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Agriculture urbaine à Kinshasa: Alternative à l'insécurité alimentaire

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par Blaise Muzingu Nzolameso
Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux - Diplôme d'études approfondies "DEA" 2005
  

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2.3. Sécurité alimentaire

2.4.1. Concept et notion

Par définition, la sécurité alimentaire implique que tous puissent accéder en tout temps à la nourriture nécessaire pour avoir une vie saine et active

2.4.2. Dimensions de la sécurité alimentaire

En général, trois dimensions sont indispensables pour que soit assurée la sécurité alimentaire de tous

a. Au niveau de la production :

La production alimentaire doit être quantitativement et qualitativement suffisante pour la couverture des besoins alimentaires de l'ensemble de la population (Kinkela, 2001).

b. Au niveau des circuits de production

Selon Kinkela (2001), le flux doit être permanent et régulier entre la production et la consommation de sorte que les quantités des produits alimentaires et leurs prix soient maintenues constants ou mieux stables pendant une période suffisamment longue.

c. Au niveau du pouvoir d'achat de la population

Le pouvoir d'achat de la population doit être suffisamment élevé et permettre ainsi, à celle ci d'accéder aisément à une nourriture de bonne qualité et en quantité suffisante pour mener une vie active et saine.

2.4.3. Dimensions du problème de la faim

a. Distinction entre la famine et la malnutrition

Alors qu'il existe une abondante littérature sur la manière de définir les famines, chacun peut aisément la diagnostiquer, comme un feu ou une inondation, même s'il n'est pas armé d'une définition précise (Sen, 1981). Cependant, la pluralité de définitions permet de dégager un ensemble de six facteurs qui cernent le phénomène de famine et permettent de le distinguer des autres formes de carences énergétiques. Ces six facteurs sont les suivants : l'absence de denrées alimentaires ou l'impossibilité d'y accéder, le grand nombre d'individus concernés, la menace sur l'existence même des individus et de la mort massive, la longue durée du phénomène, une zone géographique donnée, et l'absence de toute organisation économique ou sociale permettant une assistance (Devereux et al. 1988).

Ainsi, la famine est définie comme une forme de malnutrition générale, prolongée et persistante, qui dure plusieurs mois et affectant la majorité d'une population rurale sur une zone plus ou moins étendue et qui provoque une totale désorganisation économique et sociale et la mort massive par inanition (William, 1985).

La malnutrition et la sous alimentation ne sont pas synonymes de famine. La malnutrition est définie comme « la condition phytopathologique provoquée par la carence en un ou plusieurs des nutriments essentiels que le corps ne peut pas produire et qui sont nécessaires à la survie de l'individu, à sa croissance et à sa reproduction, ainsi qu'à sa capacité de travailler, apprendre, occuper une fonction sociale » (Berg, 1987).

Lorsque les besoins protéo-énergétiques ne sont pas satisfaits, on parle de la malnutrition et de la sous-alimentation. Les chiffres moyens sont généralement situés entre 2100 kcal et 2500 kcal, soit une moyenne de 2300 kcal et de 78 g de protéines par personne et par jour (James et al. 1992). Ainsi, un regard sur l'alimentation quotidienne des ménages kinois permet d'apercevoir que le bilan tant calorifique que protéique s'avèrent tous déficitaires par rapport aux normes.

Il a été démontré que le bilan énergétique d'une personne adulte à Kinshasa est de 1.782 calories en moyenne contre un bilan protéique de 59 g par personne et par jour (MINAGRI, 1996). Il ressort de cette observation que l'insécurité alimentaire à kinshasa est une grave réalité à laquelle est exposée la population.

b. Différentes carences énergétiques

· la malnutrition chronique : se caractérise par la permanence d'un régime alimentaire déficient en certains nutriments (souvent les protéines et les vitamines) nécessaires à une activité physique normale (Kinkela (2001). On parle aussi de situation d'insécurité alimentaire chronique pour décrire les groupes de population souffrant en permanence d'un régime alimentaire déficient.

· la malnutrition saisonnière : se caractérise par une déficience temporaire du régime alimentaire. On parle alors d'insécurité alimentaire pour décrire l'impossibilité temporaire de certains groupes de population à accéder à des régimes alimentaires adéquats. Le phénomène de soudure est un exemple de ce type de malnutrition. Les groupes de population qui subissent une malnutrition chronique et qui peuvent être frappés par une impossibilité temporaire d'accès aux denrées peuvent subir une famine.

· la malnutrition «quotidienne et fluctuante» : caractérise certains groupes de population urbaine dans beaucoup de pays en voie de développement. Ces groupes souffrent

particulièrement de fluctuations de leurs revenus. Le taux de salaire réel faible et l'inexistence ou l'instabilité de l'emploi constituent les facteurs à l'origine de cette malnutrition.

En Afrique subsaharienne, la croissance de l'urbanisation et l'insuffisance des niveaux d'emploi peuvent conduire à l'apparition, à côté de cette malnutrition fluctuante et quotidienne, d'une malnutrition chronique (Azoulay et al. 1993).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand