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Le journalisme radiophonique à  l'ère du numérique en République du Congo


par Grâce Reffina ONDONGO ALLEMBE
Université Marien Ngouabi  - Master professionnel  2018
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

*******************

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET
SCIENCES HUMAINES

 

Année académique : 2018 - 2019 N° d'ordre :

MEMOIRE

Pour l'obtention du Diplôme de Master Professionnel

Mention : Sciences et Techniques de la Communication Parcours : LVE- COMMUNICATION

Option : Journalisme

Présenté et soutenu publiquement

Par :

Grâce Reffina ONDONGO ALLEMBE

Titulaire de la Licence es Lettres en Sciences et Techniques de la
Communication obtenue en 2014-2015

Thème :

LE JOURNALISME RADIOPHONIQUE A L'ERE DU

NUMERIQUE EN REPUBLIQUE DU CONGO

Sous la direction de :

Jean Félix MAKOSSO, Maitre de Conférences, CAMES.

Composition du jury :

Président : Bienvenu BOUDIMBOU, Maitre de Conférences, CAMES Examinateur : Antonin Idriss BOSSOTO, Maitre-Assistant CAMES Rapporteur : Jean-Félix MAKOSSO, Maitre de Conférences, CAMES

I

A mes chers parents David ONDONGO et Augustine ITOUA qui ont toujours cru en moi et qui à travers leur amour et leur soutien m'ont toujours aidé à surmonter les épreuves difficiles de la vie et à relever les grands défis de ma destinée.

II

REMERCIEMENTS

Ma reconnaissance est toute particulière à l'endroit de monsieur Jean-Félix MA-KOSSO, Maître de Conférences CAMES, mon directeur de mémoire pour la disponibilité et la rigueur que nous avons trouvé auprès de lui, tout au long de la réalisation de ce travail. Qu'il trouve ici l'expression de toute ma gratitude.

Mes remerciements vont ensuite à :

- Tous les responsables de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, qui en acceptant notre dossier d'inscription nous ont donné l'occasion d'accomplir ce rêve aujourd'hui ;

- Tous les professeurs du département des Sciences et Techniques de Communication et ceux de la filière Journalisme, pour leurs enseignements et leurs efforts constants ;

- Monsieur Privat Tiburce MASSANGA, Directeur de la radio MUCODEC, et monsieur Erick Lesin Carel MBENZE, formateur à la Fédération des MUCODEC, pour m'avoir ouvert les portes de leur structure et couvert de tout leur amour durant les deux mois qu'ont duré mon stage pratique ;

- Monsieur Jean Claude KAKOU pour son soutien multiforme et ses encouragements tout au long de ma formation en journalisme ;

- Tous les Directeurs, Responsables et des journalistes des différentes chaines de radio dans lesquelles nous avons eu à effectuer nos enquêtes.

Mes remerciements vont également :

- A mes frères: Ben ONDONGO, Guez ONDONGO, Jéremie ONDONGO, Daguy ONDONGO, Lutterand ONDONGO, Morel ITOUA, Biot MBAN

- A mes soeurs: Guyvie ONDONGO, Jessica Florina NDZIO, Lauretta YELA, Grace AUCIBI, Sahara IMBOUA, Caelle OKO;

- A ma fille, Anne Princesse MBOURANGON

- A mes oncles maternels et paternels : Aba ITOUA, Clives ITOUA, Rajha AUCIBI, Marcelin AUCIBI ;

- A mes tantes maternelles et paternelles : Sonia ITOUA, Bernadette ALLEMBE MBONGO, Catherine BALAVEIH, Suzanne INKEIN ;

III

- A mes amis, Eudes MBAZI, Sieg KOUMBAT, Robin KOUKOUOSSA, Floréza Su-zelle BASSADILA, Sem ONDONGO, Merleau LIBALI, Arnaud DUCAT, Rhonel LOUBAKI, Gracia IBARA, Grace MFERE, Marie Edwige NGAKOSSO qui, nous ont soutenu dans les moments de doute et ont accompagné notre lutte quotidienne ;

Mes remerciements vont enfin à l'endroit de tous les collègues de promotion avec lesquels nous avons su créer une ambiance d'étude favorable et que je garderai des souvenirs inoubliables.

IV

SIGLES ET ABREVIATIONS

AM : Amplitude Modulation

BBC : British Broadcasting Corporation

BCDA : Bureau Congolais des Droit D'auteur

CNN : Cable News Network

DAB : Digital Audio Broadcasting

DRTV : Digital Radio Télévision

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

FM : Frequency Modulation

GRER : Groupe de Recherches et d'Etudes sur la Radio

MIT : Massachusetts Institute of Technology

MUCODEC : Mutuelles Congolaises d'Epargne et de Crédit

NASA : National Aeronautics and Space Administration

NTIC : Nouvelles Technologie de l'Information et de la Communication

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Durable

ONG : Organisation Non Gouvernementale

RC : Radio Communautaire

RDC : République Démocratique du Congo

RFI : Radio France International

RMC : Radio Monte Carlo

RSF : Radio Sans Frontière

RTL : Radio Télé Luxembourg

SRI : Syndicat des Régies Internet

TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

TICE : Technologies de l'Information et de la Communication pour

l'Enseignement

TNIC : Technologies nouvelles de l'information et de la communication

TSF : Transmission Sans Fil

TV : Télévision

UCLA : University of California, Los Angeles

UCSB : University of California, Santa Barbara

V

UIT : Union Internationales des Télécommunications

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Cul-

ture

WEB : Webographie

VI

LISTE DES TABLEAUX

Intitulé du tableau Pages

Tableau I : Répartition des auditeurs par sexe, tranche d'âge et profession 47

Tableau II : De la connaissance du journalisme 48

Tableau III : De la connaissance du média radio 49

Tableau IV : De l'écoute de la radio 49

Tableau V : De la connaissance des chaines de radios congolaises 50

Tableau VI : Du type de radio écoutée 50

Tableau VII : De la satisfaction des auditeurs sur les programmes diffusés par les

radios congolaises . 50

Tableau VIII : De l'impact de l'introduction des TIC dans l'exercice du métier de

journaliste au Congo 51

Tableau IX : De la place du journaliste avec l'arrivée de l'Internet 51

Tableau X : Répartition des journalistes par sexe, tranche d'âge et durée dans la

pratique du métier 52

Tableau XI : De la connaissance du journalisme 53

Tableau XII : De la connaissance du média radio 54

Tableau XIII : Des difficultés rencontrées dans l'exercice du métier de journa-

liste 54

Tableau XIV : Des échanges avec la hiérarchie à propos des difficultés rencontrées
dans l'exercice du métier de journaliste en République du Con-

go 55

Tableau XV : De l'évolution des radios congolaises face aux radios étran-

gères 55

Tableau XVI : De l'usage de l'Internet par le journaliste 56
Tableau XVII : De l'utilisation d'un ordinateur dans l'exercice du métier de journa-

liste 56

Tableau XVIII : De la satisfaction du travail fourni par le journaliste 57

Tableau XIX : De la place du journaliste avec l'arrivée du numérique 57

Tableau XX : De la formation des journalistes 58

VII

Tableau XXI : Répartition des responsables par sexe, tranche d'âge et durée dans

la pratique du métier 59

Tableau XXII : De la mise en ligne des chaines de radio 60

Tableau XXIII : De la mise en place d'un projet de mise en ligne des radios 60

Tableau XXIV : De l'accès aux sources d'information 61

Tableau XXV : De l'adaptation de la radio au numérique 61

Tableau XXVI : De l'accès à la connexion internet 62

Tableau XXVII : Du traitement des informations en temps réel 62

Tableau XXVIII : Des difficultés rencontrées dans la gestion des chaines de

radio 63

Tableau XXIX : Des avantages de la production des informations en ligne 63

VIII

SOMMAIRE Page

Présentation de la structure de stage 9

I- Introduction 14

II- Revue bibliographique 21

III- Méthodologie adoptée 37

IV- Résultats et Discussion 44

V- Conclusion 74

Références bibliographiques 77

Annexes 82

PRESENTATION DE LA STRUCTURE DE STAGE

10

1- Historique

Créée en 2010 pour donner aux sociétaires les informations sur les produits et services de leur institution de microfinance, le 19 février. En 2018, Radio Mucodec a célébré ses 8 ans d'existence. Média lancé pour rapprocher davantage le réseau MUCODEC et les sociétaires à travers le pays, cette radio joue également un rôle citoyen au travers de ses autres contenus.

Elle a diversifié les canaux permettant de l'écouter. A côté de la traditionnelle FM, cette radio diffuse en streaming sur internet et peut-être écoutée par le biais du bouquet Canal Sat à la chaîne 452, depuis juin 2017, où que l'on soit dans le monde. Grâce à ces différents canaux, il va s'en dire que la couverture de ce média s'est considérablement élargie. Radio MUCODEC est aujourd'hui le premier média privé congolais à avoir la plus large couverture hertzienne dans le pays. Cela est rendu possible par ses différents points d'émission qui arrosent depuis novembre 2014 quatre grands bassins de population : Brazzaville et sa périphérie (depuis février 2010), Pointe-Noire et sa périphérie (depuis mai 2011), la Vallée du Niari (depuis juillet 2014) et la Cuvette centrale (depuis novembre 2014). Autour de chaque point d'émission elle a un rayon d'environ 70 kilomètres.

Ce média est une réalisation du 2ème Plan à moyen terme de la Fédération des MUCODEC. Pour lui donner corps, les MUCODEC avaient fait appel à l'expertise française à travers l'Association Radio Sans Frontière (RSF).

C'est RSF qui avait mené les études de faisabilité et installé les équipements des quatre sites d'émission. C'est également avec la participation de cette organisation que le recrutement du personnel de la radio avait été effectué.

La réalisation des deux derniers relais (Dolisie et Oyo) a bénéficié de l'appui financier de l'Union Européenne.

La dimension nationale, qu'a atteinte Radio MUCODEC, lui permet de couvrir un bassin d'écoute de près de deux millions de personnes et de cibler un auditoire d'environ un million de congolais par jour. Une manière très efficiente d'apporter les informations MUCODEC auprès des sociétaires et des prospects.

Radio MUCODEC est un média qui s'impose dans le paysage radiophonique congolais. Dynamisme et polyvalence des journalistes traitant de thématiques va-

11

riées, éducation à l'épargne, produits et services MUCODEC, informations diverses et variées sur la micro finance et le mutualisme et aussi des émissions généralistes... Une antenne agréable et attractive ; c'est ainsi que l'on peut présenter cette première radio d'entreprise au Congo dotée dont la ligne éditoriale exclue la publicité, la religion et la politique.

Radio MUCODEC, c'est l'actualité des Caisses Locales MUCODEC, des témoignages et interviews de sociétaires, les présentations des produits et services, les communiqués diffusés gratuitement chaque jour. C'est aussi une qualité d'écoute unique, une programmation variée et de qualité avec un taux de 95% de musique congolaise.

Elle soutient, gratuitement, les artistes congolais par la promotion de leur actualité et de leurs oeuvres. C'est l'un de rares médias du paysage audiovisuel congolais à payer les droits d'auteurs au BCDA (Bureau Congolais des Droits d'auteurs). Radio MUCODEC, c'est le même programme partout, trois animations d'antenne dans la journée et des émissions thématiques (santé ; sport ; emploi ; culture ; environnement ; TIC)

Radio MUCODEC, c'est aussi l'ouverture sur le monde, avec la technologie streaming (internet) qui permet de toucher la diaspora congolaise et africaine en générale.

Depuis sa création, la Radio MUCODEC n'a connu que deux (2) responsables radios qui sont :

- de 2010-2011 : Guillaume BATTIN ;

- de 2011 à nos jours : Privat Tiburce MASSANGA.

2- Organisation administrative

Radio MUCODEC n'est pas une entreprise à part entière. Elle est un service qui dépend du département Communication des mutuelles d'épargne et de crédit ; lequel dépend à son tour de la direction commerciale. La radio comme telle a un responsable (manager de l'équipe) et sous lui il y a un responsable de la programmation, ensuivent suivent neuf (9) journalistes qui sont à la fois reporters et animateurs

Service Environnement

d'antennes. Chacun d'eux à la responsabilité d'une thématique (santé, sport, culture, éducation, entreprenariat...)

3- Organigramme de la radio Mucodec

Fédération des MUCODEC

Direction commerciale

Département de communication

Responsable radio
(Manager)

Responsable de la
Programmation

Service Sport

Service Technologie

Service Santé

Service Musique

Service Education

Service Entreprenariat

Service Société

Service Culture

12

4- Missions

Parmi les missions de la radio Mucodec, nous pouvons citer : - Promouvoir des produits et services MUCODEC ; - Éduquer la population à la culture de l'épargne ; - Faire rayonner la culture congolaise ;

13

- Soutenir des activités socio culturelles des sociétaires. 5- Fonctionnement

La radio Mucodec fonctionne 24/24h avec des équipements numériques qui permettent de faire de l'automation avec des logiciels de programmation et de diffusion.

INTRODUCTION

15

I-1- Contexte et justification

Interagir avec les auditeurs, enquêter sur le terrain numérique, délivrer les informations en continu : à l'ère des smartphones et des réseaux sociaux, ces impératifs bouleversent les savoir-faire journalistiques traditionnels et colonisent peu à peu la vie des rédactions.1

L'ère du numérique a véritablement bousculé et contraint le journalisme radiophonique à s'adapter aux nouveaux codes de technologies de l'information et de la communication (TIC).

L'être humain a toujours aspiré à communiquer, à transmettre des idées, des informations, et à relater des faits car la communication forge sa personnalité et développe la connaissance de son environnement tant immédiat que lointain. C'est dans ce cadre que sont nés les moyens de communication ou médias de masse comme la radio, la télévision, la presse.

De nos jours, cependant, comme le souligne Alice Antheaume, l'évolution de la société est liée à l'évolution technologique. L'avènement de l'imprimerie, du téléphone, et de l'Internet combiné à l'informatique et aux techniques de miniaturisation a créé de profonds changements dans l'histoire de l'humanité. La numérisation de l'information a fait basculer notre société de l'ère industrielle à l'ère dite numérique.

Dans ce sillage, l'introduction des outils informatiques dans le monde des médias a permis aux différents métiers qui concourent à l'exercice du journalisme de con-naitre de profondes évolutions et mutations touchant tous les maillons de la chaine de l'information : sources, recueil, traitement, production, diffusion, distribution « consommation », et même l'archivage et le stockage. L'évolution des techniques, des équipements et des processus de traitement révolutionne les métiers qui fondent le journalisme. Trois tendances apparaissent clairement dans cette évolution : convergences de certains métiers, avec des redéfinitions de tâches et de fonctions, suppressions ou disparitions de certaines autres et, enfin, émergence de nouveaux métiers jusqu'ici étrangers au monde de la presse et du journalisme. A ces trois tendances s'ajoute l'incontournable architecture en réseaux et le travail collaboratif qui

1 ANTHEAUME A. (2013), Le journalisme numérique, Presses de Science Po, 188p. Collection « Nouveaux débats ».

16

transforme les modes d'organisation, les hiérarchies et la circulation de l'information et même la confection des contenus.

L'histoire de la radio accompagne l'histoire de la fin du XIXe siècle et celle du XXe siècle, grâce à une suite de découvertes et d'inventions des précurseurs comme Samuel Morse, Thomas Edison ou Heinrich Rudolf Hertz qui, en se complétant, ont abouti aux télécommunications modernes.

Depuis son invention en 1895 par le physicien italien Guglielmo Marconi, considéré comme le père de la transmission sans fil ou TSF avec la diffusion de sa toute première émission en date du 28 mars 1914 à partir d'une station installée dans les dépendances de la résidence royale du palais de Laeken en Belgique sous l'instigation du roi Belge Albert Ier, la radiodiffusion a parcouru énormément de chemin. De la découverte de la télévision, qui est son concurrent direct, à l'arrivée fastidieuse d'internet en passant par les caractéristiques liées à son propre fonctionnement et son développement, la radio qui était un des seuls ou le seul média dans la première partie du siècle a dû se remettre en cause un bon nombre de fois.

La radio est un fabuleux média de masse fédérateur. Elle relie un grand nombre de personnes et chacune d'elles éprouve le sentiment d'être en lien direct et unique avec la voix de la radio. C'est un rapport intime et chaleureux qui s'établit entre la radio et son auditoire.2 Selon les chiffres de l'article « Les atouts du média radio - Régie Radio Régions3 », en France, la radio regroupe 42,4 millions d'auditeurs quotidiens, soit 78% des Français à l'écoute chaque jour pour une durée d'écoute quotidienne de 2h46 minutes. A côté de cela, 10,4 supports par foyer permettent d'écouter la radio4.

Au regard de l'exemple français, le journalisme radiophonique occupe une place de choix dans la vie des sociétés du monde entier. Avec l'évolution technologique et le caractère concurrentiel du marché actuel, la numérisation de données à la radio est

2 PAYETTE, D. (2007). Le journalisme radiophonique. Presses de l'Université de Montréal, p.13-22, consulté sur internet le 14 juin 2019.

3 Les atouts du média radio - Régie Radio Régions : Données de Médiamètre 126000 radio - janvier-mars 2019.

4 Les atouts du média radio - Régie Radio Régions : Données du CSA - Observatoire de l'équipement audiovisuel des Français, 2016.

17

une méthode de travail qui s'affiche désormais comme étant incontournable, lorsqu'on souhaite accroitre sa productivité, et améliorer le fonctionnement de son système.

L'arrivée de nouveaux acteurs dans le secteur du son en ligne (Soundcloud, Bo-bler, Umano...), combinée à la dématérialisation de l'offre (streaming, podcasts...) et à sa sophistication (radio filmée, radio augmentée, radio transmédia...) oblige au-jourd'hui les radios à se positionner sur le numérique, avec à la clef des enjeux économiques, techniques et éditoriaux. Ainsi, bon nombre des grandes entreprises radiophoniques à travers le monde ont déjà basculé dans l'ère du numérique. C'est le cas de la France, avec la Radio France International (RFI), la Grande-Bretagne, avec la BBC et les Etats-Unis avec des chaines comme CNN (Cable News Network), DAB (Digital Audio Broadcasting).

En République du Congo, la numérisation est encore un défi majeur à relever, malgré la création d'une direction générale de l'économie numérique depuis mars 2018 et, faute, entre autres, des infrastructures et des services adaptés à l'internet.

Dans cette même perspective, à la veille de l'échéance de 2015 où devait s'opérer la transition de l'analogique au numérique dans le secteur de l'audiovisuel en République du Congo, Antonin Bossoto (2014) livrait ses réflexions à travers l'article intitulé La numérisation : un signal fort pour le développement5. Selon lui : « Les TIC ont eu un rôle majeur dans le développement des pays émergents. Mais force est de constater que le processus d'intégration du numérique rencontre de nombreux obstacles dans nos pays. Excepté les variables liées à la fracture numérique (taux d'équipement, typa d'usage, politiques d'apprentissage des TIC et performances résultant de l'usage des TIC), la prise en compte et la connaissance des avantages offerts par les TIC sont encore sous-estimés voir méconnus de nos décideurs. »

Les progrès technologiques rapides dans les pays en développement ont contribué à accroitre les revenus et réduire le niveau de pauvreté absolue de 29% en 1990 à 18% en 2004. Aussi, poursuit Bossoto (2014) : « La banque mondiale soutient par exemple que 10% de croissance de pénétration mobile engendre une croissance de 1,2% d'un pays d'Afrique subsaharienne. Rappelons que la grande réussite de

5 BOSSOTO, A. (2014). La numérisation : un signal fort pour le développement. Agence d'Information d'Afrique Centrale. Article du 21 juin, lu le 13 juin 2019

18

l'Afrique sur le point technologique s'est manifestée par l'explosion de la téléphonie mobile. »

Il ressort de cette lecture que l'exercice du métier de journaliste radiophonique au Congo est encore en marge de tous les plans de développement élaborés avec l'avènement du numérique et qu'un approfondissement de la question est nécessaire. La place importante qu'occupe la radio pour la communication de masse, ainsi que les mécanismes et moyens concourants à la pratique du journalisme radiophonique constituent en cela des raisons fondamentales justifiant la réalisation de ce travail.

I-2- Intérêt de l'étude

Outre le besoin de contribuer à l'enrichissement des travaux de recherche sur le thème de la pratique du métier de journaliste, ce sujet a été choisi pour comprendre les ressorts de ce métier au Congo à l'heure où l'avènement du numérique, à travers la numérisation des informations et des documents au moyen des technologies de l'information et de la communication s'inscrit comme une priorité.

L'intérêt de cette étude est de montrer que le journaliste doit désormais s'approprier les nouvelles pratiques liées à la collecte, le traitement et la diffusion de l'information numérique afin de travailler de façon plus efficace.

I-3- Problématique

Le thème intitulé «Le journalisme radiophonique à l'ère du numérique en République du Congo» nous a conduit à l'élaboration d'une série de questions qui s'articulent autour de deux axes, à savoir: une question principale, et trois questions secondaires.

I-3-1- Question principale :

L'introduction du numérique reconfigure-t-elle la pratique du journalisme radiophonique classique en République du Congo ?

I-3-2- Questions secondaires :

1. Quels sont les problèmes que pose l'exercice du journalisme radiophonique en République du Congo ?

2.

19

Comment l'avènement du numérique a-t-il modifié la pratique du journalisme au Congo ?

3. Comment à l'ère du numérique, le journalisme radiophonique est-il toujours un métier en vue au Congo ?

I-4- Objectifs de l'étude

Un objectif est un but ou un dessein poursuivi par une action, une activité, ou mission. Sa nature varie selon l'environnement ou le type de travail à réaliser. En ce qui nous concerne, les objectifs de notre étude sont proprement scientifiques. Nous aurons ainsi, un objectif général suivi des objectifs spécifiques et des objectifs opérationnels

1-4-1- Objectif général

Notre étude vise à faire du numérique un outil primordial au service de la radio au Congo

I-4-2- Objectifs spécifiques

A travers ce travail, nous cherchons à comprendre des raisons que les radios congolaises malgré l'avancée du numérique dans le domaine du journalisme restent encore très en retard.

- Montrer aux journalistes que l'adoption des technologies numériques reste encore un défi à relever ;

- Enumérer les facteurs qui influencent la pratique du journalisme radiophonique au Congo ;

I-4-3- Objectifs opérationnels

Les objectifs opérationnels que nous poursuivons dans ce travail sont les suivants :

- Faire connaitre l'impact que peut avoir le numérique sur l'exercice du journalisme radiophonique ;

- Montrer que le journaliste radio a toujours sa place dans le processus de collecte, de traitement et de diffusion de l'information.

20

I-5- Hypothèses de recherche

Les hypothèses de notre travail se présentent sous forme d'une (1) hypothèse principale et trois (3) hypothèses secondaires.

I-5-1- Hypothèse principale :

L'introduction du numérique reconfigure la pratique du journalisme classique en République du Congo

I-5-2- Hypothèses secondaires

1. Le journalisme radiophonique en République du Congo rencontre des difficultés dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information.

2. L'avènement du numérique a un impact dans l'exercice du journalisme radiophonique au Congo.

3. Malgré l'avènement du numérique, le journalisme radiophonique garde tout son sens et demeure un métier indispensable.

21

Chapitre II

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

22

Pour mener à bien la recherche scientifique, il est de rigueur pour chaque chercheur de confronter son travail à ceux des autres ayant traités le sujet dans le même contexte ou dans un cadre plus élargi. Cependant, afin de mieux saisir les contours de notre recherche, il nous parait incontournable de clarifier tout d'abord les notions qui en constituent l'ossature à travers un chapitre dédié à leur définition.

II-1- Définition des concepts II-1-1- Journalisme

D'une manière générale, le journalisme désigne l'activité qui consiste à recueillir, vérifier et éventuellement traiter des faits pour les porter à l'attention du public dans les médias en respectant une même déontologie du journalisme. Par ce fait même, le journaliste est celui qui exerce une activité ayant pour objectif d'informer le public, sur une base quotidienne ou périodique, par l'intermédiaire de nouvelles ou de commentaires, au moyen d'un canal de diffusion, tels que le Web, la presse écrite, la télévision ou la radio6.

Dans ce même sillage, le dictionnaire Larousse illustré 20157 définit le journalisme comme l'ensemble des activités se rapportant à la rédaction d'un journal ou à tout autre organe de presse écrite ou audiovisuelle (collecte, sélection, mise en forme de l'information) ; profession du journaliste. Manière d'écrire, de présenter les événements, propre aux journalistes.

Dans de nombreux pays, une forme de « journalisme citoyen » est apparue avec le développement d'Internet et de la photographie numérique, permettant à des amateurs de diffuser textes et images sans passer par le filtre des médias.

II-1-2- Journalisme radiophonique :

Partant de la définition générale du concept journalisme, le journalisme radiophonique désigne la profession des journalistes du média radio ; la radiodiffusion étant l'émission de signaux par l'intermédiaire d'ondes électromagnétiques destinées à être reçues directement par le public en général et s'applique à la fois à la réception

6 Faculté des arts et des sciences. Qu'est-ce que le journaliste ? Université de Montréal

7 Dictionnaire Larousse illustré 2015

23

individuelle et à la réception communautaire8. Ce service peut comprendre des émissions sonores9, des émissions de télévision ou d'autres genres d'émissions10. Il s'agit d'une forme de radiocommunication.

Le terme radio est souvent utilisé pour toute la chaîne de conception et de réalisation d'émissions de radio, la transmission avec les émetteurs radio que la réception au travers des postes de radio.

II-1-3- Ere11 :

Le mot ère peut être défini comme étant une époque très remarquable où un nouvel ordre de choses s'établit ou commence

II-1-4- Numérique :

Le mot « numérique » renvoie au processus de numérisation, qui consiste à reproduire techniquement les valeurs d'un phénomène physique non plus sur le mode analogique, comme on faisait avant l'avènement des technologies numériques, mais en convertissant toutes les informations qui le constituent en données chiffrables que des matériels informatiques (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.) peuvent ensuite traiter, ayant été conçus et fabriqués pour cela. La numérisation est la conversion des informations d'un support (texte, image, audio, vidéo) ou d'un signal électrique en données numériques que des dispositifs informatiques ou d'électronique numérique pourront traiter12. Les données numériques se définissent comme une

8 Pour l'UIT : RR Sl.39 service de radiodiffusion par satellite : Service de radiocommunication dans lequel des signaux émis ou retransmis par des stations spatiales sont destinés à être reçus directement par le public en général. Dans le service de radiodiffusion par satellite, l'expression « reçus directement » s'applique à la fois à la réception individuelle et à la réception communautaire.

9 Pour l'UIT : RR Sl.38 service de radiodiffusion : Service de radiocommunication dont les émissions sont destinées à être reçues directement par le public en général. Ce service peut comprendre des émissions sonores, des émissions de télévision ou d'autres genres d'émission.

10 Pour l'ANFR: La radiodiffusion est l'ensemble des émetteurs de télévision et les émetteurs de radios FM et les radios qui diffusent sur les ondes courtes, moyennes ou grandes

11 Définition de LAROUSSE 2009S

12 Une définition de la numérisation [archive] spécifique aux documents d'archive et de bibliothèque.

24

suite de caractères et de nombres qui représentent des informations13. On utilise parfois le terme franglais digitalisation (digit signifiant chiffre en anglais).

Le numérique est l'un des facteurs puissants de la transformation actuelle des médias. Cette révolution a changé le rôle et les méthodes de travail des médias dits traditionnels. La numérisation de l'information a substantiellement transformé les médias traditionnels en favorisant l'accélération du traitement de l'actualité. Radios et télévisions traitent des événements éloignés instantanément et dans leur continuité (En direct). Ce qui n'était qu'une promesse s'est concrétisé dès 1989, lors de la révolution roumaine 1, suivi dès 1991 des illusions de la « guerre en direct » du Golfe (Toscer, 1991), prenant surtout un caractère très spectaculaire en 2001, avec les attentats du World Trade Center14.

II-1-5- République du Congo :

La République du Congo est un pays d'Afrique centrale situé de part et d'autre de l'équateur. Avec une superficie de 342 000 km2 et une population estimée à 4000000 d'habitants, il compte comme pays limitrophes le Gabon, le Cameroun, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et s'étend sur 1200 km du nord au sud et 425 km d'est en ouest. La langue officielle est le français.

A ces concepts définis, peuvent également se greffer quelques mots importants liés au sujet. Il s'agit de :

II-1-6-Information :

L'information est un concept des sciences de la communication. Au sens étymologique, l'information est ce qui donne une forme à l'esprit15. Elle vient du verbe latin informare, qui signifie « donner forme à » ou « se former une idée de ». L'information désigne à la fois le message à communiquer et les symboles utilisés pour l'écrire. Elle utilise un code de signes porteurs de sens tels qu'un alphabet de lettres, une base de

13 Définition de « numérique » du Répertoire terminologique 2000 [archive] de la Commission générale de terminologie et de néologie ; gouvernement français : France Terme [archive

14 TOUNSI. S. (2019). L'impact de l'internet sur les médias classiques, LTE Magazine, lu le 6 septembre 2019

15 'Information définie par Émile Littré dans le Dictionnaire de la langue française. Elle se distingue de l'instruction, ce qui lui confère une structure.

25

chiffres,16 des idéogrammes ou pictogrammes. Hors contexte, elle représente le véhicule des données comme dans la théorie de l'information. Et hors support, elle représente un facteur d'organisation, qui permet à chaque chose d'être reliée aux autres par les informations échangées. On touche là à un sens fondamental, où une somme d'informations agrégées devient un sujet. Il peut être construit, comme un programme informatique, ou naturel comme lumière ou la matière. Etant à la fois message (facteur d'organisation) et messager (véhicule), l'information pourrait être définie comme : Ce qui lie notre expérience du monde avec le monde lui-même.

Dans ce sillage, le Larousse illustré 2016 présente l'information comme : « un renseignement obtenu de quelqu'un ou sur quelque chose, ou une nouvelle communiquée par une agence de presse, un journal, la radio, la télévision ».

Pendant des siècles la rareté de l'information, et la difficulté de sa transmission étaient telles « que l'on croyait de bonne foi que l'information créait de la communication » Dominique Wolton17 (2009).

II-1-7- TIC18 :

D'après le Dictionnaire des Nouvelles Technologies en Education, les TIC, TICE, NTIC et TE sont « des termes qui désignent les techniques informatiques, les dispositifs et les usages qui les accompagnent.19 »

Les TIC constituent un formidable et gigantesque ensemble d'outils de communication permettant la transmission à travers toute la planète d'une foule de données informatives au moyen des supports tels que les ordinateurs, l'Internet, les téléphones, les satellites etc. Ces instruments technologiques modernes souvent interconnectés ont le pouvoir de véhiculer toute une panoplie d'informations numérisées illimi-

16 Poirier, H. (2005). Science et Vie. Page 81.

17 « Information et communication : dix chantiers scientifiques, culturels et politiques » [archive], par Dominique Wolton, du Laboratoire communication et politique du CNRS, à Paris.

18 Mémoire Online > Influence des technologies de l'information et de la communication sur l'éducation formelle des élèves des établissements secondaires publics de n'djaména; cas du lycée Félix Eboué I ; par Mathias Allafi Bamaré, Ecole Normale Supérieure de N'Djaména - CAPEL 2 2014

18 Source : Dictionnaire de Nouvelles Technologies pour l'Education

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tées auxquelles peuvent accéder les utilisateurs qui peuvent les traiter, les faire mémoriser ou stocker, les diffuser à leur guise, l'essentiel étant d'en indiquer les sources pour éviter le plagiat.

Pour Pascal LARDELLIER20 (2010), Les TIC sont constituées de ces « nouvelles machines à communiquer » qui, peu à peu ont conquis tous les secteurs de la vie active, ayant réussi à fasciner les jeunes.

Malgré l'engouement planétaire pour les Technologies de l'Information et de la Communication, l'unanimité n'est cependant pas faite sur la définition à donner à cette réalité nouvelle qui semble apporter des changements importants dans les différentes sphères d'activités humaines (Tchameni Ngamo S., 2007,).

Les TIC sont donc au centre de plusieurs secteurs, mais leur noyau reste sans aucun doute le secteur de l'informatique.

Selon l'OCDE, les TIC comprennent toutes les activités qui permettent de produire, traiter et transformer l'information et la communication, en utilisant un procédé électronique.

L'UNESCO, citée par Tchameni Ngamo Salomon (2007) définit les TIC comme la combinaison des technologies issues de l'informatique avec d'autres technologies apparentées, en particulier les technologies de la communication21.

II-1-8- Internet :

« Internet est un réseau de communication international qui permet tant aux entreprises qu'aux particuliers de communiquer entre eux grâce à un ensemble de réseaux et d'ordinateurs. L'architecture du réseau est dite "client-serveur", c'est-à-dire que les ordinateurs envoient leurs données (les serveurs) vers d'autres ordinateurs équipés de logiciel client ou navigateur (browser). Les voies utilisées peuvent être diverses : lignes téléphoniques, liaisons satellites, câbles, fibres optiques... »

Créé en 1969, Arpanet, ancêtre de l'Internet actuel, était un réseau financé par le département américain de la défense et une de ses agences, l'Advanced Research

20 Lardellier, P. (2009). Enquête sur la culture numérique des ados (les jeunes, Internet et la société de demain

21 Tirée du mémoire online sur : Les Technologies de l'information et de la Communication (TIC), facteurs de développement humain : cas de la Région Méknès-Tafilalet au Maroc, présentée parAbdelka-der BEN EL MAATI

27

Projects Agency. Il s'agissait d'un réseau reliant les centres de recherche de l'armée et les universités américaines. A ses débuts, il reliait l'Université de Californie (UCLA Berkeley), Stanford (SRI), l'UCSB et l'Université de l'Utah. Elargit en 1971, le réseau reliait alors 15 autres sites universitaires, le MIT et la NASA, puis une quarantaine de machines dès 1972.22 L'Internet est un réseau global à haut débit de réseau informatique. En d'autres termes, Internet est composé de nombreux ordinateurs appelés serveurs qui hébergent des fichiers d'informations. Ces fichiers leurs sont envoyés par des ordinateurs clients connectés au moyen de modems, câbles ou ondes. Internet est un cas particulier de réseau d'ordinateurs pour deux raisons selon Peter Kent : « Il s'agit du réseau mondial le plus vaste et il est ouvert à tous par le biais d'un abonnement dont le prix ne cesse d'être revu à la baisse23». Chacun des réseaux connectés est autonome, avec ses propres règles, ses utilisateurs, ses clients, ses services : L'Internet est décentralisé.

L'internet peut être considéré comme un média, qui est diffusé à une échelle mondiale. Considéré comme nouveau, ce média produit des techniques et des notions inconnues jusqu'à une date récente ; Digital Media News / journalisme en ligne, blogs, photos, journalisme numérique, journalisme citoyen, médias sociaux...

II-1-9- Média :

Du latin « medium », qui signifie moyen, lien, milieu ; un média est une institution ou un moyen interpersonnel permettant une diffusion large et collective d'informations ou d'opinions quel qu'en soit le support. Exemples : la radio la télévision, la presse, les livres, la publicité, etc. Il permet de communiquer vers un très grand nombre de personnes sans qu'il y ait possibilité de personnaliser le message24.

En effet, le média désigne aussi tout moyen de distribution, de diffusion ou de communication, d'oeuvres, de documents, ou de messages sonores ou audiovisuels (comme la radio, la télévision, le cinéma, Internet, la presse, les télécommunications,

22 Du conventionnel au numérique, l'e-communication mode de vie moderne des entreprises (cas PME algériennes) par Achour Bouankoud & Zahira Kaci Moussa ESG Ecole Supérieur de Gestion de Paris, Groupe PGSM France - MBA Gestion d'entreprise "Marketing & Management" 2011

23 P. Kent, 2001, « Internet, comment faire », Campuspress, Paris, P. 8.

24 Définition tirée du dictionnaire la Toupie

28

etc.)25. Ce terme est souvent utilisé comme l'abréviation du terme anglais mass-media ou médias de masse en français26.

L'expression médias de masse désigne les médias qui ont acquis une diffusion à grande échelle pour répondre rapidement à une demande d'information d'un public vaste, complétée dans de nombreux cas par une demande de distraction. La plupart des entreprises dites de média emploient des journalistes et des animateurs de divertissement. Ils recueillent dans un premier temps des informations auprès de sources d'information, en leur assurant la protection des sources d'information, ce qui leur permet d'acquérir une audience, et valorisent, dans un second temps, leur audience par la vente d'espaces publicitaires. À côté de ce modèle dominant, les chaînes de téléachat et les périodiques ne diffusant que des petites annonces et publicités sont aussi considérés comme des médias.

Dans les pays industrialisés, où les médias se sont largement développés, ils sont majoritairement détenus par de grands groupes industriels dont les dirigeants, proches du pouvoir politique, sont régulièrement critiqués pour instrumentaliser l'information à des fins partisanes plus ou moins reconnues (thèse de la « fabrication du consentement »). Mais l'avènement d'internet, des TIC signe celui des médias alternatifs (blogs, réseaux sociaux...). L'information n'est plus alors forcément soumise aux règles déontologiques, notamment celle de la vérification par les faits, la multiplication et l'ampleur des hoax inaugurant selon certains une nouvelle « ère » : l'ère post-vérité.

II-2- Revue de la littérature

La revue de la littérature, également nommée « état de l'art », permet d'inscrire le travail dans un cadre théorique existant. C'est dans ce sens que l'objectif de cette section est de passer en revue dans la mesure du possible, toute la littérature qui existe et qui a trait à notre thème de recherche. Nombreux sont les auteurs et cher-

25 Éditions Larousse, « Définitions : média, médias - Dictionnaire de français Larousse » [archive], sur www.larousse.fr (consulté le 25/09/2019)

26 MÉDIA : Définition de MÉDIA » [archive], sur www.cnrtl.fr (consulté le 25/09/2019)

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cheurs en communication qui ont abordé les aspects du numérique sur les médias dans leurs ouvrages, articles, mémoires, thèses, etc.

Au nombre de ces travaux, on peut retenir :

II-2-1- Anne COUTARD (2001), « L'avenir de la radio à l'ère du numérique »27.

L'auteur précise dans ce rapport que la numérisation de la radio ne se limite pas à sa diffusion terrestre ou par satellite, qui évolue pour l'instant assez lentement. Elle englobe également sa distribution sur l'internet et la téléphonie mobile, ou elle se développe même plus vite actuellement. En effet, la radio manifeste à la fois un relatif attentisme envers la numérisation de la diffusion terrestre, développée depuis une dizaine d'années en Europe sous la norme DAB 28et un vif intérêt pour l'internet ainsi que pour les futurs services mobiles.

En effet, l'univers de concurrence des radios s'élargit, les acteurs changent de stature, les contenus circulent, légalement ou non et les détenteurs de droits s'efforcent de constater directement leur public, en échappant à l'emprise des médias. Avec le numérique, la radio pénètre donc dans un monde nouveau plus ouvert, plus instable aussi. Elle doit se préparer à vivre une mutation majeure. L'auteur poursuit que le succès de la radio analogique rencontre aujourd'hui sa limite. Aussi, les limites du modèle économique de la radio handicapent son développement et donc sa numérisation qui s'explique par la pénurie des fréquences, la fragilité du marché publicitaire.

II-2-2- Nozha SMATI (2014) : « Compte rendu du 7e colloque international du Groupe de recherches et d'études sur la radio (GRER) sur le thème : information et journalisme radiophonique à l'ère du numérique.29 ».

27 COUTARD, A. (2000). L'avenir de la radio à l'ère du numérique. Rapport à Madame la ministre de la culture et de la communication de France sur la lettre de mission du 6 décembre, publié le 03/02/2002, lu le 22/09/2019.

28 (Digital audio broadcasting) dans le cadre du programme européen Eureka 147, seule technologie aboutie et en fonctionnement commercial aujourd'hui dans la plupart des pays européens et même dans un certain nombre d'autres (Canada, Taiwan...). Mais les ventes des nouveaux récepteurs de radio numérique tardent à décoller

29 SMATI, N. (2004). Information et journalisme radiophonique à l'ère du numérique. Compte rendu du 7e colloque international du Groupe de recherches et d'études sur la radio (GRER) et Centre universitaire d'enseignement du journalisme de l'Université de Strasbourg avec la collaboration de la Radio France International (RFI) du 20 au 21 mars 2014 à Strasbourg (France), publié dans la revue Le

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Ce rapport basé sur les termes : « Radio, journalisme et numérique » qui a réuni des chercheurs et praticiens pour débattre sur les changements de la radio dans les pratiques professionnelles, les modes de production et de diffusion de l'information et la rencontre du media avec le web montre que les transformations des pratiques du journalisme radio à l'ère numérique ont été envisagées par les approches qualitatives et quantitatives.

A cet effet, le GRER a fourni des éléments statistiques sur le passage du journalisme analogique au numérique. D'autres communications ont analysé les dispositifs d'interactivité numérique et l'importance des réseaux sociaux dans l'écosystème radiophonique ; de même la formation des journalistes radio doit permettre d'acquérir des savoir-faire multimédias spécifiques. La radio doit composer avec le numérique et la pluralité des modalités offertes par le web.

Ainsi, sur le continent africain ou le taux de pénétration d'internet est encore faible. Le changement de la radio s'est opéré essentiellement grâce à la téléphonie mobile, en pleine expansion. Les mutations de la radio ont été interrogées en termes de contenus, formats, pratiques, usages et représentations.

II-2-3- Etienne DAMOME (2016) : « Vers le tout numérique dans les radios de proximité en Afrique de l'ouest ? Synthèse d'étape et questions30 »

Dans la même perspective que le rapport du GRER, cet article explique que le processus de numérisation des médias africains n'est pas uniforme et encore moins un mouvement d'ensemble. Il révèle et reflète une vraie fracture au sein du paysage médiatique mais également entre différents pays d'une même région. Surtout, il risque de créer une autre fracture entre les médias et leurs publics de référence et donc à la clé une dilution de leur identité première.

Ainsi, les radiodiffuseurs africains ont pris la mesure de nouvelles possibilités qu'offre le numérique. Plusieurs centaines parmi eux proposent des contenus via des canaux satellitaires alors qu'on note également un intérêt croissant pour internet, la

Temps des Médias 2014/2 (N°23) le 22/01/2015, lu le 24/09/2019, disponible sur https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2014-2-page-201.htm

30 DAMOME, E. (2016). Vers le tout numérique dans les radios de proximité en Afrique de l'ouest ? Synthèse d'étape et questions. RadioMorphoses, [En ligne], n°1 -2016, mis en ligne le 18/11/2016, lu le 19/09/2019, URL : http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/05/04/vers-le-tout-numérique-dans-les-radios-de-proximité-en-afrique-de-louest-synthese-detape-et-questions/

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téléphonie mobile et l'équipement en matériel numérique de production. Ce processus n'épargne aucun secteur et aucun pays d'autant que, au-delà de la mode, il semble y avoir une sorte de marché forcée imposée vers la radio, tout numérique31 que Pierre Martinot résume en ces termes : « il faut intégrer les nouvelles technologies à son projet media ou mourir ! ».

L'auteur poursuit dans son article en disant qu'il est loin d'être uniforme dans la mesure où certains pays sont très en retard. Les difficultés économiques et le manque d'infrastructures de bases obligent beaucoup à se situer à la marge de ce mouvement. La nécessité d'une formation au numérique s'impose c'est-à-dire que le virage au numérique passe par la formation des journalistes à l'utilisation adéquate des équipements numériques et des logiciels de programmation assisté par ordinateur, de montage de son, de développement et de maintenance de sites web. « Le numérique s'impose à tout le monde et davantage encore au journaliste dans la pratique de son métier : il se doit donc de savoir y faire face », estime Stev de Radio Afram Plains du Ghana en juin 2010. Le numérique en Afrique à un chemin encore long en ce sens que l'analogie survit, il y a la disparité dans l'accès aux satellites, de même il y a des radios inégalement connectées à Internet et aux usages différenciés.

II-2-4- Jerémy PIOTRAUT (2006) : « les conséquences de la convergence sur les médias traditionnels32 ».

Dans cette thèse, PIOTRAUT définit la convergence comme un fruit de la technologie numérique qui permet de stocker différents types de contenu (audio, vidéo, texte) dans le même format et de le diffuser au moyen de multiples technologies comme l'ordinateur, le mobile, la TV...

En effet, il existe la convergence technologique, des médias et du contenu. La convergence a donc une influence sur l'évolution des médias traditionnels. Le média traditionnel et son mode de consommation sont actuellement dans une phase de métamorphose.

31 Lancée aux États-Unis, la radio tout-numérique, Digital Audio Broadcasting (DAB), est plus économe en fréquences et de meilleure qualité sonore que la radio analogique. L'UIT a adopté la Digitale Radio Mondiale (DRM), moins coûteuse, utilisant des fréquences AM nationales ou des ondes courtes internationales, en complément du DAB.

32 PIOTRAUT, J. (2006). Les conséquences de la convergence sur les médias traditionnels. Thèse professionnelle, Euromed Marseille (Ecole de Management)

32

Par ailleurs, le média moderne ne peut plus se contenter d'informer, de décrypter ou de distraire, il doit également provoquer l'échange, favoriser l'écoute, multiplier les points de vue. A l'heure du web 2.0, les blogs deviennent des médias à part entière qui donne aux individus les moyens de s'exprimer sans connaissance technique particulière. Dans le même contexte l'auteur explique que dans le secteur de la radio, on assiste à des mutations. La numérisation, la multiplicité des vecteurs d'images, des textes et de sons brisent la logique des médias traditionnels. Le métier du journaliste entre dans une crise structurelle qui tend à redéfinir la fonction même de cette activité.

II-2-S- Quentin LOUBOU (2014) : « Quel journalisme à l'ère de l'internet et des médias sociaux ?33 ».

Le thème a été abordé mercredi 4 juin à Brazzaville, par Jean Claude Nkou, manager du portail Congo-site actualité, consultant en communication politique et spécialiste internet, médias sociaux et e-réputation, face à des étudiants en journalisme et communication de l'Université Marien-Ngouabi.

Le développement rapide des médias numériques (journaux et TV en ligne) et des réseaux sociaux a bouleversé le circuit classique de l'information. « La profession évolue et fait apparaître de nouveaux métiers comme le journalisme reporter d'Image, le journalisme multimédia ou web journalisme », explique Jean Claude Nkou.

Ainsi, grâce à Internet et aux plateformes de communication en ligne, tout le monde ou presque devient journaliste. Attirés par l'aisance que leur apportent les médias numériques et les réseaux sociaux, publier une information devient l'affaire d'un seul clic pour les journalistes. L'expert rappelle que les mutations technologiques en matière de traitement et de diffusion de l'information n'enlèvent pas les règles éthiques et déontologiques que doivent diriger le travail d'un professionnel. Si Internet est une formidable chance pour gagner en temps et en audience, l'information à diffuser doit être fouillée, vérifiée et obtenue de sources sûres, conclut Jean Claude Nkou.

33 LOUBOU, Q. (2014). Quel journalisme à l'ère de l'internet et des médias sociaux ? conférence-débat sur le journalisme à l'ère de l'internet et des médias sociaux, publié le 05 juin, lu le 14/09/2019

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II-2-6- Idé HAMANI et Séverine EQUOY HUTIN : « Dynamiques (in-ter)médiatiques et Technologies Numériques de l'Information et de la Communication dans les démocraties africaines34 ».

Ce document montre que dans les pays en voie de développement, les médias traditionnels constituent des outils privilégiés d'information et de propagande politique (Tudesq, 2002 ; Livingstone et Lunt, 1994 ; Lochard, 1994). Même si leur place et l'attitude des publics à leur égard ont beaucoup évolué vers une forme de méfiance, voire de défiance, ils représentent toujours des acteurs privilégiés de « l'âge de l'information » (Castells, 2000). Qu'on adopte une vision optimiste, fataliste ou relativiste, on ne peut aujourd'hui nier que les technologies numériques de l'information et de la communication (TNIC) sont des instruments de transformation des relations sociales qui bousculent la nature des liens entre acteurs et structures politiques, si bien qu'elles remettent en question les modalités de leurs appropriations et l'effet de leur usage sur les « façons de penser », les « façons de parler » et les « façons d'agir », et plus globalement sur les cultures et les comportements sociaux.

Par ailleurs, les réseaux sociaux jouent un rôle particulier : en effet, accessibles depuis des supports de communication personnels (téléphone intelligent), faciles d'appropriation (Stenger et Coutant, 2015), ils permettent « à la manière de ce que font les journalistes reporters d'images, à un individu seul d'assurer production et diffusion de contenus dans des délais extrêmement courts, voire instantanément (Face-book, Twitter, Périscope, etc.) ». Les individus deviennent des médiateurs et entrent dans un système de relations complexes avec les professionnels de l'information, si bien que la frontière de la professionnalisation devient parfois difficilement saisissable. Sous cet angle, c'est la question de la relation aux « systèmes experts » dont font partie les médias qui se pose dans un contexte global de perte de confiance (Giddens, 1994). Les NTIC et les médias sociaux reconfigurent et revitalisent l'espace public médiatique.

34 HAMANI, I. et EQUOY HUTIN, S. (2018). Dynamiques (inter)médiatiques et Technologies Numériques de l'Information et de la Communication dans les démocraties africaines. Communication [En ligne], vol. 35/2 | 2018, en ligne depuis le 07 Décembre 2018, lu le 17 Septembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/communication/8765/ ; DOI : 10.4000/communication.8765

34

II-2-7- Aude JIMINEZ : « Étudier la radio communautaire d'Afrique de

l'Ouest à l'ère du numérique : instrumentalisation développementaliste, carences théoriques et apport des Community media studies35 ».

Abordant dans le même sens que les travaux précédents, l'auteur précise que les recherches consacrées au lien entre radio et technologies numériques en Afrique se multiplient dans la littérature depuis le début des années 2000. Pourtant, peu d'études portent spécifiquement sur les évolutions technologiques de la radio communautaire du continent.

En effet, les usages des « médias à l'heure du numérique », radio en tête, sont alors associés à ceux d'Internet et du téléphone portable. L'arrivée de ces deux technologies a ainsi transformé le monde médiatique de l'ouest africain ; concernant plus particulièrement la radio, Mary Myers décrit même l'apparition d'Internet comme une véritable révolution, la plus grande depuis l'arrivée du transistor sur le continent (Myers, 2011 : 6). Pourtant, on trouve très peu d'écrits sur les évolutions numériques de la radio de type communautaire du continent africain. Plus spécifiquement, alors que dans le cadre du contexte médiatique « web 2.0 » actuel les aspects « communautaire », « participatif » des médias n'ont jamais été autant d'actualité dans les études (Bruns, 2007; Carpentier et Scifo, 2010), on ne sait à peu près rien des nouvelles formes de communauté à l'oeuvre au sein de la RC (radio communautaire) afri-caine36 à l'ère du numérique.

Dans son étude sur la radio burkinabè, Sylvie Capitant est la première à dénoncer cette instrumentalisation dans laquelle les médias, radio en tête, sont abordés comme : « ...des outils de développement, des outils de domination culturelle ou de domination politique, des outils de démocratie et, plus récemment, comme des outils de résolution de conflits. /.../ » (Capitant, 2008 : 57). Ainsi, depuis les études média-

35 JIMINEZ, A. (2016). Étudier la radio communautaire d'Afrique de l'Ouest à l'ère du numérique : ins-trumentalisation développementaliste, carences théoriques et apport des Community media studies. RadioMorphoses, [En ligne], n°1 - 2016, mis en ligne le « 18/11/2016 », lu le 27/09/2019 ; URL : http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/10/01/etudier-la-radio-communautaire-dafrique-de-louest-a-lere-du-numerique-instrumentalisation-developpementaliste-carrences-theoriques-et-apport-des-community-media-studies/

36 Ici c'est l'Afrique de l'Ouest qui nous intéresse, en référence au texte de Capitant et Frère sur les « deux Afrique médiatiques ».

35

tiques sur la radio de Shramm et Lerner37 pour l'UNESCO dans les années 60, « traditionnellement » la radio représente un outil privilégié de communication pour le développement en Afrique, et les chercheurs du domaine de la radio ont souvent un pied dans une organisation non gouvernementale (ONG) et un pied dans le domaine de la recherche.

II-2-8- Fall NGAGNE (2017) : « Médias classiques face aux numériques : Quelles stratégies pour les radios généralistes au Sénégal ?38 ».

Dans ce mémoire, Fall montre que les radios généralistes ne considèrent pas le web comme une stratégie de développement et de croissance économique. Les nouvelles opportunités numériques n'ont pas changé le mode d'écoute de la radio au Sénégal, qui reste analogique malgré le développement de l'internet. L'écoute de la radio à travers les sites internet, les applications et les médias sociaux n'est pas encore devenue une habitude pour les auditeurs qui préfèrent la réception hertzienne. Par contre, les dispositifs techniques sont plus profitables aux sénégalais de la diaspora, qui utilisent les sites internet et les applications pour capter les radios sénégalaises.

Ainsi l'avènement des nouveaux médias a justement bouleversé les pratiques de la radio grâce à «l'émergence d'un nouveau format radiophonique en lien avec l'Inter-net et de ses possibilités de personnalisation des flux et de création collective de con-tenu.»39Cécile Méadel et Francesca Musiani montrent, dans le passage cité par Benoît LAFON, «comment Arte radio développe une logique de désynchronisation des consommations laissant à l'auditeur des possibilités ouvertes de choix d'écoute.»40De nos jours dans les émissions radiophoniques, les internautes ont la possibilité de participer en direct. Ils peuvent poser des questions et intervenir spontanément. On parle maintenant de social radio, l'auditeur peut désormais, à partir d'une même page internet

37 L'école de Shramm et Lerner symbolise ce courant avec la sortie en 1964 du livre de Shramm, « Mass Media and National Développent », qui deviendra très vite « la bible » d'un grand nombre d'acteurs du domaine.

38 NGAGNE, F. (2017). Médias classiques face aux numériques : quelles stratégies pour les radios généralistes au Sénégal ? Mémoire du Master 2: Sciences de l'information et de la communication. Université Grenoble, Alpes

39 LAFON, B. (2013). Les services publics de radio-télévision à l'orée du XXIe siècle. Entre (non)conceptions politiques, industrialisation et techniques numériques. Les Enjeux de l'information et de la communication, 2013/2 (n° 14/2), p. 3-14. Disponible sur : http://www.cairn.info/revue-les-enjeux-de-l-information-et-de-la-communication-2013-2-page-3.htm/

40 Ibid.

36

suivre en direct le flux audio ou vidéo de l'antenne et réagir sur Facebook, Twitter. En France, beaucoup de radios ont déjà fait l'expérience. L'étude de Béatrice Donzelle sur les radios généralistes en France montre la tactique des radios qui « s'inspirent du modèle de la presse en ligne et des réseaux sociaux, les quatre généralistes (Europe1, RMC, RTL et France inter) proposent une offre délinéarisée de programmes et d'informations, sur leurs sites web et applications, et via leur présence sur les réseaux sociaux. Mais chacune d'elle prolonge le ton de son antenne et cultive son identité et ses affinités avec ses publics cibles. »41 C'est aussi ce que Mélanie Millette appelle « Pratiques transplateformes. »42

Pascal Durand a lui aussi souligné qu'«internet offre également l'opportunité de faire coexister la nécessaire professionnalisation de ces radios et l'expression des auditeurs, des bénévoles à travers... le collectage et la diffusion de contenus éditoriaux hétéroclites portés par des blogs, des sites personnels... la rediffusion de sons, de podcasts proposés y compris par les auditeurs...le Podcast, archives sonores...la connexion avec des réseaux sociaux visant notamment à faire vivre l'information en la soumettant aux réactions des internautes, à la discussion, à l'enrichissement, à la correction, à la confrontation des points de vues, voire à la controverse »

41GONZELLE, B. (2014). Quelle stratégie sur le web pour les radios généralistes. [Document en ligne] Inaglobal. Disponible sur : http://www.inaglobal.fr/radio/article/quelle-strategie-sur-le-web-pour-les-radios-generalistes-7879/

42 MILLETTE, M. (2013). Pratiques transplateformes et convergence dans les usages des médias sociaux. Communication et organisation, 43|2013, 47-58. Disponible sur : http://communicationorganisation.revues.org.sid2nomade-2.grenet.fr/4116/

Chapitre III :

METHODOLOGIE ADOPTEE

38

Tout travail de recherche qui se veut scientifique astreint son auteur à adopter nécessairement une méthodologie ou une démarche devant lui permettre d'élaborer et de présenter des résultats fiables. R. QUIVY et V. CAMPENHOUDT (1995 : 13) ont souligné cet aspect important de toute étude : « Il importe avant tout que le chercheur soit capable de concevoir et de mettre en oeuvre un dispositif d'élucidation du réel, c'est-à-dire dans son sens plus large, une méthode de travail 21(*) ». C'est dans ce cadre que le dictionnaire le Robert, édition 2015, définit la méthodologie comme une « étude par observation de la pratique scientifique, des principes qui la fondent et des méthodes de recherche qu'elle utilise »43.

Dans notre travail, la méthodologie s'articule autour des points suivants :

1- Champ d'investigation ;

2- Nature de l'étude

3- Population d'étude ;

4- Échantillonnage

5- Instruments de collecte de données ;

6- Durée de l'enquête

7- Difficultés rencontrées.

8- Traitement des donnés

Nous avons pensé ainsi présenter chaque élément ci-dessous afin d'éclairer leur lecture et faciliter leur compréhension.

III-1- Champ d'investigation

Notre étude s'est réalisée à Brazzaville et s'est déroulée dans six (6) organes radiophoniques. Il s'agit de : Radio Mucodec, Radio Brazza, Radio Liberté, Radio Citoyenne des Jeunes, Digital Radio N°1, et Radio Magnificat. Ce choix a été motivé par le fait que nous y avons une formation en journalisme et que notre thème de recherche s'y prend appui. Pendant notre formation en journalisme à la FLASH et tout au long de notre stage pratique à la Radio Mucodec, nous avons été amenés à constater que le journalisme radiophonique à l'ère du numérique en République du Congo rencontre d'énormes difficultés dans son fonctionnement et que plusieurs chaines ra-

43 Dictionnaire Le Robert, édition 2015

39

diophoniques sont encore à ce jour ancrées dans les vieilles habitudes du système analogique.

III-2- Nature de l'étude

Pour mener à bien notre travail de recherche, nous avons opté pour une étude descriptive tant quantitative que qualitative devant nous permettre de mieux cerner notre objet d'étude. Elle est donc descriptive dans la mesure où notre préoccupation est de décrire le fonctionnement du journalisme radiophonique face à la révolution numérique et son impact sur le métier.

III-3- Population d'étude

Par population d'étude, on entend l'ensemble de référence constitué de personnes ou d'objets, ayant certains caractères communs, localisés dans l'espace et dans le temps sur lequel porte une étude donnée et sur lequel les résultats de la recherche doivent être appliqués.

Notre population d'enquête est composée de trois catégories à savoir : les journalistes radiophoniques des différentes structures retenues pour notre enquête, les responsables de ces chaines de radio (directeurs, rédacteurs en chef, chefs de services...) et ses auditeurs.

Il existe deux types de populations d'étude : la population cible et la population accessible ou échantillon. La première renvoie exclusivement à la quantité de sujets qu'une enquête peut toucher. Notre étude ici a pour population cible les journalistes radiophoniques et les responsables des chaines de radio. La population accessible quant à elle se réfère à une partie de la population ou échantillon accessible au chercheur, comme l'énonce G.R. Chevry (1962), lorsqu'il affirme : « l'échantillon désigne une partie de l'univers, un sous ensemble auquel se limitera éventuellement l'observation pour réduire le coût de l'enquête et rendre plus rapide son exécution et son exploitation »44. L'échantillon s'entend donc comme une partie, un nombre restreint des éléments de la population servant à la réalisation d'une étude quel-

44 CHEVRY, G.R. (1962). Pratique des enquêtes. Paris PUF.

40

conque. La constitution d'un échantillon nécessite des préalables qui ne sont autres que des critères de sélection.

III-4- Echantillonnage

III-4-1- Taille de l'échantillon

Compte tenu de la grande taille des populations cibles, nous avons sélectionné un échantillon représentatif de 165 personnes reparti de la manière suivante : 90 auditeurs, 60 journalistes radiophoniques, et 15 responsables de chaine de radio.

III-4-2- Méthode et technique d'échantillonnage

Nous avons adopté une méthode et technique d'échantillonnage similaires pour nos trois catégories de la population d'enquête. C'est la méthode non probabiliste avec un échantillonnage accidentel qui est utilisée pour le recueil des données auprès de nos répondants. En effet, le choix de nos sujets sur le terrain tant du côté des journalistes, que des responsables administratifs et auditeurs est occasionnel dans la mesure où notre rencontre avec eux dépend essentiellement de leur présence et leur disponibilité sur le lieu de travail (les chaines radiophoniques) voire ailleurs dans d'autres cadres.

III-5- Instruments de collecte de données

D'après la nature de notre étude (à la fois qualitative et quantitative) nous avons utilisé trois instruments principaux de collecte des données que sont l'analyse documentaire, le questionnaire et l'entretien. Ces trois outils de recherche nous ont permis de collecter des informations nécessaires à la compréhension de notre objet d'étude.

III-5-1- Analyse documentaire

L'analyse ou recherche documentaire peut être définie comme l'ensemble des méthodes, procédures et techniques ayant pour objet de retrouver des références de

41

documents pertinents répondant à une demande d'information et les documents eux-mêmes.45

Complétant cette définition, Annie PIOLAT46, citée par Jean Félix MAKOSSO (2016)47, l'assimile à un processus consistant à trouver des informations, des ressources, afin de s'informer sur un sujet, répondre à une question, ou réaliser un travail de recherche48.

Dans notre travail, la recherche a donné lieu à la collecte d'informations à travers la consultation des documents tels que les ouvrages généraux, les livres, les articles, les périodiques, les publications en ligne ainsi que la consultation des thèses et mémoires déjà soutenus susceptibles de nous aider d'un point de vue logistique ainsi qu'énumérée au chapitre II.

La recherche documentaire qui a débuté en début juin 2019 s'est terminée en fin septembre 2019. Elle nous a conduits dans les structures suivantes : la grande bibliothèque universitaire, à la bibliothèque nationale, à la bibliothèque de Bayardelle où nous avons collecté des informations liées à notre thème. Tout au long de nos lectures, nous avons cherché à répertorier les différents thèmes abordés dans le même sens afin d'opérer une première classification. Nous avons sélectionné les thèmes qui avaient eu le plus de répercussion sur l'objet d'étude.

III-S-2- Le questionnaire

Le questionnaire est un outil de recherche pour les sciences humaines et sociales. Le Larousse illustré (2018) le définit comme « une série de questions méthodiquement posées afin de définir un cas, une situation, une demande parmi un grand nombre de possibilités ».

Le questionnaire est ainsi compris comme un ensemble de questions élaborées par le chercheur en vue de recueillir les données ; données qui seront par la suite dépouillées et organisées en termes de résultats pour une analyse.

45 Définition de l'ADBS

46 PIOLAT, A. (2012). La recherche documentaire (1ere édition).

47 Cours de recherche documentaire au titre de l'année académique 2016-2017, par Jean-Félix MAKOS-SO, Maitre de Conférences C.A.M.E.S., S.T.C/Documentation et Archives, F.L.A.S.H., U.M.N.G.

48 PIOLAT, A. (2012). La recherche documentaire (1ere édition)

42

C'est notre principal outil de collecte de données lors de notre enquête dans différentes chaines de radio qui nous ont permis de réunir diverses informations inhérentes à notre thème d'étude. Répondant à la nature quantitative de notre étude, cet instrument nous a permis de recueillir des données sur le terrain auprès de nos répondants journalistes, auditeurs et quelques responsables.

III-5-2-1- L'administration des questionnaires

Une fois avoir formulé les questionnaires, nous sommes allés sur le terrain d'investigation pour les distribuer à nos répondants. Sur place, il a fallu d'abord nous présenter aux responsables administratifs des chaines de radio, en l'occurrence le directeur qui, ayant pris connaissance de notre autorisation d'enquête, nous a permis d'investiguer au sein de son organe. Dans certaines rédactions, nous avons déposé les questionnaires à chaque journaliste présent et d'autres nous avions remis aux responsables de remettre aux journalistes dont le retrait se fait trois à quatre jours. Lorsque dans d'autres rédactions nous avions remis puis récupérer les questionnaires remplis après trente minutes. Quant aux auditeurs, pour certains, nous avons remis des questionnaires séance tenante donc la récupération s'est faite une trentaine de minute après et pour d'autres remis les questionnaires puis récupérer après des jours.

III-5-3- L'entretien

L'entretien peut se définir comme une action d'échanger des paroles avec une ou plusieurs personnes. C'est par cet instrument de collecte des données que nous avons employé pour sonder les directeurs des radios qui sont des acteurs concernés pleinement par notre sujet d'étude. Comme ils sont peu nombreux, nous avons opté pour l'entretien qui leur sied mieux que les questionnaires. Nous les avons contactés individuellement d'après leur disponibilité à leurs bureaux.

III-6- Durée de l'enquête

Les investigations du terrain nous ont pris un peu de temps, compte tenu du nombre d'organes radiophoniques que nous avions ciblé dans la ville. Celle consistant à distribuer les questionnaires et à les récupérer quelques jours après par l'intermédiaire d'un responsable de l'organe. C'est la collecte auprès des auditeurs qui a trainé plusieurs

43

jours avec une marge de perte de dix (10) questionnaires. Ainsi donc, notre enquête du terrain s'est étalée du 11 au 20 Novembre 2019 soit dix jours. Pendant cette période nous avions aussi réalisé nos entretiens avec deux directeurs de deux structures disponibles.

III-7- Difficultés rencontrées

Aucun travail de débutant ne peut être réalisé sans difficulté. Pour notre recherche, nous avons été confrontés à plusieurs difficultés ; parmi lesquelles, nous pouvons citer :

- La récupération des questionnaires au niveau de certains enquêtés qui n'ont pas respecté les délais et les rendez-vous fixés ;

- Le nombre élevé des structures d'où la difficulté de se rendre sur le terrain

- La perte des questionnaires qui a nécessité une réédition pour pouvoir couvrir l'ensemble de l'échantillon d'étude ;

- La difficulté de trouver certaines informations et documents indispensables à notre travail ;

- La difficulté financière qui nous a empêché de prendre un nombre plus important d'enquêtés à titre d'échantillon ;

- L'indisponibilité de certains sujets qui n'ont pas voulu répondre à notre enquête.

III-8- Traitement des données

Le dépouillement des données brutes a débuté aux lendemains de leur recueil complet. Nous avons comptabilisé systématiquement les réponses à nos questionnaires d'enquête formulées par nos répondants. Ensuite, nous avons procédé à la présentation et à l'analyse de ces données obtenues en vue de vérifier et valider nos diverses hypothèses de recherche.

Les données obtenues de l'enquête ont été dépouillées par instrument et par catégorie de sujets touchés. Le dépouillement a ensuite abouti à l'élaboration des thématiques relatives aux résultats traduits en données statistiques et présentés sous forme de tableaux.

Partie IV :

RESULTATS ET DISCUSSION

45

IV-1- PRESENTATION DES RESULTATS

Après le travail de recueil des donnés sur le terrain, leur traitement et quantification, il nous importe de présenter nos résultats obtenus. Nous les présentons conformément à la formulation du protocole des questionnaires que nos répondants journalistes, autorités administratives et auditeurs ont eu à remplir.

IV-1-1- Résultats de l'enquête par entretiens

Pour ce qui est des entretiens passés, nous avons constaté que l'ouverture d'esprit et l'aménité dont ont fait preuve les deux directeurs ont été d'une grande contribution par rapport à nos attentes.

En date du 13 novembre 2019, à la radio Mucodec, nous avions passé un entretien avec monsieur Privat Tiburce MASSANGA, directeur de ladite radio encore appelé sous le terme : « responsable radio ».

Lors de cet entretien, sur la question de définir le journalisme radiophonique, il a répondu en ces termes : « le journalisme radiophonique est vaste ; c'est une branche du journalisme qui s'exprime à travers la radio »

En ce qui concerne la question de la place du journaliste à l'ère du numérique, il a répondu que : « le professionnel de la radio a toujours sa place en ce sens qu'il s'exerce selon les règles et styles journalistes. Ses contenus sont différents des amateurs du métier. Mais, le problème ce n'est qu'au Congo, les journalistes ne prennent pas l'Internet comme un outil indispensable, ce qui leur permettra de faire du contre poids avec tous ceux qui se disent journalistes par le moyen de l'internet. »

Pour l'impact du numérique sur les radios congolaises, il nous a dévoilé comment la Radio MUCODEC fonctionne et aujourd'hui gagne de l'audience grâce aux TIC. De ce fait, le numérique s'impose au métier de nos jours, car on ne peut se dire journaliste sans se conformer aux NTIC. Aussi, il nous a de même cité quelques difficultés que rencontre le média radio au Congo ; difficultés liés au financement, au manque du matériel adéquat et à l'influence socio politique.

Notre second entretien qui s'est déroulé au siège du DRTV, s'est déroulé avec monsieur Hugues GOMA TSONDA, directeur adjoint du Digital Radio N°1, en date du 15 novembre 2019.

46

Pour la définition du journalisme radiophonique, il a répondu en ces termes : « le journalisme radiophonique est le métier du journaliste de la radio, qui n'est autre que cette personne qui doit chercher, traiter et diffuser l'information à l'attention d'un public appelé auditeurs. »

En effet, quant à la question de la place du journaliste à l'heure du numérique, monsieur GOMA nous répond que ce n'est pas le fait de diffuser ou publier des informations sur l'Internet que l'on se dit journaliste. C'est un métier que l'on apprend dans une école qui a des règles d'éthique et de déontologies à respecter. Le mieux pour les journalistes c'est d'être présent sur l'Internet et d'avoir la rapidité si l'on ne veut pas être remise en cause.

Poursuivant notre entretien, sur la question sur l'impact du numérique sur le journalisme radiophonique au Congo, il a répondu : « le journalisme radio a évolué grâce aux TIC. Ce bouleversement des donnés sur le terrain favorise à ce que l'information à la radio soit en temps réel, surtout avec le site. Et, cela demande à ce que le journaliste radiophonique soit polyvalent. Il nous a illustré le cas du Digital Radio n°1 qui est présent sur l'internet sur le site du DRTV. »

Quant aux difficultés, le directeur adjoint du Digital Radio n°1 a évoqué quelques difficultés rencontrées liées au financement, et à l'accès aux sources d'informations.

IV-1-2- Résultats de l'enquête par questionnaires IV-1-2-1- Du questionnaire adressé aux auditeurs IV-1-2-1-1- Répartition des données selon les variables

La répartition des données selon les variables s'est faite à partir de la répartition des auditeurs en fonction du sexe, de l'âge, et de la profession. De l'effectif de 90 auditeurs auquel nous avons soumis les questionnaires, il ressort que 80 auditeurs, soit 88,88% de l'échantillon visé ont répondu. 10 auditeurs, soit 11,11%, ne nous les ont pas retournés.

47

Tableau I : Répartition des auditeurs par sexe, tranche d'âge et profession

Catégorie

Variables

Auditeurs

Sexe

M

Effectif

49

%

61,25%

F

Effectif

31

%

38,75%

Non spécifié

Effectif

 
 

0%

0%

Tranche d'âge

15 - 25 ans

Effectif

14

%

17,50%

25 - 30 ans

Effectif

15

%

18,75%

30 - 40 ans

Effectif

12

%

15%

40 - 50 ans

Effectif

14

%

17,50%

50 - 60 ans

Effectif

10

%

12,50%

60 ans et plus

Effectif

 
 

8%

10%

Non spécifié

Effectif

 
 

7%

8,75%

Profession

Etudiant

Effectif

26

%

32,50%

Enseignant

Effectif

10

%

12,50%

Travailleur

Effectif

34

%

42,50%

Sans emploi

Effectif

6

%

7,50%

Non spécifié

Effectif

4

%

5%

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau les données suivantes :

- Concernant le sexe, il y a 49 hommes (soit 61,25%) et 31 femmes (soit 38,75%). Les hommes sont donc plus nombreux que les femmes à avoir participé à notre enquête.

- Concernant l'âge :

14 enquêtés (soit 17,50%) ont entre 15 et 25 ans ;

48

15 enquêtés (soit 18,75%) ont entre 25 et 30 ans ;

12 enquêtés (soit 15%) ont entre 30 et 40 ans ;

14 enquêtés (soit 17,50%) ont entre 40 et 50 ans ;

10 enquêtés (soit 12,50%) ont entre 50 et 60 ans ;

8 enquêtés (soit 10%) ont entre 60 ans et plus.

7 enquêtés (soit 8,75%) n'ont pas spécifié leur âge.

- Concernant la profession :

26 enquêtés (soit 32,50%) sont étudiants ;

10 enquêtés (soit 12,50%) sont enseignants ;

34 enquêtés (soit 42,50%) sont travailleurs49 ;

6 enquêtés (soit 7,50%) sont sans emploi.

Les étudiants constituent ici la plus grande part de nos auditeurs interrogés, suivi

par les travailleurs, les enseignants et les sans-emplois. 4 enquêtés (soit 5%) n'ont

pas spécifié leur profession.

IV-1-2-1-2- Traitement des questions

Après dépouillement, l'analyse des éléments du questionnaire adressé aux auditeurs dans différents arrondissements de Brazzaville a permis de recueillir les résultats indiqués dans les tableaux ci-dessous :

Tableau II : De la connaissance du journalisme

Savez-vous ce qu'on entend par journaliste ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

72

90%

Non

/

/

Sans réponses

8

10%

Total des répondants

80

100%

Source : Enquête de terrain 2019

A la question : « savez-vous ce qu'on entend par journaliste ? », 72 auditeurs, soit 90% ont répondu qu'un journaliste est une personne dont le métier consiste à

49 Terme regroupant ici toutes les professions et métiers diverses comme magistrat, médecin, commerçant, menuisier, maçon, tailleur...)

49

chercher, traiter et donner des informations à un public à travers un média quelconque. Les 8 autres auditeurs, soit les 10% restant n'ont pas répondu à la question. Il sied donc de dire que le journaliste est une personne connue de par sa définition.

Tableau III : De la connaissance du média radio

Savez-vous ce qu'on entend par radio ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

74

92,50%

Non

/

/

Sans réponses

6

7,50%

Total des répondants

80

100%

Source : Enquête de terrain 2019

A cette question : « savez-vous ce qu'on entend par la radio ? », 74 personnes, soit un pourcentage de 92,50% ont dit oui en définissant la radio comme un média audiovisuel qui permet la transmission des informations sur les ondes hertziennes à travers un journaliste.

Les 6 autres restants n'ont donné aucune réponse à cette question, soit un pourcentage de 7,50%.

Nous pouvons donc conclure que la radio est connue des brazzavillois enquêtés pour qui c'est un canal important d'information.

Tableau IV : De l'écoute de la radio

Ecoutez-vous la radio ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

80

100%

Non

/

/

Sans réponses

/

/

Total des répondants

80

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Ce tableau montre que tous nos répondants (100%) écoutent la radio.

Il sied de retenir qu'en tenant compte de la fréquence d'écoute, la majorité de nos enquêtés écoutent la radio 2 fois par jour.

50

Tableau V : De la connaissance des chaines de radios congolaises

Connaissez-vous des chaines de radio congolaises ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

80

100%

Non

/

/

Sans réponses

/

/

Total des répondants

80%

100%

Source : Enquête de terrain 2019

La totalité de nos 80 auditeurs interrogés connaissent les chaines de radios congolaises. Aussi, ont-ils pu citer Radio Congo, Radio Mucodec, Radio Liberté...

Tableau VI : Du type de radio écoutée

Les chaines de radio que vous écoutez sont-elles ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Locales

30

37,50%

Internationales

50

62,50%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

80

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Nous pouvons constater à travers ce tableau que 30 enquêtés (soit 37,50%) seulement écoutent les radios locales, contre 50 enquêtés (soit 62,50%) qui suivent les chaines internationales. En somme, il apparait que les chaines congolaises sont moins écoutées au profit des chaines internationales qui ont plus d'audience.

Tableau VII : De la satisfaction des auditeurs sur les programmes diffusés par les radios congolaises

Etes-vous satisfait des programmes diffusés par les radios congolaises ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

7

8,75%

Non

68

85%

Sans réponses

5

6,25%

Total des répondants

80

100%

Source : Enquête de terrain 2019

51

Cette question sur la satisfaction des programmes diffusés par les radios congolaises montre 7 auditeurs (soit 8,75%) qui disent oui, 68 auditeurs qui disent non, soit 85% et 5 auditeurs (soit 6,25%) qui n'ont donné aucune réponse à cette question.

Ces résultats laissent conclure que la majorité des brazzavillois ne sont pas satisfaits des programmes diffusés par les radios congolaises.

Tableau VIII : De l'introduction des TIC

L'introduction des TIC peut-il révolutionné l'exercice du métier de journaliste au Congo ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

71

88,75%

Non

2

2,50%

Sans réponses

7

8,75%

Total des répondants

80

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau que pour la majorité de nos enquêtés (soit 88,75%), l'introduction des Technologies de l'Information et de la Communication peut révolutionner l'exercice du métier de journaliste en République du Congo en ce sens que les TIC permettront aux journalistes de donner des informations en temps réel et les radios congolaises vont évoluer et concurrencer avec des radios internationales.

Tableau IX : De l'arrivée de l'Internet

Selon vous, avec l'arrivée de l'Internet, le journaliste a-t-il perdu sa place ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

7

8,75%

Non

64

80%

Sans réponses

9

11,25%

Total des répondants

80

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Nous pouvons lire à travers ce tableau que nombreux sont les auditeurs (80%) qui ont répondu négativement. Malgré l'arrivée de l'Internet, le journaliste n'a donc pas perdu sa place. Il demeure encore la voix de la vérité.

52

IV-1-2-2- Du questionnaire adressé aux journalistes IV-1-2-2-1- Répartition des données selon les variables

La répartition des données au niveau des journalistes s'est faite par les variables sexe, âge, et durée dans la pratique du métier. De l'effectif de 60 journalistes auquel nous avons remis les questionnaires, il ressort que la totalité nous les a rendus, soit 100% de participation de l'échantillon visé.

Tableau X : Répartition des journalistes par sexe, tranche d'âge et durée dans la pratique du métier

Catégorie

Variables

Journalistes

Sexe

M

Effectif

25

%

41,67%

F

Effectif

35

%

58,33%

Non spécifié

Effectif

/

%

/

Tranche d'âge

18 - 25 ans

Effectif

5

%

8,33%

25 - 35 ans

Effectif

23

%

38,33%

35 - 45 ans

Effectif

19

%

31,67%

45 - 55 ans

Effectif

3

%

5%

55 ans et plus

Effectif

1

%

1,67%

Non spécifié

Effectif

9

%

15%

Durée dans la
pratique du métier

1 an - 5 ans

Effectif

13

%

21,67%

5 ans - 10 ans

Effectif

17

%

28,33%

10 ans - 15 ans

Effectif

5

%

8,33%

15 ans - 20 ans

Effectif

5

%

8,33%

20 ans - et plus

Effectif

4

%

6,67%

Non spécifié

Effectif

16

%

26,67%

53

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau les données suivantes :

- Concernant le sexe, il y a 25 hommes (soit 41,67%) et 35 femmes (soit 58,33%). Les femmes sont donc plus nombreuses que les hommes à avoir participé à notre enquête.

- Concernant l'âge :

5 enquêtés (soit 8,33%) ont entre 18 et 25 ans ; 23 enquêtés (soit 38,33%) ont entre 25 et 35 ans ; 19 enquêtés (soit 31,67%) ont entre 35 et 45 ans ;

3 enquêtés (soit 5%) ont entre 45 et 55 ans ;

1 enquêté (soit 1,67%) a entre 55 et plus ;

9 enquêtés (soit 15%) n'ont pas spécifié leur âge.

- Concernant la durée de travail dans la profession :

13 enquêtés (soit 21,67%) ont entre 1 et 5 ans

17 enquêtés (soit 28,33%) ont entre 5 et 10ans

5 enquêtés (soit 8,33%) ont entre 10 et 15 ans

5 enquêtés (soit 8,33%) ont entre 15 et 20 ans

4 enquêtés (6,67%) ont entre 20 ans et plus

16 enquêtés (26,67%) n'ont spécifié leur durée dans le métier.

IV-1-2-2- 2-Traitement des questions

Après dépouillement, l'analyse des éléments du questionnaire adressé aux journalistes radiophoniques de différentes chaines de Brazzaville a permis de recueillir les résultats indiqués dans les tableaux ci-dessous :

Tableau XI : De la connaissance du journalisme

Savez-vous ce qu'on entend par radio ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

60

100%

Non

/

/

Sans réponses

/

/

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

54

Les résultats de ce tableau nous montrent que tous les 60 journalistes, 100% ont répondu oui à cette question : « savez-vous ce qu'on entend par radio ? ». Pour eux, le terme radio vient de la radiodiffusion qu'est l'émission de signaux par l'intermédiaire d'ondes électromagnétiques destinées à être reçues directement par le public en général et s'applique à la fois à la réception individuelle et à la réception communautaire.

Tableau XII : De la connaissance du média radio

Savez-vous ce qu'on entend par journalisme radiophonique ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

60

100%

Non

/

/

Sans réponses

/

/

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur la question : « savez-vous ce qu'on entend par journalisme radiophonique, tous nos questionnés ont répondu oui, soit un pourcentage de 100%. En effet ils définissent le journalisme radiophonique comme un métier qui consiste à collecter, traiter et diffuser des informations à travers le média radio pour informer, éduquer et divertir les auditeurs. Nous pouvons donc dire que tous les journalistes des chaines de radio connaissent ce que c'est leur profession.

Tableau XIII : Des difficultés que l'on rencontre

Rencontrez-vous des difficultés dans l'exercice de votre métier ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

60

100%

Non

/

/

Sans réponses

/

/

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

55

Les résultats présentés dans ce tableau montrent que tous les 60 journalistes qui ont répondu à nos questionnaires ont répondu oui à cette question : « rencontrez-vous des difficultés dans l'exercice de votre métier ? », soit 100% de la population cible. En justifiant cette question chaque journaliste a énuméré un tas de difficultés mais nous pouvons retenir de toutes ses réponses :

- Accès difficiles aux sources d'informations ;

- Manque de professionnalisme dans le traitement des informations face à la puissance politique ;

- Mauvaises conditions de travail ;

- Manque de formation ;

- Manque de la liberté de presse.

Tableau XIV : Des échanges avec la hiérarchie à propos des difficultés rencontrées dans l'exercice du métier de journaliste en République du Congo

En parlez-vous de ces difficultés à votre hiérarchie ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

57

95%

Non

1

1,67%

Sans réponses

2

3,33%

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur les 60 enquêtés répondant à la question : « en parlez-vous de ces difficultés

à votre hiérarchie ? », nous avons eu 57 journalistes, soit 95% répondant oui, 1 journaliste, soit 1,67% qui dit non, et 2 journalistes, soit 3,33% qui ne donnent aucune réponse, constat fait la majorité en parle à la hiérarchie qui connaissent e effet les différentes difficultés que confrontent leurs journalistes.

Tableau XV : De l'évolution des radios congolaises

Selon vous, les radios congolaises sont-elles en retard par rapport aux radios étrangères?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

59

98,33%

Non

1

1,67%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

60

100%

56

Source : Enquête de terrain 2019

A la question : « selon vous, les radios congolaises sont-elles en retard par rapport aux radios étrangères ? », nos 59 répondants, soit 98,33% pensent que oui, lors-qu'un (1) journaliste, soit 1,67% pense que non. Ce qui revient à dire que nos journalistes des chaines de radios pensent réellement que nos radios congolaises sont en retard par rapport aux radios étrangères mais surtout faute de moyens financiers et des équipements adéquats répondant aux critères du journalisme radio à l'ère du WEB2.0.

Tableau XVI : Du numérique dans la vie du journaliste

En tant que journaliste avez-vous un compte d'information sur l'internet ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

45

75%

Non

10

16,67%

Sans réponses

5

8,33%

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

La lecture de ce tableau révèle que sur la question : « en tant que journaliste avez-vous un compte d'information sur l'Internet ? », 45 questionnés, soit 75% disent oui, 10 questionnés, soit 16,67% disent non ; alors que 5 questionnés, soit 8,33% restent sans réponse. Donc la majorité des journalistes des radios congolaises utilisent leurs comptes personnels sur les réseaux sociaux et autres pour faire passer des informations.

Tableau XVII : De l'utilisation d'un ordinateur

Savez-vous utilisez un ordinateur ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

56

93,33%

Non

1

1,67%

Sans réponses

3

5%

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

57

Répondant à la question : « savez-vous utilisez un ordinateur ? », il ressort que 56 journalistes, soit 93,33% disent oui, 1 journaliste, soit 1,67% dit non, et 3 journalistes, soit 5% ne donnent aucune réponse à la question. Nous pouvons constater que nombreux sont ceux qui savent utiliser un ordinateur.

Tableau XVIII : De la satisfaction du travail fourni

En tant que professionnel(le) du journalisme, êtes-vous satisfait du travail que vous produisez dans votre chaine ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

57

95%

Non

3

5%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Les résultats de ce tableau nous montrent que la question : « en tant que pro-fessionnel(le) du journalisme, êtes-vous satisfait du travail que vous produisez dans votre chaine ? », 57 enquêtés, soit 95% répondent oui, lorsque 3 enquêtés, soit 5% disent non. Il ressort que la majorité des journalistes est satisfaisant de leur travail en se justifiant que malgré les conditions précaires de travail dans différents domaines, ils exercent leur métier avec détermination.

Tableau XIX : De l'arrivée du numérique

A l'ère du numérique ou toute personne se dit journaliste, le professionnel du métier a-t-il perdu tout son sens?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

/

/

Non

60

100%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur la question : « A l'ère du numérique ou toute personne se dit journaliste, le professionnel du métier a-t-il perdu tout son sens ? », tous nos 60 enquêtés, soit

58

100% disent non en se justifiant que le journaliste professionnel traite des informations avec exactitude tout en respectant sa déontologie du métier. Aussi, il a un style qui lui est propre et qui répond aux critères de diffusion de l'information.

Tableau XX : De la formation des journalistes

Selon vous la formation de journaliste au Congo répond-elle aux mutations du journalisme à l'ère des TIC ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

5

8,33%

Non

55

91,67%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

60

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau que 5 enquêtés, soit 8,33% disent oui à la question : « selon vous la formation de journaliste au Congo répond-elle aux mutations du journalisme à l'ère des TIC ? », tandis que 55 enquêtés, soit 91,67% disent non. Nous constatons que nombreux sont ces journalistes qui pensent que la formation du journaliste au Congo ne répond pas aux mutations du métier à l'ère des TIC en se justifiant que cette formation ne se fait que plus dans une faculté et dont les conditions d'études sont précaires c'est-à-dire ne dispose pas des matériels adéquats pouvant permettre aux étudiants d'appliquer la théorie à la pratique.

IV-1-2-3- Du questionnaire adressé aux responsables IV-1-2-3-1- Répartition des données selon les variables

La répartition des données au niveau des responsables s'est faite par les variables sexe, âge, et durée dans la fonction. De l'effectif de 15 responsables auquel nous avons remis les questionnaires, il ressort que 10 responsables, soit 66,66% de l'échantillon visé nous les ont rendus et 5 responsables, soit 33,33%, ne les ont pas retournés.

59

Tableau XXI : Répartition des responsables par sexe, tranche d'âge et durée dans la pratique du métier

Catégorie

Variables

Auditeurs

Sexe

M

Effectif

9

%

90%

F

Effectif

1

%

10%

Non spécifié

Effectif

/

%

/

Tranche d'âge

20 - 30 ans

Effectif

1

%

10%

30 - 40 ans

Effectif

4

%

40%

40 - 50 ans

Effectif

2

%

20%

50 - 60 ans

Effectif

1

%

10%

60 ans et plus

Effectif

2

%

20%

Non spécifié

Effectif

0

%

0%

Durée dans la
pratique du métier

1 an - 5 ans

Effectif

2

%

20%

5 ans - 10 ans

Effectif

1

%

10%

10 ans - 15 ans

Effectif

4

%

40%

15 ans - 20 ans

Effectif

1

%

10%

20 ans - et plus

Effectif

2

%

20%

Non spécifié

Effectif

/

%

/

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau les données suivantes :

- Concernant le sexe, il y a 9 hommes (soit 90%) et 1 femme (soit 10%). Les

hommes sont donc plus nombreux que les femmes à avoir participé à notre enquête.

- Concernant l'âge :

1 enquêté (soit 10%) a entre 20et 30 ans ;

4 enquêtés (soit 40%) ont entre 30 et 40 ans ;

60

2 enquêtés (soit 20%) ont entre 40 et 50 ans ;

1 enquêté (soit 10%) a entre 50 et 60 ans ;

2 enquêtés (soit 20%) ont entre 60 et plus ;

- Concernant la durée dans le métier :

2 enquêtés (soit 20%) ont entre 1et 5ans ;

1 enquêté (soit 10%) a entre 5 et 10ans ;

4 enquêtés (soit 40%) ont entre 10 et 15ans ;

1 enquêté (soit 10%) a entre 15 et 20 ans

2 enquêtés (20%) ont entre 20 ans et plus.

IV-1-2-3-2- Traitement des questions

Après dépouillement, l'analyse des éléments du questionnaire adressé aux journalistes radiophoniques de différentes chaines de Brazzaville a permis de recueillir les résultats indiqués dans les tableaux ci-dessous :

Tableau XXII : De la mise de chaine en ligne

Votre chaine de radio est-elle déjà en ligne ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

3

30%

Non

7

70%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

10

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur la question : « votre chaine de radio est-elle déjà en ligne ? », 3 enquêtés, soit 30% disent oui, et 7 enquêtés, soit 70% disent non. Ce qui montre qu'il n'y a pas assez de chaines de radios congolaises parmi les 6 chaines ciblées qui sont en ligne.

Tableau XXIII : De la mise en place d'un projet de mise en ligne des radios

Prévoyez-vous à court ou moyen terme de le faire ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

2

20%

Non

5

50%

Sans réponses

3

30%

Total des répondants

10

100%

61

Source : Enquête de terrain 2019

Les résultats de ce tableau nous montrent que sur la question : « prévoyez-vous à court ou moyen terme de le faire ? » 2 répondants, soit 20% pensent que oui, 5 répondants soit 50% pensent que non et 3 répondants, soit 30% qui ne donnent aucune réponse. Il ressort que la majorité pense que des difficultés auxquelles leurs radios confrontent surtout d'ordre financier ne peuvent pas encore leur pencher sur ce sujet de la mise en ligne de leurs chaines de radios.

Tableau XXIV : Des sources d'informations

Avez-vous assez de sources d'information ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

10

100%

Non

/

/

Sans réponses

/

/

Total des répondants

10

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort des résultats de ce tableau que tous les 10 responsables, soit 100%

répondent oui à la question « avez-vous des sources d'information ? » en citant ses

sources que nous pouvons retenir :

- Des ministères ;

- Des autres médias ;

- Les partenaires ;

- L'Internet.

Tableau XXV : De l'adaptation de la radio au numérique

Selon vous, est-ce facile d'adapter votre chaine au numérique ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

9

90%

Non

1

10%

Sans réponses

/

 

Total des répondants

10

100%

Source : Enquête de terrain 2019

62

Sur la question : « selon vous, est-ce facile d'adapter votre chaine au numérique ? », nous avons obtenus comme résultat de 9 répondants, soit 90% qui disent oui, et 1 répondant, soit 10% qui dit non. Il nous convient de dire que la majorité pense que c'est facile pour que leurs radios s'adaptent au numérique il suffit juste une volonté de préfinancement.

Tableau XXVI : De la connexion internet

Votre chaine de radio dispose-t-elle d'une connexion internet?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

3

30%

Non

7

70%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

10

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Ce tableau nous montre qu'à la question : « votre chaine dispose-t-elle d'une connexion Internet ? », 3 responsables, soit 30% répondent oui, lorsque 7 responsables, soit 70% disent non. Tenant compte de ces résultats, nous pouvons dire que le problème de connexion dans nos chaines de radio reste encore un défi à relever.

Tableau XXVII : Du traitement des informations

Devant un fait d'actualité, vos auditeurs consomment-ils l'information en temps réel?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

9

90%

Non

1

10%

Sans réponses

/

/

Total des répondants

10

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau que 9 enquêtés, soit 90% disent oui à la question : « devant un fait d'actualité, vos auditeurs consomment-ils l'information en temps réel ? », et 1 répondant, soit 10% qui dit non. Force est de croire que beau-

63

coup de chaines pensent faire de leur mieux pour satisfaire leurs auditeurs en les alimentant des informations.

Tableau XXVIII : Des difficultés rencontrées

Rencontrez-vous des difficultés dans votre chaine de radio ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

10

100%

Non

/

/

Sans réponses

/

/

Total des répondants

10

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Il ressort de ce tableau que tous 10 responsables radios, soit 100% qui ont ré-

pondu à nos questionnaires rencontrent des difficultés dans leurs chaines. On peut

citer entre autres :

- L'absence du soutien ni d'accompagnement ;

- Manque des matériels appropriés pour le bon fonctionnement de la radio ;

- Manque de financement ;

- Difficultés d'accès aux sources d'information.

Tableau XXIX : Des avantages de la production des informations en ligne

Trouvez-vous les avantages dans la production des informations en ligne ?

Réponses

Répondants

Pourcentage

Oui

8

80%

Non

/

/

Sans réponses

2

20%

Total des répondants

10

100%

Source : Enquête de terrain 2019

Sur cette question : « Trouvez-vous les avantages dans la production des informations en ligne ? », 8 responsables, soit 80% pensent que oui, en se justifiant que cela permet d'informer en temps réel, de fidéliser l'audience et d'atteindre un très

64

grand public partout dans le monde. Et les 2 autres restants, soit 20% ne se sont pas prononcés sur cette question.

IV-2- Synthèse des résultats

Cette partie de travail consiste à faire une synthèse des résultats de notre enquête sur les points qui en constituent les fondements.

IV-2-1- Sur la connaissance du journalisme radiophonique

Le journalisme radiophonique est l'un des plus anciens métiers de communication. Au nombre des définitions que nos enquêtés ont proposé, nous retenons la définition selon laquelle le journalisme radiophonique est une profession qui se pratique par le média radio (tableaux II, III, XI, XII)

La radio quant à elle est un fabuleux média de masse et d'une puissance colossale. Elle rejoint un grand nombre de personnes et chacune d'elles éprouve le sentiment d'être en lien direct et unique avec la voix de la radio. C'est un rapport intime et chaleureux qui s'établit entre la radio et son auditoire. De plus, la radio est accessible absolument partout. Pas une seule petite parcelle de territoire, ni la plus petite surface d'un océan qui ne reçoive un signal électromagnétique émis par une radio quelque part. Ce peut être sur la bande AM, FM ou sur ondes courtes50.

Que ce soit chez les auditeurs que chez les journalistes, nous constatons que le journalisme radiophonique est une profession qui se reconnait par son média.

IV-2-2- Sur la satisfaction des programmes des radios congolaises par les auditeurs

L'auditoire de la radio est libre. Libre de rester à l'écoute, de cesser d'écouter, de syntoniser une autre chaîne... Libre aussi de passer l'aspirateur, de discuter dans la voiture pendant la diffusion d'une émission ou d'un fabuleux reportage, ou de faire la vaisselle en famille. L'essentiel de la démarche de production radiophonique est de conquérir cet auditoire. Il faut aller le chercher, le convaincre de rester et s'assurer

50 PAYETTE, D. et BRUNELLE, A. M. (2007). L'évolution : Internet et la radio, l'avenir ? Journalisme radiophonique Presses de l'Université de Montréal, p.13-22

65

d'un minimum de rétention de contenu de sa part. Pour obtenir cette rétention du contenu, il est important de toujours se souvenir que l'on n'a qu'une seule chance d'être entendu et compris. Le propos doit être dit pour être compris à la première écoute. Cette caractéristique fondamentale de l'auditoire de la radio aura de nombreuses conséquences sur l'écriture dans ce média, sur la façon de l'aborder, de raconter les histoires et d'utiliser les sons pour en faciliter la compréhension51.

C'est le matin, dès le point du jour, que les auditeurs sont les plus nombreux à écouter la radio. La radio accompagne bien le début de journée.

Tout le monde écoute la radio, à peu près sans exception. Que ce soit d'une oreille attentive ou distraite, pour une musique de fond ou un intérêt soutenu, tout le monde écoute la radio à un moment ou à un autre de la journée.

Nous constatons que les radios congolaises sont en retard par rapport aux radios étrangères d'après les résultats du tableau XV ce qui cause la perte d'audience (tableau VI). Une autre raison qui n'est liée qu'aux programmes proposées par nos radios qui pour son auditoire ne sont pas diffusés en temps réels et plus basés sur la politique. Par conséquent l'auditoire insatisfait, se tourne vers les chaines étrangères (tableau VII).

IV-2-3- de l'impact du numérique sur la radio congolaise

Depuis ses débuts, la radio a été condamnée à mort un grand nombre de fois. Condamnée à une disparition imminente à l'arrivée de la télévision en particulier, certains diraient que, tel le phénix, la radio renaît toujours de ses cendres. En réalité, et plus simplement, la radio a toujours su intégrer les nouvelles technologies à son profit. Sa capacité de s'adresser à chacun, en toute intimité, en fait un média d'une très grande souplesse. Sa force d'adaptation, peut-être liée à sa simplicité, est immense. Toujours est-il que les techniques nouvelles semblent bien plus lui profiter que lui nuire. Ainsi, Internet, loin de nuire à la radio telle que nous la connaissons, lui offre un nouveau souffle. Il est même à parier que cette porte ouverte sur le monde entier donnera à la

51 PAYETTE, D. et BRUNELLE, A. M. (2007). L'évolution : Internet et la radio, l'avenir ? Journalisme radiophonique Presses de l'Université de Montréal, p.13-22

66

radio un pouvoir énorme pour atteindre d'un seul coup toute la planète. Les sites des stations de radio permettent désormais une diffusion sans limites géographiques52.

Les radios congolaises tiennent leur évolution sur l'impact qu'apporte l'internet. Avec des radios comme Radio MUCODEC, Digital Radio n°1, qui sont déjà entré en phase de numérisation, le constat est satisfaisant comme l'évoque les deux directeurs de ses radios lors de nos entretiens eu avec eux et d'après des (tableaux XXV, VIII, XXIX) qui montre que les radios congolaises vont changer avec les TIC. Mais ces radios qui sont encore restées dans les vieilles méthodes de l'analogie le constat est amer (tableaux XXII, XXII).

Par ailleurs, l'archivage des émissions prolonge considérablement leur durée de vie. Il faut parfois de nombreuses heures pour arriver à un résultat satisfaisant dans un reportage radio ou un documentaire audio qui sont l'objet d'un montage mul-tipiste avec beaucoup d'éléments sonores. Le fait que les documents restent longtemps accessibles aux auditeurs intéressés grâce à l'archivage électronique donne aux journalistes radiophoniques le désir de se dépasser. Maintenant la radio est aussi parfois diffusée entièrement sur Internet. Les blogues commencent à se tailler dans certains cas une vraie place dans le monde de l'information. Leur mode d'écriture privilégié s'apparente beaucoup à celui des médias électroniques : on écrit pour être dit. De multiples façons, Internet est inscrit dans l'avenir de la radiodiffusion et fait taire les prophètes de malheur. La cause est entendue. La radio ne disparaîtra pas53.

IV-2-4-Le sens du journaliste radiophonique congolais à l'ère du numérique

D'après nos enquêtes, à travers les tableaux IX, XIX, sur la question à l'heure où tout le monde se dit journaliste, le professionnel a perdu son sens, sur les 60 journalistes, 100% disent que le journaliste professionnel de la radio en a bel et bien toujours sa place car pour ceux qui se disent journaliste leur qualité des informations diffusées peut être sujette à caution. Aussi, il y a l'absence de respect d'une déontologie

52 PAYETTE, D. et BRUNELLE, A. M. (2007). L'évolution : Internet et la radio, l'avenir ? Journalisme radiophonique Presses de l'Université de Montréal, p.13-22

53 https://books.openedition.org/

67

journalistique et des responsabilités qui en découlent constituent une limite qui interdit tout rapprochement avec le métier de journaliste.

Dans le même contexte, sur les 80 auditeurs, 64, soit 80% pensent que le journaliste radiophonique congolais, malgré les mutations technologiques demeure utile en ce sens que des informations qui émanent de lui sont fiables. Mais à cause des nouvelles technologies ; avec Internet et les moteurs de recherche, l'information ne se fait plus du haut vers le bas, d'une élite journalistique vers un peuple dépendant et assoiffé d'une information rare et contrôlée, mais dans une capacité infinie de communication latérale de chacun avec tous. La grande révolution de la démocratie en cours est que le citoyen trouve avec Internet l'espace et le moyen d'une liberté d'expression affranchie de tout pouvoir y compris de ce pouvoir de la presse censé l'affranchir de tous les pouvoirs. Quoi qu'il en soit, le journaliste doit prendre en compte cette nouvelle donne et adapter sa façon de travailler.

Mais pour ce faire, le journaliste doit changer de posture, gagner en humilité, accepter le dialogue sans pour autant renoncer au coeur de son métier : informer. Le tri, la vérification, la hiérarchisation, la mise en perspective et l'analyse sont des savoir-faire précieux dans un environnement où les auditeurs ont plus que jamais besoin de filtrer et de digérer la masse informations qui parvient jusqu'à eux. C'est ainsi que Dans son blog « Demain tous journalistes ? » Benoit Raphaell54 décrit le métier de journaliste du futur comme une compétence qui « devra être capable de conduire les conversations, d'animer les communautés réelles et virtuelles, mais aussi mettre en scène et éditer les contenus extérieurs ». Les journalistes ont perdu l'exclusivité de la diffusion et de l'information. Cependant certains journalistes créent directement leurs propres blogs car les médias traditionnels ont du mal à s'adapter au défi du numérique.

Les 7 d'enquêtés, soit 8,75% pensent que grâce à l'existence d'outils de production et de diffusion gratuits, simples et efficaces, le journaliste n'est plus le seul à raconter le monde, mais en plus, il doit apprendre à collaborer et s'ouvrir. L'universitaire

54 Source : PIOTRAUT, J. (2007). Des conséquences de la convergence sur les médias traditionnels. Thèse : Entertainment and Media Management. Marseille : Euromed (Ecole de Management)

68

Robert G. Picard55, spécialiste de l'économie des médias à Oxford, ne dit pas autre chose: « La principale valeur du travail du journaliste réside dans sa capacité à distribuer le savoir des autres ». Or, avec le développement des blogs et des réseaux sociaux, les professionnels de l'information ont perdu leur monopole. Chacun peut désormais se connecter à Internet pour y diffuser des sons, des images, des textes, dont certains se révèlent d'excellente qualité. Dans ce contexte, le métier de journaliste semble sérieusement menacé, et pourtant une grande majorité des professionnels de l'information continuent à faire leur travail à l'ancienne. Le journaliste ne doit plus seulement rapporter l'information, mais il doit la raconter. Pour cela, il faut qu'il s'approprie les nouveaux outils de la narration digitale afin de construire des récits multimédias. À l'ère numérique, seul le journaliste mué en homme-média sera capable de mener ces défis immenses, car finalement ce n'est pas les radios qu'il faut sauver, mais le journalisme. Exceptions confirmant la règle, certains médias ont décidé d'assumer l'information à trois voix : journaliste, expert et internautes.

IV-2-5- des défis du journalisme radiophonique à l'ère du numérique en république du Congo

Tout l'enjeu de la pérennité du journalisme à l'ère numérique se situe dans la recherche d'un juste équilibre entre un journalisme à l'ancienne nourri d'enquêtes, de reportages et d'expertise, et les nouvelles pratiques apparues sur Internet : discussions et débats en ligne, proximité avec les auditeurs, recommandations et interactions entre les sources d'information.

Nos tableaux XIII, XIV, XX, XVI, XVIII nous montrent comment le journalisme radio au Congo fait face à des défis du numérique.

Il faut dire que les contraintes qui sont apparues avec l'ère numérique ont de quoi refroidir les journalistes les plus chevronnés. Voici deux (2) grands défis auxquels les radios congolaises dans son ensemble, doivent faire face :

55 Why journalists deserve low pay, R.G. Picard, The Christian Science Monitor, 19 mai 2009 cité dans l'article : le journalisme est-il soluble dans l'ère numérique ? Publié le 3juillet 2012 par Nicolas Becquet

69

- La vitesse de circulation de l'information, l'immédiateté et le contexte concurrentiel :

Dans un article publié dans la revue Communication et intitulé, Le multimédia face à l'immédiat. Une interprétation de la reconfiguration des pratiques journalistiques selon trois niveaux, Amandine DEGAND56 explique que le journaliste web est confronté à redéfinition permanente des valeurs de son métier : « Il apparaît que l'équilibre entre les valeurs journalistiques d'immédiateté et de fiabilité est aujourd'hui bouleversé. Il faudrait répondre simultanément à la logique marchande de l'hyperactivité et à l'éthique journalistique de la vérification et du recoupement des sources. Cette situation introduit, dans les pratiques, une incertitude que les journalistes ne maîtrisent encore que partiellement, grâce à des arrangements temporaires. Ils seraient donc confrontés à un vide conventionnel ».

Le journaliste web doit, en effet, sans cesse inventer et construire sa propre grammaire et ses propres garde-fous qui ne sont plus toujours dictés par le média pour lequel il travaille.

- La notion d'identité numérique et la traçabilité des individus :

Cela a également un impact sur les pratiques journalistiques en République du Congo. Comment mener des investigations sur un sujet sensible tout en sachant que toutes les activités en ligne sont enregistrées et archivées sur des serveurs auxquels il est quasiment impossible d'avoir accès. Le droit à l'oubli ou à l'anonymat semble être incompatible avec le principe même d'Internet et de la société de liens qu'elle engendre. Mais le journaliste radiophonique congolais doit savoir que la presse est le 5e pouvoir, il doit exercer ce pouvoir de presse face au numérique sans pour autant être influencé par le contexte socio politique.

IV-2-6-sur des mesures envisageables pour une adaptation au numérique par les radios congolaises

Pour les mesures envisageables pour une adaptation aux TIC par les radios congolaises, nos enquêtés, auditeurs, journalistes et responsables nous ont fait des pro-

56 DEGAND, A. (2012). Le multimédia face à l'immédiat. Une interprétation de la reconfiguration des pratiques journalistiques selon trois niveaux. Revue Communication

70

positions. Mais, le saut vers le numérique comporte en effet deux étapes bien distinctes : les moyens de production d'un côté, le transport et la diffusion de l'autre. Le passage au tout numérique n'est pas pour demain en République du Congo ni même peut-être pour après-demain. Outre le coût des équipements à mettre en place sur le vaste territoire.

Mais le passage à la production en numérique implique aussi des contraintes, voire des effets pervers. Il suffira aux autorités gouvernementales d'appuyer sur un bouton.

Par conséquent, le journaliste se doit de connaître parfaitement les rouages techniques et légaux du monde virtuel puisqu'Internet est devenu un espace incontournable de la diffusion et de la consommation d'informations.

Et pour être performante, une rédaction doit se mettre en ligne et former ses journalistes vers ce qu'on appelle par : « l'homme média57 ».

IV-3- Vérification des hypothèses

Notre hypothèse principale était que « L'introduction du numérique remet en cause l'exercice du journalisme radiophonique en République du Congo ».

Tout au long de ce travail, les résultats de notre enquête ont montré que les radios congolaises sont remises en cause à l'ère du numérique dans son fonctionnement, sa manière de traiter et diffuser l'information et perdent de plus en plus son audience. Cette hypothèse est confirmée par les tableaux VI, VII, XV du chapitre résultats et discussions.

L'hypothèse principale a généré trois autres hypothèses secondaires.

La première est celle que le journalisme radiophonique en République du Congo rencontre des difficultés dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information. Au travers des tableaux VII, XIII, XX, XXII, XXIII, XVI, XVIII nous avons pu confirmer

57On l'appelle aussi forçat du web, ou l'OS (l'ouvrier spécialisé) de l'information. Jeune, motivé, dévoué, il doit savoir tout faire : écrire, éditer, monter du son, de la vidéo, mettre en page et maîtriser les outils de diffusion de l'information. En clair, il réunit à lui seul l'ensemble des chaînons nécessaires à la construction et à la diffusion de l'information. Définition tirée de l'article : le journalisme est-il soluble dans le numérique ? Publié le 3 juillet 2012, par Nicolas Becquet, lu le 24 novembre 2019

71

cette hypothèse en ce sens que ces problèmes sont liés au fonctionnement, aux conditions... qui ne freinent que le développement de ses radios.

La seconde est celle stipule que l'avènement du numérique à un impact dans l'exercice du journalisme radiophonique au Congo. En cela, les tableaux VIII, XVI, XVII, XXIX nous montrent que cet impact se manifeste dans les radios qui se sont lancés dans le numérique comme la radio MUCODEC et le Digital radio n° 1.

La troisième hypothèse secondaire enfin nous énonce que malgré l'avènement du numérique, le journalisme radiophonique garde tout son sens et demeure un métier indispensable. Confirmée à partir des résultats des entretiens et nos tableaux IX, XIX.

Au terme de cette analyse, nous avions formulés des suggestions.

IV-4- Suggestions

Au terme de notre modeste travail de recherche, il nous semble important d'élaborer des suggestions à l'égard des journalistes, responsables des radios et des décideurs qui ne sont autre que le ministère de la communication et des relations avec le parlement, le conseil supérieur de la liberté de communication, et le ministère de l'enseignement supérieur.

IV-4-1- Suggestions formulées à l'endroit des journalistes

Les suggestions formulées à l'endroit des journalistes sont de nature à inciter ceux-ci à se rendre véritablement compte des difficultés que rencontrent le journalisme radiophonique et de s'adapter aux mutations apportées par les technologies du numérique dans l'exercice du métier.

- Se cultiver et chercher à acquérir suffisamment des compétences dans la mai-trise des TIC en vue d'éviter d'être en déphasage avec l'évolution du monde et du métier du Data Journalisme ;

- Pratiquer le journalisme proprement dit et sortir de la dépendance aux institutions gouvernementales ;

- Devenir des journalistes polyvalents.

72

IV-4-2- Suggestions formulées à l'endroit des responsables des chaines de radio

Aux responsables administratifs des chaines de radios congolaises, nous suggérons :

- Multiplier des productions attractives sur divers sujets ;

- Former des journalistes spécialisés en web ;

- Favoriser la création des sites Internet, ou des applications radio, pour reconquérir une audience qui ne cesse d'échapper à la presse congolaise.

IV-4-3- Suggestions formulées à l'intention du Ministère de la communication et des relations avec le parlement ainsi qu'au conseil supérieure de la liberté de communication

Aux décideurs en matière du journalisme en République du Congo nous avions formulé comme suggestions :

- Valoriser le métier du journalisme en général ;

- Doter des radios des matériels adéquats de fonctionnement ;

- Former les journalistes en maîtrise des Technologies de l'Information et de la Communication en vue de leur permettre de mieux collecter, traiter et diffuser des informations en temps réel ;

- Soutenir financièrement des radios en leur octroyant des subventions ;

- Mettre en réseaux et connecter les radios à la Toile mondiale afin de donner l'opportunité aux journalistes à en exploiter à bon escient pour leur moyen de travail ;

IV-4-4- Suggestions formulées à l'intention du Ministère de l'enseignement supérieur

Nous suggérons au ministère de l'enseignement supérieur de :

- Construire une école spécialisée dans la formation des journalistes avec des matériels adéquats à la disposition des enseignants et étudiants ;

- Améliorer des conditions de formation au sein du département des Sciences et Techniques de la Communication à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines.

73

IV-5- Perspectives de ce travail

Le travail sur le journalisme radiophonique à l'ère du numérique en République du Congo, a permis de soulever d'épineuses questions au nombre desquelles la valorisation du métier du journalisme en République du Congo.

Partie V

CONCLUSION

75

Comme nous l'avons vu dans ce mémoire, les possibilités offertes par le numérique pour l'évolution du média radio sont multiples. Les doutes sont nombreux pour les radios traditionnelles dans un environnement qui évolue très vite, où il n'est pas possible aujourd'hui de décrire précisément de quoi sera fait l'avenir, aussi bien au niveau technologique, commercial qu'au niveau sociologique. Cependant, il est sûr que les radios modernes évolueront sur des notions abstraites comme la multiplicité, l'interactivité, la proximité...

Tous ces facteurs sont plus des opportunités que des menaces pour les radios congolaises. Ainsi, la seule solution pour ces derniers est de s'adapter à ces nouvelles variables et de faire jouer leurs puissances de marques et financières. Il y aura donc encore de nombreux changements sur ce marché, nous ne sommes pas encore sur un marché structuré et le développement du numérique et de son intégration dans les stratégies des grands groupes médias nous réserve d'autres évolutions.

Ces bouleversements posent à l'évidence la question de la formation du journaliste aux nouvelles pratiques de son métier. La migration des consommateurs et des annonceurs sur Internet et le mobile changent la donne. Ainsi, les radios se doivent d'intégrer ces nouveaux supports dans leur stratégie globale.

Communiquer, ce n'est pas uniquement produire de l'information et la distribuer, c'est aussi être attentif aux conditions dans lesquelles le récepteur la reçoit, l'accepte, la refuse, la remodèle en fonction de son horizon culturel, politique, philosophique.

Les radios classiques sont en proie à une concurrence nationale et internationale de plus en plus rude. Cette concurrence issue à la fois des professionnels et des non-professionnels des médias vient s'ajouter aux nombreuses contraintes existantes : politiques, institutionnelles, sociales, culturelles, économiques, techniques...

Si ce mémoire n'a donc pas la prétention d'amener une solution précise sur les modèles à suivre pour les radios traditionnelles, il peut cependant permettre de dégager des tendances et d'analyser les grands axes de développement. Il n'aura pas non plus adopté une position tranchée sur l'avenir du marché, mais il laisse la possibilité à

76

chacun des organes radiophoniques congolaises d'appliquer ses propres outils face aux défis de l'ère du numérique. La révolution du numérique ne tuera pas les radios traditionnelles, chaque acteur devra s'adapter à un nouvel environnement dicté par les évolutions technologiques.

77

BIBLIOGRAPHIE

78

I. OUVRAGES

1. WOLTON, D. (2001). Internet et après ? Editions Flammarion

2. WOLTON, D. (2009). Informer n'est pas communiquer. CNRS, Ed. Coll. Débats

3. PAYETTE, D. (2007). Le journalisme radiophonique, Presses de l'Université de Montréal

4. ANTHEAUME, A. (2013). Le journalisme numérique, Presses de Science Po. Collection Nouveaux débats

5. CHAUVIN, P. Devenez pro des relations presse : nouveaux médias- nouvelles approches. [En ligne] Disponible sur www.cchauvin.eu/blog

6. EVANS, C. lectures et lecteurs à l'heure de l'internet : livre, presse, bibliothèques. Edition du cercle de la librairie

7. BELISLE, C. (2004). la lecture numérique : réalités, enjeux et perspectives. Villeurbanne, presses de l'ENSSIB ; collection « référence »

8. BOULOGNE, A. comment rédiger une bibliographie. Collection 128

9. CHARON, J. M. le journalisme. Edition MILAN

10. MOREAU, A. histoire de la radio en France

11. LARDELLIER, P. (2006). Le pouce et la souris : enquête sur la culture numérique des ados

12. TCHAMENI NGOMO, S. (2012). Stratégies d'intégration des TIC dans l'enseignement : étude multi-cas d'écoles pionnières TIC du secondaire au Cameroun. Editions universitaires européennes

13. PIOLAT, A. (2012). La recherche documentaire (1ere édition)

14. Poirier, H. (2005). Science et Vie.

II. DICTIONNAIRES ET MOTEURS DE RECHERCHE SUR LE WEB

1. Dictionnaire Larousse 2010. Paris : éd. LAROUSSE 2010

2. Dictionnaire Larousse 2015. Paris : éd. LAROUSSE 2015

3. Dictionnaire Larousse 2016. Paris : éd. LAROUSSE 2016

4. REY, A. Dictionnaire Le Robert. Paris : éd. Le Robert 2015

5. LE BOHEC, J. (2010). Dictionnaire du journalisme et des médias. Paris : éd. Presses

6. CACALY, C. (2008). Dictionnaire de l'information 3e éd. Armand Colin.

7.

79

Dictionnaire des Nouvelles Technologies en Education

8. Dictionnaire électronique Encarta de Microsoft

9. www.Google.fr

III. ARTICLES

1. CHARON, J.M. (2011). Les médias à l'ère du numérique. Les Cahiers Du Journalisme n°22/23,

Qu'est-ce qu'un journaliste ? (archive) sur www.Franceinter.France Inter, article du 25 avril 2019, consulté le 13 juin 2019.

2. LAFON, B. Les services publics de radio-télévision à l'orée du XXIe siècle. Entre (non)conceptions politiques, industrialisation et techniques numériques. Les Enjeux de l'information et de la communication [En ligne], 2013/2 (n° 14/2), p. 314.( consulté le 22/09/2019) Disponible sur: http://www.cairn.info/revue-les-enjeux-de-l-information-et-de-la communication-2013-2-page-3.htm

3. DAMOME, E. (2016). Vers le tout numérique dans les radios de proximité en Afrique de l'ouest ? Synthèse d'étape et questions. RadioMorphoses [En ligne] n°1-2016 (lu 19/09/2019).Url : http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/05/04/vers-le-tout-numérique-dans-les-radios-de-proximité-en-afrique-de-louest-synthese-detape-et-questions/

4. HAMAN, I. et EQUOY HUTIN, S. (2018) Dynamiques (inter)médiatiques et Technologies Numériques de l'Information et de la Communication dans les démocraties africaines. Communication [Enligne], vol.35/2(lu le 17 Septembre 2019). Disponible sur https://www.journals.openedition.org/communication/8765

5. JIMINEZ, A. (2016) Étudier la radio communautaire d'Afrique de l'Ouest à l'ère du numérique : instrumentalisation développementaliste, carences théoriques et apport des Community media studies. RadioMorphoses [En ligne] n°1-2016,(lu le 29/09/2019).URL : http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/10/01/etudier-la-radio-communautaire-dafrique-de-louest-a-lere-du-numerique-instrumentalisation-developpementaliste-carrences-theoriques-et-apport-des-community-media-studies/

6.

80

ONU Info :(2019) l'ONU célèbre la radio qui touche un public plus large que tout autre média, article publié le 13 février 2019, consulté le 13 juin 2019.

7. PERIER, L. S. (2012). Journaux, télévision, radio,... une révolution continentale, Jeune Afrique du 13 novembre 2012, consulté le 15 juin 2019.

8. GONZELLE, B. (2014). Quelle stratégie sur le web pour les radios généralistes. Inaglobal [Document en ligne].URL: http://www.inaglobal.fr/radio/article/quelle-strategie-sur-le-web-pour-les-radios-generalistes-7879/

9. MILLETTE, M. (2013). Pratiques transplateformes et convergence dans les usages des médias sociaux. Communication et organisation, 43|2013, 47-58. Disponible sur : http://communicationorganisation.revues.org.sid2nomade-2.grenet.fr/4116/

10. TOUNSI. S. (2019). L'impact de l'internet sur les médias classiques. LTE Magazine, lu le 6 septembre 2019

11. DEGAND, A. (2012). Le multimédia face à l'immédiat. Une interprétation de la reconfiguration des pratiques journalistiques selon trois niveaux. Revue Communication

12. PAYETTE, D. et BRUNELLE, A. M. (2007). L'évolution : Internet et la radio, l'avenir ? Journalisme radiophonique Presses de l'Université de Montréal

13. BOSSOTO, A. (2014). La numérisation : un signal fort pour le développement. Agence d'Information d'Afrique Centrale. Article du 21 juin, lu le 13 juin 2019

IV. MEMOIRES ET THESES

1. NGAGNE, F. (2017). Médias classiques face aux numériques : quelles stratégies pour les radios généralistes au Sénégal ? mémoire : Sciences de l'information et de la communication. Grenoble, Alpes : Université Grenoble

2. PIOTRAUT, J. (2007). Les conséquences de la convergence sur les médias traditionnels. Thèse : Entertainment and Media Management. Marseille : Euromed (Ecole de Management)

3. BIBENE, P. (2013). Presse congolaise et son financement. Mémoire : Communication et médias. Dakar : Université Senghor

4.

81

MUHINDO MATABARO, J.C. (2010). L'information mise en ligne par les médias congolais : cas de la prospérité online-net et du groupe l'avenir -cd. Mémoire : communication sociales. Kinshasa : Université Catholique du Congo

5. TCHEHOUALI, D. (2008). L'apport du web 2.0 à la solidarité numérique. Mémoire : E. Administration et solidarité numérique. Toulouse : Université Toulouse II

6. SCHILZ, T. (2002) E- presse : presse en danger ou complément de l'information. Mémoire : communication sociale. Bordeaux : Université de Bordeaux 3

7. NGOUNOU, I. (2004). La presse écrite camerounaise à l'épreuve de la convergence numérique. Mémoire : Sciences et Techniques de l'information et de la communication. Yaoundé : Université de Yaoundé II

8. BAMARE, A. M. (2014). Influence des technologies de l'information et de la communication sur l'éducation formelle des élèves des établissements secondaires publics de N'djaména ; cas du lycée Félix Eboué I. Mémoire : Enseignement. N'Djamena : Ecole normale supérieure de N'Djamena.

V. RAPPORTS - COLLOQUES & CONFERENCES

1. COUTARD, A. (2000). L'avenir de la radio à l'ère du numérique. Rapport à Madame la ministre de la culture et de la communication sur la lettre de mission du 6 décembre 2000, publié le 03/02/2002

2. SMATI, N. (2014). Information et journalisme radiophonique à l'ère du numérique. Compte rendu du 7e colloque international du Groupe de recherches et d'études sur la radio (GRER) et Centre universitaire d'enseignement du journalisme de l'Université de Strasbourg avec la collaboration de la Radio France International (RFI) du 20 au 21 mars 2014 à Strasbourg (France), publié dans la revue Le Temps des Médias 2014/2 (N°23) le 22/01/2015, lu le 24/09/2019, disponible sur https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2014-2-page-201.htm

3. LOUBOU, Q. (2014). Quel journalisme à l'ère de l'internet et des médias sociaux ? conférence-débat sur le journalisme à l'ère de l'internet et des médias sociaux Université Marien Ngouabi, 05 juin 2014 à Bayardelle.

ANNEXES

ANNEXE 1 : Questionnaire adressé aux auditeurs à Brazzaville Cher(s) auditeurs(s),

Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le thème « Le Journalisme Radiophonique à l'ère du Numérique en République du Congo », nous sollicitons votre contribution en répondant au présent questionnaire, totalement anonyme.

Nous vous remercions d'avance !

I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Sexe : Homme

Femme

Age :

 

Profession :

II- QUESTIONS

1) Savez-vous ce qu'on entend par journaliste ? Oui

Non

*Justifiez votre réponse

Non

2) Savez-vous ce qu'on entend par radio ? Oui

*Justifiez votre réponse

3)

Non

Non

Ecoutez-vous la radio ? Oui

4) Connaissez-vous des chaines de radio congolaises ? Oui

5) Les chaines de radio que vous écoutez sont-elles ? Locales Internationales

*Justifiez votre réponse

6) 83

Etes-vous satisfait des programmes diffusés par les radios congolaises ?

Oui

Non

 

*Justifiez votre réponse

7)

6) L'introduction des TIC peut-elle révolutionné l'exercice du métier de journaliste au

Congo ? Oui

*Justifiez votre réponse

Non

Selon vous, avec l'arrivée de l'Internet, le journaliste a-t-il perdu sa place ?

Oui

non

84

*Justifiez votre réponse

9) Si vous étiez décideur que ferez-vous pour que les radios congolaises se dévelop-

pent comme les radios étrangères ?

ANNEXE 2 : Questionnaire adressé aux journalistes des chaines de radios congolaises à Brazzaville

Cher(s) journaliste(s),

Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le thème « Le Journalisme Radiophonique à l'ère du Numérique en République du Congo », nous sollicitons votre contribution en répondant au présent questionnaire, totalement anonyme.

Nous vous remercions d'avance !

I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Sexe : Homme Femme Tranche d'âge :

Lieu de travail :

Durée dans la pratique du métier :

II- QUESTIONS

1. Savez- vous ce qu'on entend par la radio ? Oui

Non

 

2. Qu'entendez-vous par journalisme radiophonique

3. Rencontrez-vous des difficultés dans l'exercice de votre métier ?

Oui

Non

 

4. Quelles sont ces difficultés que vous vous confrontez dans l'exercice de votre métier

en République du Congo ?

5. En parlez-vous de ses difficultés à votre hiérarchie ? Oui

Non

 

6.

Non

Selon vous, les radios congolaises sont-elles en retard par rapport aux radios étrangères ? Oui

· Justifiez votre réponse

7. En tant que journaliste avez-vous un compte d'information sur l'Internet ?

Oui

Non

 

8. Pour quelle fin utilisez-vous l'Internet ?

9.

Non

85

Savez-vous utiliser un ordinateur ? Oui

10. 86

En tant que professionnel (le) du journalisme, êtes-vous satisfait du travail que

vous produisez dans votre chaine ? Oui Non

* Justifiez votre réponse

11. A L'ère du numérique ou toute personne devient journaliste, le professionnel du

métier a-t-il perdu tout son sens ? Oui Non

* Justifiez votre réponse

12. Selon vous la formation de journaliste au Congo répond-elle aux mutations du journalisme à l'ère des technologies de l'information et de la communication ?

Oui

Non

 

* Dites pourquoi ?

13. Quelles sont selon vous, les facteurs qui bloquent l'accessibilité des radios congo-

laises au numérique ?

14. Si vous étiez décideur, que feriez-vous afin que votre radio se développe avec l'avènement des TIC ?

87

ANNEXE 3 : Questionnaire adressé aux responsables des chaines de radios congolaises à Brazzaville

Cher(s) responsable(s),

Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le thème « Le Journalisme Radiophonique à l'ère du Numérique en République du Congo », nous sollicitons votre contribution en répondant au présent questionnaire, totalement anonyme.

Nous vous remercions d'avance !

I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX

Sexe : Homme

Femme

Age : _____

 

Lieu de travail :

Durée dans la pratique du métier :

II- QUESTIONS

1. Votre chaine de radio est-elle déjà en ligne ? Oui

Non

 

* Si oui, depuis quand ?

* Quels sont les raisons qui vous ont poussés à la mettre en ligne ?

* Si non, pourquoi n'est-elle pas en ligne ?

2. Prévoyez-vous à court ou moyen terme de le faire ? Oui

Non

 

3. Comment appréciez-vous les informations sur l'Internet ?

4. Votre organe compte combien de journaliste ?

5. Avez-vous des sources d'informations ? Oui Non

* Justifiez votre réponse

6. Selon vous, est-ce facile pour adapter votre chaine vers le monde Numérique ?

Oui Non

*Justifiez votre réponse

7. Votre chaine de radio dispose-t-elle d'une connexion Internet ?

Oui

Non

88

*Justifiez votre réponse

8.

Non

Devant un fait d'actualité, vos auditeurs consomment t'ils l'information en temps réel ? Oui

*Justifiez votre réponse

9. Rencontrez-vous des difficultés dans votre chaine de radio ?

Oui Non

*Justifiez votre réponse

10. Trouvez-vous les avantages dans la production des informations en ligne ?

Oui

non

 

* Justifiez votre réponse

11. Si vous étiez le 1er décideur, que feriez-vous afin que vos journalistes soient acteurs de changement de votre radio face aux avancées des Technologies de

l'Information et de la Communication ?

ANNEXE 4 : guide de l'entretien

Nous avons réalisé l'entretien direct avec deux directeurs de deux radios congolaises qui sont radio MUCODEC et Digital Radio Number One.

1. Qu'est-ce que le journalisme radiophonique ?

2. Quelle est la place du journaliste radiophonique à l'ère du numérique ?

3. quelle est l'impact du numérique sur les radios congolaises ?

4. Quelles sont des difficultés que rencontre le media radio au Congo ?

89

RESUME

Ce mémoire s'interroge sur la question du journalisme radiophonique à l'ère du numérique en République du Congo. Bien que le journalisme soit un métier qui évolue au jour le jour.

Partant de l'hypothèse selon laquelle l'introduction du numérique reconfigure la pratique du journalisme classique en République du Congo, cette étude est de montrer que le journaliste doit désormais s'approprier les nouvelles pratiques liées à la collecte, le traitement et la diffusion de l'information numérique afin de travailler de façon plus efficace.

Les résultats d'enquêtes obtenus nous confirment cette hypothèse en ce sens que les radios congolaises rencontrent un certain nombre de difficultés qui freinent leur développement et les laisse dans la pratique analogique, conséquence la perte des auditeurs qui se penchent vers les chaines internationales. Ce qui nous pousse à bâtir des pistes de solutions.

Mots- clés : Journalisme radiophonique, Ere, Numérique, République du Congo.

ABSTRACT

This brief examines the issue of radio journalism in the digital age in the Republic of Congo. Although journalism is a profession that evolves day by day.

Starting from this hypothesis according to which the introduction of digital questions the exercise of radio journalism in the Republic of Congo, this study is to show that the journalist must now take ownership of new practices related to the collection , processing and dissemination of digital information in order to work more efficiently.

The results of surveys obtained confirm this hypothesis in the sense that the Congolese radios encounter a certain number of difficulties which slow down their development and leave them in analog practice, consequence the loss of listeners who lean towards international channels. This pushes us to build avenues of solutions.

Keywords: Radiophonic journalism, Era, Digital, Republic of Congo






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault