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Approche psychanalytique de Hugo Barine dans les mains sales de Jean Paul Sartre

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par Gonkapieu Joseph Gueu
Institut National Supérieur des Arts et de l'Action culturelle ( INSAAC- Abidjan-COTE D'IVOIRE) - Maîtrise en Théâtre 2009
  

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CHAPITRE II

CARACTERISTIQUE DU PSYCHISME HUMAIN

Dans le souci de mieux cerner les composantes de l'appareil ou du champ psychique, nous montrerons ici, à travers un schéma, ses différentes caractéristiques et leurs spécificités. Mais bien avant, rappelons qu'en tout être humain fonctionne ce que Freud a nommé un « appareil psychique », c'est-à-dire un système organisé qui obéit à certaines lois de fonctionnement. Précisons aussi que les découvertes dans le domaine de la psychanalyse étant évolutives, nous sommes allés d'un premier schéma appelé «première topique », chaque topique ayant sa spécificité, pour aboutir à une seconde topique.

Dans le cadre de notre recherche, et ce pour des raisons d'objectivités, nous avons opté pour le choix de la « deuxième topique » que nous essayerons d'expliquer parce qu'elle traduit le mieux possible les éléments psychiques que nous recherchons pour déterminer les comportements humains. En effet par topique, il faut entendre la partie de la théorie psychanalytique qui envisage la personnalité et la conduite sous l'angle de trois groupes de motivations et d'actions généralement opposés dans le conflit : le moi, le ça, et le surmoi. Précisons à cet égard notre schéma psychique.

1. Description dynamique de deux topiques

1.2 Description dynamique de l'appareil psychique selon la première

topique

 

Conscient

X X

Préconscient

X X

Inconscient

X

X X

X

1.2. Description dynamique de l'appareil psychique selon la

deuxième topique.

2. Explication des caractéristiques psychiques

La seconde topique ne vient pas contredire la première topique. Elle propose une diversification de l'explication et peut être superposée à la précédente. Elle compte trois instances : le "ça", le "moi" et le "surmoi".

§ Le "moi" doit assurer une adaptation à la réalité, là ou le "ça" ne se préoccupe pas des contraintes extérieures mais le "moi" est aussi le responsable de nombreuses « défenses » pathologiques. Il en est de même de la personne dans sa globalité, la raison et le narcissisme.

§ Le "ça" est le lieu où éclosent les pulsions, le réservoir à libido, il est totalement inconscient.

Freud le définit comme

« La partie obscure, impénétrable de notre personnalité ; nous nous le représentons débouchant dans la somatique et y recueillant les besoins pulsionnels qui trouvent en lui leur expression psychique»24(*)

§ Le "surmoi" est l'intériorisation de l'interdit. Le "surmoi" se constitue comme le pôle de l'auto agression, l'auto critique. Mais le moteur qui dynamise tout cet appareil est la pulsion. La pulsion elle-même est une énergie animant une poussée. Autrement dit un déplacement et une direction de ce déplacement.

L'inconscient, le préconscient, et le conscient sont les composantes de la première topique. Mais quel rapport y a-t-il entre les systèmes de la première et les instances de la seconde topique ?

§ Inconscient- ça:

Au sens « topique », l'inconscient désigne l'un des systèmes définis par Freud dans le cadre de sa première topique. Dans le cadre de la deuxième topique, le terme inconscient n'est plus le propre d'une instance particulière puisqu'il qualifie le "ça" et pour une part le "moi" et le "surmoi". Mais il convient de noter que les caractères reconnus dans la première topique sont attribués au "ça" dans la seconde.

§ Préconscient - surmoi et moi :

Le préconscient est le terme employé par Freud dans sa première topique. C'est un système de l'appareil psychique. Il est séparé du système inconscient par la censure qui ne permet pas au contenu et au processus inconscient de passer dans le préconscient sans subir de transformations. Dans le cadre de la deuxième topique, il est utilisé pour qualifier ce qui échappe à la conscience actuelle. Du point de vue systématique, il qualifie aussi des contenus et des processus rattachés au "moi" pour l'essentiel et aussi au "surmoi".

3. LA SIGNIFICATION PSYCHANALYTIQUE DES ACTES MANQUES

3.1. Les lapsus

Ce sont des perturbations dans l'emploi de notre langue, éventuellement d'une langue étrangère, dont on va démontrer qu'elles contiennent très généralement un sens que nous ne souhaitons pas exprimer. Ainsi allons-nous énumérer à ce sujet quelques exemples, à savoir :

3.1.2. Erreurs de nom

Il nous est arrivé, et quelle gêne avons-nous alors ressentie, d'appeler une personne d'un autre nom que le sien, et c'est justement celui de la maîtresse, alors que l'on s'adressait à l'épouse. Et pourtant, nous avons précisément pensé au problème avant la rencontre.

3.1.3. Utilisation d'un mot pour un autre

Nous accomplissons une tâche pénible, en présence d'un familier ; et très aimablement, nous lui avons demandé : « Pourriez vous avoir la gentillesse de me donner un coup de pied ? ».

On devine l'étonnement de l'interlocuteur. Bien entendu, nous aurions du dire un coup de main. Quant au coup de pied, c'est nous qui avions envie de le donner, à ce paresseux, qui nous regardait travailler si passivement.

3.1 .4 . Remplacement d'un mot par son contraire

C'est un phénomène particulièrement fréquent.

Freud cite cet exemple célèbre du président de la chambre des députés autrichienne, qui ouvrit la séance par ces mots : « Messieurs, je constate la présence de tant de députés que je déclare, par conséquent, la séance close. » L'hilarité générale que sa déclaration suscite lui permit de corriger immédiatement son erreur. Il semble ici que ce président, qui craignait le déroulement de cette séance, ait laissé échapper une partie de sa pensée. Son désir secret était de voir cette séance se terminer au plus vite.

Ces quelques cas nous indiquent déjà que le lapsus est une manifestation ayant son contenu et sa signification propre. Cet acte « manqué », ne l'est pas autant qu'il pourrait y paraître ; il traduit une intention qui existe réellement chez celui qui s'exprime. C'est souvent une intention peu avouable, en tout cas peu compatible avec la vie en société, telle que nous sommes habitués à la concevoir.

3.1.5 Les erreurs d'écriture

La psychanalyse met en évidence les fautes, que l'on n'a pas grande envie d'écrire et qu'on est impatient d'en finir.

Par exemple, les fausses dates sur les lettres que nous écrivons : la fausse date, traduit par le jour, le mois, voire l'année, une pensée qui nous est chère, parfois pénible, toujours importante. Un désir de voir approcher les vacances, la crainte d'une échéance, le regret d'un événement passé, ou encore ces adresses, qu'on nous avait correctement communiquées, et que nous avons transcrites de travers.

A l'examen, nous découvrons, la crainte que nous inspirait cette démarche, une impression déplaisante, etc.

Il est pratiquement rare que nous commettions ce genre d'erreurs quand il s'agit d'accomplir une action qui nous est agréable. Si cela était, nous sommes en mesure d'affirmer que c'est en raison d'un sentiment de culpabilité lié à ce plaisir égoïste que nous allons accorder, comme une sorte d'autopunition.

CHAPITRE III.

LA SEXUALITE INFANTILE ET LA CONCEPTION

PSYCHANALYTIQUE DES MALADIES MENTALES

1. La sexualité infantile

Chez l'enfant on retrouve en germe, toutes les caractéristiques de ce qui plus tard sera appelé perversion.

Tous les fantasmes refoulés, des névrosés, acceptés de l'homme normal, existent tout d'abord chez l'enfant, et c'est chez lui que se détermine leur devenir.

