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Comparaison de l'intervalle QT des athlètes d'élite et des non sportifs camerounais.

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par Thierry A. NGONO MVONDO
INJS Yaoundé - CAPEPS II MASTER II 2014
  

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III.3.2. Différentes variations des paramètres électrocardiographiques.

Pour ce qui est des paramètres électrocardiographiques, les résultats des recherches sur les variations de QTc chez les athlètes sont parcellaires, voire inexistants et encore moins en comparaison de ces variations à celles des sujets normaux, nous nous en tiendrons à nos résultats.

Néanmoins, Bonny et al. en 2013 a répertorié, en comparant les paramètres électrocardiographiques des noirs africains et des blancs européens, la fréquence cardiaque des noirs se situe à 71#177;11 battements par minute, le complexe QRS quant à lui est de l'ordre de 78#177;7 ms ; l'intervalle QTc pour les sujets noirs était de 397#177;22ms.

III.3.2.1. Variations de QTc des athlètes d'élite et des non sportifs issues des données statistiques.

Des athlètes examinés, 63,67 % de sujets n'avaient jamais subi de visite de non contre-indication à la pratique sportive (VNCI) incluant l'ECG. Ce constat est d'autant préoccupant quant à la nécessité et l'importance de ces visites sur le suivi et la survie de l'athlète en activité ou en retraite. Cette préoccupation n'est pas des moindres pour ce qui est des sujets non sportifs puisqu'aucun sujet examiné n'en avait eu à subir des examens incluant l'ECG. Hors, Eybert-Prudhomme en 2012, lorsqu'elle évoque les pratique en médecine générale, lors de la consultation de non contre-indication à la pratique du sport, en compétition, chez les sujets de 12 à 35 ans, et en analysant le contenu du bilan cardiovasculaire à partir de 292 certificats, démontre l'importance des visites médicales de non contre -indication à la pratique du sport en compétition (VNCI). Ces observations mettent donc un accent sur les visites de non contre-indication à la pratique sportive et

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même des visites de routine pour les sujets non sportifs. D'où la raison d'être de la problématique de notre étude.

Au regard des résultats statistiques issus des données recueillies sur les électrocardiogrammes, il transparait qu'aucune différence significative n'existe entre les moyennes de QT des athlètes d'élite et des non sportifs (p=0,651). Bien que le taux de sujets présentant un risque mineur, avéré ou supposé, de QT Long soit élevé (20,69 %) chez les athlètes par rapport à celui des non sportifs (08,24 %). Cette différence pourrait s'expliquer par l'activité cardiaque intense chez les athlètes dues aux différentes sollicitations sportives, les amenant à présenter des bradycardies sinusales. Les travaux de Corrado et al. de 2001 sur la question de savoir si l'activité sportive a une influence sur les risques de mort subite chez les adolescents athlètes, en font cas. Aussi, les risques graves ou mineurs de QT Court chez les deux groupes de populations étant absentes, l'on conclurait qu'au Cameroun le QT Court n'est ni lié à la pratique sportive, encore moins à la non-pratique. Bonny et al en 2013 en constatent également que les sujets noirs africains ne présentent pas de risque de syndrome de QT Court ; de même, le QT Long est présent dans une fréquence moindre de 1/162 sujets noirs ; ces syndromes de canalopathies seraient donc présentés comme exclusivement congénitaux tels qu'observés par Pellicia et al. en 2006 en étudiant la préparticipation des athlètes italiens aux examens d'identification des cardiomyopathies hypertrophiques chez les athlètes d'élite. Zipes et al. en 2005 en sont tombés à la même conclusion en étudiant les cas d'arythmies en milieu sportif. Les sujets les plus exposés à un QT Court ou d'un QT Long sont ceux dont l'âge varie entre 21 et 25 ans. Cette observation est aussi vraie en milieu sportif (22,58 % des cas) que chez les non sportifs (19,36 % des cas). Cela renforce l'hypothèse selon laquelle les athlètes présentant une bradycardie que l'on pourrait qualifier de naturelle, ont de ce fait une activité myocardique intense et par extension un QT plus allongé que les sujets non sportifs. Néanmoins, le fait qu'aucune différence significative n'existe entre les moyennes de QTc des athlètes et des non sportifs démontre que les résultats recueillis sur le terrain ne sont pas en accord avec ceux du test statistique ; ainsi, l'hypothèse générale de notre recherche n'est pas vérifiée.

Comme lors de la comparaison des QTc chez les groupes de populations, aucune différence significative quant aux moyennes de QTc n'existe, si l'on compare les moyennes des échantillons des sujets des deux groupes en considérant les tranches d'âge. Il

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ressort donc que pour les athlètes et les non sportifs âgés de 16 à 20 ans (p=0,450), pour ceux de 21 à 25 ans (p=0,740), ceux de 26 à 30 ans (p=0,716) et pour ceux de 31 à35 ans (p=0,797) ne présentent pas de différence significative des moyennes de QTc entre les groupes de populations. Ainsi, comme lors de la comparaison des moyennes de QTc des deux groupes de populations (athlètes d'élite et sujets non sportifs) en général, le critère âge n'agit non plus sur cette différence des moyennes des QTc au sein de ces deux groupes. Pourtant, le complexe QRS connait une différence significative quant à la comparaison de ses moyennes pour les sujets âgés de 16 à 20 ans. Ce qui présuppose malgré l'absence de différence significative, pour les moyennes de QRS chez les athlètes en général, ceux âgés de 16 à 20 ans présenterait un syndrome de coeur de l'athlète ou de canalopathies au vu des observations qui précèdent. La présence d'un allongement suite à une bradycardie du QRS chez ces athlètes renforce l'hypothèse selon laquelle la bradycardie observée sur les ECG est liée à la pratique du sport et donc, à d'une hyperactivité myocardique.

A la comparaison des moyennes de QTc en considérant le sexe et l'âge, aucune différence significative n'est observable dans les tranches d'âge, que ce soit entre les athlètes masculins et féminins ou entre les non sportifs masculins et féminins. La littérature faisant moins référence à cet état de remarques, il revient de dire qu'en rapport aux différences des moyennes de QTc, tenant compte de l'âge et du sexe, il n'en existe aucune entre les moyennes de QTc et par là, de QT chez les athlètes et non sportifs camerounais, qu'ils soient masculins ou féminins et indépendamment des tranches d'âge. On pourra l'expliquer en soupçonnant des influences exogènes liées à la race, au climat ou bien à la moindre présence de certaines pathologies cardiaques à risque dans la population camerounaise.

Au vu de ce qui précède, l'on ne détermine pas toujours les différences entre le coeur de l'athlète et celui du non sportif. Ceci du fait des données statistiques et celles recueillies à partir des analyses cardiologiques. Peut-être trouverons-nous une différence notable en exploitant les variations sur les représentations graphiques des moyennes de QTc entre les athlètes d'élite et des non sportifs, des athlètes d'élite féminins et masculins, des non sportifs féminins et masculins, entre les populations féminines entre elles, et enfin entre les populations masculines entre elles. Par suite, nous explorerons les critères sexe et âge.

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