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Education pour tous et qualité: Accès des femmes nigériennes à l'éducation en matière de santé et de lutte contre le sida

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par Laouali TANKO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar/ Chaire Unesco en Sciences de l'éducation (CUSE) de la Faculté des Sciences et Technologies - DEA en Sciences de l'éducation 2009
  

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INTRODUCTION

L'étude de l'origine socio-économique et culturelle des femmes et la participation de celles-ci à l'éducation en matière de santé en général, et en matière de sida en particulier, constituent l'objet de notre recherche. Nous voulons savoir si le milieu socio-économique et culturel des femmes a un effet sur leur participation à l'éducation en matière de santé et sur la prévention du VIH/SIDA.

La présente recherche comprend quatre chapitres.

Dans le premier chapitre, nous avons présenté le contexte de la recherche en passant en revue le bilan des actions en faveur de l'éducation au Niger, les perspectives alternatives pour améliorer l'accès à l'éducation des groupes vulnérables que sont les femmes. Cette analyse de la situation dans laquelle les filles et les femmes nigériennes vivent, nous amène à notre question problème générale de recherche.

Le deuxième chapitre trace le cadre conceptuel et la recension des écrits sur l'éducation des filles et des femmes. Nous avons d'abord procédé à la définition des concepts-clés qui structureront notre cadre problématique et par la suite, nous avons fait un état des lieux des recherches menées sur l'éducation des filles et des femmes en Afrique en général et au Niger en particulier.

Le cadre problématique et les hypothèses font l'objet du chapitre trois. Nous avons montré comment nous comptons opérationnaliser les variables de notre étude. Dans le quatrième chapitre nous exposons le cadre méthodologique de la recherche dans lequel nous présentons : population cible, échantillon et instruments permettant la collecte des données.

Enfin, le chapitre cinq présente l'analyse des résultats de notre recherche.

La conclusion ou synthèse nous permet de faire un bilan de notre recherche, de comparer les idées annoncées et les résultats obtenus en perspective d'une thèse.

L'éducation demeure l'une des préoccupations importante de l'espèce humaine. Elle est un droit universel que toute société humaine assure à ses membres. L'éducation entretient les valeurs, les conduites et les comportements essentiels à la cohabitation pacifique et à l'épanouissement des individus. Selon Weil, (1971) «rien d'humain ne se fait, rien d'humain ne s'est jamais fait sans éducation». Dans le même sens, Louke, (1981) affirme que «l'éducation est aussi cause et effet de l'évolution du monde».

Dans de nombreux pays en Afrique, l'école est un héritage de la colonisation dont elle ne s'est pas complètement démarquée. Elle continue, dans de nombreux Etats, à appliquer et à poursuivre les finalités, les objectifs, les contenus et les structures définis et mis en place par l'école coloniale. Pourtant, partout en Afrique, le développement de l'éducation est l'une des revendications essentielles des luttes de libérations nationales et ces revendications continuent à occuper la première place dans les politiques de l'éducation nationale, c'est-à-dire la formation des citoyens, la scolarisation et les problèmes qu'elles soulèvent. Malgré tout le poids du passé ici et là facilement repérables, des efforts louables ont été accomplis.

Dans les années 1960, au lendemain des indépendances, la majorité des Etats africains s'était fixé comme objectif l'amélioration sensible et durable de leurs systèmes éducatifs. Les mesures visaient à créer des écoles qui favorisent les apprentissages fondamentaux, l'insertion des jeunes dans leur milieu et leur préparation à la vie active. C'était l'affirmation d'une véritable refondation des systèmes éducatifs car l'école, dans son contenu et ses orientations, n'était pas suffisamment ouverte aux réalités du milieu. Aujourd'hui encore, la plupart des familles africaines ne voient en l'éducation scolaire qu'une formation nécessaire pour devenir fonctionnaire. La situation est encore plus préoccupante, parce que les ruraux qui souhaitaient envoyer leurs enfants à l'école voient leurs chances se réduire à cause de la crise économique du moment. La fonction publique et le secteur privé recrutent de moins en moins alors qu'ils constituent les seules chances d'insertion socioprofessionnelle.

Compte tenu de la combinaison des efforts du passé et des difficultés économiques du moment, les systèmes éducatifs africains en général et le système éducatif nigérien en particulier ne semblent pas avoir relevé, voire être en mesure, de relever tous les défis. Face à la demande d'éducation, d'énormes efforts sont à faire. Par exemple, les inégalités d'accès à l'enseignement de base et les disparités entre sexes demeurent importantes dans l'ensemble des pays en développement où l'on note un plus grand pourcentage d'accès des garçons en première année de l'école primaire que les filles (UNESCO, MINEDAF VII, 1998).

Face aux défis qui sont : l'accroissement démographique de la société et les variations de la qualité de l'éducation, d'autres expériences méritent d'être testées pour améliorer l'effort d'accès, de rétention et les résultats de l'éducation.

En effet, la scolarisation formelle n'est pas le seul mode d'éducation connu de l'homme, même s'il est le système dominant à travers le monde. Or, cette forme de scolarisation ne permet pas toujours d'accéder à la réussite dans de très nombreux pays à travers le monde. Aujourd'hui en Afrique en général et au Niger en particulier, les principaux obstacles à la scolarisation sont de nature économique et financière. Aussi, le Niger, l'un des pays les moins scolarisés de l'Afrique Occidentale francophone, recherche-t-il des systèmes alternatifs moins coûteux et adaptés à ses besoins. Les recommandations de la sixième Conférence des Ministres de l'Education des Etats membres d'Afrique (MINEDAF VI Dakar, 1991) et du Forum «Education Pour Tous» (Dakar, 2000) servent de cadre général aux innovations en cours de réalisation au Niger. Ces innovations visent l'éducation pour tous, mais surtout l'éducation de base avec un accent sur les jeunes enfants, les filles, les femmes, les groupes marginaux, les pauvres, les jeunes analphabètes et les adultes, afin de répondre à leurs besoins éducatifs fondamentaux (UNESCO, Jomtien 1990, article 1, point 1 de la Déclaration mondiale sur l'Education pour Tous).

Les innovations et alternatives éducatives mises en oeuvre doivent tout à la fois contribuer à améliorer l'accès à l'éducation, en particulier des groupes sensibles de la population, rehausser la qualité et l'efficacité des systèmes éducatifs en général, mais aussi permettre aux individus de trouver des réponses pertinentes à leurs besoins et attentes spécifiques. Dans bien des cas, les innovations et alternatives éducatives doivent permettre de faire face à la résistance à l'éducation de type formel et au phénomène de déscolarisation qui semblent gagner du terrain dans certaines régions des pays confrontés à des revendications économiques, culturelles et religieuses. Nous pouvons noter parmi celles-ci la montée des intégrismes religieux.

Dans ce sens, les innovations et alternatives éducatives devront être considérées comme des composantes crédibles et significatives des systèmes formels d'enseignement. C'est à ce titre qu'elles doivent en plus de l'amélioration de l'accès qui semble être la préoccupation primordiale des pouvoirs publics, dispenser des programmes d'alphabétisation aux effets durables et offrir des programmes pertinents à la fois par rapport aux attentes et besoins actuels, sans perdre de vue la réalisation de bonnes conditions d'autonomie économique à leurs bénéficiaires.

Dans cette perspective et pour la première fois de son histoire, le système éducatif nigérien s'est vu doter d'une loi n°98-12 du 1er juin 1998, qui vise à asseoir le système sur des bases nouvelles et réalistes. La loi de 1998 vise à faire face aux nombreux défis de formation et d'apprentissage, y compris dans le domaine de l'éducation en matière de santé et en particulier en VIH/SIDA.

En réalité, l'éducation en matière de santé semble vouée à un bel avenir. C'est un volet essentiel des nouvelles approches en éducation. Elle prend un relief particulier du fait du sida. Le péril du VIH/SIDA a encore rendu plus pertinente cette approche en matière d'éducation.

Quelles stratégies mettre en oeuvre pour vaincre les obstacles socioculturels à l'éducation des filles et des femmes et atteindre un plus grand nombre de participants ? Dans quelle mesure les programmes d'éducation comme l'éducation en matière de sida pourraient-ils contribuer à l'amélioration de l'accès à l'éducation d'un grand nombre de filles et de femmes ? Cette approche alternative permet-elle de pallier la qualité de l'éducation qui passe par l'acquisition des compétences socialement et économiquement utiles ? Dans quelle mesure ces programmes d'éducation en matière de santé permettent-ils à un plus grand nombre de participants d'accéder à un certain type de savoir réservé à l'éducation formelle en particulier les femmes ?

Quels sont les attentes et besoins d'éducation des femmes qui s'inscrivent au programme de santé et de lutte contre le sida ? Quelles perceptions les bénéficiaires des programmes d'éducation en matière de santé et du sida, en particulier les femmes et les jeunes filles, ont-elles de ces programmes spécifiques d'éducation ? Quel est leur degré d'adhésion et d'engagement dans le suivi des formations dispensées ? Quels profits, les bénéficiaires de ces programmes en tirent-ils ?

C'est à toutes ces questions que nous tenterons de trouver des réponses tout au long de notre recherche.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote