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Déterminants de la vitesse-revenu de ma monnaie en RDC, de 1970-2016.


par Nathan NGUZ
Université de Lubumbashi - Licence en économie 0000
  

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1.2 État de la question

Sur le plan empirique, la plupart des travaux sur les déterminants de la vitesse s'appuient sur les fonctions de demande de monnaie comme outil d'analyse.

1. MOKRANI [2017] sur « La Volatilité de la vitesse de monnaie et la Croissance économique; le cas Algérien-approche économétrique (bootstrap) ». L'objectif de cet article est d'examiner, dans le cas algérien et sur base de la masse monétaire, la vitesse de circulation de la monnaie et la croissance économique. Selon laquelle la volatilité de la vitesse de circulation de la monnaie influence l'évolution de la croissance économique. Il a effectué ses tests en utilisant une version de test de causalité à la Granger, pour analyser le sens de direction de la relation, si elle existe entre la vitesse de circulation de la monnaie et la croissance en Algérie. Les données utilisées dans ce papier sont tirées de la base de données réalisée par la banque mondiale, couvrent la période 1960-2012.

Selon les résultats des estimations, ABDELAZIZ conclut que la Causalité entre la vitesse de la monnaie et la croissance économique est absente, et sur la base de simulation, cette absence à une probabilité d'environ plus de 80 %, et seulement 16 % des cas soutienne la présence de causalité. Ces résultats sont évidents de soutenir la non causalité entre les deux variables. Cette absence peut être due à plusieurs

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phénomènes monétaires et/ou économiques.

Cet article tente de contribuer à la littérature économique en utilisant une méthodologie économétrique afin d'étudier le sens de causalité entre les deux variables, cette étude qui fait rare de ce genre, ce qui constitue un apport aux études existantes sur ce sujet.

2. MOUNKALA [2012] qui a parlé sur: « La Dynamique de la vitesse de circulation de la monnaie dans la CEMAC ». L'auteur part d'une hypothèse selon laquelle la stabilité de la vitesse de circulation de la monnaie est fondamentale dans la stratégie de politique monétaire de la BEAC vers son objectif final interne de stabilité des prix à moyen terme. Cependant, si le cadre monétariste de base s'appuie sur cette hypothèse, plusieurs économistes mettent en garde les banquiers centraux sur une éventuelle méprise quant aux propriétés de cette variable. C'est pour clarifier la validité de cette hypothèse dans la zone d'émission de la BEAC que sur toile de fond de l'équation quantitative des échanges, nous montrons que les comportements à terme de cette vitesse, considérée comme inobservable, peuvent être étudiés à partir de ceux de la masse monétaire, le niveau général des prix et le PIB réel, dans un modèle VECM. Les résultats des tests de stabilité structurelle et de stabilité conjoncturelle issus de ce VECM indiquent que, sur la période 1990 - 2008, la vitesse de circulation de la monnaie est stable à long terme dans tous les pays de la CEMAC, alors qu'elle n'y est pas prédictible à court terme, excepté au Congo. Ces résultats qui valident empiriquement le choix de la BEAC à long terme notamment, ont pour implication particulière que la mise en place nécessaire d'une stratégie de politique monétaire sous régionale est possible dans l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale.

3. Brand et al. (2002) sur « l'évolution de la vitesse de circulation de la monnaie à moyen terme dans la zone euro ». Ici, l'auteur base le raisonnement sur l'idée que lorsque l'élasticité-revenu de la demande de monnaie est inférieure à l'unité, un accroissement du revenu se traduirait par une hausse moins que proportionnelle de la masse monétaire, ce qui pourrait se traduire par une hausse de la vitesse. En conséquence, cette approche paraît utile dans les pays où une bonne partie du revenu provient de l'agriculture vivrière, a priori peu liée directement à la demande de monnaie. Compte tenu de ce qui précède, le revenu jouerait un rôle important en tant que variable d'échelle, parmi les déterminants classiques de la demande de monnaie,

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dans une optique d'analyse de la vitesse de circulation.

4. Driscoll et Lahiri (1983) Dans « la spécificité des comportements monétaires dans les pays en développement à dominance agricole» ils ont proposé de désagréger le PIB en ses composantes agricole et non agricole, dans une perspective d'analyse du comportement de la vitesse en partant d'une fonction de demande de monnaie. Ils ont abouti à la conclusion que dans ces pays, le comportement de la vitesse pourrait dépendre de quatre facteurs essentiels : l'élasticité-revenu de la demande de monnaie, le degré de monétarisation de l'économie, le changement dans les habitudes monétaires et enfin le coût de détention de la monnaie. A ces variables, ils préconisent, dans la spécification d'une fonction de comportement de la vitesse, l'ajout des variables de structure sectorielle du PIB, car le comportement de la vitesse peut varier d'un secteur à un autre.

5. RABIOU [2003] dans « Degré de monétarisation de l'économie et comportement de la vitesse de circulation de la monnaie au Niger: essai d'une analyse théorique et empirique». La présente étude propose une explication théorique et empirique au comportement jugé atypique (valeur anormalement élevée et instable) de la vitesse de circulation de la monnaie au Niger. Il ressort de ses analyses que d'un point de vue théorique, la notion de revenu utilisée dans le calcul de la vitesse introduit un biais qui la rend artificiellement élevée, du fait de la prise en compte de l'autocon-sommation prépondérante dans le PIB agricole, mais dont le lien avec la monnaie parait mitigé. La part autoconsommée de la production induit une surévaluation de la vitesse de l'ordre de 45,1 %. L'impact de cette monétarisation insuffisante de l'agriculture est amplifié par le comportement financier du secteur informel. L'in-stabilité de la vitesse proviendrait essentiellement des chocs d'offre liés aux aléas climatiques. Ainsi, en années de sécheresse, la part de la production vivrière dans le PIB recule significativement en tirant le PIB global à la baisse. Compte tenu de la faible élasticité de la demande de monnaie par rapport au revenu agricole, la masse monétaire réagit moins que proportionnellement et la résultante se traduit par une baisse de la vélocité. Pendant ces périodes, le niveau de la vitesse est proche de la moyenne communautaire et correspondrait à la vitesse de long terme au Niger minorée de 30 %. Le phénomène inverse s'observe pendant les années de bonne pluviométrie, où la vitesse paraît surestimée par une relation approximative entre la monnaie et la production vivrière. La vitesse observée pendant ces périodes cor-

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respond à la vélocité de long terme au Niger, majorée de 10 %. Afin d'améliorer la qualité du ciblage de la politique monétaire et des prévisions, il pourrait être envisagé le calcul d'une vitesse expurgée de l'effet de l'autoconsommation.

6. De Boissieu et al. (1977), dans « Analyse des causes de la variation de la vitesse de monnaie en France », ils distinguent les facteurs relevant de l'organisation de la production et des échanges, de ceux liés à l'organisation des paiements. Au titre de la production et des échanges, ils concluent que la vitesse-revenu dépend de la longueur du circuit économique, évaluée par le nombre d'agents qui interviennent dans le processus de production. Plus ce circuit est long, moins la vitesse-revenu est élevée. Ainsi, dans un système productif peu salarié à l'image de l'agriculture traditionnelle, la longueur de ce circuit serait quasiment nulle (production pour compte propre), synonyme d'une vitesse élevée. Au titre de l'organisation des paiements, les quatre éléments ci-après sont retenus:

les innovations dans les secteurs financier et technologique (carte de crédit, développement de l'informatique) étendent les possibilités de compensation entre créances et dettes dans l'espace, permettant à un même volume de biens et services d'être échangé grâce à des encaisses réduites expliquent la hausse de la vitesse-revenu aux USA après la deuxième guerre mondiale par ce facteur). Or, tout mécanisme de compensation de créances et dettes entre agents économiques réduit le montant des liquidités nécessaires aux besoins de transactions (cas du troc entre agriculteurs et éleveurs, ou au sein de chacun des groupes);

la périodicité de la rémunération des facteurs de production: plus le délai s'écoulant entre deux versements est long, plus le temps moyen de séjour de la monnaie dans l'économie est élevé, et donc plus la vitesse de circulation, inversement proportionnelle à ce temps, est faible;

les crédits entre agents non financiers : ils résultent en général des délais de paiement accordés par les fournisseurs à leurs clients. C'est aussi le cas des opérations financières de face à face;

en cas de difficultés d'accès aux crédits, des transferts de besoins de financement se produisent entre agents économiques, provoquant une hausse de la vitesse-revenu. Cette situation est assez récurrente dans un système insuffi-

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samment bancarisé.

7. Peter N. Okafor et all. (2013) dans « Déterminants de la vitesse-revenu au Nigéria »; Dans cet article, les auteurs se sont proposés d'étudier empiriquement les déterminants de la vitesse-revenu monétaire au Nigéria. Les séries temporelles utilisées dans cet article sont trimestrielles allant de 1985 à 2012. Le document confirme alors une relation positive et statistiquement significative entre la croissance du revenu et la vitesse de la monnaie, qui soutient la théorie quantitative de la monnaie. Le taux d'intérêt a également une relation positive et significative avec la vitesse-revenu de l'argent. La variable de développement du secteur financier adaptée, taux de croissance de la capitalisation boursière, à une relation négative avec la vitesse-revenu de l'argent. La décomposition de la variance et la réponse aux impulsions indiquent que le taux d'inflation est la variable la plus significative des innovations dans la vitesse-revenu. Les résultats montrent que l'autorité monétaire ne peut pas obtenir un effet de levier supplémentaire en émettant plus d'argent sans générer des fortes pressions inflationnistes.

8. MUHAMMAD [2010], parlant de « La vitesse des fonctions monétaires au Pakistan et leçons pour la politique monétaire» l'auteur tente de contribuer au débat en cours: la banque centrale du Pakistan devrait-elle adopter le ciblage de l'inflation ou poursuivre le ciblage monétaire en tant que stratégie de politique monétaire? Un pré requis pour la stratégie de ciblage monétaire est une fonction de demande de monnaie stable, qui nécessite à son tour une stabilité de la vitesse. D'autre part, on croit que l'instabilité de la vitesse provient de la volatilité du taux d'intérêt. Cet article estime la vitesse des fonctions de l'argent et explore leur stabilité au Pakistan. Les résultats montrent que la vitesse de la monnaie au sens large est indépendante des fluctuations de taux d'intérêt. L'auteur constate également que les vitesses de tous les trois agrégats monétaires sont une relation stable avec leurs déterminants. Ces résultats soutiennent l'utilisation des agrégats monétaires en tant qu'ancre nominal.

9. Weimin Wang et Shouyong Shi (2001) « La variabilité de la vitesse de monnaie dans un modèle de recherche»; les deux auteurs ont essayés de construire un modèle de recherche dynamique pour examiner le comportement de la vitesse de monnaie. La principale caractéristique du modèle est la recherche couteuse sur les marchés des biens et services et du travail. En intégrant les chocs de croissance monétaire et

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les chocs de productivité, ces deux auteurs ont calibré le modèle sur les séries temporelles américaines. Même s'il n'y a pas de substitution entre l'argent et le crédit ou d'autres actifs, le modèle de cet article génère une vitesse volatile et une corrélation négative entre la vitesse et la croissance de la consommation. Les deux caractéristiques manquent sensiblement dans certains autres modèles monétaires d'équi-libre.

En ce qui nous concerne, nous nous écartons de l'analyse des autres en intégrant le taux de change comme mesure alternative de coûts d'opportunité de substitution des capitaux. Ceci est basé sur l'argument selon lequel dans les pays en voie de développement en particulier en RDC, le choix de capitaux comme supports est en grande partie limité entre l'argent et les biens corporels, et non pas entre l'argent et les actifs financiers. On s'attend à ce que la variable de taux de change ait un effet positif sur la fonction de vitesse due au commerce international accru occasionné par des réformes économiques. Si on s'attend à ce que la devise domestique se déprécie, les supports domestiques (la monnaie) seront ajustés en faveur des capitaux étrangers. La dépréciation cause un coût plus élevé de détenir la devise locale ainsi cette vitesse devrait augmenter.

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