Il nous paraît important avant d'entrer dans le vif du sujet de définir ce que Freud entendait par sexualité.

Il ne s'agit pas du sens commun limité aux actes sexuels, aux choses indécentes ou perverses. Freud rattache la sexualité à la notion de libido, qui est à la sexualité ce que la faim est à la fonction digestive. Cet instinct sexuel ou libido pousse l'homme à satisfaire une excitation qui ne peut être soulagée que par des pratiques d'ordre sexuel.

1.1. Le stade de développement de la sexualité infantile

Nous allons étudier successivement quelques phases utiles de développement sexuel de l'enfant et nous nous devons de souligner ce point particulièrement intéressant.

Chaque phase de son développement apparaît dominant dans toute l'existence du sujet, définissant ainsi les différents caractères.

1.2. Le stade oral

« Quand on a vu l'enfant rassasié, abandonner le sein, retomber dans les bras de sa mère,et (...) avec un sourire heureux, s'endormir, on ne peut manquer de dire que cette image reste le modèle de l'expression de la satisfaction sexuelle qu'il connaîtra plus tard ».25(*)

Ainsi s'exprime Freud quand il traite du plaisir de la succion, qui caractérise le stade oral. En effet, tous les caractères du plaisir sexuel se trouvent dans cet acte : désir, excitation, plaisir, apaisement de l'excitation.

L'enfant éprouve le maximum de plaisir à ce stade soit en suçotant une partie de lui-même, soit un objet extérieur à lui, mais qu'il peut maîtriser : tétine, oreiller, couverture.

On constatera cependant par la suite que tous ceux qui ont été des enfants suçoteurs seront intéressés par le baiser mais seront également des fumeurs, etc.

Cette pulsion pourra aussi parfois être refoulée c'est-à-dire refusée par l'adulte qui mettra alors au premier plan toutes les exigences de son milieu immédiat.

1.3. Le stade anal

Ce stade vient à la suite de la phase orale. C'est la découverte par l'enfant du plaisir ressenti en retenant, ou en évacuant au contraire des selles.

Nous trouvons ainsi tous les caractères de l'excitation par frottements, puis du soulagement par évacuation. Un caractère est particulier à ce plaisir : l'enfant peut maîtriser son activité anale qui reste dépendante du rythme qu'il peut choisir et de son désir.

Toutefois, l'enfant n'est pas indifférent aux sollicitations de sa mère, par exemple. Il perçoit rapidement qu'il provoque chez elle l'angoisse en retenant trop ses selles et au contraire qu'il lui fait plaisir en évacuant ses selles.

1.4. Le stade génital

Il est curieux de constater que, au début de l'existence de l'enfant, les organes génitaux ne sont pas le siège des sensations de plaisir les plus importantes.

Ils ne viennent qu'en troisième position, après les lèvres et l'anus.

La découverte du pénis chez le garçon, du clitoris chez la jeune fille, se fait à l'occasion de l'activité urinaire, mais aussi par la manipulation par l'enfant lui même ou par sa mère. Le plaisir découvert, il entraîne le besoin de répéter l'excitation, qui a donné du plaisir. Celui qui a connu un plaisir n'a de cesse de le répéter et de préférence le reproduire par lui-même, c'est à dire maîtriser la quantité du plaisir qu'il peut se donner.

C'est ce qu'on appelle la masturbation ou onanisme.

Ces gestes sont reproduits plus tard en pleine conscience, ce sera la masturbation du garçon, par frottement de la verge, et pour la fille, par attouchement du clitoris.

Ce processus peut être refoulé, ce qui entraîne alors souvent des troubles de caractères, des cauchemars, etc.

* 24 Freud cite par Roger Perron in Une Psychanalyse Pourquoi ? Op. cit, P. 263

* 25 Freud Sigmund, Trois essais sur la théorie de la sexualité, Paris, Collection « Idées », Gallimard, 1952,

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand