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L'activité sexuelle de la brebis

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par mohamed ezine zebiri
Mentouri Constantine Algérie - Docteur vétérinaire 2007
  

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4. Les facteurs influençant sur la reproduction:

4. 1. Généralités:

Les variations annuelles de la durée du jour, ou photopériode, sont responsables de l'alternance entre une saison d'activité et une saison de repos sexuels (01), (61). L'expression oestrale peut être déprimée par les photopériodes longues (60).

Comme nous avons décrit, l'information lumineuse est perçue par la rétine et, après un trajet nerveux, elle est transformée en un signal endocrinien (la sécrétion de mélatonine) (61).

Enfin, la saisonnalité n'est pas un phénomène limité à la femelle mais aussi le mâle est concerné (10), et elle agit non seulement sur les animaux sexuellement matures mais aussi sur l'apparition de la puberté chez les jeunes (01).

4. 2. Les facteurs externes:

4. 2. 1. La latitude:

Sous les latitudes moyennes et élevées, les petits ruminants ont une saison de reproduction d'une durée limitée (10), (30) dont la période principale d'activité sexuelle se situe en automne (30). Sous des latitudes faibles, un allongement de la saison sexuelle est observé.

En revanche, dans l'ensemble du monde intertropical et subtropical, la plupart des auteurs décrivent généralement les races locales ovines comme susceptibles de se reproduire toute l'année (10).

4. 2. 2. La photopériode:

Selon sa durée, la photopériode peut exercer une action stimulante ou inhibitrice sur l'activité de reproduction (61).

La modification de sécrétion de LHRH est observable avec un délai important par rapport au changement du rythme de sécrétion de mélatonine (en général de 40 à 60 jours chez la brebis). Les modifications de sécrétion de LHRH induisent à leur tour des changements de sécrétion des gonadotrophines et en conséquence des variations de l'activité des gonades (10).

Des états réfractaires critiques au déroulement normal de la saison sexuelle pourraient être l'expression d'un rythme endogène de reproduction. L'existence d'un tel rythme a été démontrée chez les ovins comme dans de nombreuses autres espèces : des animaux maintenus en jours courts ou longs constants pendant plusieurs années continuent à montrer

des alternances entre périodes de repos et d'activité sexuels. Toutefois, ces périodes d'activité deviennent désynchronisées entre animaux et par rapport à la saison sexuelle normale. La période de ce cycle endogène varie généralement entre 8 et 10 mois. Par exemple, des brebis Suffolk exposées à des jours courts constants pendant 4 ans, montrent des variations d'activité gonadotrope. Ces cycles de sécrétion de LH ne sont pas synchronisés entre animaux et sont caractérisés par une période différente de 1 an. Le rôle de la photopériode dans les conditions naturelles pourrait donc être de synchroniser ce rythme endogène de reproduction pour lui imposer une période égale à un an. Il est important de noter que la perception de la photopériode durant certaines périodes critiques de l'année pourrait suffire à entraîner le rythme endogène de reproduction. Ainsi, chez la brebis, les résultats de diverses expériences suggèrent que les jours longs de printemps jouent un rôle central pour entraîner le rythme endogène de reproduction et, en particulier, déterminer le moment de déclenchement de la saison sexuelle en fin d'été. Les jours courts interviendraient ensuite pour maintenir cette activité (Voir la figure 15) (10).

Figure 15 : Modèle pour la régulation photopériodique du cycle annuel de
Reproduction chez la brebis.

Les variations de la durée d'éclairement quotidien sont le principal facteur qui entraîne les variations saisonnières de reproduction. Lorsque les jours sont longs, JL (dans la plupart des cas, plus de 12 heures de lumière, succédant à des jours courts), les nuits sont courtes et la durée de sécrétion de mélatonine est donc courte; au contraire, lorsque les jours sont courts, JC (moins de 12 heures de lumière, succédant à des jours longs), les nuits sont longues et la durée de sécrétion de la mélatonine est longue. C'est par la durée de cette

sécrétion que les animaux connaissent la longueur du jour. (Voir le deuxième chapitre; perception de l'information photopériodique) (10).

Les jours courts: Les JC appliqués pendant suffisamment longtemps, environ 50 jours pour la brebis Ile de France après le changement de JL/JC (10), ont un effet stimulateur sur la reproduction (01), (10). Cependant ces JC ne sont pas toujours stimulateurs, puisque après environ 70 jours d'activité sexuelle, celle-ci s'arrête et les animaux deviennent réfractaires aux JC. C'est l'installation de cet état réfractaire aux jours courts de l'hiver qui est responsable, en partie au moins, de l'arrêt saisonnier de l'activité sexuelle, les femelles ayant reçues alors «trop » de JC.

Les jours longs: Les JL appliqués pendant suffisamment longtemps, environ 35 jours pour la brebis Ile de France après le passage de JC/JL (10), ont un effet inhibiteur sur la reproduction (01), (10). Les JL «perdent» cette inhibition puisque après un certain temps en JL l'activité sexuelle reprend et cela s'explique par l'installation d'un état réfractaire aux JL, il s'en suit un déclenchement du début de la saison sexuelle (10).

Donc, la même durée de photopériode peut induire des effets stimulants ou inhibiteurs selon la photopériode à laquelle les animaux ont été préalablement soumis. C'est relativement aux événements antérieurs que la photopériode joue un rôle sur la reproduction.

Les modifications artificielles de la photopériode semblent montrer qu'il existe un seuil de la durée de la photopériode au-dessus ou en dessous duquel l'activité gonadotrope n'est pas stimulée (16).

4. 2. 3. La température:

La température, surtout les hautes températures, affecte la reproduction et cela pour toutes les espèces (62), (68). Chez la brebis Mérinos, l'augmentation de la charge thermique radiative (qui survient lorsque les animaux sont exposés au rayonnement solaire) pendant les 10 à 15ème jour du cycle, diminue fortement ou même supprime complètement le comportement d'oestrus, accroît la durée du cycle, diminue la fertilité (10) et la fécondité et augmente la mortalité embryonnaire précoce (68).

La température agit aussi indirectement sur la reproduction de la brebis puisque les béliers soumis à une température élevée atteignant 40 °C pendant 2 à 4 jours augmente les risques d'avortement si la saillie est fécondante (effet de la chaleur sur les spermatozoïdes) (21). Il est possible que la réduction du taux d'ovulation précoce soit due à un effet de stress, particulièrement d'origine climatique (20).

Reste à signaler que les ovins résistent au froid grâce à leur toison (15) et que les races locales sont mieux adaptées à leur climat (10).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe