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Stratégie des entreprises: Business Plan

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par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

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III NOTIONS D'INVESTISSEMENTS

Il faudrait en fait parler d'investissements et de désinvestissements, puisque les deux cas peuvent se présenter. Nous étudierons donc tout d'abord le problème de l'investissement corporel et incorporel puis celui des cessions. Comme chacun le sait, il existe deux types d'investissement que peuvent envisager ou que doivent réaliser les entreprises :

Ø Les investissements corporels.

Ø Les investissements incorporels.

La comptabilité recense un troisième type d'immobilisation qu'elle qualifie de « financière ». Cette troisième catégorie sera évoquée par la suite, lorsque sera abordé en détail le problème de la croissance externe.

Avant d'étudier les problèmes spécifiques de prévision que pose chacune des deux catégories, une double constatation s'impose :

Ø Les immobilisations corporelles sont dans la plupart des cas : choisies, prévues, organisées, financées, suivies.

Elles font l'objet de procédures précises et définies.

Ø Les immobilisations incorporelles, sauf si elles constituent le coeur du métier comme dans le cas des sociétés d'informatique, ne bénéficient en général pas d'un suivi aussi rigoureux.

Cette constatation est d'autant plus importante que la tendance est de nos jours à investir de plus en plus dans l'immatériel. Même les sociétés industrielles dépensent de plus en plus d'argent pour ce type d'investissement qu'il s'agisse :

Ø De l'étude, de la conception de nouveaux produits ;

Ø De la mise au point d'outils d'assistance à la conception ou à la production. Par exemple, les systèmes de conception assistée par ordinateur (CAO) ;

Ø Du lancement commercial des nouveaux produits.

Nous examinerons donc tout particulièrement comment intégrer dans le business-plan la prévision des besoins de l'entreprise au niveau de ses immobilisations immatérielles. Il est cependant, auparavant, indispensable de rappeler quelques principes au niveau des actifs corporels.

1) Les investissements corporels

Ils concernent : les terrains, les constructions, le matériel ou les installations de production.

D'autres investissements de moindre valeur tels que : Le matériel de transport, Le matériel de bureau, Divers autres investissements.

Notons que dans certains métiers ces investissements peuvent être essentiels. Tel sera par exemple le cas du matériel roulant dans une affaire de transport, qu'il s'agisse du transport de marchandises ou de personnes.

L'investissement à envisager peut correspondre :

Ø À l'achat ou à la création d'un nouvel investissement. Celui-ci permettra alors à l'entreprise de disposer de moyens nouveaux ;

Ø À la remise en état d'immobilisations déjà existantes. Cet investissement n'aura alors pour effet que de maintenir en état l'outil de l'entreprise.

Cet investissement peut être réalisé :

Ø En achetant à l'extérieur soit un matériel existant sur le marché soit un bien élaboré spécifiquement pour les besoins de la société. Construction ou extension d'un immeuble, installation complexe et spécifique...

Ø en fabriquant elle-même l'investissement nécessaire.

Cette réflexion sur les investissements se concrétisera par un tableau annuel prenant en compte les investissements externes, les investissements internes ainsi que la durée et le mode d'amortissement en précisant la nature des acquisitions.

L'établissement de ce tableau pose un certain nombre de problèmes, au niveau de sa conception mais également au niveau de son contenu. Voyons quels sont ces problèmes afin de voir comment leur apporter une solution.

A Utilisation du tableau

Dans la pratique, on travaillera généralement non pas par rubrique comptable, approche trop globale, mais par investissement ou ensemble d'investissement. Les colonnes durées et mode d'amortissement n'ont pas d'utilité directe à ce niveau. Elles seront cependant indispensables ultérieurement pour calculer les amortissements à prévoir pour chacune des années.

Ce choix des durées et du mode d'amortissement pose un problème car deux approches sont envisageables :

Ø Une approche économique qui amènerait à s'interroger sur la durée réelle d'utilisation probable de l'immobilisation concernée. La dépréciation annuelle serait calculée en pratiquant un amortissement linéaire, qui correspond en général le mieux à la perte de valeur économique du bien. Cette démarche correspond à la recherche d'une valeur d'utilisation et non d'une valeur vénale.

Ø Une approche fiscale qui amène, de manière générale, à rechercher l'amortissement le plus rapide possible et à bénéficier, chaque fois que possible, d'un mode d'amortissement accéléré. c'est souvent l'amortissement dégressif qui sera alors utilisé.

Si l'approche économique est intéressante, elle présente l'inconvénient d'aboutir à des valeurs qui ne sont comparables ni avec les pratiques passées ni, ce qui est plus grave, avec les résultats « réels » qui apparaîtront en comptabilité dans les années à venir.

La comparaison entre les résultats prévus par le business-plan et les réalisations constitue une des clés du système. C'est pour cette raison que l'on retiendra en général des systèmes et modes d'amortissement correspondant à ce qui devrait probablement être enregistré par la comptabilité de la société. Cette démarche privilégie la comparabilité entre résultats prévus et résultats réalisés, ce qui évitera par la suite de nombreuses explications, en particulier vis-à-vis des interlocuteurs externes de l'entreprise (banquiers, financiers, etc.).

B Contenu du tableau

Définition de l'investissement : Part de la richesse destinée à accroître la production, par l'accroissement ou le renouvellement des capacités productives

La définition de ce contenu suppose d'examiner plusieurs points, Examinons les principaux problèmes qui se posent à ce niveau :

Ø Le seuil d'investissement : à partir de quel montant considérera-t-on qu'il y a investissement et, à l'inverse, quel montant sera assimilé à des dépenses d'exploitation ?

Ø La nature de l'investissement : ce problème se pose en particulier pour le gros entretien. Celui-ci peut concerner, selon les cas, et les métiers des bâtiments ou du matériel. On peut s'interroger longuement pour définir si le remplacement du moteur d'un camion constitue ou non un investissement ;

Ø Les pratiques comptables : lorsqu'une société produit elle-même une partie de ses immobilisations, on sait bien qu'il peut exister à ce niveau des politiques fort différentes. Le choix à réaliser porte à la fois sur le fait d'immobiliser ou non et sur l'estimation du montant à immobiliser, en fonction du niveau des frais indirects, que l'on intégrera au prix de revient ;

Ø Les frais liés à l'investissement. Pour qu'une machine achetée un certain prix, connu et définissable, fonctionne effectivement, il est de plus indispensable de dépenser certaines sommes pour :

Ø Installer le matériel en question,

Ø relier le matériel aux différents réseaux de fluides de l'entreprise (électricité, gaz, air comprimé, etc.),

Ø faire tourner le nouveau matériel dans des conditions optimum (rodage)....

Il faudra définir clairement ce que l'entreprise doit considérer comme un investissement ou comme une dépense de fonctionnement courante de la société.

Là encore, la règle la plus efficace consiste à retenir comme définition de l'investissement celle qui sera utilisée par la société dans l'avenir. Ce choix permet d'assurer la comparabilité entre les résultats prévus et ceux qui seront annoncés dans l'avenir par la comptabilité.

Quel que soit la définition retenue, il est essentiel de s'assurer qu'il n'y aura ni double emploi ni omission. L'entreprise qui a pour politique de n'immobiliser que le strict nécessaire pour éviter tout problème fiscal et qui décide d'aligner la prévision sur cette politique devra en tenir compte au niveau des charges d'entretien. Si tel n'était pas le cas, les prévisions seraient alors anormalement optimistes, puisque certaines dépenses prévisibles ne figureraient ni en immobilisations ni en charges d'exploitation.

Il faut enfin noter que si l'on retient pour l'élaboration du business-plan des règles différentes de celles antérieurement pratiquées, cela aura pour effet de fausser les résultats futurs. Ainsi, si la société prévoit de passer en charge des dépenses qu'elle immobilisait préalablement, les résultats prévus devront intégrer à la fois :

Ø Les amortissements restant à courir sur les dépenses immobilisées au cours des années passées,

Ø Les dépenses désormais assimilées à des charges d'exploitation qui seront engagées dans les années couvertes par la prévision.

Il y a donc double emploi et de ce fait diminution injustifiée des résultats présentés.

Cadencement de l'investissement : Si des investissements sont réalisés sur plusieurs exercices, il faudra évidemment prévoir leur date de mise en service. C'est le montant total investi qui figurera dans le tableau de l'année de mise en service. Il faudra en annexe de ce tableau prévoir le cadencement annuel des dépenses. Cette information sera indispensable pour estimer les besoins de financement de l'affaire.

Mode d'acquisition des investissements : La définition des besoins d'investissement de l'entreprise amène à s'interroger sur deux notions distinctes :

Ø La nécessité pour l'entreprise de disposer des moyens de production au sens large du terme,

Ø Les moyens de disposer de ces moyens de production.

Nous n'étudierons pas ici le troisième problème qui consiste à savoir comment financer l'investissement.

Pour une entreprise, il est possible de disposer de moyens de production en recourant à trois techniques :

Ø Acheter l'immobilisation. Nous assimilerons à l'acquisition la conclusion d'un contrat de crédit-bail qui ne constitue qu'une modalité de financement particulière. Dans le cas d'un tel contrat, l'entreprise acquiert la propriété de biens mais, à terme, lorsqu'elle a payé l'ensemble des annuités et versé le prix de rachat contractuellement prévu.

Ø Louer l'immobilisation. Dans ce cas, la société dispose également du bien mais elle n'en devient pas propriétaire. Elle versera des loyers, du moins tant qu'elle aura l'usage du bien considérer. Si le bien concerné prend de la valeur, ce qui peut être par exemple le cas pour un immeuble bien situé, la plus-value échappe au locataire. Cette prise de valeur aura pour effet de générer une augmentation des loyers. On constate que cette solution présente selon les cas des avantages mais également des inconvénients. Notons enfin que tous les biens ne peuvent pas forcément être loués. Il est difficile, voire impossible, de louer des actifs spécifiques que, du fait de leur particularisme, le propriétaire ne pourrait relouer si son locataire dénonçait son contrat ou devenait insolvable.

Ø sous-traiter. Cette technique permet de rejeter vers le sous-traitant la charge de l'investissement. Comme « toute peine mérite salaire », le prix de sous-traitance inclura normalement, en dehors de coûts de production, l'amortissement des biens utilisés ainsi qu'un profit raisonnable. Cette formule est souvent très attrayante, s'il existe des capacités de production disponible sur le marché. On peut dans ce cas espérer bénéficier de tarifs de sous-traitance particulièrement attractifs.

Les deux dernières techniques énumérées sont particulièrement intéressantes puisqu'elles permettent d'échapper aux contraintes de financement classique. La contrepartie naturelle réside dans une diminution de la rentabilité puisque le loueur ou le sous-traitant doit évidemment inclure dans le coût de leur prestation une marge qui échappe de ce fait à l'entreprise.

Il faut enfin savoir que les actifs d'une entreprise sont le « gage » des créanciers. L'absence d'immobilisation risque donc de fragiliser l'entreprise, tout particulièrement dans sa relation avec son banquier mais également vis-à-vis de ses fournisseurs.

2) Les investissements incorporels

Une distinction importante consistera tout d'abord à isoler deux types d'investissements, non pas en fonction de leur nature mais de la manière dont l'entreprise entend ou peut se les procurer :Les immobilisations acquises en l'état, et Les immobilisations créées ou développées par la société.

À titre d'exemple, une société exploitant des fonds de commerce de détail peut les acquérir si l'emplacement de la clientèle existe déjà. Elle peut également procéder à la création de nouveaux points de vente dans des centres commerciaux lors de leur ouverture. Le résultat sera à terme identique, du moins si l'ouverture des nouveaux emplacements est un succès. Par contre, les dépenses à envisager sont différentes. Dans le premier cas, il faudra racheter le fonds existant à son ancien propriétaire. En échange, le démarrage devrait être immédiat puisque l'exploitation existe et qu'il suffit de la poursuivre, voire de l'améliorer. Dans le second cas, il faudra procéder à une ouverture qui entraînera des frais : Publicité de lancement, Aménagement des locaux, Loyers à payer entre la prise du bail et l'ouverture effective du point de vente et Perte de démarrage à subir tant que le point de vente n'aura pas trouvé son équilibre d'exploitation....

Nous ne traiterons ici que le second cas, c'est-à-dire celui des immobilisations incorporelles créées. En effet, le premier cas sera traité à l'identique des immobilisations corporelles.

Pour examiner ce problème, nous nous interrogerons tout d'abord sur la manière dont la comptabilité traite classiquement ces investissements. Ce n'est qu'ensuite que nous définirons le traitement à envisager au niveau du business-plan.

A Le traitement comptable

Les principes comptables généralement admis en Maroc pour les dépenses correspondant à la création d'actifs incorporels: étaler les charges correspondantes sur plusieurs exercices en immobilisant les dépenses supportées puis en les amortissant sur une période de deux à cinq ans.

Quelle que soit la formule retenue, elle a pour effet de créer une différence de traitement entre les éléments incorporels. Ceux acquis resteront inscrits à l'actif du bilan de la société pour leur valeur d'acquisition (sauf obligation de provisionner dans certains cas), ceux créés par l'entreprise seront immédiatement ou à terme imputés sur les résultats de la société et disparaîtront de ce fait de l'actif de la société.

B Quels sont les investissements incorporels ?

On définit ceux-ci comme les éléments dont dispose une entreprise et qui concourent à son activité sans être matérialisés par des actifs tangibles.

On peut citer : Le nom / la marque, Le savoir-faire, Les études de produits ou de procédés, Les progiciels informatiques...

Ce sont souvent ces éléments qui constituent la véritable richesse des entreprises puisque ce sont eux qui permettent de se différencier de la concurrence. On sait aussi, et c'est probablement ce qui justifie la prudence du comptable, que ces éléments sont souvent fort volatiles. Notons enfin, dernières particularités de ces éléments, que la valeur réelle de ces biens n'a pas de lien mathématique avec des sommes effectivement investies.

C Traitements au niveau du business-plan

Deux traitements sont possibles à ce niveau.

Ø Rester strictement conforme aux règles comptables. L'avantage de cette solution est, comme nous l'avons déjà noté au niveau des actifs corporels, d'assurer une comparabilité des prévisions établies avec les résultats réels qui apparaîtront dans l'avenir.

Ø Envisager une règle différente. C'est fréquemment cette solution qui sera retenue car elle permet de mettre en évidence les efforts réalisés par l'entreprise pour créer ou accroître son fonds de commerce.

La règle proposée consiste à ventiler les dépenses concernées en deux catégories :

Les dépenses permettant de maintenir le fonds de commerce : Il s'agit du coût des efforts que réalise toute entreprise afin de rester à son niveau de compétence et de conserver son positionnement sur le marché.

Une entreprise qui réalise chaque année des dépenses publicitaires peut, sans inconvénient, les considérer comme des dépenses courantes et non comme des investissements. Il n'en est pas moins exact que chaque campagne assure les ventes du moment et participe à préparer celles des années à venir, ainsi qu'à l'amélioration durable de la notoriété de la marque concernée.

Ce choix ne présente normalement aucun inconvénient au plan des résultats. Si l'on prenait la décision de considérer une partie de ces dépenses comme des immobilisations, il faudrait alors les amortir. Les amortissements cumulés amèneraient normalement une charge équivalente à la dépense annuelle immobiliser.

Si on décide d'immobiliser cette décision, il en résultera deux conséquences :

Ø Le montant annuel est transféré des postes de charges aux postes d'amortissements. La marge brute d'autofinancement se trouvera de ce fait majorée d'autant. Notons que le même effet serait obtenu en immobilisant chaque année les dépenses considérées et en les amortissant au cours de l'exercice considéré.

Ø L'actif net de la société sera majoré de la partie non encore amortie des dépenses immobilisées.

Les dépenses destinées à accroître le fonds de commerce : On peut classer dans cette catégorie toutes les sommes que l'entreprise dépense afin de faire évoluer son positionnement. Parmi celles-ci, on peut citer, à titre d'exemple et de manière évidemment non exhaustive :

Ø L'étude, la conception et la mise au point de produits nouveaux. Dans ce cas, ces produits doivent correspondre à la satisfaction de nouveaux besoins ou s'adresser à une nouvelle clientèle ;

Ø Les dépenses d'implantation sur de nouvelles zones géographiques, que ce soit à l'intérieur du pays d'origine ou à l'étranger ;

Ø La création d'une nouvelle formule de distribution ne se substituant pas à celle actuellement exploitée par la société ;

Ø La création d'une marque nouvelle ou l'implantation d'une marque existante sur un marché nouveau ;

Ø Etc.

Ce type de dépenses correspond réellement pour l'entreprise à un développement. Doivent-elles être traitées comme des investissements ?

Le choix du mode de traitement est important dans la mesure où il permet de mettre en évidence les efforts de développement qu'envisage l'entreprise. Un tel traitement n'interdit nullement de demeurer prudent et de prévoir l'amortissement de ces dépenses au cours de leur année de constatation. Si par la suite et pour des motifs fiscaux ou comptables, la société est amenée à considérer les dépenses réellement réalisées comme des charges d'exploitation, le résultat final qu'elle dégagera restera comparable à celui initialement prévu. Il suffira de tenir compte de la différence de traitement entre prévisions et réalisations pour pouvoir procéder de manière pratique à la comparaison du cash-flow.

3) Les cessions d'actif

Le problème diffère selon l'utilité pour l'entreprise des actifs concernés.

A Cession d'actifs hors exploitation

On définit les actifs hors exploitation comme ceux dont l'entreprise dispose mais qui ne concourent pas à son activité professionnelle.

On peut citer à titre d'exemple :

Ø Certains terrains non utilisés.

Ø Les maisons ou appartements loués au personnel à condition toutefois que le fait de mettre à disposition de ces derniers un logement ne constitue pas pour l'entreprise une contrainte incontournable. Si, par exemple, fournir un logement est le seul moyen d'attirer et de conserver des salariés, les logements correspondants ne peuvent être considérés comme hors exploitation. Ils sont dans ce cas stratégiques puisqu'ils constituent un des moyens pour l'entreprise de se procurer une des ressources rares de l'entreprise : les hommes ;

Ø l'évolution du niveau de vie des consommateurs et la part consacrée à l'alimentation par rapport aux autres postes du budget des ménages...

Tous les actifs énumérés présentent l'avantage de pouvoir être cédés sans nuire à l'activité de l'entreprise. Ils constituent de ce fait la plus évidente et la plus efficace des opérations de désinvestissement possibles.

Pour planifier ces désinvestissements, il conviendra de prévoir :

Ø Le prix de vente probable,

Ø Les délais de négociation à envisager. Ceux-ci peuvent être très différents selon l'état du marché et le type de bien concerné. Le délai dépend également du prix recherché. Si l'entreprise est prête à céder ses actifs à un prix modéré, elle peut alors espérer réaliser rapidement l'opération. Si au contraire elle veut obtenir le meilleur prix, les délais peuvent fortement s'allonger. Dans le cas d'entreprises en difficulté, pour qui la récupération de cash est souvent une condition de survie, la rapidité est en général privilégiée, même si cela nécessite d'accepter un effort important sur les prix.

Certains des actifs hors exploitation peuvent générer des revenus ou des coûts :

Ø Loyers, impôts, charges d'entretien pour les immeubles et les actifs de production non utilisés

Ø Dividendes provenant des filiales ou des participations.

Il sera indispensable de tenir compte dans la partie exploitation du business-plan de la disparition de ces charges et de ces produits.

B Cession d'actifs d'exploitation

Il s'agit cette fois de céder des biens que la société utilise mais dont elle pourrait se passer en modifiant ses conditions d'exploitation ou qu'elle pourrait utiliser sans en être propriétaire. Ces deux cas doivent être traités distinctement :

Actifs dont la cession modifie l'exploitation :

Les exemples sont assez nombreux et l'on peut citer parmi ceux-ci :

Ø La vente et le déménagement d'un siège social. Cette opération est particulièrement intéressante au plan financier si le siège social se trouve dans une ville importante où les prix de l'immobilier sont élevés. À l'inverse, elle est parfois illusoire si aucune autre entreprise n'est intéressée par le rachat de l'immeuble en vue de s'y installer ;

Ø La cession d'activités non stratégiques. Ces activités peuvent être exercées sous forme de filiale ou d'exploitation directe. Dans ce dernier cas, une filialisation préalable sera le plus souvent nécessaire ;

Ø La sous-traitance de certaines activités. Si l'entreprise décide de sous-traiter certaines activités, elle peut envisager de céder au futur sous-traitant, ou à un tiers, les actifs correspondants. Tel est le cas d'une entreprise qui assure ses transports en interne. Elle peut, si elle décide de sous-traiter, vendre son parc de véhicules, son stock de pièces détachées à son futur sous-traitant.

Dans tous les cas, il conviendra de chiffrer :

Ø Les prix de vente des actifs avec les problèmes déjà évoqués pour la cession d'actifs hors exploitation.

Ø Les coûts de l'opération. (licenciement à un coût)

Ø Les nouveaux coûts de fonctionnement, après réalisation de l'opération (loyers, coûts de sous-traitance, etc.).

Cession d'actifs sans modification de mode d'exploitation :

Il s'agit dans ce cas de simples opérations financières destinées à dégager de la trésorerie immédiate, sans pour autant modifier le mode de fonctionnement de l'entreprise. Deux techniques sont envisageables :

Le lease-back : Le procédé est bien connu. Il consiste à céder un bien à un organisme financier spécialisé, tout en conservant l'usage de ce bien, puis à en récupérer la propriété dans le cadre d'un contrat de location, assorti d'une promesse de vente de la part du nouveau propriétaire.

Si cette opération dégage de la trésorerie, elle augmente sensiblement les charges futures. Il faudra en effet chaque année verser des annuités, correspondant à la fois au remboursement du prix de vente et aux frais financiers afférents au montant restant dû après chaque remboursement.

Ces opérations peuvent porter sur : des immeubles, des matériels, le fonds de commerce.

La location : Comme dans le cas précédent, la société va céder un ou des actifs, puis les louer au nouveau propriétaire. Le bail n'est pas dans ce cas assorti d'une promesse de vente permettant à l'entreprise de récupérer à terme le bien. Le loyer est donc, dans ce cas, moins élevé que dans le précédent.

L'économie réalisée risque toutefois de n'être que temporaire puisque l'on se situe alors dans le cadre d'un bail normal. Un tel contrat prévoit la révision périodique du loyer et celui-ci va donc augmenter régulièrement.

Cette solution est essentiellement applicable à des actifs immobiliers peu spécifiques et bien situés. Le loueur doit en effet pouvoir espérer relouer le bien, si l'entreprise prenait à un moment donné la décision de ne pas renouveler son bail et de s'implanter dans de nouveaux locaux. Le loueur doit également s'interroger sur la solvabilité de son locataire, ce qui rend difficile ce type de montage dans le cas d'une entreprise en crise.

C Conséquences des cessions d'actifs

Toutes les formules déjà envisagées ont, en plus de celles déjà évoquées, deux conséquences qui devront être prises en compte dans l'élaboration du business-plan.

Conséquences fiscales :

Si, comme c'est en général le cas, les cessions réalisées dégagent des plus-values, celles-ci feront évidemment l'objet d'une taxation au taux en vigueur.

Il en sera de même en cas de moins-value. La trésorerie dégagée par l'opération devra donc être estimée en tenant compte de cette imposition. Si toutefois l'entreprise dégage des déficits ou dispose de déficits antérieurs, elle pourra alors opérer la compensation avec les plus-values dégagées et, de ce fait, réduire ou faire disparaître cette imposition. Dans le cas de moins-values, celles-ci s'imputeront sur les bénéfices actuels ou futurs, ce qui amènera un effet sur la trésorerie dont il devra évidemment être tenu compte.

Conséquences comptables :

La cession d'une immobilisation avec constatation d'une plus-value a un double effet de :

Ø Réduction des immobilisations de la valeur nette comptable des biens cédés,

Ø Augmentation des capitaux propres de la plus-value nette d'impôt.

L'effet sur la structure financière est donc très important.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984