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Contribution du suivi de la faune sauvage à l'aménagement du Parc National de la Bénoué et au développement des riverains des zones d'intérêt cynégétique à cogestion (N° 1 & 4) au Nord-Cameroun

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par Samuel Christian TSAKEM
Université de Liège (Belgique) - Diplôme d'Etude Spécialisée Interuniversitaire en Gestion des Ressources Animales et Végétales en Milieux tropicaux 2005
  

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6 CONCLUSION

Ce mémoire porte sur la gestion des populations animales et sur leur contribution à l'aménagement du parc national de la Bénoué et au développement socio économique des populations riveraines des ZIC 1 et 4 au Nord Cameroun. L'objectif de ce travail est de fournir des informations nécessaires pour la gestion durable de cette zone et de proposer des stratégies de gestion intégrée profitable à tous. La démarche méthodologique a consisté à effectuer un inventaire de la faune sur le terrain (méthode de Distance Sampling), à évaluer l'impact des actions humaines sur le terrain et à exploiter les informations contenues dans les plans de tir et le document du plan d'aménagement du parc. Les programmes Distance 5.0, Excel et Arcview 3.2 ont été utilisés pour analyser les données et élaborer les cartes nécessaires.

En ce qui concerne les résultats, la zone d'étude présente une diversité animale assez riche comprenant 24 espèces de mammifères de grande et moyenne taille. Les effectifs et densités des deux espèces analysées par le programme Distance (N = 4616, D= 1,7 pour le Cobe de Buffon et N = 3922, D = 1,5 pour l'Ourébi) sont comme pour la plupart des espèces, moins importants que par le passé. Cette baisse des effectifs s'explique par l'accroissement de pressions sur la faune notamment le braconnage, le pastoralisme, la destruction de l'habitat et la pêche illégale. La structure d'âge suggère une population animale jeune dans l `ensemble, avec un rapport de sexe relativement équilibré. La répartition spatiale des espèces est influencée par les facteurs hydriques et anthropiques, les zones à forte concentration de la faune sont localisées au centre tandis que celles à faible concentration sont proches des villages. Il existe une corrélation significative (R = - 0,89 à 0,05%) entre les densités d'activités humaines et la distribution de la faune. Les résultats suggèrent que la chasse sportive ne repose pas sur une gestion durable des effectifs et montrent que la non application ou le non respect des actions d'aménagement, menacent sérieusement leur conservation. Les effectifs de certaines espèces clés comme l'éléphant, l'éland de Derby, le buffle et la girafe tendent à diminuer dans la zone au fil du temps. L'analyse approfondie des plans de tir a permis de regrouper les espèces animales en fonction des pressions de chasse ; les espèces à forte pression (Eland de Derby, Buffle etc.), à pression moyenne (phacochère, bubales, cobe de Buffon, cobe défassa, Céphalophes, etc.), à très faible pression (Babouin, Vervet etc.) et les espèces qui ne devraient plus être inscrites dans le plan de tir à cause de leur faible effectif ou de leur absence dans la zone (Damalisque, Lion, Eléphant et Panthère). Il est proposé de réviser le quota d'abattage pour ces espèces (baisse pour la plupart, hausse et suspension). Ces espèces pourront continuer à sous tendre la chasse sportive si les gestionnaires respectent les quotas proposés en fonction des disponibilités et si la surveillance anti-braconnage est améliorée. Une faible proportion des retombées de la gestion des aires protégées (15%) est rétrocédée aux populations riveraines pour réaliser les oeuvres sociales afin de réduire la pauvreté. Il est proposé d'améliorer leurs conditions de vie (augmenter si possible ce pourcentage) pour qu'elles puissent protéger davantage les ressources naturelles. Les résultats de cette étude indiquent certes des potentialités assez intéressantes pour la conservation, mais ces propositions devront être suivies pour que la zone puisse résister aux multiples pressions.

Il convient aussi de mener les recherches dans le but de mettre à la disposition des gestionnaires les informations fiables pour une gestion rationnelle de la zone. Nous nous proposons si les moyens sont disponibles de développer dans le site les études sur les espèces animales phares ou menacées (Eland de Derby et Buffles) en relation avec leur habitat. Car les menaces sur l'espèce peuvent être dues à une mauvaise gestion de l'habitat, à une mauvaise répartition du disponible alimentaire où même à l'action anthropique. La réflexion pourra aussi être focalisée sur la maîtrise de la pollution de l'eau par les pesticides, leur impact sur les animaux sauvages et sur les populations locales. Ces problématiques ne sont pas encore bien clarifiées dans notre site d'étude et méritent de l'être pour une bonne gestion des effectifs. Cette proposition fera appel à une équipe pluridisciplinaire (forestiers, vétérinaires, biologistes etc.). Devront être également impliquées dans ces recherches les universités et laboratoires, les instituts de recherche, les ONG de conservation ainsi que l'administration chargée de la faune.

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