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L'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en république démocratique du Congo.


par Franck KAZADI KITENGE
Université protestante au Congo - Licence en administration des affaires et sciences économiques 2018
  

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II.2. SECTEUR PUBLIC

Au cours de l'exercice 2017, la gestion des Finances Publiques a été conduite dans un contexte marqué par une forte dépréciation de la monnaie nationale et une accélération de l'inflation accompagnée d'une légère accélération de l'activité économique. Cette situation a entraîné une baisse réelle des recettes publiques comparativement à 2016, nonobstant la hausse enregistrée en termes nominaux.

Dans le même registre, la promulgation tardive de la Loi de Finances 2017 n'a pas permis au Gouvernement de mettre en oeuvre, dès le début de l'année, les mesures d'accompagnement visant notamment le relèvement des recettes publiques. Ainsi, le budget 2017, promulgué en juin de la même année, a été présenté en équilibre en recettes et dépenses d'un import de 11.524,5 milliards de CDF, soit 24,0 % du PIB. Comparativement à la Loi de Finances 2016, il s'est observé une progression de 72,1 %.

Pour ce qui est des revenus et dons, ils se sont établis à 4.549,0 milliards de CDF contre 3.633,1 milliards une année auparavant. Cette performance en nominal, qui tient notamment de l'actualisation des taux (ajustés au taux de change) de certains droits, taxes et redevances dus au Trésor, occulte une contreperformance en termes réels.

S'agissant des dépenses publiques, elles ont atteint 4.499,3 milliards de CDF, dégageant un accroissement de 8,8 % comparativement à 2016.

Cette progression se justifie notamment par l'accroissement de la masse salariale des agents et fonctionnaires de l'Etat et des dépenses de la Commission Electorale Nationale Indépendante liées aux élections.

En conséquence, il s'est dégagé un excédent de 49,7 milliards de CDF contre un déficit de 503,9 milliards, en 2016. Ce résultat se justifie principalement par les mesures prises concomitamment, par le Gouvernement et la Banque Centrale, principalement à partir du mois de juillet de l'exercice sous analyse visant la stabilisation du cadre macroéconomique.

II.2.1. REVENUS ET DONS

En 2017, les revenus et dons se sont chiffrés à 4.549,0 milliards de CDF contre une programmation annuelle de 4.085,4 milliards. Comparativement aux recettes collectées en 2016 d'un montant de 3.633,1 milliards de CDF, il y a une nette progression de 25,2 % en valeur nominale. Cette situation s'explique notamment par l'actualisation des taux de certains droits, taxes et redevances dus au Trésor.

En dépit de cet accroissement, il convient de noter que le niveau des recettes mobilisées en 2017 en termes réels reste bien inférieur à celui recouvré une année auparavant. Pour ce qui est de leurs réalisations, il s'observe des dépassements enregistrés dans toutes les rubriques. En effet, les recettes collectées par les trois régies financières à savoir la DGI, la DGDA et la DGRAD ont dépassé leurs prévisions annuelles respectivement de 10,4 %, 5,8 % et de 21,2 %. Les recettes provenant des « Pétroliers producteurs » ont été exécutées à hauteur de 110,7 % alors que celles localisées dans la rubrique « Dons et autres » ont connu un dépassement remarquable de 314,9 % consécutif au versement, au titre de différentes taxes, par une entreprise minière au mois d'octobre de l'année sous analyse, représentant 58,3 % de recettes annuelles de cette rubrique.

Tableau N°6 : Evolution comparée des recettes du Trésor

Rubrique

Année

2016

Année 2017

Variation

Program.

Realisation

Exec

En %

Structure

En %

2007/2016

Douanes et accises (DGDA)

1400,0

1311,3

1386,4

105,7

30,9

-10

Impots direct et indirect (DGI)

1680,7

1993,2

2199,9

110,4

48,3

30,9

Recettes non fiscales (DGRAD)

420,2

585,3

709,4

121,1

15,6

68,8

Petroliers producteurs

81,2

183,5

203,1

110,7

4,5

150,1

Autres recettes

51,0

12,1

502,2

414,9

1,1

-16

RECETTES TOT. ET DONS

3633,1

4085,4

4549,0

111,3

100,0

25,2

Source : Banque Centrale du Congo, données tirées du plan de trésorerie du secteur public.

Comparativement à leurs niveaux de recettes de 2016, toutes les régies financières ont réalisé des performances, à l'exception de la DGDA. En effet, pendant que les recettes issues de la DGDA ont légèrement baissé de 1,0 %, celles mobilisées par la DGI et la DGRAD ont augmenté de 30,9 % et de 68,8 %. Il sied de signaler que l'augmentation substantielle de 150,1 % de revenus provenant des « Pétroliers producteurs » est consécutive notamment à la hausse du cours de pétrole sur le marché mondial ainsi qu'à l'effet taux de change. Toutefois, en termes réels, seuls la DGRAD et les « Pétroliers producteurs » ont été performants alors que les recettes de la DGI ont connu une régression.


Figure N°8 : Structure des recettes publiques

Source : Banque Centrale du Congo, données tirées du plan de trésorerie du secteur public.

S'agissant de la composition des ressources mobilisées, au cours de l'année 2017, il y a lieu de noter que les recettes publiques ont été constituées pour l'essentiel des impôts directs et indirects encadrés par la DGI, soit 48,3 % du total, suivies de la fiscalité douanière, représentant 30,5 % de l'ensemble de recettes.

Pour ce qui concerne les recettes non fiscales, leur part dans le total a été de 15,6 % alors que les rubriques « pétroliers producteurs » et « dons et autres recettes » ont contribué respectivement à 4,5 % et 1,1 % dan l'ensemble des recettes publiques.

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