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Envoyé Spécial : une approche de l'environnement à la télévision française (1990-2000).

( Télécharger le fichier original )
par Yannick Sellier
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master 2 Histoire et Audiovisuel 2007
  

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Troisième partie :

Le temps des bilans.

(1997-2000)

Chapitre 5 :

Envoyé spécial,

moteur ou accompagnateur

des politiques publiques ?

(1997-1999)

Lors d'élections législatives anticipées et suite à un accord électoral avec le parti socialiste, huit écologistes entrent pour la première fois dans l'Assemblée Nationale en mai 1997. En juin 1997, Lionel Jospin, Premier Ministre du nouveau gouvernement mis en place, confie à Dominique Voynet un grand ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement107(*). L'intitulé du ministère se distingue de l'intitulé du secrétariat d'état que l'on avait déjà confié à autre écologiste, Brice Lalonde (Cf. chapitre 2). Un renversement des perspectives s'est donc opéré durant les années 1990.

Le chargé de l'environnement avait auparavant surtout pour tâche d'avertir la population des dangers qui la menaçait, et d'y pallier en cas de danger effectif. Si en 1997, le rôle de prévention reste un rôle essentiel de la ministre chargée de l'environnement, ses compétences s'élargissent pour s'inscrire concrètement dans la logique de l'aménagement du territoire. Le contexte est de nouveau favorable aux écologistes et à leurs projets, tandis que l'environnement devient, à la fin des années 1990, une affaire de gestion et un élément nécessaire de la communication des hommes politiques et des entrepreneurs.

Envoyé spécial essaie par conséquent, durant cette période, de construire un discours à la fois incitatif et réfléchi sur l'environnement, qui permette de distinguer le propos du magazine de tous ceux qui font désormais de l'écologie leur raison d'exister et de persévérer. Parmi les thèmes majeurs développés par Envoyé spécial sur la période, on note le réinvestissement des espaces naturels (que l'on doit notamment au développement récent d'un « tourisme vert ») ; les solutions politiques, économiques et les pratiques citoyennes envisagées pour limiter des pollutions engendrées par la mécanisation, l'industrialisation, constante au cours des années 1990, des pratiques de production et par un mode de vie citadin.

A- « Alerte à la pollution », plus qu'un cri d'alarme,

une sensibilisation de l'opinion.

Depuis le début des années 1990, et avec de nouveau plus de force à partir de 1995, une idée est en germe au sein de l'administration en charge de l'environnement : donner un rôle actif à la société civile afin qu'en cas de situation délicate, tout ne soit pas immédiatement confié à une structure d'Etat sous commandement unique. Cette idée était déjà à l'origine des première manifestations antinucléaires à la fin des années 1970, mais elle n'a de traduction concrète qu'avec la mise en place de nouvelles lois (notamment celles sur le paysage) et la décentralisation progressive, depuis les années 1980, des responsabilités, et bientôt des budgets, en matière d'environnement.

Parallèlement, dans le magazine, nous notons une évolution du statut du téléspectateur. Du récepteur passif d'un discours parfois trop simplifié (au risque d'être qualifié de simpliste pour ce qui concerne la période 1990-1992) et de témoin impuissant d'événements globaux ou de situations présentées comme inextricables, le téléspectateur va être désormais considéré comme un acteur autonome et surtout responsable d'un environnement plus restreint et plus proche de lui. Cela se traduit, en pratique, par une initiative de Paul Nahon et Bernard Benyamin. En mai 1997, ceux-ci téléphonent à différents maires pour voir si l'un d'eux serait prêt à organiser, dans sa ville, une « journée sans voiture ». C'est le maire de La Rochelle, Michel Crépeau, à la fois proche des écologistes, des socialistes et ancien chargé de l'environnement au niveau du gouvernement, qui répond positivement à leur appel108(*).

* 107 Becker Jean-Jacques, Histoire politique de la France depuis 1945, 2003, Armand Collin, Coll. « Cursus », pp.. 229-230

* 108 Métivet Jean-Pierre, « La Rochelle, l'utopie ?», Envoyé spécial, Paris, France 2 (production et diffusion), 25 septembre 1997, 21h.

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