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La communication du tourisme en zone de conflit. Le cas des communes de Ziguinchor et Djembering (basse Casamance).


par Diaw Pape Mactar
Université Assane Seck de Ziguinchor - Master 2 en management des activités du tourisme et culture 2020
  

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5.1.3 Les différentes étapes à respecter

Les étapes premières, d'un à quatre heures qui succèderont à un événement apparaissent dans la même journée pratiquement. C'est le moment pour les médias de collecter des informations sur les circonstances en se posant les questions : qui ? où ? quand ? rarement sans le pourquoi ?

La confusion plane dès les premiers instants et les informations brutes sont susceptibles de se répandre telle la vitesse du son (le cas des TIC). D'abord, la situation réelle reste inconnue et les sources sont multiples possibles. La prudence doit être de mise compte tenu du flux d'information existant. Les médias sont vites intéressé (reportage, édition spéciale et questions aux institutions et organismes en charge de la question). Il revient d'agir tout en gardant à la tête qu'il n'est question de confirmer que les faits avérés, de démentir les rumeurs, les informations non fondées devant la presse ; car les médias à ce stade sont en phase écouter toutes les parties concernées.

Puis, au moment où les opérations de sauvetage, de maintien ou de sécurisation des lieux, les autorités doivent reste à l'ombre. Généralement, on note à ce niveau deux types d'informations susceptibles : les informations issues directement de l'incident et les déclarations condamnation de l'incident par les autorités. Ici, les erreurs de communication sont souvent soulignées. Les médias traditionnels et sociaux (TIC) diffusent des informations initiales avec des images (qui sont en grande partie inadaptées au contexte). Il faut donc éviter toute déclaration de type offensif et accusateur pour permettre une meilleure gestion de la crise.

Ensuite, le point est fait quelques heures plus tard. Donc, « les déclarations officielles » sont faites par des institutions séparément et couvertes partout par les médias. Il faut, une seule déclaration, une seule voix et donc une seule version pour ne pas verser dans la confusion à nouveau et faciliter les démarches basées sur une seule stratégie de communication et non plusieurs. Quant à la quatrième étape qui consiste à faire l'état des lieux, elle peut varier dans le temps selon la gravité de la situation. Enfin, Après les quatre étapes suivant un événement, la couverture médiatique et diverses informations sont relayées en général. C'est le moment de faire revenir la confiance dans les étapes cinq et six (plan de communication). Il faut ne pas rester tacite mais constant et convainquant.

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Après un événement sur le conflit, la crise s'installe. Ainsi, il faut donc :

· Composer une cellule de crise ;

· Intégrer toutes les parties prenantes mais en ayant qu'un seul porte-parole ;

· Répondre aux questions et démentir si nécessaire ;

· Etre attentif et actif ; ne pas attendre qu'on vous pousse à la réaction ;

· S'adresser aux médias et ne pas attendre que les médias viennent vers vous : push ;

· Suspendre les médias sociaux. 5.1.4 Une communication virtuelle

Dans la communication du tourisme, les médias sociaux permettent de promouvoir l'image d'un territoire, lancer des campagnes promotionnelles, mettre en relation les consommateurs et les produits de la destination, imprégner de tout ce qui pourrait intéresser de potentiels visiteurs. Ainsi, il faudra favoriser une communication valorisante de sa position tout en minimisant les marges de manoeuvres pour les attaques et critiques. Il est possible d'anticiper les risques et d'avoir les mêmes objectifs en publiant les mêmes informations après une concertation entre acteurs du secteur (site officiel, page du ministère...).

En effet, il existe plusieurs incidents qui ont secoué le monde touristique dont les attaques du temple Louxor, en Égypte en novembre 2007 par exemple, faisant 62 victimes (touristes), des milliers d'emplois perdus et un tourisme effondré. Les catastrophes naturelles, les relations politiques, les guerres, le terrorisme sont autant de menaces qui peuvent nuire au tourisme. La communication peut jouer soit un rôle accentuation soit un rôle atténuation. Toutefois, les pays qui ont connu une stabilité dans le secteur touristique et fait un bon avant n'est pas le fruit du hasard. Il a fallu mener un combat, en matière de communication notamment. Internet est devenu un aspect incontournable de la vie moderne et un outil dans les situations d'urgence. Tout le monde est capable de propager une information même si l'on n'appartient ni à la corporation journaliste encore moins du tourisme. Vu la forte audience et la vitesse d'exécution des médias sociaux, les acteurs du tourisme ainsi que les autorités compétentes se doivent d'être présents et à l'affut des situations. Pour se faire, il faut une stratégie de communication push et pull en connivence.

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? La communication push consiste à donner des informations aux consommateurs par une communication intrusive qui peut solliciter les médias classiques et les médias sociaux (agir) ; c'est la communication proactive.

? La communication pull va dans le sens de rechercher des informations par le consommateur lui-même. Après, une crise, c'est un moyen de rassurer sa clientèle et va dans le sens de valoriser le positionnement du produit (territoire). C'est une communication réactive.

L'idée c'est de pouvoir gérer le bad-buzz79 et d'empêcher que les médias se lancent dans une tendance de Fake-news et d'aggraver ainsi la situation qui pourrait tirer en longueur (aspect temporel).

Les institutions devront notamment communiquer grâce aux canaux virtuels très convoités par les millions d'internautes à travers le monde :

? Les pages officielles (Facebook, YouTube, tweeter, etc.) du MTTA devra au niveau national et international servir de plateforme d'échange et communication en permanence ;

? Les services au plan locale doivent disposer un site internet digne du nom, acquérir plus de responsabilités (promotion au niveau local par exemple) afin d'être présent dans la publication de contenu favorables à la destination et de représenter cette dernière partout où le besoin se fait sentir ;

? Mettre à jour les contenus sur des moteurs de recherche comme Google et impliquer la population dans la communication du tourisme.

Dans ce contexte, se préparer aux nombreux défis du terrain devient une condition sine qua none pour assurer une gestion de la crise en toute efficacité. La création une organisation spécialisée en gestion de crises et nécessaire à cette fin. Les services locaux devront être responsables de l'élaboration de plan de crise au niveau local. Il faut aussi coopérer avec des institutions spécifiques dans le domaine, au-delà des frontières pour plus d'expériences aux crises qui affectent le secteur touristique, une formation sur la question est une valeur ajoutée pour les professionnels du tourisme de surcroit.

79 C'est un phénomène de bouche à oreille négatif qui se déclenche généralement sur internet, le plus souvent sur les réseaux sociaux avant de se propager sur d'autres médias. Les sources sont nombreuses et variées et peut être créé volontairement.

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Les applications sont un vecteur de communication très important. Ainsi, nous notons une panoplie d'application de type E (avec accès internet) ou M (sans accès à internet). C'est des plateformes qui peuvent être accessible à des cibles diverses, facilitant l'atteinte des objectifs à un large public. Des documentaires en collaboration avec des marchés émetteurs relayés par des blogs ou sites internet spécialisés dans le tourisme, la responsabilisation des médias sur le terrain et en vue de la communication touristique régulière seraient des avantages inestimables au secteur. Les acteurs doivent aussi prendre des mesures à l'encontre drastique quand le secteur est menacé. Pourquoi pas poursuivre en justice ceux qui publient des images inadaptées ou encore des allégations non fondées ou vérifiées pour diffamation par exemple, c'est-à-dire, quand une information vient à porter atteinte au secteur touristique. C'est aussi une manière, de rééquilibrer la balance, de sonner l'alerte face à ces problèmes qui secouent le tourisme et son image dans cette partie du pays.

Il est bon de se munir de plan de contingence c'est-à-dire un plan de riposte de type préventif, prédictif et réactif en cas de crise. C'est une stratégie permettant de contrôler une situation d'urgence. Dans cette étude, nous avions constaté que décision mettre la Casamance dans la zone rouge peut avoir des impacts à court et long terme sur l'activité touristique. Une fois un évènement malheureux survient, le plan de contingence peut aider à minimiser les conséquences négatives à cet effet. Ce plan est pour une institution ou une organisation chargée du tourisme dans une de ces localités (Ziguinchor-Djembéring) de faire face aux enjeux pas n'est utilisable qu'en cas de crise. Il permet entre autres :

? De mettre en place des méthodes pour atténuer les risques existants ou futurs ;

? De catégoriser ou de prioriser les risques ;

? De définir quels sont les risques sur lesquels il faudra insister et les menaces qu'il faudra écarter ;

Il peut aider à l'élaboration d'un processus de gestion afin d'analyser les crises et leurs impacts possibles pour ainsi mettre sur pied les actions de les contrer en amont dans un délai bien défini et d'apporter ainsi des réponses efficaces aux populations concernées. Autrement dit, le plan de contingence constitue une procédure d'anticipation et de résolution des problèmes qui apparaissent lors d'un conflit. Il est piloté par un organe spécifique chargé d'élaborer la procédure avec tous les acteurs concernés : faire usage des expériences antérieures, impliquer la population, planifier des réponses, élaborer des activités de simulation, évaluer le plan et l'améliorer au fur et à mesure.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci