WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le lien entre la théorie de l'esprit et le conflit sociocognitif

( Télécharger le fichier original )
par Sarah Begert
Université Paris 8 - M1 psychologie du développement 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V INTERPRETATION DES RESULTATS

1. Validation des hypothèses

1.1. Hypothèse 1

Notre première hypothèse se décomposait en deux sous-hypothèses.

La première sous-hypothèse supposait le lien suivant :

Les enfants ayant les meilleures compétences en attribution d'intention utiliseraient davantage de verbes mentaux et termineraient plus rapidement le tangram que les autres.

La première partie de cette hypothèse n'est pas validée. En effet, les résultats obtenus au t de Student ne permettent pas de rejeter l'hypothèse nulle. Les enfants ayant les meilleures performances en théorie de l'esprit n'utiliseraient pas une quantité de verbes mentaux significativement plus élevée que les autres. Cependant, même si l'hypothèse n'est pas validée statistiquement avec le t de student, les moyennes indiquent que le groupe le plus fort utilise plus de verbes mentaux et termine en moyenne plus rapidement que les autres. Un lien pourrait exister entre ces deux variables. De plus, la quantité de verbes mentaux utilisés par L. et A., deux sujets atypiques, tend ainsi à confirmer cette hypothèse. Cependant, les autres sujets n'en utilisent pas autant.

Ces différences au sein d'un même groupe nous amènent à relativiser les liens entre les variables et à réfléchir sur la représentativité des sujets ayant participé à cette étude. En effet, en raison de la quantité plutôt restreinte d'enfants sur lesquels portent les résultats et de leurs comportements forts distincts les uns des autres, il est difficile de dire si les comportements observés correspondraient à une tendance plus générale. Prolonger cette recherche en faisant intervenir un nombre plus élevé de sujets pourrait nous renseigner à ce propos.

De plus, en ce qui concerne le temps de résolution, les résultats ne confirment pas l'hypothèse énoncée, mais ce temps de résolution plus ou moins rapide ne correspond pas seulement à des capacités plus ou moins bonnes de représentations des états mentaux et de coordination des points de vue mais semble également correspondre à la présence ou absence de conflit. C'est ce que nous allons vérifier au travers de l'hypothèse suivante.

La seconde sous-hypothèse, la sous-hypothèse 1B était la suivante :

les enfants qui marquent leur désaccord utiliseraient plus de verbes mentaux que les autres et mettraient plus de temps pour terminer le tangram en raison du temps nécessaire pour se justifier.

En ce qui concerne cette sous-hypothèse, cette dernière est totalement vérifiée après l'analyse des résultats. Cette forte corrélation entre le nombre d'oppositions, la quantité de verbes mentaux utilisés, et la durée nécessaire pour terminer le tangram montre à quel point, quand un conflit apparaît principalement, les enfants ont recours à des verbes mentaux. La plupart du temps, ils utilisent les expressions « je sais », « tu ne sais pas » ou encore « je me suis trompé ».

Ce type d'expression, utilisée dans ce contexte particulier de la création d'un tangram à deux, marque bien l'opposition entre ce que le partenaire a fait, selon sa représentation du problème, et la propre représentation de la situation construite par l'enfant et ce qu'il compte faire. L'enfant établit donc un lien entre le savoir et les actions réalisées. Cette compétence en attribution d'intentions lui permet de mieux gérer cette interaction sociale (Thommen, 2001).

De plus, ces verbes sont souvent utilisés suite à une action du partenaire qui n'aboutit pas. Exprimer son savoir permet ensuite à l'enfant de tenter de prouver son savoir concrètement en posant la forme au bon endroit et dans le bon sens. Cette volonté d'interférer dans une action qui ne correspond pas à sa représentation, de tenter de résoudre le problème, et de rechercher une solution ensemble, nécessite du temps et se répercute systématiquement sur le temps de résolution.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway