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Contrainte Psycho-Physiques et Electrophysiologiques sur le codage de la stimulation électrique chez les sujets porteurs d'un implant cochléaire

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par Stéphane GALLEGO
Université Lyon I - Doctorat 1999
  

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III/ Pathologie : les grand types de surdité

a/ Les surdités de transmission

Tout obstacle à la transmission normale de la vibration sonore pourra être à l'origine d'une surdité de transmission. Ce type de surdité se caractérise par l'altération de la conduction aérienne avec conservation de la conduction osseuse.

Les surdités de transmission par atteinte de l'oreille externe peuvent avoir des causes variées : bouchon de cérumen, corps étranger dans le conduit, otites externes, malformation du pavillon ou du conduit.

Les principales causes des surdités de transmission par atteinte de l'oreille moyenne sont les otites moyennes (aiguës ou chroniques ), les obstructions tubaires, les traumatismes (directs ou indirects) et l'otospongiose.

Ces surdités peuvent le plus souvent bénéficier d'un traitement médical ou chirurgical, les réhabilitations prothétiques ne sont envisagées qu'en cas d'échec de ces traitements.

le Les surdités de perception

Une surdité de perception est une atteinte de l'appareil de réception qui peut se situer à différents niveaux :

1. surdités de perception cochléaires : toxiques (médicamenteuses ou causées par des produits ototoxiques), traumatiques (traumatisme crânien, traumatisme sonore, traumatisme pressionnel), brusques (vasculaires ou virales), maladie de Ménière, presbyacousie (processus physiologique normal lié au vieillissement).

2. surdités de perception rétrocochléaires dont la principale cause est le neurinome de l'acoustique.

3. lésions centrales au delà du premier neurone dont les causes sont variées : tumeur, lésions vasculaires, maladies dégénératives...

Dans les surdités de perception la conduction aérienne et la conduction osseuse sont altérées. ci- Les niveaux de surdité

Le Bureau International d'Audiophonologie définit quatre types de surdité en fonction du niveau de la perte pondérée sur les fréquences conversationnelles (500, 1000, 2000 Hz) :

· surdité légère 20 à 40 dB de perte

· surdité moyenne 40 à 60 dB de perte

· surdité sévère 70 à 90 dB

· surdité profonde à partir de 90 dB (peut être de type I, Il ou III)

· surdité totale ou cophose

La réhabilitation des surdités de perception est essentiellement prothétique. L'implant cochléaire qui stimule électriquement les extrémités du nerf auditif peut être proposé aux sujets atteints de surdités profondes ou totales par atteinte de l'oreille interne ayant un nerf auditif encore fonctionnel et qui ne tirent pas de profit de l'utilisation de leurs prothèses conventionnelles. Dans le cas d'une altération bilatérale trop importante du nerf auditif, l'implant cochléaire ne peut être prescrit. On peut envisager une implantation du tronc cérébral avec une stimulation électrique du noyau cochléaire.

IV/ Acoustique et phonétique

Le réglage des implants cochléaires se fait en fonction de la structure phonétique de la langue. Nous allons définir ce qu'est un son, puis nous décrirons les caractéristiques acoustiques des consonnes et des voyelles. Nous aborderons enfin leur mode de production.

a/ Les sons

Les sons sont des phénomènes vibratoires qui se propagent dans l'air à 340 m. s-'. Un son peut être apériodique (impulsionnel ou continu) ou périodique (simple ou complexe).

Un son périodique simple peut être représenté par une courbe sinusoïdale, un son périodique complexe par une courbe complexe régulière. L'analyse fréquentielle par transformé de Fourier permet de décomposer une onde périodique complexe en ses composantes sinusoïdales , les harmoniques, caractérisés chacun par une fréquence et une amplitude. Les fréquences des harmoniques sont des multiples entiers d'une fréquence de base : le fondamental.

L'oreille est sensible aux caractéristiques de hauteur (fréquence fondamentale), d'intensité (amplitude), de timbre (densité relative des harmoniques) et de durée (temps de la vibration).

Pour produire les sons du langage il faut qu'un courant d'air venu des poumons via la trachée (la soufflerie sub-glottique) rencontre un obstacle : d'un point de vue acoustique cet événement est la source du son. L'obstacle peut être constitué par les cordes vocales ; on obtient un flux laryngé périodique, ou par un rétrécissement ou une occlusion dans les cavités supraglottiques, on obtient un bruit. Le flux laryngé est modulé par le système pharyngo-buccal (pharynx, langue, lèvres, joues, cavités nasales) qui a un rôle de résonateur. La forme, la section et le volume des résonateurs déterminent la fonction de transfert qui détermine les zones de renforcement de en fréquence (les formants) et qui modifie le timbre de la source.

Pour la voix parlée la fréquence du fondamental se situe :


·

chez l'homme

entre 100 et 150 Hz


·

chez la femme

entre 200 et 300 Hz


·

chez l'enfant

entre 300 et 450 Hz

le Les voyelles

Elles résultent du passage du flux d'air laryngé à travers les cavités supraglottiques qui en déterminent le timbre. D'un point de vue articulatoire on peut les décrire en fonction de leur lieu d'articulation (antérieur ou postérieur), de leur degré d'ouverture, de leur caractère oral ou nasal et du degré d'arrondissement des lèvres. D'un point de vue acoustique les voyelles du français peuvent être caractérisées par les fréquences des deux premiers formants F1 et F2. La fondamentale FO et le troisième formant F3 (sensiblement invariables chez un même sujet quelle que soit la voyelle) permettent de caractériser un locuteur et de calculer les valeurs absolues de F1 et F2.

2200 1300 800 Hz

F2

F1

250 Hz

850

Figure 8 : Représentation biformantique des voyelles orales du français (Calliope, 1989)

cl Les consonnes

Le système consonantique du français peut être décrit phonologiquement à partir des critères mode d'articulation (occlusif ou constrictif), lieu articulatoire (labiale, dentale, palatale), nasalisation (orale ou nasale) et source sonore (voisée ou non-voisée).

Répartition spectrale en Hz

occlusives non-voisées

/p/ 1 bande grave 0 - 400

/k/ 2 bandes grave 20 -100

/t/ 2 bandes grave 20 -100

occlusives voisées

/b/ 1 bande grave 0 - 600

/g/ 2 bandes grave 0 - 600

/d/ 2 bandes grave 0 - 600

constrictives non voisées

If/ 2 bandes grave étroite 16 - 100

/ch/ 1 bande large de 2000 -9 10.000

/s/ 1 bande

Répartition spectrale en Hz

constrictives voisées

/v/ 2 bandes grave 20 - 400

/ / 2 bandes grave 100 - 600

/z/ 2 bandes grave 100 - 600

les liquides

 
 
 

Timbre sombre

aiguë large 1600

10.000

médian

aiguë large 2000 -9

16.000

clair sombre

aiguë

1600

9 5.000

médian

aiguë

2000

3 10.000

clair

aiguë large

1000

-916.000

médian

aiguë large

3.000

-916.000

clair

 
 
 

Timbre

aiguë

4000

-9 16.000

 

aiguë

1600

-9 8.000

médian

aiguë

3000

12.000

clair

/R/ et Il/ : leur structure formantique est influencée par leur entourage vocalique.

dl La chaine parlée

Dans la parole les sons ne sont pas isolés, ils s'influencent les uns les autres. Une séquence voyelleconsonne--voyelle peut se décomposer de la façon suivante :

1. Voyelle stable

2. Voyelle--consonne (transition formantique)

3. Consonne

4. Consonne-voyelle (transition formantique)

5. Voyelle stable

L'information sémantique est essentiellement véhiculée par les transitions formantiques. Elles sont plus marquées pour les occlusives que pour les constrictives, pour la voisée que pour la non-voisée correspondante.

Les éléments suprasegmentaux (mélodie, accent, rythme) sont principalement liés à la source périodique. La mélodie est définie par les variations de la fondamentale en fonction du temps et l'accent par les variations de l'intensité en fonction du temps. Le rythme est lié à la position des accents, le débit, à la vitesse d'élocution. L'intonation dépend de la hauteur, de l'intensité et de la durée.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus