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Prise en Charge Psychosociale des PVVIH/SIDA dans trois (3 )centres sociaux de Porto-Novo au Bénin

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par Mahamoud ZONGO
IRSP-Ouidah - Bénin - Maîtrise en Santé Publique 2005
  

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5.3.3 Du niveau de satisfaction des utilisateurs de services (PVVIH/SIDA).

La satisfaction des utilisateurs a été est estimée à 66,66%. Elle est assez bonne. Le niveau de satisfaction des PVVIH/SIDA par rapport à la confidentialité, qualité du conseil et la disponibilité du personnel est bien dans l'ensemble, sauf au CHD/O.P. Seul l'accueil réservé aux PVVIH/SIDA est bien apprécié par ces derniers. Cette enquête soulève l'épineux problème du secret médical : avertir les parents ou amis avec ou sans l'accord du patient ne relève pas du ressort du soignant. Pourtant deux infectés n'ont pas pu s'empêcher de se fondre en larmes quand ils nous disaient qu'ils ont été rejetés par leurs propres parents. Les attitudes dominantes chez les parents et amis sont les pleurs, le rejet, l'agressivité [5].

SOSSOU Ségninou Janvier souligne que les pleurs chez les parents traduisent la compassion, le désespoir. Cela exprime un sentiment douloureux des parents et amis de perte d'un être qu'ils aiment qui mourra incessamment. La crainte de cette perte imminente bouleverse le projet d'avenir de certains parents pour leur enfant. Ainsi la mère d'un Patient lui déclare «  Je ne te construirai plus l'atelier de mécanique, cela me semble un gaspillage car je ne sais plus combien de temps tu as encore à passer sur terre ».

Un autre Patient déclare « J'ai un gros problème. Il y a quelque temps je me suis confiée à une amie, un jour de déprime. Je lui ai dit que j'étais séropositive. Elle l'a répété au voisinage, à mon employeur. On habite dans le même quartier, c'est très convivial d'habitude, mais maintenant les enfants ne viennent plus chez moi. Ma mère ignore ma situation, je ne veux pas qu'elle l'apprenne, et encore moins comme ça. ».

Au-delà de leur perte certaine, ces malades constituent pour la plupart des charges supplémentaires pour les parents. Le sujet infecté et surtout malade, n'est plus capable de se prendre en charge convenablement, encore moins porter des aides à ses parents. La PVVIH/SIDA est rejetée par les siens. L'amenuisement des ressources associé au rejet contribue au relâchement des liens familiaux.

Yao souligne que le sida est entrain de mettre en péril la solidarité africaine, créant la faillite du système de la famille élargie surtout lorsqu'il y a plusieurs vieillards à prendre en charge. Un autre facteur contribuant au relâchement des liens familiaux est l'atteinte à la renommée de la famille par la société. Cette situation risque à la longue d'entraîner la non utilisation des services, surtout si on sait que un PVVIH appartenant à la deuxième catégorie peut facilement développer un état de dépression mentale pouvant parfois aboutir aux idées de suicide.

Il faut noter que les PVVIH/SIDA enquêtées sont satisfaites des services de leurs pairs. Il se pose alors un problème, comment récupérer ces PVVIH déprimés et comment assurer leur prise en charge ?

Par rapport aux besoins, les PVVIH enquêtés souhaiteraient une assistance matérielle et financière, un peu plus d'affection, plus d'amour des parents et de la société. Tout malade souhaite avoir des moyens pour se traiter. Les besoins d'amour, d'affection, exprimés ne traduisent qu'une situation réelle. La société ne semble pas percevoir tout le mal qu'elle se fait en rejetant ces personnes. Ces mépris à l'égard des malades l'ostracisme chez d'autres qui alors « partagent le virus à beaucoup d'autres ». Alors que prêter compagnie à ces patients pourrait leur remonter le moral et les inciter à mener une vie constructive.

Dans une étude réalisée par N.SNAUWÆRT au Zimbabwe, a montré que des ouvriers d'une usine avaient appris, pour 6 dollars à peine par ouvrier, à fournir à leurs collègues une information sur le SIDA et des services à l'appui des comportements sans danger, faisant tomber le nombre des infections à VIH d'un tiers, par rapport aux usines qui n'avaient pas investi dans la prévention. Pour 170 dollars par entreprise et par année, ces employeurs se sont unis à d'autres pour créer un fonds d'investissement destiné à financer l'éducation des travailleurs, le conseil et le dépistage gratuits pour tous les employés qui le souhaitent. Les activités de prévention et les soins offerts par les entreprises peuvent permettre de maintenir, voire d'accroître, la productivité et la rentabilité. En effet, investir dans la prise en charge peut assurer une vie meilleure et plus longue aux employés vivant avec le VIH contribue au maintien en poste le plus longtemps possible d'individus qualifiés, expérimentés et loyaux.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo