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Les déterminants de la pauvreté monétaire. Cas du Sénégal.


par Zeynil El Abdine NDONGO
Universite Cheickh Anta Diop de Dakar (UCAD) - Master 2 Economie et finance quantitatives 2018
  

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I.2. L'approche des besoins de base

Au début du XXe siècle, l'émergence de l'école sociologique de Chicago [cf. par exemple Frazier, 1932] redéfinit l'étude de la pauvreté en apportant une explication "scientifique" à la pauvreté urbaine à travers des sujets tels que la délinquance, la déviance et la dissolution des liens familiaux. À partir des années 1970, la recherche dans le domaine de l'économie du développement est influencée par divers facteurs. Parmi eux, Townsend et son approche relative de la pauvreté qui représente un tournant de taille. L'approche relativiste devient dans cette logique un phénomène multidimensionnel. Pour lui, « les individus, familles ou groupes de la population peuvent être considérés en état de pauvreté quand ils manquent des ressources nécessaires pour obtenir l'alimentation type, la participation aux activités, et pour avoir les conditions de vie et les commodités qui sont habituellement ou sont au moins largement encouragées ou approuvées dans les sociétés auxquelles ils appartiennent. Leurs ressources sont si significativement inférieures à celles qui sont déterminées par la moyenne individuelle ou familiale qu'ils sont, de fait, exclus des modes de vie courants, des habitudes et des activités ». [Townsend, 1979].

L'étude de la pauvreté s'élargit et intègre peu à peu des idées nouvelles, celle de satisfaction est considérée comme un préalable à l'atteinte d'une certaine qualité de vie et non plus perçue comme contribuant nécessairement au bien-être. Au lieu de se concentrer sur l'utilité comme les Welfaristes, l'accent est mis sur un ensemble de biens et services qui représentent les besoins individuels de base. Cette étude nouvelle, dite de besoins de bases traditionnels, intègre : la nourriture, l'eau potable, les aménagements sanitaires, un logement, les services de santé et d'éducation, un service de transport public etc. Les limites de cette approche sont liées à la définition même des besoins de base. Malgré la différence idéologique avec l'école Welfariste, cette école reconnait le bien-fondé des politiques visant à accroitre les revenus, et les considère comme une arme de lutte contre la pauvreté. Néanmoins, cette approche dite de besoins de base met plus en avant les politiques visant particulièrement la satisfaction des besoins de base qui sont des choses essentielles à la vie comme le dit Lipton : «On doit être avant d'être bien».

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C'est en 1901 que Rowntree analyse et mesure sérieusement, pour la première fois, le concept de « besoins de base » en travaillant essentiellement sur trois catégories : l'alimentation, le logement et les articles ménagers comme les chaussures, les vêtements et le carburant.

Cette analyse se développe davantage avec Asselin et Dauphin, en 2002, qui estiment que la pauvreté a atteint un niveau inacceptable, qu'elle a engendré une iniquité sociale à laquelle il est urgent et impérieux de remédier. Le pauvre, selon cette perspective, est privé d'un minimum de commodités de base jugées préalables à l'atteinte d'une certaine qualité de vie. Cette analyse offre non seulement l'avantage de conceptualiser la pauvreté multidimensionnelle, mais aussi de pouvoir mesurer les privations des individus dans les domaines variés de la vie humaine. Elle est donc plus élargie que celle proposé par Rowntree.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway