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Stratégie B to C de quelques grandes Banques françaises vis à vis de l'internet

( Télécharger le fichier original )
par Moustapha DIOP
Université Paul cezanne, Faculté des Sciences et Techniques de Saint-Jérôme, Marseille - Master Pro Sciences de l'Information et de la Communication 2008
  

Disponible en mode multipage

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Sommaire Introduction 2

I/ Le secteur bancaire français 3

1 /Le secteur bancaire en chiffres 3

Principal canal de placement de placement de l'épargne en France, les banques offrent une vaste gamme de produits pour les particuliers et les entreprises et gèrent l'épargne des

ménages. 4

2/La pratique bancaire des français 4

II/Stratégie B to C de quelques grandes banques françaises à travers Internet 5

1/Passage du guichet au Banque à domicile 5

2/Les services proposés en ligne 7

3/Solutions de mesure de l'audience Internet 8

4/ Le rôle des banques dans le développement du commerce électronique : 10

III/ La révolution internet et ses conséquences sur le Minitel 16

L'âge d'or du Minitel 17

Le Minitel entre déclin et résistance 17

Le Minitel, affaire des séniors 18

La fin annoncée du Minitel 18

Conclusion 20

Sources : 21

ANNEXE : Le réseau société Générale, une offre moderne de Banque 22

Introduction

Avec le changement des attentes des clients qui ont désormais une nouvelle relation avec l'argent, les banques se sont retrouvées confrontées à l'obligation d'innover en matière de services en ligne proposés aux particuliers.

Plusieurs canaux comme le Minitel et les centres d'appel téléphoniques permettent d'assurer ces services en ligne. Toutefois, Internet demeure le canal indispensable pour être en phase avec les évolutions de la société.

Sur la toile, comme on désigne familièrement l'Internet, le client peut s'affranchir des contraintes temporelles et spatiales du guichet traditionnel et gagne ainsi en autonomie et en liberté. Il s'approche ainsi de la banque tout en s'en éloignant avec bien sûr des avantages et des inconvénients.

En France, les grandes banques ont vite compris la nécessité de s'adapter à la révolution et à la généralisation de l'Internet. A l'exception des banques décentralisées comme le crédit agricole et la Caisse d'épargne (Cf. Mémoire CESEM, Thibault Laffont, Avril 2000) qui ont été à la traîne en raison de l'hétérogénéité de leur parc informatique, les autres grandes bancaires françaises comme la Société Générale, Le Crédit Lyonnais et le BNP Paribas ont été vite au rendez vous sur internet.

L'Internet a donc révolutionné les pratiques bancaires des particuliers en France comme partout dans les pays développés.

Notre sujet de réflexion est de savoir quel est l'impact de l'Internet sur la stratégie B to C (Business to Customer) des grandes banques françaises notamment sur les services en ligne et le développement du commerce électronique. ?

La littérature sur ce thème concerne essentiellement des articles dans des revues économiques spécialisées (La Tribune, Les Echos..) ou dans des revues sectorielles comme Banque Magazine ou Revue AFB. Il n'existe pas d'ouvrages traitant spécifiquement le sujet de la banque et l'Internet.

Nous allons dans un premier temps présenter le secteur bancaire français.

Dans un second temps, nous traiterons la stratégie B to C de quelques grandes bancaires françaises à travers internet.

Dans un dernier temps, nous étudierons la révolution Internet ses conséquences sur le Minitel.

I/ Le secteur bancaire français

1/Le secteur bancaire en chiffres

Troisième employeur privé en France avec ses 400000 salariés et ses 200000 emplois indirects, la Banque est un secteur clé dans l'économie française. C'est un secteur qui se positionne parmi les plus grands recruteurs du pays avec 30 à 40000 personnes recrutées par an majoritairement des jeunes dont une bonne partie en alternance.

La banque est une industrie de haute technologie traitant des centaines de milliards d'informations par jour. Le développement de l'internet ne peut que faciliter la gestion informatique de cette manne d'informations. C'est la raison pour laquelle les banques sont fortement équipées pour leurs besoins de traitements informatiques.

Dans un rapport intitulé « les enjeux économiques et sociaux de l'industrie bancaire » remis au CCSF en 2006, on trouve des chiffres qui montrent l'immensité des informations qu'une grande banque gère quotidiennement.

Voici en moyenne quelques chiffres d'une banque française :

10.000 informaticiens dont 40% d'assistants extérieurs

100.000 postes de travail

1000 transactions/seconde en période de pointe pour la banque de détail en

France

30 millions de paiements cartes/mois

2 millions d'appels téléphoniques/mois dans les centres de relations clients

S'agissant des moyens de paiement on a des pics en période de pointe pouvant ainsi atteindre 10 millions d'opérations par heure sur la plateforme française des échanges de paiements interbancaires (SIT). Par ailleurs, en 2005, les moyens de paiement hors espèce ont fait l'objet de 14 milliards de paiements en France pour les particuliers et les entreprises. Toujours pour la même année 2005, le montant total annuel des paiements échangés s'élevait 17300 milliards d'euros.

En septembre 2006, les établissements de crédit détenaient plus de 1200 milliards d'euros d'encours de dépôt dont 780 milliards au titre des particuliers. Parmi ces dépôts, on trouve des comptes à vue, des livrets d'épargne, PEL, Codevi entre autres.

Principal canal de placement de placement de l'épargne en France, les banques offrent une vaste gamme de produits pour les particuliers et les entreprises et gèrent l'épargne des ménages.

2/La pratique bancaire des français

Quotidiennement, un français comme la plupart des citoyens des pays développés entre en relation directement ou indirectement avec sa banque. Ainsi, comme dans tous les pays développés, l'utilisation des moyens de paiements hors espèces est entrée dans les moeurs. En moyenne, un français fait plus de 225 opérations de paiement (hors espèce) par an soit plus d'un paiement tous les deux jours.

Selon la BCE, les opérations des français représentent 2 1,5% des opérations effectuées dans l'union européenne à 25 en 2004.

Un tiers des français détiennent un compte dans plusieurs banques et utilisent différents canaux pour avoir accès à leurs comptes. Ils ont saisi l'occasion que leur offre la banque à distance pour ne plus subir les contraintes du guichet. Ainsi, 60% des français qui ont accès à internet, soit plus d'un français sur quatre, consultent le site de leur banque, un chiffre en nette progression. Alors que 44 % des français se rendaient régulièrement dans leur agence bancaire en 1999, ils n'étaient plus que 35% en 2006 soit une baisse de près de 10 points. Cette baisse s'explique par l'utilisation des canaux comme internet pour les différentes opérations courantes. Avec la facilité qu'offre internet, les français suivent plus régulièrement leurs comptes qu'ils ne le faisaient il y'a seulement quelques années. Par exemple en 2006, 44 % d'entre eux faisaient un suivi au moins une fois par semaine alors qu'ils étaient que 36% cinq ans plus tôt.

Avec la multiplication des canaux, les français utilisent plusieurs moyens pour consulter leurs comptes. Parmi, ces canaux on trouve le téléphone portable. Même si son utilisation demeure encore timide, il constitue une solution pour s'éloigner de plus en plus du guichet de sa banque. La plupart des banques proposent les SMS qui alertent le client dès qu'une opération est arrivée sur son compte comme par exemple un virement. De la même façon le client est alerté s'il est en découvert. Ce service, bien sûr, n'est pas gratuit mais coûte environ 2 euros par mois. En 2006, le nombre d'utilisateurs des services de leur banque par SMS s'élève à 6% des français.

Selon une enquête IFOP en 2006, 82% des jeunes de 12 à 18 ans ont un compte épargne et un tiers de 16-17 ans ont une carte de paiement avec autorisation

systématique tandis qu'à 18 ans, 2 jeunes français sur 3 sont équipés d'une carte de paiement.

II/Stratégie B to C de quelques grandes banques françaises à travers Internet

1/Passage du guichet au Banque à domicile

Jusqu'à tout récemment, pour effectuer la moindre opération bancaire, le client n'avait comme choix que de se rendre au guichet de sa banque ou de mandater quelqu'un pour effectuer la moindre opération bancaire. Le système de banque en ligne a donc sans doute révolutionné toutes les pratiques et désormais gérer ses transactions depuis son domicile n'est qu'une question de choix, voire même de nécessité en raison des nombreuses contraintes auxquelles les clients font face. Parmi ces contraintes figurent notamment le temps et la distance obligeant les clients à faire recours à la banque à domicile (Home banking). Les banques offrent la gestion bancaire par Internet à leurs clients en mettant à leur disposition plusieurs services :

~ La consultation du solde des comptes.

~ L'historique des opérations.

~ La possibilité d'imprimer des extraits de compte à tout moment.

~ L'encodage de virements et de virements différés.

~ La gestion des ordres permanents et des domiciliations.

~ Le paiement informatisé de tout achat effectué en ligne.

~ Les investissements en ligne

~ les transactions boursières

En général, ces services sont entièrement gratuits et le client ne se voit réclamer aucuns frais d'abonnement ou d'activation et il a même la possibilité de communiquer avec la banque par l'intermédiaire d'une messagerie écrite. L'installation de ce concept de banque à domicile présente plusieurs avantages :


· Surmonter l'obstacle de la distance

Avec la banque à domicile, le client peut dans une moindre mesure mettre presque mettre fin à la queue au guichet grâce à la possibilité qui lui est offerte de suivre ses opérations bancaires en direct. De nuit comme de jour, le client peut, en un clic, virer de l'argent de compte à compte, commander un chéquier....Il peut procéder à tant d'opérations que le progrès technologique ne lui permettait pas jusqu'à tout récemment.

Le client peut ainsi consulter le solde de ses comptes ainsi que ses dernières opérations effectuées. Il peut lui même imprimer ses relevés bancaires. Le client peut également procéder à d'autres opérations moins courantes comme l'opposition sur chèque, l'opposition au prélèvement automatique, l'achat ou la vente d'actions, la simulation de prêt, le rendez-vous avec un ou son conseiller.

Dans un monde où les gens sont de plus en plus mobiles, on ne peut trouver une meilleure solution que la banque à domicile. A l'étranger à des milliers de kilomètres, le client peut consulter en permanence le niveau de ses comptes et procéder à des opérations comme s'il était chez lui. Fini donc le réveil en pleine nuit pour parler à son banquier à cause du décalage horaire.

· Services faciles à utiliser

Pour gérer ses comptes à distance, presque toute personne lettrée disposant d'un minimum de patience et de confiance devant l'ordinateur peut y arriver. Ce n'est donc pas une affaire réservés aux informaticiens ! Une simple demande à sa banque suffit et un code d'accès ainsi qu'un mode d'emploi est remis au client demandeur. La plupart des sites Internet des grandes bancaires françaises disposent d'une rubrique Démonstration destinée à l'initiation.

· Un espace sécurisé

Les banques ne s'amusent pas avec la sécurité des clients et on le comprend très bien. Ce n'est dans l'intérêt de personne d'avoir un système non sécurisé .Les banques comme les clients y ont intérêt. Une fois le client entre ses données personnelles (code guichet, numéro de compte, clé) il accède à des pages sécurisées pour réaliser ses opérations en toute confidentialité. Une fois ces opérations terminées, il se déconnecte en un simple clic et la déconnexion lui est confirmée par un message box. Pour des raisons de sécurité le client est automatiquement déconnecté après un certain délai d'attente sans manipulation.

· Un gain de liberté

La course pour arriver au guichet avant la fermeture, c'est quelque chose que nous avons tous connu surtout à la veille d'un jour férié. Grâce à la banque en ligne,

tous les jours deviennent des jours ouvrables et les horaires d'ouverture de nos agences nous concernent moins.

De plus la mise en ligne de la banque s'accompagne de la réduction du personnel au guichet (Front office) .Ce qui entraîne des longues queues dans les agences. Par ailleurs, un simple tour dans les agences des particuliers permet de constater que le guichet c'est plutôt l'affaire des seniors.

· Gestion de comptes en temps réel

Contrôler l'état de son compte au jour le jour c'est possible grâce à la banque à distance. Il existe certes des jours de valeur rendant difficile la connaissance de son solde réel à n'importe quel moment. D'ailleurs, en consultant le compte en ligne, on nous rappelle souvent que le solde est donné sous réserve des opérations non comptabilisées. Avec la banque à distance, le client dispose de son tableau de bord à domicile.

2/Les services proposés en ligne

· Gestion de compte

Avec Internet, les clients peuvent avoir, en permanence et en quelques clics, accès à tous leurs comptes (compte courant et compte d'épargne) avec la possibilité d'imprimer facilement leurs relevés.

Au crédit Lyonnais, par exemple, dans l'espace réservé aux particuliers, le client peut obtenir gratuitement son relevé pour les 45 derniers jours.

Le recours à Internet, s'avère de plus en plus nécessaire, car la plupart des banques ne délivrent plus au guichet des relevés supérieurs à 7 jours.

La demande de relevés de compte, en dehors des relevés envoyés mensuellement, est facturée au client.

Sur Internet, le client a également accès à un portefeuille (ensemble des titres détenus) de titres (actions et obligations). Il peut aussi consulter les cours de la Bourse (Prix atteint par un titre lors d'une séance de Bourse.)

· Réalisation d'opérations

Le client peut donner des instructions à sa banque (ordre de virement, ordre de Bourse, commande de chéquier, oppositions, etc.) Il peut éditer des Relevés d'Identité Bancaire (RIB) commander des chéquiers, procéder à son changement d'adresse afin que le suivi de ses relevés bancaires et de ses chéquiers soit bien effectué...

Généralement, les opérations entrées directement par le client sur son ordinateur via Internet (ordre de virement ou de Bourse) font l'objet d'une tarification beaucoup plus avantageuse que s'il avait déposé ses ordres au guichet. Par exemple, en s'abonnant à l'option bourse de LCL interactif, le client peut suivre l'évolution des marchés et des OPCVM LCL et passez ses ordres de Bourse en temps réel et à des tarifs préférentiels :

· Une option payante "virements tiers" (1,75 € par mois pour réaliser gratuitement autant de virements vers tous les comptes en France. Au guichet, un virement unique vers un compte tiers est facturé environ 3,20 euros

· Une option payante "bourse" (1,75 € par mois pour gérer son portefeuille de titres à tarif préférentiel.

A la Société Générale, on retrouve la même incitation à gérer des opérations boursières par Internet (Logitel Net) ou par téléphone (3933). La formule Passeport Bourse permet aux particuliers de bénéficier de frais de courtage particulièrement avantageux, tout en disposant d'un ensemble de services gratuits pour être informés et gagner en efficacité.

3/Solutions de mesure de l'audience Internet

Les grandes banques françaises sont préoccupées de connaître l'audience de leur sites internet. Il s'agit pour elles de savoir les pages consultées par les clients particuliers afin de mesurer l'audience. Les technologies informatiques permettent de répondre à ce besoin des banques. C'est pour cela que nous nous intéressons ici à deux exemples de stratégie de mesure d'audience Internet utilisées par deux grandes banques françaises : Le Crédit Lyonnais (LCL) et BNP Paribas.

Suite à une étude approfondie des diverses solutions du marché, la banque BNP Paribas a opté pour Weboscope de Weborama

· Le cas de BNP PARIBAS

EN 2001, BNP Paribas a lancé un projet de plate-forme de mesure d'audience mutualisée. Une initiative qui a pour objectif de faire face aux demandes exprimées dans ce domaine par ses différentes maîtrises d'ouvrage -à la fois pour des environnements intranet et des sites Web. Après avoir défini ses besoins en la matière, la banque se lance en premier lieu dans une étude approfondie des solutions disponibles alors sur le marché. Une démarche qui couvre d'une part des analyseurs de fichiers serveur et d'autre part des outils s'appuyant sur des marqueurs de pages Web

Dans un premier temps BNP Paribas restreint son panel à trois solutions : Web Trends, Logmetrix et Weboscope. "Le premier nous a paru être un bon analyseur de log, notamment autour des indicateurs techniques", commente- t-on chez BNP Paribas. Jugé plus performant que son concurrent pour les tâches de récupération de fichiers et les croisements de données, le second serait particulièrement adapté aux environnements mono site nécessitant des fonctions d'analyse décisionnelles. Quant au troisième, il se caractériserait par une vision métier du suivi d'audience particulièrement affinée - possibilité de définir des indicateurs de trafic par rubrique, etc. "Sans être trop évolué, ce produit était par conséquent susceptible de répondre aux besoins de nos différentes maîtrises d'ouvrage, tout en ouvrant de nombreuses perspectives en terme de données collectées", résume Fabrice Gouin, responsable du projet chez BNP Paribas. « La banque a donc opté pour une solution à base de marqueurs de pages, solution adaptée à ses besoins. Suite à la validation du choix de Weboscope par un comité technique composé de responsables sécurité, architecture, infrastructure et production, le projet passe en phase de déploiement. Equipée du serveur Web Apache, la solution se répartit sur quatre serveurs machine. Reposant sur une logique applicative (fast CGI et Perl) exécutée par un serveur Web Apache, deux d'entre eux sont destinés aux actions de comptage -c'est- à-dire à la collecte des appels en provenance des marqueurs de pages. Deux autres machines se chargeant respectivement d'agréger et de consolider ces données d'audience. "Le serveur de consolidation accueille le coeur du système d'analyse de Weborama, auquel nous avons adjoint une fonction de calcul du temps de chargement des pages » , indique le responsable du projet.


· Le cas du Crédit Lyonnais

Le crédit Lyonnais a également choisi Weborama pour une solution « site Centric1 » afin de mesurer son audience internet.

Entre services en ligne, alertes e-mail et SMS,... la banque dispose d'un large éventail d'outils pour gérer ses relations avec ses clients et prospects. Pour suivre l'audience de ses sites Internet, la Direction du Marché de l'Entreprise en France du Crédit Lyonnais a souhaité mettre en place un système permettant de

1 Méthode de mesure d'audience basée sur les informations recueillies au niveau des sites. L'insertion sur un groupe de pages Internet d'un tag de comptage spécifique permettant de recueillir des statistiques sur le trafic propre à ces pages.

mesurer les pages les plus consultées pour analyser la pertinence des contenus et connaître l'intérêt des internautes pour chacune des offres présentées. « Nous avions besoin d'un outil nous apportant un grand confort d'utilisation au niveau de la lecture et de l'exploitation des données. Weboscope nous permet d'alimenter notre réflexion marketing» explique Patrick Plessy, Responsable Canaux de distribution du marché Entreprises - Crédit Lyonnais. Les Banques ont besoin de savoir comment les internautes utilisent leur site, ce qu'ils y recherchent et surtout qui ils sont. [Source Weborama, Mardi 15 Février 2005 ]

4/ Le rôle des banques dans le développement du commerce électronique :

Les banques jouent un rôle indispensable dans le développement et la faisabilité du commerce électronique. En dehors des grandes entreprises disposant de moyens colossaux pour assurer leur propre transaction en matière de e-commerce, plusieurs sites marchands font recours à des hébergeurs qui mettent en service une solution bancaire fournie par la banque partenaire du site marchand.

Ainsi, la transaction financière est assurée par un organisme bancaire qui assure aux deux parties (commerçant et client) le bon déroulement du paiement.

L'opération se déroule de la façon suivante :

· le client entre dans le site marchand du commerçant, choisit son produit et, au moment de la transaction, il bascule sur la page de paiement hébergée sur le serveur de la banque gestionnaire des transactions.

· L'organisme bancaire, après avoir vérifié l'autorisation de la transaction, informe le commerçant de la transaction

· Le commerçant gère les transactions (validation, annulation, paiement différé, ...) sur le site de la banque avec la transmission sur celui-ci des références bancaires du client : Numéro de carte bancaire, date de fin de validité... tout ce ci dans une stricte confidentialité

Pour obtenir une mis en service du paiement sécurisé via un organisme bancaire, le commerçant signe avec la banque un contrat dit de Vente à distance lui permettant d'utiliser le Terminal de paiement électronique virtuel de celle-ci grâce à une clé commerçant fournie par l'organisme bancaire.

Les organismes bancaires français ont des sites partenaires présentant leurs solutions de paiement en ligne :

· CYBER PLUS PAIEMENT pour la Banque Populaire

· MERC@NET pour le BNP Paribas

· SHERLOCK'S pour le Crédit Lyonnais

· SP PLUS pour la caisse d'épargne

· SOGENACTIF pour la Société Générale

· E-TRANSACTIONS pour le Crédit Agricole

Les banques ont rendu possible le développement du e-commerce jusqu'aux endroits les moins dotés en équipements des technologies de l'information et de la communication. Il est possible, aujourd'hui de faire du commerce électronique avec des agents situés dans des pays en développement qui ont un accès modeste au NTIC.

Nous prenons ici l'exemple de JOXKO, qui est une plate-forme virtuelle hébergée en France et permettant de recharger directement le crédit du téléphone portable d'un proche resté au Sénégal. Il suffit pour lui envoyer du crédit, que la personne qui reçoit le crédit dispose d'un numéro Orange (un des deux opérateurs téléphoniques du pays).

Nous donnons ici une application de cette transaction dont la banque intermédiaire assurant la transaction est la Caisse d'Epargne. Ce qui nous permet de voir le rôle d'intermédiaire que joue la banque dans le commerce électronique

ETAPE 1

Le donneur du crédit entre sur le site de Joxko : www.joxko.com puis indique le numéro à créditer au Sénégal (obligatoirement un numéro orange commençant par 77).

Il confirme le numéro et coche le montant qu'il souhaite créditer (5000, 10000 ou 30000F CFA) puis indique le moyen de paiement en spécifiant le type de carte (Visa, CB, Master Card

ETAPE 2

On voit apparaitre à l'écran la commande à valider. Cette commande contient le numéro de référence, le montant à créditer, qui est automatiquement converti en euro soit 7,62 euros dans notre exemple. On voit les frais de transaction (0,76 euros pour notre cas) ainsi que le numéro du bénéficiaire. On demande si on souhaite que la personne nous appelle quand il reçoit le crédit. Il suffit pour cela de cocher la case.

ETAPE 3

Une fois la commande confirmée on voit apparaître ce message d'avertissement qui nous dit que nous allons être dirigés vers le serveur de la caisse d'épargne.

ETAPE 4

Dans l'interface de paiement sécurisé de la caisse d'épargne, on nous demande le numéro de la carte, la date d'expiration et les trois chiffres situés au verso de notre carte bancaire.

Il ne reste plus qu'à valider et le tour est joué.

III/ La révolution internet et ses conséquences sur le Minitel

Minitel, service télématique français né au début des années 80 dispose toujours de 4000 services. Le nombre de terminaux encore utilisé s'élève à environ 1 million.

Si le Minitel, avec ses quatre chiffres emblématiques de l'annuaire 3611, a eu son âge d'or, aujourd'hui son avenir est d'assurer des services pros selon Olivier Bon, directeur des kiosques multimédias chez France Télécom.

Selon, Grégory Chenue, chef de produit Banque en ligne chez LCL, Le retard français en matière de gestion de compte en ligne est il imputable au Minitel, spécificité française, qui a pu différer l'éclosion et l'adoption d'Internet

Toutefois, le retard de la France par rapport à certains pays européens comme la Grande Bretagne ou l'Allemagne, ne saurait masquer l'évolution des habitudes bancaires des français notamment en ce qui concerne la banque en ligne via Internet.

Pour Grégory Chenue, l'évolution de l'utilisation des services en ligne s'explique d'une part par le taux croissant d'équipement en ordinateurs des ménages et d'autre part par le nombre élevé d'abonnements à Internet haut débit.

Le taux d'équipement en ordinateurs des ménages s'approche des 50% contre 17% en 1997 selon l'INSEE. Au même moment le nombre d'abonnements à Internet haut débit a atteint 8,4 millions en fin septembre 2005 contre 3,6 millions en 2004.

L'âge d'or du Minitel

En 1996, un milliard d'euros de revenus était généré par les quelques 25000 services télématiques existants. 6,5 millions d'unités d'appareil minitel étaient distribués en France à travers les services administratifs, les foyers et les entreprises. Le trafic du Minitel était à son apogée dans la période 1992-1996.

Le Minitel entre déclin et résistance

Avec 100 millions d'euros de chiffres d'affaire en 2007 partagés entre France Télécom et les fournisseurs de services télématiques, le Minitel résiste encore à l'offensive d'internet. Environ 4000 services sont encore en ligne et il y a eu en 2007, environ 220 millions de connexions. En raison du faible coût de maintien des services par les entreprises, beaucoup d'entre elles continuent, en plus d'internet, d'être présentes sur Minitel. Mais, jusqu'à quand ? Se pose-t-on légitimement la question.

Avec l'arrivée de l'internet, le Minitel a perdu 90% de son audience en 10 ans entre 1996 et 2006 et est depuis en chute libre. Rien qu'entre 2006 et 2007, le Minitel a perdu 35% de son trafic. Tous les secteurs du Minitel sont concernés par cette baisse, des « messageries conviviales » à l'annuaire 3611 .Toutefois, le 3611 reste le service le

plus utilisé et passe devant l'usage grand public (météo, annuaire inversé, astrologie, PMU).

Après le service grand public, les services les plus utilisés sont ceux réservés aux professionnels. Parmi ces services, le plus utilisé est le service Lamy, bourse de fret pour transporteurs routiers. Avec ce service, les camions ayant livré leur marchandise peuvent trouver une cargaison pour leur retour. De la même façon, les kiosquiers utilisent toujours le service Minitel NMPP2 pour passer leur commande de presse française et internationale.

Toujours parmi les services utilisés, les bases de données Infogreffe ainsi que des services fournissant des informations sur les entreprises.

Les entreprises n'ont donc pas abandonné le moyen de communication qu'est le Minitel.

Le service télématique n'est donc pas mort car il rapporte encore de l'argent.

S'il y une entreprise qui utilise largement Minitel, c'est la société éditrice de l'Argus3de l'automobile, qui vend à ses clients la cote des véhicules d'occasion.

Toutefois, les grandes entreprises ferment de plus en plus leur service Minitel comme par exemple la SNCF dont les ventes via le Minitel stagnaient depuis des années autour de moins de 1% des ventes totales.

Le Minitel, affaire des séniors

Pour certaines personnes notamment les séniors, le Minitel est plus facile à utiliser qu'internet. Selon, une note du ministère de l'économie, Pour les plus de 50 ans, le Minitel est plus simple à utiliser que l'ordinateur connecté à internet. Chez les plus de 70 ans, le taux d'équipement des ménages a augmenté entre 1996 et 2004 alors que 1996 marque le début du chute exponentiel du Minitel.

Aujourd'hui, moins de 12% des foyers français possèdent encore un Minitel dont une bonne partie se trouverait dans les caves.

La fin annoncée du Minitel

2 Les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne, distributeur de presse française et internationale, partenaire des éditeurs, dépositaires de Presse

3 Magazine de référence française en matière d'annonces auto.

Si en 2007, France Telecom s'est frotté les mains avec les 100 millions d'euros de chiffre d'affaire générés par le Minitel, les prévisions pour 2008 sont moins optimistes. Pour la première fois, le chiffre d'affaire du Minitel pourrait passer sous la barre des 100 millions.

Aujourd'hui beaucoup d'éditeurs sont dans une perspective de migration vers internet d'ici 2010. Alors que le Minitel n'offre plus que 4000 services, à cette date, il ne devrait pas rester plus de 1000 services.

On voit donc qu'on est plus à l'heure du bilan que dans une logique de résistance. On commence à faire le deuil du Minitel.

Olivier Bon, directeur des kiosques multimédias chez France Télécom tire un bilan très positif du Minitel et se réjouit du mérite qu'a l'invention française d'avoir préparé le terrain d'internet. D'ailleurs certains considèrent le Minitel comme un des précurseurs d'internet que la France n'a pas su vendre à l'étranger.

Le parc Minitel en France serait de 4,2 millions dont 1 million seulement (environ 25%) seraient encore actifs. 800.000 de ces terminaux enregistreraient au moins une connexion par mois. Face à cette situation, aucune nouvelle machine n'est fabriquée d'où la fin du cycle de vie du produit Minitel. Les anciennes machines sont recyclées en fonction des demandes qui de toute façon sont de plus en plus faible. C'est d'ailleurs pour cette raison que France Télécom ne procède plus à des réapprovisionnements automatiques dans ses agences même si la société vend encore des appareils Minitel dont les prix sont encore en deçà du prix d'un ordinateur portable. En effet, un appareil Minitel coûterait entre 136 à plus de 400 euros selon les modèles.

Conclusion

Les banques n'ont pas manqué de s'adapter aux technologies de l'information et de la communication. Ces technologies ont profondément bouleversé les habitudes des clients qui interagissent de plus en plus avec les professionnels par le biais de ces technologies.

Plusieurs canaux existent pour entrer en contact avec sa banque et faire ses transactions (Centre d'appel, Minitel, téléphone portable et même télévision avec câble) mais le canal le plus utilisé par les clients est sans doute internet qui a révolutionné la banque au point qu'on puisse avoir notre banque à domicile. Il n'y a que des opérations impossibles d'immatérialiser comme le retrait de chéquier ou de carte bancaire qui peut nécessiter un déplacement au guichet. Et, même pour ces opérations, un envoi par courrier est possible.

Les banques ont donc une stratégie B to C très orientée vers les services internet en ligne et réduisent ainsi les contraintes du guichet.

Avec leur rôle intermédiaire, les banques sont indispensables dans le développement du commerce électronique. Toutefois, le commerce électronique ne connait pas l'essor attendu car l'e-commerce reste encore timide par rapport aux volumes des échanges globaux. Mais ce retard n'est pas imputable aux banques mais aux habitudes des consommateurs qui restent toujours préoccupés par la question de la sécurité des transactions bancaires sur internet.

Sources :

· Business et technologie, site internet www.Zdnet.fr

· www.TF1.Fr , Télécommunications-Le Minitel fait de la résistance

· Fédération bancaire française, Rapport 2007 de la direction de l'information et des relations extérieures intitulé « Le secteur bancaire français en chiffres »

· WWW.joxko.com

· Les sites internet de quelques grandes banques françaises : > www.LCL.fr

> http://particuliers.societegenerale.fr/

> www.bnpparibas.net

ANNEXE : Le réseau société Générale, une offre moderne de Banque






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams