WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Mesure et analyse de la pauvreté infantile au Togo en 2006

( Télécharger le fichier original )
par koffi dodzi KASSAMADA
Université de Lomé - DESS 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE ET IMPLICATIONS DE POLITIQUES ECONOMIQUES

La présente recherche a permis, d'une part d'analyser la répartition de la pauvreté infantile au Togo selon quelques indicateurs primaires du bien-être infantile à savoir : la prise de la vitamine A, la survenance de la diarrhée et de la fièvre , l'utilisation de la moustiquaire, l'allaitement, la possession de la carte de vaccination et l'accès aux différentes vaccinations. D'autre part, la recherche a permis de cerner l'incidence de la pauvreté infantile à la fois sur le plan national, selon les régions, le milieu de résidence, le sexe de l'enfant et selon l'indice de richesse de ses parents.

L'analyse descriptive des différents indicateurs précités révèle que 82,3% des enfants sur le plan national dont 85,7% du milieu urbain contre 80,5% du milieu rural ont reçu une capsule de vitamine A avec un très grand nombre dans la région centrale (89,0%) ; 15% des enfants sur le plan national ont fait la diarrhée les deux dernières semaines avant l'enquête dont 11,7% dans le milieu urbain contre 16,5% dans le milieu rural ; 19,3% des enfants sur le plan national dont 17,2% du milieu urbain contre 20,3% du milieu rural ont souffert de la fièvre les deux dernières semaines avant l'enquête ; 41,5% des enfants ont bénéficié d'une moustiquaire, 70,9% en ont été allaités et concernant les vaccinations, plus de 50% des enfants ont bénéficié des vaccinations de chaque type sauf le cas de la vaccination contre la fièvre où 40,7% des enfants en ont bénéficié.

L'analyse de l'incidence de la pauvreté infantile révèle que 42,2% des enfants sont pauvres en 2006 sur le plan national avec 34,81% des enfants dans le milieu urbain contre 45,98% dans le milieu rural. Sur le plan régional, l'incidence est plus forte dans les régions maritime (48,65%), des plateaux (48,07%) et de la kara (48,52%), alors que dans les régions des savanes et centrale qui sont éloignées de la capitale l'incidence est relativement faible et les proportions sont respectivement de 37,23% et 36,76%. Selon l'indice de richesse du ménage,les enfants des ménages très pauvres, pauvres et moyens sont les plus pauvres.

Ces divers résultats révèlent de fortes disparités de la pauvreté infantile à travers les régions du pays. Dans le même sens, la pauvreté infantile des milieux ruraux apparaît toujours plus élevée que celle des milieux urbains, ce qui confirme l'hypothèse fondamentale de cette étude. Il ressort également de l'analyse que la pauvreté infantile est corrélée avec l'indice de richesse des ménages. La pauvreté infantile est forte dans les ménages classés comme pauvres selon l'indice de richesse multidimensionnelle du ménage. C'est donc dire que le niveau de vie des ménages peut constituer un facteur explicatif du niveau de pauvreté infantile au Togo.

Eu égard à ces différents résultats de la recherche ; de l'analyse descriptive à l'analyse d'incidence, il ya lieu de proposer aux responsables du Ministère de la santé, aux responsables d'ONG oeuvrant dans la lutte contre la pauvreté et aux autres acteurs du domaine de la réduction de la pauvreté qu'en mettant un accent particulier sur la prévention des autres maladies autres que la polyomyélite, ils réduiront considérablement la pauvreté infantile au Togo.

D'autre part, afin de réduire l'écart du bien-être infantile entre les milieux de résidence et les régions de résidence des enfants, ils doivent mettre en oeuvre des politiques de décentralisation des infrastructures sanitaires au Togo pour faciliter l'accès à de différents services entrant dans la réduction de la pauvreté infantile.

Enfin, il faut :

v l'élaboration et la mise en application dans le cadre d'un plan national de développement sanitaire d'un ensemble de stratégies d'intervention (renforcement des capacités institutionnelles, amélioration du financement du secteur de la santé en augmentant sa part dans le budget général, renforcement de la lutte intégrée contre la maladie...) visant à améliorer quantitativement et qualitativement l'offre de services du secteur de la santé en général et la santé de l'enfant en particulier,

v l'engagement du gouvernement à réduire la pauvreté infantile grâce au programme de prise en charge intégrée des maladies de l'enfance, au programme élargi de vaccination et au programme de nutrition et de promotion de la croissance. Pour ce faire il faut le renforcement de l'appui des partenaires au développement à la mise en oeuvre de ces programmes et l'appui à la mobilisation des ressources financières, humaines et matérielles en leur faveur.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry