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La pression foncière face aux enjeux de la gestion des ressources naturelles dans la province du Kadiogo.


par Youssouf TIENDREBEOGO
Universite Ouaga I Professeur Joseph KI ZERBO - MASTER II Géographie option Gestion des Ressources Naturelles 2017
  

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Conclusion partielle

Le besoin de posséder des terres attire de plus en plus de personnes (agrobusiness men ou entrepreneurs) vers la périphérie de la ville de Ouagadougou. La pauvreté, un des fléaux exacerbant dans le monde rural amène les paysans à vendre leurs terres pour subvenir à leurs besoins. Bien qu'il y ait des lois montrant la nécessité de protéger les ressources naturelles, les nouveaux acteurs animés par la recherche du profit exploitent conséquemment ces ressources au détriment de leur sauvegarde. Aussi, la population autochtone n'est pas en reste, car elle exerce une forte pression sur le peu de ressources restant. Les différentes formes d'activités humaines telles que l'agriculture extensive sur brûlis, la coupe du bois, l'émondage des arbres et arbustes, l'exploitation de grands domaines pour les infrastructures économiques et sociales, le prélèvement de latérites et des agrégats, contribuent à dégrader les terres. Ces différentes actions sur les ressources naturelles participent à la modification des biotopes, ce qui conduit à la dégradation de la biodiversité, parfois à un rythme accéléré. Ce mode d'usage de la terre va à l'encontre du développement durable et compromet le bien-être, voire la survie des populations. L'inaccessibilité aux ressources est un facteur qui pourrait être source de conflits pour les différentes couches de la population (autochtone, nouveaux acheteurs).

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Les terres de la province du Kadiogo, en particulier celles situées à la périphérie de la ville de Ouagadougou subissent une pression élevée de la part des populations locales et de celles venues d'ailleurs. À cause de la spéculation foncière, l'accès à cette terre a connu une évolution. En plus de l'accès traditionnel (héritage, don), elle fait l'objet de location et d'achat. En effet, la terre est considérée comme un bien sûr et durable, c'est la raison pour laquelle les personnes nanties veulent la posséder pour développer leurs activités. Ceux qui n'ont pas les moyens et qui veulent cultiver peuvent également la louer auprès des propriétaires terriens. À travers cette étude, nous nous sommes rendu compte qu'en plus des acteurs du foncier rural cités par la loi N°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural, il y a des démarcheurs qui interviennent également dans l'achat et vente des terres. Ces derniers influencent énormément la vente de celles-ci dans la zone d'étude. La première hypothèse selon laquelle l'achat, le legs, le don et la location sont les modalités d'accès à la terre et que les acteurs sont ceux reconnus par la loi N°034-2009/AN du 16 juin 2009 est en partie confirmée.

Au regard de leur situation économique faible, la population périurbaine de Ouagadougou vend sa terre pour satisfaire ses besoins sociaux. A travers cette vente, elle arrive momentanément à améliorer les conditions de vie et de travail de leurs familles. La deuxième hypothèse qui stipule que la population périurbaine vend la terre pour améliorer ses conditions de vie et de travail est confirmée.

Dans la mise en oeuvre de leurs activités, les nouveaux acquéreurs ne prennent véritablement pas de précaution pour gérer au mieux les ressources contenues sur leurs parcelles. Ils les détruisent afin de construire leurs infrastructures. Par ailleurs, les paysans qui ont vendu leurs terres n'ont plus suffisamment d'espace pour cultiver. Quelques mois après la vente, ils se retrouvent dans des situations économiques encore plus difficiles. Ces paysans replongent dans la pauvreté, cette fois-ci sans terre cultivable donc plus vulnérables. Certains se retrouvent dépossédés de leurs terres cultivables. Les descendants de ces derniers seront de potentiels migrants à la recherche d'un mieux-être. La troisième hypothèse selon laquelle la dégradation des terres, la réduction des espaces cultivables et l'accentuation de la pauvreté sont les impacts de la privatisation des terres est confirmée. Cela, malgré la reconstitution des espaces acquis par les agrobusiness men et non mis en valeur.

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Nous avons pu constater à travers cette étude que les populations locales, consciente de la réduction de ses espaces cultivables, mènent parallèlement d'autres activités telles que l'élevage, le commerce, l'artisanat, etc., pour subvenir à leurs besoins. Cela vient confirmer la quatrième hypothèse qui stipule que les paysans développent des stratégies pour répondre aux besoins sociaux de leur ménage.

La pression foncière dans la périphérie de Ouagadougou est très forte. Cette pression sur les ressources naturelles les dégrade énormément et cause également des dommages à la population.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard