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étude de la perception de l'actionnariat et l'ouverture du capital dans les entreprises de la ville de Lubumbashi.


par Nyamulula AKSANTI
Université Nouveaux Horizons (UNH) - Licence en Sciences de Gestion 2020
  

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b) Théorie des signaux

La théorie des signaux est appliquée dans beaucoup de domaines scientifiques. En ce qui nous concerne, elle est plus utilisée dans le domaine de finance comme dans le domaine de management des entreprises.

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Développée par Spence (1973), la théorie du signal est fondée sur l'éventuelle existence d'une asymétrie de l'information entre les dirigeants et les autres parties prenantes de l'entreprise, notamment les actionnaires ainsi que le marché des capitaux. Cette théorie se fonde sur l'hypothèse que les dirigeants d'une entreprise disposent plus d'informations que les créanciers de celle-ci (KEBEWAR, 2012). En d'autres termes, les autres acteurs agissant sur le marché des capitaux et qui voudraient bien investir dans la société, ne possèdent pas des informations réelles sur la situation et les perspectives d'avenir de l'entreprise ou sur les opportunités d'investissement au sein de l'entreprise.

La théorie des signaux considère que la firme collecte un maximum d'informations (signaux) pour identifier les collaborateurs les plus performants. Néanmoins, elle souligne les problèmes liés à l'asymétrie d'informations et à la possibilité des individus de « jouer » sur ces signaux qu'elle émet (Goujon & Ismael, 2013). Selon cette théorie, les managers communiqueront à travers les signaux les informations privées qu'ils possèdent, que dans l'objectif d'un coté de changer la vision des partenaires externes et leur donner confiance que l'entreprise est en bonne situation financière. Cela permet donc de gagner leur confiance et obtenir de bonnes conditions de financement et d'autre coté pour que ces investisseurs puissent évaluer les titres et construire leurs portefeuilles.

Selon (Morgan, 1999), l'organisation est autrement comparée à un cerveau. L'organisation peut donc être autrement considérée comme le débouché des actions communes et réciproques entre les différents organes qui la composent. En effet, l'organisation traite l'information qui lui parvient de l'environnement et la transmet à ses organes (Goujon & Ismael, 2013).

c) Théorie des couts

La théorie des couts peut être déclinée en plusieurs notions selon qu'il existe des sortes de couts. En ce qui concerne cette étude, nous n'allons-nous intéresser qu'aux notions des couts des transactions et d'économies d'échelles.

i. Couts des transactions

La notion des couts des transactions a été émise par Caose (1937) dans son article célèbre « the nature of the firm », et sera développée par Olivier Williamson. Cette théorie s'intéresse aux couts des économies réalisées sur le marché. Caose (1937) établit les principes de l'analyse de cette théorie justifiant la supériorité de l'organisation de l'activité productive par les firmes et cordonnée par les transactions sur le marché. Selon cette théorie, dans un système de marché, chaque agent intervenant dans une production doit négocier et conclure des contrats séparés pour chaque transaction. Ceci fait de cette théorie comme la théorie des couts des contrats.

Williamson, O. (1975) considère l'espace économique comme un réseau des contrats bilatéraux. Se référant au concept de rationalité limitée développé par Sion (1947), il explique que les transactions ou échanges impliquent au moins deux agents. Puisque les transactions sont engagées et conclues par les humains, les axiomes comportementaux (rationalité limité) doivent être précisés avant d'analyser les attributs des transactions (Chertman, 2003). Cela signifie que, à l'élaboration du contrat, les parties contractant sont dans l'impossibilité d'être complétement informées ni de prévoir les réactions de leurs partenaires. Ces derniers peuvent être animés par l'esprit d'opportunisme s'expliquant par le fait qu'ils cherchent à agir dans leurs propres intérêts en trompant éventuellement de façon volontaire.

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Figure 2 : Attributs des transactions

Couts de recherche et

de négociation couts de bureaucratie et

supervision

Interaction et complexité Asymétrie de

l'information

Rationalité limitée des acteurs

Spécificité des actifs

MARCHE

Où ?

Opportunisme des acteurs

Fréquence des relations

FIRME

Source : (Chertman, 2003)

La figure ci-haut présente les attributs des transactions utilisés par Williamson, O. (1975) pour expliquer les couts des contrats. Pour lui, les couts des transactions sont dits à la rationalité limitée des acteurs, au comportement d'opportunisme des acteurs, la spécificité des actifs, et à la fréquence des relations entre les acteurs. (Chertman, 2003) définit un actif spécifique comme celui dont lorsqu'un agent économique y aura investi d'une façon volontaire pour une transaction donnée, il ne pourra être redéployé pour une autre transaction sans cout élevé.

Figure 3 : Taille de l'entreprise et couts des transactions

Couts cout marginal de

recours au marché

cout marginal de gestion interne

nombre des transactions

Taille de l'entreprise

(en nombre de transactions)

Source : ressources.aunege.fr>Lecon4

Selon la théorie des couts des transactions, la taille de l'entreprise est limitée par le nombre des transactions qu'elle peut intégrer efficacement, ce qui fait que le marché reste le meilleur mode d'allocation de ressources. Cette théorie suggère que le rendement de l'entrepreneur peut décroître avec la croissance de l'entreprise. Cette décroissance de rendement s'explique par le fait que la croissance de la firme augmente les couts d'organisation. Ainsi, si le cout marginal de gestion interne est croissant, alors, il existe naturellement un point où les couts d'organisation

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d'une transaction supplémentaire à l'intérieur de l'entreprise sont égaux à ceux qu'implique une prise en charge par le marché.

ii. Les économies d'échelle

La notion d'économies d'échelle tire son origine de l'économie industrielle. Elle signifie, une diminution du cout moyen résultant d'une augmentation de la production d'une entreprise (Samuelson & Nordhaus, 2005). Selon les spécialistes de la notion d'économies d'échelle, celles-ci, pour tout secteur d'activité, plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu pour les réaliser, tels que la recherche et développement, les fonctions de production et/ou de vente, etc. (Sloman, & Wride, 2011 ; Mattei, 1992)

Figure 4 : Économies d'échelle : réduction du cout moyen par augmentation de la production

Cout moyen de long terme

Cout unitaire

C1

C2

Q1 Q2

Source : Auteur

Les économies d'échelle sont une mise en relation du cout de production unitaire et des quantités produites. Elles se rapportent au rendement d'échelle qui mettent en relation les quantités produites en fonction du volume de facteurs mis en oeuvre (Mohamed & Ezzaouy, 2010). L'accroissement de la productivité résultant du volume de production justifie aujourd'hui la recherche des méthodes de production rapides par les entreprises. Pour les atteindre, la taille de l'entreprise joue un rôle considérable car elle procure des avantages au niveau de la gestion comme de la production.

Dans certains secteurs, il existe une taille minimale optimale pour bénéficier des économies d'échelle. Cette existence de taille minimale optimale justifie d'une part les fusions/acquisitions et d'autre part la recherche des couts unitaires constatées dans ces secteurs (Sloman & Wride, 2011 ; Mattei, 1992). La croissance de la taille de l'entreprise peut aboutir à la réduction du cout des facteurs de production pour une unité de bien, ce qui offrirait à cette entreprise un pouvoir sur son marché. Grâce à leurs tailles, les entreprises réalisent un chiffre d'affaire important avec leurs fournisseurs. Le chiffre d'affaire réalisé avec le fournisseur leur procure un avantage d'obtenir des conditions favorables (réduction sur les prix des marchandises, taux d'intérêt, emprunt, etc. (Germain, 1968)

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? Synthèse du cadre théorique

Ces trois théories ci haut présentées constituent le fondement théorique de cette étude. L'une explique le problème de financement des entreprises par les institutions financières ou ce qui serait à la base de réticence de tout autre investisseur de mettre ses capitaux dans une entreprise contrôlée par d'autres individus. L'autre décrit les avantages que procure l'ouverture du capital et la dernière explique les conséquences qui en résulteraient et que nous considérerons comme la raison primordiale de la réticence des entrepreneurs à recourir au capital-investissement.

Ainsi, nous présentons l'interaction de ces théories dans la figure suivante :

Figure 5 : Interaction des théories d'agence, de signal et théorie des couts sur l'ouverture de

l'actionnariat

Théorie des
signaux

Couts d'agence

Couts des
transactions

Conflits d'intérêts entre
dirigeants et
actionnaires et/ou
entre actionnaires eux-

Asymétrie
d'informations entre
l'entreprise et potentiels
investisseurs

Economies
d'échelles

Ouverture de l'actionnariat

Accroître la taille de l'entreprise

Source : Auteur

Selon la théorie des signaux, il existe une asymétrie d'information entre les différentes parties prenantes de l'entreprises. C'est-à-dire que seuls les dirigeants connaissent la vraie situation de l'entreprise. Cette asymétrie d'information pourrait empêcher les différents possesseurs de capitaux (ménages, institutions financières, etc.) d'investir dans une entreprise même si celle-ci leur faisait appel, car ne sachant pas s'ils pourront faire profit de leur investissent.

Sachant que l'augmentation du capital aboutit à l'augmentation de la tille de l'entreprise, la théorie des couts de transactions suggère que de cette opération résulterait une croissance des couts de gestion. Cette augmentation des couts peut induire à une décroissance de rendement de l'entreprise.

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En plus de l'augmentation de la taille, l'ouverture de l'actionnariat augmente le couts d'agence résultant des conflits d'intérêt entre actionnaires et dirigeants d'un côté et entre actionnaire(s) majoritaire(s) et actionnaire(s) minoritaire(s) d'autre côté. La crainte de diminution de rendement et des conflits qui résulteraient de l'entrée de nouveaux associés/actionnaires dans l'entreprise peuvent expliquer de manière théorique la réticence des entrepreneurs d'ouvrir leur capital. Ces deux théories soutiennent en effet notre première hypothèse selon laquelle : H1 : Les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle et une partie de des dividendes de leur entreprise en acceptant d'autres actionnaires.

La théorie des couts dans sa notion d'économies d'échelle décrit que l'augmentation de la production induit à une croissance de rendement de l'entreprise. Comme nous le savons bien et que nous le verrons plus tard, l'augmentation du capital par l'ouverture de l'actionnariat est un moyen d'accroitre la capacité productive de l'entreprise en la dotant des moyens supplémentaires. Ainsi, l'ouverture de l'actionnariat augmente la capacité de production de l'entreprise et offre à celle-ci des opportunités d'accès à de nouveaux marchés et jouir des économies d'échelle. Cette théorie vient appuyer non seulement notre problématique se résumant en ces deux questions :(1) Pourquoi la plupart des entreprises de Lubumbashi n'ouvrent pas leur capital à l'épargne du publique malgré leurs besoins en financement et les difficultés d'obtenir un financement par l'intermédiation des banques commerciales ? (2) Sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les décisions qui en découlent sont-elles fondées, mais également notre deuxième hypothèse selon laquelle : H2 : Sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les décisions qui en découlent ne sont pas fondée, mais aussi notre problématique se résumant en ces deux questions :

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle