CHAPITRE QUATRIEME : CONTRIBUTION DE L'ETUDE
Dans ce chapitre il sera question de faire une jonction du
chapitre deuxième qui porte sur la revue de la littérature et du
chapitre trois centré sur la conception opératoire.
En effet, nous allons procéder dans le présent
chapitre à une discutions des études empiriques relevées
ci-haut en les confrontant aux réalités propres de
l'économie congolaise puis nous allons ressortir notre implication en
passant par les perspectives des variables dans le temps avant d'aboutir aux
critiques et suggestions.
4.1 PRESENTATION THEORIQUE
Pour mieux saisir les aspects notre travail, à ce
niveau nous allons prendre trois auteurs (Kapur 1976, Mathieson 1979 et
MJ Fry 1995) en les confrontant par trois études empiriques
notamment pour ISMAIL Ahmat Ali en 2016 au Tchad,
Oualid LAJILI en 2015 en Tunisie et en Egypte et
Mamane Boukari en 2014 dans les pays d'Afrique subsaharienne,
pour ne citer que ceux-là, pour notre part nous allons démarquer
avec l'impact de la libéralisation financière dans
l'économie congolaise de 2016 en 2019.
Le modèle de Kapur (1976) suppose une
décomposition du capital en deux catégories : un capital fixe et
un capital circulant. Une partie du capital fixe est non utilisée. Le
capital circulant détermine le niveau de production. Les
intermédiaires financiers interviennent uniquement pour le financement
du capital circulant.
De plus, Kapur (1976) insiste sur les
problèmes soulevés par 1'inflation, elle est aussi
exacerbée par les effets de la répression financière.
Kapur privilégie évidemment la politique de libéralisation
financière pour ce qu'elle permet en termes de contraction de
l'inflation, de stimulation de l'investissement et donc de la croissance
économique.
Mathieson (1979) épaule Kapur en affirmant que les
intermédiaires financiers financent autant les investissements en
capital fixe qu'en capital circulant et que l'investissement est directement
lié au développement économique ; à mesure que
s'élève le volume d'investissement, la croissance
économique gagne en importance. En Postulant que :
`'l'investissement dépend du rendement du capital et du taux
d'intérêt réel préteur des banques. Une augmentation
de 1'inflation anticipée entraine une augmentation de
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l'investissement car elle réduit le taux
d'intérêt réel sur les prêts. Par contre, un
renchérissement du coût réel du crédit
décourage l'investissement».
M.J. Fry (1995) dans son étude portant
sur « monnaie et le capital ou l'approfondissement financier dans le
développement économique » la deuxième
édition du Baltimore, Johns Hopkins University en 1995, il affirme que :
libérer le secteur financier, accroitre le niveau des taux
d'intérêt réels servis sur les dépôts (par une
augmentation des taux nominaux ou par une baisse du taux d'inflation) va
stimuler l'accumulation dans l'économie d'encaisses monétaires
(l'épargne) et donc, permettre la croissance de l'investissement. Cela
devrait aussi permettre d'accroitre l'intermédiation bancaire,
d'où une réduction des frais d'intermédiation entre
prêteurs et emprunteurs, grâce à la réalisation
d'économies d'échelle, une meilleure diversification du risque,
un accès facilité des emprunteurs aux fonds
prêtables.
Mamane Boukari (2014) s'est posé la
problématique qui s'articule autour de : « Comment la
libéralisation financière influence-t-elle la politique du
financement et son aptitude à mobiliser les ressources dans les pays en
développement d'Afrique subsaharienne ? » en aboutissant aux
résultats talques Les pays d'Afrique subsaharienne doivent au regard du
financement de leur développement s'engager sur des réformes
économiques touchant leur système financier mais aussi
procéder à des réformes fiscales pour pouvoir mobiliser
plus de ressources.
Oualid LAJILI (2015), Son objectif principal
de sa thèse était d'étudier l'impact des
différentes formes d'ouvertures financières et politiques sur la
croissance économique des pays en développement. Les
résultats de l`estimation empirique du modèle de croissance
démontrent que ce qui compte vraiment pour le développement c'est
bien l'ouverture financière et la stabilité politique.
ISMAIL Ahmat Ali (2016) se préoccupa
autour du comment La libéralisation financière au Tchad a-t-elle
eu une influence sur la croissance économique du pays
? selon lui, il a abouti à une conclusion tel que Le
système bancaire se base sur le financement des investissements de court
terme et les projets à faible rentabilité. Au regard de ces
résultats, il apparaît que la mise en oeuvre de la politique de
libéralisation financière au Tchad n'a pas atteint les objectifs
souhaités.
L'évolution du taux d'inflation en rythme annuel s'est
établi à 4,2% (creux) en 2019, contre 7.2%, 23.6% et 54.7% (Pic)
respectivement en 2018, 2016 et 2017 par
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