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Stratégie des entreprises: Business Plan

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par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

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II PRÉSENTATION DU DIAGNOSTIC FINANCIER

Disposant de documents retraités et analysés, il s'agit désormais de procéder à leur étude afin de tenter de définir si :

Ø L'entreprise est ou non financièrement saine ?

Ø L'entreprise dispose ou non des moyens financiers nécessaires à la mise en oeuvre de sa stratégie ?

Ces deux questions doivent être traitées successivement.

1) Le diagnostic de la situation financier

Celui-ci sera réalisé par comparaison pluri-annuelle et par la comparaison des ratios.

A Comparaison pluri-annuelle

Le premier travail à réaliser consiste à reprendre les présentations analytiques des bilans et des comptes de résultats ainsi que les tableaux de financement. Le but est dans un premier temps d'examiner si la situation financière de la société s'améliore ou se détériore. Cette étude doit être menée non seulement en réalisant des comparaisons de poste à poste, mais également en tentant d'expliquer les évolutions constatées les unes par rapport aux autres. Comparaisons entre années permettre de voir si la situation de l'entreprise : est stable, Se détériore, S'améliore.

Exemple :

Prenons les trois postes suivants : Le chiffre d'affaires (CA), Le besoin en fonds de roulement (BFR), Et le fonds de roulement (FR). L'étude de leur évolution les uns par rapport aux autres donne :

On observe que si le chiffre d'affaires de la société progresse régulièrement et de façon importante, le BFR, lui, s'accroît proportionnellement au chiffre d'affaires, ce qui est tout à fait classique. Le FR progresse également. Toutefois, cette progression est inférieure à celle du CA et du BFR.

Il se produit dans ce cas une détérioration de la situation puisque l'écart entre les évolutions du FR et du BFR amène un accroissement de la trésorerie négative. Si la société poursuit son développement dans les mêmes conditions, on risque de se trouver confronté à une grave crise de trésorerie.

Cette première analyse comparative n'est pas suffisante puisqu'il faut tenter d'expliquer pourquoi le BFR croît plus rapidement que le FR.

A priori, le problème ne se situe pas au niveau du BFR puisque celui-ci augmente proportionnellement au développement du chiffre d'affaires, ce qui est logique.

Il faut donc analyser les variations du FR sur la période concernée. On pourra trouver plusieurs explications :

Ø Les immobilisations nettes augmentent plus rapidement que le chiffre d'affaires,

La société recourt peu à l'emprunt et son endettement s'accroît moins que son chiffre d'affaires,

Ø Les fonds propres ne s'accroissent pas assez rapidement, soit parce que les résultats sont insuffisants, soit parce qu'une part trop importante de ceux-ci sort de l'entreprise sous forme de dividendes.

L'examen de l'évolution des différentes rubriques concernées devrait permettre de choisir, entre les explications ci-dessus, celle qui correspond à la réalité. Rien n'interdit d'imaginer que plusieurs de ces explications soient en cause simultanément.

B comparaison par L'utilisation des ratios

Un ratio financier d'une entreprise est un outil d'analyse financier Un ratio se définit comme le calcul du rapport entre deux grandeurs significatives. Voici à titre d'exemple un ratio que connaissent tous les dirigeants : (Bénéfice net × 100) / chiffre d'affaires = %.

Ce ratio indique la rentabilité de l'entreprise, exprimée en pourcentage du chiffre d'affaires. Il diffère évidemment selon l'activité exercée par la société.

Classification des ratios : Les ratios peuvent être classés en quelques grandes catégories :

Les ratios de productivité : Ces ratios comparent des éléments représentatifs de l'activité (chiffre d'affaires, production, valeur ajoutée) à des données représentatives des moyens mis en oeuvre (effectifs, immobilisation). L'évolution de ces ratios est importante à suivre car elle indique l'amélioration ou la détérioration de la productivité d'une société.

Les ratios de rentabilité, d'exploitation : Ils comparent un des éléments significatifs de la rentabilité (bénéfice net, résultat d'exploitation, etc.) au chiffre d'affaires ou à la production.

Ces ratios sont les plus classiques. Ils peuvent être utilisés quelle que soit l'entreprise concernée.

Les ratios de rentabilité financière : Ces ratios comparent là encore des éléments représentatifs du résultat, mais cette fois-ci aux capitaux mis en oeuvre (capitaux propres, immobilisations...)

Ces ratios d'usage beaucoup moins courants sont pourtant parmi les plus utiles et les plus significatifs.

Les ratios d'analyse du besoin en fonds de roulement (BFR) : Ils permettent de constater ce que représentent les postes constitutifs du BFR par rapport à l'élément correspondant du compte de résultat (chiffre d'affaires ou achats par exemple).

Pour que ces comparaisons soient significatives, il est nécessaire de comparer des données homogènes.

Les ratios de structure financière : Certains de ces ratios comparent entre eux les différents postes ou rubriques constituant le bilan. D'autres mettent en évidence le poids de la dette, au niveau des frais financiers ou du principal à rembourser.

Les ratios sont évidemment intéressants à étudier en tant que tels, mais l'intérêt principal se situe au niveau des comparaisons possibles.

Comparaisons entre ratios : C'est fréquemment en mettant en corrélation deux, voire plusieurs ratios, que l'on pourra le mieux comprendre les évolutions constatées.

Une entreprise en fort développement voit souvent son résultat relatif baisser car elle doit recourir à plus de financement externe et donc supporter des frais financiers plus importants.

Une telle situation peut se révéler par l'examen des ratios suivants :

Par exemple, prenons tout d'abord le taux de rentabilité économique qui correspond au quotient du bénéfice net sur le chiffre d'affaires, celui-ci est en baisse. Nous constatons en revanche que le taux de rentabilité d'exploitation (Résultat d'exploitation / Chiffre d'affaires) reste stable et que le taux d'indépendance financière (Endettement à terme / Capitaux propres) est en hausse.

On constate bien ici que la baisse relative de rentabilité trouve son origine dans le poids grandissant des frais financiers et non dans une détérioration de sa rentabilité économique.

C Comparaisons inter-sociétés (Norme)

Pour réaliser ce dernier travail, il faut disposer non seulement des documents financiers de la société (ce qui ne pose en général pas de problème) mais également de ceux d'autres sociétés du même secteur. Il est également possible de se référer à des moyennes sectorielles.

Deux types de comparaisons sont intéressants à réaliser :

Ø Comparaison à la moyenne. Que ce soit celle de la profession ou d'un échantillonnage restreint de société, cette comparaison est intéressante car elle permet de positionner l'entreprise par rapport à la profession ;

Ø Comparaison aux meilleures. Cette comparaison est probablement la plus intéressante car elle permet de fixer à l'entreprise des objectifs de progrès. La comparer aux meilleures ne veut pas obligatoirement dire de se comparer au leader de la profession mais plutôt de rechercher, pour chaque ratio ou donnée significative, la société la plus performante. Il faudra ensuite comprendre comment cette société atteint cette performance afin de tenter de l'égaler, voire de la dépasser.

2) Analyse élémentaire et complète

Parmi toutes les études et analyses qui peuvent être menées, deux sont essentielles et leur étude est indispensable à la construction d'un business-plan.

A L'analyse du résultat

Très fréquemment, pour juger de la rentabilité d'une entreprise, la tendance est de se baser sur le ratio : (Bénéfice net × 100) / (Chiffre d'affaires) = %

Si ce ratio est professionnellement intéressant, il n'exprime pas la réelle rentabilité d'une entreprise. En effet, la rentabilité doit se mesurer par le rapport au capital mis en oeuvre. C'est cette comparaison qu'opère le ratio: (Bénéfice net × 100) / (Capitaux propres) = %.

En matière financière, ce qui compte c'est le rapport entre les sommes placées (les capitaux propres) et les revenus récoltés (le bénéfice de l'entreprise). Ce ratio est intéressant il permet de comparer la société :

Ø Avec toute autre entreprise, quelle que soit sa taille, son secteur d'activité, voire le pays où elle opère. Cette dernière comparaison est toutefois plus aléatoire dans la mesure où, si l'on prenait comme référence des pays à inflation très différente, on pourrait en tirer des conclusions erronées ;

Ø Avec un autre placement. La comparaison sera fréquemment réalisée avec des placements financiers sans risques (obligations garanties par l'État). On peut en effet se demander quel est l'intérêt pour l'actionnaire d'avoir investi dans une entreprise pour obtenir une rentabilité supérieure à celle d'un placement financier sans risque.

L'autre intérêt de ce ratio est de pouvoir être à son tour analysé de manière à apprécier comment l'entreprise opère pour dégager des résultats.

Deux niveaux d'analyse sont possibles :

Analyse élémentaire

Le ratio de rentabilité va se décomposer ainsi :

Le quotient Bn/CP est égal au quotient Bn /CA multiplié par le quotient CA/CP

Cette analyse met en évidence que le résultat dépend :

Ø Du taux de marge (Bn / CA) ;

Ø De la rotation des capitaux propres (CA / CP), c'est-à-dire de la capacité de l'entreprise à réaliser un maximum de chiffre d'affaires en mettant en oeuvre le minimum de capitaux propres.

Notons enfin que les deux facteurs (marge ou rotation) sont en général interdépendants. Pour augmenter les ventes et donc la rotation, il faut le plus souvent baisser les prix de vente et donc la marge. Il existe un équilibre à trouver. Ce futur équilibre sera l'un des choix à opérer lors de l'élaboration des hypothèses de base du business-plan.

Analyse complète

Le ratio s'analyse alors de la manière suivante :

Soit, le quotient Bn/CP est égal au quotient Bn/ CA multiplié par le quotient CA/ Total actif multiplié par le quotient Total passif sur FP

C'est le second terme de l'analyse précédente qui est détaillé pour faire apparaître des nouvelles notions :

Ø La rotation qui s'exprime cette fois-ci en comparant le chiffre d'affaires à l'ensemble des moyens mis en oeuvre par la société (ses actifs),

Ø Le levier qui exprime le rapport entre les ressources totales de l'affaire (le passif) et la part de ses ressources fournies par les actionnaires (capitaux propres).

B La croissance équilibrée

Cette analyse va permettre de mettre en évidence le rapport entre le développement d'une société et l'évolution de ses besoins financiers. Ce point est essentiel puisque une affaire qui se développe trop rapidement risque de déstabiliser sa structure financière et de se trouver dans l'impossibilité de faire face à ses échéances.

Principe de croissance équilibrée

Cette règle s'exprime ainsi : Tc = Tr - Td

Tc = taux de croissance (augmentation du chiffre d'affaires)

Tr = taux de rentabilité Bn / CP

Td = taux de distribution de dividende / CP

Ce principe est exact sur une période suffisamment longue. Il peut exister des exceptions sur une période courte (une année par exemple). Tel sera le cas si l'entreprise accepte provisoirement une détérioration de sa trésorerie. Encore faut-il que les banquiers acceptent également d'aider la société au cours de cette période.

Notons enfin que, si la société dispose de capacité non utilisée, la règle ne commencera à s'appliquer qu'après que la société ait consommé ses réserves. Celles-ci peuvent être constituées par : Une trésorerie positive, des investissements sous employés, un recours limité au crédit fournisseur, un endettement à terme inférieur à ce qui est admissible.

Apprécier le déséquilibre financier

Avant d'aborder ce point, il convient de préciser que l'analyse réalisée sur des comptes à une date donnée risque de ne pas être significative si l'activité de l'entreprise est cyclique. Ainsi, une société du secteur du jouet, qui réalise une part importante de son chiffre d'affaires sur les quelques derniers mois de l'année, peut présenter selon la date d'arrêté de ces comptes des situations très différentes. Une bonne approche de ce problème peut être réalisée en examinant :

Ø La ventilation mensuelle du chiffre d'affaires annuel,

Ø L'évolution mois par mois de la trésorerie.

Dans de tels cas, il conviendra de raisonner sur des situations établies à des périodes représentatives d'une activité moyenne de l'entreprise.

Ce point étant précisé, voyons comment tenter de découvrir de quel déséquilibre financier dispose où souffre la société, à la date de construction du business-plan.

De manière simplifiée, on peut assimiler le déséquilibre financier à la somme de :

Ø La trésorerie positive ou négative excédentaire ;

Ø La possibilité d'endettement non utilisée.

Pour déterminer cette dernière, on partira de deux ratios :

Ø (Dettes à terme) / (Capitaux propres), qui doit ou pourrait être égal ou inférieur à 1 ;

Ø (Dettes à terme) / MBA, qui ne doit être supérieur à 3 ou 4.

Le montant ainsi déterminé sera comparé à l'endettement réel.

Situation financière normative

Il s'agit ici de définir quelle devrait être la situation de l'entreprise en fonction de ses spécificités, puis de comparer cette situation normative à la situation réelle.

Afin de déterminer cette position normative, il sera nécessaire de procéder ainsi pour les différentes rubriques du bilan.

A Immobilisations

Celles-ci seront toutes d'abord classées en trois catégories :

Les immobilisations hors exploitation :

Ce sont celles qui pourraient être cédées sans modifier en quoi que ce soit le mode de fonctionnement de l'entreprise. C'est le plus fréquemment parmi les catégories suivantes d'actifs que l'on risque de découvrir de tels éléments : Terrains, constructions, participations dans des activités non synergiques.

Ce sont en général les sociétés anciennes qui disposent de ce type d'investissements, fruits de leur histoire.

Les immobilisations non indispensables :

On classera sous cette rubrique les actifs qui pourraient être cédés facilement, quitte à les relouer ou à les prendre en crédit-bail (« leasing »).

On trouvera dans cette catégorie les sièges sociaux, dissociés des sites de production.

Les autres immobilisations :

Ces tous les autres actifs qui ne peuvent être cédés sans modifier profondément le mode de fonctionnement de l'entreprise.

Ce tri étant opéré :

Ø pour les deux premières catégories, on procédera à une estimation en valeur vénale, c'est-à-dire au prix auquel ces biens pourraient être vendus sur le marché,

Ø Pour les biens d'exploitation, il faudra s'interroger sur leur utilité réelle. Si l'entreprise dispose de trop d'immobilisations, il faudra alors se demander :

v Si une partie peut être cédée,

v Si ce sur-investissement peut permettre un développement en évitant de nouveaux investissements,

v Si ces actifs existent mais ne présentent ni intérêt, ni possibilité de cession et constituent donc des non-valeurs.

B Besoin en fonds de roulement

Pour déterminer celui-ci, nous utiliserons la méthode dite des experts-comptables.

La méthode des experts-comptables consiste à mesurer la valeur moyenne des différents éléments du besoin en fonds de roulement, de manière normative, et à les exprimer dans une unité commune qui est la journée de chiffre d'affaires hors taxes.

Ce calcul est effectué à partir des délais d'écoulement physique des postes circulants du bilan, obtenus par enquêtes statistiques, mesures physiques, sondages, interviews, etc.

Stock : délai moyen entre l'entrée en stock des marchandises et leur sortie

Clients : durée moyenne des crédits consentis aux clients

Fournisseurs : durée moyenne des crédits consentis par les fournisseurs

Ces délais, qui expriment la durée d'écoulement de quantités mesurées dans des unités différentes, sont rendus homogènes par l'application de coefficients de structure.

Nous avons donc, les délais d'écoulement (actif et passif) × le coefficient de structure × le besoin en fonds de roulement

Les besoins financiers étant définis, il reste à étudier comment les financer. Pour cela, on calculera l'endettement normal selon la méthode déjà décrite, ainsi que la trésorerie négative normalement acceptable. Le bilan normatif peut alors être établi. En comparant la situation nette ressortant de ce bilan et celui apparaissant au bilan réel, on obtient un premier écart. Si l'on ajoute à cet écart la valeur vénale nette (50 % de l'encours client) des éventuels actifs hors exploitation, on dispose alors du besoin ou de l'excès de fonds propres de l'entreprise.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille