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Fluctuation du Taux de change en Haiti, une analyse de ses principales causes, de 1996 à 2005

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par Antoine Dit Rigaud Fils Fragé
Faculté de Droit et des Sciences Economiques - Licence 2009
  

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2.- Analyse des principales causes de la fluctuation du taux de change

Le taux de change étant un indicateur très volatile, il peut être influencé par plusieurs phénomènes. (Voir graphique 2 ci-dessous). Analysons dans les lignes qui suivent les principales causes de la fluctuation de taux de change pour la période 1996-2005.

Graphique 2

Variation du taux de Change

Source : BRH

Les causes sont divisées en deux catégories : Causes Internes et Causes Externes.

2.1.- Causes Internes

Les causes internes, qui sont les différentes variables internes de l'économie qui agissent sur le taux de change, sont divisées en deux catégories : Les causes structurelles, Les causes conjoncturelles

2.1.1.- Causes Structurelles

Une analyse des phénomènes structurels, nous permettra de voir comment ces derniers ont influencé le change pour la période. Les phénomènes structurels sont : la Production Nationale, la politique Monétaire, le goût des Agents économiques, et le taux d'intérêt.

2.1.1.1.- Production Nationale

L'une des sources de devise d'une économie reste et demeure l'excédent de sa balance commerciale, qui ne peut être obtenu qu'en augmentant les exportations, dans le cas contraire les importations excèderont les exportations, ce qui engendrera un déficit de la balance des paiements, et de surcroît une hausse du taux de change.

On a analysé dans les lignes précédentes le comportement du PIB, ce dernier a varié à la baisse durant la période sous étude. Haïti étant un pays essentiellement agricole, parlant de production nationale, on voit d'abord, la production agricole ensuite la production industrielle. Analysons leurs comportements à tour de rôle et aussi comment elles ont réagi sur le taux de change.

a- Production Agricole

Pourcentage du secteur agricole par rapport au PIB

En million de gourde 1986-87

Le produit intérieur brut réalisé en Haïti, dépend, plus ou moins de la valeur ajoutée en provenance du secteur agricole, pourtant malgré sa contribution, il reste toujours à son état primitif et rudimentaire. Pour la période sous étude on a pu remarquer une baisse de la contribution du secteur agricole dans la formation du PIB. Analysons le tableau qui suit :

Tableau 2

Année

96-97

97-98

98-99

99-00

00-01

01-02

02-03

03-04

04-05

Sect. Agric.

3.665

3.657

3.553

3.424

3.455

3.326

3.334

3.174

3.256

PIB

12.410

12.681

13.125

13.138

13.001

12.968

13.015

12.557

12.783

Sect. Agr. en %

29.54

28.84

27.07

26.06

26.58

25.65

25.62

25.28

25.47

Source : BRH

Source : BRH

Le tableau ci-dessus nous montre la faible participation du secteur agricole dans l'économie, passant de 29.54 % en 1997 à 25.47 % en 2005. Ce secteur se trouve confronter depuis plusieurs années à des difficultés d'ordre structurel, c'est-à-dire l'apparition des saisons pluvieuses défavorables, l'érosion, le coût élevé des intrants spécialisés, la réduction de la superficie cultivée, les difficultés d'accès au crédit agricole, etc. Tout ceci contribue à la baisse de nos exportations, donc un manque à gagner au niveau des réserves nettes de change, par ricochet une baisse de la valeur de la gourde face au dollar américain pour la période.

b.- Production Industrielle

Tout comme le secteur agricole, le secteur industriel contribue aussi dans la formation du PIB. Les entreprises travaillant dans ce secteur, survivent difficilement. Après les coups d'Etat militaires, les firmes étrangères qui représentaient le tiers de l'industrie du pays en 1987 ont laissé Haïti ou ont réduit leurs activités au strict minimum pour cause d'embargo imposé par la communauté internationale. Cet embargo a eu pour conséquence une hausse des prix de l'essence et une hausse de l'inflation. Une analyse du tableau qui suit nous donnera une idée de la contribution du secteur secondaire :

Pourcentage du secteur secondaire par rapport au PIB

En million de gourde 1986-87

Tableau 3

Année

96-97

97-98

98-99

99-00

00-01

01-02

02-03

03-04

04-05

Sect. Second.

1.820

1.900

1.947

2.006

1.991

2.017

2.041

1.997

2.046

PIB

12.410

12.681

13.125

13.138

13.001

12.968

13.015

12.557

12.783

Sect. Sec en %

14.67

15

14.84

15.27

15.31

15.56

15.68

15.90

16

Ce tableau nous permet de voir comment le secteur secondaire a évolué durant la période sous étude. On a enregistré une augmentation de la contribution du secteur secondaire, passant de 14.67 % en 1997 à 16 % en 2005. Cette augmentation est due à l'apport de certains sous secteurs du secteur secondaire. En témoigne le tableau ci-dessous.

Tableau 4

Le Secteur secondaire

En million de gourde 1986-87

Année

96-97

97-98

98-99

99-00

00-01

01-02

02-03

03-04

04-05

Secteur Secondaire

1.820

1.900

1.947

2.006

1.991

2.017

2.041

1.997

2.046

Industries Manufact.

1.015

1.018

987

982

983

999

1003

978

994

Electricité et

Eau

96

94

90

82

60

61

63

70

75

Bâtiments et Travaux Publics

708

788

870

942

948

957

975

949

977

Source : IHSI (Service des comptes nationaux)

Le dynamisme dont fait montre le secteur Bâtiments Travaux Publics et les Industries manufacturière, constitue le point marquant du mouvement économique pour la période. Pourtant le flux d'exportation dégagé, diminue d'année en année et ceci représente un manque à gagner en terme de devise pour l'économie.

L'un des problèmes qui empêchent la croissance de ce secteur reste et demeure les manques d'infrastructures. La rentabilité d'une industrie nécessite la contribution de certains facteurs comme les routes, les logements industriels, les téléphones, électricités etc. Ces problèmes contribuent au ralentissement des exportations, donc un ralentissement aussi de la production nationale incapable de satisfaire la demande globale (voir tableau I ) et notre monnaie locale perd automatiquement sa valeur.

Durant la période d'observation, on a constaté aussi que le Secteur tertiaire a contribué énormément à la formation du PIB, on a enregistré une valeur passant de 6,133.3 millions de gourdes en 1997 à 6,400.8 millions de gourdes en 2004, soit une contribution à la valeur ajouté du PIB réel de 49.4 % à 51.2 %. Une contribution plus élevé que celles des secteurs Primaires et Secondaires, d'après le rapport de la BRH cela est due à l'apport des sous secteurs « commerce et transport et communication » qui ont augmenté durant la période.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon