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Marketing musical - CAS didier awadi

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par Brice LEE
Institut Superieur de Management ISM Dakar - BBA3 2006
  

Disponible en mode multipage

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Introduction

Depuis quelques années, l'économie mondiale connaît de profonds changements. Parmi les causes de ces profondes mutations, il y'a une évolution technologique qui à la limite devient incontrôlable, une globalisation des marchés et une libéralisation du commerce international aidée par l'outil « Internet ».

La situation économique mondiale actuelle est caractérisée par de nouvelles donnes ; créant ainsi une situation concurrentielle assez intense. Les positions des entreprises sont affectées et on s'adapte comme on peut à un nouvel environnement concurrentiel.

Ces changements affectent tous les secteurs d'activité y compris celui de l'industrie musicale.

Les changements qui se produisent dans la façon dont la musique est consommée, sont particulièrement pertinents pour quiconque examine les effets des technologies numériques sur celle ci. Ces changements sont profonds et en annoncent d'autres dans les industries des médias traditionnels, y compris dans les fondements juridiques et réglementaires des entreprises ; Mais aussi dans les habitudes de consommation des médias et de leurs publics.

Le Sénégal, un pays très à cheval sur les NTIC, n'y déroge pas et voit se créer de nouvelles habitudes de consommations via Internet notamment dans le domaine de la musique.

En effet avec l'avènement de la MP3 et du peer to peer, l'Internet devient un plateau bien garni ou le consommateur de la musique vient se servir gratuitement au dépend des industries musicales. Sur un autre front cette industrie musicale subit aussi les méfaits de la piraterie.

Le studio Sankara à l'image des autres entreprises musicales du monde entier a compris que si un nouveau canal s'est crée mieux vaut s'y adapter. L'instinct de survit dominant, le marketing est de plus en plus associé aux activités des entreprises musicales qui voient le consommateur de la musique comme une priorité à satisfaire, parfois même au dépend de la créativité.

Le marketing musical, domaine en gestation, demeure dorénavant une nécessité pour toute entreprise qui veut faire face à une concurrence très accrue et de surcroît mondiale. Et c'est dans ce sans que Didier Awadi dira que : « le marketing est à la base de tout, et sans marketing y'a pas de survit possible pour une entreprise qu'elle soit musicale ou pas. Il est une nécessité au même titre que savoir lire et écrire ».1(*)

Vu l'importance du marketing dans toute action commerciale, nous avons jugé nécessaire de suivre son processus au sein de l'entreprise Sankara et plus spécialement sur leur produit vedette en l'occurrence le produit AWADI.

Pour cela nous allons mener notre étude autours de trois (3) grandes parties et elles s'articuleront de la manière suivante :

La première partie qui comportera la présentation du cadre théorique et méthodologique de l'étude et qui constituera un préalable à l'axe central de notre travail.

Elle comprend entre autres la problématique, les objectifs de la recherche, les hypothèses de travail, la pertinence du sujet, la revue critique de la littérature et la méthodologie que nous utiliserons pour mener à bien cette étude ainsi que les moyens qui nous y aideront.

La deuxième partie portera sur la présentation du marketing musical. Dans un premier chapitre elle servira à éclairer nos lanternes quand à cette expression de marketing ainsi que les termes qui tournent autours.

Dans un autre chapitre nous traiterons de l'action marketing mené par le studio Sankara vis-à-vis du produit Awadi plus principalement autour du Mix marketing.

La troisième partie sera constituée de l'aspect analytique de notre étude et visera à une analyse et une interprétation de nos recherches afin de pouvoir amorcer des recommandations pour enfin conclure.

Première partie : Présentation du cadre théorique et méthodologique

Dans cette partie, il s'agira de répondre aux deux questions suivantes à savoir :

· pourquoi le choix de ce thème ?

· et comment procéderons-nous à l'élaboration de ce mémoire ?

Dans la première partie, il sera question de traiter de la problématique, des objectifs de l'étude, de la pertinence du thème et de la revue critique de la littérature, qui seront dans un premier chapitre intitulé : « cadre général ».

Dans le « cadre méthodologique », nous verrons le cadre de l'étude, la délimitation du champ de l'étude et la démarche méthodologique envisagée pour les recherches nécessaires.

Chapitre I : Cadre théorique

I- La problématique

Avec les effets de la mondialisation et l'apparition de l'Internet, le monde est devenu un village planétaire. Un réseau très dense où l'information circule à une vitesse hallucinante. De par les fils de cette toile gigantesque, naissent de nouveaux canaux de distribution. A travers ces mutations, bien des domaines évoluent de manière flexible et s'adaptent tant bien que mal à ces changements, tandis que d'autres domaines se créent tout simplement. Parmi ces domaines il y'a le marketing. Cela est d'autant plus légitime et compréhensible si on s'en réfère à la notion de marketing évolutif prôné par Kotler2(*) . Selon lui pour réussir à l'ère de l'électronique, un des facteurs qu'il faudra tenir en copte serait d'avoir une vision claire de l'utilisation d'Internet par l'entreprise,

La musique aujourd'hui est omniprésente et son consommateur est universel. Ce domaine qui pourtant, est très florissant ne connaît que timidement l'influence du marketing et cela de manière informelle. On se posera alors la question de savoir : « si un marketing musical ne s'impose pas ? ».

Il s'agit dés lors de partir d'une étude de marché pour la conception d'un produit musical répondant aux attentes et aux besoins d'une clientèle musicale, jusqu'au choix d'un canal de distribution approprié et la mise à disposition du produit au consommateur final.

La musique existe depuis très longtemps et évolue avec son temps. Les premiers albums ou compilations sortaient sous forme de vynils (33 et 45 tours), puis de cassettes audio jusqu'à l'apparition du Compact Disc (CD). Les mutations qui s'opèrent dans le domaine de la distribution musicale sont parallèles à des problèmes qui affectent ce secteur. En effet la piraterie qui consiste à une reproduction et une vente illégale d'une propriété intellectuelle joue un rôle de frein à la fluidité de la distribution musicale. En plus de la piraterie qui s'opère sur le marché des Disc et cassettes audio, on assiste à l'émergence d'une piraterie Via le net. Les chiffres attestent le fait que la piraterie affecte plus ou moins la vente des albums musicaux. Si on se réfère à la période qui va de 2001 à 2005 on aura d'après des chiffres du BSDA (bureau sénégalais du droit d'auteur) 3(*) :

Années

Recettes (FR CFA)

Evolution

Observation

2001

53.407.700

=

=

2002

102.055.670

hausse

Création des hologrammes

2003

122.000.000

hausse

Pression sur les pirates

2004

80.000.000

Baisse

Arrêts des opérations de saisi

2005

50.000.000

baisse

Arrêts des opérations de saisi

Il s'agit alors pour le marketing musical de choisir un canal distribution approprié afin de palier a ce problème qui affecte le chiffre d'affaire des artistes en terme vente d'album. Ce plus précisément au sein du studio Sankara. En effet, partant du constat que les canaux et supports traditionnels qui servent pour la distribution de la musique évoluent et sont pressentis à devenir obsolètes, il s'avère nécessaire pour ce marketing Musical d'anticiper sur ce changement pour créer un nouveau canal adapté au studio et à ses produits. Une idée qui sera d'ailleurs conforté par cette autre définition du marketing qui atteste que : « le marketing est anticipation ou adaptation aux changements pouvant intervenir dans les attentes du marché, la technique, le comportement de la concurrence sans oublier l'environnement. C'est une attitude et un comportement anticipatifs ou adaptatifs ». 4(*)

II- Objectif de l'étude

1- Objectif général

L'objectif de cette étude est de mener une étude marketing au sein d'une structure musicale (Studio Sankara). Cette étude visera à montrer qu'une étude marketing menée pour le compte d'un artiste tendra à mieux situer sa clientèle actuelle et potentielle afin de mieux répondre aux attentes de ces derniers. D'autre part elle vise à permettre de comprendre le processus d'un marketing musical qui s'avère être une nécessité dans un monde où la technologie est venu tout bouleverser. Selon Didier AWADI manager général de la structure SANKARA : « il n'y aura pas de survit pour une entreprise musicale sans le Marketing »4(*).

Il est question dés lors de montrer les fondements et les actions menées par le marketing musical et de montrer les différents freins et les défis qui se posent à lui. Parmi ces défis il y'a la technologie avec ses avantages et ses inconvénients.

2- Objectifs spécifiques

a. Montrer qu'un marketing musical s'avère nécessaire pour une entreprise musicale et expliquer les démarches de ce type de marketing.

b. Démontrer qu'une étude de marché pourrait permettre d'accroître les ventes des produits du studio Sankara et permettre à son produit vedette en l'occurrence Awadi, d'atteindre plus efficacement sa cible.

c. Que le circuit traditionnel de distribution est sujet à la contrefaçon (piraterie) et tend à disparaître du fait que les supports habituels (cassettes et CD tendent à devenir obsolète au profit du téléchargement). Dés lors il faut en créer un nouveau circuit de distribution et anticiper sur une mutation imminente avec l'évolution du net (peer to peer)5(*)

III- Hypothèses de travail

Après l'élaboration de la problématique et des objectifs d'étude, nous nous proposons à ce niveau d'élaborer quelques hypothèses explicatives par rapport au thème de recherche du mémoire.

- Face à la régression constante des ventes d'albums musicaux le marketing musical va redresser la pente tout en soignant l'image de l'artiste et en augmentant sa notoriété par la distribution intensive de son produit a travers le net.

- Les circuits de distribution traditionnels ainsi que les supports de distribution de la musique sont condamnés à disparaître au profit de nouvelles technologies en l'occurrence le peer to peer et l'avènement du format MP36(*).

- Le marketing musical s'avère être un domaine encore timidement exploité et pourra sauver un marché qui tend de plus en plus vers là gratuité vu les contraintes technologiques dont il est soumis (le marché).

De manière générale on peut retenir l'hypothèse selon laquelle « la réussite d'une entreprise musicale passe par un marketing musical qui prends en compte toutes les contraintes auquel est soumis l'entreprise et son marché».

IV- La pertinence du sujet

La compétitivité des produits sénégalais souffre de « la quasi-absence du marketing »C'est en ces termes que le président de la SOREP (Société des relations publiques), Mouhamadou Moustapha Goudiaby, explique la situation qui prévaut en ce moment dans le domaine du Marketing

De l'avis du directeur d'AXCOM (Axe de Communication et de Marketing), Issa Kanouté, les acteurs du marché se doivent de soumettre leurs produits à des études de marketing. « Seule une stratégie marketing efficace et appropriée permettra aux entreprises sénégalaises de s'imposer dans le marché mondial », a-t-il dit.

Le ministre du Commerce, Mamadou Diop « Decroix » a appelé les acteurs du commerce à « une prise de conscience accrue, un engagement en faveur de la créativité dans le domaine du marketing ». C'est le chemin qui mène, selon lui, à « un renouveau de la croissance des entreprises qui doivent s'armer pour faire face à un environnement de plus en plus concurrentiel ». Qui dit marketing, dit créativité, pense le ministre du Commerce. Raison suffisante pour lui d'appeler les entreprises à « la recherche de la créativité, la clé de la compétitivité ». La définition du marché comme le lieu de rencontre de l'offre et de la demande n'est plus d'actualité, croit savoir M. Diop. De son avis les tenants de l'offre doivent anticiper sur la demande sur les besoins du marché.7(*)

Ces divers avis, qui tous d'un coté se rejoignent nous poussent à conforter l'idée selon laquelle, le thème abordé dans cette étude trouve sa pertinence dans le fait qu'il se propose à mener des actions marketing sur un produit peu hors du commun. En effet un Studio d'enregistrement est une entreprise comme toute autre et les artistes qui s'y produisent sont des produits comme tout autre du moment que la propriété intellectuel qui émane de leur créativité est à vocation commerciale et crée de la valeur.

De ce fait il serait très pertinent d'y allouer une étude marketing, et pourquoi pas parler de « marketing musical ». Un marketing qui sera en mesure de prendre en comte les mutations qui s'opèrent dans le monde de la musique notamment au niveau de la distribution qui tend à « s'Internetiser » avec l'avènement du MP3.

V- La revue critique de la littérature

Le marketing musical étant un domaine en pleine gestation, il es rare de voire un auteur s'étaler sur le sujet. Mais d'un autre coté si on prend le marketing dans son essence il saurait bien y avoir des notions du marketing musical partant des idées générale qu'il dégage.

Pour commencer notre revue, nous allons visiter l'environnement du marketing musical pour situer le cadre dans lequel la musique évolue ainsi que ses acteurs. L'environnement de l'entreprise en pleine mutation affecte trois principales dimensions qui sont politico-reglementaire, socio économique et technologique. Ce modèle PREST mis en avant par Jean Paul LEMAIRE dans son ouvrage « Stratégie d'Internationalisation : Développement International de l'Entreprise (DUNOD 2003)  met assez bien en exergue la nécessité de s'ouvrir à un monde extérieur y compris pour les entreprises musicale. Le marketing aidant, il ne saurait être question pour ces entreprises d'évoluer sans. Il faudra se pencher cependant sur un marketing purement musical. Ce marketing est prôné par les professionnels du métier à savoir Christophe PALATRE, Directeur Marketing Musical d' EMI Music France cité une interview réalisée dans le site : www.disqueenfrance.com/pdf/marketing . Il y prétend que : « Une autre nouveauté importante est l'arrivée des nouvelles technologies, donc tout ce qui est digital. Cela peut apparaître comme une menace mais c'est aussi une opportunité pour le business puisque aujourd'hui on n'achète pas seulement des disques dans des magasins, mais aussi sur Internet. ». En effet l'avènement de l'Internet à crée une nouvelle situation. Les voies et moyens d'acquérir la musique ne sont plus les mêmes l'environnement évolue et le marketing avec. Cela est d'autant plus légitime que Kotler l'avait prôné dans son ouvrage : « Marketing Management (1994), chap. IV ». Selon lui pour réussir à l'ère de l'électronique, un des facteurs qu'il faudra tenir en compte serait d'avoir une vision claire de l'utilisation d'Internet par l'entreprise, cet idée d'évolution du marketing sera d'ailleurs conforté par une définition du marketing extrait du manuel de gestion vol.1 deuxième édition page 242 qui dit que : « le marketing est anticipation ou adaptation aux changements pouvant intervenir dans les attentes du marché, la technique, le comportement de la concurrence sans oublier l'environnement. C'est une attitude et un comportement anticipatifs ou adaptatifs »

Sur un plan purement pédagogique, le marketing musical est en phase de devenir une branche à part entière du marketing. Dans certaines structures comme la CCMP8(*) (Centrale des Cas et Medias Pédagogique) la formation en marketing musical se fixe pour objectif principal de :

· Initier ou perfectionner aux réalités de la fonction marketing et des métiers du « show business », à l'analyse stratégique (S.W.O.T., modèle des 5 forces de Porter), au développement de stratégies de communication (réalisation d'une copy strategy) et de diffusion

· Entraîner à recommander, à être force de proposition de plans d'actions performants en appréhendant les spécificités du marché musical.

Ce même procédé sera celui employé par Fabien LECOEUVRE, à qui Michel POLNAREFF artiste et légende dans la musique française à confié l'élaboration de son marketing musical à l'occasion de la sortie de son album. Et c'est inspiré ce cas pratique, que Paul LAPOULE écriras son livre intitulé : « Michel Polnareff : Un nouveau marketing musical », publié aux éditions NEGOCIA.

Si on prend le sujet sous l'angle de la technologie et aussi de l'issue inévitable des choses, en ce qui concerne la distribution de la musique on se rend compte que la transition était pressentie depuis toujours. En effet déjà en 1997, Aymeric Pichevin écrit : « Le disque à l'heure d'Internet : L'industrie de la musique et les nouvelles technologies de diffusion » /L'Harmattan, (Musique et champ social), 1997. Dans son ouvrage, Aymeric Pichevin avait prédit l'ère nouvelle de la distribution sur le net et de l'obsolescence progressive des supports de diffusion de la musique.

Chapitre II : Cadre méthodologique

I- Présentation du cadre de l'étude

Le Sénégal, pays situé à l'extrême ouest de l'Afrique, totalise environs 11,9 millions d'habitants pour une superficie de 196 720 km. Pour un souci permanent de palier au gap technologique qui le sépare des pays du nord le gouvernement dans une politique d'ajustement structurel a fait des NTIC une des priorités dans sa démarche de bonne gouvernance. De ce fait, au fils des années l'outil informatique ainsi que Internet font progressivement partie du quotidien des populations. La maîtrise progressive de ces outils va dans le bon sens du développement, car les tendances sont à la globalisation et à la mondialisation.

Ces outils, les industries culturelles y trouvent une bonne opportunité pour s'internationaliser. Tout allait aller pour le mieux si l'Internet et l'outil informatique qui au départ étaient une aubaine n'étaient pas devenus un réel souci pour ces industries.

En effet, le cadeau était empoisonné pour l'industrie de la musique car il à enfant des fléaux tel la piraterie ou encore le phénomène du Peer to Peer qui affectent sérieusement sur les chiffres d'affaires de ces entreprises.

Face à cette menace, les entreprises musicales s'adaptent tant bien que mal, car se trouvant face à une nouvelle situation ou leur seul porte de sortie serait alors de faire appel au marketing pour modeler de la manière la plus flexible leurs entreprises à l'ordre nouvelle des choses.

1- Cadre général de l'étude

Pour ne pas déroger à cette règle, le studio Sankara, label indépendant oeuvrant dans la production musicale, la communication, l'événementiel et aussi la sécurité se verra le cadre général de nos recherches.

Basé au célèbre quartier Amitié 2 de Dakar, le STUDIO SANKARA est un label de production phonographique, publicitaire, audiovisuelle et de production évènementielle.

Bénéficiant de la qualité reconnue de ses équipes, de son management mais aussi d'un matériel dernier cri, le studio s'est vite imposé comme La plaque tournante de la production au Sénégal et dans la sous région. Ce label produit des produits de qualité la preuve en ait que Didier AWADI en est un pur produit.

2- Délimitation du champ de l'étude

Notre étude sera plus centrée sur un produit phare de la maison de production Sankara en l'occurrence l'artiste Didier Awadi.

Didier Awadi est sans conteste la figure la plus visible du rap africain francophone.

Lauréat du prix RFI Musiques du Monde en 2003, il a derrière lui un parcours sans faute de pionnier et de défricheur d'un genre musical qui est devenu, ces dernières années, le genre majeur pour la jeunesse d'Afrique et celle du monde. En bref Awadi qui est le produit vedette du studio Sankara bénéficie du label de qualité qui fait de lui un produit consommé à l'échelle internationale. La preuve avec son groupe, Positive Black Soul, il a réalisé plusieurs albums à la qualité artistique sans faille, ouverts sur l'Europe et les Etats-Unis.

A la fois artiste et entrepreneur (il est producteur artistique, animateur radio et télé, patron d'un studio et d'un label, ainsi que de sociétés de sonorisation et de sécurité ...), Didier AWADI est le meilleur exemple imaginable de cette génération qui crée, entreprend et utilise à bon escient les possibilités technologiques du monde moderne aussi bien que les acquis culturels que possède le Sénégal en particulier et l'Afrique en général..

En fin 2004, AWADI est programmé avec son groupe pour prendre part au WOMEX en Allemagne.

Quelques mois après est prévue la sortie internationale de son nouvel album solo.

Cet album, signé en édition chez Sony Publishing, portera le nom de «  Un Autre Monde Est Possible » car seul, ou en groupe, Didier AWADI a encore des messages à adresser à la jeunesse qui l'écoute. 9(*) Cette épopée internationale d'un produit comme AWADI demande un travail marketing assez élaboré adapté au milieu ce produit évolue. Et c'est dans l'optique de représenté concrètement notre étude que nous avons choisir de réduire notre champ à Didier AWADI à qui nous allouerons une étude marketing tout e relevant dans un cadre plus général l'influence de son environnement Politico-réglementaire, économique social et technologique.

II- Techniques d'investigation

Vu que notre enquête porte sur plusieurs fronts (l'entreprise vis-à-vis de son produit et le produit vis-à-vis du consommateur), nous avons jugé nécessaire de dresser un questionnaire qui sera destiné aux consommateurs afin de mieux s'enquérir de leurs attentes vis-à-vis du produit parallèlement à n un guide d'entretien.

1- Echantillonnage

Compte tenu de nos moyens très réduits et aussi une du fait de l'expérience nouvelle de ce type d'enquête nous avons décidé d'utiliser l'échantillonnage par convenance. En effet, nous nous voyons dans l'obligation de dégager juste une tendance tout tant prenant en compte le souci de représentativité vis-à-vis de la population mère.

Pour cela nous prendrons comme sous ensemble de la population (échantillon) un lot de 250 prospects pris au hasard et sans caractéristiques particulières cela tendant à une plus grande crédibilité des données de l'enquête.

2- Outils de collecte des informations

Dans le souci de mener à bien notre étude nous avons usé de techniques et d'outil de collecte afin d'atteindre nos objectifs. Nos hypothèses étant fondées que sur des suppositions il a fallu faire un certain travail de recherche afin d'étayer nos hypothèses. Pour cela il a fallu élaborer un questionnaire destiné aux consommateurs, un guide d'entretien et procéder à une recherche documentaire.

a- la recherche documentaire

Elle a été menée dans le but d'apporter un argumentaire pertinent à nos hypothèses et aussi de mieux situer notre étude. Pour se faire, nous avons eu recours à Internet à travers ses multiples moteurs de recherches. Les sources d'informations qui seront aussi mises à profit pour cette recherche sont les articles de presse et les ouvrages littéraires abordant directement et indirectement le thème du marketing musical.

D'un autre coté des chiffres et des informations pertinentes pour notre étude on été recueillies au niveau d'institutions spécialisées tel le BSDA (Bureau sénégalais du Droit d'Auteur) en consultant leur archives.

b- L'étude quantitative

Elle nous a surtout permis d'avoir des opinions pertinentes du consommateur et de mieux nous situer par rapport à leurs besoins et attente vis-à-vis du produit Awadi sous la base d'un questionnaire. Cette étude comme son nom l'indique permet une répartition chiffrée des informations après l'étape de l'analyse et de l'interprétation de ses résultats.

c- L'étude qualitative

Elle a consistée à une enquête menée directement au niveau des acteurs à l'aide d'un guide d'entretien afin de recueillir des informations pertinentes et qualitatives.

III- Difficultés rencontrées

On pourrait dire du point de vu des difficultés qu'il n'y a rien à signaler mis à part le fait que le thème traité est un thème innovateur. De ce il fait n'à pas beaucoup bénéficier de l'attention des littéraires, ce qui fait qu'il a été rare, voir impossible de rencontrer des ouvrages traitant du thème proprement dit. Mais puisqu'il y'a un début à tout nous espérons que nos recherches pourront servir et servir de piste de recherches pour d'autres chercheurs qui aborderons dans le même sens.

Deuxième partie : Cadre conceptuel de l'étude

Chapitre I : Généralités

Dans cette partie, il s'agira de présenter les fondements théoriques du marketing musical, les différentes notions qui le composent, et appliquer plus concrètement sur le cas de Didier AWADI. Pour ce dernier nous nous appesantirons plus sur le mix marketing.

Dans un chapitre second, il sera question de mettre en évidence les défis qui se posent au marketing musical et d'en dégager les particularités.

I- Les notions de marketing musical

Avant de donner la définition du concept du marketing qui intéresse notre étude il serait pertinent de donner la définition de quelques termes similaire au marketing musical. En effet ces termes pourraient porter à confusion en ce qui concerne l'appréciation que l'on aura du thème traité. Car les notions de marketing musical divergent dans certaines définitions. Cela aidant, nous allons en proposer certaines qui pourraient interférer avec sa signification dans l'objet de nos recherches.

1- marketing sonore

C'est le fait d'utiliser la nature des sons au niveau du développement des produits (son généré par le produit lors de son utilisation), dans le but de générer chez le consommateur des réactions sur le plan affectif, conatif ou cognitif visant essentiellement à créer un acte de re-achat.

2- le marketing de l'ouie

C'est la branche du marketing sensoriel qui s'intéresse à l'utilisation de l'oreille comme vecteur marketing il regroupe donc par conséquent le marketing sonore et le marketing musical. La différence fondamental réside donc dans entre les adjectifs « sonore » et « musical » le premier devrait refléter uniquement la dimension sonore générée par l'utilisation d'un produit alors que le deuxième s'appliquera d'avantage à une approche de communication de la marque.

3- le marketing musical

C'est le fait d'utilise le stimuli musical (incluant la mélodie, le timbre, les arrangements, le mode...) pour générer chez le consommateur des réactions sur le plan affectif, conatif cognitif dans le sens de l'acte d'achat.

II- Le marketing musical

Diamétralement opposé à ces définitions que nous venons de voir , le marketing musical qui est l'objet de notre étude, tend plus à une action marketing allouée à un produit musical qui regroupe des alors l'artiste et son oeuvre. Pour mieux comprendre le concept du marketing musical, nous allons tenter de répondre à certaines questions qui pourront se présenter comme étant les plus nébuleux en ce qui concerne ce domaine.

Pour mieux comprendre ce domaine nous avons jugé nécessaire d'exploiter une interview10(*) de Christophe PALATRE directeur marketing musical au sein de la maison de disque EMI Music France.

1- Rôle et but du marketing musical au sein d'une entreprise musical.

Le marketing musical s'occupe des lancements d'albums et de singles et du suivit marketing pendant toute la durée d'exploitation des disques. Ce service est au croisement des différents services d'une entreprise musicale. Ce services travaille en amont avec le service artistique sur la production du produit musical et une fois que la production est faite la coopération se fait avec le services marketing en aval. Pouvant aussi la plus part du temps être confondu à ces services le service marketing musical travail avec les services juridiques, la promotion et les nouveaux medias. Il est vrai que le marketing musical joue un rôle d'agitateur au sein de l'entreprise, pour que : « tout le monde travaille dans le même sens suivant un budget et un planning définis », selon Christophe PALATRE

Comparable à toute action commerciale, le but du marketing musical en est aussi simple : « Faire qu'un disque et un artiste rencontrent leur public ».

Cette corrélation artiste-disque-produit, n'est pas aussi simple si on par de l'hypothèse selon laquelle, une création artistique ne peut que subir l'influence de l'artiste. A cela Christophe PALATRE avoue que : « Ca part de l'artiste mais on est aussi là pour proposer des nouveaux produits qui doivent plaire au plus grand nombre, ce qui veut dire s'adapter à ce qu'attendent et souhaitent les gens ». Il est claire que cette affirmation parle d'elle même sinon pourquoi parlerait on de « marketing musical » ?

2- Le marketing se fait-il de la même manière que dans des sociétés non musicales ?

Dans ce métier il y a une part de sensibilité et d'intuition probablement plus importante que lorsque l'on s'occupe d'un produit précis. Le marketing musical travaille avec des artistes et a une approche du marketing moins scientifique. Par exemple, lorsque l'on lance un nouveau ``Vitafraise'', il peut être su tout de suite quel est le pourcentage de personnes appréciant ou n'aimant pas ce goût. On a une approche plus basée sur des chiffres, des goûts et des habitudes de consommation. Dans la musique c'est plus difficile à percevoir même si aujourd'hui le marketing musical travaille de plus en plus avec des études. « Nous on ne travaille pas sur des produits mais sur des personnes donc on ne fait pas ce qu'on veut », Christophe PALATRE résume assez bien la sensibilité de ce domaine. En effet, celui-ci prend en charge des facteurs assez difficiles à cerner et à maîtriser, à savoir le facteur humain et artistique, qui ne découlent d'aucune prévision chiffrée, bien que cela soit en phase de changer.

3- Les dernières évolutions dans le marketing musical

Avant, la tendance était de partir de l'artiste puis chercher un public. Aujourd'hui on est un peu plus attentif à ce que demandent les clients et les consommateurs. Par exemple le marketing musical fait attention à l'évolution des goûts des gens en regardant qui aime la Variété sénégalaise et qu'est-ce qui plait le plus dans ce style, puis quels sont les médias pour relayer les informations.

Aujourd'hui il est procédé à la constitution de fichiers de clients qui permettent de tester des albums ou des singles avant même de les lancer sur le marché. Il arrive même au marketing musical d'étudier comment un artiste est perçu, qui sont ses fans, quelles sont les revues qu'ils lisent et quelles émissions ils écoutent ou regardent. Toute cette attention dans les habitudes et les comportements des consommateurs tendent à une meilleurs connaissance de ceux-ci, d'où une plus grande aptitude à satisfaire aux besoins et attentes de ces derniers.

Une autre nouveauté importante est l'arrivée des nouvelles technologies, donc tout ce qui est digital. Cela peut apparaître comme une menace mais c'est aussi une opportunité pour le business puisque aujourd'hui on n'achète pas seulement des disques dans des magasins, mais aussi sur Internet. Par ailleurs on ne découvre pas seulement des nouveaux talents sur les radios mais aussi en se baladant sur le web. Un disque ce n'est plus seulement des chansons mais aussi des sonneries et des programmes autour du disque, etc. L'arrivée des nouveaux médias et des études de marché a bouleversé le marketing dans les entreprises musicales. Désormais le marketing musical demeure une nécessité.

4- Profile d'un DMM (Directeur Marketing Musical)

DDM n'est pas un poste que l'on occupe après avoir suivit une formation particulière en ce sens, bien que cela soit en phase de devenir car des programmes pédagogiques comme ceux dispensés par le CCMP (Centrale des Cas et Media Pédagogique) voient petit à petit le jour.

En effet, il suffit d'intégrer un autre service, comme le commercial ou les nouveaux médias, diriger un label ou aller travailler sur la musique dans d'autres secteurs chez les opérateurs de téléphonie mobile ou les médias. Apres cela, la connaissance du terrain et l'expérience allant de paire, en plus de la passion et la motivation pour la musique, n'importe qui pourrait prétendre à ce poste.

4-1  : Qualités indispensables pour être un bon DDM.

Selon Christophe PALATRE, un bon DMM doit avoir une grande sensibilité artistique car c'est important de percevoir ce qu'il y a d'intéressant chez un artiste et de le traduire de manière compréhensible pour le public. Cela ne signifie pas de parler à la place d'un artiste mais de l'aider à ce que le public comprenne ce qu'il a d'unique. Pour cela il faut évidemment des connaissances marketing, mais aussi être très à l'écoute des nouvelles technologies car c'est l'avenir de la vente de musique. Pour finir comme on est dans un marché qui évolue vite, il faut être rapide et réactif. Un album peut plaire et trois semaines après c'est trop tard donc si on ne réagit pas dans les temps, on ne peut pas prendre les bonnes décisions.

Enfin pour être un bon DMM, il faut avoir l'amour de ce métier et être passionné par la musique et la communication. En effet, ce métier demande une totale implication et un total don de soi, dans lequel la relation humaine a un rôle particulièrement important.

4-2 : Les principales activités d'un DDM

Un DDM doit communiquer et comprendre ce qui se passe sur le marché. A l'intérieur de l'entreprise c'est lui qui fait circuler le ballon. Il passe la plupart de son temps en studio avec les artistes et participe à la décision pour les pochettes, les vidéos, en bref tout le travail de l'Artwork.

Christophe PALATRE quant à lui dans une dimension plus pratique résume ses activités ainsi : « Mes semaines sont ponctuées par différentes réunions avec le commercial pour discuter des stratégies et des partenariats à lier, avec le service promotion pour définir comment on va présenter l'album, quels médias on souhaite avoir, ce que peut ou ne peut pas faire un artiste et faire le point avec le service nouveaux médias pour voir quels projets on peut développer et enfin je passe du temps avec des artistes »

Le travail du DDM se divise en deux : le quotidien qui consacre l'ensemble des activités purement marketing et le semi nocturne qui se présente occasionnellement et qui consiste à assister à des concerts, passer en studio pour écouter un nouveau mix ou des nouvelles chansons ou encore d'assister à l'enregistrement d'une émission de télévision. Ce sont des moments privilégiés dans lesquels le DDM est en contact plus proche avec l'artiste et comprend mieux quelles sont ses attentes et ses envies.

III- Stratégie marketing du studio Sankara vis-à-vis du produit Awadi

1- Le produit

La stratégie du studio Sankara vis-à-vis du produit va dans le sens à ce que ce dernier soit le plus en adéquation possible avec les attentes du consommateur. D'amont en aval on à une démarche que Didier AWADI appelle de « déclinaison ».

Une première étape consiste à la création du produit musical en tant que produit matériel.

C'est-à-dire matérialiser l'inspiration et la créativité de l'artiste en produit musical sur fond et support musical. Une démarche qualité accompagne le plus souvent ce processus (qualité du son, des textes, du mixage, du mastering etc.)

Ensuite toute la démarche marketing se fera à travers les noms choisis pour le produit la marque étant toujours la même.

Ex : la marque AWADI est sortis sous deux nom : « parole d'honneur » et « un autre monde est possible ».

A travers le nom du produit, est basé tout le travail de l'artwork11(*). Ce travail est fait en interaction avec les services commerciaux et de communications qui tendront à offrir l'image la meilleure et la plus attrayante de l'artiste et de son produit.

Ce travail part, de la conceptions des affiches, des jaquettes jusqu'à la réalisation des clip vidéo.

Le produit se dédouble et on ne peut pas prendre en compte l'artiste et son oeuvre séparément.

2- Distribution

Le Studio Sankara dispose d'un réseau de distribution assez développé au Sénégal et dans le monde.

Au niveau du Sénégal par le biais de « l'autodistribution » le produit Awadi est présent dans tous les points de ventes spécialisées. En effet, une fois que la duplication est faite le Studio procède à la grosse distribution et place son produit dans tous les points de ventes traditionnelles. Le plus souvent le studio procède par un système de « dépôt vente » en plaçant ses produits au niveau des magasins grossistes et détaillants et aussi niveau des Zones d'affluences.

En ce qui concerne les points de vente on peut les classé ainsi :

· Les magasins spécialisés : « Musique shop »12(*), distributeurs agrée, maisons de distribution, etc...

· Les Zones d'affluences : marchés, boite de nuit, centres culturels, espaces musical etc...

· Point de vente opportuniste : magasin select, resto-bar, supermarché etc...

· La « street distribution » : force de vente présente au niveau des grands carrefour et feu tricolore.

Sur le plan international, le studio Sankara à signé des partenariats avec des agences de distribution de la sous régions c'est ainsi que le produit Awadi se retrouve distribué par un réseau de structures parallèles telle le studio ABAZON au Burkina Faso, la structure CONTACT EVOLUTION en Guinée, ou encore SEYDONIE PRODUCTION au Mali.

Au niveau de l'Europe le studio cherche des labels possédant des réseaux assez intéressant et signe des « contrats de licence »13(*) avec ces derniers afin de voir son produit distribué à travers ces réseaux. Mais il en ressort toujours que le produit reste une propriété à part entière du Studio Sankara nous dira Awadi14(*).

Au niveau de la toile le produit Awadi est présent sur des gros moteurs tels : U-Tube, My Space

La majeure partie des outils de communication sur Internet est construite sur un mode centralisé : un « serveur » stocke des données informatiques, qui sont envoyées à l'utilisateur lorsqu'il consulte ces données à l'aide d'un logiciel de type « client ». Ce modèle peut rappeler la dichotomie présente dans l'économie classique entre « distributeurs » et « consommateurs » d'information.

3- Communication

Dans le mix pratiqué pas le studio vis-à-vis de son produit Awadi la communication occupe une des priorités majeures.

« Attirer l'attention sur le produit et avoir l'impacte escompté sur le consommateur »15(*) cette phrase de Didier Awadi traduit assez clairement l'optique dans laquelle se place le studio Sankara pour vulgariser son produit.

Le service de production en collaboration avec le service commercial du studio font des études quantitatives et consultent les sondages effectués par les radios de la place afin d'avoir des chiffres exactes sur les radios qui ont un taux d'écoute élevé. Apres il sera questions de cibler aussi les heures d'écoute du public cible, et les heures de grandes audiences. Cela s'explique selon Awadi par le fait qu'il y'a beaucoup de radio et que parmi ces radios il faut aussi cibler.

La promotion à la radio ou à la télé se fait à deux niveaux. Au niveau des spots et au niveau des « playlist »16(*) . Les spots sont conçus par la structure par les studios audio et vidéos et le message se devant d'être très expressif vis-à-vis du public. Les « playlist » sont en général gratuits et générant souvent même des droits pour l'artiste.

Les coûts de la communication étant très élevés par rapport au budget communication de ces types d'entreprise les entreprises usent de moyens pratiques pour sortir la tête hors de l'eau.

Pour minimiser les risques d'échec, les entreprises musicales à l'image du studio Sankara vont beaucoup miser sur la promotion des artistes. Ces derniers vont alors tisser des liens très forts avec les médias (radio, télévision, presse) pour mettre en place la promotion. Les médias permettront aux grands labels de « dicter » les tendances musicales aux consommateurs et minimiseront le risque de décalage entre l'offre et la demande. Les grands labels oeuvrent également pour une saturation de ces moyens de communications (principalement la télévision et la radio) pour que les labels indépendants et les nouveaux entrants ne puissent les utiliser ou sinon très faiblement.

Dans un autre registre le studio use très souvent d'un « marketing viral »17(*) très accrue, appuyée d'une « street marketing » 18(*) en plus des vastes campagnes d'affichages.

Chapitre II : Les défis du marketing musical

Le marketing musical étant un domaine en plein essor, rencontre certaines difficultés le plus souvent d'ordre technologique. Ces difficultés se posent alors en défi pour le marketing musical qui devra les surpasser pu atteindre son public. En effet avec l'avènement de l'Internet et de l'outil informatique un nouveau mode de consommation se crée parallèlement à un nouveau consommateur. L'adoption de nouveaux modes de consommation se fait parfois au dépend du producteur.

C'est ainsi qu'on assiste à l'avènement du certain phénomène tel le « peer to peer », la piraterie ou encore une évolution des supports de la musique. Cela aidant au fait que de nouveaux canaux de distribution deviennent indispensables pour atteindre une nouvelle niche de consommateur.

I- Le Peer to Peer

En 1999, Shawn Fanning, un étudiant américain, lance seul le logiciel Napster qui est le tout premier logiciel de peer-to-peer. Alors que son usage était d'abord destiné à son cercle d'amis, il va vite être utilisé par un grand nombre d'internautes. Son lancement puis le rapide engouement qu'il déclenche sur les campus universitaires américains, interpelle les majors qui ny voient qu'une tentative isolée de piratage d'un jeune étudiant. Napster est un logiciel libre19(*), il va donc très rapidement se propager à l'échelle mondiale.

Les majors réfléchissent aux moyens de vendre de la musique sur Internet. Pour cela, ils veulent développer des formats de compression propriétaires (DRM) pour vendre leur musique de En 1999, Shawn Fanning, un étudiant américain, lance seul le logiciel Napster qui est le tout premier logiciel de peer-to-peer. Alors que son usage était d'abord destiné à son cercle d'amis, il va vite être utilisé par un grand nombre d'internautes. Son lancement puis le rapide engouement qu'il déclenche sur les campus universitaires américains, interpelle les majors qui n'y voient qu'une tentative isolée de piratage d'un jeune étudiant. Napster est un logiciel libre, il va donc très rapidement se propager à l'échelle mondiale.

Le peer-to-peer définit les échanges de fichiers entre deux ordinateurs sans passer par un serveur et sans contreparties financières. Imaginez alors les méfaits sur l'industrie de la musique. Un produit de consommation qui peut être reproduit par le consommateur et transmis gratuitement à un autre.20(*)

· Impact sur l'industrie musical

Il ne fait aucun doute qu'il existe un lien entre, d'une part, la diffusion des graveurs de cédéroms et des réseaux d'échange de fichiers de pair à pair (P2P) et, d'autre part, la baisse des ventes de disques. Dire le contraire, quoi que l'on pense des acteurs de l'industrie musicale et de leur attitude vis-à-vis du P2P, serait se mentir à soi-même.

Le développement des réseaux d'échange de fichiers (peer-to-peer) entraîne une réorganisation de la filière de la musique enregistrée. Sur Internet, les modèles d'affaires basés sur des artistes auto-produits ou produits par des labels indépendants, avec des frais de structure moindres que ceux des majors, sont plus faciles à équilibrer, a fortiori si les artistes ou les producteurs indépendants ne cherchent pas à reproduire le mode de promotion des majors mais s'ils s'appuient sur des processus plus décentralisés. 21(*)

Il convient enfin de répondre à un argument souvent avancé implicitement, tant il semble aller de soi : la libération des échanges sur les réseaux peer-to-peer handicaperait-il le développement des plateformes de téléchargement légal ?

Cela va de soi dira t'on, car de toute évidence de cause à effet cela entraînerai une utilisation anarchique, voir illégale de propriétés légalement protégée. Cet acte devient alors un problème récurant pour l'industrie de la musique et pour le marketing musical qui devra y faire face. En effet la piraterie devient le problème majeur qui entache gravement à l'évolution des ventes de produits musicaux. De ce fait nous allons dresser une frasque mettant en exergue la piraterie dans le contexte du Sénégal où il fait tâche d'huile sur une industrie en pleine crise.

II- La piraterie

"Des milliards et des milliards (de francs CFA) en l'air", ces propos de l'artiste auteur compositeur Thione SECK résument assez bien la situation de la piraterie sur l'économie au Sénégal.22(*)

L'histoire des technologies de copie n'a pas, à ce jour, transformé les conditions de production et de détention de l'information. Les désagréments de la copie ont limité son essor. Mais la technologie numérique remet en cause la quiétude des industriels de la culture. Nous allons voir en quoi cette technologie transforme le statut et les usages de la copie.

La technologie numérique n'est qu'un pas de plus dans la dématérialisation des oeuvres, mais elle introduit des changements radicaux dans les usages et les attentes des consommateurs vis-à-vis de la consommation des biens culturels.

Derrière l'utopie politique des « autoroutes de l'information », ce qui apparaît pour l'heure, c'est que le haut débit est un levier déterminant dans le développement du piratage sur Internet.

Un CD enregistrable peut contenir jusqu'à quinze heures de musique. Mais associé à un accès à Internet à haut débit, cela signifie qu'il devient possible d'envoyer ou de recevoir ce type de fichier sur un ordinateur connecté à Internet dans un délai de quelques minutes. Le champ de diffusion d'un morceau devient alors mondial, avec un public potentiel de millions d'auditeurs qui acquérront, écouteront et diffuseront à leur tour une copie exactement identique du même fichier.

Le consommateur de MP3 devra souvent attendre quelques dizaines de minutes pour obtenir un morceau de musique, dans la majorité des cas, le délai « supportable » sera inférieur au temps nécessaire à acquérir un produit physique dans un magasin ou par livraison.

III- L'évolution des supports et l'avènement de la MP3

Avant d'arriver à l'ère du MP3 les supports de la musique on subit une certaine chronologie dans leur évolution. Pour une meilleure compréhension et une meilleure appréhension du sujet nous allons dresser un historique de l'évolution de ces supports

· Maxi-45 tours :

Il apparaît mid-70's et contient (la grande majorité du temps) une version longue du titre présenté sur 45 tours. Il peut tourner en 33 tours, dans ce cas-là, on parlera d'un Maxi-33 tours. Autre vocable: Maxi-45, Maxi vinyle23(*), Super 45 tours géant, version intégrale, Spécial club, Version longue.

· Cassette audio :

C'est la K7 que nous connaissons tous. Introduite sur le marché en 1963, elle connut sa grande période durant la fin des années 70 et explosa fin 70's portée par l'apparition du Walkman24(*), en 1979. Exploité pour différents formats, (on se souvient tous de la K7 2 titres début 90's), elle représente la plupart du temps l'enregistrement d'un album Long Playing.

· CD :

Compact disc ou (en Français) Disque Compact. Créé en 1981, lancé au Japon en octobre 1982 et en mai 1983 en Europe et aux Etats-Unis, il explose mid-80's et représente l'album Long Playing. Plus tard, le CD sera exploité en format court single et « single extended ». Sa vitesse de rotation varie de 200 à 500 tours/mn. Le CD, nouveau support numériques dans les années 80, est exploité de diverses manières: CD informatique pour la sauvegarde, CD

Photo, CD Vidéo...

· MD :

Le Minidisc apparaît en 1992. Support audio numérique réinscriptible de 6,5 cm de diamètre protégé par un boîtier plastique. Il ne fera pas grand effet auprès du public car sera tres vite supplanté par le MP3.

· DVD :

Digital versatile Disc. Lancé en 1997 aux Etats-Unis et au Japon, après plusieurs années de recherche, ce support (de la taille d'un disque laser 12 cm), permet de visualiser une image numérique et de bénéficier d'un son multicanal. Le DVD existe en plusieurs variantes. Suivant la capacité choisie, un DVD peut contenir l'équivalent de 7 à 26 CD. Sa vitesse de rotation varie de 630 à 1 530 tours/mn. Les lecteurs DVD sont capables de lire toutes les capacités.

· MP3 :

Nous allons à présent dresser un descriptif historique des événements pertinents qui permettent de comprendre la situation actuelle de l'évolution de la distribution de la musique. La nécessité de cette mutation dans le monde de l'industrie musicale vient du fait de la création d'un nouveau format de support la MP3.

Holm insiste sur cet aspect: «Institutions are instruments and they can be understood in the context of the tasks for which they were created» 25(*)

Le MP3 est inventé par une petite équipe de chercheurs allemands au milieu des années 80,

C'est un format de compression qui permet de transformer la musique en fichiers informatiques de petites tailles, ce format présente des avantages intéressants : possibilité de duplication infinie, qualité inaltérable de la musique et une facilité de stockage due à un taux de compression important.26(*)

En 1985, la loi Lang du 3 juillet instaure un système de rémunération pour la copie privée27(*).

En 1987, le MP3 apparaît sur le marché.28(*)

En 1992, aux Etats-Unis la copie des enregistrements audio pour un usage privé est autorisée par l'intermédiaire du Audio Home Recording Act. La même année, le Moving Expert Picture

Group, qui dépend de l'Institutional Organization for Standardization approuve la technologie de compression de la musique développée au milieu des années 80.

L'IUMA (Internet Underground Music Association) est créé par deux étudiants, Rob Lord et

Jeff Paterson. Leur projet a pour objectif de mettre sur Internet des fichiers téléchargeables sous format MP1 et MP2 (format qui ont précédé le MP3).

Le 16 octobre 1998, Les majors par l'intermédiaire du RIAA (Recording Industry Association of America) attaquent l'entreprise Diamond Multimedia en justice pour empêcher la commercialisation du premier lecteur portable MP3, mais le tribunal rejette leur demande.

En Corée, la société Saehan lance le MPman, le tout premier lecteur MP3. Ce lancement ne fait pas grand bruit mais Diamond Multimedia obtient une licence de vente pour l'exploiter sur le marché américain.29(*)

L'Industrie du disque américain s'oppose vivement à la création de ce premier lecteur MP330(*) car « il permettrait aux internautes de télécharger sur Internet des extraits musicaux ou des titres entiers de manière plus ou moins anarchique, estiment-ils (les industriels américains).

Sony et d'autres constructeurs boycottent ce produit car il entre en concurrence directe avec des produits comme le Minidisc.

Cette année (1998) voit également l'apparition d'un acteur qui propose un nouveau modèle de diffusion, de promotion et de consommation de la musique : Très rapidement MP3.com devient le premier site légal de téléchargement au monde et s'installe peu à peu comme étant le format universel de la musique sur Internet .31(*)

Troisième partie : Cadre analytique

Chapitre I : Analyse PREST de l'entreprise musicale SANKARA

L'analyse PREST32(*) du studio SANKARA est d'autant plus pertinente qu'elle permet de dresser un diagnostic minutieux sur l'environnement international de l'entreprise Sankara selon Jean Paul LEMAIRE les mutations qui touchent tous les secteurs d'activités se combinent affectant trois (3) dimensions clés de l'activité de l'entreprise. Ces dimensions sont d'ordre Politico-Réglementaire, Economique et Social, et Technologique.33(*)

I- La dimension Politico-réglementaire

L'harmonisation plus ou moins rapide des standards de production et des normes comme, à un moindre titre, des comportements de consommation demeure une nécessité pour la survit des entreprise34(*) et ça le studio Sankara l'a compris. C'est dans ce sens que ce dernier a orienté son offre à l'échelle planétaire en intégrant des marchés et réseaux sous régionaux et internationaux à l'image du CFC (Conseil Francophone de la Chanson) regroupant des entreprises musicales dans tous les pays francophone du monde.

Du point de vu juridique des lois se créent au profit de l'industrie musicale qui est sans cesse agressé par des facteurs externes aussi bien sociaux que technologique.

Didier Awadi, Manager Général du studio Sankara étant le premier sur la ligne de front pour défendre les intérêts de l'industrie musical épaulé par ses paires qui tous dans l'ensemble sont sidérés par un environnement juridique qui ne plaide pas en leur faveur.

D'après l'article 1er de la loi N° 73-52 du 04 décembre 1972, toute personne qui exploite une oeuvre sans l'autorisation de son auteur commet un délit. Le recours de la victime contre le contrefacteur doit suivre une certaine procédure. Il faut d'abord adresser une requête au juge, et c'est seulement quand il aura délivré une ordonnance que la saisie des produits contrefaits peu être effectuée devant un huissier et le contrefacteur à la latitude de faire disparaître ses « produits ». Et à l'absence de preuves matérielles, le délit ne peut être constitué et encore faudrait-il que le mis en cause soit un habitué des faits. Concernant les peines encourues, le code pénal prévoit deux à trois ans de prison et une amande dont le montant se situe seulement entre 50 000 et 300 000 francs Cfa, là ou le contrefacteurs gagne des sommes trois à quatre fois supérieur35(*).

II- La dimension Economique et Sociale 

Les mutations socio-économiques qui caractérisent l'environnement du studio Sankara sont plutôt généralisées et concerne une convergence relative des modes de consommations. Musique et business sont devenus synonymes du moment que les enjeux sont devenus autres avec l'avènement de l'Internet qui a enfanté d'un nouveau type de consommateur. C'est dans ce sens que va aller Youssou N'dour patron du label musical Xippi en disant : « Moi, je dis, la musique, la culture, l'industrie, le business et la création vont de pair. C'est comme les deux rails du chemin de fer. L'une des deux activités ne peut pas aller sans l'autre. C'était important de le comprendre très tôt et de créer des structures pour que l'activité de création et le business évoluent ensemble »36(*).

Le studio SANKARA dans cet optique est passé de la simple production musicale à la communication, en passant par la sécurité. Toujours dans un souci de développent de ses activités mais aussi d'adaptation à un environnement économique très capricieux.

III- La dimension technologique

Didier AWADI, rappeur, producteur et directeur du Studio Sankara à Dakar, a réalisé un clip sur une chanson parlant d'immigration clandestine où douze Sénégalais qui partent avec une pirogue. "On savait que le clip ne passerait pas sur la télé sénégalaise. On l'a donc mis sur Internet : un million de connexions !" 37(*)

Cet exemple pour illustrer la situation actuelle qui prévaut en terme de technologie. En effet l'Internet crée des alternatives dans plusieurs secteurs et l'entreprise devra en tenir compte pour externaliser son offre hors des frontières.

L'Internet constitue un outil de taille aussi bien du point de vu de la vu de la communication, mais aussi de la distribution des produits.

Mais attention, la technologie offre aujourd'hui un paradoxe assez déroutant du fait que pouvant être notre premier allié ; elle peut présenter la facette inverse si jamais on ne sait pas la maîtriser.

Chapitre II : Analyse SWOT de l'entreprise musicale SANKARA

FORCES

FAIBLESSES

· Equipe réduite

· Automatisme entre personnel

· Personnel responsabilisé

· Equipe motivée

· Updating (technicien)

· Technologie de pointe

· Niveau de concurrence acceptable à l'international

· Services diversifiés

· Savoir faire

· Obligation de résultat

· SURL

· Personnel en retard

· Moyens exigus

· Manque de financement

· Laxisme des agents proche du patron

OPPORTUNITES

MENACES

· Nombreux voyages

· Rencontre

· Partenariat avec des multinational Voodou panorama optima mackahn mediatik

· Accès à un marché plus global

· Internet

· Vente sur l'international du produit Awadi

· Evolution rapide de la technologie

· Piraterie

· Concurrence déloyale (prix, pub)

· Dumping

· Internet

I- Forces

Le studio Sankara évoluant dans un contexte concurrentiel très dense possède beaucoup d'atouts qui lui permettent de faire face à son environnement.

En effet, son équipe réduite, permet une meilleure gestion du personnel ainsi que le développement d'automatisme entre ceux-ci. Chaque membre de l'équipe étant responsabilisé et maîtrisant son poste pour une meilleure motivation.

Sur le plan de la logistique le studio Sankara possède un équipement de pointe, lui permettant de le relever le défi de la concurrence sur une échelle international. Toujours à l'affût des moindres innovations, le studio Sankara procède à un « updating » constant de ses techniciens et de son matériel. Une autre force du studio est l'offre diversifiée de ses services. En effet, en plus des produits musicaux, la structure évolue dans la communication, la sécurité, l'événementiel etc.

II- Faiblesses

Parmi les points faibles du studio, on peut noter un laisser aller du personnel en raison de la proximité avec le patron, causant des retards fréquents. Dans un autre registre les moyens très exigus dont dispose la structure font que celle-ci connaît un développement relativement lent.

III- Opportunités

En ce qui concerne les opportunités que possède la structure, il y'a les nombreux partenariats avec certaines multinationales, qui constituent à la longue une clientèle de choix pour le studio.

Toujours dans le cadre des coopérations, la structure travail en partenariats avec des structures de communication, de grande notoriété tel les agences MacKhan, voodoo, panorama, optima ou encore Mediatik.

Les nombreux voyages de Didier Awadi font que le studio jouit d'une grande notoriété non pas seulement sur le plan national mais aussi international. C'est ainsi qu'on peut par exemple voire une clientèle de grande envergure à l'image de Tiken Jah Fakoly louer les services du studio.

Sur le plan de la technologie, l'outil Internet est d'un apport considérable car permettant l'accès à un marché plus global (Vente sur l'international du produit Awadi).

IV- Menaces

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, l'Internet, constituant une opportunité pour le studio, n'en constitue pas moins une réelle menace. En effet, l'Internet favorise le développement de la piraterie et du Peer to Peer qui constitue un réel handicap pour le studio du moment que les ventes sont gravement affectées par ces alternatives qu'offre le net.

Tout ceci, assimilable à une rapide évolution de la technologie.

Autres menaces dont est sujet le studio Sankara, est la concurrence déloyale et aussi le dumping. En effet, certains concurrents ne respectent pas les prix pratiqués sur le marché.

Chapitre III : Analyse et interprétation des résultats de l'enquête auprès des consommateurs du produit AWADI.

Dans ce chapitre, nous exposons les résultats de l'enquête obtenus auprès de 250 prospects choisis au hasard dans la zone qui couvre la région de Dakar. Les éléments de réponses étant traités de façons à analyser et interpréter les donnes tout en apportant des éclairages. En effet, il y'a des informations recueillies sur le terrain et ne faisant pas l'objet de mention sur les questionnaires.

Graphique III-1 : Répartition par age.

Ce graphique fait une répartition des tranches interrogées. Cette tranche d'age varie entre les 15 et les 35 ans et plus. Ce choix est fait du fait de la jeunesse du type de musique dont il s'agit. En effet, le rap a récemment vu le jour à l'aube des années 80 et possède donc un public relativement jeune.

C'est donc ainsi que 41,6% de nos prospects sont âgés de 15 à 21 ans, tandis que la majorité au pourcentage de 54,8% est âgée de 22-35 ans. 3,2% seulement constituant la tranche des plus de 35 ans.

Graphique III-2 : répartition par sexe

Cette question visait à faire une répartition par sexe des prospects et c'est ainsi que nous obtenons 62% de prospects masculins contre 36,8% étant de sexe féminin. Une non réponse étant recueillie et constituant un pourcentage négligeable de 0 ;4% sur un population de 250 personnes interrogées.

Graphique III-3 : répartition selon l'adresse

A travers cette question il a été question de connaître la répartition de la population interrogée par rapport à la zone d'habitation. Les deux modalités choisies étant la ville ou la banlieue. Cette délimitation géographique s'expliquant par des habitudes leur consommation très différentes en matière de Hip Hop du fait d'une forte rivalité. C'est ainsi que nous obtenons un pourcentage de 77,6 des prospects habitant en ville contre 22%, habitant en banlieue.

Graphique III-4 : Aimez-vous le rap ?

Cette question, de manière générale tente de jauger la notoriété de la musique rap auprès des populations. Il en ressort que dans l'ensemble la majorité (55,6%), aime beaucoup le rap ; tandis que 41,6% l'apprécient modérément. Par contre une infime partie des prospects prétendent ne pas aimer cette musique et constituent un pourcentage de 2,4%.

Graphique III-5 : Ecoutez vous le rap ?

Aimer une chose et la consommer sont deux choses différentes. Nous avons essayé de voir les taux d'écoute de la musique rap auprès de ces consommateurs. Il en ressort que 53,2% prétendent écouter régulièrement la musique rap, contre 42,8% qui l'écoutent que très peu. Une autre tranche ne constituant que 3,6%, n'écoutent par contre pas du tout le rap. Ces résultats semblent être en adéquation avec ceux enregistrés à la question précédente, les réponses pour les modalités étant sensiblement égales.

Question 3 : Connaissez vous le nom de quelques rappeurs ou groupe de rap au Sénégal ?

Cette question visait à déterminer une analyse de la notoriété de la concurrence de Didier AWADI. Sous forme d'une question faisant appel au « top of mind » les prospects répondaient de manière très spontanée. En ce qui concerne les groupes ou rappeurs les plus cités on note le groupe DAARA-J, DUGGY T ancien partenaire de AWADI, ou encore le PBS Radikal ou le PEE FROISS. Il faut dire que cela n'est pas étonnant du moment que ce trio constitue les précurseurs (old school) du rap au Sénégal. Ensuite viennent des noms comme Carlou D, NIX, Wageble, Chronik 2H, Fou malade ou encore Pacotille etc..qui constituent la nouvelle génération (new school).

Graphique III-6 : Connaissez vous Awadi ?

A cette question on note que 95,2% contre 4,4% des prospects prétendent connaître AWADI.

Cela traduit une notoriété assez forte de celui-ci. Ceci n'est pas étonnant car cela fait une vingtaine d'années que ce dernier évolue dans le milieu de la musique aussi bien sur le plan national qu'international.

Graphique III-7: Aimez vous la musique de Awadi ?

Poser cette question, reviens à poser la question : « est ce que vous aimez Didier AWADI », mais en musique l'artiste est souvent confondu à son oeuvre et l'élément matériel qui est commercialisé étant l'album, il est plus pertinent de préciser le goût pour la musique de AWADI au lieu de sa personne. Même si l'image de l'artiste a son importance.

A cette question on note que la majorité prétend n'aimer que très peu la musique de AWADI avec un pourcentage de 59,6%. Par contre 31,2% confient qu'ils aiment beaucoup la musique de AWADI contre 7,2% qui affirment le contraire.

Graphique III-8 : Ecoutez vous la musique de Awadi ?

Cette question cherche à déterminer la proportion des personnes qui prennent la peine d'écouter AWADI et il en ressort à l'image de la question précédente que la majorité ne l'écoute que très peu avec 65,2% des réponses. Une marge l'écoutant plus constamment constitue un pourcentage de 21,2% et prétend l'écouter beaucoup. Environ la moitié quant à eux (11,2%) n'écoute pas du tout la musique de AWADI.

Graphique III-9 : Sous quel format ?

Les formats de support de la musique étant diverses on constate que le CD remporte la palme constituant 61,2% des supports utilisés pour accéder à la musique de AWADI. Cela s'explique par le foisonnement des CD piratés sur le marché du disque Sénégalais. Ensuite vient le format MP3 en deuxième position avec 24,4%. Partant du fait du fait que le format MP3 n'est pas en vente sur le marché on en conclu que la consommation se fait sans contrepartie financière au désavantage du format cassette audio qui n'est utilisé qu'à 21,6% enregistrant ainsi une forte baisse, mais aussi au grand désarroi de l'artiste qui voit son oeuvre exploité anarchiquement et sans respect des normes.

Dans un autre domaine il y'a ceux qui accèdent qu'occasionnellement à la musique de AWADI à travers des canaux exploiter par l'entreprise à titre promotionnel. Ces alternatives constituent un pourcentage de 2,8% et concernent la plupart du temps la télé, la radio et même parfois le net.

Graphique III-10 : Avez-vous déjà acheté un album de AWADI ?

Nous constatons à travers cette question que 78,8% des prospects affirment n'avoir jamais acheté un album de Didier AWADI contre 19,2%.

A l'image de Didier AWADI, il faut dire que les ventes d'album ne marche pas forts au Sénégal. Il n'est pas crédible à partir du seul constat du cas de AWADI de faire cette conclusion, mais cette tendance semble générale selon les dires de Omar GADIAGA38(*) distributeur agréée de plusieurs grands artistes au Sénégal.

Graphique III-11 : Si oui sous quel format ?

Le taux élevé de « non réponse », 71,9%, correspond au pourcentage de personnes n'ayant jamais acheté un album de AWADI. Parmi ceux qui ont affirmé avoir déjà acheté un album la majorité affirme l'avoir eu sous format de CD (13,7%), ensuite viennent les réponses allant en faveur du format cassette audio avec un pourcentage 11,5%. Une marge très infime et constituant 3% des réponses affirme acheté l'album ou des titres de l'album au format MP3.

Graphique III-12 : achèteriez vous un album piraté de AWADI ?

Paradoxalement la majorité des prospects affirment à 56% qu'ils n'achèteront jamais un album piraté de AWADI ou même d'un quelconque autre artiste. Tandis que une autre partie s'adonnerait volontiers à cette pratique avec un pourcentage non négligeable de 43,2% le reste des prospects étant indécis sur la question.

Question 11 : Pour quelle(s) raison(s) ?

Il est évident que pour cette question l'analyse se fera sous deux angles. Selon l'angle des personnes qui répondent « oui » à la possibilité d'acheter un album piraté et d'un autre coté sous celui de ceux qui ont répondus par « non ».

v Pour ceux qui disent « oui » à 43,2% : la raison la plus cité est une question de prix. En effet les prospects trouvent les CD piratés moins cher et beaucoup plus accessible que les originaux. La plus part du temps les consommateurs se comporte eux même en pirate et grave les CD originaux ou ceux déjà piraté à tout bout de champs et hors du cercle familiale contrairement à la loi. Certains ont même jusqu'à associer la piraterie à un phénomène de mode. Ils achètent des CD piratés ou les pirates eux même croyant s'adonner à un acte légal et qui en plus de cela est à la mode.

Pour d'autre l'essentiel réside seulement dans le fait d'avoir les albums, peu importe les moyens par lesquels il faut passer pour les avoir.

v Pour ceux qui disent « non » à 56% : la majorité font allusion à l'illégalité de l'acte. Ils qualifient la piraterie de vol. D'autres, sont plutôt soucieux de l'artiste et sont conscients de l'investissement que requiert la production d'un album et des bénéfices que cela doit générer pour faire vivre ce dernier.

Une autre raison qui pousse les consommateurs à tourner le dos aux produits piratés est la différence de qualité sonore. Les CD originaux étant pus audibles et se rayant moins facilement que les copient, qui sont gravés le plus souvent en format MP3.

Graphique III-13 : Les CD et cassettes originaux sont-ils facilement disponibles ? 

A cette question les avis sont partagés de manière équilibrée, même si les prospects affirment légèrement en majorité (48,4%) que les albums originaux ne sont pas facilement disponibles. Ceci étant une cause directe qui fait que les consommateurs s'adonnent volontiers à l'achat de CD piraté. L'autre moitié des consommateurs pensant que les CD sont disponibles constituant une marge de 45,5%.

Graphique III-14 : Qu'aimez vous dans la musique de AWADI ?

Interrogés sur les points saillants de ce qui font la qualité du produit AWADI, les prospect ont en majeur partie cité les textes de l'artiste. En effet, 54,6% des consommateurs du produit AWADI le font à cause de ses textes. Didier AWADI étant identifié comme un artiste engagée, prête une grande importance à l'aspect de l'écriture qui traite de beaucoup de sujets. Les textes vont de sujets politiques, touchant les faits sociaux des plus récurrents aux plus anodins jusqu'aux sujets les plus léger à savoir l'amour.

Autre aspect faisant que les consommateurs se tournent vers le produit AWADI est son style de rap. Représentant une portion de 34,4%, cette tranche moins importante, attache une importance assez significative au niveau de la technicité dans le style musical. Le rap étant fait à base d'une musique saccadée, respecte les 4 temps de la musique, et Didier AWADI semble maîtriser cette technique aux yeux de ses consommateurs.

Du point de vu de l'originalité dans la musique, 28,4% des prospects sont attirés par la musique de AWADI à cause de cet aspect. Le rap par essence est une musique originaire des « ghetto39(*) » des Etats-Unis, mais c'est avec une alchimie parfaite que Didier AWADI y intègre des instruments africains tels le « Djembé » ou le Kora.

Une minorité, constituant un pourcentage de 10,4% prétendent aimer la musique de AWADI pour d'autres raisons. Les raisons les plus souvent citées étant les mêmes que précédemment mais d'une autre manière.

Graphique III-15 : Combien seriez-vous prêt à payer pour un CD original de AWADI ?

Une fourchette de plusieurs prix a été proposée aux consommateurs de musique rap interrogés afin de jauger leur aptitude et leur pouvoir d'achat en ce qui concerne l'acquisition d'un CD original. Le prix des supports cassettes étant standard, on s'est donc focalisé sur les CD.

La majorité, 58,4%, confie ne pouvoir se limiter qu'à 2500 CFA pour l'acquisition d'un CD original. Une autre portion quant est prête à payer jusqu'à 5000 CFA, et seulement 4,4% débourseraient 10.000 CFA. D'autres par contre, seraient prêts même à payer plus pour un CD original.

Graphique III-16 : Seriez vous prêt à acheter un album d' AWADI via le net ?

Il faut reconnaître que la majorité des consommateurs sont réticents à l'idée d'acheter un Album Via le net. En effet, ils répondent en majorité « non », à l'idée de devoir avoir recours au net pour acquérir un album. Contrairement aux 63,2% qui sont sceptiques, 32,8% sont optimistes par rapport au fait d'acheter les albums via le net.

Question 16 : Pour quelle(s) raison(s) ?

Apres avoir recueillis les avis des consommateurs sur les possibilités d'acheter un album via le net, nous avons essayé de savoir pourquoi ceux-ci seraient ou ne seraient pas prêt à cette éventualité.

· Pour ce qui concerne les partisans d'achat d'album via le net, les raisons avancées sont une question de mobilité. Selon eux il serait beaucoup plus intéressant de ne pas avoir à se déplacer pour obtenir le produit de leur choix et l'Internet s'avère être l'opportunité pour cela et l'exploiter serait une bonne chose.

Une des raisons qui animent leur enthousiasme est la rapidité. Selon eux, télécharger un son prendrait beaucoup moins de temps que se rendre au marché pour acquérir le produit. Aussi télécharger un son sur le site de Didier Awadi serait une garantie que le produit est original et qu'il n'est entaché d'aucune irrégularité. D'autres pensent que télécharger un son via le net leur coûtera moins cher car ils auront la possibilité d'acheter le morceau de leur choix et non l'album complet. Ceci équivaut, si on fait le rapprochement avec la commercialisation des produits banaux, à une vente au détail.

Pour d'autres acheter un album sur le net serait tout simplement un phénomène à la mode et ne s'y adonneront que pour être à la mode.

· Ceux qui ont répondus « non » à l'achat d'album via le net sont majoritaires (63,2%). Pour la plupart d'entre eux, la réticence vient du fait qu'il ne maîtrisent pas l'outil informatique et ne sont pas trop familiariser à l'Internet. Donc le seul frein est constitué leur ignorance pour l'Internet. Pour ceux qui sont rompu aux pratiques de l'Internet, ils disent ne pas être intéressés par la vente d'album sur le net car ils pourraient bien avoir l'album en question sur le net sans avoir à dépenser un franc.

Pour d'autres, le fait d'acheter un album sur le net leur reviendrait plus cher donc pas question d'essayer. Une autre partie quant à elle, préfère la voix traditionnelle, c'est-à-dire aller au marché ou chez le disquaire.

Chapitre IV : Recommandations

Apres nos recherches, et après avoir fait une analyse minutieuse de l'environnement musical actuel, plus particulièrement celui du studio Sankara, nous pouvons nous avancer à faire quelques recommandations à l'endroit de cette structure.

D'un autre coté nous avons essayé de restreindre notre étude sur un produit bien précis de l'entreprise à savoir Didier AWADI.

I- Marketing musical, facteur de survie

Le secteur de la musique étant confronté à un environnement très instable, subit de tout part les effets de celui-ci.

La concurrence se fait de plus en plus sentir, car les artistes foisonnent de partout. Les produits musicaux inondent le marché et offre au public une large gamme de choix. À partir de ce moment, il sera question de sortir du lot et de survivre dans cet environnement concurrentiel très dense.

Dés lors, puisqu'il s'agit d'entreprises musicales, de produits musicaux et d'un public musical il est s'avère alors pertinent de recommander à ces structures d'adopter un marketing purement musical qui saura prendre en compte tous les facteurs et aléas qui agissent dans ce domaine.

Le marketing musical devra alors intervenir à plusieurs niveaux :

1- Etude de marché :

Les habitudes voulant que les entreprises musicales aillent du produit vers les consommateurs, le marketing musical lui se souciera des besoins et attentes du client et aussi des tendances musicales actuelles ; (c'est ainsi qu'on verra Youssou NDOUR évoluant dans le « Mbalax », faire volontiers un titre zouk, ou Didier AWADI, évoluant dans le Rap faire une alchimie entre Rap et « Coupé Décalé »).

Pour se faire, des études de marché seront réalisées en vue de présenter aux consommateurs, le produit répondant le plus à leurs besoins et à leurs attentes.

C'est dans ce sens que l'on a élaboré un questionnaire en vu d'avoir les points de vu des consommateurs sur le produit AWADI. Apres avoir recueillit des informations allant dans ce sens nous pouvons faire des recommandations quant au produit AWADI.

En effet, nous sommes plus en mesure de dire à l'entreprise Sankara, qui sont ses clients et quelles sont leurs attentes en ce qui concerne le produit AWADI.

Fort de ces informations nous pouvons, avancer quelques suggestions qui si elles sont prises en compte permettrons à l'entreprise de mieux atteindre sa cible, et aussi de mieux répondre aux attentes des consommateurs tout en prenant en compte les facteurs technologiques qui interfèrent dans la manière dont la musique est consommée.

· Concurrence :

L'entreprise, même si les produits concurrents au produit AWADI sont assez nombreux sur le marché, devra plus prendre en compte trois principaux concurrents à savoir : DAARA-J, DUGGY T, ou encore PEE FROISS, qui dans une question faisant appel au « top of mind », sont venu le plus régulièrement

· Produit AWADI :

L'étude de notoriété du produit AWADI révélant un fort taux de 95,2% montre la forte présence de celui dans l'esprit des consommateurs. Pourtant celui-ci n'est consommé que par 19,2% des consommateurs de musique rap en général.

La majorité des consommateurs vont vers le produit AWADI ou lui sont fidèles à cause de ses textes, contre une minorité qui opte pour le style et l'originalité. Ce qui fait même si le contenu est apprécié, cela doit aller de paire avec un contenant qui doit aussi attirer, afin d'atteindre le maximum de publique.

· Prix :

L'enquête menée a mis l'accent sur le prix psychologique, c'est-à-dire le prix que les consommateurs de AWADI sont prêts à débourser pour acquérir un album original cela sans pour autant passer par les facilités qu'offre la technologie, à savoir la piraterie ou les téléchargements « peer to peer ». Une fourchette allant de 2500 CFA à plus de 10 000 CFA étant proposée, la majorité composé de 58,2% prétend n'avoir les moyen de ne débourser pas plus de 2500 CFA pour acheter un album original. Fort de ce constat, l'entreprise devra mettre en oeuvre une stratégie permettant de réduire le coût de revient des albums afin de prendre en compte le pouvoir d'achat de son public qui est en majorité très jeune donc possédant un pouvoir d'achat assez faible.

· Disponibilité :

Environ 49% des prospects pensent que le produit AWADI n'est pas disponible. Cette portion comportant la majorité pousse à repenser une nouvelle manière de distribuer le produit. Il sera alors question d'agir au niveau de la distribution numérique c'est-à-dire faire en sorte que le produit soit le maximum présent au niveau de tous les points de ventes et pourquoi pas créer un nouveau canal de distribution.

La différence entre le produit original et le produit piraté mis à part le fait que le prix est plus intéressant pour le second est que : « le consommateur va vers le produit original pour l'avoir tandis que le produit piraté va vers le consommateur pour se faire avoir ». En effet, la distribution des CD piratés se fait de manière intensive. C'est ainsi qu'on voit des CD piratés à chaque coin de rue sous l'oeil passif de tout un chacun et au grand bonheur du consommateur. Celui-ci n'a plus besoin de se déplacer pour acquérir le nouveau produit de AWADI et à un moindre prix. D'où l'ironie de Didier AWADI disant : "Chez nous, il y a au même feu rouge un policier et un pirate !" 

2- Distribution digitale :

L'essor des ventes de musique en ligne a des répercussions sur un large éventail d'acteurs, notamment artistes, consommateurs, industrie phonographique et nouveaux intermédiaires numériques.

Et c'est là que la distribution digitale apparaît. Car Internet est devenu le meilleur moyen de se faire connaître et de toucher un maximum de public.

Si le terme « évoluer avec son temps » est bien fondé, c'est là où il prend tout son sens. En effet, à travers les années on a constaté que les supports de distribution de la musique n'ont pas cessés d'évoluer. C'est ainsi qu'on est passé des vinyles 33 et 45 tours, aux cassettes audio pour arriver aux CD audio. Voila, seulement aujourd'hui une tendance se dessine avec l'apparition du format MP3.

Les consommateurs, pour un soucis de :

· Stockage (un format MP3 stock 12 fois plus de fichiers qu'un CD audio normal),

· Mode (on est à l'ère du numérique et le consommateur veut être à la mode),

· Temps (télécharger un produit directement sur le net prend moins de temps que d'aller acquérir le produit physique en magasin),

Ne prennent plus le temps d'aller chez le disquaire, l'Internet offre déjà tout sur place. Un nouveau canal s'est crée. Le marketing musical doit prendre en compte ce canal. Déjà, des plateformes de distribution sur le net ont vu le jour à l'image de U- Tube, My Space ou encore des plateformes indépendantes. Mis à part ces plateformes l'entreprise pourra elle-même mettre à la disposition de ses consommateurs qui ont la culture, du net ses produits. Cela peut se faire à travers des sites personnels avec des fichiers audio protégés en écriture, c'est-à-dire ne pouvant faire l'objet de copie illégale.

Pour être dans l'ère de la globalisation, et entrer de plein fouet dans la mondialisation l'entreprise Sankara doit forcement distribuer ses produits à travers le net. La mutation semble imminente. Peut être que bientôt le CD sera un souvenir. Pour anticiper sur cette possible obsolescence, l'entreprise à travers son service marketing musical devra dés maintenant penser au nouveau support, donc au nouveau canal qui s'occupera d'amener les produits musicaux jusqu'aux consommateurs finaux.

3- Prise en compte de la piraterie et du peer to peer

Le marché local, c'est-à-dire le public immédiat, est partout en avance et ne cesse d'étonner et de prendre de cours ceux qui cherchent à le capter. Il s'initie à grande vitesse aux nouvelles technologies, et télécharge le clip de AWADI, ses sons, mais aussi tout ce qu'il peut pirater.

Bons nombres de MP3 illicites disponibles avant la date de lancement d'un disque, seraient diffusés à partir des versions livrées à la presse. Il serait alors pertinent de créer des démos mettant sur support rien que des extraits des meilleurs titres de l'album. Ces meilleurs titres étabt sélectionnés après un test sur un échantillon de consommateurs. Le pirate est doté de tous les outils dont il à besoins sur le net. La liste des cinq logiciels les plus populaires du site www.01net.fr40(*) ressemble à une trousse à outil du pirate :

· Le logiciel P2P Kazaa, pour télécharger des fichiers,

· Winzip, pour décompresser les programmes compressés,

· Winamp, pour lire les MP3,

· La dernière version de DivX, pour lire les films, et

· Nero, pour graver les fichiers obtenus sur un CD-ROM vierge.

4- du point de vu juridique

En conclusion, si l'on veut que les industries culturelles profitent pleinement de la révolution technique que représente la numérisation des contenus, il est nécessaire de définir un cadre juridique pour les échanges de fichiers. Dans la mesure où l'instauration d'une licence légale et l'encadrement du marché de gros sont complémentaires, un tel cadre juridique devrait inclure des dispositions visant à assurer le développement de la musique en ligne payante :

· une régulation du marché de gros (ouverture des catalogues des éditeurs et prix plafond pour la cession aux plateformes de téléchargement),

· l'obligation d'assurer l'interopérabilité entre les différents standards de musique en ligne,

· la suppression des techniques DRM, économiquement nuisibles et dangereuses pour la sécurité informatique.

A terme, les échanges gratuits serviront à la diffusion vers des marchés de toute façon non solvables, tout en offrant sécurité juridique aux utilisateurs et juste rémunération aux ayants droits, tandis que les plateformes payantes pourront pratiquer des prix inférieurs aux valeurs actuelles, tout en offrant des services complémentaires et en dégageant une marge importante grâce à la disparition des frais de fabrication et de diffusion des supports physiques.

Conclusion

La législation sur le droit d'auteur influe directement sur la façon de régler le problème du piratage des oeuvres protégées par le droit d'auteur. D'une part, il est probable que les technologies numériques permettant le partage de fichiers ont accéléré le progrès de nouveaux canaux de distribution et de marketing pour la musique; d'autre part, il demeure injuste que soient privés de recours ceux estimant subir le vol de leurs créations en raison de ces mêmes technologies. L'absence de conclusions juridiques sur la question des utilisations non autorisées des oeuvres n'est bonne pour personne et entrave vraisemblablement l'essor des nouveaux médias et de nouvelles entreprises

Les fournisseurs d'accès à Internet (FAI), depuis toujours, trouvent un intérêt évident dans le développement du piratage : son explosion multiplie les besoins des utilisateurs en bande passante et en durée de connexion. Ces acteurs ne peuvent ouvertement se déclarer favorable au piratage, ce qui impose un double discours censé rassurer les autorités et séduire les consommateurs

Si on en arrive au point où on ne peut plus contrôler, ni la piraterie, ni le peer to peer qui nuisent gravement aux ventes d'albums

Bibliographie

· Stratégies d'internationalisation, développement international de l'entreprise, par Jean-Paul LEMAIRE avec la collaboration de Gérard PETIT, édition DUNOD, 2ème édition, Paris, 2003 ;

· Marketing, aide-mémoire par Claude DEMEURE, édition DALLOZ, Paris, 2003 ;

· Mercator

· Manuel de Gestion : deuxième édition, volume 1, Ellipses Edition

· Marketing S.A, 2004 Kotler et Dubois

· Quotidien le soleil

· Alpert J et Alpert M. (1990), «music influences on mood and purchase intention» psychology and marketing

· magazine PERFORMANCE

· Archives du BSDA (Bureau Sénégalais du Droit d'Auteur)

· Aymeric Pichevin (1997) « Le disque à l'heure d'Internet : L'industrie de la musique et les nouvelles technologies de diffusion » / Harmattan

· Paul Lapoule/ « Michel Polnareff : Un nouveau marketing musical »/ Negocia

Webographie

· www.awadimusic.com

· www.zdnet.fr

· www.studiosankara.com)

· www.africatime.com

· http://www.news.com

· http://www.centor.ulaval.ca

· http://www.lcpan.fr

· www.disqueenfrance.com

· www.yahoo.fr

· www.google.fr

· www.msn.fr

· www.01net.fr

Table des matières

* 1 Tiré du guide d'entretien réalisé le 16/03/2007

* 2 P. Kotler et B. Dubois (1994), Marketing Management chap. IV

* 3 Sources : BSDA (Mr David Diadhiou). mardi 30 janvier 2007

* 4 (Manuel de gestion vol.1 deuxième édition page 242).

* 4 Tiré du guide d'entretien réalisé le 17/03/07 15h30mn

* 5Le peer-to-peer définit les échanges de fichiers à travers le net sans contreparties financières.

* 6 (Motion Picture Experts Group, Audio Layer 3)

* 7Source : Quotidien le SOLEIL/Edition du Lundi 12 Mars 2007

* 8 La CCMP est un éditeur, distributeur de produits pédagogique pour les formateurs en sciences de gestion.

* 9 Source : www.awadimusic.com

* 10 Interview réalisée dans le site : www.disqueenfrance.com/pdf/marketing

* 11 Artwork : Désigne la réalisation graphique du livret et de la jaquette de votre CD. Les photos, les textes, le style, la maquette. Bref, la mise en place et en image de tout le contenu du produit et de l'artiste

* 12 Les musiques shop sont l'équivalent des disquaires

* 13 Dans un contrat de licence le label duplique, vend le produit et les bénéfices sont partagés.

* 14 Tiré du guide d'entretien réalisé le 16/03/2007

* 15 Tiré du guide d'entretien réalisé le 16/03/2007

* 16 Temps de passage d'un morceau dans une programmation radiophonique en général gratuit

* 17 Le « bouche à oreille » qui aide beaucoup a la promotion des produit musicaux

* 18 Le plus souvent utilisé pour toucher un public jeune les graphiti en sont un exemple.

* 19 Un logiciel libre, (en anglais : "Free software" ou "Open Source software") est un logiciel qui peut être utilisé, copié, étudié, modifié et redistribué sans restriction.

* 20 (Source : http://www.lcpan.fr consulté le 11 décembre 2006).

* 21 (Etude [.pdf] réalisée en 2005 par le «Berkman Center for Internet & Society at Harvard Law School» et la société Gartner).

* 22 Propos recueillis par l'AFP lors du sommet de l'OMD (organisation mondiale de la douane ; 169 membres)

* 23 Vinyle : Matière qui compose le disque noir. La polymérisation du chlorure de vinyle permet d'obtenir le polychlorure de vinyle.

* 24 Walkman (Marque déposée). Ou "baladeur" en français. Sorte de petit poste radiocassette portatif, léger avec casque

* 25 (Holm (1995) p.398).

* 26 Le mp3 permet de diviser par 12 la taille du fichier sans que l'oreille humaine ne puisse percevoir une différence de qualité

* 27 Quand on achète un CD, on peut en faire quelques copies pour soi et ses proches ; c'est ce qu'on appelle la

"Copie privée".

* 28 Source http://www.centor.ulaval.ca, consulté le 20 mars 2007

* 29 Source: No Electronic Theft Act, Krim (2004)

* 30 Le Rio PMP 300, source http://www.news.com, consulté le 16 mars 2007

* 31 Krim (2004) p.36.

* 32 Politico-Réglementaire, Economique et Social, Technologique

* 33 Jean Paul LEMAIRE- Stratégie d'Internationalisation - Développement International de l'Entreprise 2ieme édition DUNOD - p.21

* 34 Jean Paul LEMAIRE Stratégie D'internationalisation édition DUNOD (2003) P.21

* 35Sources : Souleymane SECK magasine PERFORMANCE novembre 2006

* 36Extrait de www.Africatime.com consulté le 17 mars2007

* 37 Tiré du guide d'entretien réalisé le 16/03/07 (Didier AWADI)

* 38Source : magasine PERFORMANCE novembre 2006

* 39 Nom que l'on donne aux taudis et bas quartier, Habités par les noirs aux USA

* 40Source www.01net.fr






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille