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L'organisation collaborative de la prévision de transport en bretagne

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par Yassir KOURIRI
Université de Rennes I - Master Logistique 2005
  

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2.3) La nature des relations logistiques entre les IAA et les GMS et leurs impacts sur le transport sous température dirigée.

La grande distribution et son réseau de magasins (hypermarchés, supermarchés, superettes...) constitue la première clientèle des entreprises agroalimentaires bretonnes, en second lieu arrivent les grossistes et les entreprises de Restauration Hors Domicile (RHD).

Par ailleurs, les circuits de la grande distribution (GMS) représentent en moyenne la moitié du chiffre d'affaires des IAA bretonnes avec une proportion de 23%8(*) d'entreprises dont le ¾ du chiffre d'affaires est réalisé avec la grande distribution.

L'organisation logistique des GMS ainsi que l'évolution de leurs pratiques dans la matière, seront donc les plus influentes sur l'organisation logistique des Industries agroalimentaires.

En effet, les GMS imposent de fortes contraintes logistiques à leurs fournisseurs suite à un profond bouleversement de l'organisation de la logistique de la grande distribution des produits de grandes consommations au cours des dernières années en France.

Aujourd'hui, ce sont les besoins des distributeurs - liés au marché - qui déclenchent la production des industries agroalimentaire. Ce système favorise l'émergence d'une organisation en flux tendus qui s'adapte à l'évolution de la demande et réduit les stocks au strict nécessaire.

a) L'organisation logistique de la grande distribution et le transport sous température dirigée.

Depuis 1973, le secteur de la grande distribution doit faire face à des contraintes réglementaires sévères qui ont eut un impact direct sur leur organisation logistique: la loi Royer de 1973 soumet à autorisation l'implantation d'un hypermarché supérieur à 1 000 m2 afin de freiner l'expansion de la grande distribution dans le but de protéger les petits commerces. La loi Raffarin en 1996 abaisse ce seuil à 300 m2 pour les autorisations afin de freiner l'essor des « hard discounter » en zone urbaine.

La grande distribution doit alors chercher une expansion à l'étranger et revoir l'utilisation de ses magasins : les réserves, autrefois très importantes afin de pallier tout risque de rupture en linéaire et occupaient donc jusqu'à la moitié du magasin, sont quasiment supprimées pour être transformées en surface de vente.

Des entrepôts viennent alors remplacer les réserves magasins et se doivent d'empêcher toute rupture en linéaire, malgré la distance qui sépare désormais les stocks des rayons.

La compétence logistique est ainsi transférée aux entrepôts et les GMS prennent en charge la distribution de leurs entrepôts vers leurs magasins.

Les enseignes de la grande distribution évoluent dans un contexte hyperconcurrentiel. Ainsi, pour répondre aux exigences du marché et des consommateurs, la création de nouveaux produits reste une ardente obligation de l'industrie. Si l'on y ajoute le durcissement des contraintes réglementaires, l'on comprendra aisément le constat suivant : entre 1980 et 2000, les surfaces de vente en (m2) ont augmenté de 10% alors que le nombre de références a été multiplié par 220%. Par conséquent, la place en linéaire a été divisée par deux avec un taux de rupture deux fois plus élevé.

Les conséquences pour les transporteurs sont une réorganisation de leur activité. Ils sont amenés à massifier de plus en plus les flux des industriels jusqu'aux plates-formes de la grande distribution. Les conditions de travail des transporteurs sont ainsi modifiées.

La part des livraisons à la GMS et aux plates-formes distributeurs se multiplie au détriment de la distribution classique (grossiste, détaillant).

C'est alors à travers la prise de conscience par les enseignes de la grande distribution de l'importance de la logistique et notamment du fait que celle-ci représente un poste lui permettant de réaliser d'importantes économies en matière de coût et de mieux satisfaire le consommateur, qu'est apparu le concept du Juste-à-Temps dans la grande distribution.

En effet, les distributeurs ont alors pensé que l'application de celui-ci était un moyen pour eux de répondre à leur double problématique, à savoir comment concilier la suppression des réserves en magasin, et donc l'obligation de passer par des lieux de stockage intermédiaires, tout en réduisant le taux de ruptures en linéaires.

* 8 Organisations et besoins logistiques des IAA bretonnes Avril 2004 P 15

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery