WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse critique du Plan de Développement de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) 1986 - 1990

( Télécharger le fichier original )
par Mwagalwa Jean Claude CHALONDAKWA
Institut Supérieur de Développemenr Rural Bukavu RDC - Licence 1999
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2. La communauté économique des pays des grands lacs : analyse.

1.2.1 Historique

La CEPGL est une organisation internationale sous - régionale réunissant trois pays frontaliers à savoir le Burundi, le Rwanda et le zaïre ( R.D.C). Tous anciennes colonies Belges.

Créée le 20 septembre 1976 à Gisenyi ( Rwanda ) elle tire ses origines dans les liens politico - administratifs et économiques qui unissaient les trois pays depuis l'époque coloniale.

En effet, alors que le Congo propriété privée de Léopold II devenait en 1908 une colonie Belge, la Belgique avait reçu le 31 Août 1923 de la société des nations le mandat sur le Rwanda - Urundi. Ce mandat fut transformé en tutelle par l'acte du 13 décembre 1946 des nations - unies.

Le mandat sous la société des nations et la tutelle sous les nations - unies sont des régimes spéciaux par lesquels les Etats coloniaux s'engageaient à amener les territoires leur confiés à l'autonomie et à l'indépendance.

Dès lors, les structures politico - administratives de deux territoires : Congo Belge et Rwanda - Urundi ont évolué et fonctionné d'une manière intégrée sous l'autorité du royaume de Belgique.

Sur le plan politico - administratif, le Congo Belge et le Rwanda - Urundi relevaient du ministère Belge des colonies qui résidait à Bruxelles. Celui - ci s'entourait d'un conseil colonial formé de quatorze membres dont huit nommés et six désignés par le parlement Belge.

Sur le plan local, le territoire du Congo Belge et Rwanda - Urundi était administré par deux vices / Gouverneurs résidant respectivement à Elisabethville et à Usumbura. Les deux vices Gouverneurs étaient sous la supervision du premier fonctionnaire colonial, le Gouverneur général.

Ainsi le Congo Belge et le Rwanda - Urundi constituaient une union politique dont la capital se situait à Léopoldville. Pour leur part les deux territoires sous tutelle constituaient une jonction administrative dont l'administration centrale se trouvait à Usumbura.

L'indépendance du Congo Belge, le 30 juin 1960 marque la fin de cette union politico - administrative entre le Congo Belge et le Rwanda - Urundi.

Sur le plan économique, le Congo Belge et le Rwanda - Urundi constituaient un espace économique intégré sous l'autorité du Gouvernement Belge dans le cadre d'une union économique et monétaire de fait et opéraient des échanges de toutes sortes, sans compter les activités économiques communes et les services publics communs.

En 1949, le Congo fournissait 46% des importations nettes des deux pays.

Le tableau ci - après donne la part des importations du Rwanda - Urundi en

1949 provenant du Congo pour certains produits.

Tableau 1 : Part des produits Congolais des importations du Rwanda - Urundi

( en 1000 Francs )

 

Importations du

Congo

Autres pays

( Rwanda - Urundi )

%

1.Savon

2. Bière

3. Ciment

4. Cigarettes

5. Tissus

6. Couvertures

7. Ouvrage fibro - ciment

8. Sucre

3.681

4.643

6.963

2.623

71.035

11.206

2.045

3.233

11.048

2.700

12.262

905

90.927

-

-

-

24,99

63,23

36,21

74,34

47,8

100

100

100

Source : Possibilité d'industrialisation des États africains et malgaches associés

IV, vol. I. Rapport p. 153 décembre 1966.

Sur les 8 produits retenus trois proviennent exclusivement du Congo belge tandis que les autres, une part importante en provient aussi.

L'harmonisation des économies respectives se concrétisait également dans le choix des sites devant abriter les unités de production.

Ainsi Usumbura a connu au cours de la période coloniale la concentration de quelques industries lesquelles étaient conçues pour approvisionner en produit fini le Burundi, le Rwanda et le Zaïre.

Les premières années de l'indépendance 1960 - 1970 ont été marqué par le démantèlement de l'union économique, démantèlement qui s'est déroulé en trois étapes à savoir,

- l'indépendance du Congo en 1960 suivie des troubles politiques;

- l'indépendance du Rwanda et du Burundi le 1er juillet 1962 suivie de la liquidation

progressive des institutions et du patrimoine commun achevé en 1963.

- la rupture complète des relations économiques entre le Rwanda et le Burundi en

1964.

C'est pour retrouver ces mécanismes de coopération mis en place pendant l'époque coloniale que les trois Etats ont cherché à créer des cadres de consultation et de concertation.

Ainsi le régime « tripartite » a servi de premier cadre de consultation régulière en matière des problèmes d'intérêt général et de sécurité.

Ce régime dont la première réunion se tint à Goma le 20 mars 1967 ne connut pas moins d'une dizaine d'accords et des conventions de coopération, dont les derniers débouchèrent à la création le 20 septembre 1976 de la CEPGL.

Le souci qui a présidé à la création de la CEPGL fut d'abord le maintien de la sécurité sur les frontières des Etats membre pour l'intérêt des régimes en place.

Mais avec le temps, des nouvelles occupations ont apparu entre autre le souci de lutter contre le sous développement et la coopération s'est élargie jusqu'à embrasser pratiquement tous les domaines.

Ainsi l'article 2 de l'acte constitutif de la CEPGL désigne les objectifs suivants à la communauté d'assurer d'abord et avant tout la sécurité des Etats membres de leurs populations de façon qu'aucun élément extérieur ne vienne troubler l'ordre et la tranquilité à leurs frontières respectives;

- de promouvoir et intensifier les échanges commerciaux et la circulation des

personnes et des biens;

- de concevoir, de définir et de favoriser la création et le développement

d'activités d'intérêts communs

- de coopérer d'une façon étroite dans les domaines social, économique,

commercial, scientifique et touristique plus spécialement en matière juridique,

douanière, sanitaire, énergétique, de transport et de telécommunication.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus