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Les ONG et la transformation des conflits dans le territoire d'Uvira.


par Christian KIKA KITUNGANO
Université Officielle de Bukavu, UOB - Licence en sociologie 2016
  

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3. Les forces et faiblesses des ONG

Le but final des organisations sociales est d'assurer, en commun, à tous les membres un maximum de possibilité, d'épanouissement et la réalisation des objectifs fixés. Car une organisation est une unité sociale poursuivant des objectifs spécifiques mais une fois créée, elle se forge d'elle-même d'autres objectifs qui deviennent plus importants que les objectifs de son maître.

Pour échapper aux difficultés qui pourraient naître des discordances éventuelles entre les aspects divers du bien-être, l'analyse à la quelle, il a été procédé jusqu'à présent a porté sur les ONG considérées comme un système ayant des fonctions à remplir à travers ses ressources. On pourrait, certes, étudier les défis des ONG lors de l'exécution de leurs tâches en vue de les décaler.

Nous nous préoccupons à ce niveau d'apprécier négativement et positivement les actions des ONG à Uvira. En ce qui concerne les forces, nous nous proposons d'énumérer toutes les réalisations de ces ONG. Les faiblesses sont des limites affichées par les ONG pendant l'exercice de leur mission de transformation des conflits. Pour mieux appréhender ces actions, un tableau synthétique nous permettra de visualiser ces actions reparties dans trois rubriques. Une pour la CDJP/Uvira, l'autre pour le RIO et la dernière pour l'ADEPAE.

Tableau N° XII: forces et faiblesses des ONG

ONG

FORCES

FAIBLESSES

CDJP/Uvira

La CDJP/Uvira a eu les mérites d'aider la population d'Uvira à réaliser certaines actions à savoir :

ü Exécution du projet de rétablissement de la paix par le rapprochement et la participation citoyenne en territoire d'Uvira en 2006-2007 ;

ü Plaidoyer contre les violences sur toutes leurs formes en 2003 ; il s'agit d'un nombre de plus ou moins 150 filles et femmes à travers le territoire ;

ü Sensibilisation des communautés locales au respect de droit de l'enfant et à la prévention aux violences faites à la femme de 2004-2005. Il s'agissait ici de diffuser les communiqués à travers les Eglises afin de les inciter à cette sensibilisation ;

ü Monitoring sur la réinsertion des rapatriés dans les zones de retour en 2006 au sein de la population d'accueil ;

ü Sensibilisation des rapatriés et des communautés d'accueil sur la réintégration sociale, les droits et devoirs des rapatriés en 2006 ;

ü Assistance psychosociale, juridique et médicale des femmes et filles victimes qui sont assistées ;

ü La CDJP assiste les victimes par des conseils tout en les montrant qu'elles sont aussi des filles et des femmes comme les autres ;

ü Elle assure la prise en charge des femmes et enfants issus de violences sexuelles pendant deux ans ;

ü Elle prend en charge les soins médicaux des enfants et leurs mamans.

ü Elle accompagne les victimes afin de punir les coupables ;

ü Organisation de la population pour la gouvernance participative depuis 2007, ici la CDJP montre le bien-fondé de l'État tout en démontrant les rôles de citoyen dans la bonne gouvernance et cela à travers la sensibilisation ;

ü Dans le cadre des conflits intra ou intercommunautaire, la CDJP a résolu le conflit entre Bashi et les pygmées à Kamanyola en 2007. Un conflit lié à la discrimination. Jusqu'ici ce conflit n'est plus signalé ;

ü À Luvungi, le conflit lié aux parcelles entre la communauté Fuliru a été résolu en 2006;

ü A Bwegera où le conflit de pouvoir opposé le notable et Mr Byamungu qui conduisait un groupe des habitants à contester le pouvoir de notable et d'amener les habitants à la révolte dans le groupement de Kakamba en 2006;

ü Résolution d'un conflit intra personnel à Luvungi entre les frères catholiques de la paroisse sainte famille et le Dr Mulimbalimba, médecin à l'hôpital général de référence d'Uvira qui ne voulait pas que le tuyau de la canalisation d'eau puisse traverser dans sa concession à Luvungi en 2008;

ü À Uvira centre, la CDJP a résolu le conflit qui opposait les ex-combattants aux autres communautés se trouvant à Kala et à Rutemba vers l'an 2009.

La CDJP/Uvira présente plusieurs limites dans l'exécution de ses tâches :

ü D'abord cette structure ne couvre pas l'étendue du territoire d'Uvira alors qu'elle a la mission de couvrir le territoire ;

ü L'appartenance à une confession religieuse est au départ une faiblesse, car cette attitude l`empêche de matérialiser ses objectifs ;

ü Le niveau d'étude très bas des membres de CLM, qui ne s'appuient qu'à la petite formation irrégulière ;

ü La négligence de recherche action participative pendant le processus de transformation des conflits ;

ü Intervention dans plusieurs domaines, celle-ci l'amène à oublier d'autres secteur ;

ü Absence de collaboration entre les agents de la CDJP ;

ü La mésentente caractérisent le personnel de l'organisation ;

ü Difficulté de gestion des fonds octroyés par les bailleurs de fonds ;

ü La négligence de relation entre les communautés locales et les groupes armés actifs dans la région ;

ü Plus grand nombre des fidèles catholiques dans les sous structures de la CDJP (CPJP, CLGP, CLM, PIP etc.) ;

ü Les conditions de travail sont difficiles ;

ü L'existence des groupes informels dans l'organisation ;

ü Incapable d'engager des discussions ouvertes avec les communautés après une série de troubles observés dans la région suite aux cas de pillage ou des massacres signalés dans telle communautés ;

ü Incapacité de dégager une justice distributive lorsque son Eglise est partie prenante au conflit.

RIO

Le RIO a exécuté plusieurs actions dans le territoire d'Uvira, mais beaucoup sont bien plus dans les grands-lacs. Sa vision est de faire des grands-lacs une région stable, paisible et juste. Elle se fixe pour mission de devenir un centre de référence pour la promotion de la paix qui accompagne les communautés locales.

Pour le cas d'Uvira, voici quelques actions :

ü Organisation de symposium international pour la paix réunissant les acteurs de la société civile du Rwanda, du Burundi et de la RDC ;

ü Séminaire/atelier sur les outils d'éducation à la paix ;

ü Faire exposition et formation sur les outils d'éducation à la paix ;

ü Reconstruction de la cohésion sociale, programme de renforcement des compétences et des stratégies d'actions des artisans de paix dans les pays des grands lacs africains ;

ü Programme de renforcement des compétences en éducation à la paix ;

ü La promotion des services de l'Eglise du christ au Congo au développement et à la culture de la paix ;

ü Programme de réhabilitation d'un réseau scolaire.

Le RIO affiche des faiblesses suivantes dans l'exécution de ses tâches :

ü Appartenance aux Eglises protestantes ;

ü Le fait d'aborder un champ trop vaste, amène cette organisation à ne pas atteindre ses objectifs. Ils se basent sur des formations des activistes de paix sans tenir compte de leur appartenance tribale ;

ü Insuffisance des résultats. Des chercheurs engagés pour la sortie de crise sont incapable de traduire les ouvrages dans les langues locales afin de permettre l'accessibilité à tous les membres de la communauté ;

ü Les interventions de RIO se limitent dans le milieu à forte densité démographique ;

ü Incapacité d'engager des discussions ouvertes avec les communautés après une série de troubles observés dans la région suite aux cas de pillage ou des massacres signalés dans telle ou telle communauté ;

ü Incapacité de dégager une justice distributive lorsque son Eglise est partie prenante au conflit.

ü La majorité des activistes de paix sont des jeunes alors que ceux-ci sont marginalisés dans nos sociétés. Les coutumes les traitent des inexpérimentés dans les problèmes sociaux.

ADEPAE

Cette organisation travaille avec l'appui de Life Pease &Institute. En ce qui concerne les réalisations, l'ADEPAE a mis en place les cadres de concertation intercommunautaire (CCI). Ces CCI sont au nombre de 4. Ils sont installés à Bukavu, chef lieu de la Province, à Baraka et en Minembwe en territoire de Fizi et à Uvira ;

ADEPAE organise des réunions de CCI, ces derniers deviennent des cadres viables de référence des communautés pour la gestion des conflits locaux, dotés des compétences techniques de négociation et ou médiation. C'est ce cadre de concertation que l'ADEPAE dote le statut de résoudre le problème lié au conflit.

Formation des milliers des femmes sur la gestion des conflits dans le milieu ;

De 2010-2016 : elle a organisé 102 rencontres de médiation et négociation réunissant au total 264 participants dont 108 femmes. Ils ont identifié 555 conflits dont 286 résolus.

Ses faiblesses sont :

ü La présence massive de deux communautés dans l'organisation (babembe et banyamulenge) ;

ü La grande partie des réalisations est orientée  dans le territoire de Fizi;

ü L'insuffisance des résultats dans le compte de la transformation de conflit dans le territoire ;

ü L'incapacité de gérer les conflits dans son rayon d'action ;

ü La persistance des conflits dans son rayon d'action .

Ce tableau nous indique les forces et les faiblesses de CDJP, de RIO et d'ADEPAE dans la transformation des conflits à Uvira. Il ressort de ce tableau que toutes ces organisations ont le mérite d'oeuvrer pour la transformation des conflits à Uvira. Grâce à la sensibilisation qu'elles mènent chacun selon ses démarches, il y a une diminution observée de violence sur certains cas des conflits identifiés. Elles ont toutes oeuvré pour la cause de la paix à Uvira. Ce tableau nous montre que la sensibilisation et la tenue des ateliers de formation renferment en grande partie les forces d'ADEPAE. La CDJP elle, est permanente avec le CLM, le PIP et le CLGP.

La persistance des conflits dans le rayon d'action de ce trois ONG demeure une grande faiblesse. On signale également au sein de la CDJP, l'existence de plusieurs groupes qui gèrent l'organisation à savoir la CDJP sous la bénédiction soit des bailleurs des fonds soit de l'Eglise. Une absence de collaboration entre certains agents de la CDJP ce qui a un impact négatif sur les objectifs assignés.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire