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Parcours en forêt et risque de dégradation des potentialités pastorales dans la IVème série forestière de Mekna (Tabarka-Tunisie)

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par Naceur BOUSSAIDI
Université Tunis-Cartage (INAT) - Mastère de l'INAT en lutte contre la désertification 2005
  

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INTRODUCTION

La surexploitation de la forêt et les pratiques agro-pastorales intensives en régions méditerranéennes ont conduit jusqu'au siècle dernier à une forte dégradation des formations forestières (Emberger, 1971). Face à cette dégradation, les gestionnaires forestiers se sont intervenus pour reboiser les étendues dénudées, mais là la question du choix d'un matériel végétal bien adapté aux conditions de la station est cruciale. Le domaine forestier Tunisien est partout grevé de droit d'usage au pâturage au bénéfice de la population que le code forestier désigne par le terme d'usagers (D.G.F, 1978).

L'élevage pastoral demeure l'une des bases de l'organisation économique et sociale des populations dans les zones forestières.

La notion du parcours fait appel à la fois à des considérations sur la conduite des animaux et aspects liés à la fois à la gestion et à l'espace. Elle implique des déplacements d'une ampleur certaine. On peut, dans un premier temps, admettre l'équivalence entre pastoralisme et élevage sur des «parcours».

Un parcours est d' abord un lieu où le troupeau peut se déplacer assez librement, voire sans aucune contrainte autre que la distance nécessaire pour s'abreuver. Le plus souvent, le berger accompagne les animaux, recherche une aire approximative où prélever la nourriture, veille à ce que les animaux aient accès à l'eau, restent groupés et bénéficient d'une sécurité satisfaisante. Le gardien du troupeau accepte habituellement que celui-ci refuse de rester sur l'espace proposé et décide d'aller vers un autre lieu selon la direction et les modalités déterminées par l'animal meneur qui connaît le terrain pour l'avoir déjà exploré au cours des années précédentes.

La gestion du parcours est un compromis entre la recherche d'un bénéfice maximal pour l'animal et des impératifs du milieu ou de respect d'un territoire alloué à l'éleveur par la loi ou les conventions. L'entretien du milieu doit éviter aussi le surpâturage que la sous utilisation qui favorise le passage du feu trop violent et trop répété ou l'envahissement par les arbres dans les pâtures issues de forêts anciennes.

Il s'agit dans deux cas de conserver le potentiel productif du terrain et la qualité des aliments offerts, voire les améliorer par le choix des modalités de pâture.

Les parcours jouent un rôle important dans l'alimentation du cheptel et les productions de l'élevage. Leur superficie totale à l'échelle nationale est estimée actuellement à 6 millions d'hectares (Neffati M., 1999) dont prés de deux tiers en Tunisie méridionale.

L'importance économique, écologique et sociale des parcours est, cependant loin d'être négligeable. Convaincu de leur rôle, le gouvernement tunisien a accordé une importance considérable à l'amélioration des parcours dans le cadre de la stratégie globale de gestion des ressources naturelles et d'importants budgets leurs ont été au sein des différents plans de développement.

La contribution du sous-secteur élevage dans le produit agricole national s'est maintenue, durant la dernière décennie, autour de 30%. Cependant les investissements qui lui sont alloués représentent 10% environ de l'ensemble des investissements réservés au secteur agricole. (D.G.P.D.I.A, 1989)

L'alimentation du cheptel, dont les effectifs sont assez variables reste encore, en dépit des efforts déployés en vue de l'intégration, de l'élevage à l'agriculture, fortement dépendante de la végétation naturelle et, par conséquent, soumise aux aléas climatiques.

La diminution progressive de l'espace pastoral (extension de la céréaliculture et de l'arboriculture), et l'accroissement des effectifs du cheptel, favorisé alors par la politique de subvention des aliments du bétail et la distribution incontrôlée du bétail (même durant les années de disette), ont favorisé la généralisation du surpâturage sur tous les parcours, ce qui provoque l'amplification des processus de dégradation au niveau de ces terrains de parcours dont les potentialités deviennent de plus en plus limitées. (D.G.P.D.I.A, 1989)

Le système d'élevage traditionnel repose essentiellement sur une exploitation extensive et continue du maquis sous forêts de chêne-liège (Quercus suber), avec comme conséquence des problèmes de dégradation localisés à proximité immédiate de petites agglomérations. En réalité, la dégradation du couvert ligneux résulte en partie du surpâturage, mais surtout du défrichement pour la fabrication de charbon de bois et l'installation de plantations artificielles. La complémentation alimentaire des animaux, en particulier des bovins, repose surtout sur la distribution de foin d'avoine, car cette céréale cultivée comme fourrage s'adapte à de nombreuses situations climatiques et pédologiques. Par ailleurs, les concentrés ou les fourrages en provenance des plaines tunisiennes coûtent chers et ne sont pas à la portée des ressources financières de petits exploitants agricoles.

Pour déterminer à quel point l'utilisation normale des ressources fourragères de la forêt devient un abus de pâturage, il convient de considérer un certain nombre de facteurs, qui tous doivent être soigneusement pesées pour déterminer les possibilités de l'exercice du pâturage en forêt. Les facteurs déterminants le pâturage en forêt comme étaient déterminé par la F.A.O (1952) sont :

- La nature du bétail introduit.

- Le nombre de têtes de bétail introduites.

- La nature du peuplement forestier.

- Le traitement sylvicole appliqué à la forêt.

- La répartition du bétail à l'intérieur de la forêt.

- La façon d'utiliser les ressources fourragères de la forêt.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe