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Investissements et croissance économique. Cas des secteurs de l’énergie et de l’eau au Bénin.


par Mahougnon Raymonde Marie Claire HOUANGNI
Ecole nationale d'économie appliquée et de management - Diplôme d'Ingénieur Statisticien Economiste 2017
  

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2.1.1.2.2.3. Capital humain

Il a été mis en évidence par deux (02) économistes de l'Ecole de Chicago, TheodorSchultz et Gary Becker, et est au centre des études menées par R.E Lucas (Prix Nobel en 1995). Le capital humain désigne l'ensemble des capacités apprises par les individus et qui accroissent leur efficacité productive. Chaque individu est en effet, propriétaire d'un certain nombre de compétences, qu'il valorise en les vendant sur le marché du travail.

Cette vision n'épuise pas l'analyse des processus de détermination du salaire individuel sur le marché du travail, mais elle est très puissante lorsqu'il s'agit d'analyser des processus plus globaux et de long terme. Dans ce schéma, l'éducation, est un investissement dont l'individu attend un certain retour. Il est alors naturel de souligner que la tendance plus que séculaire dans les pays occidentaux à un allongement de la durée moyenne de la scolarité est une cause non négligeable de la croissance.

2.1.1.2.2.4. Capital public

En théorie, le capital public n'est qu'une forme de capital physique. Il résulte des investissements opérés par l'Etat et les collectivités locales. En mettant en avant le capital public, cette nouvelle théorie de la croissance souligne les imperfections du marché. Outre l'existence de situations de monopole, ces imperfections tiennent aux problèmes de l'appropriation de l'innovation. Du fait de l'existence d'externalités entre les firmes, une innovation, comme il a été dit précédemment, se diffuse d'une façon ou d'une autre dans la société. La moindre rentabilité de l'innovation qui en résulte, dissuade l'agent économique d'investir dans la recherche-développement. Dans ce contexte, il pourra incomber à l'Etat de créer des structures institutionnelles qui soutiennent la rentabilité des investissements privés et de subventionner les activités insuffisamment rentables pour les agents économiques et pourtant indispensables à la société.

Par ailleurs, les auteurs ont mis en évidence plusieurs facteurs dont la prise en compte dans les fonctions de production favorise la croissance endogène. Ainsi, Riadh Ben Jelili (2000) a isolé quatre (04) facteurs de la croissance endogène présentés comme suit : (i) rendements croissants des facteurs, (ii) investissements en recherches et développement, (iii) accumulation du capital humain, (iv) capital public à travers l'implantation des infrastructures.

Le modèle de Solow n'expliquait pas tous les facteurs qui concourent à la croissance, il signalait simplement que grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène auto-entretenu par accumulation de quatre facteurs principaux: (i) la technologie, (ii) le capital physique, (iii) le capital humain et (iv) le capital public. Le rythme d'accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c'est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène. L'opinion considère Paul Romer (1986) comme le chef de file d'une nouvelle vague d'auteurs qui ont profondément renouvelé la théorie de la croissance. Dans la file nous retrouvons des noms aussi prestigieux que Frankel, Lucas, Barro, Howitt, Aghion, Mankiw, etc. C'est Frankel qui, avec le modèle AK, a esquissé en 1962 l'épure de la croissance endogène mais c'est Lucas qui l'a popularisée en 1988.

Pour sortir de l'impasse de l'exogénéité des déterminants de la croissance, ces auteurs ont introduit de nouvelles hypothèses et apporté de nouveaux éléments dans l'analyse.

Ils poussent l'audace jusqu'à quitter le cadre d'analyse néo-classique en remettant en cause de façon radicale deux (02) de ses postulats de base : les rendements décroissants et le marché de concurrence pure et parfaite pour leursubstituer les postulats de rendements croissants et de concurrence monopolistique.

Les théoriciens de la croissance endogène vont reprendre cette idée et l'élargir. Si l'on peut parler de croissance endogène c'est parce que les facteurs qui expliquent la croissance trouvent leurs origines dans les décisions endogènes des agents économiques.

Ces modèles ont porté un nouvel éclairage sur les raisons du progrès technique, mettant en avant le rôle primordial joué par les innovations dans la croissance économique. Ils ont également réhabilité les politiques économiques comme facteurs influents de la croissance économique. Les théories de la croissance endogène tentent ainsi d'apporter une solution aux problèmes suivants : peut-on expliquer la croissance par des éléments propres au système ?

Par conséquent, il résulte du fonctionnement même de l'économie. C'est cette idée que Paul Romer a développé dans les années 80-90.

Aussi, d'après Dominique Guellec, le coeur de la croissance endogène réside dans l'hypothèse que la productivité marginale du capital ne s'annule pas lorsque le stock de capital devient grand.

Les modèles récents de croissance (pour l'essentiel, les modèles dits de croissance endogène) estiment pour la plupart qu'en dehors de la prise en compte des effets externes, l'Etat exerce une influence directe sur l'efficacité du secteur privé: les investissements publics concourent à la productivité privée. Ainsi, sans routes, quelle serait la productivité d'une entreprise de transport ? C'est dans cette optique que Barro (1990, 1991) présente un modèle de croissance où les dépenses publiques jouent un rôle moteur (Agenor, 2000).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery