux, nous nous en tiendrons à nos résultats.

Néanmoins, Bonny et al. en 2013 a répertorié, en comparant les paramètres électrocardiographiques des noirs africains et des blancs européens, la fréquence cardiaque des noirs se situe à 71#177;11 battements par minute, le complexe QRS quant à lui est de l'ordre de 78#177;7 ms ; l'intervalle QTc pour les sujets noirs était de 397#177;22ms.

III.3.2.1. Variations de QTc des athlètes d'élite et des non sportifs issues des données statistiques.

Des athlètes examinés, 63,67 % de sujets n'avaient jamais subi de visite de non contre-indication à la pratique sportive (VNCI) incluant l'ECG. Ce constat est d'autant préoccupant quant à la nécessité et l'importance de ces visites sur le suivi et la survie de l'athlète en activité ou en retraite. Cette préoccupation n'est pas des moindres pour ce qui est des sujets non sportifs puisqu'aucun sujet examiné n'en avait eu à subir des examens incluant l'ECG. Hors, Eybert-Prudhomme en 2012, lorsqu'elle évoque les pratique en médecine générale, lors de la consultation de non contre-indication à la pratique du sport, en compétition, chez les sujets de 12 à 35 ans, et en analysant le contenu du bilan cardiovasculaire à partir de 292 certificats, démontre l'importance des visites médicales de non contre -indication à la pratique du sport en compétition (VNCI). Ces observations mettent donc un accent sur les visites de non contre-indication à la pratique sportive et

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même des visites de routine pour les sujets non sportifs. D'où la raison d'être de la problématique de notre étude.

Au regard des résultats statistiques issus des données recueillies sur les électrocardiogrammes, il transparait qu'aucune différence significative n'existe entre les moyennes de QT des athlètes d'élite et des non sportifs (p=0,651). Bien que le taux de sujets présentant un risque mineur, avéré ou supposé, de QT Long soit élevé (20,69 %) chez les athlètes par rapport à celui des non sportifs (08,24 %). Cette différence pourrait s'expliquer par l'activité cardiaque intense chez les athlètes dues aux différentes sollicitations sportives, les amenant à présenter des bradycardies sinusales. Les travaux de Corrado et al. de 2001 sur la question de savoir si l'activité sportive a une influence sur les risques de mort subite chez les adolescents athlètes, en font cas. Aussi, les risques graves ou mineurs de QT Court chez les deux groupes de populations étant absentes, l'on conclurait qu'au Cameroun le QT Court n'est ni lié à la pratique sportive, encore moins à la non-pratique. Bonny et al en 2013 en constatent également que les sujets noirs africains ne présentent pas de risque de syndrome de QT Court ; de même, le QT Long est présent dans une fréquence moindre de 1/162 sujets noirs ; ces syndromes de canalopathies seraient donc présentés comme exclusivement congénitaux tels qu'observés par Pellicia et al. en 2006 en étudiant la préparticipation des athlètes italiens aux examens d'identification des cardiomyopathies hypertrophiques chez les athlètes d'élite. Zipes et al. en 2005 en sont tombés à la même conclusion en étudiant les cas d'arythmies en milieu sportif. Les sujets les plus exposés à un QT Court ou d'un QT Long sont ceux dont l'âge varie entre 21 et 25 ans. Cette observation est aussi vraie en milieu sportif (22,58 % des cas) que chez les non sportifs (19,36 % des cas). Cela renforce l'hypothèse selon laquelle les athlètes présentant une bradycardie que l'on pourrait qualifier de naturelle, ont de ce fait une activité myocardique intense et par extension un QT plus allongé que les sujets non sportifs. Néanmoins, le fait qu'aucune différence significative n'existe entre les moyennes de QTc des athlètes et des non sportifs démontre que les résultats recueillis sur le terrain ne sont pas en accord avec ceux du test statistique ; ainsi, l'hypothèse générale de notre recherche n'est pas vérifiée.

Comme lors de la comparaison des QTc chez les groupes de populations, aucune différence significative quant aux moyennes de QTc n'existe, si l'on compare les moyennes des échantillons des sujets des deux groupes en considérant les tranches d'âge. Il

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ressort donc que pour les athlètes et les non sportifs âgés de 16 à 20 ans (p=0,450), pour ceux de 21 à 25 ans (p=0,740), ceux de 26 à 30 ans (p=0,716) et pour ceux de 31 à35 ans (p=0,797) ne présentent pas de différence significative des moyennes de QTc entre les groupes de populations. Ainsi, comme lors de la comparaison des moyennes de QTc des deux groupes de populations (athlètes d'élite et sujets non sportifs) en général, le critère âge n'agit non plus sur cette différence des moyennes des QTc au sein de ces deux groupes. Pourtant, le complexe QRS connait une différence significative quant à la comparaison de ses moyennes pour les sujets âgés de 16 à 20 ans. Ce qui présuppose malgré l'absence de différence significative, pour les moyennes de QRS chez les athlètes en général, ceux âgés de 16 à 20 ans présenterait un syndrome de coeur de l'athlète ou de canalopathies au vu des observations qui précèdent. La présence d'un allongement suite à une bradycardie du QRS chez ces athlètes renforce l'hypothèse selon laquelle la bradycardie observée sur les ECG est liée à la pratique du sport et donc, à d'une hyperactivité myocardique.

A la comparaison des moyennes de QTc en considérant le sexe et l'âge, aucune différence significative n'est observable dans les tranches d'âge, que ce soit entre les athlètes masculins et féminins ou entre les non sportifs masculins et féminins. La littérature faisant moins référence à cet état de remarques, il revient de dire qu'en rapport aux différences des moyennes de QTc, tenant compte de l'âge et du sexe, il n'en existe aucune entre les moyennes de QTc et par là, de QT chez les athlètes et non sportifs camerounais, qu'ils soient masculins ou féminins et indépendamment des tranches d'âge. On pourra l'expliquer en soupçonnant des influences exogènes liées à la race, au climat ou bien à la moindre présence de certaines pathologies cardiaques à risque dans la population camerounaise.

Au vu de ce qui précède, l'on ne détermine pas toujours les différences entre le coeur de l'athlète et celui du non sportif. Ceci du fait des données statistiques et celles recueillies à partir des analyses cardiologiques. Peut-être trouverons-nous une différence notable en exploitant les variations sur les représentations graphiques des moyennes de QTc entre les athlètes d'élite et des non sportifs, des athlètes d'élite féminins et masculins, des non sportifs féminins et masculins, entre les populations féminines entre elles, et enfin entre les populations masculines entre elles. Par suite, nous explorerons les critères sexe et âge.

-' 60 -'

III.3.2.2. Variations de QTc chez les athlètes d'élite et les non sportifs

issus des représentations graphiques.

Au regard des différentes représentations graphiques montrant l'évolution des moyennes de QTc chez les athlètes et les sujets non sportifs, il découle que le QTc des athlètes est d'autant plus élevé en durée que celui des non sportifs. D'où l'hypothèse de différence entre probablement due à l'hyperactivité myocardique ou à des risques de canalopathies chez les athlètes d'élite camerounais. Seuls des bilans successifs de visite de non contre-indication à la pratique sportive et donc, de suivi pourraient étayer cette hypothèse.

Les athlètes masculins ont une moyenne de QTc plus élevé que celle des athlètes féminins. Ce constat à tout aussi été fait par Mouillat en 2011 dans une thèse qu'il soutenait sur : la place de l'électrocardiogramme dans la visite de non contre-indication à la pratique sportive en compétition entre 12 à 35 ans, lorsqu'il montra les modalités pratiques et son intérêt. Et de là, il expliquait que la nette différence de survenue des morts subites chez les sujets masculins de l'ordre de 90 % des cas d'origine cardiovasculaire au détriment d'une sous-représentation des athlètes féminins pouvait s'expliquer soit par : leur moindre participation aux activités sportives en compétition, un investissement de niveau inférieur dans les activités sportives, ou alors à une moindre fréquence de pathologies à risque de mort subite. A ce constat, l'on pourrait conjecturer tout aussi que cette moyenne de QTc chez les féminins renforce l'hypothèse de la vigueur en sport et par là, le sport masculinisant. Ou alors la présence dans certains sports, à l'instar du Judo des catégories de sexe. Donc le coeur des athlètes féminins serait moins à risque de canalopathies du type QT Long que celui des masculins de même niveau d'entrainement. Hors, chez les sujets non sportifs, on constate une tout autre réalité avec les moyennes de QTc plus élevé chez les féminins. Ce qui parait tout à fait judicieux avec des auteurs comme Ganong et al. en 2010 qui montre que chez un sujet sain, le QT chez la femme présente un QT symptomatique de l'ordre de 447 ms tandis que l'homme en est à 437 ms. Et donc, les sujets féminins seraient les plus exposés aux risques de canalopathies du type QT Long.

L'hyperactivité myocardique liée à la pratique sportive des athlètes masculins et féminins favoriserait l'allongement du QTc par la même occasion, au vu des comparaisons faites entre sujets de la même tranche d'âge et de même sexe ; cette comparaison montre un niveau des moyennes de QTc élevé chez les athlètes d'élite et les non sportifs de toutes

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les tranches d'âge. Ainsi, les pathologies, supposées ou avérées, comme le syndrome du coeur de l'athlète, seraient vérifiable au vu de ces considérations. Etant donné que le coeur de l'athlète présente des modifications d'ordre morphologique, électrocardiographique et échocardiographique ; donc, peut montrer des pathologies supposées en comparaison à celui d'un sujet sain de la même tranche d'âge. Des explorations de la modification de l'intervalle QT lié à l'activité sportive sur un groupe d'athlètes et sur une durée de temps donné sera un avantage considérable quant à l'importance du suivi des athlètes et même des bilans de routine pour les sujets non sportifs, afin de pallier le problème de mort subite en milieu sportif et même sédentaire.

ET PROJET PROFESSIONNEL

CONCLUSION GENERALE

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CONCLUSION GENERALE ET PROJET

PROFESSIONNEL

Au terme de notre étude, nous constatons une similitude de l'intervalle QT des athlètes d'élite et des non sportifs camerounais. Cette observation est également faite en subdivisant les groupes de populations selon l'âge et le sexe. Par ailleurs, nous notons, une habitude moindre des athlètes à l'examen médical de non contre-indication à la pratique du sport de compétition, tout aussi observable chez les non sportifs. En plus, les risques de morts subites liés au syndrome de QT Long sont d'autant accrus chez les athlètes que chez les non sportifs. Ce qui pourrait s'expliquer par l'activité sportive. Les travaux de Priori et al. en 2005 sur la durée du QT en rapport au sexe ont démontré un QTc long chez les sujets féminins que chez les sujets masculins non sportifs. Nous en sommes arrivés à l'observation selon laquelle les athlètes d'élite masculins ont un QTc plus long en durée que les sujets non sportifs masculins de la même tranche d'âge et il en est de même pour les athlètes féminins et les sujets non sportives féminines. Cependant, les athlètes d'élite masculins ont un QTc plus élevé que les féminins, évoquant l'hypothèse d'une implication moindre de ces sujets aux activités physiques intenses. Ainsi, les risques de canalopathies de type QT Long sont plus marqués chez les athlètes d'élite que les sujets non sportifs de type QT Court chez les non sportifs que les athlètes. Et, faut-il le rappeler, le taux de canalopathies est moindre chez les non sportifs que chez les athlètes. Et donc, la contre-indication à la pratique sportive pourrait être prescrite à la population d'athlètes camerounais à un taux de 20,69 % contre 08,24 % chez les non sportifs. Néanmoins, des observations de modifications de l'activité cardiaque liée à la pratique du sport de compétition montrent à suffisance que si les athlètes ne sont pas minutieusement pris en charge sur le plan médical, avec des bilans incluant des examens électrocardiographiques et/ou échocardiographiques, la survie des athlètes serait vulnérable dans le futur. Ce qui permet de prévoir une prise en charge à partir des campagnes de diagnostics à ECG gratuits dans les structures sportives pouvant permettre d'étudier l'évolution du QT en rapport à l'activité sportive au sein d'un groupe d'athlètes sur une période donnée et suivant une certaine tranche d'âge.

Ainsi, notre projet professionnel serait de faire subir aux athlètes Judokas camerounais des visites de non contre-indication à la pratique du sport en compétition sur une olympiade et d'en dégager les effets de l'activité sportive sur l'évolution de ce QT.

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Nous envisageons d'étendre cette étude d'abord au sein des structures de sport de combat et par suite en élargir à toutes les disciplines sportives. Il est vrai que la conjoncture n'est pas en notre faveur et aussi les disponibilités des sujets, il pourrait tout aussi être judicieux de suivre les étudiants de la division des Sciences et Techniques des Activités physiques et Sportives (STAPS) de l'INJS de la première année à la troisième voire la cinquième année de leur formation et d'en déceler d'éventuelles modifications du QT liées à la pratique sportive. Tout en espérant que les adjuvants y seront à notre faveur.

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www.google.fr/QLlong-QTcourt.pdf, (2014). Visité le 15 janvier à 23h35'. www.google.fr/mortsubitedesathlètesliéauQT/pdf, (2014). Visité le 18 janvier à 22h25'. www.doctissimo;fr/canalopathies-def/, (2014). Visité le 24 janvier à 20h07'. www.orphanet.fr/syndromede QT long/, (2014). Visité le 13 février à 21h33'. www.mboablog.com/marcvivienfoé/info, (2014). Visité le 19 février à 14h20'. www.africaactu.com/julesmoudimendjaladeces/info, (2014). Visité le 20 février à 20h 38'. www.e-cardiogramm.com/lexique_alpha.php, (2014). Visité le 10 juillet 2014 à 11h38

TABLE DES MATIERES

~ 72 ~

TABLE DE MATIERES

SOMMAIRE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

LISTE DES ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES GRAPHIQUES vii

LISTE DES FIGURES viii

RESUME ix

ABSTRACT x

INTRODUCTION GENERALE 1

REVUE DE LA LITTERATURE 5

REVUE DE LA LITTERATURE 6

I. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES 6

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS 6

I.1.1. Electrocardiogramme 6

I.1.2. Intervalle QT 6

I.1.3. Athlète d'élite 6

I.1.4. Non sportif 7

I.1.5. Dépolarisation. 7

I.1.6. Repolarisation. 7

I.1.7.Mort Subite. 7

I.2. ADAPTATION CARDIOVASCULAIRE PHYSIOLOGIQUE DU SPORTIF 8

I.2.1. Le coeur de l'athlète : définition, déterminants et intérêt. 8

I.2.2. L'électrocardiographie 9

-' 73 -'

I.2.2.1. Historique de l'électrocardiographie 9

I.2.2.2. Techniques d'enregistrement d'ECG 10

I.2.2.3. Les dérivations unipolaires des membres 11

I.2.2.4. Les dérivations unipolaires précordiales 12

I.3. ANALYSE DE L'ECG 12

I.3.1. Les ondes P, QRS, T 12

I.3.2. Les variabilités de la fréquence cardiaque et de l'ECG 13

I.4. LES ONDES DE L'ECG 13

I.4.1. L'auriculogramme ou onde P 13

I.4.2. L'espace PR 14

I.4.3. Le complexe QRS 14

I.4.4. L'intervalle QT 15

I.5. INCIDENCE ET RISQUE DE MORT SUBITE DU SPORTIF 17

I.6. PREVALENCE DES PATHOLOGIES CARDIOVASCULAIRES ASSOCIEES AU RISQUE DE MORT

SUBITE CHEZ LE SPORTIF 17

I.7. CONTENU DU BILAN CARDIOVASCULAIRE LORS DES VISITES DE NON-CONTRE INDICATION

A LA PRATIQUE SPORTIVE EN COMPETITION 18

I.8. LES PRINCIPALES PATHOLOGIES DEPISTABLES A L'EXAMEN CLINIQUE 19

I.8.1. L'hypertension artérielle (HTA) 19

I.8.2. Les valvulopathies 20

1.8.2.1 Rétrécissement aortique (RI) 20

I.8.2.2 Insuffisance aortique (IA) 20

I.8.2.3. Rétrécissement mitral (RM) 20

I.8.2.4 Insuffisance mitrale (IM) 21

I.8.3. Les myocardites 21

I.8.4. Le syndrome de Marfan 22

I.9. MODIFICATIONS DE L'ECG LIEES A L'ENTRAINEMENT 22

I.9.1. Bradycardie sinusale 23

I.9.2. Bloc auriculo-ventriculaire (BAV) du premier degré et du second degré Mobitz I 23

I.9.3. Augmentation isolée du voltage du QRS 23

I.9.4. Bloc de branche droit incomplet 24

I.9.5. Repolarisation précoce. 24

I.10. ANOMALIES DE L'ECG ET CARDIOPATHIES ASSOCIEES 24

I.10.1. Cardiomyopathies 24

I.10.1.1 Cardiopathies dilatées hypokinétiques. 25

-' 74 -'

I.10.1.2. Cardiomyopathies hypertrophiques. 25

I.10.1.3.Dysplasie arythmogène du ventricule droit. 25

I.10.1.4.Cardiopathies congénitales 26

I.10.2. Troubles du rythme de conduction 26

I.10.2.1.Fibrillation et flutter auriculaire. 26

I.10.2.2. BAV du second degré Mobitz II et le BAV complet acquis. 26

I.10.2.3. Bloc de branche droit ou gauche complet acquis. 27

I.10.2.4. Syndrome de Wolf-Parkinson-White. 27

I.10.3. Les canalopathies. 27

I.10.3.1.Syndrome de Brugada. 27

I.10.3.2.Le syndrome de QT Long congénital. 28

I.10.3.3. Le syndrome de QT court congénital. 29

MATERIEL ET METHODES 30

MATERIEL ET METHODES 31

II.1. CADRE ET PERIODE DE TRAVAIL 31

II.2. MATERIEL 31

II.2.1. Sujets 31

II.2.2 Critères d'inclusion. 31

II.2.3 Critères d'exclusion. 32

II.2.4. Répartition des sujets. 32

II.2.5. Appareillage de mesure des paramètres anthropométriques. 32

II.2.6. Appareillage de mesure des paramètres physiologiques et électrocardiographiques 33

II.3. PROTOCOLE EXPERIMENTAL ET METHODES DE COLLECTE DES DONNEES 35

II.3.1. Âge 37

II.3.2.Poids et taille 37

II.3.3. Indice de masse corporelle (IMC) 38

II.4 ANALYSE STATISTIQUE. 39

RESULTATS 41

III.1.PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS. 42

III.2. REPRESENTATION GRAPHIQUE DES VARIATIONS DE QTc 53

III.3. DISCUSSION. 56

III.3.1. Caractéristiques globales des populations étudiées 56

-' 75 -'

III.3.1.1. Age. 56

III.3.1.2. Fréquence cardiaque. 56

III.3.2. Différentes variations des paramètres électrocardiographiques. 57

III.3.2.1. Variations de QTc des athlètes d'élite et des non sportifs issues des données

statistiques. 57

III.3.2.2. Variations de QTc chez les athlètes d'élite et les non sportifs issus des

représentations graphiques. 60

CONCLUSION GENERALE 62

ET PROJET PROFESSIONNEL 62

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

TABLE DES MATIERES 71

ANNEXES 72

ANNEXES

Le Superviseur L'investigateur Le participant

Annexe I : Formulaire de consentement éclairé

INSTITUT NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

***********

NATIONAL INSTITUTE OF YOUTH AND SPORTS

**********

Projet de Mémoire en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS) sur le thème : « Comparaison de l'intervalle QT des athlètes d'élites et sujets non sportifs camerounais ».

Mené par NGONO MVONDO Thierry-Aimé, Etudiant en Master 2 STAPS, Option JUDO.

Dirigé par Dr. Samuel MBOUH et Dr Aimé BONNY. Formulaire de consentement éclairé

Le but de ce travail est d'étudier l'intervalle de temps de dépolarisation et de repolarisation du coeur des athlètes d'élites et les non sportifs camerounais et de déceler d'éventuelles maladies cardiaques. Pour cela, il sera soumis à un examen électrocardiographique lequel est non invasif.

L'électrocardiographie sera réalisée chez le patient en position couchée, torse nu. Il consistera à poser des électrodes enduites d'un gel sur la paroi thoracique et à visualiser sur un écran le tracé de l'activité cardiaque au repos. Il s'étendra sur 15 minutes environs. Les informations données seront confidentielles.

Il est important de souligner que le sujet ne déboursera aucune somme d'argent pour bénéficier de ce bilan cardiovasculaire et que les résultats de l'analyse lui seront communiqués.

Je soussigné

M

Reconnais avoir lu et reçu des explications sur les termes de ce travail scientifique ; je donne ici mon consentement éclairé, libre et volontaire pour y participer.

Fait à Yaoundé le

ANNEXE II :

FICHE TECHNIQUE

I. Identification Numéro :

Age : 16-20 ans 21-25 ans 26-30ans 31ans et plus

Sexe : Masculin Féminin

Profession :

Activité sportive : Oui Non

Si oui laquelle 9

Club

Ancienneté : ans Rythme d'entraînement . h

/semaine)

Durée moyenne d'une séance d'entraînement : heures

Nombre de compétitions la saison dernière

Autre activité sportive : Oui Non

Si oui laquelle 9

Rythme d'entraînement . heures/semaine.

Quelle activité pratiquez-vous pendant l'inter saison 9

Disciplines collectives repos t randonnée pédestre
autres

II. Antécédents A. Personnels 1. Médicaux

Avez-vous été malade ces dernières années ? Oui Non

Si oui préciser :

Avez-vous déjà eu à subir une visite médicale incluant l'électrocardiographie

ou l'échocardiographie? Oui Non

Si oui, date : / /

Trouvailles:

2. Médicamenteux

Etes-vous actuellement sous un traitement quelconque ? Oui Non

Si oui préciser Nature:

Durée :

3. Toxicologiques

Alcool : Oui Non

Si oui Nature

Durée :

.

Tabac : Oui Non

Si oui Nature : Durée :

Café : Oui Non

Si oui

Durée :

B. Familiaux

Existe-t-il une maladie familiale quelconque ? Oui Non

Si oui préciser
III. Diagnostic systémique

Ressentez-vous actuellement une gêne physique quelconque ? Oui Non
Si oui préciser :

IV. Paramètres anthropométriques

Poids : kg ; Taille: cm

Présence d'anomalies physiques : Oui Non

Si oui

préciser :

V. Electrocardiogramme

Fréquence cardiaque : battements par minute

Intervalle PQ : ms Durée QRS : ms

QT/QTc : / ms Angle P-R-T : / /

°

Durée P : ms intervalle RR/PP / .ms

Type d'ECG : Normal Anormal
Dérivations périphériques unipolaires

Electrodes périphériques unipolaires

En mm

aVR

 

aVL

 

aVF

 

Dérivations précordiales

Electrodes précordiales

En mm

V1

 

V2

 

V3

 

V4

 

V5

 

V6

 

Annexe III : situation des différents intervalles sur un ECG

figure 1: Représentation de la ligne isoélectrique sur un tracé de l'ECG

Figure 2 : L'électrocardiogramme et ses différentes ondes, intervalles et segments

Annexe III (suite) :

Figure 3 : Le complexe QRS d'un ECG

Figure 4 : L'intervalle QT

Annexe V : Valeurs du QT théorique en fonction de la fréquence cardiaque

Tableau des valeurs de l'intervalle QT en fonction de la fréquence cardiaque

Annexe IV : Représentation du QT Long sur un ECG

Annexe IV (suite) : représentation du QT Court sur un ECG

Annexe VI : Tableau de classification des sports selon Mitchell






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault