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Urbanisation et précarité de l’énergie électrique dans les grandes villes d’Afrique de l’ouest. Exemple de Niamey au Niger (analyse bibliographique.


par Abassa Abdourazack Niandou
Université Abdou Moumouni de Niamey au Niger - Master II Aménagement des espaces urbains 2017
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU NIGER

Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de

l'Innovation

UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI DE NIAMEY Faculté des Lettres et Sciences Humaines Département de Géographie

Urbanisation et précarité de l'énergie électrique dans les grandes villes d'Afrique de l'Ouest : l'exemple de Niamey au Niger (Analyse bibliographique)

MEMOIRE DE MASTER

Option : Aménagement des espaces urbains

Présenté et soutenu par ABDOURAZACK NIANDOU Abassa
MEMBRES DU JURY

Sous la direction de :

Dr. BONTIANTI Abdou

Maître de Recherches, IRSH/UAM

Codirecteur :

Dr. ABDOU YONLIHINZA Issa Maître-assistant, Géo./FLSH/UAM

Année académique : 2016 - 2017

Président :

Pr. MOTCHO Kokou Henri

Professeur titulaire, Géo./FLSH/UAM

Assesseur :

Dr. YAYE SAIDOU Hadiara Assistante, Géo./FLSH/UAM

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Table des figures

figure 1 : Carte de l'Afrique de l'Ouest 19

figure 2 : Champs spatial de l'étude 20

figure 3 : Quartiers de Niamey concernes par l'entretien 23

figure 4 : Evolution du sémi des villes en Afrique de l'Ouest 49

figure 5 : Evolution de la population de Niamey 55

figure 6 : Répartition par source d'approvisionnement 65

figure 7 : Structure arborescente d'un départ aérien 66

figure 8 : Hausse de la temperature 68

figure 9 : Réseau de distribution électrique de Niamey 62

Table des photos

photo n°3 et 4 : Utilisation de bougies et lampes à pile pour l'eclairage 73

photo n°5 et 6 : La retrocession de l'électricité dans le quartier koirategui 74

photon° 7 et 8 : Panneaux solaires pour l'eclairage public et d'autre usage 75

photo n° 9 et 10 : Groupes electrogenes de secours 76

photo n°11, 12 et 13 : Réfrigerateur et ventilateur solaires (chargeables) 76

photon°14 et 15 : Outils de recherche des défauts 77

photo n°16: Power fault locator, pfl 40 A 77

Table des tableaux

tableau 1 : Evolution de la consommation et de la pointe de charge de Niamey 56

tableau 2 : Evolution du taux de desserte en électricité de la ville de Niamey 57

tableau 3 : Temperatures et consommation de l'électricité à Niamey en fonction des mois 67

tableau 4 : Comparaison du prix du kwh du niger à d'autres unites geographiques 59

tableau 5 : Consommation moyenne annuelle d'électricité par pays ou groupe de pays 60

tableau n° 5 : Differentes sources d'éclairage des populations de Niamey 74

SIGLES ET ABREVIATIONS

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ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie

AFD : Agence Française de Développement

AIE : Agence Internationale de l'Energie

ANPER : Agence Nigérienne de Promotion de l'Electrification en milieu Rural

AOF : Afrique Occidentale Française

ARM : Autorité de Régulation Multisectorielle

ARREC : Autorité de Régulation Régionale du secteur de l'Electricité

ARSE : Autorité de Régulation du Secteur de l'Energie

BAD : Banque Africaine du Développement

BIA : Banque Internationale pour l'Afrique

BM : Banque Mondiale

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

BOLT : Build-Own-Lease-Transfer

BT : Basse Tension

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CEREEC : Centre Régional pour les Energies Renouvelables et de l'Efficacité Energétique

CFA : Colonie Française Africaine

CNEDD : Conseil Nation de l'Environnement et du Développement Durable

CNES : Centre National de l'Energie Solaire

CNME : Comité National Multisectoriel Energie

CNT : Comité National de l'Electricité

CREN : Commission de Régulation de l'Energie au Niger

DDM : Direction de Distribution et Marketing

ECOMAG : Economic Community of West Africa States Cease-Fire Monitoring Group

EDF : Energie De France

EEEOA : Echanges d'Energie Electrique Ouest Africain

ENR : Energie Renouvelable

FMI : Fond Monétaire International

GWH : Gigawatt heure

Ha : Hectare

HC/AVN : Haut-Commissariat à l'Aménagement de la Vallée du Niger

HT/HTB : Haute Tension

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INS : Institut National de la Statistique

INSEE : Institut National de la statistique et des Etudes Economiques

IRENA : Agence Internationale pour les Energies Renouvelables

KVA : Kilo voltampère

KWh : Kilowattheure

MEP : Ministère de l'Energie et du Pétrole

MT/HTA : Moyenne Tension

MW : Mégawatt

NELACEP : Niger electricity Access Expansion Project

NEPA : Nigeria Power Autority

NIGELEC : Société Nigérienne d'Electricité

ODD : Objectif de Développement Durable

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

ONERSOL : Office National de l'Energie Solaire

PDD : Plan Directeur de Distribution

PERC : Politique en matière d'Energie Renouvelable de la CEDEAO

PIB : Produit Intérieur Brut

PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement

PRASE : programme de Référence d'Accès aux Services Energétique

SAFELEC : Société Africaine d'Electricité

SBEE : Société Béninoise d'Electricité et d'Eau

SEEN : Société d'Exploitation des Eaux du Niger

SEM : Service Energétique Moderne

SES-Niger : Société Solaire Eau Niger

SIG : Système d'Information Géographique

SONIBANK : Société Nigérienne de Banque

SONICHAR : Société Nigérienne de Charbon d'Anou Areren

SONIDEP : Société Nigérienne des Produits Pétroliers

SORAZ : Société de Raffinage de Zinder

TEE : Taux d'Effort Energétique

UEMOA : Union Monétaire Ouest Africaine

VRD : Voirie des Réseaux Divers

WAPP : West African Power Poor

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DEDICACES

Ce travail est dédié à toute la population de Niamey qui vit dans la précarité de l'énergie électrique.

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REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont à l'endroit de Dr BONTIANTI Abdou, Maître de Recherches à l'IRSH (UAM) et à Issa ABDOU YOLIHINZA, Maitre-assistant au département géographie (UAM) qui, en dépit de leurs multiples préoccupations, ont accepté de diriger ce travail de Master, qu'ils reçoivent notre profonde reconnaissance. Mes remerciements vont à Monsieur JENART Carlos et son équipe, pour la documentation qu'ils ont mise à notre disposition. Nos remerciements vont également à tous les enseignants chercheurs du département de Géographie de l'Université Abdou Moumouni de Niamey pour leur formation à l'endroit des étudiants ; et au Directeur général de la direction de la distribution et du Marketing de la NIGELEC pour avoir accepté de nous livrer les informations indispensables à la réalisation de ce travail. J'exprime ma profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont oeuvré à l'aboutissement de ce travail.

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RESUME

Ce travail de master sur l'urbanisation et la précarité de l'énergie électrique dans les grandes villes de l'Afrique de l'Ouest à travers l'exemple de Niamey, met en exergue les effets de la croissance urbaine sur l'accès à l'énergie électrique dans les villes Ouest-Africaines. En raison des besoins sans cesse croissants engendrés par la croissance urbaine, le problème de l'électricité se pose en termes de disponibilité et d'accessibilité. En effet, la ville connaît depuis sa création une urbanisation galopante et un développement socioéconomique liés d'une part aux activités administratives, politiques et de l'autre à son site favorable. En effet, la ville est alimentée par la ligne 132 KV provenant de Birnin-Kebbi du Nigeria avec un taux de desserte de 63%. L'urbanisation croissante, les températures élevées, la dépendance vis-à-vis du Nigeria voisin et l'absence de planification sont les principaux facteurs du problème. La précarité énergétique à Niamey est un facteur dégradant la vie socioéconomique des populations. Pour mener à bien cette étude, nous avons procédé à une approche bibliographique et analytique complétée par la collecte des données de terrain. Ce qui nous a permis de comprendre l'ampleur de la précarité énergétique et les stratégies adoptées par les consommateurs pour y faire face.

Mots clés : Précarité énergétique, Urbanisation, Niamey

ABSTRACT :

This master thesis on urbanization and energy poverty in the cities of the West through the example of Niamey African highlights the urbanization and the problem of access to electricity in West African cities. The electricity problem in terms of availability and accessibility, so the city knows since its inception a galloping urbanization and socioeconomic development lies on the one hand in administrative activities, policies, and the other has its favorable site. Indeed, the city is powered by the 132 KV line from Birnin-Kebbi in Nigeria with a 63% service rate. Increasing urbanization, high temperatures, dependence on neighboring Nigeria and the lack of prior study in the sector of electrical energy are the main factors of the problem. Energy insecurity in Niamey is a factor in degrading the socioeconomic life of the people. To carry out has well this study.

Keywords: poverty, energy, urbanization, Niamey

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INTRODUCTION GENERALE

La problématique de l'accès à l'électricité constitue l'un des défis majeurs de notre siècle avec des statistiques alarmantes. Ainsi, on estime qu'en 2002, 1,6 milliards d'individus, soit 27 % de la population mondiale, vivent sans électricité affirme TANGUY (2010). Les pays de l'Afrique de l'Ouest, notamment ceux du sahel, se caractérisent généralement par un déficit de l'énergie dû au manque de moyens et à l'absence de planification. Ce déficit est aussi exacerbé par les fortes températures rendant difficiles les activités socio-économiques. Pourtant, l'électricité est généralement perçue comme la clef du monde moderne pour atteindre les objectifs du développement. Sans elle, les individus et les communautés sont privés d'un grand nombre de services et conforts, considérés comme élémentaires dans le monde développé.

Dans ce contexte, les villes d'Afrique de l'Ouest connaissent une augmentation de l'effectif de leur population mais aussi un étalement de leurs territoires urbains. Cette croissance démographique et spatiale des villes pose cependant un problème de satisfaction des besoins en services urbains (transport, électricité, eau etc.,). C'est ainsi que, l'offre du service de l'électricité à toute la population urbaine de façon continue fait partie des services les plus mal fournis dans ces villes. Cette situation a été enclenchée par le processus d'urbanisation mal maîtrisée que connaît la région depuis plusieurs décennies. Les politiques urbaines n'ont pas suivi et ont rendu le service défaillant devant servir les besoins de plus en plus croissants des populations. Ces dernières ont alors adapté des stratégies permettant tant bien que mal la satisfaction de leurs besoins primaires en énergie électrique. Elles font ainsi recours à des sources d'énergie palliatives afin de combler ce manque. Malgré tout, le déficit d'électricité pèse lourdement sur le développement socioéconomique des pays Ouest africain. Ceci a amené des acteurs du secteur de l'énergie à mettre en place des politiques visant à redresser le secteur sur l'ensemble des pays de la région. Ces politiques sont relatives au développement des sources d'énergies renouvelables afin d'accroitre l'accès universel des populations aux services énergétiques. C'est dans ce cadre que les pays de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) et de l'UEMOA (Union Montataire Ouest Africaine) ont entrepris ensemble un programme d'efficacité énergétique : l'approbation du livre blanc en 2006 et la création du Centre Régional pour les Energies Renouvelables et de l'Efficacité Energétique (CEREEC) en 2007 pour une politique régionale d'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables au sein de la région.

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Au Niger, la politique énergétique a été adoptée depuis 2004. A travers cette politique, le gouvernement se proposait de dégager des orientations par lesquelles l'énergie doit apparaitre comme moteur du développement économique durable. C'est ainsi que l'Etat et ses partenaires se sont engagés pour faire rayonner le secteur de l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire national. A cet effet, plusieurs projets d'électrification ont vu le jour visant à augmenter l'offre du service. A noter également la création du Centre National de l'Energie Solaire (CNES) qu'avait précédé l'Office National de l'Energie Solaire (ONERSOL). Ce centre vise le développement de l'énergie photovoltaïque afin de permettre la production décentralisée de l'électricité dans les zones non connectées au réseau de distribution de la Société Nigérienne d'Electricité (NIGELEC).

A Niamey, en dépit des politiques sur le secteur de l'énergie électrique, la précarité énergétique persiste du fait de l'urbanisation mal maîtrisée et des conditions climatiques contraignantes. En effet, la ville de Niamey à l'instar des autres villes de l'Afrique de l'Ouest connaît également une forte urbanisation rendant le service insuffisant à couvrir les besoins des populations. A cela s'ajoute le climat, car c'est une ville sahélienne où les températures sont extrêmement élevées frôlant parfois les 50° C pendant les périodes de canicules. Plusieurs autres problèmes comme l'absence de planification dans le secteur qui affectent également la NIGELEC qui éprouve des difficultés à satisfaire les besoins croissants en électricité. Il se pose ainsi un sérieux problème de l'énergie électrique de la ville de Niamey, lesquels problèmes seront exposés dans ce travail structuré en quatre chapitres :

Le premier chapitre présente le cadre théorique et la méthodologie de l'étude. Le deuxième traite de l'approche signalétique qui classe les documents par thèmes avec le résumé des ouvrages les plus significatifs sur la question de l'urbanisation et de l'énergie. L'analyse de la dynamique urbaine et de la précarité de l'énergie électrique dans les grandes villes d'Afrique de l'Ouest au niveau du troisième chapitre, fait l'analyse et l'interprétation de la documentation issue du précédent chapitre, selon les quatre rubriques. Enfin, le dernier chapitre porte sur l'analyse des politiques internationales et nationales de l'énergie.

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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Ce chapitre vise à donner une base théorique à ce travail intitulé « Urbanisation et précarité de l'énergie électrique dans les grandes villes d'Afrique de l'Ouest : exemple de Niamey au Niger (analyse bibliographique). » C'est ainsi qu'il s'articule autour de points tels que : la problématique, les hypothèses de recherche, les objectifs de l'étude ainsi que l'approche méthodologique.

1.1. La problématique

1.1.1. Contexte et justification de l'étude

L'urbanisation est l'une des manifestations les plus plausibles de la dynamique du peuplement. Le terme urbanisation est couramment employé pour désigner aussi bien le processus physique et la croissance urbaine, que l'évolution de la part de la population totale d'un pays ou d'une région vivant dans des centres urbains affirment POTTS (2005) et SOTTERTHWAITE et al (2010). En Afrique subsaharienne, le rythme de l'urbanisation est beaucoup plus rapide que celles qu'ont connues les pays développés souligne BRICAS (2008).

L'urbanisation a commencé dès la période précoloniale. Elle s'est renforcée au cours de la colonisation et a pris progressivement de l'ampleur dans la région ouest africaine. En effet, MOTCHO KOKOU H. (2005) montre que, vers 1930, la région comptait 10 villes de plus de 50 000 habitants ou proches de ce chiffre, dont Ibadan (387 000 habitants), Lagos (120 000), Ogbomosho, Iwo, Ede, Kano (60 000), Oshogbo (plus de 50 000), Ilorin (47 000) qui sont toutes du Nigeria, Dakar au Sénégal (près de 100 000), Kaolack (Sénégal), Accra et Koumassi (Ghana), Freetown (Sierra Leone) etc. En 1960, le nombre des centres de plus de 5 000 habitants atteignaient 600 et la population urbaine totalisait près de 13 millions d'habitants, soit un niveau d'urbanisation moyen de 13%, variant de 10 % au Niger à 29 % au Sénégal, pays le plus urbanisé à cette date. Cette dynamique s'est poursuivie dans les années qui suivent et la région comptait quelques 2 300 centres de plus de 5 000 habitants et une population urbaine totalisant 50 millions d'âmes d'après toujours MOTCHO KOKOU H. (opp cit). Cette population va ensuite connaître une lente évolution entre les années 1980 et 1990 due à la crise économique qu'a connue la région ouest Africaine. Après cette période, la région a poursuivi le processus d'urbanisation pour atteindre 117 millions d'habitants en 2010 avec un taux d'urbanisation de 41% pour la plupart des pays de la région ajoute THOMAS A.

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(2010), soit une augmentation de 67 millions en trois décennies. Ce que ROLAND P1. (2001) qualifie de révolution urbaine parce qu'elle a engendré des transformations dans tous les domaines. Il rapporte à cet effet que « le caractère du phénomène urbain de l'Afrique subsaharienne, rapide et récent a battu les records de croissance urbaine ». Ce qui fera augmenter la demande des services sociaux de base dont celle de l'énergie électrique. Cela se dessine dès aujourd'hui à travers le taux d'accès à l'électricité. Ainsi depuis les années 1990, si le pourcentage du taux d'accès à l'électricité a favorablement évolué, le nombre des personnes n'ayant pas accès à l'électricité a quant à lui augmenté en raison de la croissance démographique affirment ANJALI S. et al (2012) et le Groupe de la Banque Africaine du Développement (2012). En effet, la région couvre un taux d'accès de 40 % selon une étude de la BANQUE MONDIALE (2009).

Les Nations Unis (2007) estiment que la population urbaine des pays en développements augmentera de façon exponentielle pour atteindre 850 millions de plus que les ruraux d'ici 2050. De ce fait, la population rurale diminuera partout sauf dans les pays à faible revenue. Cette reconfiguration rapide du peuplement n'est pas sans conséquence sur la demande des services urbains en général et la prestation des services énergétique en particulier. Bien souvent l'urbanisation s'accompagne d'une amélioration des conditions de vie, on constate une hausse de la demande des services par habitants. C'est ainsi que dans la plupart des villes de cette partie de l'Afrique, les besoins en énergie dépassent très largement la capacité des sociétés à offrir le service. Cela témoigne donc de l'ampleur des défis avenir dans la région notamment sur la capacité des services à satisfaire les besoins sans cesse croissants des citadins.

Par ailleurs, le processus d'industrialisation et le développement économique que connaissent ces pays aggravent le déficit entre la demande et la capacité des sociétés à offrir l'énergie électrique. Ceci est d'autant plus vrai que depuis les indépendances, on assiste à l'implantation de plusieurs unités industrielles dans presque tous les pays de l'Afrique de l'Ouest. Les unités de productions électriques font face à une mauvaise gestion et bien d'autres difficultés d'ordre techniques et financières. Les difficultés financières se font sentir dans presque toutes les sociétés de distribution d'électricité à cause de la faible capacité de nos Etats à s'investir durablement dans le domaine affirme CHRISTINE H. (1988). Ce qui handicape bien souvent la desserte du service.

1 Roland P. (2001) Afriques Noires. Hachette livre, 43, quai de Grenelle, 75905, Paris Cedex 15. Pp151-188.

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Dans les grands centres urbains du Niger, particulièrement à Niamey, ces contraintes observées à l'échelle de l'Afrique de l'Ouest se traduisent aussi par une défaillance de la qualité de la prestation de services énergétiques. Dans un tel contexte, il convient de se poser la question suivante :

· Qu'est ce qui explique la précarité del'énergie électrique dans les grandes villes d'Afrique de l'Ouest et particulièrement à Niamey?

A cette question principale, découlent les questions subsidiaires suivantes :

· Comment se manifeste-t-elle et comment en est-on arrivé à cette situation dans la ville de Niamey ?

· Quels sont les effets de cette précarité sur le développement socioéconomique de la ville ?

· Quelles sont les stratégies développées par les services techniques et les usagers pour tenter de s'adapter à cette situation ?

· Les réponses apportées par l'Etat et ses partenaires permettent-elles d'apporter des solutions durables aux problèmes ?

1.1.2. Les hypothèses de recherche

Hypothèse 1 : La non maitrise de l'urbanisation et les conditions climatiques contraignantes, conduisent à la précarité de l'énergie électrique qui se caractérise par des coupures intempestives dans les grandes villes d'Afrique de l'Ouest et particulièrement à Niamey. Hypothèse 2 : Face aux effets de ce phénomène, les consommateurs ont adopté des formes de résilience qui ne permettent pas d'apporter des solutions durables aux problèmes de la desserte en énergie électrique.

1.1.3. Les objectifs de recherche

1.1.3.1. L'objectif général

L'objectif général de cette étude est de comprendre les facteurs de la précarité de l'énergie électrique dans la ville de Niamey ainsi que ses effets sur le développement socioéconomique de la ville.

1.1.3.2. Les objectifs spécifiques :

Les objectifs spécifiques de cette étude sont :

· Analyser la croissance urbaine et ses effets sur la précarité energetique ;

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? Etudier les stratégies adoptées par les usagers pour faire face à cette situation de précarité ;

? Identifier quelques pistes à suivre pour pallier le problème de déficit électrique.

1.1.4. Délimitation du champ de l'étude

1.1.4.1. Le cadre conceptuel

Précarité énergétique : la définition de la précarité énergétique fait partie d'un processus de construction sociale. C'est pourquoi la réponse à la question « Qu'est-ce que la précarité énergétique ? » n'est pas univoque. Ce constat ressort d'une large étude bibliographique.

BROADMAN (1991) montre que l'étude du phénomène de la précarité énergétique prend ses racines au Royaume-Uni, où les travaux ont commencé dès les années 1990 avec la parution du premier ouvrage de référence, « Précarité énergétique » (Fuel Poverty). Même si la problématique y faisait déjà depuis longtemps l'objet de diverses études telles que Department of Energy(1978) et BRADSHAW, HUTTON(1983). C'est à la suite de ces premiers travaux de recherche qu'a découlé la définition officielle britannique, laquelle considère en situation de précarité énergétique un ménage qui alloue plus de 10 % de son revenu aux dépenses d'énergie afin de maintenir une « température adéquate » dans son logement (21°C dans les pièces à vivre principales et 18°C dans les autres). On parle ici d'un « Taux d'Effort Energétique » (TEE) dans le logement supérieur à 10 %. La précarité énergétique fait référence à une situation dans laquelle une personne ou un ménage rencontre des difficultés particulières dans son logement à satisfaire ses besoins élémentaires en énergie. Il convient de souligner une importante constatation : bien que la première définition inclue une gamme plus large d'usages énergétiques, elle se limite souvent dans la pratique au besoin de chauffage et ne tient pas compte de la consommation énergétique pour l'eau chaude sanitaire, l'éclairage ou les appareils électriques. Cela ressort clairement dans la seconde définition. En outre, le seuil utilisé est assez strict : 10% des dépenses peuvent être consacrées à l'énergie. Ce seuil de 10 % a été défini à l'époque car le ménage moyen en Angleterre consacrait alors 5 % du budget hebdomadaire aux frais énergétiques et que les dépenses deux fois supérieures à cette moyenne étaient considérées comme « disproportionnellement élevées » selon ISHERWOOD et HANCOCK (1979).

DUBOIS (2007) formule une autre remarque par rapport à ces définitions, à laquelle nous pouvons adhérer sur la base de la définition même de la pauvreté. Elle les trouve trop restreintes, car la précarité énergétique (comme la pauvreté en général) est un problème

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multidimensionnel, qui ne peut donc pas être défini sur la base d'un seul critère, comme la part des revenus à y consacrer. L'auteur fait un parallèle avec les différentes définitions ou représentations possibles de la « pauvreté ». Elle considère qu'elles sont complémentaires pour aborder les différents problèmes liés à la pauvreté. Elle développe sa thèse en voyant la précarité énergétique comme une combinaison de trois facteurs, à savoir le non-accès à un certain niveau d'utilité, le fait de ne pas disposer de certains biens primaires et le manque de capacités (« capabilities») suffisantes.

Son second point de vue porte sur l'absence de certains biens sociaux primaires, comme RAWLS (1971) les définit. RAWLS estime que ces biens sociaux primaires doivent être répartis équitablement, car ils sont à la base de chaque plan de vie. La précarité énergétique est donc une conséquence d'un manque de moyens, suite à quoi certaines personnes ne peuvent pas suffisamment chauffer leur logement, dépendent d'appareils moins performants et sont plus vulnérables aux augmentations des prix.

Une troisième perspective concerne les capacités de SEN (1983). Les capacités renvoient à ce qu'une personne peut être ou faire, ce qui dépend des choix possibles. En ce qui concerne la précarité énergétique, cela se traduit par la moindre possession de capacités pour chauffer suffisamment son logement. Cette perspective tient compte de la vulnérabilité liée à la précarité énergétique (à quel point est-on sensible aux chocs externes, comme une augmentation des prix de l'énergie) et considère aussi la pauvreté comme un phénomène relatif. La précarité énergétique et le fait de ne pas se chauffer de manière adéquate et doit donc être définis par rapport aux modèles de vie généralement admis par la société. Cette troisième approche indique surtout que différentes familles ne disposent pas des mêmes « armes » que les autres pour se procurer les services énergétiques nécessaires et que leur vulnérabilité à ce sujet est un facteur important affirment FREDERIC H. el al (2011).

Le cas de nos villes renvoie au premier facteur de DUBOIS qui fait apparaitre le problème d'accessibilité. En effet la précarité énergétique se présente pour la plupart des villes d'Afrique de l'Ouest par un taux faible d'accès en général et des délestages tournant pour ceux qui sont déjà raccordés aux réseaux de distribution électrique. Cette situation est pareille à la réalité de la ville de Niamey où la prestation de l'énergie électrique reste discontinue durant toute l'année.

Urbanisation : Ce terme qui dérive de « urbain », s'entend par la croissance de la proportion de population vivant dans les zones urbaines. Cette croissance s'inscrit dans un processus dont la finalité est la transformation du mode de vie rural en mode de vie urbain. Dans l'agglomération urbaine, dominent des activités autres que rurales à savoir l'administration, le

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commerce, l'industrie, les services, etc. La permanence de ces activités apparaît ici comme l'amorce d'un processus qui transforme la vie dans l'agglomération considérée soulignent OUATTARA A. et SOME L. (2009). Un tel processus, dynamique par essence, est appelé à se renforcer et à se développer avec de nouvelles réalisations induisant d'autres activités. L'accroissement des besoins de logement induit à son tour des extensions de l'agglomération consécutives aux aménagements, à la construction d'équipements marchants, l'installation des services d'eau et d'électricité, etc. La finalité du processus étant l'amélioration des conditions de vie des populations concernées.

Ville : La ville est complexe à définir, sa définition varie d'un auteur à un autre, d'une science à une autre. Ainsi, le géographe, l'historien, le sociologue, l'économiste, ont chacun sa définition de la ville. Plusieurs critères concourent à sa définition et varient considérablement d'un pays à l'autre. Le nombre d'habitants agglomérés est le critère le plus répandu, mais il peut couvrir des différences : en France, une ville est, au sens de l'Insee, une commune de plus de 2 000 habitants ; au Danemark le seuil minimal est fixé à 200 habitants, en Afrique le seuil diffère selon les pays. C'est ainsi qu'au Niger ce seuil est de 5000 habitants, au Japon à 50 000. Dans d'autres pays comme au Royaume-Uni, en Union sud-africaine, en Tunisie...c'est l'organisation administrative qui sert de principe de définition. Certains pays combinent les deux critères : c'est le cas des Etats-Unis, du Canada. Le facteur économique n'est pas toujours absent : en Italie, par exemple, les communes dont la population active est majoritairement agricole ne sont pas des villes.

Pour les géographes contemporains comme Pierre George, une ville se définit comme « un groupement de populations agglomérées caractérisées par un effectif de population et par une forme d'organisation économique et sociale » rapporte HASSANE A. (2015). On fait aussi souvent la distinction entre ville et village avec les activités dominantes, en tenant compte de la population : la ville n'a pas une activité essentiellement agricole ou artisanale, contrairement au village, elle a aussi une activité commerciale, politique, intellectuelle. Avec cette définition, une ville pourrait être plus petite qu'une agglomération fortement peuplée à partir d'un réseau de communication.

Selon JACQUES C. (1985) cités par HASSANE A. (opp cit), une ville est un milieu physique où se concentre une forte population humaine, et dont l'espace est aménagé pour faciliter et concentrer ses activités : habitat, commerce, industrie, éducation, politique, culture, etc. Les principes qui régissent la structure et l'organisation de la ville sont étudiés par la sociologie urbaine, l'urbanisme ou encore l'économie urbaine.

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Pour d'autres, la ville se distingue du village par certaines particularités d'aménagement ; la ville du Moyen Age, dira-t-on, est ce qui possède un mur d'enceinte ; de même pour la période actuelle on pourra reconnaître la ville à la hauteur de ses maisons: c'est ce que nous appellerons la définition architecturale.

Il y a plusieurs types de villes dont nous avons, la petite ville, la ville moyenne et la métropole considérée de grande ville. Cette dernière est une agglomération exerçant un pouvoir de commandement. C'est une ville d'une région géographique ou d'un pays, qui à la tête d'une aire urbaine importante, par ses grandes populations et par ses activités économiques et culturelles, permet d'exécuter des fonctions organisationnelles, sur l'ensemble de la région qu'elle domine (http// fr.wikipedia.org/wiki/ grande _ ville.).

Service urbain : Les services urbains sont des services rendus aux ménages et aux entreprises installés en ville. Ils sont nés du développement des réseaux techniques dans les villes du 19ème siècle. Ils sont organisés en réseaux et ont pour vocation la satisfaction des besoins fondamentaux, vitaux et quotidiens des habitants de la cité : eau, Assainissement, énergie, transport, télécommunication et Technologies de l'information et de la communication.

Service public : Du grecque « utilitas communis », qui désigne l'intérêt du peuple, la «chose publique» au-delà des intérêts immédiats de l'État. Au XIIIème siècle, le concept prend la connotation d'utilitas publica, qui se réfère au bien commun. Ce n'est qu'avec la naissance de l'absolutisme au XVIème siècle que le terme finit par prendre le terme service publique indiquant la force publique qui "est instituée pour l'avantage de tous et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée".

Un service public est une activité exercée directement par l'autorité publique (Etat, collectivité territoriale ou locale) ou sous son contrôle, dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général2.

Par extension, le service public désigne aussi l'organisme qui a en charge la réalisation de ce service. Il peut être une administration, une collectivité locale, un établissement public ou une entreprise du droit privé qui s'est vu confier une mission de service public. Dans ce dernier cas, la mission de service public peut prendre diverses formes : concession, licence, franchise, cahier des charges, fixation de tarifs, contrôle des investissements. Certaines de ces activités

2 Intérêt de l'ensemble d'une population, différent des intérêts particuliers

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sont liées à la souveraineté de l'Etat (activités dites régaliennes comme la justice, la police, la défense nationale, les finances publiques...), d'autres relèvent du secteur marchand, notamment lorsque les prix et le niveau de qualité des prestations ne seraient pas ceux attendus par le pouvoir politique, si elles étaient confiées au secteur privé. Le fondement de la notion de service public est que, certaines activités sociales considérées comme essentielles et stratégiques doivent être gérées selon des critères spécifiques pour permettre un accès à tous et contribuer à la solidarité et à la cohésion sociale, culturelle et économique de la société. Ces activités doivent donc échapper à la logique du marché et à la recherche du profit. C'est le cas, en particulier, lorsque sont nécessaires : des investissements lourds non rentables à court terme, une gestion à long terme, la sauvegarde d'un bien rare et précieux, la gestion d'un espace.

Les trois grands principes auxquels sont soumises les missions de services publics sont la mutabilité (capacité d'adaptation aux conditions et aux besoins), l'égalité (dans l'accès au service et dans les tarifs) et la continuité.

Selon PIERRE B. (1998), « l'idée de service public repose sur le fait que certaines activités sociales doivent échapper à l'application de la seule logique marchande et à la recherche du profit, pour être gérés selon des critères spécifiques, permettant un accès facile de tous à certains biens et services et concourant à l'équilibre et à la cohésion économique, sociale, territoriale et culturelle de la société ». Il ajoute aussi que les services publics apparaissent ainsi nécessaires pour garantir à chacun la pleine appartenance à la collectivité. Il y a service public urbain si une collectivité locale urbaine estime qu'à un moment donné et dans son aire de responsabilité, un bien ou un service essentiel pour tous (existant ou nouveau) ne peut être réalisé uniquement sur la seule logique marchande.

Le modèle africain des services publics est calqué sur le modèle français qui distingue :

? D'un côté les services publics nationaux : une entreprise publique nationale, sous tutelle de l'Etat, disposant d'un monopole et d'un personnel à statut particulier, fournissant sur l'ensemble du territoire un même service avec la même technique (le raccordement par exemple) et au même tarif.

? D'un autre côté, des services locaux, une autorité organisatrice communale déléguant la gestion à une entreprise privée : « le French model » cher à la Banque Mondiale, fruit de l'émiettement communal et de la présence historique des grands groupes privés de services.

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Service public énergétique : c'est le système de production, de transport et de distribution à l'aide d'installation pour la satisfaction des besoins des populations et des unités industrielles. Les services de l'électricité sont souvent de nature public, qu'ils soient gérés par le secteur public ou privé, ils doivent être gérés de manière politiquement acceptable, socialement équitable et économiquement viable.

1.1.4.2. Le champ spatial de l'étude

L'Afrique de l'Ouest est une région couvrant toute la partie occidentale de l'Afrique subsaharienne. Elle comprend approximativement les pays côtiers au nord du Golfe de Guinée jusqu'au fleuve Sénégal, les pays couverts par le bassin du fleuve Niger ainsi que les pays de l'arrière-pays sahélien.

Depuis les indépendances, l'Afrique de l'Ouest connaît une forte croissance démographique mal maitrisée, surtout dans les milieux urbains. A elles seules, les villes ont réussi à accueillir plus de 70 millions d'habitants supplémentaires répartis dans près de 3 000 villes. Cette croissance urbaine mal maitrisée et le manque des politiques fiables sont responsables des carences des équipements publics, de la médiocrité des services municipaux, des risques sanitaires de l'environnement souligne ROLAND P. (2001).

L'Afrique de l'Ouest est aujourd'hui une communauté des peuples, qui tend à se reconstituer politiquement, avec notamment la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et un espace de civilisation forgé par une histoire millénaire. Selon le FMI, le PIB PPA global des États membres de la CEDEAO s'élève à 564,86 milliards de dollars ; ce qui en fait la 25e puissance économique du Monde. Les États ouest-africains ont créé la CEDEAO avec le but initial de créer une union économique et monétaire ouest-africaine. Toutefois, en 1990, son pouvoir est étendu au maintien de la stabilité régionale avec la création de l'Economic Commmunity of West Africa States Cease-Fire Monitoring Group (ECOMOG), groupe militaire d'intervention qui devient permanent en 1999 ; ce qui lui confère d'importants moyens de pression diplomatique.

Selon HASSANE A. (2015), l'Afrique de l'Ouest présente une grande variété géographique et culturelle entre l'océan Atlantique à l'ouest et au sud, le Sahara au nord, et approximativement le 10e méridien à l'est. Tandis que le fleuve Niger est généralement considéré comme la frontière septentrionale de la région, sa frontière orientale est plus floue. Certains la placent le long de la Bénoué, d'autres sur une ligne reliant le mont Cameroun au lac Tchad. Les États de la CEDEAO revendiquent ouvertement leur caractère ouest-africain tandis que la Mauritanie y est incluse dans la définition de l'Organisation des Nations Unies.

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La Mauritanie a quitté la CEDEAO en 2000 et fait désormais partie de l'Union du Maghreb arabe et de la Ligue arabe. Les pays ouest-africains peuvent être classés en trois groupes selon leur position géographique.

D'abord, Les pays du Golfe de Guinée (Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria) fortement concentré sur une bande côtière de faible profondeur. Cette bande polarise l'essentiel du marché régional et c'est là que se trouve le plus grand potentiel d'échanges régionaux. Ensuite viennent, Les pays de la façade atlantique (Cap Vert, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée, Sierra Leone et Liberia) constituent un groupe relativement autonome par rapport au marché régional et beaucoup plus tourné vers les marchés mondiaux, notamment européens et en fin Les grands pays enclavés (Mali, Burkina Faso, Niger) confrontés à de nombreuses contraintes liées à l'enclavement, l'immensité de leurs territoires corrélée à une faible densité de peuplement et aux fortes contraintes écologiques.

Figure 1 : Carte de l'Afrique de l'Ouest

Ainsi, la ville de Niamey capitale du Niger se situe à l'extrême ouest du pays. C'est dans cette ville que concentre un nombre plus important de la population urbaine du Niger à cause de ses pouvoirs politiques et administratifs. C'est aussi le plus gros centre d'affaire par excellence de l'ensemble du territoire national.

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Figure 2 : Champs spatial de l'étude

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1.2. La méthodologie de recherche:

La méthodologie utilisée pour mener cette étude comporte une recherche documentaire, l'exploitation des cartes, l'analyse des données statistiques et l'utilisation d'un guide d'entretien destiné à collecter les données sur le terrain. Cependant, l'exploitation de cette documentation s'est faite en deux étapes :

· Une approche signalétique qui classe les documents par thématique avec des résumés des ouvrages les plus significatifs ;

· Une approche analytique dans laquelle les documents ont été analysés et interprétés.

1.2.1. La recherche documentaire :

Cette étape constitue le premier point de la réflexion sur ce thème et nous a permis d'avoir une idée sur la documentation afin de mieux comprendre le sujet et ces contours. Elle s'est déroulée en différents niveaux. D'abord dans les centres de documentations de la ville de Niamey comme la bibliothèque de la faculté des lettres et sciences humaines (FLSH), la bibliothèque du département de géographie, la bibliothèque de l'Institut des Recherches en Sciences Humaines (IRSH), la bibliothèque du Centre Culturelle Jean Rouch, au centre de documentation de l'Institut Nationale de la Statistique (INS), au centre de documentation de la Société Nigérienne d'Electricité, puis sur l'INTERNET. A ce niveau plusieurs sites ont été consultés pour renforcer la documentation obtenue dans les bibliothèques de la place. Ce qui nous a permis d'avoir une fois de plus un certain nombre de connaissance sur le sujet. Et en fin au niveau du centre de documentation regards. Ce dernier nous a été possible grâce aux relations de Mr BONTIANTI Abdou, Directeur de mémoire et l'initiative de cette relation. Cette documentation nous a été envoyée sous forme de lots de documents imprimés et sous forme électronique.

1.2.2. L'exploitation des cartes :

A ce niveau, nous nous sommes donnés à l'exploitation des cartes de l'Afrique de l'Ouest sur des sites divers afin de pouvoir illustrer notre argumentaire. Il s'agit principalement des :

· cartes administratives et politiques ;

· cartes d'évolution de la population urbaine de l'Afrique de l'Ouest ;

· carte des réseaux électrique de la ville de Niamey ;

· carte de localisation des endroits ciblés pour l'entretien.

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1.2.3. L'analyse des données statistiques :

Pour appuyer notre argumentaire, plusieurs données statistiques sont utilisées. Ces données ont été collectées au niveau de l'INS, de la NIGELEC et de la Direction Nationale de la Météorologie.

1.2.4. L'élaboration du guide d'entretien :

Des guides d'entretien ont été administrés aux acteurs concernés dans le secteur de l'énergie électrique à Niamey. Il s'agit essentiellement du Directeur général de la distribution et du marketing, du Directeur du Service Régional exploitation et Maintenance des Réseaux de Distribution de Niamey et plusieurs autres usagers à travers la ville, dont nous avons l'hôpital national Lamordé, Niger lait S.A, la SPEN, la SEEN, des ménages et super marchés. L'administration des guides permet d'avoir l'appréciation et le point de vue des personnes ressources.

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Figure 3 : Quartiers de Niamey concernées par l'entretien

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CHAPITRE II : BIBLIOGRAPHIE SIGNALETIQUE

Ce chapitre présente l'approche signalétique, qui classe les documents par thématique avec des résumés des ouvrages les plus significatifs.

2.1. Le processus d'urbanisation en Afrique de l'Ouest

La présente bibliographie résume les documents de base et dégage le point de vue des auteurs par rapport à l'évolution de l'urbanisation et le changement qu'il accompagne dans des secteurs socioéconomiques de nos villes.

1) BALLA S. 2009_Urbanisation d'Afrique de l'Ouest : approche bibliographique des mutations fonctionnelles et morphologiques des rues. Mémoire de DEA, Université Abdou Moumouni, département géographie. 93p

Résumé : la plupart des villes ouest africaines sont d'origine coloniale. L'urbanisation a changé la morphologie des agglomérations par la production duale de l'espace aménagé qui est divisée en deux sous ensemble : d'une part la « la ville indigène » et de l'autre la « ville blanche » avant 1945, puis, aujourd'hui, « ville légale » et « ville illégale ». Ces agglomérations se distinguent par une morphologie fondée sur les différentiations socioéconomiques des quartiers et de leurs habitats. Ce processus d'urbanisation a joué sur les formes et fonctions des rues. C'est ainsi que la rue passe des stades fonction traditionnel au lieu de nombreux usagers. Aussi, les différents plans de création d'extension des villes et d'aménagement des rues qui ont suivi, ont aboutis à des changements qui se traduisent par la multiplication de leurs fonctions et la diversification de leurs formes.

2) PATRICK G. 1991_Urbanisation, croissance urbaine et transport en Afrique. 5p

Résumé : Pour cet auteur l'étude de l'urbanisation présente trois intérêts :

un intérêt intrinsèque, puisque l'urbanisation apporte des modifications dans la répartition géographique et sociale des populations, ainsi qu'une mutation des activités économiques, puis un intérêt démographique dans la mesure où la ville va jouer un rôle primordial dans la transition démographique puisqu'on peut penser que c'est en ville que les variables démographiques connaissent en premier une évolution qui se diffusera progressivement dans le reste du pays et en fin un intérêt statistique parce que cette population urbaine va

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représenter une proportion croissante de la population totale et que, par conséquent, les données urbaines pèsent d'un poids élevés dans les données nationales.

Il ajoute aussi que cette urbanisation se caractérise par un faible taux d'urbanisation, un très fort accroissement de la population urbaine et une forte concentration de la population urbaine dans les grandes villes, au détriment des villes moyennes.

3) PHILIPPE H. 1970_L'urbanisation de masse en question .
· quatre villes d'Afrique
noire
. Colloques internationaux de CNRS no539_la croissance urbaine en Afrique noire et a Madagascar. Edition du Centre National de la Recherche Scientifique, 15, quasi Anatole-France - Paris -VII. 28p

Résumé : L'auteur souligne qu'au fur et à mesure que les villes capitales d'Afrique noire se transforment en de grosses agglomérations, les problèmes d'urbanisme deviennent extrêmement préoccupants. A partir d'une certaine échelle, les manques en ce domaine prennent l'aspect de véritables catastrophes, car un rattrapage devient de plus en plus illusoire.

4) MOTCHO KOKOU H. 2005_Comportement et attitudes de la population de Niamey,
capitale du Niger, vis-à-vis des infrastructures publiques .
· L'invasion de la rue, une règle établie
. Pp179-192

Résumé : les fonctions politiques, administratives et économiques ont contribués, en plus de l'exode rural à faire de Niamey la plus grande ville du pays avec 16,2% du total national. Cependant un déséquilibre se fait apparaitre entre croissance de la population et les moyens d'encadrements technique et financiers. L'empreinte de la pauvreté dans la vie socioéconomique allait amener cette population à adopter des attitudes et comportements contraires au model urbain choisi au Niger, ce qui se matérialise par l'invasion des rues.

Cette invasion des rues, qu'elle soit autorisée ou non est un motif de conflits entre les pouvoirs publics et les acteurs du secteur informels. Ce qui se traduit par des déguerpissements et des arrestations. Des populations riveraines ne cessent de condamner cette pratique porteuse d'insalubrités, de nuisances sonores.

5) AFRICAPOLIS 2008_Dynamique de l'urbanisation ouest africaine de 1950-2020.
12p

Résumé : depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, l'Afrique de l'Ouest s'est caractérisée par une urbanisation galopante en raison d'une forte croissance naturelle et de l'exode rural. Cette partie de l'Afrique reste l'une des régions les moins urbanisée, mais elle

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est l'une où la croissance urbaine est la plus rapide au monde. Cette remarquable évolution de la population ne s'accompagne pas d'une croissance industrielle et financière et du cout engendre d'énormes défis.

6) LEONIDAS H. et al 2011_Dynamique d'urbanisation Ouest africaine. Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest ; perspectives-Ouest-Africaines N°1. 8p

Résumé : L'Afrique de l'Ouest est le siège depuis d'un demi-siècle, d'un mouvement d'urbanisation intense. Cette urbanisation et la croissance urbaine concernent autant les grandes villes que les petits centres urbains. Ainsi, la distance moyenne séparant les agglomérations a été divisée par trois, passant de 111 km à 33 km. Cependant les niveaux de cette urbanisation est différente selon que l'on se trouve dans les pays côtiers qu'à l'intérieure du continent.

7) IDRISSA W., FREDERIC L. 2005_Urbanisation, consommation et sécurité

alimentaire en Afrique subsaharienne. 8p

Résumé : La flambée des prix alimentaire des pays ouest africains a réunis en exergue la persistance d'une forte dépendance aux importations alimentaire et des risques sociaux politiques qu'elle peut engendrer dans cette région. Cette dépendance alimentaire est le résultat d'une urbanisation accélérée et de l'incapacité des agriculteurs de ces pays à répondre à cette demande urbaine croissante alimentaire tant en termes de quantité que de qualité. D'une autre minière, cette déconnexion entre l'offre et la demande alimentaire locale serait le produit, d'une part d'une agriculture familiale, qui est la principale source de production agricole dans ces pays, qui ne serait pas en mesure d'accroitre suffisamment son rendement et, de l'autre des changements des comportements alimentaires des consommateurs urbains.

8) DZIONOU Y. 2001_Urbanisation et les aménagements urbains en question. Université de Lomé-Togo ; département de géographie. 11p

Résumé : l'extraordinaire urbanisation que connait l'Afrique subsaharienne est présentée à travers les défis considérables que les villes posent aux populations et aux autorités. En dépit des progrès réalisés dans certaines villes, les méthodes de planification et d'aménagement urbain ne sont pas à la mesure de la croissance urbaine. Les irrégularités foncières et l'inégalité dans l'accès à l'habitat paraissent toujours non maitrisées.

9)

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YAYE SAIDOU H. 2007_Croissance urbaine et transport dans la communauté urbaine de Niamey ; mémoire de maitrise, Université Abdou Moumouni de Niamey, département de Géographie. 98p

Résumé : La ville de Niamey connait depuis la période précoloniale une forte croissance urbaine. Ainsi, de 1905 à 1950, la croissance moyenne annuelle de la ville fut de 4,7 % avec des pointes de 17 % en 1905 et 10,6 % en 1926 qui traduisent l'arrivée massive d'immigrants ruraux attirés par l'installation de l'administration à Niamey. Cette croissance démographique de la ville va s'accélérer avec un taux moyen annuel qui sera de l'ordre de 10 % pendant les années 1960. Ce qui a favorisé sa multiplication par trois entre 1960 et 1972, passant de 33 816 habitants à 108 000 habitants. Cette population était estimée 674 950 habitants en 2001. Pendant ce temps, la ville s'étend horizontalement de façon démesurée faisant naitre plusieurs nouveaux quartiers à la périphérie tandis que ceux du centre-ville et péricentral se densifient du fait de la colonisation par les activités commerciales. L'extension spectaculaire de l'espace urbain qui est une conséquence de l'essor démographique a entrainé l'éloignement des zones d'habitations au centre-ville. Ce qui fait apparaitre des nombreux problèmes dont celui des transports et déplacement dans la ville de Niamey.

10) HASSANE A. 2015_Etudes bibliographique sur la dynamique des villes secondaires satellites des métropoles ouest africaines. Mémoire de maitrise en géographie, Université Abdou Moumouni de Niamey. 113p

Résumé : Cette étude vise à revisiter les études sur les villes secondaires d'Afrique de l'Ouest et d'en dégager les différentes tendances de leur émergence et leur contribution au développement de la sous-région, selon les auteurs et les périodes. Il résulte de l'analyse de ces travaux le constat d'une insistance sur le rôle du développement des liens villes secondaires/campagnes dans l'essor économique, les productions agricoles et les relations commerciales. Par ailleurs, le rôle joué par les métropoles dans l'émergence des petites et moyennes villes reste primordial dans bien de cas. Lieux d'échange des sous-produits de l'agriculture et de l'élevage, centres culturels et de services, mais aussi espaces relais entre zones rurales et zones urbaines, les villes secondaires constituent de véritables leviers de développement en Afrique de l'Ouest.

11) NOMA A. 2011_Centre ville de Niamey en mutation : l'exemple de Gandatché (Commune II). Mémoire de Maitrise. Département géographie. UAM. 93p

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Résumé : L'urbanisation est une donnée majeure de l'évolution contemporaine des pays du tiers monde et particulièrement de l'Afrique. Elle exprime de plus en plus une croissance démographique qui trouve son origine dans la croissance naturelle de la population urbaine résidente. Contrairement à ce qu'on a observé dans les années 1970 et 1980, la part de l'exode rural est bien moindre. La ville de Niamey n'échappe pas à cette urbanisation galopante. En effet, la croissance démographique et spatiale de la ville est spectaculaire et pourtant Niamey manque de politique urbaine conséquente. Le centre-ville de Niamey connait depuis quelques temps une importante transformation dû à la libéralisation de l'économie avec la démocratisation de la vie politique. La mutation qu'on observe à Gandatché n'est pas spécifique à ce quartier. Elle est relative à une grande majorité des quartiers du centre-ville de Niamey qui subissent de plein fouet cette métamorphose. A la place des vieilles maisons en banco à but essentiellement résidentiel se dressent des immeubles de commerce à 2 ou 3 niveaux. La fonction du centre historique de même que son paysage se trouvent ainsi transformés. Mais tous ces changements laissent apparaitre beaucoup de dysfonctionnement.

12) CENTRE FRANÇAISE SUR LA POPULATION ET LE DEVELOPPEMENT 1999_Transition urbaine est-elle achevée en Afrique subsaharienne ? no34

Résumé : En 1950, 28% de la population mondiale vivait en ville. C'est ainsi que les localités de plus de 10 000 habitants abritent 0,7 milliards de personnes, dont 36 % dans les pays en développement. Le taux d'urbanisation attendrait 47,4 % en l'an 2000 d'après les projections des Nations Unis et les villes abriteraient 2,9 milliards de personnes, dont 68,7% dans les pays en développement. Le continent africain n'échappe pas à cette urbanisation. Ainsi, l'Afrique est le continent le moins urbanisée du globe mais la forme actuelle de ses villes et le niveau d'urbanisation qui en résulte, obéissent à un mouvement séculaire.

13) ERIC D. ET FRANÇOIS M. 2009_ La croissance urbaine en Afrique de l'ouest, de l'explosion a la prolifération. La chronique du CEPED. Pp1-5

Résumé : En Afrique de l'Ouest, un habitant sur trois vivait dans une ville en 2010 contre treize en 1950. Malgré cette croissance urbaine remarquable, le taux d'urbanisation y demeure l'un des plus faibles de la planète. En effet, la population urbaine a doublé tous les dix ans entre 1950 et 1970 pour ensuite connaitre un ralentissement dans les trente années qui suivent. Mais, entre 2000 et 2020, 500 nouvelles agglomérations franchiront le seuil de 10 000 habitants. Pendant ce temps, la population urbaine y attendra 124 million d'habitant donnant ainsi une nouvelle aire urbaine.

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14) VINCENT M. 2011_Processus d'urbanisation de la ville de Kigali, Rouanda :

relation entre la dynamique spatiale et démographique. Communication pour la chaire ketelet 2011 « Urbanisation, migrations internes et comportements démographiques. 17p

Résumé : La pression démographique face à la faible structurelle des institutions publiques en matière de planification urbaine durable constitue un facteur bouleversant la physionomie des villes à travers la densification et l'étalement considérable des quartiers spontanés, comblant des zones tampons et périphériques. Dans la ville de Kigali, l'ampleur de cette problématique qui persiste actuellement a été considérable depuis l'indépendance du Rwanda en 1962 quand l'effort d'urbanisation formelle commença à se heurter à des vagues migratoires internes des populations. Cette étude analyse l'impact de la croissance de la population sur l'extension et l'occupation de l'espace urbain, la dynamique d'urbanisation à la fois formelle et informelle qui a caractérisé cette ville à tel point que plus de 70% de ses quartiers sont spontanés.

2.2. Urbanisation et besoins énergétiques des pays ouest africain

La bibliographie concernant cette rubrique met en exergue les relations entre urbanisation et besoins énergétiques dans les grandes villes d'Afrique de l'ouest. A cet effet plusieurs auteurs se sont penchés sur l'effet de la croissance urbaine dans la distribution de l'énergie électrique dans ces villes. Ainsi nombreux sont ce qui abordent les changements causés par le phénomène urbain dans les pays de l'Afrique de l'ouest. Les auteurs clés de cette rubrique sont principalement ROLAND P., DAOUDA H., LOURDES D. et al, CARINE B. et al, HALIDOU K. etc.

1) ROLAND P. 2001_ Afriques Noires. Hachette livre, 43, quai de Grenelle, 75905, Paris

Cedex 15. Pp212-213

Résumé : l'explosion démographique constitue un des facteurs fondamentaux des dynamiques contemporaines de l'Afrique noire. Ce domaine où les mutations sont extraordinaires : celui de l'urbanisation. L'Afrique est depuis longtemps considérée comme un continent rural, elle s'urbanise sur un temps exceptionnellement rapide. C'est ainsi qu'elle engendre des profonds bouleversements économiques, sociaux, culturels et politiques. Ce qui a amené l'auteur à la qualifiée de révolution urbaine. Ainsi, les villes d'Afrique sont

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confrontées à d'incommensurables problèmes d'aménagement de l'espace, d'équipement, d'emplois.

Il ajoute aussi que la croissance démographique explosive et l'insuffisance des moyens financiers sont responsables des carences des équipements publics, de la médiocrité des services urbains. Ces contrastes se lisent dans l'état de la voirie et des réseaux divers ou des inégalités des équipements se font croire dans ces villes à travers l'inachèvement des infrastructures dans certains quartiers.

2) DAOUDA H. 2010_Dynamique actuelle du centre-ville de Niamey ; mémoire de maitrise, Université Abdou Moumouni de Niamey, département de géographie. 93p

Résumé : Devenu le premier centre urbain du Niger en 1960 avec 12 000 habitants, Niamey a connu et entrain de connaitre une évolution démographique très rapide selon la Banque des données urbaines. Avec 12%, le taux de croissance, la ville comptait 33 816 habitants à l'indépendance du pays. En 1977, lors du deuxième recensement Niamey faisait 242 973 habitants soit 3% de la population totale du Pays. Au troisième recensement cet effectif a atteint 398 365 habitants. Le recensement de la population en 2001 établie la population de la ville de Niamey à 674 950 âmes soit 6,25% de la population totale du Niger.

Pour cet auteur cette forte croissance s'explique par une forte natalité et une mortalité en baisse liée à l'efficacité des services de santé. A cela s'ajoute l'arrivée des jeunes ruraux qui viennent gonfler le cercle de sans-emplois. Cette émigration rurale a d'ailleurs été très significative durant les périodes de sécheresses avec l'apparition des nouveaux quartiers situés à la périphérie de la ville. Ces jeunes ruraux s'activent dans les secteurs informels, contribuant ainsi à l'accroissement de la population urbaine et par conséquent à la demande en besoins alimentaire et énergétique.

3) LOURDES D. O. et al 2001_Etalement urbain, situation de pauvreté et accès à la ville en Afrique subsaharienne. L'exemple de Niamey. In BUSSIERE YVES, Madris Jean-Loup(EDS). Démographique et transport : ville du nord et ville du sud, l'harmattan. Pp.147-175

Résumé : Pour ces auteurs, les capitales de l'Afrique francophone n'ont connu un véritable essor démographique que durant ces dernières décennies. En dépit de leurs développements récents et sont tout autant concentrées que les villes du nord par l'étalement urbain, par le fait même de leurs croissances rapides. Ces villes connaissent une urbanisation désordonnée et ce

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d'autant plus que ces changements de taille se produisent dans une période de crise économique. Dans des pays déjà parmi les plus pauvre de la planète, cette persistance de la crise se traduit par des faibles croissances financières tant pour les collectivités publiques que pour la grande majorité des citadins.

Dans cette logique de croissance et de pauvreté, les interventions publiques ne sont alors pas à l'échelle des besoins des citadins. Il est d'autant plus difficile pour les pouvoir publics de répondre à l'explosion démographique que l'habitat individuel dominant en Afrique de l'ouest entraine une croissance urbaine horizontale et souvent anarchique.

4) CARINE B. et al 2007_L'accès aux services essentiels dans les pays en
développement au coeur des politiques urbaines.
Paris, France. 22p.

Résumé : L'urbanisation des pays en développement se fait aujourd'hui à un rythme inégal dans l'histoire du monde. Cette situation est d'une manière générale due au solde démographique local et de l'autre au flux migratoire. L'anticipation et la prise en charge globale de ces peuplements, avec ses dimensions technologiques, institutionnelles, sociales et économiques est un défi majeur de ce siècle. L'accès aux services urbains essentiels en est aussi une des composantes.

Il s'agit pour ces chercheurs de faire le point sur les conditions techniques et socioéconomiques ainsi que les dynamiques urbaines de développement de la fourniture des services essentiels dans les pays en développement.

5) HALIDOU K. 2010_ Elaboration du schéma du réseau de distribution électrique de
la ville de Niamey
. Mémoire de Master spécialisé en Génie Electrique, Energétique et Energie renouvelable à l'Institut international d'Ingénierie de l'eau et de l'environnement. 60p.

Résumé : Le présent document traite de l'élaboration du schéma directeur du réseau de distribution MT/BT (Moyenne Tension/ Basse Tension) de la ville de Niamey. Ce qui doit permettre d'aboutir à un schéma d'évolution de ce réseau pour le court, moyen et long terme. Dans le cadre de cette étude le calcul prévisionnel de la charge s'appuie sur les données statistiques exploitation réseau de 1998 à 2008. Ces données statistiques couplées avec des données du développement démographique de la ville de Niamey ont permis de faire la projection sur l'évolution de la demande en énergie de la ville. Ainsi prenant en compte les forces et faiblesse du réseau, il est proposé des solutions permettant de faire face à l'évolution

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de la charge. Les solutions apportées portent essentiellement sur le renforcement de capacité des lignes, des postes de transformation et les extensions requises (Résumé de l'auteur).

6) AHMADOU B. O. 2014_Etat de lieux et enjeux de l'efficacité énergétique au Cameroun. Atelier régional sur le climat et l'énergie en Afrique centrale. Yaoundé du 22 au 24 juillet 2014. ARSEL.12p

Résumé : A travers cette étude, l'auteur montre d'abord qu'il y a un déséquilibre entre l'offre et la demande d'énergie électrique, malgré la libéralisation du secteur de l'électricité au Cameroun et la privatisation de la SONEL en 2001. Ensuite, il décrit les mesures qui ont été prises afin d'augmenter l'offre énergétique. Mais ses mesures se heurtent à des difficultés majeures liées au manque des capitaux pour faire face à tous les besoins identifiés.

7) CATHERINE F. V. et al 2007_Developpement des villes maliennes : enjeux et priorités. Série document de travail de la région Afrique No 104b. 82p

Résumé : Cette étude expose l'état des lieux du secteur urbain au Mali et développe les points d'entrée les plus porteurs en terme d'appui futur au développement urbain et municipal. Le Mali est un pays faiblement urbanisé comparé aux autres pays de la région, mais la croissance urbaine y est très rapide. Le manque d'infrastructures et de services de base est au coeur de la problématique de l'urbanisation au Mali. Cette caractéristique résulte de l'insuffisance notoire des fonds alloués au développement urbain, qui n'ont pas permis de faire face au rythme accéléré d'urbanisation. Les efforts d'amélioration de la gestion des villes nécessitent d'être renforcés dans le cadre du processus récent de décentralisation. Pour cela, Un engagement du gouvernement dans le secteur urbain est stratégiquement important à double égard : par rapport aux objectifs de développement économique mais aussi de réduction de la pauvreté.

8) OMER T. ET MAMA D. 2008_ La question de l'urbanisation et de l'offre de service au Benin, en Afrique de l'ouest. 12p

Résumé : Les notions des villes et de population urbaine posent des problèmes de développement territorial au Benin. Les communes généralement constituées d'un noyau urbain entouré par une zone rurale, offre à leur population des services qui sont très en deçà des fonctions élémentaires de la ville. A travers cette étude du taux d'urbanisation théorique et le taux d'urbanisation réel de 77 communes que compte le Benin, ces chercheurs montrent qu'on peut appréhender combien, il est difficile de distinguer les territoires réellement urbains, des territoires ruraux.

9)

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AFRICA PROGRESS PANEL 2015_Energie, population et planète : saisir les
opportunités énergétiques et climatiques de l'Afrique
. Rapport 2015 sur les progrès en Afrique. 32p

Résumé : ce rapport, qui s'appuie sur une large consultation de responsables de la planification énergétique, de négociateurs des politiques climatiques, de chercheurs et de gouvernements africains, présente le point de vue de l'AFRICA PROGRESS PANEL sur les défis énergétiques et climatiques. Il propose également un programme de changement et un appel à l'action destinée non seulement aux dirigeants africains, mais aussi à l'ensemble de la communauté internationale.

10) OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DEVELOPPEMENT DURABLE 2003_L'énergie et la ville. 8p

Résumé : Les citadins utilisent plus d'énergie que les autres. En raison des styles de vie et de production, des modes de déplacement et des modalités d'aménagement de l'espace, les agglomérations urbaines représentent plus des 3/4 de cette consommation, alors qu'elles occupent moins d'un dixième de la surface du territoire. Cette consommation excessive demande un apport extérieur croissant de ressources naturelles et donne lieu à des rejets de plus en plus importants de déchets et de nuisances hors du milieu urbain.

11) AGENCE INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE 2001_ Ville, énergie et environnement. Beyrouth (LIBAN) 17, 18 et 19 septembre 2001. Acte du colloque. 232p Résumé : L'humanité fait face à une forte urbanisation et continuera d'en connaitre. Pour cela, il faudra dans les 40 prochaines années, construire dans le monde l'équivalent de mille villes de trois million d'habitants. Cette révolution urbaine touchera surtout les pays en développement. Ce qui aura pour conséquence l'augmentation de la demande des produits et des services énergétiques sans cesse croissante. En plus des problèmes d'urbanisation et d'aménagement posé par l'étalement des villes, les responsables municipaux sont de plus en plus confrontés à des problèmes d'approvisionnement de toutes sortes de produits, en particulier les produits énergétiques.

12) ANJALI S ET AL 2012_Accés à l'électricité en Afrique subsaharienne : retour
d'expérience et approche innovent
. 103p

34

Résumé : Cette étude a été réalisée dans l'objectif de développer de nouvelles approches et une capitalisation méthodologique sur la thématique de l'accès pour tous aux services électriques en Afrique subsaharienne. La première partie de cette étude est consacrée à une analyse des enjeux : le faible niveau de taux d'accès en Afrique subsaharienne doit être mis en perspective avec la nécessité de concevoir l'équipement et l'aménagement des territoires en tenant compte des dynamiques de développements économique et social, ainsi que des impacts des programmes et des réformes sectorielles entrepris dans le passé. La deuxième partie se focalise sur des propositions opérationnelles basées sur une revue des différentes options techniques de production, notamment en matière d'énergies renouvelables, dont les récentes évolutions présentent, certes, un fort potentiel mais également des difficultés. L'enjeu essentiel que représente la distribution est également abordé dans ses multiples dimensions. La troisième et dernière section porte sur les enjeux financiers : mobiliser des financements nationaux, reflet d'un engagement politique fort, est une nécessité ; faire le meilleur usage possible des rares dons disponibles, un enjeu majeur. L'analyse fine de la perception des risques de projet et de la qualité des porteurs permet d'apporter un éclairage sur des orientations possibles d'une ingénierie financière à fort impact.

13) ADEME 2014_L'accès à l'énergie en Afrique. 5p

Résumé : cet article présente, les enjeux de l'accès à l'énergie durable pour tous. Pour cela, l'Agence a eu à faire l'inventaire de plusieurs années d'expérience sur l'accès à l'énergie du continent africain.

14) VIJAY M et al 2005_Accroitre l'accès aux services énergétique pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. 124p

Résumé : Ce rapport souligne les liens entre services énergétiques et réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Il met aussi en lumière une stratégie pratique pour la fourniture des services énergétique améliorer en faveur des populations les plus diminues à travers le monde et surtout celle des pays d'Afrique subsaharienne.

15) BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT ET LE CENTRE DE DEVELOPPEMENT DE L'OCDE, 2010_ Un meilleur accès à l'énergie pour les africains. Quatrième forum international sur les perspectives africaines. 8p.

Résumé : L'accès à l'énergie est une composante essentielle du développement économique, social et politique. Il favorise le développement individuel via l'amélioration des conditions

35

éducatives et sanitaires. Il permet le développement de l'activité économique par la mécanisation et la modernisation des communications. Il participe à l'amélioration de l'environnement économique en permettant une intervention publique plus efficace, un meilleur respect de l'environnement et le renforcement de la démocratie. Cependant, malgré un potentiel énorme en énergies fossiles et renouvelables, l'Afrique présente des déficits énergétiques importants dus à plusieurs facteurs. En conséquence, l'offre disponible pour les populations est largement insuffisante et la consommation d'énergie s'articule essentiellement autour de la biomasse.

2.3. Les aspects de la précarité énergétique en Afrique de l'Ouest

Le concept précarité énergétique est d'origine Britannique, qui fait référence à une situation dans laquelle une personne ou un ménage rencontre des difficultés particulières dans son logement à satisfaire ses besoins élémentaires en énergie affirme Fréderic H. et al (2011). En outre, la précarité énergétique se traduit par une grande diversité de situations. Elle comprend également une importante composante subjective. La perception que chacun en a et est relative dans le temps et dans l'espace. Tous ces éléments laissent le champ libre aux interprétations. Cette notion se manifeste en Afrique par la hausse du prix de l'électricité et une insuffisance dans la prestation du service énergétique. En effet à travers cette rubrique bibliographique, plusieurs auteurs montrent que la majorité des pays africains présentent de taux d'électrification inferieur à la moyenne mondiale.

1) CHRISTINE H. ET AL 2011_Energie, croissance et développement durable, Une

équation africaine, les études de IFRI. 75p

Résumé : En matière d'électricité, l'Afrique est le continent de paradoxe : elle est à la fois un géant énergétique par les ressources dont elle dispose et un nain électrique par les capacités réelles sur lesquelles elle peut s'appuyer aujourd'hui. Mais une large partie de ce continent souffre d'un déficit en énergie électrique, handicapant son développement économique. En effet la capacité de production électrique du réseau d'interconnexion de toute l'Afrique reste faible pour couvrir les besoins des populations. Quant à la capacité pour l'Afrique subsaharienne, elle est de 34 GW pour 820 million d'habitants soit l'équivalent de la Pologne avec ses 38 million d'habitants.

36

L'auteur souligne aussi que cette capacité de production d'énergie électrique se concentre uniquement dans quelques pays. Ce qui fait la précarité du réseau électrique du continent.

2) MOUSTAPHA K. 2014_Energie, on n'est pas tous égaux. Collectif pour la décence
du droit à l'énergie(CODDAE). 4p

Résumé : L'accès à l'énergie et plus particulièrement à l'électricité est une condition indispensable pour le développement économique et sanitaire d'un pays. Or le continent africain souffre d'éventuels problèmes de son approvisionnement en électricité du faite de sa capacité de production. Ce qui se traduit au Niger par une précarité énergétique. Cette dernière se traduit par un taux très faible d'accès des ménages à l'électricité, une inégalité d'accès, une faible utilisation des sources d'énergies renouvelables et une prédominance à la biomasse.

L'auteur met aussi en évidence la faiblesse du réseau de distribution sur toute l'étendue du territoire Nigérien. Cela est de même pour la ville de Niamey ou le taux d'accès à l'électricité est de 55%. Il est à noter le prix élevé du Killowater(KW) pour des nombreux ménages à faible revenu. Ce qui amène l'auteur à qualifier de « vague chimère », le service public de l'énergie.

3) ANTOIN E. ET AL 2006_ L'énergie n'est pas au rendez-vous : état du secteur de
l'énergétique en Afrique subsaharienne.
Diagnostics des infrastructures nationales en Afrique. 12p

Résumé : Le secteur énergétique d'Afrique subsaharienne est aujourd'hui en situation de crise : sa capacité de production insuffisante, approvisionnement irrégulier, prix très élevés et accès au réseau électrique très limité. Caractérisée par la stagnation, la capacité de production énergétique de la région est inférieure à celle des autres régions. L'énergie africaine coûte deux fois plus que celle des autres régions en développement, et son approvisionnement n'est pas fiable. Dans plusieurs pays, la croissance des connexions des ménages au réseau électrique est inférieure à la croissance de la population, avec pour résultat que le taux d'électrification, déjà faible, est actuellement en déclin. Les manifestations de la crise actuelle sont les symptômes de problèmes plus profonds qui sont passés en revue dans cette étude consacrée aux institutions du secteur énergétique dans 24 pays de l'Afrique subsaharienne. Cette étude s'appuie sur les travaux de recherches entreprises dans le cadre des Diagnostics des Infrastructures Nationales en Afrique (AICD), une initiative qui réunit plusieurs bailleurs de fonds. (Résumé de l'auteur)

4) 37

ANDRIS P. 2012_De l'énergie durable pour tous. 45p

Résumé : Le monde en développement a besoin de l'énergie durable pour soutenir sa croissance et sortir sa population de la pauvreté afin d'augmenter le taux d'électrification qui est de 12% seulement dans les zones rurales. Il relate la manière dont l'union européenne, qui verse plus de la moitié de l'aide public au développement au niveau mondial, participe à cette initiative d'accroitre de réduction de la pauvreté en mettant l'accent sur l'accès aux services énergétique modernes, l'intégration régionale à travers des projets de portée régionale et la production diversifié d'électricité d'origine renouvelable.

5) FREDERIC H. et al 2011_La précarité énergétique en Belgique.198p

Résumé : Pour ces auteurs, la précarité énergétique est une problématique complexe située aux confins d'enjeux sociétaux et environnementaux majeurs : adéquation des revenus aux besoins élémentaires pour une vie digne, détermination de ces mêmes besoins, droit au logement décent et droit à l'énergie, inclusion/exclusion sociale, défi climatique, performance énergétique des bâtiments, etc. Cette notion relative est fortement dépendante du contexte d'analyse et il est donc essentiel de prendre en considération les facteurs clés qui pourront modifier ce contexte dans un avenir plus ou moins proche.

6) GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DU DEVELOPPEMENT,

2015_Problématique de l'accès à l'électricité au Togo. Afrique de l'ouest Policy note. 40p

Résumé : Cette étude montre qu'au Togo, les ménages pauvres qui n'ont pas accès à l'électricité utilisent des sources d'énergie plus chères. Le taux d'accès à l'électricité, estimé à 27% dans le pays, est la conséquence de l'absence d'investissement et de restructuration sur la chaîne de valeurs de l'électricité dominée depuis plus de 35 ans par le secteur public. Les métiers de production, de transport, de distribution et de vente de l'électricité ne sont pas assez segmentés pour réaliser des économies d'échelles ni assez concurrentiels pour conduire à plus d'efficacité. C'est ainsi que de 1971 à 2013, la consommation d'électricité s'est multipliée par neuf et la production seulement par deux. L'application d'un prix de vente de l'électricité inférieur au coût de production locale mais en même temps supérieur au prix de l'électricité importée reste un grand défi à relever. Une réforme structurelle et en profondeur sur toute la chaîne de valeurs de l'électricité, y compris la participation du secteur privé, permettra d'avoir une meilleure lisibilité sur la rentabilité des différents métiers de

l'électricité. Ces restructurations déboucheront sur d'autres mesures idoines pour la production de l'électricité en grande quantité et aux meilleurs coûts afin d'augmenter le niveau d'accès

7) DEDJINOU V. F. 2014_Analyse des dommages des coupures d'électricité à Abomey-Calavi au Benin : Cas des ménages. Université d'Abomey-Calavi, faculté des sciences économiques et gestion ; master en science économique. 22p

Résumé : Ce travail propose une analyse descriptive des dommages liés aux coupures d'électricité au Bénin à partir d'une enquête auprès des ménages. Cet article, qui porte sur l'évaluation des dommages des coupures d'électricité met en évidence les stratégies adoptées par les ménages pour faire face à l'inconstance de l'offre de l'électricité et les consentements à payer des ménages pour éviter les coupures non planifiées sur le réseau de distribution.

8) ONPE 2015_Les chiffres clés de la précarité énergétique. Édition No1. 36p

Résumé : cette étude a pour rôle de présenter le phénomène de la précarité énergétique tout en montrant certains de ses éléments, comme la qualité du parc de logement, l'évolution des prix énergétiques ou des mesures des coupures. L'étude présente aussi, les différents indicateurs permettant de quantifier le phénomène et les dispositifs d'action de lutte contre la précarité énergétique.

9) DJIBY D. et al 2009_ Le Sénégal face à la crise énergétique mondiale : enjeux de l'émergence de la filière des biocarburants. 52p.

Résumé : A travers cette étude l'auteur aborde d'abord, la situation énergétique de l'Afrique de l'Ouest en générale et du Sénégal en particulier, en la plaçant dans un contexte de crise mondiale. Puis analyse le potentiel et les expériences du Sénégal en matière de biocarburant.

10) ALEXANDRE B. ET AL 2011_Precarite énergétique : état des lieux et propositions d'action.36p

Résumé : cette étude donne une explication rationnelle de la précarité énergétique. En effet, cette dernière est la résultante de plusieurs facteurs et affecte surtout les ménages à faible revenu. Pour cela, il fait un état des lieux de la précarité énergétique pour finir par dresser des pistes permettant de sortir de ce phénomène qui tend à être mondiale.

38

11) ANDRE P. 2005_Problematique énergétique des Etats Unis.8p

39

Résumé : cette étude présente l'historique de la production pétrolière tout en montrant l'évolution pétrolière des Etats-Unis. L'auteur évoque aussi les aspects actuels de la situation énergétique du pays.

12) BRUNO M. 2013_La précarité énergétique : posé la question du coût du logement en France. 4p.

Résumé : la précarité énergétique illustre les difficultés croissantes d'une population à joindre les fins de mois. En effet, elle devient un symbole de fragilisation des populations de classe moyenne. Cette précarité qui est le résultat de plusieurs phénomènes qui se cumulent demeure l'une des causes du prix élevé du logement.

13) MURIEL B. 2011_Precarite énergétique dans les logements et les déplacements domicile-travail en Rhône-Alpes. 33p

Résumé : cette étude fait un état des lieux de la précarité énergétique et montre ces causes et conséquences sur le Rhône-Alpes. Elle analyse aussi le phénomène à l'aide d'une approche statistique et géographique.

14) MARION C. 2014_Precarite et vulnérabilité énergétique dans l'agglomération
grenobloise
. 28p

Résumé : Ce travail consiste à synthétiser et diffuser les éléments de connaissance d'une problématique sur le territoire de l'agglomération Grenobloise. Il fait un état des lieux de la précarité et de la vulnérabilité énergétique de la ville et croise les constats issus de l'habitat, des déplacements, de l'environnement et du social. Cet état des lieux de la vulnérabilité énergétique s'appuie sur les connaissances actuelles et pose des jalons sur la définition du problème que sur sa réalité dans l'agglomération Grenobloise.

15) EDF et Col 2011_Etat des lieux régionaux de la précarité énergétique. Mobilisation
des acteurs en PACA. 64p.

Résumé : le présent document fait un état des lieux de la précarité énergétique dans le but de mieux caractériser ses phénomènes. Cet état de lieux vise à renforcer la connaissance des acteurs et des actions de lutte contre la précarité énergétique, consolider la mise en réseau des initiatives menées à l'échelle locale, départementale ou régionale afin de leur assurer visibilité, productibilité, pérennité et encourager l'émergence d'une dynamique structurelle de réalisation d'action en adéquation avec les besoins identifiés.

16)

40

OBSERVATOIRE INTERNATIONALE DES COUTS ENERGETIQUES 2006_Etude internationale sur les prix de l'électricité. 20p.

Résumé : Cet article, présente l'évolution des prix d'électricité dans différents pays à l'échelle d'une année. Il montre aussi, l'évolution du prix intervenu entre 2001 et 2006 puis fait l'analyse de ces prix d'électricité à l'échelle internationale.

17) SARAH B. 2006, L'accès à l'eau et à l'électricité dans les pays en développement.
Comment penser la demande ?
institut du développement durable et des relations internationales. Paris France. 125p.

Résumé : L'objet de cette étude est de mettre en débat un certain nombre des questions concernant l'analyse de la demande de services essentiels dans les programmes de développement. La méthodologie adoptée, par retour d'expériences, repose sur une série d'études de cas reprenant quelques programmes ou politiques d'accès à l'eau ou à l'électricité dans des pays en voie de développement, sur la base desquelles, l'auteur cherche à mettre en perspective la « perception de la demande » des initiateurs des projets et l'évaluation qui en est faite. L'approche choisie ne vise ni à l'exhaustivité ni à la représentativité dans l'étude des programmes de développement. Elle permet de poser les bases empiriques d'une réflexion sur les enjeux liés à la définition de la demande en services.

2.4. Les politiques énergétiques en Afrique de l'Ouest :

La documentation existant dans cette partie traite en général de la politique énergétique de l'ensemble du continent Africain et en particulier des Etats de l'Afrique de l'ouest. C'est ainsi que les différents Etats de l'espace CEDEAO et UEMOA ont entrepris depuis quelques années la mise en place des projets et commission visant à augmenter l'efficacité énergétique de la sous-région afin de permettre l'accès à tous aux sources d'énergie modernes. Ses politiques visent en générale l'exploitation des sources d'énergie nouvelles et plus particulièrement l'utilisation de l'énergie photovoltaïque. Ce qui permettra de réduire la pauvreté à travers l'accès à tous à l'énergie et d'accroitre la préservation de l'environnement par l'utilisation des sources d'énergies renouvelables.

1) CEDEAO 2012_Politiques en matière d'énergie renouvelable de la CEDEAO. 102p.

Résumé : L'objectif de la politique en matière d'énergie renouvelable de la CEDEAO (PERC) est d'assurer que de plus en plus des sources d'énergies renouvelables comme les

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énergies solaires et éoliennes, les petites centrales hydrauliques et les bioénergies alimentant le réseau électrique et assurent l'accès aux services énergétiques dans les zones rurales. La politique se concentre essentiellement sur le secteur de l'électricité, mais envisage aussi d'autres questions primaires lesquelles les usages thermiques dans le secteur de l'énergie domestique et la production potentielle des biocarburants. Cette politique vise aussi à encourager la création d'emplois et le développement économique tout au long de la chaine de valeur technologies liés aux énergies renouvelables comme la production, l'installation, la construction ou l'exploitation et l'entretien (Résumé de l'auteur).

2) CEDEAO 2012_Politique sur l'efficacité énergétique de la CEDEAO. 72p.

Résumé : le système énergétique de l'Afrique occidentale est confronté aux défis interdépendants de l'accès à l'énergie, de la sécurité énergétique et de l'adaptation au changement climatique. De plus, au cours de douze dernières années, la région ouest africaine traverse une crise énergétique qui entrave son développement socioéconomique et affecte particulièrement les groupes de population à faible revenus. Pour relever ces défis, la CEDEAO a pris des mesures à adapter et mettre en oeuvre pour une politique de l'efficacité énergétique.

Cette politique de la CEDEAO contribuera aux succès de ses objectifs pour le secteur énergétique, notamment pour la sécurité énergétique et l'accès aux services énergétiques. L'objectif de la CEDEAO à travers cette politique est le développement des énergies photovoltaïques afin d'atteindre l'énergie durable pour tous, visant l'accès universel aux services énergétiques d'ici 2030. Ce qui permettrait le développement de condition de vie des populations de la région en réduisant les coûts des factures énergétiques, et en rendant l'accès à l'énergie plus favorable et plus facile dans les régions urbaines et rurales. Cette politique permettra également l'approvisionnement en énergie pour tous les sévices publics et va réduire les externalités environnementales négatives de l'utilisation de l'énergie.

3) CRI DE CIGOGNE(CDC) 2009_Bilan énergétique et perspectives pour une politique
énergétique ambitieux au Niger
. 27p.

Résumé : Cette étude vise à présenter de façon aussi intelligible que possible les données disponibles sur le secteur énergétique Nigérien et à dégager des objectifs clairs que doit atteindre la politique énergétique au Niger. Pour mener à bien cette politique un état de lieu a été dressé sur les potentialités énergétiques du pays. L'étude s'est ensuite portée sur une analyse critique de la politique actuelle afin de voir des pistes de réflexion pour une politique ambitieuse.

4)

42

MAÏNA B. 2011_Etude sur le partage des bénéfices issus de la vente de l'électricité
de Kandadji.
Rapport. 36p

Résumé : Le secteur de l'énergie au Niger présente des caractéristiques suivantes : faible taux d'accès aux services énergétiques modernes (SEM), moins de 6,5% avec pour corollaire la dégradation du maigre couvert végétal par l'utilisation exclusive du bois compromettant ainsi la survie des générations futures et discrimination prononcée de l'accès au SEM, entre les villes et les campagnes.

Devant cette situation, le gouvernement Nigérien avait entrepris en 2004, une politique énergétique convenable afin d'assurer l'approvisionnement énergétique à un prix abordable. La politique a pour objectif d'assurer la sécurité de l'approvisionnement énergétique à travers une promotion des énergies de sources variables. Dans le but d'atteindre ces objectifs, plusieurs stratégies ont été formulées par les autorités administratives.

5) MINISTERE DE MINE ET DE L'ENERGIE DE LA COTE D'IVOIRE 2012_Defis et
enjeux du secteur de l'énergie en côte d'Ivoire : Mesures d'urgence et plans à moyen et long termes.
Séminaire national sur l'énergie 2012 ; plan d'action et d'investissement en production-transport. 5p.

Résumé : Le système électrique Ivoirien connait depuis quelques années d'énormes contraintes au niveau de la capacité de son parc d'ouvrages de production face à la demande et de la fiabilité de son réseau de transport. Le réseau de transport du système électrique ivoirien n'est plus adapté pour assurer en toute sécurité le transit nécessaire pour satisfaire la puissance appelée, notamment en période de pointe de la demande. L'insuffisance de la mise en oeuvre des plans directeurs successifs a conduit à la dégradation de la qualité du service du réseau électrique ivoirien en raison d'une inadéquation de l'offre et de la demande en énergie électrique.

Devant cette situation commune à tous les pays d'Afrique Subsaharienne, les Chefs d'Etat des pays de l'espace CEDEAO avaient mis en place le système d'Echanges d'Energie Electrique Ouest Africain (EEEOA) avec un plan d'actions dans lequel le système électrique ivoirien occupe une position privilégiée grâce aux lignes d'interconnexion existantes ou envisagées avec les pays voisins. ( Résumé de l'auteur)

6) 43

MINISTERE DE L'ENERGIE ET DU PETROLE ET LA NIGELEC 2015_Projet de renforcement et d'extension des réseaux électrique des villes de Niamey, Dosso, Tahoua, Agadez, Zinder, Maradi et Tillabéri. Rapport. 153p.

Résumé : la situation de l'énergie électrique du pays est caractérisée par une insuffisance de l'offre et la dépendance vis-à-vis de l'extérieur, les faibles taux d'accès, l'insuffisance et le vieillissement du parc de production, de transport et de distribution. Ce qui conduit à la mauvaise qualité du service, l'inadéquation du tarif et l'absence de régulation. Dans le cadre de la recherche continue de l'amélioration de ses prestations, la NIGELEC a initié le projet de « Renforcement et d'Extension des réseaux électriques des villes de Niamey, Dosso, Tahoua, Agadez, Zinder, Maradi et Tillabéri ». Ce projet vise l'atteinte d'une meilleure satisfaction de la demande électrique en vue de permettre l'accès d'un plus grand nombre des populations.

7) BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT ET LE FAD 2012_Politique du secteur de l'énergie du groupe de la banque africaine de développement. 39p.

Résumé : La présente politique du secteur de l'énergie fournit un cadre général pour les opérations du Groupe de la Banque Africaine de Développement dans le secteur de l'énergie. Elle vise un double objectif : appuyer les efforts des pays membres régionaux à fournir à l'ensemble de leurs populations et aux secteurs productifs, l'accès à des infrastructures et à des services énergétiques modernes, fiables et à un coût abordable et les aider à développer un secteur de l'énergie viable au plan social, économique et environnemental.

La politique souligne qu'un accès adéquat à l'énergie est essentiel pour le développement social et économique du continent. Pourtant, la plupart des pays africains sont confrontés à un accès inadéquat à des services énergétiques modernes, fiables et à un coût abordable, en particulier pour les populations à faible revenu. En même temps, le secteur énergétique du continent a besoin d'évoluer rapidement pour être en mesure de répondre aux préoccupations environnementales locales et mondiales, en particulier le changement climatique, et de réduire de façon significative la dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles qui sont souvent importés. Par conséquent, bien que l'objectif premier de cette politique soit de répondre aux besoins énergétiques urgents, la Banque africaine de développement (BAD) est déterminée à soutenir l'adoption progressive par les pays membre régionaux d'une trajectoire de croissance durable et sobre en carbone. Pour cela plusieurs principes sont formulés afin d'atteindre ces objectifs combien de fois importants.

8) 44

JEAN PIERRE F ET AL 2009_Energie en Afrique à l'horizon 2050. Paris. 84p.

Résumé : En comparaison à son poids démographique l'Afrique consomme peu d'énergie. En effet, en Afrique subsaharienne, la consommation par habitant et par an (hors Afrique du Sud) est de l'ordre de 100 kilos d'équivalent pétrole contre 8000 aux États-Unis et 4000 dans les pays OCDE. Cette situation est à la fois cause et conséquence du faible développement économique. Plus de 60 % de la population africaine vit avec moins de 2 dollars par jour et plus de 60 % de la population africaine n'a pas accès à l'énergie commerciale et doit se contenter du bois de feu. A terme, l'augmentation prévisible de la population et l'amélioration du niveau de vie entraîneront des besoins accrus en énergie Cette situation est paradoxale dans la mesure où l'Afrique est riche en ressources naturelles, et tout particulièrement en pétrole, gaz et charbon.

Le développement de l'Afrique est aussi freiné par les inégalités énergétiques propres au continent dans la mesure où l'essentiel de la consommation et de la production d'énergies non renouvelables sont concentrées en Afrique du Nord et en Afrique du Sud. Face à ces inégalités, les pays africains doivent sans doute apprendre à mieux gérer leurs ressources naturelles en favorisant leur consommation locale et en améliorant l'utilisation des revenus issus de leurs exportations. L'Afrique devrait aussi favoriser le développement du secteur des énergies renouvelables qui reste jusqu'à maintenant largement inexploité : l'Afrique dispose en effet de «gisements» substantiels d'énergie hydraulique et dans une moindre mesure d'énergie éolienne, solaire et géothermique.

9) DJEZOU W. B. 2009_ Analyse de la consommation d'énergie et gestion durable en Côte d'Ivoire.35p.

Résumé : Le développement durable passe inéluctablement par la résolution de la question énergétique qui est au coeur de toute l'activité économique. Notre étude s'inscrit dans cette optique car elle analyse la consommation d'énergie domestique en Côte d'Ivoire qui menace la forêt et recherche par la même occasion les moyens de sa gestion durable. Il ressort de l'étude que les variables économiques les plus pertinentes pour une consommation durable des combustibles domestiques sont les prix relatifs gaz/charbon de bois et le revenu en milieu urbain et le revenu en milieu rural. Pour atteindre les objectifs de l'étude, nous proposons la mise en oeuvre dans l'activité d'exploitation forestière à la fois une réglementation tarifaire efficace basée sur la taxe Pigouvienne et un système de reboisement populaire à l'effet de contrôler le processus de déforestation. Ces mesures doivent être accompagnées d'une politique d'amélioration du niveau d'éducation des ménages, de l'augmentation des points de vente de gaz butane, de la poursuite du processus d'urbanisation et de l'extension du réseau

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électrique. Toutefois, ces actions doivent s'inscrire dans le cadre plus général des politiques de lutte contre la pauvreté (Résumé de l'auteur).

10) MINISTERE DES MINES ET DE L'ENERGIE DU NIGER 2004_Déclaration des politiques énergétiques. 14p.

Résumé : Au Niger, tout comme dans la plupart des pays en voie de développement, l'accès aux services énergétiques modernes est fortement discriminatoire suivant qu'il s'agisse du milieu urbain ou rural. Cette politique d'approvisionnement inéquitable en énergie se traduit par une forte disparité du taux d'accès aux services énergétiques entre différentes zones et cela s'observe surtout dans le secteur de l'électricité.

Or la priorité est à l'heure actuelle donnée au développement économique et social en conformité avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement qui sont subordonnés à l'établissement des infrastructures essentielles pour le développement dont l'exploitation requiert l'utilisation de l'énergie. C'est dans ce cadre l'Etat du Niger et ses partenaires se sont fixé des objectifs visant à produire et utiliser partout sans discrimination entre zone, une énergie qui soit viable sur le plan économique, social et environnemental. A travers cette déclaration, le gouvernement s'est proposé de dégager les orientations à observer dans le secteur de l'énergie, en conformité avec celles de la communauté internationale, afin d'impulser une dynamique de développement en harmonie avec le reste du monde.

11) BENJAMIN P. ERIC B ION H. 2011_Programme linéaire pour la gestion de l'énergie électrique d'un habitat. Moret sur loin France. 10p.

Résumé : Cette étude a pour objectif principal d'améliorer la gestion énergétique d'un habitat multi sources et multi usages. Les contextes actuels économiques et énergétiques, nous amène à concevoir de nouvelles approches, afin d'optimiser la gestion d'un parc électrique multi sources. Il s'agit de développer un outil d'aide à la décision, capable de proposer la meilleure solution d'un point de vue économique, sans altérer le confort des occupants, c'est-à-dire en répondant entièrement au besoin à un moment donné. Pour cela, la programmation linéaire, appliquée grâce à l'algorithme du simplexe, permet de déterminer la solution optimale d'une fonction objectif en tenant compte d'un certain nombre de contraintes, comme le prix d'achat au réseau ou encore l'intermittence de la production des ressources à énergies renouvelables.

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Conclusion partielle :

Au terme de ce chapitre, on constate une diversification de la documentation. Mais, cette dernière est surtout dominée par des auteurs internationaux que nationaux dû principalement à l'insuffisance des écrits sur la question de l'énergie électrique.

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CHAPITRE III : ANALYSE DE LA DYNAMIQUE
URBAINE ET DE LA PRECARITE DE L'ENERGIE
ELECTRIQUE DANS LES GRANDES VILLES
D'AFRIQUE DE L'OUEST

Depuis l'époque coloniale en Afrique de l'Ouest, on assiste à la multiplication des centres urbains. Ainsi, plusieurs villes à travers l'espace Ouest Africain dont, Niamey ont vu le jour durant cette période. La ville de Niamey, capitale du Niger, connait une urbanisation mal maitrisée. Cette urbanisation ajoutée à d'autres phénomènes n'est pas sans conséquence sur l'offre des services urbains surtout celle du secteur de l'énergie électrique.

3.1. Le processus d'urbanisation en Afrique de l'Ouest

La région Ouest africaine connait depuis quelques décennies une forte urbanisation. En effet l'étude de THOMAS A. (2012), montre que l'Afrique de l'Ouest s'est fortement urbanisée depuis 1960. Ainsi, la population urbaine de l'ensemble de la région est passée d'un peu plus de 12 million en 1960 à près de 117 million en 2010, soit une multiplication par 10 en 50 ans. Le poids relatif de la population urbaine par rapport à la population rurale est aussi passé de 1/6 en 1960 pour presque atteindre la parité urbaine en 2010. D'après cet auteur, cette forte urbanisation de la région est la conséquence d'un taux de croissance élevé durant ces dernières décennies. Ce qui prouvera que la région est dans une première phase de transition démographique et cela se caractérise par une réduction de la mortalité et le maintien d'un taux de natalité élevé.

Même si l'Afrique de l'Ouest demeure l'une des régions les moins urbanisées, sa population urbaine (39 %) s'accroit sans discontinue bien que les facteurs de cette croissance soient différents selon les périodes. Elle est l'une de celles où la croissance urbaine est de plus rapide au monde d'après une étude du Centre Française sur la Population et le Développement (1999) et BALLA S. (2009). Ce qui, selon BALLA (Opp cit) donnera une nouvelle forme à la ville par sa division en deux sous-ensemble : d'une part la « ville indigène » et de l'autre la « ville blanche » avant les indépendances, puis aujourd'hui, « ville légale » et «ville illégale ». En effet, cette morphologie est fondée sur les différentiations socioéconomiques des quartiers et de leurs habitats dont, on a le centre-ville et péricentral où les infrastructures sont au rendez-vous et la périphérie dans laquelle habitent les populations démunies. On assiste alors

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à la montée du chômage, à la faiblesse d'accès aux services et infrastructures de bases, à l'informalisation généralisée, à la promiscuité et au développement anarchique de vastes quartiers spontanés et des bidonvilles. C'est le cas par exemple de la ville de Kigali au Rouanda où, l'étude de VINCENT M. (2011) montre que 70 % de ses quartiers restent spontanés.

Le caractère du phénomène urbain de l'Afrique subsaharienne, rapide et récent, a battu les records de croissances urbaines souligne ROLAND P. (2001). Ce qui posera d'énormes problèmes surtout en termes d'urbanisme comme l'affirme PHILIPPE H. (1970). Pour cet auteur, ses problèmes d'urbanisme seront difficiles à résoudre parce que ces villes d'Afrique noire n'ont pas de moyens pour mener à bien une politique de rattrapage3.

Selon les études d'AFRICAPOLIS (2008), l'urbanisation de l'Afrique de l'Ouest a commencé pendant la deuxième guerre mondiale et avait progressivement pris d'ampleur au fil des années. D'après ces études, cette urbanisation est due principalement au croit naturel des villes et l'émergence des nouvelles agglomérations. Cependant, elle se diffère de celle qu'ont connu les pays développés car c'est une urbanisation qui ne s'accompagne pas par des infrastructures industrielles et du coup, expose les citadins à des nombreux problèmes. C'est ainsi que, les irrégularités foncières et l'inégalité dans l'accès, à l'habitat paraissent toujours non maitrisées comme affirmait DZIONOU Y. (2001). Mais cette urbanisation se fait de manière inégale d'une part entre les pays et de l'autre, entre les villes d'un même pays soulignent PATRICK G. (1991) et LEONIDAS et al (2011). Ainsi, les villes des pays côtiers sont fortement urbanisées (40-50%) que ceux de l'intérieur du continent (moins de 25%). En effet, le niveau d'urbanisation est plus élevé dans ces pays côtiers parce qu'ils n'ont pas connu des crises sociopolitiques majeures. Cette inégale urbanisation s'observe aussi au niveau des villes d'un même pays où on constate une multiplication des populations des villes capitales de l'Afrique de l'Ouest au détriment des villes moyennes et petits centres. C'est le cas par exemple de la ville de Niamey au Niger qui reçoit plus de nouveaux citadins au désavantage des autres villes du pays affirme MOTCHO KOKOU H. (1991).

La carte n°4 traduit de manière explicite la multiplication rapide des centres villes de la région Ouest Africaine de 1950 à 2010.

3 Politique visant à résoudre de façon définitive tous les problèmes liés au processus d'urbanisation.

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Figure 4 : Evolution du semi des villes en Afrique de l'Ouest

Source : Africapolis 2009, Hassane A., 2015

En 1950 : 7,5% (taux

d'urbanisation) 125 agglomérations urbaines Population urbaine .
· 4 millions d'habitants

En 2000 : 31 % (taux

d'urbanisation) 992 agglomérations urbaines Population urbaine .
· 78 millions d'habitants

Il ressort de l'analyse de ces deux cartes que l'évolution de la population urbaine au sein de l'Afrique de l'Ouest. Ainsi, il est constaté une multiplication des centres urbains entre 1950 et 2000. Ces centres étaient passés de 125 en 1950 à 992 en 2000. Entre ces deux périodes, il est constaté une évolution du taux d'urbanisation passant de 7,5% pour une population estimée à 4 millions d'habitants à 31% pour une population d'environ 78 millions d'habitant. Soit une multiplication du nombre de la population par 19,5 en espace d'un demi-siècle.

Selon ERIC D. et FRANÇOIS M. (2009), cette population urbaine continuera de croitre et la région comptera 500 nouvelles agglomérations entre 2000 et 2020, qui atteindront le seuil de 10 000 habitants. L'Afrique de l'Ouest comptera alors autant d'agglomération que l'Amérique du Nord. Pendant ce temps, la population urbaine africaine atteindra 124 million d'habitants contre 74 million en 2000. Il faudra donc compter 50 million d'habitants supplémentaires. A cet effet, on assistera d'après ces auteurs à un métropolisation marqué par la prolifération des petites agglomérations.

Cette reconfiguration rapide de la population a des incidences considérables sur la géographie économique, les comportements sociaux et alimentaires de la région ouest-africaine. C'est ainsi que IDRISSA W. et al (2015), ont montré que l'urbanisation est l'une des facteurs de la hausse des prix alimentaires dans les villes d'Afrique de l'Ouest. En effet, du fait de l'inadéquation entre l'offre et la demande alimentaire, les populations de ces villes assistent à la cherté des prix des denrées alimentaires car, ces derniers sont importés des zones rurales

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qui connaissent une régression significative de leurs rendements agricole dû au phénomène du changement climatique que connait la région depuis quelques décennies. Ce qui va conduire les acteurs du secteur agricole à promouvoir l'agriculture urbaine plus intensive reposant sur l'investissement et l'expertise d'opérateurs privés. C'est ainsi que l'étude de HASSANE A. (2015) montre que l'urbanisation est l'un des enjeux majeurs du développement économique de nos pays car permet l'extraversion des économies rurales à travers la modernisation du secteur agricole.

Le Niger à l'instar des autres pays de la sous-région connaît une forte urbanisation. En effet, sur une population évaluée en 1988 à 7 25 383 habitants, le Niger comptait 1 113 582 personnes vivant dans des agglomérations de plus de 2 500 habitants. En 1960, Cette population était estimée à 190 000 personnes pour une population totale de 3 051 000 habitants. Entre ces deux dates, la population urbaine a été multipliée par 3, passant de 6,22 à 15,35 % souligne MOTCHO KOKOU H. (1991). Cette croissance urbaine est selon l'auteur, le résultat de plusieurs facteurs dont entre autres, le croit naturel, l'exode rural, l'annexion de certains villages et de leur irritation en centre urbain. Cette urbanisation ajoute MOTCHO, s'effectue de façon inégale entre différentes villes du pays. En effet, c'est Niamey qui reçoit l'essentiel des nouveaux citadins, du fait du poids de ses fonctions de capitale politique et économique dans un pays où le secteur public continue à jouer un rôle fondamental.

Né de la colonisation, la ville de Niamey comptait 1 730 habitants en 1931 ; vingt-deux ans plus tard, en 1953, sa population était passée à 15 710 habitants soit une croissance annuelle de 7%. A partir de 1970, ce taux augmente pour atteindre 10%. En 1988, selon le résultat provisoire du recensement général de la population, la capitale du Niger comptait 398 265 habitants ajoute MOTCHO KOKOU H. (opp cit). Cette croissance s'est poursuivie pour atteindre 674 950 habitants en 2001 (RGP/H 2001) et plus de 1 500 000 aujourd'hui selon les projections à partir du recensement 2012 qui estimait la population de Niamey à 1 026 848 habitants. Ces chiffres expriment l'ampleur de la croissance démographique de la ville de Niamey. Ce qui fait apparaitre des disparités entre croissance de la population et besoins d'encadrement techniques et financiers affirme MOTCHO KOKOU H. (2005). Et cela amènera la population de la ville à adopter des comportements contraires au model urbain choisis à travers l'invasion de la rue. Cette invasion de la rue ajoute l'auteur, qu'elle soit légale ou pas, est un facteur de mécontentements entre les autorités publiques et les acteurs du secteur non structuré. C'est ainsi qu'on assiste à des déguerpissements et arrestations de plusieurs ordres. C'est de cette situation que sont victime actuellement les populations de la ville de Niamey et de Zinder au Niger. Cette situation de déguerpissement permettra selon les

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autorités de la place de dégager les trottoirs des principales voies de ces villes et d'éviter la pollution sonore au niveau des écoles et établissements publics. Toutefois, cette opération dont sont victime ses deux villes est source d'insécurité. En effet, on constate une recrudescence des attaques de populations par des malfrats pendant certaines heures de la journée surtout les nuits. Et cela parce qu'aucune mesure préalable d'éclairage public de ces espaces concernés par l'opération n'a été prise.

Parallèlement à cette croissance démographique, la ville s'étend de façon démesurée affirment YAYE SAIDOU H. (2007) et NOMA A. (2011). C'est ainsi qu'en espace de 50 ans, la superficie urbanisée de la ville est passée de 800 ha en 1960 à plus de 12 000 aujourd'hui tandis que la population est multipliée par 30 souligne HASSANE (2009). Cette croissance spatiale de la ville qui est le résultat de l'essor démographique va engendrer selon YAYE SAIDOU H. (opp cit), l'éloignement des nouveaux quartiers au centre-ville. Ce qui nécessite d'après elle, le développement du transport urbain notamment, le transport collectif et cela dans le but d'atténuer l'impact de la pollution sur l'environnement urbain.

En somme, il convient de noter que les villes d'Afrique de l'Ouest connaissent une forte croissance urbaine rendant difficile les politiques d'aménagement urbain. Cette croissance urbaine récente a pris 3 formes : une densification des agglomérations existantes, un étalement de ces agglomérations existantes et l'émergence de nouvelles agglomérations, soit à partir de noyaux villageois existants (urbanisation in situ), soit sous la forme de villes nouvelles spécialement crées (urbanisation ex-nihilo), soit sous la forme de rassemblements ou de concentrations non-planifiées donnant naissance à de nouvelles agglomérations. Ces données remettent en question la perception classique d'une croissance urbaine principalement issue des migrations en provenance des zones rurales.

3.2. De l'urbanisation à la précarité de l'énergie électrique à Niamey

3.2.1. Urbanisation et enjeux de l'accès à l'énergie électrique à Niamey

Selon les études de ROLAND P. (2001) et LOURDES D. ET al (2001), la croissance démographique et spatiale des villes d'Afrique de l'Ouest et l'insuffisance de moyens financiers sont responsables des carences des équipements publics, de la médiocrité des services urbains. En effet, les contrastes sociaux de l'espace urbain se lisent dans l'état de la Voirie et des Réseaux Divers (VRD). Ainsi, une ségrégation s'installe dans l'accès aux services urbains et cela s'observe surtout dans l'inachèvement des infrastructures qui pèsent

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lourdement sur la vie de la majorité des habitants confrontés quotidiennement aux revers de l'urbanisation affirme ROLAND P (opp cit). Cette ségrégation ajoute l'auteur, se traduit par la mise en place des infrastructures sociaux de base au niveau des centres villes et leurs désertes dans les quartiers périphériques. En effet, le réseau de distribution d'électricité ne desserve qu'une partie des territoires urbains et présente des taux d'équipement très variables d'un pays à l'autre ou d'une ville à une autre. Cette situation d'insuffisance en infrastructure électrique s'observe aussi dans la ville de Niamey où on constate depuis quelques décennies une dynamique urbaine rendant le réseau précaire à l'atteinte des besoins des populations. Ainsi, dans l'étude menée par DAOUDA H. (2010), sur la dynamique actuelle du centre-ville de Niamey, il fait le point sur l'archaïsme du réseau électrique de cette unité urbaine. En effet, il démontre les difficultés du service électrique à s'adapter à la dynamique actuelle de la ville. Il montre également que ce réseau électrique fut au paravent établi pour des populations de moindre consommation électrique, alors qu'aujourd'hui le caractère aérien du réseau ne va pas de pair avec la hauteur du bâti du centre-ville. Il est donc nécessaire de réhabiliter le réseau de façon à l'adapter aux exigences du moment. Devant l'incapacité du réseau électrique à suivre Cette dynamique urbaine, HALIDOU K. (2010) avait traité du schéma directeur du réseau de distribution électrique de la ville de Niamey. Ce qui lui a permis d'aboutir à un schéma d'évolution pour le court, moyen et long terme. Pour ce faire, il s'est intéressé aux données statistiques, démographiques et économiques afin d'établir la projection de la demande d'électricité de la ville de Niamey. Ainsi prenant en compte les forces et faiblesses du réseau de distribution, il propose des solutions permettant de faire face à l'évolution de la charge.

Face à cette situation de défaillance de ce service, quels sont les enjeux de l'accès à l'électricité dans les grandes villes d'Afrique de l'Ouest ?

Comme dans les autres continents, l'accès à l'énergie constitue la clef de voute du développement socioéconomique. Du fait de son importance, plusieurs auteurs se sont intéressés à cette thématique. Ainsi, LUCAS P. (1997), souligne que l'accès à l'énergie représente un double enjeu pour le continent africain : Celui de l'industrialisation, du développement économique et de l'accès des populations à un meilleur cadre de vie. Il dresse un panorama de la situation énergétique du continent, évalue la demande et les ressources disponibles, de son transport et de sa distribution. Ce rôle primordial que joue l'électricité a amené les groupes régionaux multisectoriels de la CEDEAO à Bamako en 2005 pour l'adoption d'une stratégie visant à améliorer l'accès aux services énergétiques. Cette stratégie

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vise la multiplication des sources d'approvisionnement énergétique afin de permettre l'accès d'un plus grand nombre des populations à l'électricité.

Dans le même ordre d'idée, SARAH B. (2006) avait mis en débat un certain nombre des questions concernant l'analyse de la demande des services essentiels dans les programmes de développement. Cette étude démontre l'apport de l'énergie électrique au développement des pays sous-développés. A cet effet, KERRI E. et al (2008), prévoient l'utilisation des ressources renouvelables pour le renforcement de la sécurité énergétique, en particulier pour les pays qui ne produisent pas du pétrole. Ce qui permettrait de créer d'emplois et contribuer à la lutte contre la pauvreté en améliorant l'accès à l'énergie des populations isolées.

Selon l'Organisation Internationale de la Francophonie (2004); OMER T. et MAMA D. (2008) et AFRICA PROGRESS PANEL (2015), l'énergie joue un rôle primordial pour le développement socioéconomique des populations africaines, car elle permet de lutter contre la pauvreté tant en milieu rural qu'urbain. En effet, la croissance économique dépend aujourd'hui des services énergétiques surtout pour les pays en développement. Elle permet également de lutter contre le changement climatique à travers l'utilisation des sources d'énergies renouvelables. Abondant dans le même sens, CHRISTOPHE G. (2013), pense que l'énergie, dans un contexte de développement, nécessite que soit pleinement compris le rôle qu'elle joue dans l'amélioration des conditions de vie des populations pauvres. L'énergie influence profondément le bien être des individus, que ce soit à travers l'accès à l'eau, la production agricole, la santé, l'éducation et la création d'emplois ou la durabilité environnementale selon ADEM (2014).

Pour QUOILIN S. (2008), les enjeux de l'accès à l'énergie sont multiples sur la vie sociale car il est généralement admis que l'accès à l'électricité peut améliorer l'éducation des enfants, génère des revenus supplémentaires et réduire l'exode rurale. Pour cet auteur, l'électricité joue également un rôle majeur pour le décollage industriel des pays en développement. Par exemple en permettant la création d'atelier d'usinage du métal, qui sert de pré requis à la production d'éléments de machines. Il ajoute aussi qu'il y a une corrélation entre la consommation d'énergie d'un pays et certains indicateurs sociaux comme la mortalité infantile, la fécondité et le taux d'alphabétisation car selon lui, une consommation d'énergie supérieure va de pair avec un taux d'alphabétisation supérieur. Ce point de vue de QUOILIN est corroboré par le Groupe de la Banque Africaine du Développement et de l'OCDE (2010), pour qui l'accès à une offre d'énergie de qualité permet d'améliorer substantiellement les conditions de vie des populations car, elle favorise la lutte contre la faim et la malnutrition grâce à la cuisson et la préservation des aliments par les réfrigérations, à l'amélioration de la

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productivités au sein de la chaine alimentaire et au développement de mode de production agricole moderne. Il constitue un élément essentiel de progrès sanitaire via l'amélioration de l'hygiène alimentaire et le perfectionnement des équipements médicaux. Il ajoute aussi qu'une meilleure offre d'énergie permettra à l'Etat d'offrir des services d'éducation, de sante et de communication à meilleur coût et en plus grande quantité à la population. Selon ce groupe, l'accès à l'énergie favorise également la circulation de l'information, élément essentiel de prise de décisions politiques. Elle permet ainsi de cibler les populations dans les besoins et de faire un choix éclairé des politiques les mieux adaptées au contexte local et national. Cette réciprocité de la circulation de l'information et l'amélioration des conditions de vie des populations favorise d'après toujours ce groupe le développement de la participation des populations aux choix nationaux, pouvant permettre un approfondissement du caractère démocratique des institutions. Ce qui poussera ainsi les autorités à plus de transparence et de responsabilité dans leurs décisions.

En 2010, l'assemblée générale des Nations Unis qui avait déclaré l'année 2012, comme année internationale de l'énergie durable pour tous, reconnait que l'accès à des services énergétiques fiables et à des coûts supportables dans les pays en développement soit capital pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), car permettrait de réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations. En 2012, une deuxième commission de cette assemblée a approuvé un projet de résolution beaucoup plus performant surtout dans un souci de préserver l'environnement. Cela est relatif à la promotion des sources d'énergie renouvelables. C'est dans cette optique que la décennie 2014-2023 est déclarée comme la « décennie internationale de l'énergie durable pour tous ». L'objectif est d'accroitre le développement des énergies renouvelables en vue de permettre l'accès de tous aux services énergétiques modernes. D'après ces études l'accès aux services énergétiques moderne a un impact positif sur les services sociaux de base et favorisera la croissance des activités productives.

Cette analyse de la bibliographie sur les enjeux de l'accès à l'énergie montre que l'électricité constitue un moteur indispensable pour le développement socio-économique d'un territoire. Ainsi, l'accès à l'énergie s'accompagne de l'amélioration des conditions de vie et de santé notamment grâce à un meilleur approvisionnement en eau et un développement des télécommunications et de progrès éducatifs et sanitaires. Elle peut donc contribuer à la réduction de la pauvreté. L'électricité participe également à la création et au développement d'activités indispensables à la croissance économique comme le souligne EDF (2014). Elle

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permet également l'accroissement de la participation des populations aux prises de décisions politiques.

3.2.2. Urbanisation et besoin en énergie électrique à Niamey

On estime que pour l'ensemble du Niger, les populations urbaines augmentent actuellement au rythme de 4 à 5 % par an et qu'elles doublent en l'espace d'une quinzaine d'années, ce qui représente un rythme d'accroissement environ deux fois plus rapide que celui de la population totale de l'ensemble du pays souligne MOTCHO KOKOU H. (opp cit). Pour cet auteur, dans ce taux global d'accroissement des populations urbaines, la croissance démographique de Niamey est beaucoup plus élevée que celle des autres villes du Niger. C'est ainsi qu'entre 1977 et 2001, la population de Niamey a été multipliée par trois (3), passant de 242 973 à 674 950 habitants. En 2012, selon les données statistiques de l'Institut National de la Statistique (INS), la population de la ville de Niamey était estimée à 1 011 277 habitants ; ce qui donne un taux de croissance de 7,3 % d'après INS (2014).

La figure n°4 donne une explication de l'évolution de la population de la ville depuis l'époque coloniale jusqu'à 2020.

Figure 5 : Evolution de la population de Niamey

1200000 1000000 800000 600000 400000 200000 0

1930 1953 1977 1988 2001 2012

2020

Cette remarquable évolution de la population est le résultat de trois facteurs : d'une part le taux élevé de la natalité qui est de 3,1% auquel s'ajoute un allongement de l'espérance de vie de la population, d'autre part l'annexion de certains villages et l'apport de l'exode rural. Selon MOTCHO KOKOU. H. (2005), ce dernier phénomène est actuellement responsable de l'augmentation de la population de la capitale. Il est aussi responsable de l'arrivée annuelle d'environ 30 000 nouveaux Niaméens provenant de la campagne.

Pour YAYE SAIDOU H. (2007), et la NIGELEC (2016), cette urbanisation galopante de la ville ne va pas sans poser des problèmes en terme de besoins pour un bon cadre de vie (accessibilité à l'énergie électrique, logements descentes, besoins de transport, éducation,

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santé, et autres équipements sociaux). En effet, ces dernières années, la ville de Niamey (notamment les quartiers périphériques tels que Niamey 2000, Aéroport, Talladje, Kirkissoye, Banga Bana, Zarmagandeye, Koubia, Nordiré etc.), a connu un étalement urbain accéléré et incontrôlé, entrainant du coup un accroissement des besoins des services urbains, notamment dans le secteur de l'énergie électrique. Ainsi, sur la période allant de 2004 à 2014, le nombre total d'abonnés à la NIGELEC (pour la ville de Niamey) est passé de 59 538 à 114 754, soit une augmentation annuelle d'environ 5 480 abonnés et un taux de croissance moyenne annuel équivalent de 7%. Mais ce taux varie de 4% à 12% durant cette même période. Ainsi, en 2014, la ville de Niamey a consommé 477 GWh (Gigawatt heure) pour une pointe de charge de 111,6 MW (Mégawatheure) comme l'illustre le tableau n°1.

Tableau 1 : Evolution de la consommation et de la pointe de charge de Niamey

Année

ventes nettes en KWh

pointe de charge

Basse Tension

Moyenne Tension

TOTAL

Taux

d'évolution

MW

2004

113 288 179

88 963 905

202 252 084

 

47

2005

127 117 806

97 659 558

224 777 364

11%

51

2006

140 168 352

103 974 880

244 143 232

9%

57

2007

157 830 762

103 364 221

261 194 983

7%

64

2008

164 445 424

105 576 776

270 022 200

3%

67

2009

193 249 099

115 846 727

309 095 826

14%

71

2010

211 582 185

117 441 429

329 023 614

6%

76

2011

228 289 351

121 622 266

349 911 617

6%

77

2012

262 839 621

132 220 072

395 059 693

13%

97

2013

283 507 382

133 816 814

417 324 196

6%

102

2014

327 882 564

148 787 704

476 670 268

14%

112

Source : NIGELEC, 2016

Ce tableau n°1 montre que la consommation en énergie électrique de la ville de Niamey a été multipliée par environ 2,3 fois en 11 années passant de 202 GWh en 2004 à 477 GWh en 2014 soit un taux de croissance moyen annuel de 9 % (NIGELEC, 2016) alors que les besoins restent toujours insatisfaits. Durant cette même période le taux de desserte de la ville est passé de 44 % à 63 %, soit une hausse annuelle moyenne de 2 points, comme l'indique sur le tableau 2.

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Tableau 2 : Evolution du taux de desserte en électricité de la ville de Niamey

Année

Population

Ménages

Nombre total d'abonnés Basse Tension

Taux de desserte

 
 
 
 

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

932 574

976 405

812 537

850 726

890 711

1 022 296

1 070 344

1 120 650

1 011 277

1 056 627

1 087 269

135 423

141 788

148 452

155 429

162 734

170 383

178 391

186 775

171 141

176 104

181 211

59 538

64 427

72 371

76 304

92 542

98 156

80 626

84 538

88 019

106 344

114 129

44%

45%

49%

49%

49%

50%

50%

50%

57%

60%

63%

Source : NIGELEC, 2016

A travers le tableau n°2, on constate une augmentation du nombre d'abonnés. Ce qui a pour corollaire l'augmentation du taux de desserte de la ville. Cette situation peut s'expliquer par la croissance démographique de la ville et l'amélioration des conditions de vie des populations. Elle est aussi responsable de l'évolution croissante de la consommation d'énergie de la ville de Niamey.

3.2.3. Les aspects de la précarité énergétique à Niamey

Dans cette partie nous essayerons d'analyser les différents aspects de la précarité de l'énergie électrique ainsi que les stratégies adaptées par les populations pour tenter de réduire l'impact de ce phénomène sur le développement socioéconomique des populations.

3.2.3.1. Les caractéristiques de la précarité énergétiques

Toute définition de la précarité énergétique fait partie d'un processus de construction sociale. C'est pourquoi la réponse à la question « Qu'est-ce que la précarité énergétique ? » n'est pas univoque. Ce constat ressort d'une large étude bibliographique. Il n'y a pas d'unanimité sur les critères à l'aide desquelles on peut définir et mesurer la précarité énergétique soulignent FREDERIC H. et al (2011) ; MURIEL B. (2011) ; EDF et col (2011). Pour ces auteurs, le Royaume-Uni est le premier pays de l'Union Européenne à adopter une définition officielle de la précarité. Ainsi, il s'agit pour ce pays d'une situation dans laquelle se trouve un foyer lorsqu'il doit dépenser 10% de ses revenus pour couvrir ses dépenses d'énergie pour son logement afin de chauffer correctement sa résidence. Alors que pour ISOLDE D. (2007), c'est l'imbrication d'une situation sociale et économique fragile, d'un logement insalubre et d'un accès à l'énergie problématique dans un contexte de crise de logement. Cette définition d'ISOLDE se rapproche de celle du Belge, FREDERIC H. (2011), pour qui la précarité

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énergétique traduit l'insuffisance des revenus, un logement inadapté et des prix croissant de l'énergie.

En France, la définition de la précarité a été introduite par la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 (dite loi Grenelle 2), portant engagement national pour l'environnement. Ainsi, la précarité énergétique se définit comme suit : « est en situation de précarité énergétique au titre de la présente loi, une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d'énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaire en raison de l'inadaptation de ses ressources ou de ses condition d'habitat ».

Selon l'ONEP (2015), cette définition française est restrictive à la seule relation entre le ménage et son habitat et laisse à l'appréciation d'un tiers les sources de l'inconfort thermique qu'elles soient d'ordre économiques, technique ou performance énergétique globale. Elle évite aussi la question des usages ou des pratiques domestiques qui peuvent ne pas être conforme ou vertueuses, en référence aux économies possibles. Elle ajoute également qu'elle met de côté la notion de vulnérabilité liée à la mobilité et à son coût.

Pour les chercheurs d'IDDRI comme TIMOTHEE, LUCAS C., MATHIEU et MARION C. (2014), la précarité énergétique se caractérise par une situation de faible revenu disponible, combinée à des dépenses énergies et transport élevés, dues à un certain nombre de contraintes techniques, territoriales ou infrastructurelles. Pour eux, le phénomène de la précarité résulte non seulement du cumul de la mauvaise qualité thermique de l'habitat mais aussi de l'éloignement des espaces, des services publics, commerciaux, accroissant le coût de la mobilité résidentielle. Alors que pour d'autres comme BRUNO et MARECAS (2013), la précarité énergétique pose la question du coût du logement pour la simple raison que les logements du centre-ville sont beaucoup plus solliciter que ceux de la périphérie du fait qu'ils sont bien desservis par les réseaux d'énergie.

Cependant, nous constatons que tous ces auteurs ont traité de la question de l'énergie d'une manière générale sans pour autant l'aborder sous ses différents sous-secteurs comme la présente étude. Nous constatons également qu'il existe plusieurs critères dans la définition de la précarité énergétique selon les pays et parfois même les auteurs. C'est ainsi que certains pays utilisent une définition stricte et assez claire, comme le Royaume uni, tandis que d'autres ne disposent d'aucune définition ou restent assez vague, sans critères objectives. En effet, pour ces auteurs, la précarité énergétique se caractérise par un accès problématique à l'énergie, la mauvaise qualité thermique de l'habitat et le coût élevé de la facture énergétique poussant les populations à investir une part croissante de leurs revenus pour l'énergie afin de lutter contre l'inconfort au niveau des bâtiments. Partant de ce constat, il est important de se

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demander comment se manifeste ce phénomène dans les grandes cités africaines et plus particulièrement à Niamey ?

L'une des principales caractéristiques de la précarité énergétique des pays d'Afrique de l'Ouest est du prix élevé de la facture d'électricité par rapport aux pays développés affirment ANTOIN et al (2006) ; AFD (2009) ; BAD (2015). Or la quasi-totalité des populations issues de nos villes ont des faibles revenus (moins de 2 dollars par jours) qui ne les permettent pas de répondre suffisamment au coût de la facture d'électricité. Ainsi, ALEXANDRE B. et al (2011), ajoutent que le faible niveau de revenu des ménages, rendant difficile le paiement des factures, et empêchant tout investissement permettant de diminuer la facture pour atteindre un niveau de confort supérieur. Ce qui se manifeste bien souvent par le désabonnement des populations au réseau par les sociétés de distribution électrique. Ainsi, le coût élevé du prix de l'électricité est selon ces auteurs, le résultat de deux facteurs : d'une part la dépendance énergétique de certains pays d'Afrique de l'Ouest comme le Niger, et de l'autre, l'utilisation des groupes électrogènes par les sociétés en charge de l'électricité, qui demandent des gros investissements. Ce coût élevé de l'électricité est illustré par le tableau ci-dessous.

Tableau 3 : Comparaison du prix du KWh du Niger à d'autres unités géographiques

Pays

Prix du KWh en Franc CFA pour l'année 2009

 
 

Afrique Subsaharienne

56 franc CFA

Amérique Latine

30 franc CFA

Asie du Sud

17 franc CFA

 
 

79 franc CFA

Niger

 
 
 

Source : Groupe de la Banque Africaine du Développement, 2015

Selon les études de ANTOIN E. et al (2006); CHRISTINE et al (2011), cette situation de précarité se manifeste aussi par la faiblesse du taux d'accès à l'énergie électrique dû principalement à l'insuffisance de capacités de production électrique installées au niveau des pays ouest africains, la faiblesse du réseau d'interconnexion reliant les grandes villes de la région et la dépendance énergétique des certains pays comme souligné si-haut. C'est ainsi qu'en 2012, la capacité installée reliée aux réseaux électrique de l'Afrique de l'Ouest était de 20 GW contre 128,9 GW en France en 2014. En plus la moitié de cette capacité électrique provient des centrales à gaz, essentiellement situées au Nigeria. Dans cette région, plus de 250 million de personnes comptent sur la biomasse pour cuire leurs aliments car elles n'ont pas accès à l'électricité. La région dispose en effet un taux d'électrification de 40 % d'après les études de CHRISTINE et al (2011). Cela montre la faiblesse de la couverture en énergie

60

électrique. Ce taux varie d'un pays à un autre ou d'une ville à une autre. C'est ainsi que, le Niger présentait en 2012, un taux d'électricité d'environ 25 % (INS, 2015). La consommation électrique par habitant était inférieure à 50 kilowattheures (kWh) par an durant cette même période par rapport à une moyenne régionale de 200 kWh et une moyenne mondiale de 3 104 kWh souligne le Groupe de Banque Africaine de Développement (2015).

Tableau 4 : Consommation moyenne annuelle d'électricité par pays ou groupe de pays

Pays

Consommation du KWh/habitant en 2013

Afrique du Nord

2 880

Afrique Subsaharienne

488

Monde

3104

Niger

49

France

7 292

Etats-Unis

13 246

Source : Groupe de la Banque Africaine de développement, 2015

De ce fait, le citoyen moyen nigérien fait partie des plus faibles consommateurs d'électricité au monde. Ce qui est paradoxal quand on sait que 3 ampoules sur 5 en France sont alimentées grâce à l'uranium du Niger. Pourquoi donc le Français doit consommer plus de l'électricité que le Nigérien qui dispose de la matière première ? En plus, environ 76 % de la population n'ont pas accès à l'électricité, majoritairement limitée en zone urbaine. Cela indique une importante demande latente dans le secteur de l'électricité et le besoin de combler l'écart entre la demande et la disponibilité soulignent GAURI S. et al (2014). Ainsi la ville de Niamey présente un taux d'électrification de 63 % pour plus de 114 129 abonnés (NIGELEC, 2014). Ce taux peut être considéré comme bon dans l'ensemble mais présente des déséquilibres d'une part entre centre-ville comme affirme MAINA B. (2011).

Pour GAURI S. (opp cit), le profil énergétique 4nigérien est celui d'une économie à faible revenu dans laquelle le secteur des ménages demeure le principal utilisateur d'énergie. Cela implique une utilisation limitée de l'énergie dans le secteur productif. Nombreux sont les ménages qui, dépendent lourdement de la biomasse traditionnelle pour répondre à leurs besoins énergétiques.

Mais un des handicape majeurs est l'alimentation haute tension provenant du Nigeria. Cette alimentation reste discontinue selon des périodes de l'année, surtout pendant l'étiage du fleuve par manque d'eau pouvant alimenter les barrages qui produisent de l'électricité (AFP,

4 Profil énergétique : c'est une vue d'ensemble de la consommation de l'énergie par secteur d'activité.

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13/06/2016 à 09heure 18). Ce qui plonge le plus souvent la ville dans des coupures intempestives. Ces coupures répétées pouvant durer des heures, voir toute la journée, sont observées de jours comme de nuits à Niamey, a constaté un journaliste de l'AFP (Agence France-Presse).

Durant l'année 2014, d'après le rapport intérimaire de la NIGELEC en 2016, la situation du réseau de distribution de la ville de Niamey est la suivante :

? La longueur du réseau HTA (Moyenne Tension) est de 542 km contre 4 472 km pour le pays entier, soit 12 % ;

? La longueur du réseau BT (Basse Tension) est de 509 km contre 2 418 km pour l'ensemble du pays, soit 21 %.

Ces nombres de kilomètre comparés aux nombre d'hectares sur lesquels la ville s'étale demeurent insuffisants pour desservir l'ensemble des quartiers surtout ceux de la périphérie. Ainsi, la ville s'étale sur environ 12 000 hectares. Alors si on tient compte du rapport kilomètre BT au nombre d'hectares, on aura 42 m/ 10 000 m2. Partant de cette analyse, plusieurs quartiers seront totalement dépourvus d'électricité. Cela témoigne de la disparité qui existe dans l'accès à l'électricité dans la ville. C'est ainsi que des populations sont raccordées aux réseaux électrique et d'autres restent toujours à la périphérie de celui-ci comme le montre la carte ci-dessous.

62

Figure 6 : Réseau de distribution électrique de Niamey

63

A travers la figure n° 6, nous avons d'abord la concentration du réseau électrique dans le centre-ville et la péricentrale. Cette concentration est le résultat de la redynamisation du centre-ville à travers le développement du commerce et de l'entreprenariat. Ce qui explique le développement des postes privées au centre plus qu'ailleurs, due nécessairement à l'insuffisance de la prestation du service électrique. Ce qui amène certains usagers à la mise en place de ces postes afin de pouvoir s'approvisionner librement sans qu'il ait des moindres baisses de tension car l'énergie émis par ses postes n'est que la demande maximale des usagers mais ces derniers ont la charge de leurs emplacements et entretiens. Puis la faiblesse du réseau dans les quartiers périphériques due à l'étalement anarchique de la ville. Cet étalement se fait à travers des promoteurs immobiliers qui ne respectent pas les textes de viabilisation des terrains. Ensuite, la présence des postes publiques et mixtes sur l'ensemble de la ville dont les premiers sont placés pour le besoin du publique et les seconds, pour le privé tout en permettant à d'autres usagers de s'alimenter. Enfin, le caractère archaïque du réseau malgré sa densification dans le centre-ville et péricentral. Cela est dû à la dynamique actuelle de ses quartiers.

Selon PATRICE C. (2014), cette précarité se manifeste aussi par un déséquilibre entre l'offre et la demande en énergie électrique. Pour lui, ce déséquilibre se produit à travers une demande nettement supérieure à l'offre. Ce déséquilibre est surtout perceptible pendant la période de chaleur où la demande est particulièrement élevée. Durant cette période de forte demande, la population fait face à des délestages dans la distribution du service électrique.

Pour la NIGELEC (2016), la situation du sous-secteur de l'électricité se caractérise par l'insuffisance et le vieillissement du parc de production, de transport et de distribution et par la mauvaise qualité du service. En effet, des difficultés d'exploitation et de maintenance des matériels sont observées au niveau de différents départs alimentant la ville de Niamey. Ces difficultés sont entre autres :

? La présence des tronçons 5vétustes ;

? Déclenchement dû au claquage des câbles vétustes ;

? Dépassement de la charge admissible6 aux heures de points; ce dépassement de la charge s'observe par un surcharge des départs pouvant aller jusqu'à 100 %; c'est la raison pour laquelle certains onduleurs se claquent;

5 Tronçon : c'est le réseau électrique qui existe entre deux postes.

6 La charge normale qui est admise par les câbles.

64

? Départ ayant très longue dérivation en périphérie, d'où son instabilité. c'est le cas ici du départ de Goudel;

? Départ en antenne n'ayant aucune possibilité de bouclage avec un autre départ (sans possibilité de secours), c'est le cas du départ Rive droite issue du poste de Goudel alimentant 88 transformateurs ;

? Départ neuf saturé car alimentant des zones en pleine développement ;

? Rupture des conducteurs et anomalie sur les isolateurs dus à la surcharge.

? Etc.

Ces difficultés vont se traduire par la défaillance du réseau et du coup, interrompre la prestation du service continu de l'électricité.

Cette précarité se manifeste également par la faiblesse de l'éclairage public de la ville affirme SALEY M. (2008). En effet, avec théoriquement environ 86 km de voiries éclairées pour 310 km de voiries primaires soit 27,75 % le taux d'éclairage public. Selon cet auteur, L'éclairage public est essentiellement concentré dans les secteurs centraux et au long des voies principales. Il est en général absent au niveau des voies de dessertes à l'intérieur des quartiers. Ainsi les quartiers des ménages à faible revenu sont généralement plongés dans l'obscurité.

Il y a aussi la présence d'autres sources d'énergies comme les groupes électrogènes et les panneaux solaires dans certains services et ménages qui montrent bien l'insuffisance de la Société à satisfaire les besoins des populations.

Cette analyse de la bibliographie sur les caractéristiques de la précarité de l'énergie électrique dans les grandes villes, reste marquée par la prédominance des auteurs occidentaux sur ceux d'Afrique. Elle laisse apparaitre le fait que l'énergie n'est pas un phénomène isolé de l'espace géographique. La perception de la précarité énergétique par les auteurs est divergente. C'est ainsi que certains la qualifie d'une situation dans laquelle un ménage ou un individu rencontre des difficultés particulières à satisfaire ses besoins énergétiques tandis que d'autres lui donnent des caractéristiques plus complexes. En effet, pour ces derniers, la précarité énergétique se caractérise par le coût élevé de l'énergie, le faible taux d'accès, la faible consommation énergétique des populations, les coupures d'électricité, la faiblesse du réseau électrique, le déséquilibre entre l'offre et la demande et la vétusté des équipements électriques. Il est donc intéressant de se questionner sur les facteurs qui expliquent cette précarité au niveau de la ville de Niamey.

65

3.2.3.2. Les facteurs aggravants de la précarité énergétique à Niamey

D'après les études de HALIDOU K. (2010), la ville de Niamey et sa périphérie représentent 60 % du chiffre d'affaire de la NIGELEC. Le Nigeria fournit plus de 80 % de l'électricité au Niger. Pour lui, la ville de Niamey est largement dépendante de l'électricité provenant du Nigeria voisin. En effet, le réseau HT (Haute Tension) qui alimente le réseau de distribution de la ville et ses alentours (Niamey et Tillabéry) est issu de la ligne 132 kV (Kilo Voltampère) en provenance de Birnin-Kebbi au Nigéria. Donc Niamey et ses environs font partie de la zone Ouest interconnectée ou zone fleuve.

Figure 7 : Répartition de l'électricité par source d'approvisionnement au Niger

Importations

production propre achats SONICHAR groupe AGGREKO

Source : NIGELEC, 2016

Il ressort de la figure qu'une grande partie de l'électricité consommée dans le pays provient des importations du Nigeria avec 80 % % du total de l'énergie électrique commercialisée par la NIGELEC. La production locale se chiffre à 20 %, dont la production propre de la NIGELEC représentant 11 %, les achats au niveau de la SONICHAR à hauteur de 5 % et l'utilisation des groupes AGGREKO à 4 % pour l'année 2012.

Actuellement Niamey est alimenté par 20 départs à moyenne tension (20 kV) issus des postes de répartition de Niamey 3, Niamey nord et Goudel.

Figure 8 : Structure arborescente d'un départ aérien

Interrupteur Aérien HTA

Disjoncteur Têtede départ

Interrupteur

de

Bouclage avec un

autre départ

Postes de

Transforma

tion

HTA/BT

Source : NIGELEC, 2016

66

Cette figure ci-haut présente le caractère physique d'un départ aérien. Elle est d'abord constituée d'un disjoncteur dont son rôle est d'interrompre le courant électrique en cas de surcharge ou d'anomalie sur le circuit électrique ; puis des interrupteurs qui permettent d'interrompre le courant électrique à des échelles réduites ; en suite des postes de transformation qui servent de lien entre la moyenne tension et la basse tension afin de permettre le raccordement des consommateurs ; et enfin un interrupteur de bouclage avec un autre départ. Ce dernier permet de secourir en fonction de ses disponibilités en cas de défaut au niveau du disjoncteur placé à la tête du départ.

La puissance de pointe appelée par Niamey et ses environs était de 76,2 MW affirme HALIDOU K. en 2010 et 140 MW en 2016, dépassant largement les prévisions de 125 MW de la NIGELEC d'après nos investigations au niveau de la NIGELEC. Le transit de cette puissance à travers les différents départs 20 kV est très délicat. En effet la plupart des départs 20 kV sont saturés, c'est-à-dire que leurs capacités maximales de transit sont atteintes voire dépassées dans certains cas. Ce qui explique bien souvent la défaillance du service à couvrir les besoins des citadins. Cette situation trouve son origine dans le développement accéléré de la demande en énergie électrique au niveau de la ville de Niamey. La hausse de la demande est engendrée pour ce chercheur, par la forte croissance qu'a connue la ville ces dernières années ainsi qu'à une relance des activités socio-économiques. Il faut noter que les contraintes auxquelles est soumis le réseau de distribution de la ville de Niamey résultent non seulement de sa structure mais aussi de l'insuffisance de la capacité de ses sources d'alimentation. Ces sources sont composées de transformateurs HT/MT installés au niveau des postes de répartition 132 kV/20kV de Niamey 2, 66 kV/20kV de Niamey nord et de Goudel. A cela

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s'ajoute le retard de la société à mettre en place un schéma directeur du réseau de distribution d'énergie électrique concernant la ville de Niamey. C'est une des raisons essentielles qui explique les insuffisances présentées par le réseau de distribution de la ville. Les différentes extensions qui ont vu le jour sur ce réseau de distribution électrique ont été réalisées au fil des besoins. On remarque que la gestion de ce réseau n'a pas bénéficié des avantages que procure le schéma directeur dont le principal avantage est la planification des investissements pour le court, moyen et long terme afin d'assurer un service de qualité à un coût optimal. Ce qui se matérialise par une offre inferieure à la demande affirment MOUSTAPA K. (2014) et MINISTERE DE L'ENERGIE ET DU PETROLE et NIGELEC (2015). Cette situation conduit selon MOUSTAPHA, à la précarité énergétique du service à satisfaire les besoins de sa clientèle. Cette précarité qui était au paravent conjoncturelle tend aujourd'hui à être structurelle car le phénomène est observé douze mois sur douze.

La Direction Nationale de la Météorologie relevant du ministère du Transport et du Tourisme dispose de données climatiques qui vont servir à définir les périodes de l'année pendant lesquelles la demande en énergie électrique reste très forte. Aussi les températures minimales, moyennes et maximales des périodes les plus froides ainsi que les plus chaudes de l'année 2015 sont relevées en ce qui concerne la ville de Niamey pour montrer combien de fois la température influence la distribution de l'énergie électrique de la ville.

Tableau 5 : Températures et consommation de l'électricité à Niamey en fonction des mois

Mois

Température en °C

Consommation d'énergie en KWh pour l'année 2015

T. maximale

T. moyenne

minimale

Janvier

36,8

31,3

26,6

26 770 426

Février

41,3

37,4

32,0

33 279 800

Mars

42,0

38,6

34,5

42 384 229

Avril

43,5

41,1

38,0

47 149 506

Mai

45,0

42,6

36,5

47 038 530

Juin

42,9

39,4

28,0

50 928 989

Juillet

40,0

35,3

29,5

45 408 073

Aout

37,2

33,0

28,2

45 061 948

Septembre

38,5

34,9

28,8

42 421 804

Octobre

41,0

38,5

34,0

45 000 040

Novembre

39,0

36,7

34,8

41 355 262

Décembre

34,5

30,2

27,5

31 945 518

Source : NIGELEC et Direction de la Météorologie (2016)

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A travers le tableau n°5, on remarque une hausse de la température maximale enregistrée au cours du mois de Mars à juin. Nous constatons également que, c'est durant cette même période que la consommation énergétique de ville a atteint son pic. Cette forte consommation périodique est due à la hausse de la température qui influence l'appel en puissance pour l'alimentation des appareils destinés au conditionnement de l'air au niveau des bâtiments afin de maintenir la température interne à une valeur constante. Cette situation s'observe au niveau de plusieurs pays africains où on assiste à des coupures d'électricité durant les périodes de pointes et cela surtout pendant les canicules soulignent GERAUD M. (2007) et PATRICK G. (2014). Pour ces auteurs, la température influence beaucoup l'appel en puissance de l'électricité. La tendance à la hausse des températures est reflétée par la figure 9.

Figure 9 : Hausse de la température

50,0 45,0 40,0 35,0 30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0

 
 
 

Source : Direction de la Météorologie (2016)

On voit que l'allure de l'histogramme ci-dessus est en dent de scie. Cependant, nous remarquons que l'histogramme présente son pic entre le mois d'Avril, Mai et Juin qui correspondent à la période de forte consommation comme nous montre le tableau n°5. D'où on peut affirmer qu'il y a une corrélation entre les variations de températures et la demande en énergie électrique de la ville de Niamey. En définitive, le climat au niveau de la zone de Niamey dans son ensemble est caractérisé par :

? Une température moyenne très élevée,

? Des saisons bien tranchées, une brève saison des pluies ou hivernage de juin à septembre, une longue saison sèche d'Octobre à Mai caractérisée par une période de moindre chaleur (de décembre à février) et une période de forte chaleur (de mars à mai) ou saison sèche chaude.

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Il convient en somme de noter que les facteurs de la précarité de l'énergie électrique sont multiples. Mais les plus important sont : l'urbanisation à travers l'augmentation croissante de la demande imprévisionelle de l'énergie, la dépendance énergétique vis-à-vis de l'extérieur, le manque de planification dans le secteur et la hausse des températures durant certaines périodes qui demandent l'appel en puissance pour le conditionnement de l'air au niveau des bâtiments.

3.2.3.3. Impacts de la précarité de l'énergie électrique à Niamey

La NIGELEC, société d'Etat, dispose d'un monopole dans la production, la distribution et la commercialisation du courant électrique. Cette société qui reçoit des subventions de l'Etat et plusieurs autres partenaires, rencontre des difficultés à jouer son rôle tout en assurant sa mission de service public par la fourniture efficace et continue de l'électricité devant alimenter les ménages et les commerces mais aussi les services de l'Etat et autres pour que ces derniers soient rentables en exécutant convenablement les taches, chacun en ce qui le concerne, au grand profit de l'intérêt de tous. Ce qui se traduit par la précarité du service et cela se manifeste à travers des coupures intempestives. Ces dernières ne sont pas sans conséquence sur le développement socioéconomique de la ville. Ainsi, nous assistons à des supplices de plusieurs ordres.

D'après un article publié par le COURIER le 02 Octobre 2015 à 16heure 19 minutes dans société, « on assiste à un climat nauséabond de vie chez les ménages, qui caractérise le quotidien des populations car sans électricité la vie ressemble à une sorte de non vie et que tout bien être devient impossible ajoutés aux pertes énormes enregistrées grâce à l'arrêt ou la reprise subites de la fourniture du courant qui détruisent des appareils électroniques et électroménagers par le dérèglement de l'intensité du courant ». Cela a été démontré par DEDJINOU V. F. (2014) au Benin où il montre que les ménages, surtout ceux à faible revenu sont plus touchés par les coupures d'électricité du fait des dégâts causés par ces derniers. D'après toujours le COURIER, durant les périodes d'hivernage finissantes, les familles dorment encore dans les chambres, en recourant notamment à des appareils (ventilateurs, humidificateurs, climatiseurs, etc.) pour atténuer les piqûres de moustiques, qui sont à l'origine du paludisme. La fourniture d'énergie électrique n'étant plus régulière la nuit, les familles sont du coup exposé à cette maladie fortement mortelle. C'est dans ce même cadre qu'a été démontré en France par EDF et col (2011) et MARION C. (2013) que la précarité énergétique a un impact sur la santé des populations car l'inconfort permanent provoque le développement des maladies pulmonaires, des infections et même des décès.

70

Les coupures d'électricité plongent généralement la ville dans l'obscurité à travers le manque de l'éclairage publique affirme SALEY M. (2008). Pour cet auteur, l'absence de cet éclairage de manière générale, favorise la criminalité, le banditisme et les accidents de la circulation et ne favorise pas les activités marchandes se développant le long des rues. Ce qui entraine un manque à gagner pour le petit commerce se développant la nuit.

Selon MOUNKAILA A. (2014), les commerçants, surtout ceux qui utilisent ou s'alimentent à base du courant électrique, sont simplement en cessation d'activité du fait de l'arrêt de la fourniture ou de son caractère intermittent qui ne facilite pas la bonne marche des affaires donc une stagnation de l'activité économique ou de son ralentissement. Cela s'est confirmé pendant notre passage dans quelques supers marchés de la place. Ces derniers subissent des dommages de plusieurs ordres et qui ne sont pas remboursés par la NIGELEC. En effet, des avaries des réfrigérateurs et plusieurs autres produits cosmétiques sont observées dans toutes ses unités commerciales. Ce qui n'est pas sans conséquence sur leurs chiffres d'affaire. Les dommages sont estimés de 5 000 à 20 000 par jours (pendant la saison chaude, période pendant laquelle les coupures sont répétées) selon la taille de la boutique et souvent conduit à l'endettement des propriétaires comme l'Affirme EDF et col (2011) en France ou la fermeture systématique des boutiques. C'est dans cette optique que IBRAHIM A. affirme à travers le journal ?Administrateur que « tous les produits liés au froid sont en danger et beaucoup de petits commerçants qui ne vivent que de cette activité ont fermé boutiques». Par contre fait la joie des vendeurs des lampes (à piles ou à pétroles) et bougies qui voient l'écoulement rapide de leurs produits.

Les coupures de courant pèsent lourdement sur l'économie. En effet, les études de ANTOIN E. et al (2006) et de la BANQUE MONDIALE (2009), montrent qu'en termes de ventes perdues et de dégâts matériels, le coût moyen se chiffre à 2,1 % du PIB en Afrique subsaharienne et le manque à gagner pour les entreprises, représente 6 % du chiffre d'affaires en moyenne pour les entreprises du secteur structuré, et près de 16 % pour les entreprises du secteur informel qui ne disposent pas de système d'alimentation de secours. Ces pourcentages expriment l'impact de la précarité de l'énergie électrique sur les activités commerciales.

Autre secteur paralysé, c'est celui de l'administration publique dans la fourniture des services publics aux usagers en l'occurrence les contribuables de l'Etat car les fonctionnaires, certains d'entre eux désertent les postes de travail en cas de coupure et d'autres restent sur place sans aucune utilité en attendant vainement le rétablissement inespéré de la fourniture pour enfin vaquer normalement à leurs tâches qui ne sont pas du tout aisées dans ce contexte de forte canicule ajoute MOUNKAILA A. (opp cit). Cela est l'un des problèmes dont souffre

71

l'administration Nigérienne en générale et celle de Niamey en particulière. C'est dans cette optique que le chef du département de géographie de l'Université Abdou Moumouni, DAMBO L. (2016), affirme au cours de notre entretien que les coupures d'électricité constituent un blocus pour le bon fonctionnement de l'administration et l'arrêt systématique des cours dans certaines salles comme l'Amphi A de la Faculté des lettres et Sciences Humaines. Et cela est l'une des causes du retard académique que connait l'université de manière générale. Selon toujours le chef du département, ces coupures provoquent aussi des dégâts matériels.

L'énergie est incontestablement la base du développement de l'activité humaine et industrielle et du surcroit le mobil pour une véritable production de richesse dans un pays.

Pour DJIBY D. et al (2009) et VIJAY, et al (2005), la précarité énergétique a aussi un impact sur les services sociaux de base. En effet l'électricité joue un rôle crucial dans la fourniture des services sociaux de base dont l'accès à l'eau, à l'éducation et la sante, où le manque d'énergie constitue souvent un obstacle à la stérilisation, l'approvisionnement en eau, sa purification, à l'assainissement et à l'hygiène ainsi qu'à la réfrigération des médicaments. Ainsi, l'adjoint au chef maintenancien de l'hôpital Lamordé nous, a souligné (le 13 juin 2016) un certain nombre des problèmes liés aux coupures d'électricité. Ces dernières pèsent lourdement sur le bon fonctionnement du dit hôpital. C'est ainsi qu'il assiste à des dommages de plusieurs ordres dont nous avons, les avaries des produits sanitaires et des matériels liés au soin ou à la climatisation. Ces dommages pouvant aller jusqu'à l'atteinte de vies des patients affirme le maintenancien adjoint. En termes de pertes financières, les dommages matériels sont estimés à plus de 6 million par an. Le manque d'énergie est le principal facteur de la discontinuité de la fourniture d'eau dans les villes sahéliennes en générale et à Niamey en particulier pendant les périodes de canicule affirme HASSANE Y. (2014). Il ajoute aussi que ces périodes sont marquées par une forte demande en eau et en énergie, ce qui occasionne des multiples intermittences qui vont jusqu'à l'arrêt total de la fourniture du service d'eau potable de la ville. Ainsi, les Niaméens sont durement frappés par cette situation qui plonge les ménages branchés et ceux qui ne le sont pas dans le même calvaire en les lançant dans un combat pour s'approvisionner aux points d'eau collectifs. Ce qui amène selon AMY G. (2012), les ménages branchés à faire des dépenses imprévues pour l'eau qu'ils auraient pu investir ailleurs et cela pourrait provoquer une instabilité financière qui n'empêchera pas de payer la facture d'eau. C'est ainsi qu'un fût de 120 litres d'eau potable qui se vendait ?en temps normal à 350 FCFA? se négocie ?jusqu'à 1 000 FCFA?, a dénoncé un résident de Lazaret, un quartier périphérique et populaire de Niamey. Il est, à noter le cramage des

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installations électriques comme les armoires électriques, affirme le chef d'exploitation des eaux de Niamey Mr ABDOUL-RAZAK7. Aussi faute de courant, des télévisions locales sont contraintes d'arrêter de diffuser leurs émissions plus tôt que prévu (AFP, 12 mai 2016).

Cette précarité de l'énergie électrique apparait comme le principal facteur de dysfonctionnement des sociétés chargées de distribuer l'eau potable presque partout en Afrique souligne YOUNSA H (opp cit). En effet, le service d'eau est largement dépendant de la disponibilité de l'électricité étant donné que la production de l'eau est assujettie à celle de l'électricité ajoute AMY G. (opp cit). Ainsi, pour SOGHA H. (SPEN, 2016), la précarité de l'énergie électrique a trois dimensions : elle a d'abord une dimension sociale. A cet effet, elle crée des mécontentements des populations voir même des soulèvements ; puis une dimension financière à travers les moyens que la société mettra en place pendant les périodes des coupures afin de permettre la continuité de la prestation du service ; enfin, une dimension technique par la destruction sans dédommagement de certains matériels. Ce point de vue de SOGHA H. (2016) est aussi partagé par TAHIROU D. (2016), le chef de surveillance de la station de pompage de Goudel. En effet celui-ci nous fait comprendre que l'usine n'est pas épargnée des coupures d'électricité et ces dernières pèsent lourdement sur le fonctionnement régulier de l'usine car pouvant aller jusqu'à 8heures de temps par jour. Ainsi, pendant ces périodes de coupures, il arrive souvent que les moteurs de secours consomment plus de 2000 litres de gasoil par jour sur fond propre de la SEEN. Ces coupures provoquent aussi l'avarie de certains appareils. Mais ces derniers sont remboursés par l'UGAN grâce à un contrat d'assurance.

Cette précarité a également des effets sur le fonctionnement de la NIGELEC. En effet, du fait de la chaleur exceptionnelle et de la forte demande, des évènements se manifestent sur certaines composantes du réseau de distribution. Il s'agit essentiellement de : certains câbles souterrains qui, ne pouvant plus dissiper la chaleur dégagée du fait du transit de la forte puissance fournie aux clients dans un sol déjà surchauffé par le soleil, se mettent à se détériorer par claquage de l'isolant, ce qui crée des courts circuits et empêche d'assurer la continuité du service sur les tronçons concernés. Certains transformateurs, particulièrement ceux qui sont dans les postes cabines maçonnés, soumis aussi à la fois à la chaleur ambiante excessive et à l'échauffement lié à la forte demande d'énergie, subissent des avaries qui les rendent indisponibles et parfois jusqu'à provoquer des incendies affirme MOUSTAPHA K. (2010). Ce qui selon l'auteur a des répercussions financières sur la société. Ainsi, on assiste à

7 Chef d'exploitation des eaux de Niamey au titre de l'année 2016

l'achat des pièces de rechange ou aux remplacements des certains matériels. Il est aussi prévu sur fond propre de la NIGELEC, la production d'énergie électrique par des groupes diesels en place, en cas de problèmes survenu sur la ligne d'interconnexion du Nigeria ou pendant les fortes canicules. Durant ces périodes la NIGELEC consomme plus d'un milliard de gasoil par mois fournis par la SONIDEP.

3.2.3.4. Les stratégies d'adaptation des populations

Selon les estimations d'EDF (2011), « seulement 30 % de la population africaine, a accès à l'électricité et ce pourcentage baisse encore de 2 points dans les zones rurales où vit la majorité de la population. Les électriciens nationaux sont largement dépassés par les besoins considérables notamment en zones urbaines et n'ont pas les moyens de s'intéresser à la demande grandissante dans les zones rurales ».

A cela s'ajoute l'inégalité face à l'approvisionnement énergétique puisque seules les couches sociales les plus aisées sont approvisionnées de façon décente en électricité affirme GIRAUD M. (2007). Le reste de la population (87 %) vivant avec un revenu avoisinant 2$ par jour et par personne, consomment très peu d'électricité (en moyenne de 5 à 30 kWh/mois).

Selon la même source, face à cette situation, une résilience énergétique se fait remarquer dans les pays d'Afrique de l'Ouest. Ainsi, les foyers africains les plus pauvres font par conséquent recours aux énergies traditionnelles telles que la bougie, la pile, le pétrole ou encore le kérosène dont les coûts sont élevés et l'utilisation souvent dangereuse pour la santé souligne DEDJINOU V. F. (opp cit).

Photo n°3 et 4 : Utilisation de bougies et lampes à pile pour l'éclairage

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Source : Abdourazack N. Abassa 2016

Pour Roland P. (opp cit), face à la rareté de l'électricité et au manque des moyens pour se raccorder au réseau, plusieurs ménages se raccordent indirectement au service à travers leurs voisins qui ont les moyens de placer un compteur. Pour cet auteur, les propriétaires de ses compteurs sous-louent fréquemment le courant aux maisons voisines, selon un barème précis :

une ou plusieurs ampoules, un réfrigérateur, une télévision etc. il en résulte aussi que les fils électriques sont tirés de maison en maison, dans la plus grande anarchie et sans précaution. Ce qui selon l'auteur pourrait déclencher un incendie dans ces quartiers qui sont le plus souvent inaccessible aux pompiers.

La population de Niamey, quant à elle n'échappe pas à cette logique de résilience énergétique. C'est ainsi qu'on remarque sur l'ensemble de la ville, l'utilisation d'un seul compteur par plusieurs ménages. Cette situation est illustrée par les photos 5 et 6 :

Photo n°5 et 6 : La rétrocession de l'électricité dans le quartier KoiraTegui

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Source : Abdourazack N. Abassa 2016

En effet, le plus souvent, un seul ménage est officiellement abonné à la NIGELEC qui vend à son tour l'électricité à ces voisins. C'est qui est qualifiée de rétrocession. Le prix de cette rétrocession est de 1000 franc CFA par mois pour une ampoule ou un poste radio ou pour un lecteur DVD ; 1500 franc CFA par mois pour un poste téléviseur ou pour un ventilateur de table ou sur pied souligne DAOUDA H. (2010). Mais d'après cet auteur, dans cette ville, rare sont des propriétaires qui acceptent les autres appareils tels que les réfrigérateurs, les cuisines électriques, les fers à repasses. Ces coûts ne sont pas à la portée de tous les ménages ; pour cela certains s'emparent et utilisent des lampes à pétrole ou à batterie pour s'éclairer affirme SALEY M. (2008).

Tableau n° 6 : différentes sources d'éclairage des populations de Niamey

Localités

Pétrole/paraffine

électricité

gaz/batterie/bougie et bois

autres énergies

ville de Niamey

48,8

49,2

1,4

0,7

autres urbains

65,7

31,6

2,6

0,1

Rurales

84,4

0,5

12,5

2,6

exemple du pays

80,1

7,2

10,4

2,2

Source : Saley M. 2008

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Le tableau n° 6 nous montre qu'il y a presque une parité égale entre la population utilisant l'électricité comme source d'éclairage et celle utilisant d'autres sources. Cela est probablement dû à l'insuffisance du réseau à parcourir les différents quartiers de la ville et au coût élevé de la facture qui ne permet pas le raccordement des ménages à faibles revenue. Ce qui amène cette population à faire recours à d'autres sources d'éclairage.

Selon les études du CNEDD (2011) et de RAACH (2014), certains ménages et services administratifs utilisent l'énergie solaire. Cette source d'énergie est surtout utilisée par l'Etat et les services de téléphonie mobile afin de pallier aux insuffisances du service de la NIGELEC. Ce sont des panneaux avec des batteries enterrées ou protégées dans une petite cabane au pied de leur réseau, permettant le fonctionnement de celui-ci en cas de coupure électrique et L'Etat à travers l'éclairage public. C'est ainsi depuis une décennie, l'Etat Nigérien procède à l'électrification des certaines zones et principales voies de la capitale Nigérienne communément appeler lampadaires solaires. Ces derniers sont constitués de têtes de lampes LED (Light Emiting Diode=Diode électroluminescente) et avec jusqu'à 4 modules solaires de 50W chacun. Le poteau en métal semble être solide, les batteries sont enterrées, probablement pour les protéger contre des températures très élevées et la pluie sous les modules solaires.

Photon° 7 et 8 : Panneaux solaires pour l'éclairage public et d'autre usage

Source : Abdourazack N. Abassa 2016

Selon toujours ANTOIN et al (2006) et GAURI S. et al (2014), les coupures et les opérations de délestage sont aussi courantes au Niger qu'au Nigeria, incitant la plupart des entreprises et des ménages urbains à investir dans des générateurs diesels, ou « groupes électrogènes », comme source d'énergie électrique de réserve. Mais, ils ajoutent que ces générateurs ne sont pas à la portée de tous car ils sont beaucoup exigeants pour leurs entretiens et donc demandent des gros moyens.

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Photo n° 9 et 10 : Groupes électrogènes de secours

Source : Abdourazack N. Abassa 2016

Pendant ce temps certaines populations utilisent des réfrigérateurs et ventilateurs solaire, ainsi que des ventilateurs chargeables afin de pouvoir bien mener leurs affaires.

Photo n°11, 12 et 13 : Réfrigérateur et ventilateurs solaires (chargeables)

Source : Abdourazack N. Abassa 2016

Devant aussi l'incapacité de répondre à une demande de plus en plus croissante, la NIGELEC procède à des délestages dans la distribution du service électrique. Ce système de délestage vise tant bien que mal à satisfaire de moitié les besoins primaires des populations.

Autre stratégie adopter par la NIGELEC est l'association de deux centrales dites en réserve froide de 23,6 MW à la ligne d'interconnexion haute tension 132 KV Birnin-Kebbi du Nigeria Niamey ; situées respectivement à Niamey-2 (Zone Industrielle) et Goudel (route de Tillabéry) qui ne sont théoriquement utilisées que lorsque cette ligne d'interconnexion n'est pas disponible ou lorsqu'elle n'est pas suffisante pour couvrir la demande souligne MOUSTAPHA K. (2014). Ce qui permettrait d'après l'auteur d'alimenter certains services sociaux de base comme les hôpitaux pendant l'absence de cette ligne d'interconnexion.

Il arrive de fois que la NIGELEC fait des emplacements des portiques de 250 KVA afin de répondre à la demande d'un quartier. Cette stratégie est surtout appliquée quand la demande est nettement supérieure à la capacité du transformateur et que cette même demande n'atteigne pas un niveau où on devrait implanter un nouveau poste.

Pour aussi palier aux problèmes de surcharge que rencontrent les transfos, la société le renforce avec un autre.

Pour localiser avec précision un défaut sur le réseau électrique, la NIGELEC utilise un outil de recherche de défauts de plus performant et qui a retenu mon attention, le Balto et le Power Fault Locator, PFL 40 A.

Photon°14 et 15 : Outils de recherche des défauts

Le Balto

Les écouteurs

L'Ecomètre

La canne

Source : NIGELEC 2016

Cet appareil appeler le Balto est interconnecté à l'Ecomètre qui relie la canne aux écouteurs en cas d'opération. Cette canne est laissée sur la surface du sol au fur et à mesure que cette personne avance tout en suivant le tracé du réseau. Arriver à l'endroit précis du défaut, la canne émet un signal sonore à l'Eomètre qui à son tour le transmettra aux écouteurs.

Photo n°16: Power Fault Locator, PFL 40 A

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Source : NIGELEC 2016

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On constate également que sur toute la chaîne de distribution des postes privées et mixtes (voir carte no4). Ces derniers constituent ainsi, des stratégies pour réduire le coût des investissements. Ainsi, pour le premier, dont l'utilisation est souvent individuelle, les dégâts matériels sont sur la charge du propriétaire. Ce sont des postes créés pour les entreprises et d'autres services de grandes envergures selon une étude de la NIGELEC (2014); pour le second, la charge des dommages revient à la société car d'autres ménages en bénéficient de son utilisation.

L'analyse de cette bibliographie sur les stratégies d'adaptation montre que devant l'incapacité du service à couvrir les besoins de plus en plus croissant des populations, les usagers ont adopté une résilience énergétique qui ne leur permet pas de résoudre durablement les problèmes issus de la précarité. En effet, ce sont des stratégies qui leur permettent tant bien que mal de répondre à leurs besoins primaires. Quant à la NIGELEC, elle se sert souvent des délestages, l'utilisation des groupes, dit en réserve froide, des portiques et l'implication de certains outils dans la recherche des défauts sur le réseau électrique.

Conclusion partielle :

Pour l'ensemble des auteurs, l'accent est beaucoup mis sur la forte urbanisation que connaissent les villes d'Afrique de l'Ouest. Cette urbanisation ajoutée à d'autres facteurs conduit à la précarité de l'énergie électrique à laquelle les populations ont adopté des formes de résiliences.

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CHAPITRE IV : ANALYSE DES POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES DE L'ENERGIE

L'accès à l'énergie électrique est une composante essentielle du développement économique, social et politique. Il favorise le développement individuel via l'amélioration des conditions éducatives et sanitaires. Il permet le développement de l'activité économique par la mécanisation et la modernisation des communications. Il participe à l'amélioration de l'environnement économique en permettant une intervention publique plus efficace et un meilleur respect de l'environnement. Cependant, malgré un potentiel énorme en énergies fossiles et renouvelables, l'Afrique présente des déficits énergétiques importants. Les ressources du continent sont sous-exploitées, ou exportées sous forme brute, ou bien encore gaspillées lors de l'extraction ou du transport. En conséquence, l'offre disponible pour les populations est largement insuffisante et la consommation d'énergie s'articule essentiellement autour de la biomasse. Ce qui a amené plusieurs pays et institutions du continent à s'engager efficacement afin de surmonter les caprices liés au manque d'énergie électrique.

4.1. La question énergétique : une préoccupation majeure de la communauté internationale

Depuis quelques décennies, l'accès à l'électricité est considéré au niveau de la communauté internationale comme un droit. Le sommet mondial de Johannesburg en Afrique du Sud sur le développement durable en 2002, a été l'occasion pour la communauté du lancement de l'initiative énergie pour l'éradication de la pauvreté et le développement durable soulignent DFLD (2002) et AIE (2002). Le rapport intitulé « Energy For the Poor », publié lors de ce sommet, avait défini le conteste dans lequel s'inscrivait cette initiative. Il est mis en relief le lien important existant entre l'accès à l'énergie et la réduction de la pauvreté en soulignant qu'il manquait un Objectif du Millénaire pour le Développement en se référant explicitement à l'énergie. D'après ces institutions, avec l'adoption des OMD, l'importance de l'énergie est soulignée comme un moyen de lutter contre la pauvreté, d'améliorer la santé et de l'éducation. De même, FRIEDEL H. et al (2004), ont fait une estimation de l'importance de l'électricité pour le développement humain des pays africains. Ils ont également eu à évaluer le rôle de l'énergie hydraulique dans la production mondiale et locale, ensuite ont fait l'état

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actuel de la production d'électricité enfin, montré la place de celle-ci dans le développement durable. VIJAY et al (2005), affirment que l'électricité joue un rôle crucial dans la fourniture des services sociaux de base dont l'éducation et la santé, où le manque d'énergie constitue souvent un obstacle à leur bon fonctionnement. Pour cela, toute communauté doit assurer son indépendance énergétique afin d'espérer le développement de ses secteurs. Face à l'ampleur de la question énergétique, l'Agence Internationale des Energies (AIE) a démontré en 2006 la manière dont les technologies de l'énergie peuvent modifier la cour des choses en s'appuyant sur plusieurs scénarios mondiaux avant 2015. Elle examine en détail la situation et les perspectives de technologie énergétiques dans la production d'électricité et les moyens par lesquels le monde pourrait renforcer la sécurité énergétique et freiner la croissance des émissions de gaz à effet de serre, en recourant à un portefeuille de technologies actuelles émergentes. Ainsi l'Agence Internationale de l'Energie (2009), encourage les pays en développement dans le déploiement des énergies renouvelables. Cela dans le but de permettre l'accès de tous aux services énergétiques modernes et à moindre coût. C'est dans ce cadre qu'un atelier a été organisé à Ouagadougou en avril 2010, réunissant les directeurs de l'énergie de la région. Il était pour cet atelier, la mise en place du « livre Blanc » sur l'efficacité énergétique pour les pays membres de l'UEMOA et de la CEDEAO. Il est recommandé dans ce livre la création d'un système d'information sur l'efficacité, le renforcement des capacités, la formation et la coopération en appuis aux actions nationales sur l'efficacité énergétique. Ce livre a été élaboré dans un souci de procurer de l'énergie durable pour tous. Cet engagement est vite compris par l'Union Africaine (UA) qui incite le développement des ressources renouvelables afin de fournir de l'énergie propre, fiable abordable et sans atteinte à l'environnement. Elle a réaffirmé cette volonté politique en 2010 dans la déclaration de Maputo au Mozambique, établissant la conférence de l'Union Africaine. En 2011, des chefs d'Etats et ministres africains en charge de l'énergie, ont adopté le communiqué d'Abou Dhabi sur les énergies renouvelables en vue d'accélérer le développement de l'Afrique, en prônant une plus grande utilisation des ressources énergétiques renouvelables du continent. Cela permettrait de favoriser des économies d'échelles à travers la protection des pays de la volatilité des prix (des combustibles fossiles). Ainsi, lors du sommet mondial Rio +20, l'assemblée générale des Nations Unis pour le Développement Durable avait proclamé l'année 2012, « l'année internationale de l'énergie durable pour tous » en fixant des objectifs ambitieux en vue d'améliorer d'une part l'accès aux services énergétiques modernes et de l'autre l'efficacité énergétique dans tous les secteurs d'activités économiques et développer d'avantage des énergies renouvelables. Lors de ce

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sommet des nouveaux objectifs ont été fixés par les Nations Unis en matière d'accès à l'énergie durable à l'horizon 2030. Il s'agit de garantir l'accès universel à l'électricité et de doubler la part de l'énergie provenant des ressources renouvelables de 15 à 20 % ainsi que l'amélioration de l'efficience énergétique. ANJALI S. (2012), pense qu'il faut développer des nouvelles approches et une capitalisation méthodologique sur la thématique de l'accès pour tous, aux services électriques en Afrique subsaharienne. Alors que, l'Agence Internationale des Energies Renouvelables (2013), place l'énergie au service du développement économique. Pour cela, elle prévoit le développement des énergies renouvelables afin de permettre l'accès d'un nombre important à l'électricité.

Ainsi des nouvelles mesures ont été prises par la CEDEAO visant la création du Centre Régional pour les Energies Renouvelables et de l'Efficacité Energétique (CEREEC). Cet organisme sera chargé de mener des actions au niveau régional pour l'utilisation des énergies renouvelables. Le CEREEC, avec le soutien de la commission européenne, de l'Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie (ADEME), du programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD), de l'Autriche et de l'Espagne aura pour mission d'engager une démarche visant à capter l'énorme potentiel de l'économie apporte IBRAHIM S et al (2012). Dans le même ordre d'idées, un atelier régional sur le climat et l'énergie en Afrique Centrale a vu le jour à Yaoundé du 22 au 24 juillet 2014, visant à faire l'état des lieux et l'enjeu de l'efficacité énergétique du Cameroun afin d'élaborer une politique des stratégies et un plan d'action en matière d'efficacité énergétique souligne AHMADOU B. (2014).

Au Niger, nombreux sont des études traitant de la distribution et de la politique énergétique. Ainsi en 2004, l'Etat Nigérien à travers une déclaration s'est proposé de dégager des orientations dans le secteur de l'énergie, en conformité avec celles de la communauté internationale, afin d'impulser une dynamique du développement en harmonie avec le reste du monde. Ces orientations visent entre autres une meilleure gestion des entreprises énergétique, une mobilisation accrue du partenariat privé ainsi qu'une promotion de l'accès aux services énergétiques modernes en milieu rural et urbaine. C'est dans cette optique que MOUSTAPHA K. (2010) a fait un état de lieux de la situation électrique au Niger. En effet, il avait énuméré les différentes contraintes qui minent la Société Nigérienne d'électricité (NIGELEC) ainsi que les stratégies adoptées par cette dernière et ses abonnés afin de pouvoir surmonter ses difficultés. Au regard des contraintes que rencontre le Niger dans son alimentation en énergie électrique le Fonds Monétaire International (2013), affirme que : « le principal défi consiste à promouvoir l'accès à l'énergie électrique en milieu rural, à améliorer la desserte en milieu urbaine et à renforcer l'indépendance énergétique notamment à partir de sources

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renouvelables telles que le solaire et l'hydroélectricité ». Abondons dans le même sens, GAURI S. (2014) pense que le Niger doit explorer une multitude d'option technologiques afin de diversifier son approvisionnement énergétique et instaurer la stabilité énergétique du pays. Ce qui impliquerait, l'exploitation d'importantes sources d'énergies renouvelables. Partant du même constat, la NIGELEC à travers ses rapports d'activités des années 2011 à 2015, a montré les efforts déployer par l'Etat et ses partenaires dans une politique de renforcement des équipements existants et de production des nouvelles sources d'énergie afin de pallier aux déficits de l'offre accentuée par la demande dans le but de favoriser l'accès de tous à l'électricité.

4.2. Les débats sur la gouvernance énergétique

Plusieurs études ont été menées dans le cadre de la gestion de l'électricité à travers le monde. C'est ainsi que BERTEL E. et MOLINA P. (1993), présentent les débats sur les stratégies énergétiques en Amérique latine et les Caraïbes. En effet, ils prévoient le développement de l'énergie nucléaire pour répondre à la demande croissante d'électricité dans la région au cours des prochaines années. Tandis que d'autres voient des conséquences néfastes dans l'exploitation de cette source d'énergie car pourrait engendrer la pollution de l'environnement et plusieurs autres risques. C'est le cas par exemple de l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011 en Chine. C'est dans cette foulée que RAYMOND M8. (1993) pense « plutôt qu'il faut développer l'énergie solaire surtout pour les pays africains où la constante solaire avoisine 1000 watts au m2 à l'instant « T » sur la surface de la terre en (terme de puissance lorsque le soleil brille) et 1400 watts dans quelques régions du Sahara ». Pour cet auteur, l'Afrique reste le continent le plus riche au monde en matière d'énergie. Pour cela le continent doit nécessairement exploiter ce potentiel énergétique pour la satisfaction de besoins de sa population. Ce qui s'avère intéressant quand on sait que l'Afrique s'est engagé depuis un certain dans le processus du développement durable. Cela permettrait de préserver les ressources écologiques à travers le développement des sources d'énergies non polluantes. Pour POUZOLES (1995), la solution revient à la lutte contre le gaspillage, la rationalisation des processus de fabrication et la substitution de l'électricité aux énergies traditionnelles comme le charbon minéral ou l'autoproduction à partir des récupérations. Pour lui l'électricité doit être gérée rationnellement sans qu'il y ait le moindre gaspillage au niveau des unités industrielles. Ce qui permettrait selon lui de répondre aux besoins de tous en matière

8 RAYMOND L. 1993_Le Monde et l'Afrique. Extrait des Marchés Tropicaux, Septembre 1993. P.45

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d'électricité. Cette étude est d'une grande importance pour les pays du sud qui amorcent un processus d'industrialisation.

Aujourd'hui, dans un souci de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations future à répondre au leurs, la majorité des pays de la planète se reconnaissent dans cette volonté de mise en oeuvre d'une politique visant l'exploitation des sources d'énergie nouvelles. Ceci a des conséquences sur la manière de concevoir la production d'énergie électrique et son utilisation souligne le Conseil Economique et Social Régional (2010). A cet effet, FRANÇOIS S. (2012) pense que la Banque Mondiale doit s'engager à aider les pays africains à construire ou à rénover les infrastructures énergétiques existantes, tout en renforçant la gouvernance des compagnies d'électricité. C'est ainsi que l'Energie De France (EDF) (2012), prévoit le renforcement des potentiels hydrauliques et le développement d'autres sources d'énergies renouvelables. Ce qui est primordial dans un monde où le développement durable est prôné par les politiques.

Cependant SECOUR S. (2012), pense que la problématique de la gestion énergétique devrait être repensé en donnant la priorité non pas à l'accès à l'éclairage moderne, mais aussi aux sources d'énergie nouvelles. A cet effet il prévoit la mise en valeur des énergies photovoltaïques en vue de renforcer la création d'emplois, de revenues et de la valeur ajoutées, qui demeurent des éléments clés de la croissance économique et de lutte contre la marginalisation. SECOUR à travers cet argumentaire se réfère aux énergies renouvelables qui permettent de réaliser des économies d'échelles. DOMINIQUE A. et al (2014), affirment que l'Union Européenne (UE) doit assurer l'approvisionnement en énergie de qualité et de quantité suffisante, la préservation du pouvoir d'achat et la compétitivité européenne ainsi que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030. Pour cela EMILIE F. et al (2014), avaient étudié le réseau électrique afin de mener une bonne politique d'électricité. En effet, ils se sont intéressés au fonctionnement actuel des réseaux électriques, de la production jusqu'à la consommation en passant par le transport, puis étudier sa mise en place, le fonctionnement et la portée des énergies renouvelables avant d'écrire les limites ainsi que des pistes alternatives pour une meilleure gestion de l'électricité. A cet effet l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) affirme que la gestion devient une obligation pour tous les pays, dans la mesure où la demande énergétique mondiale augmenterait de 60% d'ici 2030, grâce notamment au développement de l'industrialisation. C'est dans ce cadre que BENJAMIN P. et al (2011), ont développé un outil de gestion de l'énergie électrique. Cet outil permettra pour ces auteurs d'améliorer le fonctionnement de plusieurs sources d'énergie au sein d'un bâtiment. Cet outil se base sur la programmation linéaire appliqué via

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l'algorithme du simplexe. Ce dernier permet selon eux de déterminer précisément lors d'une sollicitation de la charge, quelle puissance doit être utilisée pour chacune des sources dans l'optique de minimiser un coût économique.

Pour parvenir à harmoniser le secteur de l'énergie en Côte d'Ivoire, DJEZOU W. B. (2009) pense qu'il faut redynamiser le cadre institutionnel nécessaire dans le sens d'une gestion plus globale du secteur plutôt qu'une gestion sectorielle. Il ajoute aussi que les niveaux de responsabilités des différents opérateurs devraient être clairement définis et éviter que les fonctionnaires exerçant dans le secteur soient en même temps operateurs. Cela pour une gestion objective du secteur de l'énergie. C'est ainsi qu'il prévoit l'élaboration d'un système de réglementation institutionnelle et tarifaire incitatif et une redéfinition des politiques énergétiques et environnementales englobant tous les sous-secteurs de l'énergie, et particulièrement les sources d'énergies renouvelables. Il encourage aussi la consolidation des actions communes en matière de coopération énergétique et environnementale pour aboutir à la création d'un marché régional de l'énergie. Ce qui a poussé le gouvernement Camerounais à élaborer un plan énergétique national d'après une étude de HELIO INTERNATIONAL (2011). Ce plan a pour but de préserver l'indépendance énergétique et le développement des échanges extérieurs, de promouvoir l'accès à l'énergie à un prix raisonnable et compétitif, de maitriser l'énergie tout en préservant l'environnement, d'améliorer l'efficacité du cadre juridique, réglementaire, institutionnel et des mécanismes de financement du secteur de l'énergie. Dans le même ordre d'idée, le groupe de la BANQUE MONDIALE (2009), propose des stratégies énergétiques afin de décanter un des principaux défis de la plupart des pays en développement et d'assurer un approvisionnement en électricité plus fiable et à la hauteur des besoins, tout en permettant à l'ensemble de la population d'avoir financièrement accès aux services énergétique modernes. La politique de la Banque Mondiale est d'assurer l'approvisionnement à un prix raisonnable de l'électricité. Ce qui nécessite des financements pour accroitre la base d'approvisionnement, réduire les pertes de transfert et assurer une utilisation plus rationnelle de l'énergie que bon nombre des pays ne sont pas parvenus à mobiliser jusqu'à présent. Cette politique de la Banque Mondiale a été applaudie par plusieurs chercheurs et a permis le développement des nouvelles stratégies adopter par d'autres. ANDRIS P. (2012), pense qu'il faut revoir les politiques énergétiques des pays en développement pour permettre l'accès de tous aux sources d'énergie durable. A travers cette étude il évoque le taux d'électrification des régions de l'Afrique subsaharienne qui est de 30 % et mentionne la participation de l'Union Européenne à l'initiative des Nations Unis pour l'accès aux services énergétiques modernes. Pour accroitre l'accès à l'énergie, cet auteur

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propose l'intégration à travers des grands projets d'électrification de portées régionales et la production diversifiée d'électricité d'origine renouvelables. Dans le même ordre d'idée, JEAN PIERRE F. et col (2009) pensent qu'il faut diversifier les sources d'alimentation énergétique et surtout faire recourt aux sources d'énergie renouvelable. Ce qui permettrait non seulement d'accroitre le taux d'accès à travers la production décentralisée, mais aussi de réduire l'impact de la production énergétique sur l'écosystème à travers également l'utilisation de ces sources d'énergies renouvelables. Cela va de pair avec la politique de la BANQUE AFRICAINE DE DEVELEOPPEMENT et de la FAD (2012). Pour ces institutions, la politique du secteur de l'énergie doit viser un double objectif ; d'une part, appuyer les efforts des pays membre régionaux qui visent à fournir à l'ensemble de leur population et au secteur de production, l'accès aux infrastructures et aux services énergétiques modernes, fiables et à un coût abordable, de l'autre à aider ces pays à développer un secteur de l'énergie durable au plan social, économique et environnemental. Cela permettrait de réduire les inégalités d'accès et le renforcement de la compétitivité économique du continent qui enclenchera, à son tour, une croissance économique plus rapide et un développement social équitable.

L'analyse de ce qui précède montre que la gestion de l'énergie consiste à orienter sa demande vers l'utilisation de plusieurs sources d'énergie. Ainsi, pour une meilleure gestion de l'énergie, l'analyse de cette rubrique montre que l'unanimité est faite par les auteurs sur la diversification des sources d'énergie. Mais, ces auteurs proposent surtout l'utilisation des sources d'énergie renouvelable et cela dans le but d'accroitre l'accès d'un plus grand nombre des populations aux sources d'énergie moderne, à moindre coût et sans atteinte à l'environnement. Pour mener à bien l'utilisation de ces sources d'énergie, certains ont développé un outil de gestion énergétique. Cet outil sert à améliorer le fonctionnement de plusieurs sources d'énergie au sein d'un seul bâtiment. Cet outil se base sur une approche mathématique qui permet de déterminer précisément lors d'un appel en puissance, l'énergie que doit émettre chaque source installée sur le bâtiment. Alors que pour DJEZOU W. B. (2009) et HELIO INTERNATIONAL (2011), en Côte d'Ivoire et au Cameroun, il est important de revoir le cadre juridique, règlementaire et institutionnel de la politique énergétique de ces pays afin de promouvoir les projets d'électrification des portées régionales.

4.3. La stratégie de promotion des énergies renouvelables au Niger

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4.3.1. Analyse du cadre institutionnel de la politique énergétique du Niger

Le cadre institutionnel est marqué par la responsabilité Etatique à travers le Ministère de l'Energie et du Pétrole, le Comité National Multisectoriel de l'Electricité (CNME), le Comité National de l'Electricité (CNE), le Centre National de l'Energie Solaire (CNES), La NIGELEC et plusieurs autres institutions intervenant dans la production de l'énergie électrique.

Le Ministère de l'énergie fixe les orientations de la politique sectorielle et exerce la tutelle sur la NIGELEC. Ainsi, l'article 7 du projet de nouveau code prévoit que le ministère est chargé notamment de planifier et définir, avec les autres partenaires, les programmes de développement d'électrification selon les besoins du pays et prendre part à l'élaboration des plans généraux de développement économique en ce qui concerne plus particulièrement les actions relatives à la politique énergétique. Ce qui permettrait de tenir compte des priorités des zones à électrifier. C'est ainsi qu'il veille au développement rationnel de l'offre de l'énergie électrique pour un approvisionnement sécuritaire du pays tout en définissant la politique tarifaire dans le sous-secteur de l'électricité. Ce qui favorisera l'accès d'un grand nombre de la population à l'électricité et cela à travers le développement de l'électrification rurale. Ce qui fait du ministère un véritable organe de décision, de planification et d'orientation. Ainsi compte tenu du caractère stratégique du sous-secteur de l'électricité, il est parfaitement fondé que le ministère puisse avoir ce rôle central.

Le projet de nouveau code de l'électricité prévoit la création d'un organe de régulation concernant le secteur de l'électricité. Cet organe appelé, Commission de Régulation de l'Energie au Niger qui viendra se substituer à l'Autorité de Régulation Multisectoriel (ARM) créée par l'ordonnance 99-044 du 26 octobre 1999 telle que modifié par la loi n° 2005-31 du 1er décembre 2005 et par l'ordonnance n° 2010-83 du 16 décembre 2010.

Elle est chargée de missions de proposition et de consultation. Pour cela elle consiste d'abord à soumettre au gouvernement les propositions et les tarifs fiscaux garantissant l'équilibre financier du secteur et mettre en oeuvre les mécanismes de leur révision périodique et assure le respect de leur application par les opérateurs puis développe le model de régulation garantissant l'équilibre économique et financier du sous-secteur de l'électricité. Elle initie les projets de textes régissant les rapports entre les opérateurs du sous-secteur de l'électricité, les associations des consommateurs et les utilisateurs. Elle veille aussi au respect par les opérateurs du cadre réglementaire régissant le sous-secteur de l'électricité ainsi que les conventions entre ses operateurs et l'Etat. Et cela dans le but de permettre l'accès équitable et transparent des tiers aux réseaux de transport et de distribution, dans la limite des capacités

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disponibles, suivant des conditions fixées par décret et de s'assurer de la qualité de desserte, de la continuité du service public de l'électricité. Elle veille également au respect des normes et standards applicables à l'environnement, à la qualité de la vie et aux équipements de production, de transport et de distribution de quelques sources que ce soit. En fin, elle veille au respect des accords internationaux ratifiés relatifs aux échanges transfrontaliers notamment dans le cadre du marché régional de l'électricité de la CEDEAO pour une politique d'efficacité énergétique. Cette politique vise l'utilisation des sources d'énergie variables afin de permettre l'accès d'un plus grand nombre des populations à l'électricité et surtout à moindre coût.

Toutefois, cette future autorité de régulation au demeurant, force est de constater qu'elle dispose de très peu de pouvoir décisionnaires.

Ainsi pour une meilleure gestion du secteur de l'électricité, il a été mis en place un Comité National Multisectoriel Energie (CNME). Ce Comité est le seul organe où une véritable interaction peut opérer entre les différentes entités intervenant dans le secteur de l'électricité et donc une meilleure concertation et un partage de l'expression des besoins, des contraintes et des projets. Dans ce cadre, l'institution CNME, par l'arrêté n°078/MME/DERD du 18 Aout 2005 et par l'arrêté n°9/MEP/DGE/DERED du 12 mars 2012, regroupant notamment les ministères, le conseil de l'environnement pour un développement durable, les sociétés privées de l'énergie, les utilisateurs d'énergie ainsi que des organismes internationaux actifs dans le secteur de l'électricité du Niger en se référant au PNUD et l'Union Européenne, est un point très positif. Il sensibilise les acteurs sur l'importance de la composante énergie sur leur développement; maximise les effets de la ressource énergétique sur le développement économique et social. A ce niveau il encourage le développement des ressources renouvelables afin d'affaiblir l'impact des ressources énergétique sur la vie socioéconomique. Pour cela, il cherche à promouvoir les projets énergétiques multisectoriels dans l'optique d'accroitre l'accès à l'énergie des équipements sociaux et de développer des usages productifs pour la création de richesse. Il contribue à la mise en oeuvre et au suivi des activités du « livre blanc » de la CEDEAO en matière d'accès aux services énergétiques.

Ainsi, sans disposer de réels pouvoirs contraignants ou de décision, la CNME consiste en un organe de facilitation, de coordination et d'harmonisation.

Toutefois, outre la question institutionnelle, le CNME devra être d'avantage associé et consulté à toutes les réflexions en matière énergétique afin d'en faire un réel organe de facilitation, de coordination et d'harmonisation.

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Par ailleurs, compte tenu du rôle croisant que les collectivités territoriales dont notamment à Niamey devraient avoir dans le sous-secteur de l'électricité, il sera pertinent que la composition du CNME soit revue pour inclure une représentation des collectivités territoriales.

S'agissant du Comité National de l'Electricité, il donne son avis sur les dossiers d'extension des réseaux électriques des villes et communes, la sécurité des installations électriques intérieures et toutes les questions relatives à la production, au transport et à la distribution d'électricité. Cependant, il semble être un organe informel pour lequel aucun texte fondateur n'a pu être identifié. Il ne s'agit pas de prévoir l'institution de cette entité par voie législative. En revanche, un décret d'application du nouveau code de l'électricité pourrait porter sur cette entité afin d'organiser son fonctionnement et surtout de délimiter sa mission.

Au titre du dispositif institutionnel, le Niger s'est doté d'un Centre National de l'Energie Solaire anciennement appelé Office National de l'Energie Solaire (ONERSOL), qui est un établissement public à caractère administratif créé par la loi n° 98-017 du 15 juin 1998. Son statut est fixé par le décret 99-460 PCRN/MNE du 22 novembre 1999.

Le CNER est chargé de réaliser les études prospectives et diagnostiques en matière d'utilisation des énergies renouvelables pour tous les secteurs de l'économie nationale. Il participe à la formation et à la promotion de la diffusion des équipements dans le domaine des énergies renouvelables. Mais cette institution fait face depuis sa mise en place d'un manque de financement. Ce qui fait que le Niger reste toujours à la traine par rapport au développement de l'énergie photovoltaïque.

Concernant la NIGELEC, elle a été créée le 7 septembre 1968 par l'Etat du Niger pour succéder à la Société Africaine d'Electricité (SAFELEC) qui était la société qui gérait la production et la distribution de l'énergie électrique dans toute l'Afrique Occidentale Française. Elle exerce ses activités sous un régime de concession et a pour mission, la production, l'achat, l'importation, le transport et la distribution de l'énergie électrique sur tout le territoire de la République du Niger. Elle est chargée de l'approvisionnement du pays en énergie électrique conformément aux textes en vigueur et suivant un traité de concession signé le 03 mars 1993 entre l'Etat et la NIGELEC qui définit les obligations réciproques des deux parties. Ainsi, l'Etat a la charge de réaliser tous les investissements d'électrification de nouveaux centres, et la NIGELEC a pour obligation d'exploiter, d'entretenir et de renouveler les ouvrages électriques concédés. Mais depuis quelques décennies, cette société de l'Etat a du mal à satisfaire de façon continue les besoins en électricité des populations. En effet, la NIGELEC fait face à des multiples problèmes qui assaillent son rôle de prestataire public

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d'électricité. Ces difficultés sont entre autres, la mauvaise gestion de la société, la dépendance vis-à-vis du Nigeria, le manque du financement par l'Etat dans le secteur, la multiplication de la population et l'étendue du pays.

Jusqu'en 2003, la production d'électricité était un monopole de la NIGELEC. Le code de l'électricité du 31 janvier 2003 est venu remettre en cause ce monopole en prévoyant la possibilité, d'une part, d'une production indépendante et, d'autre part, de l'autoproduction. En effet, la production d'électricité souffre d'un déficit structurel, que la NIGELEC ne pourra pas résorber seule. Des lors, il est nécessaire de permettre à d'autres opérateurs de pouvoir développer et exploiter des moyens de production électrique. Et cette possibilité devrait concerner tant des moyens de production thermique qu'à partir de sources d'énergies renouvelables. Dans ce cadre, l'Etat peut autoriser le développement d'outils de production électrique indépendante ou des installations d'autoproduction.

Toutefois, au-delà du principe lui-même, certaines modalités et dispositions administratives devraient être revues pour donner sa pleine efficacité à la libéralisation de la production électrique.

Le traité de concession de 1993 a été signé dans le cadre juridique établit par l'ordonnance n° 88-064 du 22 décembre 1988, portant sur le code de l'électricité, sans qu'il soit révisé ou remplacé lors de prise d'effet du nouveau code de l'électricité. Dans ce contexte, il existe une incohérence voire une contradiction entre les dispositions du code de l'électricité et celle du traité de concession. Ainsi, alors que le code de l'électricité a libéralisé la production d'électricité, le traité de concession considère encore qu'il s'agit d'un monopole légal.

Par ailleurs, il est essentiel que la concession en tant que mode de gestion indirecte par l'Etat d'un service public puisse permettre à l'Etat d'atteindre des objectifs, lesquels doivent figurer dans le traité de concession et de constituer des principes d'orientation pour le délégataire. Par conséquent, le traité de concession devrait traduire les orientations de l'Etat. Par exemple en matière de maitrise de l'énergie ou d'énergie renouvelables. Dès lors, il est nécessaire qu'un nouveau traité de concession soit rapidement signé à la suite de l'adoption du nouveau code de l'électricité.

En outre, l'inadéquation avec le cadre réglementaire en vigueur, des critiques intrinsèques peuvent être formulé à l'égard du traité de concession. Il s'agit de l'absence d'objectifs. En effet, il est patent que le traité de concession ne contient pas d'objectifs en termes de qualité, de continuité, d'investissements, branchements, pertes etc.

Or, quelle que soit l'appellation du document, il est essentiel que le concédant du service public fixe au délégataire les objectifs qu'il souhaite atteindre. Ainsi, l'Etat devrait être en

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mesure, régulièrement ou lors de tout contrôle, de vérifier si les objectifs sont atteints ou non, d'identifier les causes et de tirer les conséquences. Ces objectifs devraient être formulés de manière objective, précise et mesurable. Il est aussi à noter l'absence de critère de performance. En effet, la fixation des objectifs précis pourrait s'accompagner de la fixation de critère de performance permettant au délégant de vérifier à différents pas de temps la courbe d'atteinte des objectifs afin de procéder à des ajustements qui s'avéraient nécessaires. Cela est d'autant plus le cas que jusque- là, les concessions sont accordées pour des durées longues (50 ans). Il y a aussi l'absence de mesures incitatives. C'est ainsi que la fixation des objectifs et l'établissement de critères de performance pourraient également s'accompagner de mesures incitatives permettant au délégant d'inciter le délégataire à optimiser ses efforts, ses programmes et ses moyens en vue d'une atteinte des objectifs de manière optimale. Il est également constaté l'absence de dispositions adéquates en matière de financement des investissements. Ainsi, lorsqu'un délégant met à la disposition d'un délégataire des biens qu'il a financé, il est constant qu'une redevance soit due au délégant. Ces biens sont en effet, les moyens permettant au délégataire d'assurer les missions de service public et de se rémunérer à travers le tarif payé par les clients. Or, aucune redevance n'est prévue. Et cela, n'est pas favorable à l'autofinancement des activités relevant du traité de concession et implique un financement des travaux d'extension sur les ressources de l'Etat.

L'ensemble de ces contraintes et obstacles de nature institutionnelle et contractuelle appellent donc à une adoption rapide du nouveau code de l'électricité.

4.3.2. Les projets de lutte contre la précarité énergétique au Niger

Il s'agit ici d'analyser les actions visant à améliorer la situation de l'énergie électrique du pays. Ce sont essentiellement des projets de renforcement, d'extension du réseau et du développement des sources d'énergies nouvelles afin de fournir de l'électricité sur l'ensemble du territoire national.

4.3.2.1. Projet de renforcement et d'extension du réseau de distribution électrique D'après nos investigations au niveau de la NIGELEC en Mars 2016, plusieurs projets interviennent dans le cadre du renforcement et d'extension du réseau de distribution électrique au Niger.

Ainsi, la NIGELEC avec la collaboration de l'Agence Française du développement a engagé la réalisation du projet d'extension des réseaux de distribution en zone urbaine et de développement de l'accès à l'électrification en zone rurale.

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Pour la ville de Niamey, il s'agit de réaliser l'extension du réseau de distribution HT/BT dans quatorze (14) quartiers par la construction de 45 000 mètres de réseaux aériens MT, 81 postes cabines de types H59 de 400 KVA et 630kVA, 4 100 mètres de réseau souterrain MT, 18 poste de type H61 de 160 KVA, 710 000 mètres de réseaux aériens BT. Ce qui permettrait de rattraper le retard dans l'extension du réseau électrique face à la croissance démographique de la ville. Mais, cela pourrait être source de problème pour la NIGELEC, car l'offre d'électricité étant déjà inferieure à la demande. Alors il sera impératif pour la NIGELEC d'augmenter ses capacités de production afin de répondre à cette demande déjà supérieure à l'offre et à celle des nouveaux raccordées.

Pour accompagner la NIGELEC, La Banque Mondiale entreprit un projet d'expansion de l'accès à l'électricité au Niger (Niger Electricity Access Expansion Project-NELACE) souligne la NIGELEC (2016). Ce projet va, entre autres permettre la réalisation d'une partie du programme d'investissement en matière de distribution de l'électricité, à travers sa composante 1 : extension et renforcement du réseau de distribution.

Pour la ville de Niamey, les extensions portent d'après la NIGELEC sur le quartier KoiraTegui, avec la construction de 18 nouveaux postes de distribution MT/BT, équipés d'un transformateur de 400 KVA chacun, avec les lignes de distribution MT/BT associées. Il est prévu au total de construire 12,2 km de lignes MT (Moyenne Tension) et 110 km de lignes BT (Basse Tension). Ce qui permettrait de réduire le caractère inégal de la rétrocession qui sévit dans ce quartier depuis un certain temps et rompre avec tous les risques d'incendies que cela pourrait engendrer.

Il est aussi prévu, la réhabilitation de sept (7) anciens postes de distribution MT/BT, munis d'équipements obsolètes et dangereux qui seront remplacés par de nouveaux postes en cabine maçonnée. Cela va permettre de redynamiser le réseau électrique afin qu'il puisse être performent. Les transformateurs proches de leurs limites de charge seront également remplacés. Ce qui réduira les risques d'incendie causé par le claquage de ces transformateurs surchargés. Douze (12) postes de distribution MT/BT équipés de vieilles cellules (vercos 500) seront renouvelés avec des nouveaux appareillages. Les câbles MT obsolètes en aluminium de 3×150 mm2 seront remplacés par des câbles unipolaires de 3× (1×150mm2) pour améliorer la fiabilité du réseau MT.

Le renforcement couvre vingt-huit (28) transformateurs ayant atteint 75 % de leur capacité, qui seront remplacés par d'autres d'une plus grande capacité. Vingt-trois (23) postes de distribution MT/BT sur poteaux, fonctionnant à plus de 75 % de leur capacité seront convertis en postes cabine maçonnée, équipée de transformateurs d'une plus grande capacité. En outre,

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157 km de câbles BT seront posées pour atteindre des nouveaux clients ou anciens. Ce qui permettrait de désenclaver certains quartiers de leur manque d'électricité et réduire la criminalité et le banditisme dans ses quartiers à travers l'éclairage public auquel les autorités vont s'adonner. Cependant, il incombe à la NIGELEC de renforcer ses moyens de production car le problème de la prestation du service électrique ne se limite pas seulement à la faiblesse du réseau électrique mais de la capacité de production électrique de la société.

La densification concerne douze zones identifiées où 67 postes de distribution MT/BT vont avoir leur capacité augmentée avec 3 km de réseaux souterrains MT et 188 km de réseau BT construits. Ce qui permettrait d'adapter le réseau à la dynamique actuelle de la ville.

Ce projet de renforcement et de réhabilitation des postes sources vont se traduire par la fourniture et l'installation des équipements sur le poste de Goudel, Niamey 3, Niamey Nord et le poste de répartition. Dans ce même cadre il est prévu la création d'un nouveau départ, dénommé départ Hamdalaye 2. Et cela a pour but de désenclaver certains quartiers de Niamey 2000.

Cependant, divers ouvrages sont en cours de réalisation ou d'achèvement afin de pouvoir augmenter la capacité de production électrique de la société. On peut citer entre autres les projets suivants :

· Construction d'une centrale Diesel de 80 MW à Niamey (en cours d'achèvement), sous financement BOAD-BID à un coût de 75 milliards de franc CFA ;

· Numérisation du réseau de distribution de Niamey et mise en place d'un système d'information géographique sous financement de la NIGELEC à 160 millions de franc CFA ;

· Mise en place d'un logiciel de gestion (Comptabilité, gestion clientèle et GRIT) sous financement NIGELEC à un coût de 2,3 milliards de franc CFA ;

D'autres projets sont en cours d'étude ou en voie de démarrage, notamment :

· Etude de la politique et de la stratégie d'accès à l'électricité assortie d'un plan d'action sur 5 ans ;

· Etude d'un plan directeur de la production et du transport de l'électricité au Niger ;

· Etude d'un modèle financier pour la NIGELEC ;

· Appui à la préparation d'un projet solaire photovoltaïque ;

· Etude d'un dispatching et d'un système de téléconduite du réseau de distribution ;

·

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Au plan sous régional, mise à jour de l'étude du tracé et de l'avant-projet détaillé de la ligne d'interconnexion WAPP Dorsale Nord 330 kV Birnin Kebbi-Niamey-Ouagadougou et Zabori-Malanville.

Il existe également d'autres perspectives à plus long terme, dont nous avons :

· La construction de la 1ere phase de l'interconnexion WAPP Dorsale Nord 330 kv Birnin Kebbi-Niamey et zabori-malanville : instruction du projet en cours au niveau d'Eximbank de la Chine pour permettre de résorber le déficit de l'offre de production résultant du retard des autres grands projets de production.

· La construction de la centrale hydroélectrique de Kandadji : 130 MW y compris la ligne d'évacuation d'énergie en 132 kV vers Niamey sous financement de la BAD-BID-Banque Mondiale-BADEA, etc. à l'horizon 2021.

· La construction de la centrale thermique à charbon de Salkadamna : 600 MW y compris les lignes 330 KV Salkadamna-Niamey et Salkadamna-Tahoua-Malbaza sous financement de la BOOT (Build - Own - Operate - Transfer) à l'horizon 2020 ;

· La construction de la centrale solaire photovoltaïque à Niamey : 20 à 30 MW ;

· L'extension et le renforcement des réseaux de distribution des chefs-lieux de région ;

· Le renforcement du réseau national de transport.

La réalisation de tous ces projets va permettre la réduction de la dépendance énergétique du pays et du coup augmentera l'accès à l'électricité d'un plus grand nombre de la population nigérienne à travers la réduction du prix du kilowattheure. Toutefois, la production d'électricité par les centrales diesels et thermiques est source de problèmes. En effet, la production d'électricité à partir des centrales diesels demeure moins rentable pour la NIGELEC, car demande des gros investissements. Elle accentue aussi le phénomène du changement climatique à travers la destruction de la couche d'ozone par la fumée qui sera dégagée. Pour cela, il serait mieux de développer les sources d'énergies renouvelables.

4.3.2.2. Projet de développer les énergies renouvelables et de maitrise de l'énergie

Face à la situation énergétique qui prévaut depuis plusieurs années au Niger, l'Etat et ses partenaires ne sont pas restés sans rien faire. Ainsi, le projet de code de l'électricité dispose en son article 48 que la maitrise de l'énergie électrique vise à orienter la demande d'énergie vers une plus grande efficacité du système de consommation et qu'elle permet d'assurer et d'encourager le progrès technologie, d'utiliser rationnellement l'énergie électrique, et de

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contribuer au développement durable d'après nos investigations au niveau de la NIGELEC (2016).

Dans ce cadre, l'Etat joue le rôle de promoteur, de la maitrise de l'énergie électrique et à cet effet, il conçoit et met en oeuvre un programme national de maitrise de l'énergie électrique. C'est ainsi qu'a été créé le CNES en 1998 dont ces missions ont été citées ci-haut.

Toutefois, les collectivités territoriales peuvent mener des actions dans le domaine de la maitrise de l'énergie électrique en collaboration avec d'autres partenaires, avec l'assistance du ministère en charge de l'énergie électrique.

Cependant, le projet de code précise que l'Etat assure la promotion et le développement des énergies renouvelables pour accroitre significativement leur part dans le mix énergétique du pays et qu'il peut recourir à des mécanismes de promotion des énergies renouvelables et d'incitation au partenariat public-privé.

Or, dans la mesure où les difficultés d'alimentation électrique que rencontre le Niger en général et la ville de Niamey en particulier dépendant de l'acheminement mais également et surtout de l'approvisionnement électrique, le développement des programmes de maitrise de l'énergie et des projets de production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelables permet de répondre aux difficultés d'alimentation électrique susvisées. Dans ce cadre, il a été adopté en 2012, un Plan de Développement Economique et Social (PDES), préconisant le rôle prépondérant des énergies renouvelables. Pour cela le gouvernement s'est fixé un objectif de 10 % d'énergie renouvelables dans le mix énergétique national d'ici 2020 affirme GAURI S. (2013). Ce qui permettrait selon l'auteur de répondre efficacement aux besoins des populations sans atteinte à l'environnement. Ce point de vue de GAURI est aussi partagé par RAYMOND M. (1993) ; AIE (2009) ; JEAN PIERRE F. (2009) ; SECOUR S. (2012) ; IRENA (2013) ; EMILIE F et al (2014) pour qui l'utilisation des sources d'énergie renouvelables permettra non seulement d'augmenter le taux d'accès à l'énergie mais aussi de réduire l'impact de la production électrique sur l'environnement.

Conclusion partielle :

Face à cette situation de précarité énergétique, plusieurs politiques ont vu le jour. Ces politiques visent surtout l'amélioration de la situation de l'énergie électrique du pays en générale et celle de la ville de Niamey en particulière.

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CONCLUSION GENERALE

Les conclusions auxquelles nous sommes parvenues dans ce travail confirment nos hypothèses de départ. C'est ainsi que la première hypothèse selon laquelle, la non maitrise de l'urbanisation et les conditions climatiques contraignantes accentuent la précarité énergétique, est confirmée par les travaux de GERAUD M. (2007), HALIDOU K. (2010), PATRICK C. (2014), MOUSTAPHA K. (2014), MINISTERE DE L'ENERGIE ET DU PETROLE ET LA NIGELEC (2015) et les données statistiques de la NIGELEC et de la direction nationale de la météorologie sur la température ; la seconde hypothèse qui affirme que les services ont adaptés des formes de résiliences qui ne permettent pas d'apporter des solutions durables aux problèmes de la desserte en énergie électrique est aussi confirmée par les travaux de ROLAND P. (2001), SALEY M. (2008), DAOUDA H. (2010), EDF (2011), DEDJINOU V. F. (2014), ..., et nos données collectées sur le terrain. Apres cette étude, on constate que, la réflexion mérite d'être continuée sur la question de l'énergie électrique au Niger, pays sahélien qui dispose plusieurs sources d'énergies renouvelables non encore viabilisées comme le solaire, le nucléaire, l'hydroélectricité, et l'éolienne. La promotion de ces sources d'énergie devrait permettre de vaincre la précarité énergétique et d'enclencher le développement économique et le progrès social. C'est pourquoi, dans la perspective de la thèse, nous envisageons aborder l'énergie solaire, une perspective pour vaincre la précarité de l'énergie électrique à Niamey.

Pour mener à bien cette étude, la démarche et les outils méthodologiques déterminés pour la recherche s'appuieront non seulement sur ceux utilisés durant la recherche de Master, notamment la recherche bibliographique croisant les approches disciplinaires, qu'il conviendrait d'enrichir et de préciser, mais également sur la collecte de données de terrain.

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199) NAZIM P. 2009_mise en place des outils de suivi et de prédiction de la demande électrique à l'échelle d'un territoire, application au département du Lot. Thèse de Doctorat de l'université de Toulouse. 228p

200) NIGELEC, 2012_Rapport d'activités 2011. Conseil d'administration. 23p.

201) NIGELEC, 2013_rapport d'activités 2012. 26p.

202) NIGELEC, 2014_Rapport d'activités 2013. 42p.

203) NIGELEC, 2015_Rapport d'activités 2014. 42p.

204) NIGELEC, 2016_Etude d'un plan directeur de distribution d'énergie électrique de la ville de Niamey 2014-2029. Rapport intérimaire. 188p.

205) NOMA A. 2011_Centre ville de Niamey en mutation : l'exemple de Gandatché (Commune II). Mémoire de Maitrise. Départementgéographie. UAM. 93p

206) OBSERVATOIRE INTERNATIONALE DES COUTS ENERGETIQUES, 2006_Etude internationale sur les prix de l'électricité. 20p.

207) OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DEVELOPPEMENT DURABLE 2003_l'énergie et la ville. 8p

208) OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE 2006_developpement urbain durable, étalement urbain et service publique. université de Lausanne. 8p

209) OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE 2009_ville et climat. université de Lausanne, institut de géographie. 8p

210) OIM, 2013_Le bien-être des migrants en Afrique de l'ouest : Etude de cas de quatre pays d'accueil dans la région. Document de travail du rapport : état de la migration dans le monde. 18p

211) OMER T. ET MAMA D. 2008_ la question de l'urbanisation et de l'offre de service au Benin, en Afrique de l'ouest. 12p

212) ONPE 2015_les chiffres clés de la précarité énergétique. Édition No1. 36p

213) ONU-HABITAT 2014_integration des mesures d'efficacité énergétique et de conservation des ressources dans les normes de construction au Cameroun. 15p.

214) ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE 2009_ Etude préliminaire d'adaptation aux changements climatiques en Afrique. énergie. 60p

215)

110

OUEDRAOGO R. et BADOLO M. 2014_Cadre de référence indicatif pour la promotion de l'efficacité énergétique dans les entreprises au Burkina Faso. Note de recherche de l'IAVS. 8p

216) PATRICE C. 2014_les grandes problématiques d'une société de distribution: le réseau électrique au Coeur des débats dans de nombreux pays. 30p

217) PATRICK G. 1991_urbanisation, croissance urbaine et transport en Afrique. 5p

218) PAUL C. ET ANTONY J. 2013_logement et urbanisation en Afrique : libérer le développement du marché formel. Université d'Oxford. 22p

219) PAUL GEREMIE B. 2011_analyse du secteur de l'énergie électrique au Cameroun, bilan des actions des plaidoyers et système de tarification de l'électricité. 16p

220) PAUL GERMIK B. 2014_Analyse du secteur de l'énergie électrique au Cameroun, bilandes actions de plaidoyers et système de tarification de l'électricité. Réseau Associatif des Consommateurs de l'énergie. P

221) PAUL M. 2013_Dynamique géographiques des grandes continentales. 7p

222) PELLECUER C. 1988_la distribution d'électricité en Afrique. Article. Thème : équipements et infrastructures. 8p.

223) PENE P. et al 1992_environnement urbain en Afrique subsaharienne et pathologie. Médecine d'Afrique Noire. 5p

224) PHILIPPE A. 1990_Croissance urbaine et insertion des migrants dans les villes africaines. Acte du colloque international. Des langues et des villes. Organisé conjointement par CERPL (Paris V) et le CLAD (DAKAR) à Dakar, du 15 au 17, 1990. 19p

225) PHILIPPE B. RENE B. CHRITELLE M., 2012_lutte contre la précarité énergétique. Analyse des initiatives et des besoins en Ile-de-France. 76p

226) PHILIPPE B. ET AL. 2010_etat de la littérature anthropologique sur la consommation d'énergie domestique en particulier de chauffage. 70p

227) PHILIPPE H. 1970_l'urbanisation de masse en question : quatre villes d'Afrique noire. Colloques internationaux de CNRS no539_la croissance urbaine en Afrique noire et a Madagascar. Edition du Centre National de la Recherche Scientifique, 15, quasi Anatole-France - Paris -VII. 28p

228) PHILIPPE H. 2013_ l'énergie électrique au Benin : Etat des lieux et perspectives de développement par adoption d'une nouvelle politique nationale. 8p

229) PHLIPPE A. 1996_Crise et l'accès au logement dans les villes africaines. CEPED.-Paris. Université Paris VI. Pp.273-288

230)

111

PIERRE B. ET AL. 2012_L'urbanisme durable : enjeux pratiques et outils d'intervention. 94p

231) PIROTTE G. et al 1999_Les associations urbaines en Afrique subsaharienne. Recherche en appui à la politique de coopération CIUF-AHCD. Types fonctionnement et initiatives en matière du développement. 100p.

232) PNUD, 2013_ « Energie durable pour tous à l'horizon 2030 » ; rapport national de la république démocratique du Congo. 82p.

233) POUZOLS C. G. 1995 gestion de l'énergie dans le processus industriels. Cahier technique n°133. 15p.

234) PUCA-ADEM-ANAH, 2011_soutien à l'innovation, réduction de la précarité énergétique. Rapport sur le projet Réseau Régional « énergie et précarité ». 206p

235) QUOILIN S. 2008_Energie et développement : quels enjeux ? Université de Liège, institut des sciences humaines et sociales. 20p

236) RAFAEL D. ET AL 2003_L'électricité au service du développement : examen de l'action menée par le groupe de la Banque Mondiale pour promouvoir la participation privée dans le secteur de l'électricité. 174p

237) REGIS M. 2009_etude sur les perspectives d'approvisionnement en électricité 20082017 ; rue du progrès, 50-B-1210 Bruxelles. 244p.

238) REINOUT V. 2004_l'electricite à bord, almer-haven. 73p

239) RFI, 21-06-2013_les Nigériens en colère face aux délestages électrique. Article. 1p

240) ROBERT L. 2013_la ville de demain : intelligente, résiliente, frugale, post-carbone ou autre ; une synthèse documentaire. 22p.

241) ROGER L. et NORMAND M. 2014_ Maitriser notre avenir énergétique. Rapport de la commission sur les enjeux énergétiques du Québec. 310p.

242) ROLAND P., 2001_ Afriques Noires. Hachette livre, 43, quai de Grenelle, 75905, Paris Cedex 15. Pp212-213

243) ROLAND P. 2001_l'Afrique Noire; hachette livre 2001, 43, quai de Grenelle, Paris Cedex 15, 250p

244) YAYE SAIDOU H. 2007_Croissance urbaine et transport dans la communauté urbaine de Niamey ; mémoire de maitrise, Université Abdou Moumouni de Niamey, département de Géographie. 98p

245) SALIFOU G. 2016_Le secteur de l'énergie du Niger : perspectives et opportunités dans le cadre de l'accès à l'énergie et aux investissements. 25p.

246)

112

SANI I. 2011_analyse du cadre institutionnel en matière d'adaptation du secteur énergie/transport. Bureau d'étude en ingénieur pour l'environnement. 27p.

247) SARA A. 2014_ Les énergies renouvelables et les populations rurales pauvres : cas du Maroc. Essai de maitrise en environnement. Université de Sherbrooke. 112p.

248) SARAH B. 2006, l'accès à l'eau et à l'électricité dans les pays en développement. Comment penser la demande ? institut du développement durable et des relations internationales. Paris France. 125p.

249) SEBASTIEN G. 2011_ systèmes socio-temporels de suivi de l'urbanisation littérale ouest-africaine et des impacts socio-environnementaux.5p

250) SECOUR S. 2012_L'Afrique de l'Ouest face aux enjeux de la transition énergétique. Pp.10-12

251) STEPANIE V. ET SONIA E. 2010_demain, comment nourrir plus de la moitié de l'humanité vivant en ville ? alimentation et urbanisation.16p

252) SUSTAINABLE ENERGY FOR ALL, 2012_Evaluation rapide et analyse des Gaps de la Cote d'ivoire : énergie durable pour tous. 44p

253) TANGAY B. 2010_Etude d'impact des programmes d'électrification rurale en Afrique subsaharienne. 25p.

254) TANGUY B. 2010_etude d'impact de programme d'électrification rurale en Afrique subsaharienne. Agence française de développement, Rue Roland Barthes 75012, paris France. 25p

255) THE GLOBAL WATER INITIATIVE 2011_etude sur le partage de bénéfice issu de la vente de l'électricité de kandadji avec les populations affectées. 36p.

256) THOMAS A. 2012_ Urbanisation en Afrique de l'ouest et ses implications pour l'agriculture et l'alimentation : une analyse rétrospective de 1960 à 2010.p

257) TRIMOTHEE E. ET AL 2015_la précarité énergétique face au défi des donnes. IDDRIS science. 80p

258) UEMOA, 2008_Etude pour l'élaboration d'une stratégie de résolutions durable de la crise de l'énergie électrique dans les Etats membre de l'UEMOA. Rapport définitif, volume 2 : Monographie Pays. 81p.

259) UEMOA, 2008_etude pour l'élaboration d'une stratégie de résolution durable de la crise de l'énergie électrique dans les Etats membres de l'UEMOA. Rapport définitif, volume 1 : diagnostique, scenarii, vision stratégie. 186p.

260) UPDEA, 2009_Etude comparative des tarifs d'électricité pratiques en Afrique. 16p

261)

113

VIJAY M et al 2005_Accroitre l'accès aux services énergétique pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. 124p

262) VIJAY M. et al 2005_Accroitre l'accès aux services énergétiques pour la réalisation des objectifs du millénaire. 124p.

263) VILLE DE DAKAR ET Col 2014_Ville en développement . restauration et de valorisation des paysages urbains historiques en Afrique et dans l'espace francophone. Enjeux d'un réseau francophone du patrimoine, de l'architecture et de l'urbanisme. Acte de la conférence internationale(DAKAR). 149p

264) VINCENT M. 2011_Processus d'urbanisation de la ville de Kigali, Rouanda . relation entre la dynamique spatiale et démographique. Communication pour la chaire ketelet 2011 « Urbanisation, migrations internes et comportements démographiques. 17p

265) VINCENT N. K. 2010_L'approvisionnement des ménages en énergie dans la ville de N'Djamena . cas du troisième arrondissement. Mémoire de master en géographie ; Université de N'Gaoundéré. 149p

266) VINCENT N. 2010_L'approvisionnement des ménages en énergie dans la ville de N'Djamena . Cas du troisième arrondissement. Mémoire de Master en géographie ; Université N'Gaoundéré, Cameroun. 126p

267) XAVIER P. 2011_ quel mode de gestion pour les services publics locaux de l'électricité en France. 71p.

268) YASMINA A. 2007_Peri-urbanisation, métropolisation et mondialisation des villes . exemple de Constantine ; thèse de Doctorat d'Etat, université Aix Marseille 1 France. Pp105-119

269) YAYA D. 2007_Consommation d'électricité et croissance dans l'UEMOA . une analyse en termes de causalité. Mémoire de DEA, Université CHEIKH Antadiop de Dakar. 92p

270) YOUBA S. ET AL 2004_les enjeux de technologie d'énergie renouvelable dans la lutte contre la désertification. Nairobi, Kanya. 22p.

114

TABLE DES MATIERES

TABLE DES FIGURES 2

TABLE DES PHOTOS 2

TABLE DES TABLEAUX 2

SIGLES ET ABREVIATIONS 3

DEDICACES 5

REMERCIEMENTS 6

RESUME 7

ABSTRACT: 7

INTRODUCTION GENERALE 8

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 10

1.1. LA PROBLEMATIQUE 10

1.1.1. Contexte et justification de l'étude 10

1.1.2. Les hypothèses de recherche 12

1.1.3. Les objectifs de recherche 12

1.1.3.1. L'objectif général 12

1.1.3.2. Les objectifs spécifiques : 12

1.1.4. Délimitation du champ de l'étude 13

1.1.4.1. Le cadre conceptuel 13

1.1.4.2. Le champ spatial de l'étude 18

1.2. LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE: 21

1.2.1. La recherche documentaire : 21

1.2.2. L'exploitation des cartes : 21

1.2.3. L'analyse des données statistiques : 22

1.2.4. L'élaboration du guide d'entretien : 22

CHAPITRE II : BIBLIOGRAPHIE SIGNALETIQUE 24

2.1. LE PROCESSUS D'URBANISATION EN AFRIQUE DE L'OUEST 24

2.2. URBANISATION ET BESOINS ENERGETIQUES DES PAYS OUEST AFRICAIN 29

2.3. LES ASPECTS DE LA PRECARITE ENERGETIQUE EN AFRIQUE 35

2.4. LES POLITIQUES ENERGETIQUES EN AFRIQUE DE L'OUEST : 40

CHAPITRE III : ANALYSE DE LA DYNAMIQUE URBAINE ET DE LA PRECARITE DE

L'ENERGIE ELECTRIQUE DANS LES GRANDES VILLES D'AFRIQUE DE L'OUEST 47

3.1. LE PROCESSUS D'URBANISATION EN AFRIQUE DE L'OUEST 47

3.2. DE L'URBANISATION A LA PRECARITE DE L'ENERGIE ELECTRIQUE A NIAMEY 51

3.2.1. Urbanisation et enjeux de l'accès à l'énergie électrique à Niamey 51

3.2.2. Urbanisation et besoin en énergie électrique à Niamey 55

3.2.3. Les aspect de la précarité énergétique à Niamey 57

3.2.3.1. Les caractéristiques de la précarité énergétiques 57

3.2.3.2. Les facteurs aggravants de la précarité énergétique à Niamey 65

3.2.3.3. Impacts de la précarité de l'énergie électrique à Niamey 69

3.2.3.4. Les stratégies d'adaptation des populations 73

CHAPITRE IV : ANALYSE DES POLITIQUES ET INTERNATIONALES NATIONALES DE

L'ENERGIE 79

4.1. LA QUESTION ENERGETIQUE : UNE PREOCCUPATION MAJEURE DE LA COMMUNAUTE

INTERNATIONALE 79

4.2. LES DEBATS SUR LA GOUVERNANCE ENERGETIQUE 82

4.3. LA STRATEGIE DE PROMOTION DES ENERGIES RENOUVELABLES AU NIGER 85

115

4.3.1. Analyse du cadre institutionnel de la politique énergétique du Niger 86

4.3.2. Les projets de lutte contre la précarité énergétique au Niger 90

4.3.2.1. Projet de renforcement et d'extension du réseau de distribution électrique 90

4.3.2.2. Projet de développer les énergies renouvelables et de maitrise de l'énergie 93

CONCLUSION GENERALE 95

BIBLIOGRAPHIE 96

ANNEXES 116

116

ANNEXES

I. Les textes législatif et réglementaire de la politique énergétique au Niger

Le Niger dispose d'importants textes législatifs et réglementaires, les documents de références
sur lesquels se base la politique de la gouvernance en matière de l'énergie électrique qui sont :

· Accord relatif à la fourniture d'énergie électrique à la république fédérale du Nigeria, 21 décembre 2010 ;

· Contrat de fourniture d'énergie électrique entre Power Holding Company of Nigeria (PHCN) et la Société Nigérienne d'électricité, 22 décembre 2010 ;

· Arrêté n° 000009/MEP/DG/DERED du 12 Mars 2012, portant création, attribution et organisation du CNME (Comité National Multisectoriel Energie) ;

· La loi n° 98-17 du 15 juin 1998, portant création d'un établissement public à caractère national d'énergie solaire (CNES) établissement public à caractère administratif ;

· Décret n° 1999-640 PCRN/MME du 22 Novembre 1999, portant statut du centre national d'énergie solaire (CNES), établissement public ;

· Traité de concession du 03 Mars 1993 entre la république du Niger et la NIGELEC ;

· Projet de termes de référence de mai 2007 de l'étude de faisabilité du Programme de Référence d'Accès aux Services Energétique modernes au Niger (PRASE) ;

II. Guide d'entretien

1. Guide d'entretien administration

a. comment trouvez-vous la prestation du service électrique à Niamey ?

b. y a-t-il une précarité dans la prestation du service électrique à Niamey ? si Oui, qu'est-ce qui explique selon vous cette précarité ?

c. Comment elle se manifeste ?

d. Quel est l'impact de ce phénomène au sein de votre établissement administratif ?

e. Quelles sont vos stratégies d'adaptation ?

f. Ces stratégies vous permettent-elles de résoudre durablement vos problèmes de l'électricité ?

g. Que doivent faire l'Etat et ses partenaires pour combattre ce fléau ?

2. Guide d'entretien industrie y compris le petit commerce

a. comment trouvez-vous la prestation du service électrique à Niamey ?

b. y a-t-il une précarité dans la prestation du service électrique à Niamey ? si Oui, qu'est-ce qui l'explique selon vous ?

c.

117

Comment elle se manifeste ?

d. Subissez-vous des dommages causés par les coupures d'électricité ?

e. Quels sont les types de dommages auxquels vous assister ?

f. Pouvez-vous nous donnez l'estimation en chiffre réel de ces dommages par an ou par période ?

g. Recevez-vous des dédommagements de la NIGELEC ? si oui, quelle est la procédure à suivre ?

h. Quelles sont vos stratégies d'adaptation pour tenter de résoudre vos problèmes en électricité ?

i. Ces stratégies vous permettent-elles de résoudre durablement vos problèmes en électricité ?

j. Que doivent faire l'Etat et ses partenaires pour combattre ce fléau ?

3. Guide d'entretien au centre de santé

a. comment trouvez-vous la prestation du service électrique à Niamey ?

b. y a-t-il une précarité dans la prestation du service électrique à Niamey ? si Oui, qu'est-ce qui explique selon vous cette précarité ?

c. Comment elle se manifeste ?

d. Y a-t-il une période pendant laquelle cette situation s'aggrave d'avantage ?

e. Quel est l'impact de cette précarité sur la santé des populations surtout celles des patients ?

f. Subissez-vous des dommages matériels causés par les coupures d'électricité ?

g. Pouvez-vous nous donnez l'estimation en chiffre réel de ces dommages par an ou par période ?

h. Recevez-vous des dédommagements de la NIGELEC ? si oui, quelle est la procédure à suivre ?

i. Quelles sont vos stratégies d'adaptation pour tenter de résoudre vos problèmes en électricité ?

j. Ces stratégies vous permettent-elles de résoudre durablement vos problèmes en électricité ?

k. Que doivent faire l'Etat et ses partenaires pour combattre ce fléau ?

4. Guide d'entretien ménage

a. comment trouvez-vous la prestation du service électrique à Niamey ?

b.

118

y a-t-il une précarité dans la prestation du service électrique à Niamey ? si Oui, qu'est-ce qui explique selon vous cette précarité ?

c. Comment elle se manifeste ?

d. Y a-t-il une période pendant laquelle cette situation de précarité s'aggrave d'avantage ?

e. Subissez-vous des dommages causés par les coupures d'électricité ? si oui quels sont ses dommages ?

f. Pouvez-vous nous donnez l'estimation en chiffre réel de ces dommages par an ou par période ?

g. Recevez-vous des dédommagements de la NIGELEC ? si oui, quelle est la procédure à suivre ?

h. Quelles sont vos stratégies d'adaptation pour résoudre vos problèmes en électricité ?

i. Est-ce que ces stratégies vous permettent de résoudre durablement aux problèmes de l'électricité ?

j. Que doivent faire l'Etat et ses partenaires pour combattre ce fléau ?






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore